| ![]() ![]() ![]() ![]()
abaisse-langue n.m. MÉD. INSTR. - PR[72], GLLF, TLF, 1853, La Châtre ; ND2, fin 19e ; DG (néol.), ø d.
1841 - «Pour examiner l'isthme du gosier, on fait ouvrir largement la bouche au malade ; on déprime la langue avec le doigt indicateur ou avec le manche d'une cuiller, une spatule ou un abaisse-langue dont la surface concave s'adapte exactement à la convexité de cet organe, et l'on met à découvert le voile du palais et ses piliers, la luette, les amygdales et la partie postérieure du pharynx.»A.-F. Chomel, Elémens de pathologie gén., 468 (3e éd.) - C.H.
arbre à vache loc. nom. m. BOT. "galactodendron" - TLF, cit. Delessert, 1830 (même texte) ; FEW (14, 101b), 1872 ; L, ø d arbre à la vache : L, R, ø d ; arbre-vache : DDL 15, 1840
1830 - «[...] c'est à M. de Humboldt que l'on doit la découverte de l'arbre si curieux le Palo di vacca, arbre à lait ou à vache, qui fournit un très-bon lait, et qu'il a trouvé dans la province de Venezuela. M. Kunth l'a rangé dans la famille des Urticées [...]» B. Delessert, in Annales des sciences nat., XX, 59 - P.E.
arbre-vache n.m. BOT. "galactodendron" arbre à vache : FEW (14, 101b), 1872 ; L, ø d ; arbre à la vache : R, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1840 - «[...] ils s'arrêtèrent à la ferme de Barbula, pour s'y convaincre par eux-mêmes de la vérité des récits qu'on leur avait faits du palo de vaca ou arbre-vache, dont les nègres considèrent le lait comme un excellent aliment.» A. Joanne et Old-Nick, trad. : W. Desborough Cooley, Hist. gén. des voy., 225 (Paulin) - P.E.
*1933 - «Au Vénézuéla, existe un arbre qui fournit, quand on l'a incisé, un liquide crémeux et blanc qui lui a valu le nom d'arbre-vache ; les indigènes boivent cette sève à l'état pur [...]» P. Deffontaines, L'Homme et la forêt, 55 (Gallimard) - P.E.
chou vache loc. nom. m. HORTIC. - TLF, 1801, Annales de l'agric. ; FEW (2, 536a), 1878, Acad.
*1849 - «Il ne sera question ici que des choux à feuilles, et surtout du chou cavalier, chou vert, chou vache, chou du Poitou, ce sont les différents noms sous lesquels il est connu.» Dudesert, Traité pratique d'agriculture, 156 (Hardel) - P.E.
chou vache loc. nom. m. HORTIC. - DDL 15, 1849, Dudesert ; FEW (2, 536a), 1878, Acad. ; absent TLF.
• chou à vache, chou à vaches - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1817 - «chou à vache [...]» Dict. des sciences nat. - R. L. rom., 44, 230.
1819 - Boiste, Dict.
1843 - «Chou à vaches [...]» D'Orbigny, Dict. univ. d'hist. nat., 628a - R. L. rom., 44, 230.
1852 - La Châtre, Dict.
chou vache loc. nom. m. HORTIC. - DDL 15, 1849, Dudesert ; FEW (2, 536a), 1878, Acad. ; absent TLF.
1819 - Boiste, Dict.
1825 - L. du Bois, Cours complet et simplifié d'agric., VI, 62 (Paris) - R. L. rom., 44, 230.
chou-vache n.m. HORTIC. - DDL 20, 1819, Boiste ; FEW (2, 536a), 1878, Acad. ; absent TLF.
1801 - «On connoît le chou-vache et les turneps pour la nourriture des cochons [...]» Annales de l'agriculture fr., IX, 96 - P.E.
coup de pied en vache loc. nom. m. non conv. ACT. OBJET - GLLF, GR[85], DFNC, DArg., 1860, Gautier ; FEW (14, 98a), DEL, v.1860 ; TLF, Dict. 19-20e.
1842 - «[...] des novateurs hardis commençaient à placer des coups de poing de bout à l'anglaise, et le temps d'arrêt en pleine poitrine, autrement dit coup de pied en vache, mais bien peu se risquaient à détacher ce coup, de peur de se faire ramasser les jambes.» Th. Gautier, La Peau de tigre, 296 (M. Lévy) - P.E.
déliée (avoir la langue -) loc. verb. EXPRESS. "fig." - ND4, PR[77], 1688, Miege ; absent TLF.
1673 - «[...] il est vrai que, pour l'intention, elle est bonne, et qu'elle me donne quelquefois des tours et des arrangements de paroles, quand je parle de vos intérêts, qui ne seroient pas désagréables, si j'avois autant de pouvoir que j'ai la langue déliée.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 24 nov., I, 640 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
gratte-langue n.m. HYG. CORPS - absent TLF.
Corr. et compl.FEW (16, 375a) (de 1768 à 1769 in Havard)
1750 - «Cure-oreille et cure-dents, gratte-langue, pince, le tout en or, 158 liv. 8 sols.» Acquisition faite par M. Duflot, le 18 juin, in L. Duvaux, Livre journ., ap. Havard, Dict. - M.C.E.
1758 - «[un coffret de toilette avec] pot à pâte et pot à mettre des éponges, les gratte-langues en écaille et éponges pour les dents.» Livré le 7 avril, in Havard, Dict. - M.C.E.
*1822 - «Il faut ensuite se frotter la langue avec une serviette rude, ou la gratter avec un gratte-langue, et la bien essuyer après.» L'Art de plaire et de fixer ou Conseils aux femmes, 30 (Bruxelles, Lacrosse) - M.C.E.
*1827 - «Je donne encore la préférence à l'éponge sur les gratte-langue, petit instrument allongé et plat, dont on se sert pour enlever le limon qui s'attache principalement au milieu de la langue. Cet instrument est en baleine, en os, en écaille, même en argent ou en or. Le gratte-langue convient mieux lorsque la langue est constamment chargée, mais alors ce n'est pas seulement à lui qu'il faut avoir recours.» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 29-30 (Roret) - M.C.E.
langue n.f. GLACIOL. - DDL 25, 1899 langue glaciaire : GLLF, Lex.[79], 1959 ; TLF, cit. George, 1970 ; GR[85], ø d
1870 - «[...] nous laissons l'arête pour nous engager sur cette langue de glace qui s'appuie au rocher [...]» Annuaire du Club alpin suisse, 192 (Bâle et Genève) - C.T.
1930 - «Celui-ci [le glacier] est d'abord en bonne neige à crampons, mais la langue terminale est en glace de forte inclinaison.» La Montagne, numéro 7, janv.-févr., 47 - C.T.
langue (méchante -) loc. nom. f. CARACT. EXPRESS. "personne médisante" - FEW (5, 358b), GLLF, 1680, Rich. ; TLF, cit. Gobineau, 1874 ; L, DG, PR[73], ø d.
1671 - «J'ai très-mauvaise opinion de vos langueurs ; je suis du nombre des méchantes langues, et je crois tout le pis [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 27 avr., I, 275 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
langue (seconde -) loc. nom. f. LING. "par opposition à langue maternelle" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. langue seconde : TLF, cit. Roulet, 1980 ; GR[85], ø d
1901 - «Le tissu dont se compose notre peuple deviendra ainsi toujours plus serré et plus solide ; que les uns comme les autres s'efforcent, comme seconde langue, d'étudier l'idiome du voisin.» C. Knapp, in Bull. de la Société neuchâteloise de géographie, 197 - P.E.
langue de bois loc. nom. f. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1957 - «Les rapports dialectiques, sur ce terrain, deviennent de purs paradoxes ou des antinomies. Des partis-médiateurs sans vérification, des instruments de domination sans communication, la superposition de 'matérialisme' (chiffres, objets, production) et d''idéalisme' (nominalisme fonctionnel, 'langues de bois')... c'est l'expérience quotidienne.» F. Fortini, in Arguments, numéro 3, avr.-mai, 30b - P.E.
1961 - «La 'langue de bois' utilisée par le parti [en Chine] traduit, comme toute langue rituelle, un refus ou une impuissance à formuler la réalité des faits.» E. Morin, in Arguments, numéro 23, 3b - P.E.
langue de chat loc. nom. f. ESPACE/LIEU/FORME "par ext." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «Mon avion prend de la hauteur. Je suis maintenant au-dessus d'une petite langue de chat, si étroite que je puis embrasser d'un seul coup d'oeil la côte de France et les falaises de Douvres, avec son château, cher à Manet, d'où Charles d'Orléans contemplait sa patrie perdue.» P. Morand, Londres, II, 69 (Plon) - R.R.
langue glaciaire loc. nom. f. GLACIOL. - R, GLLF, Lex.[79], 1959 ; TLF, cit. George, 1970 ; PR[82], ø d.
• langue de glace - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1899 - «Au bout de quelque temps de cette rampe continue, nous atteignons et dominons l'extrémité inférieure, la 'langue' (Zunge), suivant l'expression allemande, du grand glacier de Gurgl [...]» Annuaire du Club alpin fr. Année 1898, 151 (Paris) - C.T.
1901 - «Une langue de glace retenue dans la paroi de la rive gauche marque à peu près le milieu de la hauteur du couloir : on gravit sans peine la moitié inférieure ; la partie haute offre d'assez grandes difficultés.» R. alpine, numéro 5, mai, 135 - C.T.
1908 - «La langue de glace qui descend vers le pont du Pré de Madame Carle s'appelait Glacier des Ecrins. Encore aujourd'hui, les habitants dénomment 'Les Ecrins' tout le parage, à partir de cette langue de glace jusqu'au Glacier Noir.» La Montagne, numéro 4, avr., 171 - C.T.
langue géral loc. nom. f. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1855 - «De ce nombre est la tribu brésilienne, qui s'est fait, pour ses fêtes, un air de danse dont voici les paroles : - Quand je serai mort, Ne me pleure pas [...] - Cette chanson en langue géral est donnée par Martius et Spix, Reise nach Brasilien, t.3, p. 1085.» Gobineau, Essai sur l'inégalité des races humaines, in Gobineau, Oeuvres, vol. 1, 1128-9 (Pléiade, 1983) - J.S.
langue-de-boeuf n.f. MYCOL. "champignon" - TLF, 1790, J.-J. Paulet [d'apr. DDL 18] ; FEW (5, 362b), GLLF, 1851, Landais ; L, DG, PR[73], ø d.
*1816 - «Parmi les Fistulines ou Bolets à tubes libres, on ne compte qu'une espèce, le Boletus hepaticus, qui est comestible [...] On la connaît en France sous les noms de Foie-de-boeuf, Langue-de-boeuf, Glue de Chêne [...]» A.P. de Candolle, Essai sur les propriétés médicales des plantes, 332 (Crochard) - P.E.
langue-de-boeuf n.f. MYCOL. "champignon" - DDL 12, 1816, Candolle ; FEW (5, 362b), GLLF, Lex.[75], 1851, Landais ; L, DG, ø d ; R, PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1790 - J.-J. Paulet, Traité des champignons, I, 528a (Paris) - R. L. rom., 42, 450.
langue-éponge n.f. plais. CORPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1941 - «A elle [une mère chienne] [...] ces bousculades de langue-éponge qui retourne rudement paupières et oreilles, noie la puce, lustre le ventre puéril et nu !» Colette, Journ. à rebours, 157 (Fayard, 1960) - A.Ré.
méchante langue loc. nom. f. CARACT. EXPRESS. - DLL 10, 1671, Mme de Sév. ; FEW (5, 358b), GLLF, 1680, Rich. ; L, cit. Dancourt ; TLF, cit. Gobineau, 1874 ; DG, ø d ; R, cit. P. Benoit ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1618 - «Saincte Marie (dit la femme) qu'elle meschante langue.» F. de Rosset, trad. : Loubayssin de la Marque, Hist. mémorable des tromperies de nostre temps, 24 verso - P.E.
pisse-vache n.m. plais. GÉOGR. "cascade" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «A 1 kilomètre au delà, une superbe cascade, qui vaut tous les 'pisse-vaches' de Suisse, se précipite de 200 mètres de hauteur [...]» R. mensuelle Touring-Club de France, sept., 387a - G.S.
polarde (langue -) loc. nom. f. LING. "langue artificielle" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «J'ai connu un inventeur qui n'avait pas trouvé le volapuk, comme M. Schleyer, mais qui avait inventé le polardiche. Le polardiche devait être la langue universelle des siècles futurs. On parlerait encore français, anglais [...] russe, mais on parlerait surtout la langue polarde. [...] Cet inventeur est mort fou.» L'Illustration, 17 oct., 251c - G.S.
quasi-technique (langue -) loc. nom. f. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «Il m'arrive comme à eux de bougonner contre certains monstres de cette langue. Mais quand je pose la question de principe, à savoir si ces langues quasi-techniques sont utiles, je suis bien obligé de répondre oui. Et l'usage, dieu du verbe, doit se conformer à l'utile.» A. Thibaudet, in NRF, numéro 130, juill., 106 - P.E.
queue de vache loc. nom. f. ALP. "sorte de noeud" - absent TLF ; in Ga [1970].
1967 - «[...] on lui [à l'élève] enseignera à n'user qu'avec beaucoup de circonspection de la simple boucle appelée 'queue de vache', qui a une certaine utilité mais dont malheureusement beaucoup de grimpeurs se contentent dans un trop grand nombre de cas, où le noeud de cabestan est d'un usage plus indiqué.» Bessière, L'Alpinisme, 30 (P.U.F.) - C.T.
queue de vache en 8 loc. nom. f. ALP. "sorte de noeud" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1969 - «La queue de vache en '8'... après la première boucle, je passe devant ou derrière ? L'angoisse de la moindre erreur qui ferait disparaître le sac (la gourde est dedans...), la panique au début... et les monologues [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 74, oct., 136 - C.T.
romance (langue -) loc. nom. f. LING. - FEW (10, 453a), R, GLLF, PR[77], 1690, Fur. ; L, DG, cit. Volt. laingue romance : G, cit. Psautier
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1671 - «[...] témoin le Serment de Loüis Roy de Germanie, fait en langue Romance, et presque aussi mal-aisé à entendre que le Serment de Charles son frere Roy de France, fait en langue Thudesque.» [Bouhours], Les Entretiens d'Ariste et d'Eugène, 156 (Mabre-Cramoisy) - P.E.
saoul comme une vache loc. adj. non conv. US. ALIM. "complètement ivre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1892 - «Le gentelman était saoul comme une vache, si j'ose m'exprimer ainsi.» A. Allais, Oeuvres posthumes, 240 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
sous-langue n.f. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «On voit bien les deux dangers qui, depuis deux siècles, menacent dans son identité linguistique cette communauté lointaine [le Québec]. D'une part que devenue très minoritaire en nombre, elle soit absorbée par les deux cents millions d'anglophones qui l'entourent. D'autre part que le français de là-bas, confronté sans relâche à la pression de l'anglo-américain, n'ait plus de français que l'étiquette et ne devienne en fait une sous-langue bâtarde vouée à disparaître à plus ou moins long terme.» J. Cellard, in Le Monde, 15 - AFC
1979 - «Cette 'langue' qui n'en est pas une, c'est ce que nous avons appelé une 'sous-langue' ou une zone de discours. L'individuation des connotations est en l'occurrence collective, 'sociolinguistique' ou dialinguistique.» J.-P. Ladmiral, Traduire : théorèmes pour la traduction, 147 (Payot) - Y.G.
sur-langue n.f. LING. - TLF, cit. Escarpit, 1979 (même texte).
1979 - «[...] le gascon que je suis incapable de manier de façon courante pour le moment, m'a, tout au long de ma vie, fourni un certain nombre de mots et de tournures seuls capables d'exprimer des choses essentielles. [...] Il est certain, d'autre part, que je ne saurais sans paradoxe prétendre que le français n'est pas ma langue maternelle. Quelle que soit mon aptitude à rendre l'anglais ou l'espagnol aussi performants que lui, ma compétence en français est certainement supérieure [...] Le parler familial employé par ma femme et moi [...] est un sabir (ou une sur-langue ?) des quatre langues.» R. Escarpit, in Le Français dans le monde, janv., numéro 142, 15 - Y.G.
tablier ((aller) comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig." - DDL 32, TLF, 1809 [Leclair] ; FEW (14, 98a), GLLF, 1876, Lar. ; BEI, fin 19e ; DEL, cit. M. Cardinal, 1977 ; GR[85], ø d.
• convenir comme un tablier à une vache espagnole - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «LEANDRE. Mais encore une fois, charmante z'Isabelle, à quoi bon me charger de ces ameublemens de femmes qui me conviennent comme un tablier à une Vache Espagnole.» Théâtre des boulevards, III, 179 (A Mahon) - P.E.
tablier (aller comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig." - FEW (14, 98a), GLLF, 1876, Lar. ; DELF, cit. M. Cardinal, 1977 ; GR[85], ø d.
Compl.TLF ([Leclair], mêmes réf., ø texte)
1809 - «LA COMMERE. [...] n'ayez donc pas l'air de vous gausser du monde : ça vous va comme un tablier z'à une vache.» Les Méditations d'un hussard, 49 (Delacour et Levallois) - P.E.
tablier (aller à qqn comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "mal convenir" - DDL 32, 1809 [repris in DEL] ; FEW (14, 98a), 1876, Lar. ; BEI, 1890 ; absent TLF.convenir comme un tablier à une vache espagnole : DDL 38, 1756
• aller à qqn comme des manchettes à un cochon - FEW (6/1, 209b ; rég. Neuchâtel), ø d ; absent TLF.
Formule d'approche :
1828 - «[...] Tout beau monde, des pêcheuses de crevettes en robes de soie ; c'est la noblesse du pays. O Dieu ! le ciel est poignardé ! des manchettes à des cochons.» Vidocq, Mém., 2, 130 (Tenon) - P.R.
tablier (aller à qqn comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "mal convenir" - DDL 32, 1809 [repris in DEL] ; FEW (14, 98a), 1876, Lar. ; BEI, 1890 ; absent TLF.convenir comme un tablier à une vache espagnole : DDL 38, 1756
• aller à qqn comme des guêtres à un lapin - DEL, ø d ; absent TLF.
1883 - «- Ça me va comme des guêtres à un lapin, disait Yves d'un air d'enfant, en contemplant ses manches pagodes et sa robe en soie bleue de Birmanie.» P. Loti, Mon Frère Yves, 121 - FXT
taire sa langue loc. verb. non conv. EXPRESS. - Lex.[75], v. 1200 ; R, Roman de la Rose ; TLF, cit. Zola, 1902 ; PR[77], ø d.
Au 19e : 1824 - «Mad. LIMANDE. Taisez vos langues, que j' vous dis... taisez vos langues.» Carmouche et De Courcy, Les Etrennes à la Halle, 31 (Bouquin de la Souche) - P.E.
tire-la-langue n.m. non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] les skieurs, ah ah ! c'est ma bête-à-souffrir le skieur, faut bien être méchant avec quelqu'un ! Je me coltine plus très souvent les gares, mais les rentrées des neiges et ce genre de festivités en plein janvier du tire-la-langue, bon j'y vais, mais je prends pas les skis !» V. Thérame, La Dame au bidule, 153 (Ed. des Femmes) - K.G.
vache n.f. ÉCON. DOM. "panier de voyage" - FEW (14, 98b), GLLF, 1798, Acad. ; R, cit. Chateaub. ; L, DG, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1781 - «M. GOBERGEAU. Ignorant ! vous ne savez donc pas ce que c'est qu'une vache ? M. BETASSIER. Ah ! ah ! ah ! je ne sais pas ce que c'est qu'une vache, moi ? un président au grenier à sel encore. (Il rit). M. GOBERGEAU. Oui, oui, riez ; une vache se met sur l'impériale de la voiture. M. BETASSIER. Elle doit l'assommer. M. GOBERGEAU. Non ; car c'est un pannier dans lequel on met des robes, des bonnets, et toutes les choses dont une femme a besoin.» Carmontelle, L'Uniforme de campagne, in Recueil gén. des proverbes dramatiques, VI, 250 (A Londres) - P.E.
*1796 - «Vache ou Panier de voiture [...] Bonne BERLINE propre à courir la poste, doublée en velours d'Utrecht, vert, glaces, jalousies, stors, vache, filets, ressorts en C, peinte en vert-canard [...]» Affiches, annonces et avis divers, 1er vendémiaire an 5, 6 et 21 vendémaaire, 307 - P.E.
*1797 - «Un charriot allemand, dit dormeuse, à la moderne, ressort à la Polignac, doubles soupentes, boîtes en cuivre, stors, lanterne, sabot en fer pour enrayure, limonière, timon, coffres devant et derrière, vache, malle, et tout ce qui est possible de desirer pour la solidité en voyage.» La Petite poste de Paris, numéro 29, 8 pluviôse an 5, 306 - P.E.
vache n.f. arg. TRANSP. "impériale d'une diligence" - ø t. lex. réf. ; absent TLF"couverture en peau qui ferme le grand coffre de l'impériale" : FEW (14, 98b), 1845, Besch.
av. 1875 - «Je m'informe de l'heure à laquelle passe la diligence de Brest à Nantes : c'est neuf heures du matin. Bien décidé à attendre la voiture, je vais retenir une place. Il ne s'en trouve plus que sur l'"impériale", mais, comme c'est un délit de prononcer ce mot sous la monarchie, il faut dire : "sous [sic] la vache".» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 90 (Seghers) - P.R.
vache de mer loc. nom. f. ZOOL. "lamantin" - GR[85], cit. Courchay, 1972 ; absent TLF.
av. 1627 - «Nous en vînmes au Boissié [...], où le susdit Maître Louys prit six lamantins ou vaches de mer, comme aussi une infinité d'autres poissons [...].» Un Flibustier, 256 (Seghers) - P.R.
vache enragée (manger de la -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig. : avoir de l'expérience, avoir souffert" - FEW (14, 98b), GLLF, 1611, Cotgr. ; BEI, 1640, Oudin ; L, cit. Lesage ; DEL, déb.18e ; DArg., av. 1850, Balzac ; GR[85], cit. Mauriac.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
v. 1610 - «Hé, gay, gardez-vous en : mon pere, qui avoit mangé de la vache enragée, et estoit delié comme soye fendue en deux, avoit faict mestre au front de la porte de sa maison : Chassez au loin ces prestres et ces moines, / Et ne donnez entrée à ces chanoines.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 126 (CMMC) - P.E.
vache espagnole (parler (le) français comme une -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "fig." - FEW (14, 97b), GLLF, GR[85], DEL, BEI, TLF, 1640, Oudin ; L, ø d.
• parler latin comme une vache espagnol - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «J.B. [...] L'occasion est chauve, et qui ne la retient, soudain elle s'envole, et jamais ne revient. Fronte capillata est, que post occasio calva. P. Tu parles latin comme une vache Espagnol. J.B. Quand j'ay beu du vin, je parle latin.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 96 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
vache noire loc. nom. f. arg. CH. DE FER "locomotive" - FEW (14, 103a ; baque negre, rég. Béarn), ø d ; absent TLF.
1894 - «Pour ce qui est de se faire charrier par la vache noire, ce sera aussi comme des dattes : ils s'embarqueront sur le train onze.» Almanach du Père Peinard, 17 (Papyrus éd.) - P.R.
vache à Colas loc. nom. f. RELIG. "protestantisme" - TLF, 1605, L'Estoile ; FEW (7, 110a), GLLF, 1789 ; L, DG, ø d.
*1612 - «Et quoy M.G. l'assemblee de Saumur a-elle fait comme la compagnie de Monsieur de Monpensier, s'en est-elle allee en fumee, qui dict-on qui a gasté le potage. Nous fera-elle manger de la souppe à l'hysoppe. Ne fera-elle point taster de la vache à Collas ?» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 54-55 (Paris) - P.E.
vache à lait loc. nom. f. plais. MÉD. "maladie vénérienne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1657-59 - «Cette le Noble n'estoit point soigneuse. Elle distribua une grande quantité de vaches à laict .» Tallemant des Réaux, Historiettes, I, 213 (Gallimard, 1960) - F.N.
vache à lait loc. nom. f. ARGENT "fig. : source de profit" - Gc, FEW (5, 110b), 1551 ; GLLF, mil.16e ; TLF, 1606, Du Villars ; BEI, 1624 ; L, cit. Mol. ; GR[85], DArg., 17e.
• vache au lait - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1596 - «[...] vient a craindre que desormais le monde ne sera plus grüe, pour courir tant apres a se laisser traire la vache-au-laict de leurs bourses [...]» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 118 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
valoir un peu plus que de la bouse de vache loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «Si le savoir consigné dans les livres, si les profondes connaissances lui ont ouvert le chemin jusqu'à nous, les moins-que-rien, et s'ils lui ont appris que nous valons un peu plus que de la bouse de vache, nous pouvons avoir confiance.» Mohammed Dib, L'Incendie, 80 (Seuil) - J.C.
véhiculaire (langue -) loc. nom. f. LING. "langue qui permet la communication entre des peuples de langues différentes" - DHR, TLF, 1935, F. Brunot ; DMC, mil. 20e ; GLLF, 1964, Lar.
1905 - «[...] le français est maintenant enseigné à Malmédy, en terre wallonne, comme une langue étrangère, c'est-à-dire en se servant de l'allemand comme langue véhiculaire.» J. Feller, "Le français et les dialectes romans dans le Nord-Est", 8, in Congrès international pour l'extension et la culture de la langue française (Champion) - P.E.
éthiopienne (langue -) loc. nom. f. LING. - Lex.[79], PR[82], ø d ; absent TLF.
1672 - «Jean Potken ; administrateur de l'Eglise de Cologne, qui a fait imprimer les Pseaumes de David en langue Ethiopienne [...]» J. de Clavigny, Traité des langues, 94 (Vve Martin) - J.S.
|