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armée rouge loc. nom. f. HIST.  MILIT.  U.R.S.S.- GLLF, GR[85], v.1920 ; FEW (25, 248b), 1924, Bainville ; TLF, cit. Malraux, 1928.
1919 - «Au commencement de l'année 1918 [...] le Conseil des commissaires décida la création d'une 'armée rouge' composée exclusivement avec des éléments prolétariens. Le décret du 15 janvier 1918, qui instituait cette 'armée rouge' était ainsi conçu [...]» E. Antonelli, La Russie bolchéviste, 65 (Grasset) - P.E.
armée révolutionnaire loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - TLF, ø d.
1800 - «Armée révolutionnaire : On créa cet infernal établissement cent mille fois plus affreux que les bandes de Cartouche et Mandrin le 5 septembre 1793 ; il fut composé de 6 000 hommes et 1 200 canoniers. On leur donna pour Général un poète nommé Ronsin. Les excès auxquels ils se sont portés sont inouïs ; c'était un torrent dévastateur ; malheur aux villes et aux villages, par où ils passaient. Cette armée fut licenciée le 7 germinal an II.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
force armée loc. nom. f. MILIT. "la troupe" - FEW (25, 248a), DHR, 1811, Mozin ; GR[85], cit. Aragon, 1936 1807, Destutt de Tracy, in TLF, est une erreur pour 1817 ; cf. FEW
1792-93 - «[...] alors elle croyoit qu'aucune force armée ne seroit jamais assez considérable pour la défendre contre lui.» Robespierre, Discours, 195 - FXT
1794 - «Immédiatement entouré d'une portion nombreuse et choisie de cette force armée formée de la nation conquérante, environné des chefs les plus puissants de la milice, retenant les provinces par des généraux dont les ordres s'étendent sur plusieurs portions de cette même armée, le despotisme règne par la terreur, et personne dans ce peuple abattu, ou parmi ces chefs dispersés, et rivaux l'un de l'autre, ne conçoit la possibilité de lui opposer des forces, que celles dont il dispose ne puissent écraser à l'instant.» Condorcet, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, 35 - FXT
1794 - «Celle-ci [la législature] ne permit pas à la Force-armée d'entrer dans son sein : elle n'admit qu'une Deputation desarmée, qui l'assura qu'elle venait paisiblement faire connaître au Monarque le véritable voeu du peuple sur les deux veto : "Si, après l'avoir connu, il n'y souscrit pas (ajoutèrent-ils) ce sera aux autres Departemens à parler à leur tour". [...] On alait politiquer, lorsque la force armée des Sections arriva : Les Clërcs craignirent pour leurs membres delicats ; les Commis pour leur frisure ; tout s'enfuit ; l'on n'arrêta que quelques Traîneurs, Sauteruisseaux ét Surnumeraires, moins amolis que les Autres.» Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris, t. 8, nuit 8, 342-3 et 2e nuit surnuméraire, 511 (Paris) - R.R.
grande armée loc. nom. f. MILIT.  "corps principal d'une armée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1814 - «L'Empereur avec peu de troupes bat séparément les corps de Saken, d'York [...] du général Kleist et va revenir sur la Grande Armée, que nous combattrons aussi peut-être en détail [...] Nous allons à présent avoir affaire à la grande armée, et j'espère que nous aurons de nouveaux succès [...]» Général Bertrand, Let. à Fanny 1808-1815, 384-5 (Albin Michel, 1979) - J.Hé.
lutte n.f. ZOOTECHN.  "accouplement de l'espèce ovine" - FEW (5, 439b), 1863, Joigneaux ; L, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1835 - «L'accouplement des brebis reçoit le nom de lute.»J. Beugnot, Dict. usuel de chir. et de méd. vétér., I, 14 b (s.v. accouplement) - C.H.
lutte n.f. ACTION  POUVOIR - FEW (5, 439a), 1806, Marmontel ; L, cit. Marmontel ; GLLF, av. 1865, Proudhon ; DG, ø d ; R, cit. Camus ; Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1801 - «LUTTE, s.f. contention ; wrestling ; a struggle. This substantive, applied only to the contests of prize-fighters has been figuratively used to express the difficulties which the french republic has had to combat, in regard to the powers in coalition. (Déjà cinq années des luttes les plus orageuses contre des ennemis tels que la famine et la disette, la royauté, l'aristocratie, le fanatisme, et la lutte avec tous les rois de l'Europe) [...]» W. Dupré, Lexicographia-neologica gallica - R.R.
lutte des classes loc. nom. f. POLIT. - absent TLF.lutte de classe à classe : GLLF, DHR, 1847, Marx.
1828 - «Le troisième grand résultat de l'affranchissement des communes, c'est la lutte des classes, lutte qui constitue le fait même, et remplit l'histoire moderne.» F. Guizot, Hist. gén. de la civilisation en Europe, 29 - FXT
lutte des classes loc. nom. f. POLIT. - absent TLF.
Formule d'approche :
Compl.GLLF, DHR (mêmes réf., ø texte)
1847 - «Les intérêts qu'elle [la masse] défend deviennent des intérêts de classe. Mais la lutte de classe à classe est une lutte politique. [...] En attendant, l'antagonisme entre le prolétariat et la bourgeoisie est une lutte de classe à classe, lutte qui, portée à sa plus haute expression, est une révolution totale.» Marx, Misère de la philosophie, in Marx, Oeuvres, Economie, I, 135-6 (Pléiade, 1965) - J.S.
macro-lutte n.f. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1979 - «Sans doute ne s'agit-il plus de macro-luttes qui embrasent la totalité d'une société, mais d'une gestion complexe des différences, forme nouvelle de l'identité nationale, aujourd'hui.» L. Sfez, in Le Monde, 16 mai, 3 - J.Hé.
neutralité armée loc. nom. f. MILIT.  POLIT. - FEW (7, 107a), GLLF, TLF, 1812, Mozin ; L, DG, ø d ; PR[77], cit. Sartre ; R, ø d.
Add.DDL
*1789 - «Il dit que les Rhodiens restoient dans une neutralité armée. Il appelle le bourreau l'exécuteur des hautes oeuvres.» J. Joubert, Carnets, I, 82 (Gallimard) - P.E.
neutralité armée loc. nom. f. MILIT.  POLIT. - DDL 20, 1789, Joubert ; FEW (7, 107a), GLLF, TLF, 1812, Mozin ; L, DG, ø d ; GR[85], cit. Sartre.
1780 - «On ignore par quels moyens la cour de Londres est parvenue à déterminer celle de Portugal à refuser son accession au plan de neutralité armée. La Reine a fait déclarer officiellement aux cours de Russie, de Suède et de Danemark, qu'elle s'en tenoit à son système de neutralité pacifique.» Corresp. secrète inédite sur Louis XVI, Marie-Antoinette, la cour et la ville, I, 304 (Plon) - P.E.
paix armée loc. nom. f. POLIT. "paix pendant laquelle chaque belligérant reste sur le pied de guerre" - GR[85], cit. Bainville, 1924 ; GLLF, TLF, cit. Valéry, 1938.
1835 - «L'argent est le nerf non seulement de la guerre, mais encore de l'espèce de paix armée dont nous jouissons depuis juillet.» Stendhal, Lucien Leuwen, t. 3, 323 (Le Divan, 1929) - FXT
1862 - «De ce sourd conflit, toujours muselé, mais toujours grondant, naquit la paix armée, ce ruineux expédient de la civilisation suspecte à elle-même.» V. Hugo, Les Misérables, 4e part., t. 2, 24 (Garnier, 1957) - FXT
1880 - «Et cette Europe civilisée, qui n'ose pas dépenser un million pour essayer d'atteindre la vie céleste, dépense d'un coeur léger six milliards par an pour la paix armée !» C. Flammarion, Astronomie populaire, 204 (Flammarion) - FXT
1913 - «Et on y épargnait ces quarante années de paix armée, et de dénatalité.» Péguy, L'Argent, in Péguy, Oeuvres en prose, t. 2, 1238 (Gallimard, 1961) - FXT
1914 - «La nouvelle de la guerre est tombée, ici, comme partout d'ailleurs, en soudain coup de foudre. Au point de vue des individualités c'est bien misérable et terrible chose. Ruines et deuils vont être accumulés dans toutes les nations. Au point de vue général, peut-être cet orage vaut-il mieux que la continuation de la "paix armée" qui exténuait tous les pays d'Europe [...].» A. David-Néel, Journ. de voy., 10 août, 289 (Plon, 1975) - M.C.
psychothérapie armée loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1971 - «Par contre, en psychothérapie on peut parfaitement donner un médicament, par exemple un tranquillisant, et en même temps ou alternativement mener une psychothérapie. C'est ce que j'ai appelé des 'psychothérapies corsées', des 'psychothérapies armées'.» R. Held, in Lectures pour tous, août, 124 - M.C.
éclaireur d'armée loc. nom. m. MILIT. - ø t. lex. réf.éclaireur : FEW (3, 275b), GLLF, TLF, 1792, L'Ami du peuple ; BW5, ND3, PR[73], 1793 ; DG, 1797.
1795 - «Eclaireurs d'armée : Sont aujourd'hui dans les troupes françaises les ci-devant batteurs d'estrade, ou les troupes légères qui prennent le devant de l'armée pour éclairer les bois, les forêts, les défilés s'il y a du danger à passer ou l'ennemi en embuscade. Cette expression, dans les différentes acceptions que nous venons de lui donner, est toute nouvelle [...]» Snetlage, Nouv. dict. fr. (Gottingue) - LTP