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amoureux des onze mille vierges loc. nom. m. ÉROT. - FEW (14, 503a), GLLF, DELF, 1640, Oudin ; TLF, 1694, Acad. ; L, DG, ø d ; R, cit. France ; PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1623 - «Vn metteur de ventres en presses / Et grand persecuteur de fesses : / Au demeurant ce Goguelu / Cét Adonis, ce fafelu, / Ce beau fils allumeur de cierges, / Amoureux d'onze mille vierges, / Estoit gay, goffré, testonné [...]» J. Auvray, Le Banquet des muses, 190 (Ferrand) - P.E.
amoureux des onze mille vierges loc. nom. m. ÉROT. - DDL 19, 1623 [repris in DEL] ; FEW (14, 503a), GLLF, GR[85], BEI, 1640, Oudin ; TLF, 1694, Acad. ; L, ø d.
1567 - «FINET. Ce Capitaine Taillebras / Est si paillard, qu'il n'en est pas / Un plus au demeurant du monde. / Mais sçavez-vous comme il se fonde / Sur l'amour, pensant estre aimé, / De toutes femmes affamé ? / C'est l'amoureux des onze mille / Vierges, et tant il est abile, / Qu'il voye une chevre coifee, / Il l'aime de prime arrivee.» Baïf, Le Brave, 137 (Droz) - P.E.
bidon d'zinc (mille - !) loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Mille bidons d'zinc, m'suis cassé la guibolle et n'souffre pas du tout [...]» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 367 (s.l.n.d.) - G.S.
bête comme ses pieds loc. adj. non conv. INTELL. - FEW (8, 295b), GLLF, DELF, 1867, Delv. ; TLF, cit. Bousquet, 1935-36 ; R (- un pied), Lex.[79], PR[82], ø d.
• Berthe-comme-ses-pieds - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1882 - «C'était le bon temps alors, le temps où florissait [sic] Maria l'anguille et Berthe-comme-ses-pieds, enivrantes créatures !» C. Monselet, Les Deux reporters, in La Vie pop., 6 août, 373 - R.R.
changement de pied, changement de pieds loc. nom. m. ALP. - RSp., 1967, Bessière ; in Ga [1970] ; absent TLF.
1907 - «[...] se hissant entièrement sur l'épaule d'Hippolyte, il lui faut exécuter un changement de pied ; cette effrayante manoeuvre accomplie, il se dresse presque à la force des poignets au-dessus de la bosse.» La Montagne, numéro 6, juin, 259 - C.T.
1934 - «Dans un ordre d'idées plus élémentaire, une éventualité qu'il importe de prévoir est celle des changements de pied et des changements de main. Opérations parfois aisées, parfois délicates au contraire, ou même impossibles, il ne faut pas se mettre dans le cas d'avoir à les effectuer là où elles pourraient être évitées.» Man. d'alpinisme, 117 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1958 - «Le style d'escalade utilise au maximum le gratonnage et, comme à Fontainebleau, les mouvements essentiels utilisés y sont : les changements et retournements de pied, les balanciers, croisements et bascules du genou.» La Montagne et alpinisme, numéro 16, févr., 185 - C.T.
1959 - «[...] la traversée Livanos à l'aiguille Dibona : subtil mais classique pas de deux mètres, où un changement de pied sur bordure déversée s'enchaîne avec une bascule du genou combinée à une opposition sur cannelures et suivie d'un lancer derrière une arête.» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 90 - C.T.
chauffer les pieds de qqn loc. verb. ACT. OBJET "le torturer" arg. : TLF, cit. Balzac, 1829 ; L, ø d ; chauffer un paysan : DArg., 1795
1574 - «Le Sabmedi 6 dudit mois, un soldat nommé Rival (autrement la Pomme) ayant esté convaincu d'avoir avec d'autres rançonné et pillé par les villages contre les defenses, mesmes avoir chaufé les pieds à une femme du bourg de Menetreol pour avoir de l'argent d'elle, fut pendu et estranglé [...]» J. de Léry, in G. Nakam, Au lendemain de la Saint-Barthélémy, 236 (Anthropos) - P.E.
collerette à mille plis loc. nom. f. VÊT. - R, cit. Loti [1883] ; absent TLF.
1839 - « Son corsage [de mademoiselle du Guénic] était serré dans le casaquin populaire de la Bretagne [...], orné d'une collerette à mille plis [...]Sa robe de voyage [de Charlotte de Kergarouët], en stoff assez commun, à corsage fait chastement en guimpe, ornée d'une collerette à mille plis, allait lui paraître horrible à l'aspect des fraîches toilettes de Béatrix et de Camille [...]» Balzac, Béatrix ou Les Amours forcés, Ière part., ch. IV, t. I, 84-85 et III, ch. I, t. II, 70-71 (Souverain) - M.C.E.
coup de pied (il y a des coups de pieds au cul qui se perdent) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour exprimer sa réprobation devant un comportement" - BEI, mil. 20e ; DArg., ø d ; absent TLF.
1944 - «Louis-Léon Martin, dans le journal de Luchaire, a le toupet de parler de gens qui se sont planqués pendant l'autre guerre... Comme disait le Canard, il y a des coups de pied au cul qui se perdent.» J. Galtier-Boissière, Mon Journ. pendant l'occupation, 67 (La Jeune Parque) - P.R.
coyon de mille francs loc. nom. m. HIST. FR. "homme de main de Concini" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1617 - «[...] les bras, desquels il ne se seruoit gueres pour tirer son espee. He le pauuret il auoit assez de coyons de mille francs qui le faisoient pour luy [...]» Inventaire des pieces, memoires et instructions du procès intenté [...] par Pissant Haut et redoutable Saigneur Messire Concino Coyon, 30 (s.l.) - P.E.
coyon de mille livres loc. nom. m. HIST. FR. "homme de main de Concini" - absent TLF.
1617 - «[...] ie n'ay iamais voulut estre coyon de mil liures.» Le Discours de Bruscambille, 4 (Champenois) - P.E.
Compl.Hu (D'Aub.)
1619 - «Enay. Qu'appelez-vous coyon de mille livres ? - F. Ce sont quarante Gentiushommes, et quauques Signurs parmi, à qui Monsur leu Maneschal donne mille libres et bouche à cour, pour se tenir prés de sa personne, et selon qu'ils se rendent sujets, il lur fait du vien d'aillurs.» D'Aubigné, Avantures du baron de Faeneste, in D'Aubigné, Oeuvres, III, XX, 761 (Gallimard) - P.E.
croisement de pieds loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «Ne nous attardons pas sur les enjambées simples effectuées bien sûr quand on progresse en équilibre sur une vire étroite ou un feuillet détaché, ou à flanc de paroi sur des prises nombreuses ; et bornons-nous à noter la possibilité de faire des croisements de pieds pour gagner du terrain et éviter le cas échéant la bousculade sur le même gratton ; ex. : traversée de la dalle des Minets (Malesherbes).» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 89 - C.T.
eau de mille fleurs loc. nom. f. PHARM. - DDL 16, 1825 ; L, ø d ; absent TLF.
1755 - Encycl. - R. L. rom., 45, 248.
eau de mille-fleurs loc. nom. f. PARFUM. - L, ø d ; absent TLF.
1825 - «L'eau de bouquet s'emploie pour la composition de l' eau de mille fleurs, à laquelle l'on ajoute de l'essence de néroli, et de l'essence ou teinture de vanille.» Mme Gacon-Dufour, Man. du parfumeur, 101 (Roret) - M.C.E.
1834 - «Eau de mille fleurs . 18 litres esprit trois-six. 4 onces baume de Pérou. 8 onces essence de bergamote. 4 onces essence de girofle. 1 once essence de néroli ordinaire. 1 once essence de thym. 2 onces essence de musc. 4 gros eau de fleur d'oranger.» Mme Celnart, Man. du parfumeur, 184 (Roret) - M.C.E.
1863 - «Eau de mille-fleurs.» P. Pradal et F. Malepeyre, Nouv. man. complet du parfumeur, 225 (Roret) - M.C.E.
eau de mille-fleurs loc. nom. f. PARFUM. - L, ø d.
• eau des mille fleurs - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1882 - E. Transer, Le Livre de la toilette, 16 (Bruxelles) - M.C.E.
feu (faire - des deux pieds de devant) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840 - «Ah bah ! vous pouvez des fois rencontrer des petites actrices gentilles, des jeunes lapins ferrés sur la chose du mélodrame, qui feront feu des deux pieds de devant et qui mèneront la voiture au pas de course... hop !» Rochefort et Carmouche, La Mère Saint-Martin, ii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
feu (faire - des quatre pieds) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - FEW, 1829, Boiste ; L, DG, ø d ; absent TLF.
Add.DDL
*1819 - «[...] employer tous les moyens de succès.» Boiste, Dict. , (s.v. feu.)
*1840 - «Crac ! le chemin de fer d'Orléans me tombe comme une tuile... Je veux faire feu des quatre pieds.» Bayard et Dumanoir, Les Guêpes, iv, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
feu (faire - des quatre pieds) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - DDL 3, 1819, Boiste ; FEW (3, 655b), 1829, Boiste ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, ø d ; GLLF, 1935, Acad. ; R, Lex.[75] (-fers), ø d.
1793 - Hébert, Le Père Duchesne, n° 325, 2, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, Lexique de la langue d'Hébert (Janin) - P.E.
1815 - «Cirque olympique. - Les directeurs de ce théatre font feu des quatre pieds pour appeler le public.» Le Nain jaune, n° 30, 155 - P.E.
feu (faire - des quatre pieds) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - DDL 3, 1819, Boiste ; FEW (3, 655b), 1829, Boiste ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, ø d ; GLLF, 1935, Acad. ; R, Lex.[75] (-fers), ø d.
• faire feu des quatre pattes - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1805 - «Est-ce qu'on vient faire feu des quattre pattes chez un homme dont la femme est sur la paille ?» Le Père Lantimèche, 41 (Basset et Martin) - P.E.
froid (avoir - aux pieds) loc. verb. non conv. AFFECT. "être jaloux" - absent TLF.
Corr. et compl.Gc (1572, Des Périers), L, FEW (8, 294b), Hu (Des Périers)
1558 - «Or le mary sachant que c'estoit de vivre, ne se monstroit point avoir de froit aux piedz : mesmement à la nouveauté ne se deffiant pas grandement d'une si grande jeunesse qui estoit en sa femme [...]» B. Des Périers, Nouv. récréations et joyeux devis, 84 (Champion) - P.E.
gratte-pieds n.m. ÉCON. DOM. - FEW (16, 375a), GLLF, Lex.[79], 1930, Lar. ; GR[85], 20e ; absent TLF.
1755 - «Ratissoire, c'est une bande de fer plat recourbé par les deux bouts, qu'on scelle dans le mur à côté des portes des jardins, pour détacher des souliers le sable, la boue ou la terre qui reste sous la ratissoire, et qu'on n'emporte pas dans les appartements. On appelle cet instrument gratte-+F pié ou décrotoir.» Encycl., t.13, 828b - M.B.
1895 - «GRATTE-PIEDS. s.m. Décrottoir.» Guérin, Dict. des Dict., Suppl - TGLF
1926 - «C'est une simple lame de fer horizontale, fixée au mur extérieur par un ou deux scellements (gratte-pieds) ...» Lar. ménager, Dict. illustré de la vie domestique, 479a - M.B.
huit-mille n.m. ALP. "sommet" - RSp., 1951, Herzog ; absent TLF.
1936 - «A vrai dire, le Comité n'a jamais été hypnotisé par l'importance du chiffre rond de 8.000 mètres. Pour qui connaît un peu les choses de l'Himalaya, il est notoire que certaines montagnes de 7.700 ou de 7.800 mètres constituent des objectifs superbes, et représentent des problèmes d'ascension de premier ordre. Mais il est certain malgré tout que la conquête d'un '8.000' aurait sur l'opinion publique un effet plus retentissant [...] Le premier '8.000' à l'Est de la chaîne est le Kangchendzonga (8.603 m.), le deuxième sommet du monde.» La Montagne, numéro 276, févr., 65 - C.T.
joueur de clarinette de cinq pieds loc. nom. m. non conv. MILIT. "main, poing" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «La garde ! elle est venue pour me poursuivre dans une allée où il y avait une trappe. J'ai t'élevé la trappe, et mes joueurs de clarinette de cinq pieds ont descendu la garde dans la calle, que j'ai t'entrebâillée [...]» E. Corbière, La Mer et les marins, part. 4, ch. 9, 183 - R.R.
madame mille affaires loc. nom. f. non conv. APPELL. "en parlant d'une femme très occupée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Madame Saumon. [...] mais dame, je n'en ai pas le tems ; qui ne peut ne peut. Madame Gogo. En vla ben d'une autre ! je ne savions pas que vous étiez à présent madame mille affaires.» Le Goûter de la Courtille, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
mille n.m. d'apr. angl. MÉTROL. "unité de mesure utilisée en Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Canada" - GR[85], 1756 (?) ; DA[82], cit. J. Verne, 1865 ; TLF, ø d mile anglais : DA[82], 1765, Encycl. ; DHR, 1859 ; GLLF, 1868, Littré ; TLF, 19e
1580 - «Exemple. There is but a myle from London to Jslington. Example. Il n'y a qu'vn mille depuit Londres iusques à Islingtonne.» [J. Bellot], Le Maistre d'escole anglois, 61 (Halle, Niemeyer, 1912) - P.E.
mille (billet de -) loc. nom. m. MONNAIE - R, cit. Aragon ; GLLF, PR[77], TLF, ø d.
1843 - «[...] il vous a carotté un billet de mille, sans seulement se déranger.» Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 123 (Garnier) - P.E.
mille (je vous le donne en -) loc. phrast. non conv. RELAT. - DELF, cit. Proust ; GLLF, GR[85] (cit.), 1937, Duhamel ; TLF, cit. Cendrars, 1948 ; Lex.[79], ø d.
Add.DDL :
*1808 - «CHAPOUR. Devinez. LE PACHA. L'imbécille, est-ce qu'un Pacha est fait pour deviner quelque chose. RAZEM. Je vous le donne en mille. LE PACHA. Ne me le donne qu'en un... parle.» [Ribié et Martainville], La Tête du diable, 30-31 (Barba) - P.E.
mille (je vous le donne en -) loc. phrast. non conv. RELAT. - DDL 32, 1808 ; DEL, cit. Proust ; GLLF, GR[85] (cit.), 1937, Duhamel ; TLF, cit. Cendrars, 1948.
1761 - «CATHERINE. Qui est-ce donc ? MAROTTE. C'est... Oh ! devinez ; je vous le donne en mille. ANGELIQUE. Ne nous faites donc pas languir.» Riccoboni, Les Caquets, 51 (Ballard) - P.E.
mille (sacré nom d') escadrons ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Comment mille sacré nom d'escadrons un brave homme de soldat avec un habit d'uniforme, peut-il comme un sacré féniant quand il est jeune, et fort pour porter un fusil faire le métier d'ouvrir et fermer une porte.» Journ. de la Rapée, numéro 4, 5 - P.E.
1793 - «LEANDRE. Ah ! mille escadrons de trente-six livres de balle, si j'en croyois ma colère je passerois mon épée au travers de l'assemblée nationale.» J. Potocki, Parades, 79 (Actes Sud) - P.E.
1801 - «SANS-QUARTIER. Cela te surprends, toi, mille escadrons, tu n'aurais pas fait cette observation si tu connaissais comme moi la mythologie.» Moreau, Ponet et T***, La Vaccine, 7 (Barba) - P.E.
mille ... ! interj. non conv. JURON "dans des jurons militaires"
1775 - «Mille grenades, / Cinq cens Hallebardes / Soyons sur nos gardes / Pour ce Royal Patron ! [...] Mille éclairs & cinq cents tonnerres brûlent votre âme ! [...] Mille brasiers, frere, te souviens-tu [...] Mille chiens dépêchent vos gigots ! [...] Mille bariques & cinq cens quarteaux, qu'on verse donc à boire [...] Oui, mille éclairs, tu es ben heureux [...]» Tessier, Bouquet des grenadiers , 8, 9, 14, 15, 18 et 26 (s.l.n.d.) - P.E.
mille bidons d'jus d'chique ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Mille bidons d'jus chique [sic] ! j'avais foutu mon nez dans l'troufignard d'un cheval qu'était là en faction vis-à-vis d'une porte [...]» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 330 ; cf. 349, 350 (s.l.n.d.) - G.S.
mille bombes ! loc. interj. non conv. JURON - absent TLF.
Add.DDL
*1885 - « - Permettez. - Permets rien, mille bombes. [...] Ah ! mille bombes ! mes bras m'entraient là-dedans comme dans des étoupes [...]» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot , 675 et 683 (s.l.n.d.) - G.S.
mille bombes ! loc. interj. non conv. JURON - DDL 17, 1885, G. Frison ; absent TLF.
Add.DDL :
*1790 - «La Verdure. [...] Et sacredié, de quoi aurions nous peur ? seroit-ce des Prêtres ? les pauvres bougres n'ont ni armes ni argent, ça dit sa messe tranquillement, ça ne bouge pas ; et quand ils bougeroient, mille bombes, que nous feroient-ils ?» La Guinguette patriotique, 8 (s.l.n.d.) - P.E.
*1791 - «Mille bombes ! ce n'est pas là l'embarras.» Jean Bart, numéro 120, 4 - P.E.
*1803 - «BAYONNETTE. Camarade, finiras-tu, / Ou sans quoi, mille bombes ....» Servière, Désaugiers, Henrion, Manon la Ravaudeuse, 15 (Cavanagh) - P.E.
*1803 - «DUMONT. Mille bombes, où est donc ce monsieur qui veut tuer tout le monde ?» Villiers et Chaussier, 1 et 1 font 11, 20 (Cavanagh) - P.E.
*1809 - «Ohé !.... Personne.... Me voilà désorienté.... C'est bête, aussi.... Cà m'ennuie.... Mille bombes ! qu'on me dise donc où je suis.» Les Méditations d'un hussard, vij (Delacour et Levallois) - P.E.
*1812 - «RATAPLAN. Ah ! mille bombes, comme ils seraient reçus ; v'là une petite batterie qui n'est pas de paille et qui les saluerait !» Merle et Ourry, Une Journée de garnison, 7 (Masson) - P.E.
*1828 - «LE COLONEL. [...] J'ai ma dotation au bout de mon sabre, moi ! et mille bombes, vous verrez qu'il sera question du colonel Martin dans les bulletins de la campagne de Russie.» [Loève-Weimars, Romieu, Vanderburch], Scènes contemporaines, 129 (Canel) - P.E.
mille bombes ! loc. interj. non conv. JURON - DDL 19, 1790 [repris in GR] ; absent TLF.
Add.DDL :
*1789 - «Mille bombes ! il falloit entendre nos héroînes champêtres : Quoi ! nos mamelles aloitoient des serfs ?» Lebois, Boniface Culture, laboureur, ex-militaire, à Jérôme Moustache, 3 (Impr. de Ballard) - P.E.
mille bombes ! loc. interj. non conv. JURON - DDL 32, 1789, Lebois ; GR[85], 1790 [d'ap. DDL] ; absent TLF.
1769 - «MONTAUCIEL. Le Roi est venu au camp, & Montauciel n'y étoit pas ? Mille bombes ! je n'ai pas vu le Roi.» Sedaine, Le Déserteur, 68-69 (Herissant) - P.E.
1775 - «Mille bombes nous crêvent dans l'estomac [...] !» Tessier, Bouquet des grenadiers, 10 (s.l.n.d.) - P.E.
mille bombes (sacré - !) loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF mille bombes ! : DDL 19, 1790 [repris in GR].
1790 - «La Verdure, comment sacré mille bombes ! est-ce que pour être libres, il faut insolenter quelcun ?» La Guinguette patriotique, 10 (s.l.n.d.) - P.E.
mille boîtes à sardines ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Mille boîtes à sardines ! commencez bougrement à m'embêter avec vos réflessions [sic].» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 573 (s.l.n.d.) - G.S.
mille bâbords ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Mille basbords [sic] ! tribords ! sabords ! chambords ! aux fers, c'requin d'eau douce !» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 658 (s.l.n.d.) - G.S.
mille culots d'cartouches ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Me v'là donc courant tout l'long du quai, m'disant en moi-même : - Mille culots d'cartouches ! pourvu que j'trouve mon bateau, au milieu d'toutes ces carcasses !» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 791 (s.l.n.d.) - G.S.
mille feuille, mille-feuille n.m. PÂTISS. - TLF, DHR, 1907, Ali-Bab ; GLLF, 1931, Lar.
• gâteau de mille feuilles, gâteau de mille-feuilles loc. nom. m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1806 - «[...] les gâteaux de mille-feuilles (l'entremets le plus honorable et le plus délicieux de la catégorie friande) [...].» Almanach des gourmands, 4, 188 - P.R.
1808 - «[...] un gâteau de mille feuilles, issu du four de M. Rouget, est ce que la pâtisserie offre à l'entremêts de plus délicat et de meilleur.» Grimod de La Reynière, Man. des Amphitryons, 161-2 (A.M. Métailié, 1983) - P.R.
mille garcettes ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - « - Espère qu'nous y serons bientôt, nous marchons ferme. - Tron de l'air, oui, nous filons quinze lieues à l'heure ; mais pour les Antilles. - Pour les An ... quoi ? - Pour la Guadeloupe, mille garcettes ! êtes-vous sourd ?» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 794 (s.l.n.d.) - G.S.
mille milliards d'milliasses de N. de D. ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Et puis, mille milliards d'milliasses de N. d. D., la volaille, ça ch ... quand ça pond, la volaille !» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 772 (s.l.n.d.) - G.S.
mille milliards de polochons ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Soyez donc concis, mille milliards de polochons !» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 724 ; cf. 744, 788 (s.l.n.d.) - G.S.
mille millions d' poils du diable !, mille poils du diable ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Mille poils du diable, mon sang n'fait qu'un tour, attrape l'olibrius d'une main [...] Mille millions d'poils du diable, la colère m'prend, m'mets en bras d'chemise et saute dans l'arêne où qu'était la colosse [...]» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot , 681 et 682 (s.l.n.d.) - G.S.
mille millions d'gibernes en zinc ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Mille millions d'gibernes en zinc ! qu'c'est qu'ça donc ? Avais l'nez su' la mer de chose de Chine, m'trouve en plein su' l'Australie ?» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 188 (s.l.n.d.) - G.S.
mille millions d'polochons ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «çon ! trois bsinthes, viv'ment, mille millions d'polochons ! C' m'a foutu un empaillé de c'te spèce ?» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 755 ; cf. 807 (s.l.n.d.) - G.S.
mille millions de ... ! loc. interj. non conv. JURON
1790 - «Mille dieux, il n'y a plus de quoi rire, c'est pour tout de bon... Cli cla cla.... pan, relan.... brrrrrr.... cric, crac, bouou ou ou rrrrrrr ou ou ou. La foudre, le vent, le diable, foutre.... Tout s'en mêle.... mille millions de cent mille rendoublements quadruplés de tonnerres de dieu ! ça finira-t-il ?» Jean Bart, numéro 31, 6 - P.E.
mille millions de bombardements ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1792 - «JOLICOEUR. Eh ! mille millions de bombardemens ! Point d'objections, Capitaine.» A. Charlemagne, Les Ecoliers, 37 (Cailleau) - P.E.
mille millions de boyaux d'aristocrates ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «Le Père Duchesne : Mille millions de boyaux d'aristocrates, puissent-ils te servir de cravate, vilain sapajou !» Lance rompue par le Père Duchesne contre un aristocrate en faveur des Jacobins, Pamphlet, févr., in Aulard, La Société des Jacobins, II, 134 (Jouaust) - LTP
mille millions de cartouches ! loc. interj. non conv. JURON - absent TLF.
Add.DDL :
*1885 - «C'pas bien ça, foutre de N. d. D., l'garde-champêtre r'présente l'governement [sic], mille millions de cartouches ! sais pas ça toi [...]» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 676 (s.l.n.d.) - G.S.
mille millions de cartouches ! loc. interj. non conv. JURON - DDL 17, 1885, Frison ; absent TLF.
1848 - «Ah ! nom d'une pipe ! quand je pense qu'effectivement il a été trahi !... Mille millions de cartouches !... milliards de bombes ! Moi, me mêler à ces traîtres ! Moi, faire voir le tour à l'homme du destin ! Ah ! sacrebleu !... Mille milliards de millions de pipes du bon Dieu !!!» Un Club napoléonien, in R. comique, 25 nov., 33 - P.E.
mille millions de tripes ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Tu n'réponds pas, mille millions de tripes, la caserne, j'te dis ? [...] Mille millions d'tripes d'arbicos ! c'que c'est que c'te salade incohérente dont cherchez à nous fourrer d'dans pour embrouiller la justice ?» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot , 443 et 525 ; cf. 742 (s.l.n.d.) - G.S.
mille pantoufles ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1817 - «TACONNET. Mille pantoufles, c'est ce que j' voulons empêcher. PREVILLE. Je vais peut-être te demander la permission, monsieur le gniaffe.» Merle et Brazier, Préville et Taconnet, 22 (Barba) - P.E.
mille pipes ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1793 - «LEANDRE. Ah ! tête, mort, ventre, sang, décret, constitution, mille pipes, cinq cent bataillons.» J. Potocki, Parades, 79 (Actes Sud) - P.E.
mille polochons ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Mille polochons ! vont voir c'qu'j' m'appelle [...]» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 740 ; cf. 773, 804 (s.l.n.d.) - G.S.
mille pétards ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Scrongnieugnieu ! m'suis battu qu'six fois en ma vie, mais, mille pétards ! était toujours pour des choses qu'en valaient la peine.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 114 (s.l.n.d.) - G.S.
1885 - «Arrangez mal les affaires, mille pétards ! [...] Du pot au feu ! Mais, mille pétards! pour qui donc c'que vous m'prenez ?» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot , 437 et 792 - G.S.
mille pétards d'foutu cochon d'empaillé d'cosaque ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Tonnerre de scrongnieugnieu ! Mille pétards d'foutu cochon d'empaillé d'cosaque ! En jurant ainsi, le colonel vient de bondir [...]» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 151 (s.l.n.d.) - G.S.
mille pétards de foutre ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - « - Mille pétards de foutre! que j'fais en moi-même, c'qui va dire d'vant nous, c't'animal-là ? [...] tout à coup, j'entends jurer : Mille pétards de foutre !» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot , 260 et 329 (s.l.n.d.) - G.S.
mille pétards de tripes ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Mille pétards de tripes ! que j'me fous à gueuler, quel est l'cochon qui m'a enfermé ici ?» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 470 (s.l.n.d.) - G.S.
mille raies loc. adj. MODE TEXT. - TLF, cit., 1951 ; R et PR[77] (trait d'union), ø d.
1845 - «Robe à tunique en taffetas mille raies [...]» Le Moniteur de la mode, 30 juill., 92a, ill - M.C.E.
1849 - «Redingote en taffetas mille raies rouille [...]» Le Moniteur de la mode, 10 juin, 52a - M.C.E.
mille raies (à -) loc. adj. MODE TEXT. - R, cit. Th. Gautier [1867] ; L, ø d.coton mille-raies : TLF, 1803, Stendhal.
1833 - «[...] une jeune fille [...], vêtue d'une robe à guimpe de percaline rose à mille raies [...]» Balzac, Le Médecin de campagne, ch. XVII, t. I, 308 (Mame-Delaunay) - M.C.E.
1842 - «Une robe rose à mille raies [...]» Balzac, Le Danger des mystifications, par. VII, in La Législature, 5 août, [2e page], col. 2pré-orig. d'Un Début dans la vie - M.C.E.
1849 - «Des taffetas à mille raies ou carreaux, des écossais à grands dessins, des mousselines de soie, des foulards, des barèges unis [...]» Le Moniteur de la mode, 10 avr., 2a - M.C.E.
mille sabords ! loc. interj. non conv. JURON - TLF, 1832, Dand ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL
*1885 - « - Allons, mille sabords ! finissons ces manières. Connais ça, voulez faire augmenter vos gages [...]» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 792 (s.l.n.d.) - G.S.
mille sabords ! loc. interj. non conv. JURON - TLF, 1832, Sand ; DDL 17, 1885, G. Frison ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1790 - «Je m'imagine avec raison, mille sabords ! qu'il est une marche bien meilleure à suivre [...]» Jean Bart, numéro 95, 5-6 - P.E.
1791 - «Mille sabords ! on ne se fout plus du peuple maintenant.» Jean Bart, numéro 120, 3 - P.E.
mille tourtes ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Mille tourtes, déjà dix heures, l'déjeuner va êt'e froid, d'pêchons un peu, n'en finis pas 'vec ses histoires.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 688 (s.l.n.d.) - G.S.
mille trompettes ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Les ministres gardaient un silence prudent. Mais mille trompettes ! Campenon [...] a tiré son grand sabre pour pourfendre 'le pékin' qui avait 'le toupet' de prouver, chiffres en mains, que la caverne d'Ali-Baba était une honnête maison [...]» Le Triboulet, 28 juin, 6a - G.S.
morceaux (en mille -) loc. adv. ESPACE/LIEU/FORME - TLF, cit. Restif, 1796 ; GLLF, 1874, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1619 - «Ha, ha, voicy le Larron qui a mangé vos prunes, [...] bien luy a valu que de prim' abord i'aye ignoré son nom, car en effet il estoit en mille morceaux si ie l'auois rencontré [...]» Response du paysan au libelle intitulé Le Bourgeois, 5-6 (Au Chesne verd) - P.E.
mot (en un - comme en mille) loc. phrast. EXPRESS. - FEW (- cent (mille)), 1674, La Fontaine ; GLLF, GR[85], 1731, Marivaux ; TLF, cit. Stendhal, 1835 ; DEL, ø d.
• autant dung mot que de mille
1531 - «Autant dung mot que de mille : quil ne me le faille plus dire, Et ce dict par menace.» R. Estienne, Dictionarium , 211 r° - P.E.
mot (en un - comme en mille) loc. phrast. EXPRESS. - FEW (- cent (mille)), 1674, La Fontaine ; GLLF, GR[85], 1731, Marivaux ; TLF, cit. Stendhal, 1835 ; DEL, ø d.
• autant en vng mot que en mille
1531 - «Cest assés dict, quil nen soit plus parlé. Autant en vng mot que en mille. Cest vng mot arresté.» R. Estienne, Dictionarium , 211 v° - P.E.
mouche (prendre ombrages sur des pieds de -) loc. verb. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.disputer sur un pied de mouche : FEW (6/III, 248b), 1694, Acad. ; L, ø d ; faire querelle sur un pied de mouche : FEW, 1690, Fur. ; TLF, cit. D'Hautel, 1808 ; L, ø d
1634 - «[...] pour rien au monde je ne voudrois avoir esté cause qu'il vous en arrivast du deplaisir, comme cez gens là [les Tunisiens] ne prennent que trop facilement des ombrages sur des piedz de mouche, ne cherchent que des pretextes à tort ou travers pour rançonner ou mesfaire à un Chrestien.» Peiresc, Let., VII, 118 (Impr. nat.) - P.E.
pantalon à pieds loc. nom. m. VÊT. - TLF, cit. France, 1879 ; L, ø d ; GLLF, av. 1924, France.
1846 - «Le comte Octave, vêtu d'un pantalon à pieds et d'une redingote de molleton gris [...]» Balzac, Honorine, 2, 257 (Pléiade) - P.W.
1854 - «PANTALON, s.m. [...] Pantalon à pieds. Pantalon qui a des pieds comme les bas ; espèce de caleçon qui est tout d'une pièce avec les bas.» La Châtre, Dict. - TGLF
pieds (faire des - et des mains) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - GR[85], cit. J. Romains, 1932 ; GLLF, 1934, J. Romains ; BEI, déb.20e ; TLF, cit. Capelle, 1966 ; DEL, 20e.
Add.DDL :
*1860 - «Enfin celle qui arrive en faisant sa tête, c'est Ernestine, autre femme dans l'aisance. - Elle a été longue à faire fortune ; mais elle a tellement fait des pieds et des mains, qu'aujourd'hui elle ne se ferait pas couper une mèche de cheveux pour dix mille francs.» Mém. de Rigolboche, 87 (Chez tous les libraires) - P.E.
1871 - «Mme PRIEURE. - Où est-ce déjà que j'en étais restée ? MANETTE. - A son médecin à mame Beaujency. Mme PRIEURE. - Quand nous avons éhu le malheur de le perdre, ce bon papa Reposoir, mon mari a fait des pieds et des mains pour me le faire prendre, ce médecin-là. MANETTE. - Et vous, pas bête, vous avez pas voulu ?» H. Monnier, Les Etrennes, in Almanach comique [...] pour 1871-1872, 32 (Pagnerre) - P.E.
pieds (faire des - et des mains) loc. verb. ACTION "faire tous ses efforts" - GR[85], cit. J. Romains, 1932 ; GLLF, 1934, J. Romains ; BEI, déb. 20e ; TLF, cit. Capelle, 1966.
1854 - «[...] Pierce le président et Douglas, un sénateur aspirant à la présidence [...] ont tant fait des pieds et des mains qu'ils sont parvenus à faire passer dans le Sénat et la Chambre un bill qui permet aux Slaveholders de s'établir dans tous les Territoires de l'Union avec leurs esclaves.» Th. Bost, in Ch.M. Bost (éd.), Les Derniers puritains pionniers d'Amérique, 35-36 (Paris, Hachette, 1977) - P.R.
pieds (ne pas se laisser marcher sur les -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - DG (--le -), ø d ; TLF, cit. Fargue, 1939 ; GLLF, ø d.
1791 - «LOUIS XVI [sic : XIV] qui étoit un malin bougre, et qui ne se laissoit, foutre, pas marcher impunément sur le pied [...]» [Lemaire], 243e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
pieds (ne plus remettre les - quelque part) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "fig." - L, cit. Picard ; DELF, cit. Zola [1883] ; GLLF, déb. 20e ; GR[85], TLF, ø d.
• ne plus remettre le pied - GR[85], ø d ; absent TLF.
1795 - «JEAN-GILLES. Oui, c'est ben dit ; j'y suis piqué et décidé. J'y remets pus le pied... D'ailleurs, a me l'a défendu, Madame ; Est-ce qu'a ne vient pas de me renvoyer ? URSULE. Ah ! mais comme ça, dis donc ; i' me paraît que son parti est tout pris, à elle.» Dorvigny, Jocrisse changé de condition, 32 (Cailleau) - P.E.
pieds en bois loc. nom. m. pl. plais. SKI "skis" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «Rien de si amusant que nos courses d'hiver, où les deux tiers des clubistes pataugent dans la neige avec leurs souliers ferrés et applaudissent aux exploits et aux ... culbutes de ceux qui font les malins sur leurs longs pieds en bois.» L'Echo des Alpes, 192 - M.J.
pieds et poings liés loc. adv. ÉVÉN. "fig." - FEW (9, 514b), GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Rollin ; TLF, cit. Pourrat, 1931 ; GR[85], ø d.
1607 - «[...] il vous eust mené pieds & poings liés ces canes-petieres qui ont tousiours le cul en l'eau, dans le Chasteau sainct Ange [...]» Advis de maistre Guillaume à sa saincteté, 5 (s.l.) - P.E.
Pieds humides loc. nom. m. arg. ARG. FIN. BOURSE "agioteurs véreux" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."marché des valeurs non cotées, tenu en plein air devant la Bourse" : E, 1882 ; FEW (8, 295a), mention isolée en 1949, Lar.
1890 - «Il pénétra par l'angle de droite, sous les arbres qui font face à la rue de la Banque, et tout de suite il tomba sur la petite bourse des valeurs déclassées, les 'Pieds humides', comme on appelle avec un ironique mépris ces joueurs de la brocante qui cotent en plein vent dans la boue des jours pluvieux, les titres des compagnies mortes. [...] Il savait que, fatalement, allaient tomber là les titres déclassés, les actions des sociétés mises en faillite, sur lesquelles les Pieds humides agiotent encore, des actions de cinq cents francs qu'ils se disputent à vingt sous, dans le vague espoir d'un relèvement improbable, ou plus pratiquement comme une marchandise scélérate, qu'ils cèdent avec bénéfice aux banqueroutiers désireux de gonfler leur passif. [...]Une de ses grosses affaires [à Busch] était bien le trafic sur les valeurs dépréciées ; il les centralisait, il servait d'intermédiaire entre la petite Bourse des 'Pieds humides' et les banqueroutiers qui ont des trous à combler dans leur bilan» Zola, L'Argent, ch. I, in Gil Blas , 1er déc., 1, col. 5, 2 déc., 1, col. 1-2 et 3 déc., 2, col. 2 - M.C.E.
pieds joints (sauter qqch. à -) loc. adv. ACTION "fig. : ne pas être arrêté par, ne pas tenir compte de" - FEW (11, 112b), L (cit.), 1767, Rousseau ; TLF, cit. Las Cases, 1823 ; GR[85], ø d.
1743-44 - «Sauter une chose à Pieds-joints : en venir facilement a bout... il Saute les plus grandes dificultés à Pieds-joints.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 45 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
pieds nickelés loc. nom. m. non conv. ACTION - TLF (pieds niclés), 1894, d'apr. Esn.
Add.DDL
*1899 - «Les pieds étaient ceux de mon pauvre Ernest ! Ils étaient nickelés !!!» Le Sourire, 4 nov, 3a - M.H.
*1900 - «Je veux chanter / Les pieds poilus, les pieds nicklés, / Les pieds truffés !» Le Sourire, 21 juill., 11a - M.H.
pieds nickelés loc. nom. m. non conv. ACTION - TLF (pieds niclés), 1894, d'apr. Esnault ; DDL 4, 1899, Le Sourire avoir les pieds nickelés : E, GLLF, 1894 ; DDL 4, 1898, G. de Téramond [repris in TLF] ; FEW (16, 600a), ND3, PR[73], 1912
1898 - «Pieds vernis pour les pas de quatre, / Pieds réservés de diplomates, / Pieds nickelés !...» Franc-Nohain, Flûtes, 4 (Ed. de la Revue blanche) - P.E.
pieds nickelés (avoir les -) loc. verb. non conv. ACTION - FEW (16, 600a), PR[67], ND2, 1912.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1898 - «- Et il se dessèche d'amour pour toi ! - J'ai les pieds nickelés.» G. de Téramond, La Petite Zaza, I, i - B.T.
pieds pourris loc. nom. m. pl. MAR. "sobriquet, marins-pêcheurs" - FEW (8, 295a ; "hommes qui ont toujours les pieds dans l'eau"), 1685, Fur. ; BEI, 1690, Fur. ; absent TLF.
1668 - «A sa gauche estoit la marmaille / Des Ras d'Eau rangez en croissant / Sous leur General RAVISSANT ; / Mais d'autant que cette Milice / Paroissoit estre vn peu Nouice, / Gens de Marine & pieds pourris, / Par consequent mal aguerris, / Dans les combats de terre ferme, / Il leur fut dit de faire ferme / Derriere les Ras du Clergé [...]» Guerre comique, 41 (Barbin) - P.E.
pieds à plat, pieds-à-plat loc. adj. ALP. - RSp., 1970, La Montagne ; absent TLF.
1967 - «Ce matériel nouveau oblige son utilisateur à souvent progresser à l'aide des pointes antérieures des crampons. Mais sa moindre adhérence dans les pentes très raides, en glace, rocher verglacé et enneigé, contraint le grimpeur à abandonner cette technique 'deux pointes', pour celle moins fatigante, dite 'pieds à plats'.» La Montagne et alpinisme, numéro 62, avr., 48 - C.T.
plume de 15 pieds loc. nom. f. arg. MAR. "fig. : rame de galérien" - E, v.1600 ; DEL, BEI, 1640, Oudin ; FEW (9, 84a), 1656, Oudin ; absent TLF.
• plume de 18 pieds - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1562 - «Mais quelz esclaues ? non pas pour sen seruir sus terre, mais sus mer, en vne bone galee, pour y seruir de secretaires, maniant chascun de eux vne plume de xviij piedz.» F. Bonivard, Advis et devis de l'ancienne et nouvelle police de Genève, suivis des Advis et devis de noblesse, 237 (Impr. Fick) - P.E.
quatre mille loc. nom. m. ALP. - RSp., 1923, Arlaud ; absent TLF.
1919 - «Les grands '4000' réputés fournissent des courses épuisantes dont on ne peut faire son ordinaire [...]» La Montagne, numéro 139, nov.-déc., 264 - C.T.
rage (faire - avec/de ses pieds tortus) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : ne faire rien qui vaille" - FEW (8, 295a), BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
1596 - «M. L'autre est : Que plusieurs Peres Iesuites (dont ils font rage des pieds tortus, comme de gens d'un autre monde) soubz le manteau d'un passeport, et autrement se callent dans leur terroir. Et voy-là le pot aux roses de par-bieu, c'est icy (mon coeur) ou gist le lieure [...]» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 110 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
remettre qqn sur pied, remettre qqn sur pieds loc. verb. MÉD. "fig. : le guérir" - FEW (8, 296a ; "rétablir dans ses affaires"), GLLF, GR[85] (cit.), 1668, Mol. ; L, DEL, ø d ; absent TLF.
1584 - «[...] vn malade [...] cerche soigneusement des sages medecins & bien experimentez, pour se faire penser : lesquels luy ordonnans les medecines propres à son mal, & lui faisans garder vn bon regime, le guerissent incontinent & remettent sur pieds [...]» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 386 r° (De La Noue) - P.E.
rouleau à pieds de mouton loc. nom. m. TECHNOL. - GLLF, 1964, Lar. ; TLF, cit. Métro, 1975.
1951 - «Schafsfusswalze. Roller, sheep's-foot. Rodillo de pata de cabra. Rouleau à pieds de mouton.» Vejteknisk Ordbog i 6 Sprog [...] Dict. technique routier en 6 langues, 228-9 (Via Vita) - P.E.
sacré mille millions de millasse de N. d. D. d'cochon de jeanfoutre ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Scré [sic] mille millions de millasse de N. d. D. d'cochon de jeanfoutre, c'est pas hontable d'voir un vieux salopiot d'troupier comme ça qu' n'est pas rentré à 9 heures du matin.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 673 (s.l.n.d.) - G.S.
sauver les mille millions du diable (à faire -) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Arrivons à la fête ... était un bachanal [sic] à faire sauver les mille millions du diable.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 678 (s.l.n.d.) - G.S.
scrongnieugnieu d'mille pétards !, scrongnieugnieu d' pétard ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Scrongnieugnieu d'mille pétards ! Moisissure de tripes ! vas-tu v'nir, foutre !» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 401 (s.l.n.d.) - G.S.
1885 - « - Ah oui, scrongnieugnieu d'pétard ! m'souviens, des fricotteurs, des prop'es à rien [...]» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 740 - G.S.
sept mille loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1950 - «[...] avec des moyens simplement alpins, on peut mettre au tableau quelque 6.000, voire 7.000 fort honorable.» La Montagne, numéro 348, avr.-juin, 28 - C.T.
six mille loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1950 - «[...] avec des moyens simplement alpins, on peut mettre au tableau quelque 6.000, voire 7.000 fort honorable.» La Montagne, numéro 348, avr.-juin, 28 - C.T.
technique (des) pieds à plat loc. nom. f. ALP. - RSp., 1970, La Montagne ; absent TLF.
1967 - «Ce matériel nouveau oblige son utilisateur à souvent progresser à l'aide des pointes antérieures des crampons. Mais sa moindre adhérence dans les pentes très raides, en glace, rocher verglacé et enneigé, contraint le grimpeur à abandonner cette technique 'deux pointes', pour celle moins fatigante, dite 'pieds à plats'.» La Montagne et alpinisme, numéro 62, avr., 48 - C.T.
1969 - «Même s'il y a quelques alpinistes qui emploient - en raison de conditions anatomiques particulières - la technique des pieds à plat, dite encore technique Eckenstein, consistant à maintenir avec la surface de la glace la totalité des pointes de crampons et exigeant une forte torsion des chevilles, dans la glace raide avec la même efficacité qu'en utilisant la technique des pointes avant, ceux-ci constituent une exception et c'est à notre avis une erreur de recommander - ou même d'imposer - à la grande masse des alpinistes une technique peu naturelle, plus difficile et moins efficace.» La Montagne et alpinisme, numéro 73, juin, 105 - C.T.
terre (vouloir voir qqn cent pieds sous -) loc. verb. AFFECT. - DELF, cit. Balzac ; L, ø d ; absent TLF.
1649 - «Parens de parens enuieux / S'entremangent le blanc des yeux ; / Le Beau-pere frotte son Gendre, / Qui le voudroit auoir vu pendre ; / Les Freres toûjours en debats / S'accordent comme chiens et chats ; / Le Fils au Pere fait la guerre, / Et le veut voir cent pieds sous terre [...]» [L. Richer], L'Ovide bouffon, I, 17 (Quinet) - P.E.
terre (vouloir être à cent pieds sous -) loc. verb. AFFECT. - FEW (8, 298b), GLLF, 1685, Fur. ; DELF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; TLF, 1808, D'Hautel ; DG, PR[77], ø d.
1573 - «PHILADELFE. Hé Dieu ! seroit-ce bien la mon pere, qui est venu de Mets icy ? Ha, las ! je voudrois maintenant estre cent pieds sous terre.» J. de La Taille, Les Corrivaux, 145 (Didier) - P.E.
tirer à ... mille loc. verb. ÉDIT. IMPRIM. "imprimer" - TLF, cit. Bloy, 1893 ; GR[85], cit. J. Romains.
1791 - «[...] ce n'est pas vous qui avez fait la lettre à tous les soldats de l'armée, qui a devancé tous les Duchênes, que le diable a pu vomir depuis pour enlaidir mon existence politique, et qui fut tirée à 60 mille.» [A.F. Lemaire], 121, Lettres bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
tonnerre de cent mille démons ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] les parlemens, qui faisoient un boucan de chien il y a deux ans contre le Roi [...] tonnerre de cent mille démons ! cedez tout, et vous verrez un beau boucan. [...] croyez-vous même, quand je me fous dans la tête de faire du style à quinze, que si j'entendois un boucan simpiternel sous mes fenêtres que je serois content?» [Lemaire], 2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne , 4 et 5 et 7 - P.E.
tonnerre de mille cartouches ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Tonnerre de mille cartouches ! s' v' s' aviez vu c' tableau.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 684 (s.l.n.d.) - G.S.
tripes de bédouins ! (mille -) loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - « - Suis parlementaire, foutre ! mais faut pas qu'on m'embête. - Non, mille tripes de Bédouins! n'touchez pas à l'armée pour la faire servir à vos foutues combinaisons d'juifs décavés.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 287 (s.l.n.d.) - G.S.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1885 - «Mais, mille tripes d'bédoins [sic], c'est pas d'ça qu'il est question [...]» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 499 - G.S.
trois mille loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Nous partons sous la conduite d'ARLAUD à la conquête de quelques '3000' pyrénéens du Massif des Posets d'abord, de celui des Monts Maudits ensuite [...]» La Montagne, numéro 235, nov.-déc., 341 - C.T.
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