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adresse à la nation loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1789 - Point du jour, 10 nov., in HLF, IX, 2, 783 - LTP
1795 - «Adresse au peuple français ou à la nation : C'est une lettre adressée par la Convention nationale à la Nation, qu'elle représente, pour diriger son Esprit public et son opinion dans une affaire d'une importance majeure et pour l'instruire de ses véritables intérêts ou du parti à embrasser dans une crise publique. Ces adresses ci-devant nulles sont aujourd'hui fréquentes.» Snetlage, Nouv. dict. fr. (Gottingue) - LTP
appel à la nation loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1800 - «L'appel à la nation française fut interjetté par Louis XVI après son jugement [...] Il parait qu'une grande partie de la Convention était du même avis que Louis XVI, puisqu'elle vota dans son jugement, l'Appel au Peuple, qui n'est pas très différent de l'Appel à la Nation [...]» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
couleurs de la nation loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1792 - «Par les signes, on excite dans les hommes les passions terribles, la fureur, le désir de la vengeance, le désespoir ; les passions douces, l'humanité, la bienveillance, l'amitié ; les passions fermes, le courage, la constance, l'héroïsme. C'est apparemment d'après ces principes que nos sublimes constituants ont fait un si grand usage des couleurs de la Nation. Voulaient-ils remettre la discipline parmi les matelots, rendre la marine française formidable, et donner à la France l'Empire des mers, ils décrétaient le pavillon aux trois couleurs.» Buée, Nouv. dict. (Crapart) - LTP
homme-nation n.m. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1831 - «La France a-t-elle donc péri parce que Napoléon, ce génie prodigieux, cet homme-nation, n'est plus ?» L. de Cormenin, Libelles politiques, I, 217 (Hauman) - P.E.
lèse-nation (crime de -) loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - TLF, cit. Marat, 1790 ; ND2, 1791, Robesp. ; FEW, Révol.
Add.DDL
*1779 - «[...] je ne pus jamais obtenir du gouvernement, que le commissaire insolent fût poursuivi pour ce crime de lèse-nation.» Beaumarchais, Observations - Proschwitz, 141.
lèse-nation (crime de -) loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - DDL 2, 1779, Beaum. ; TLF, cit. Marat, 1790 ; GLLF, Beaum. ; ND3, 1791, Robespierre ; FEW (5, 129a), Révol.
1777 - «Le crime de lèse-nation est le plus grand des forfaits, et un peuple est aussi supérieur à son souverain que le souverain l'est à un individu.» Mirabeau, Réponse à une réponse à l'Avis aux Hessois, févr., in Manceron, Les Hommes de la liberté, I, 74 (Laffont) - LTP
*1789 - «[...] le tribunal du Châtelet est autorisé à juger en dernier ressort les prévenus et accusés de crimes de lèse-nation.» Décret, 21 oct., in Aulard, La Société des Jacobins, I, 189, note (Jouaust) - LTP
*1790 - «Le crime de lèse-nation n'est encore ni défini, ni connu, et il nous serait bien impossible d'en donner une idée [...]» [Gallais], Extrait d'un dict. inutile - LTP
nation (la - la plus favorisée) loc. nom. f. DR.  ÉCON.  RELAT. INTERN. - DHR (clause de -), v. 1893 ; GLLF (clause de -), 1936, Capitant ; TLF (clause de -), cit. Le Monde, 1952 ; GR[85], ø d.
1790 - «Si les parties contractantes font dans la suite quelque traité de commerce avec d'autres puissances, et leur accordent ou leur ont déja accordé dans leurs ports ou états, les traitemens de la nation la plus favorisée, on préviendra lesdites puissances, que le traitement des Espagnols en France et dans les deux Siciles, des François en Espagne et pareillement dans les deux Siciles, et des Napolitains et Siciliens en France, et en Espagne sur le même objet est excepté à cet égard [...].» Journal de la Société de 1789, 3 juill., 33 - FXT
1793 - «On ne peut pas permettre le passage sur les terres de la République [de Venise] aux troupes françaises ; nos traités avec les autres Nations s'y opposent, de même que les lois de la neutralité que nous avons embrassée. Quant aux ports de mer, les vaisseaux français y seront toujours traités comme ceux des Nations les plus favorisées.» Gazette nationale, n° 61, 2 mars, 281b - P.E.
nation (à la -) loc. adj. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. : absent TLF.
1790 - «Nationale ou à la nation : Expression moderne et qui est devenue l'expression patriotique, citoyenne, depuis la Révolution : tout est 'à la nation' : pâtés, ragoûts, tire-bouchons, tire-bottes, flambeaux, perruques, onguents, tout est à la nation [...]» Petit dict. des grands hommes (Paris) - LTP
nation française loc. nom. f. HIST. FR. - TLF, cit. Robesp., 1790 ; DG, PR[73], ø d.
1790 - «Nation française : La Constitution de la France n'est pas ce qu'on appelle despotisme, ou monarchie absolue, cela est dans la bouche de tout le monde, et particulièrement dans celle de nos princes [...]» Dict. raisonné de plusieurs mots (Paris) - LTP
nation prolétaire loc. nom. f. SOCIOPOLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1847 - «Il y aura donc des nations capitalistes et des nations prolétaires.» Proudhon, Carnets, II, 335 (Ed. F. Haubtmann) - J.Hé.
1956 - In titre : P. Moussa, Les Nations prolétaires (Paris) - J.Hé.
représentant de la nation loc. nom. m. POLIT. - FEW (10, 271b), 1755, Turgot ; DG, ø d ; absent TLF.
*1790 - «Quand la nation était assemblée sous le nom d'Etats-Généraux, ses membres se qualifiaient de députés ; sitôt qu'elle a été désignée par Assemblée Nationale, on a dit les représentants de la Nation. Cependant, lorsqu'on parle d'un représentant individuellement, on dit c'est un député [...]» Mr de L'Epithète, Dict. national et anecdotique , (s.v. député) (Paris) - LTP
souveraineté de la Nation loc. nom. f. HIST. RÉVOL.  POLIT.  "qualité propre à la Nation qui possède le pouvoir suprême" - TLF, 1789, Marat ; Lex.[75], ø d.
*1792 - «Souveraineté de la Nation : Pour considérer la Nation comme souveraine, il faut la considérer comme individu ; individu métaphysique ; par conséquent, souveraineté métaphysique. La volonté d'un individu seul est une et indivisible. Quand je verrai une telle volonté exister, non pas métaphysiquement, mais réellement, mais physiquement dans cette masse qu'on appelle la Nation française, alors je reconnaîtrai en elle une souveraineté réelle.» Buée, Nouv. dict. (Crapart) - LTP
souveraineté de la Nation loc. nom. f. HIST. RÉVOL.  POLIT. "qualité propre à la Nation qui possède le pouvoir suprême" - DDL 11, 1792, Buée.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte) :
1789 - «Après avoir assuré la souveraineté de la nation et la liberté publique, il faut assurer la liberté de chaque citoyen, par l'abolition des lettres de cachet, et la proscription des coups d'autorité.» J.-P. Marat, Offrande à la patrie, in J.-P. Marat, Les Pamphlets, 27 - FXT
*1790 - «Mais J.J. Rousseau n'a pas prononcé anathême contre ceux qui, reconnoissant que tout pouvoir avoit sa source dans la Nation, appelleroient Souverain, selon l'ancien sage, le dépositaire de la Souveraineté de la Nation.» Mercure historique et politique de Bruxelles, n° 38, 19 sept., 235 - P.E.
*1790 - «[...] mais la souveraineté de la nation, l'égalité des hommes, et les autres immuables bases sur lesquelles elle [l'Assemblée nationale] a fondé son édifice en assurent la durée, si nous-mêmes n'y mettons obstacle.» Journ. de la société de 1789, 28 août, n° 13, 27 - FXT
*1791 - «[...] dans la république elle [la religion] règne au-dessus d'eux, puisque la fin n'est que par le principe et que la souveraineté divine est alors, non point représentée, mais figurée par la souveraineté de la nation qui est un tout.» Saint-Just, Esprit de la Révolution et de la Constitution de la France, 312 - FXT
sur-nation n.f. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1937 - «Car seul le surhomme ou la sur-nation est la fleur et le but de la race humaine [...]» A. Blute, Face au Front populaire, numéro 2, févr., 57 (Ed. des oeuvres lat.) - G.S.
élite de la nation loc. nom. f. SOCIOPOLIT. - TLF, ø d.
1792 - «[...] quelques coteries qui se vantent d'être l'élite de la Nation et n'en sont que la superficie [...]» Le Peletier de Saint-Fargeau, in Molinier, Dossiers documentaires, janv. 1964, n° 3, 18 (I.P.N.) - LTP