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bouton de manchette loc. nom. m. COUTURE - R, cit. P. Morand, 1926 ; TLF, cit. Bourget, 1926 ; Lex.[75], cit. Simenon ; GLLF, PR[77], ø d.
1876 - «Si la petite s'achetait quelque chose de gentil, un noeud de ruban, des boutons de manchettes, les parents le lui confisquaient [...]» Zola, L'Assommoir, ch. XI, in La République des lettres, 12 nov., 163 - M.C.E.
manchette n.f. VÊT.  "pour un pantalon fém." - TLF, cit. Balzac, 1839.
*1840 - «Comme tous les enfans libres de leurs amusemens et habitués à suivre les inspirations de leur fantaisie, elle [Pierrette] usait effroyablement vite ses souliers, ses brodequins, ses robes, et surtout ses pantalons à manchettes BalzacPierrette, ch. V, t. I, 216 (Souverain) - M.C.E.
*1840 - «Elle [la femme comme il faut] ne porte ni couleurs éclatantes [...], ni pantalons à manchettes brodées bouillonnant autour de sa cheville.» Balzac, La Femme comme il faut, in BalzacLes Français peints par eux-mêmes, t. I, 25 (Curmer)1ère publ. d'une part. d'Autre étude de femme - M.C.E.
manchette n.f. arg. ÉROT. "pour désigner l'homosexualité masculine" chevalier de la manchette : DHR, 1726 ; GLLF, v. 1770, Rousseau ; FEW (6/I, 209b), 1867 ; TLF, cit. dict. 19e ; parti de la manchette : FEW, mil. 18e ; donner dans la manchette : BEI, 1789 ; marquis de la manchette : DArg., 1845, Besch.
1732 - «FANCHON Ah ! je vois à présent ce que c'est : la manchette n'est pas un chien, n'est-ce pas ? Tu es assez joli pour cela ; mais, ma conscience, il y a trop de ces bardaches, ils nous ruinent.» A.-C. de Caylus (?)Le Bordel, 38-39 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
manchette (coup de -) loc. nom. m. ESCRIME "coup de taille au poignet" - FEW (6/I, 209b), GLLF, TLF, DHR, 1840, Acad. Compl. ; RSp., ø d.
1820 - «Dans les régimens, les soldats qui se battent au sabre se donnent de ces coups qu'on nomme de manchette, qui peuvent détacher le poignet ou bien couper les tendons des muscles fléchisseurs [...].» Patissier, in Dictionnaire des sciences médicales, XLIII, 372 (Panckoucke) - P.E.
manchette (être de la -) loc. verb. arg. ÉROT. "être homosexuel" - ø t. lex. réf. ; absent TLFchevalier de la manchette : DHR, 1726 ; GLLF, v. 1770, Rousseau ; FEW (6/I, 209b), 1867 ; TLF, cit. dict. 19e ; parti de la manchette : FEW, mil. 18e ; donner dans la manchette : BEI, 1789 ; marquis de la manchette : DArg., 1845, Besch.
1738 - «ARGÉNIE [...] mille gens m'ont dit qu'il n'aimait pas le con. / Au contraire, on m'a dit qu'il est de la manchette, / Et que, faisant semblant de le mettre en levrette, / Le drôle, en vous parlant toujours de grand chemin, / Comme s'il se trompait, enfilait le voisin : / Par inclination, c'est un branleur de pique.» Grandval pèreLa Comtesse d'Olonne, 104 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.