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au-jour-le-jour n.m. ÉVÉN. TEMPS - TLF, cit. Verlaine, 1895 (même texte) ; GLLF, av. 1922, Proust.
1895 - «[...] c'est l'au-jour-le-jour de l'existence [...] d'un petit qui devient grandelet.» Verlaine, Oeuvres en prose complètes, 451 (Pléiade) - D.P.
aujourd'hui (au jour d'-) loc. adv. non conv. TEMPS - FEW (4, 448b), 1808, D'Hautel ; TLF, cit. Goncourt, 1873 ; GLLF, DEL, GR[85], ø d.
v. 1747 - «[...] une brave Dame, qui m'a fait ce que je suis au-jour d'aujourd'hui.» [Caylus], Hist. de Guilleaume, iii (s.l.n.d.) - P.E.
1749 - «Aussi plus j' la r'gardons même au jour d'aujourd'hui qu'al est Madame vote Femme, et plus j' trouvons qu'al a l'air d'un miracle [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 129 (Quantin) - P.E.
1792 - «C'est i pas s'foute de nous, que d' nous venir parler au jour d'aujourd'hui des abus d'autrefois ?» Etrennes de la mère Duchesne, 7 (Crapart) - P.E.
1792 - «Hé ben vous voyez ; ça gagne pourtant au jour d'aujourd'hui six francs par jour, et ça n'a pas seulement d' culotte pour couvrir son morceau d' chien.» Le Drapeau rouge de la mère Duchesne, 11 (Crapart) - P.E.
aujourd'hui (le jour d'-) loc. adv. non conv. TEMPS "/expression pléonastique/" - FEW (4, 448b), 1538, Est. ; TLF, GR[85], cit. Lamartine ; GLLF, cit. Goncourt au jour d'aujourd'hui, non conv. : DDL 38, v. 1747, Caylus
1531 - «Pour le iour dauiourdhuy. Veu le temps de maintenant. Pour lheure presente.» R. Estienne, Dictionarium, 367 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
autre (comme dit l'-) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, R, cit. Molière ; TLF, cit. Prévert ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1613 - «[...] vous la congnoissez bien, c'est Thiennette, la poissonniere ceste grosse dondon assez belle ribaude, qui fut mariée n'y a pas long temps à ce Iaquelin fichu, qu'au diable soit le macquereau : bien, c'est tout vn (comme dit l'autre) il en gagne sa vie, et elle aussi daube des mieux de son costé [...]» Complot et finesse de six poissonnières et harangères, 7 (Paris) - P.E.
Compl.DELF (cit. Oudin)
*1640 - «Comme dit l'autre, c'est vne façon de parler du vulgaire, pour addition ou authorité à ce qu'il dit.» Oudin, Curiositez fr., 24 (Slatkine) - P.E.
autre (comme dit l'-) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, R, cit. Molière ; DELF, cit. Oudin ; TLF, cit. Prévert ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• comme dit cet autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1745 - «[...] l'on se trompe bien lourdement, comme dit cet autre [...]» [Caylus et Voisenon], Quelques avantures des bals de bois, 20 (Chez Guillaume Dindon) - P.E.
1756 - «Chacun son tour s n'est pas trop com dit stautre, chacun l' sien.» Dialogue entre deux poissardes sur la prise du fort Saint Philippes, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
1758 - «Parc' qu'ainsi comme l' dit c't' autre, / L'ami d'notre ami c'est le nôtre.» Mentelle et Desessarts, L'Amour libérateur, 30, in Nouv. choix de pièces (Cuissart) - P.E.
1760-63 - «Aussi comme dit c't'autre aimons-je t'y mieux nous enfuir que nous exposer à faire une lâcheté.» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 121 (S.E.D.E.S.) - P.E.
1780 - «Madame TOPETTE, seule. [...] Belles Dames de Paris, cheux qui midi est le point du jour, queu différence de vous à moi ! Si les matinées que vous passez à dormir, sont, comme dit stautre, des grasses matinées, les miennes à moi sont donc des matinées de Carême.» Guillemain, Le Café des Halles, 3 (Cailleau) - P.E.
1786 - «DANDINET. Ah, ah, sans doute, vaut mieux ça qu'une jambe cassée, comme dit c't'autre. Finalement bref pour finir, je voudrois ben parler à mon cher oncle [...]» [Ducray-Duménil], Les Deux Martines, 22 (Cailleau) - P.E.
1789 - «[...] s'est saquergué la fête de la nation, et j'espere ben qu' j'en frons l'anidversaire ; mais comme dit c't'autre, la fête passée adieu le saint [...]» Harangue des dames de la Halle, 3 (s.l.) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU. [...] j' n'aurons qu'à j'ter bas ma première peau, comme dit c't autre.» Beffroy de Reigny, Turlututu, empereur de l'Isle verte, 41 (Moutardier) - P.E.
1823 - «MERE MICHEL. [...] Ce coquin de Paris est si grand, comme dit c't'autre.» Brazier et Dumersan, Les Cuisinières, 13 (Barba) - P.E.
1831 - «LE SERGENT. [...] tous ceux qu'étaient restés ils se battaient, ils se tapaient, fallait voir.... Si ce n'eût été que ça, mais ils s'envoyaient mourir.... enfin les cent coups, quoi.... Aussi voilà que c'était par trop fort de café, comme dit c't autre : il s'en montait, il s'en tombait tous les jours : à toi, à moi, la paille de fer. Ca n' pouvait pas durer.» H. Monnier, Scènes populaires, 274 (Levavasseur et Canel) - P.E.
autre (comme dit l'-) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1613 [repris in DEL] ; FEW (24, 354a), 1640, Oudin ; L, GR[85], cit. Mol. ; TLF, cit. Prévert, 1946 ; GLLF, ø d.
1579 - «Aussi comme dit l'autre, il ne faut que deux mots et qui servent [...]» Ph. d'Alcripe, La Nouv. fabrique des excellens traits de vérité, 7 (Jannet) - P.E.
v. 1610 - «Nous fusmes introduits en une belle grande sale parée, comme dit l'autre, autant à l'antique qu'à la moderne [...]» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 7 (CMMC) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, cit. Nodier, 1822.
• en voilà d'une autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Allons, mordieu... en voilà d'une autre à présent ; mais Jean Bart ce n'est pas croyable !» Jean Bart, n° 11, 4 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1728, Lesage ; L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis.
• en voilà bien d'une autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Madame Saumon. [...] mais dame, je n'en ai pas le tems ; qui ne peut ne peut. Madame Gogo. En vla ben d'une autre ! je ne savions pas que vous étiez à présent madame mille affaires.» Le Goûter de la Courtille, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1800 - «JAVOTTE à part. En voilà bien d'une autre ! vous allez voir que ce sera ma faute.» C.G..., D.T... et Bonnin, Deux et deux font quatre, 18 (Hugelet) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1728, Lesage ; L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis.
• en voilà bien d'un autre - absent TLF
Add.DDL :
*1797 - «SAINVILLE. J'adore Lucile. DACIER. Comment ? NIAISOT. En v'là ben d'un autre.» Martainville, Le Dentiste, 29-30 (Barba) - P.E.
*1809 - «LOUISON. [...] Quand j' pense a Biscotin, Ah ! mon Dieu, comme j' bisque. DUSEIGLE. En v'là ben d'un autre. Quoi ! c'te talmouse là t'a donné dans l'oeil ! LOUISON. Vrai ! j'en suis comme un croquet.» Francis, Le Gâteau des rois, 7 (Cavanagh) - P.E.
*1809 - «DUMOLLET. Un cabaleur, nommé Richard, un diable qui m'a échigné, roulé, souffleté, éreinté, assommé, et qui veut que je lui en rende raison ! ANDRE. En v'là ben d'un autre.» Désaugiers, Le Départ pour St-Malo, 19 (Masson) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
• en voilà (bien) d'un autre - DDL 32 (en voilà bien -), 1797 ; absent TLF.
1688 - «FRIQUET. En voilà bien d'un autre !» [Fatouville], Le Marchand duppé, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 162 (Braakman) - P.E.
1688 - «COLOMBINE [...] Pierrot ? PIERROT derriere le Théâtre. Patience. COLOMBINE. En voilà d'un autre ! Pierrot !» [Fatouville], Colombine femme vangée, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 225 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
• en voici bien d'un autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1692 - «PHAETON [...] Où diable montez-vous ? ce n'est pas par là ; reculez, vous dis-je. Mais en voicy bien d'un autre, ils vont me precipiter du grenier à la cave.» Palaprat, Arlequin Phaéton, in Gherardi, Le Théâtre ital., III, 437 (Braakman) - P.E.
1725 - «BARBARIN [...] Appellez Mariamne. ARLEQUIN à part. En voici bien d'un autre ! BARBARIN. Vous pleurez, Arlequin, quel chagrin est le vôtre ? ARLEQUIN. Mariamne n'est plus : vous mocquez-vous de nous, / Les morts reviennent-ils ?» [Dominique et Legrand], Le Mauvais ménage, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 249 (Briasson) - P.E.
1758 - «LE BAILLI. En voici bien d'un autre, / Nous n'avons pas besoin pour cela de la vôtre, / C'est de Laure, morbleu, qu'il s'agit aujourd'hui.» Anseaume, Le Médecin de l'amour, 55 (Duchesne) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
1700 - «LA GREFFIERE [...] épousez ma nièce Angélique, c'est une autre moi-même, je vous la donne. LISETTE. Ah, ah ! en voici bien d'une autre.» Dancourt, La Fête du village, in Dancourt, Comédies II, 79 (STFM) - P.E.
autre (l'une portant l'-), autre (l'un portant l'-) loc. phrast. MESURE "en moyenne" - FEW (9, 205a), DEL, 1611, Cotgr. ; L, GLLF, cit. Volt. ; TLF, 1835, Acad. ; GR[85], ø d.
1587 - «Je me suis autresfois enquis quel nombre d'hommes pourroit fournir chaque province l'une portant l'autre : on m'asseura que la Bretaigne, qui est des plus grandes, feroit aisément trois cens bons chevaux.» F. de La Noue, Discours politiques et militaires, 269 (Droz) - P.E.
autre (tiens cet - !) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, ø d ; absent TLF.
1789 - «M. FLOCH. [...] avec sa perruque de travers, ça m'a l'air d'un aristocrate. LE CHEV. LA ROCHE. Aristocrate, tiens cet autre ! Ah ben oui, aristocrate, v'là le mot ; garçon, des couverts à ces Messieurs : ah ! mon Dieu, qu'ils sont farces, des aristocrates ! et mon habit bleu ! mettez-vous là, et n'en parlons plus.» Les Actes des apôtres, numéro 14, 8 - P.E.
1790 - «La quatrième BLANCHISSEUSE. Tiens cet autre... des vapeurs ! dis plutot que c'est une indigestion, elle a trop mangé du boudin, tout ce que je puis faire pour elle, c'est de pisser dans sa gueule pour lui rincer les boyaux du ventre.» Sans Quartier, n° 7, 4 - P.E.
1799 - «DUBOIS. Comment ? que voulez-vous, Dominique ? DOMINIQUE, toujours ricanant. Tiens, cet autre avec sa mine hypocrite... Oh ! j'ai de bons yeux ; et, malgré mes soixante ans, je me sens de force encore à défier l'amant le plus rusé [...]» J.N. Bouilly, L'Abbé de l'Epée, 555a (Impr. Didot) - P.E.
autre-réel n.m. ESTHÉT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «Les artifices de langue, dans l'art, portent l'attention sur la propre réalité matérielle et formelle de la langue. Et cette propre réalité (pour les mots : sonorités et rythmes) constitue un autre-réel, inutilitaire, que le réel en usage.» La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.
autre-sens n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «Le 'sens', dans la pensée artistique, ne serait-il pas un 'autre-sens', l'autre du sens des savoirs ?» La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.
avoir : ce qu'on a dans la tête, on ne l'a pas ailleurs/autre part loc. phrast. non conv. CARACT. - BEI (quand il a quelque chose à la tête, il ne l'a pas au cul), 1640, Oudin ; absent TLF.
1739 - «[...] ce que la Grifaude avoit à la tête, voyez-vous, elle ne l'avoit pas autre part ; vaudroit autant prêcher une mule qu'une fille, quand elle a pris sa quinte [...]» [Caylus], Les Ecosseuses, 20 (Oudot) - P.E.
1813 - «BANCROCHE [...] si je profitions d' ça pour le r'tâter sur not' mariage... p't être ben... MARITORNE. Ah ! ben oui, c' que mon père a dans la tête, il ne l'a pas ailleurs, et avec sa manie de me marier à queuqu'un d' cossu, d'hupé, de conséquence enfin, il n' vous reste plus qu'à prendre votre sac et vos quilles.» Désaugiers, Brazier, Merle, Monsieur Croque-Mitaine, 10 (Barba) - P.E.
clou (un - chasse l'autre) loc. prov. ÉVÉN. PROVERBE - FEW (2, 769a), 1669, Widerhold ; TLF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; DG, R, GLLF, PR[77], ø d.
1615 - «Et comme un clou chasse l'autre, je perdis ceste fantasie [...]» Harangue de Turlupin, in VHL, VI, 66 (Jannet) - P.E.
1640 - «vn Clou chasse l'autre .i. vne passion chasse l'autre.» Oudin, Curiositez fr., 106 (Slatkine) - P.E.
contre-jour n.m. PERCEP. - Mat.I, GLLF, TLF, ND4, PR[77], 1615, Binet ; FEW (3, 104b), 1669 ; DG, BW6, 1690, Fur. ; R, 17e ; L, Lex.[75], ø d.
1606 - «[...] l'ombrage l'entourne de toutes parts, tellement qu'il ne reçoit qu'un contre-jour du costé de septentrion [...]» Les Amoureux brandons de Franciarque et Callixene, 21 (Gay) - P.E.
côté (de - et d'autre) loc. adv. ESPACE/LIEU/FORME "en divers endroits" - FEW (2, 1252a), DEL, 1656, Oudin ; L, cit. Montesquieu ; BEI, mil.17e ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1531 - «[...] ita cursando atque ambulando totum hunc contriui diem. Iay tout emploie ce jour cy a courir ca & la, de coste & dautre, ie nay faict auiourdhuy tout le iour que courir.» R. Estienne, Dictionarium, 176 v° - P.E.
demain il fera jour loc. phrast. non conv. ACTION TEMPS - R, PR[77], cit. Mérimée ; TLF, cit. Montherlant, 1949 ; DELF, ø d.
• demain il sera jour - L, ø d.
1619 - «Alors que je vis donc que ceste maquerelle / Me dit : 'Entrez, Monsieur !', sans feu, ny sans chandelle, / Lors je m'imaginay : il ne faut dire mot, / On te prent pour un autre [...] 'Montez, montez, Monsieur, disoit ceste carcasse, / Madame vous attend dedans le pavillon [...] Mais paix ! venez sans bruit, et me donnez la main.' / Et moy, je me pensois : il sera jour demain.» C. d'Esternod, L'Espadon satyrique, 155 (Fort) - P.E.
1718 - «Demain, il sera jour : se dit quand on veut penser à une chose, ou la remettre.» Le Roux, Dict. comique, 285 (Le Cene) - P.E.
demain il fera jour loc. phrast. non conv. ACTION TEMPS - R, PR[77], cit. Mérimée ; TLF, cit. Montherlant, 1949 ; DELF, ø d.
1790 - «La mère Ecorche-Anguille. [...] comm' elles vont avoir le bec cousu, quand je dégoiserai tout ça à la halle ! demain, demain il fera jour ; je ris d'avance des mines qu'elles vont faire.» Le Goûter de la Courtille, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1808 - «Au clair de la lune, / L'amant, tout en l'air, / Sur son infortune / Vient chanter z'un air, / Où c' qu'il dit : 'Qu'all' meure, / Et j' varrons beau train !... / S'il fait nuit à c't' heure, /Il f'ra jour demain.» Désaugiers, Chansons et poésies diverses, I, 157 (Capelle et Renand) - P.E.
1823 - «Mme CHIFFART. Nous verrons ça demain, il fera jour.» Brazier et Dumersan, Les Cuisinières, 38 (Barba) - P.E.
1830 - «DEGOMME. Allons, cher don Pathos, allons trouver la clique ! / Demain il fera jour ...» Carmouche, De Courcy, Dupeuty, N, i, ni, 10 (Bezou) - P.E.
1830 - «LOLO. [...] Est-ce que tu veux rentrer chez ton bourgeois ? TITI, Oui, tiens. LOLO. Laisse-moi donc, capon, demain il fera jour ; n'as-tu pas peur ? allons donc, ou j' m'en vas. TITI. Non, tiens, attends donc ; me v'là. (Il saute dans la rue).» H. Monnier, Scènes populaires, 110 (Flammarion) - P.E.
1853 - «Le pion, pâle et tremblant encore, raconte d'un air ahuri son horrible aventure. Demain il fera jour, dit le Jupiter scolastique.» E. Martin, Collégiens, étudiants et mercadets pour rire, 35 (Giraud) - P.E.
demain il fera jour loc. phrast. non conv. ACTION TEMPS - BEI, 1690, Fur. ; DDL 19, 1790 [repris in GR] ; TLF, cit. Montherlant, 1949 ; DEL, ø d demain il sera jour : DDL 19, 1619 ; L, ø d
• il fera jour demain - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1779 - «LE BAILLI. Ah ! coquine ! serpent réchauffé dans mon sein, / Pour te mettre à la porte, il fera jour demain. COLETTE. Il fait jour dès ce soir, & j'en fais mon affaire. / Pour sortir de chez vous, la nuit est assez claire.» Dorvigny, Les Bons amis, 280 (s.l.n.d.) - P.E.
demander : qqch. en demande un/une autre loc. verb. non conv. PHRASÉOL. "pour signifier qu'un vêtement usagé a besoin d'être remplacé" - L [1863], ø d ; TLF (- un remplaçant), cit. Acad., 1932.
1824 - «HENRIETTE. [...] Quand je songe que mon pauvre homme n'a pas seulement un pantalon à se mettre, et avec cela plus de chemises, plus de chapeau ; sa veste, y a-t-il assez longtemps qu'elle en demande une autre !» Vidocq, Mém., 4, 243 (Tenon) - P.R.
distribution (il n'était pas derrière la porte le jour de la -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour dire qu'une personne est bien pourvue de telle qualité ou de tel défaut" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1927 - «"Oui, voilà un joyeux lascar qui n'était pas derrière la porte le jour de la distribution ! Quel rat dans la serrure !... Ah ! j'en aurai connu quelques-uns au cours de ma longue carrière !"» Courteline, "Les Miettes de la table", in Courteline, Contes, 335 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
grand jour du peuple loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - le grand jour : GLLF, TLF, ø d.
1795 - «Que le grand jour du peuple arrive, qu'on le fasse transiger avec les scélérats, que le peuple ne leur demande qu'une demi-justice, le peuple est presque sûr qu'il ne l'obtiendra point [...]» Babeuf, Le Tribun du peuple, 20 déc, n° 37, 242 (Coll. 10/18) - LTP
jour (... ce n'est pas un - !) loc. phrast. non conv. TEMPS "pour dire l'importance d'une durée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «- Cent et un ans ! comme dit cet autre, ce n'est pas un jour. - [...] Non ! non, ce n'est pas un jour, c'est un beau bail.» Vidocq, Mém., 3, 377 (Tenon) - P.R.
jour (chaque - on prend un - de plus) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. TEMPS "pour marquer qu'on avance quotidiennement en âge et en expérience" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «Frédéric. - C'est que, vois-tu, l'on change ; chaque jour on prend un jour de plus, et l'on réfléchit.» Vidocq, Mém., 4, 247 (Tenon) - P.R.
jour (un - ou l'autre) loc. nom. m. non conv. TEMPS - GLLF, DELF, 20e ; Lex.[79], cit. Sagan ; TLF, GR[85], ø d.
1790 - «Ils vont se r'mettre à travailler contre nous, mieux que d' pus belle, et çà, seroit ben l' diable, aveuc notre sacré indulgence de chien, s'ils n' réussissions pas un jour ou l'autre à nous casser la gueule solidement, comme je l' méritons.» L' Marignier d' la Guernouillère, 6 (Marchands de nouveautés) - P.E.
jour (être dans son bon -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - TLF (être dans ses bons jours), cit. Lemaître, 1885 ; BEI, fin 19e ; GLLF, 20e ; GR[85], ø d.
1866 - «Nicole. [...] Il est dans son bon jour !» Th. de Banville, Gringoire, 34 - FXT
jour (être dans son bon -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - TLF (être dans ses bons jours), cit. Lemaître, 1885 ; BEI, fin 19e ; GLLF, 20e ; GR[85], ø d.
• être dans son jour - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1863 - «BOCARDON, riant. - Ah ! ah ! (Aux autres.) Il n'est pas dans son jour.» Labiche, Célimare le bien-aimé, in Labiche, Théâtre, 189 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
jour blanc loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «La pente se redresse peu à peu. Les crevasses se dessinent, pas assez nettement à cause du 'jour blanc' et trop cependant pour notre sécurité.» La Montagne, numéro 186, nov., 287 - C.T.
jour de dieu loc. interj. non conv. JURON - GLLF, 1669, Mol. ; L, cit. Mol. ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], ø d jour de guieu : DDL 19, 1649
1649 - «En as-tu tanstost assez dit ? replique l'harengère les mains sur les roignons ; jour de Dieu ! tu t'es bien adressé, guieble de receleur !» Les Contens et mescontens, in VHL, V, 343 (Jannet) - P.E.
1661 - «Jour-de-Dieu, vous pourriez, beau-sire, / Vous repentir et trouver mal [...]» J. Loret, La Muze hist., III, 387b (Daffis) - P.E.
1662 - «CATIN. Y alon, y alon, Godeluriau ! / Jour de Dieu, je le trovon biau / Ce Crispin ; il a de quoy frire. / Et si je l'auron, c'est tout dire.» R. Poisson, Le Baron de la Crasse et L'Après-soupé des auberges, 95 (Nizet, STFM) - P.E.
jour de Dieu ! loc. interj. JURON - L, DG, cit. Molière [1668] ; R, GLLF, TLF, ø d.
• jour de guieu - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1649 - «Car iour de guieu ie luy montrons / Que nos mary ne son poltrons [...]» La Gazette des Halles, 4 (Metayer) - P.E.
1649 - «Dame Barbe. Adieu, adieu mary graillon / Tronez moy le dos au plus viste / Car iour de guieu cy tu mirite / Tu veras que paise ma main / Peste à poux chesne de putain / Voyez moy se beau masqu'arade [...]» Suitte de la Gazette de la place Maubert, 6 (Mettayer) - P.E.
jour de sortie loc. nom. m. ENSEIGN. "jour de sortie d'un(e) pensionnaire" - GLLF, 1964 ; Lex.[79], cit. Simenon ; TLF, GR[85], ø d.
1832 - «[...] les grandes [pensionnaires], désolées de ce que ce n'est pas leur jour de sortie, bâillent et causent entre elles, ne parlant pas à leur nouvelle maîtresse qu'elles connaissent à peine.» V. Collin, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, V, 54 (Ladvocat) - P.E.
1833 - «Tu t'arrangeras comme tu voudras pour les sorties de Maurice. Je verrai demain Mme Dudevant et lui demanderai si elle veut le faire découcher, et si elle veut que je fasse porter son lit chez elle [...] il a deux jours de sortie dont il ne faudrait pas le priver.» G. Sand, Corresp., II, 452 (Garnier, 1964-66) - P.E.
jour de sortie loc. nom. m. VIE PROF. "jour de sortie d'un(e) domestique" - GLLF, 1964 ; Lex.[79], cit. Simenon ; TLF, GR[85], ø d.
1837 - «JOSEPHINE. C'est pas l'hasard... A promène le petit de ses maîtres... moi, je l'ai accompagnée, vue que c'est mon jour de sortie...» Varin, de Kock, Desvergers, Le Tourlourou, 8b (Magasin théâtral) - P.E.
1870 - «VALERIE, à la bonne. Vous comprenez, Marinette, qu'il ne peut plus être question de sortir pour vous [...] MARINETTE. C'est pas ma faute si vot' monde choisit mon jour de sortie pour venir. D'ailleurs ma cousine m'attend ; je ne peux pas lui manquer de parole.» Almanach comique pour 1871-1872, 108 (Pagnerre) - P.E.
jour du grand oeuvre loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Je vais vous tracer les moyens que, selon mon avis, il conviendrait d'employer pour opérer la résurrection générale désirée [...] enfin, lorsque le jour du grand oeuvre approchera [...]» /Grisel/, 15 avr., in Buonarroti, La Conspiration pour l'égalité, dite de Babeuf, II, 185 (Ed. sociales) - LTP
jour du peuple loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Ainsi nous irons tous ensemble, le jour du peuple, à une victoire sûre [...]» Babeuf, Le Tribun du peuple, 24 germinal an IV-13 avr., n° 42, 318 (Coll. 10/18) - LTP
jour J loc. nom. m. MILIT. TEMPS - TLF, cit. De Gaulle, 1954 ; GR[85], cit. Sarrazin, 1966 ; GLLF, mil. 20e ; Lex.[79], ø d.
Add.DDL :
*1918 - «Or ce jour J (3 août) de l'an A (1914), on aurait dû savoir que l'Allemagne avait l'avance, que sa mobilisation se faisait depuis un mois [...]» F. Engerand, in Le Correspondant, 25 mars, 1027 - P.E.
jour J loc. nom. m. MILIT. TEMPS - DDL 30, 1918 ; TLF, cit. L'Oeuvre, 1941 ; BEI, 1944 ; DEL, cit. Leiris, 1955 ; GLLF, mil. 20e ; GR[85], cit. Sarrazin, 1966.
1917 - «On apprend qu'on monte en ligne dans la nuit du 11 au 12, départ à 20 h. [...] On se masse dans les sapes, en attendant le jour J (jour de l'attaque). Tout le jour le canon gronde [...].» G. Bacconnier, La Plume au fusil, 152 (Toulouse, Privat) - P.R.
jour ouvrier loc. nom. m. ÉCON. "jour ouvrable" - TLF, 1412-13, Chr. de Pisan ; L, 14e, Ch. d'Orléans ; FEW (7, 370a), PR[73], v. 1400 ; DG, Pascal.
Au 18e : 1769 - «à charge d'assembler à l'église le peuple chaque jour 'ouvrier' le soir après son travail pour y dire le chapelet [...]» Testament de Messire Louis d'Aillaud, prêtre curé de Grillon, in Voyelle, Piété baroque et déchristianisation, 235 (Plon) - LTP
1791 - «Vos promenades ne seront plus fréquentées, comme aujourd'hui, les jours ouvriers, par des milliers de malheureux sans occupation [...]» Journ. gén. de la cour et de la ville, 27 mars, in Walter, La Révolution fr. vue par ses journaux, 150 (Tardy) - LTP
jour pour jour loc. adv. CHRONOL. "/indique un anniversaire exact au jour même/" - TLF, 1689, Mme de Sév. ; GLLF, DEL, 1690, Fur.
1561 - «[...] tout ainsi que le dixieme de Juin il commit en la Cour cet honteux opprobre, que je ne veux point reciter, aussi le dixieme jour de Juillet ensuyvant (jour pour jour) il alla de vie à trespas.» E. Pasquier, Ecrits politiques, 43 (Genève, Droz, 1966) - P.E.
jour sans loc. nom. m. non conv. COMM. HIST. CONTEMP. "jour avec restrictions, pendant la guerre de 1939-45" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1944 - «Aucune restriction [...] Clientèle de nouveaux riches. Les pinards les plus fins coulent à flot [...] Je suis écoeuré, mais je m'empiffre tout de même, pour les jours "sans".» J. Galtier-Boissière, Mon Journ. pendant l'occupation, 37 (La Jeune Parque) - P.R.
malheur-autre n.m. ÉVÉN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1982 - «Personne ne veut connaître du malheur d'à côté [...] Le malheur-autre porte ombrage, il gêne, il fait concurrence [...]» Ch. Rochefort, Quand tu vas chez les femmes, 90 (Grasset, Livre de poche) - K.G.
mi-jour n.m. PERCEP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «La route d'ombre et de mi-jour serpente entre les jardins clos [...]» Gide, Amyntas, 19 (Gallimard) - A.Ré.
mise à jour loc. nom. f. ÉDIT. - R, cit. Bosco ; Lex.[75], PR[77], ø d ; absent TLF.
1948 - «[...] il faut remercier MM. Lo Duca et Maurice Bessy de la mise à jour de l'édition nouvelle [...]» D. Carrier, in Paru, numéro 48, nov., 94 - P.E.
moi-même (un autre -) loc. nom. m. RELAT. - TLF (cêt autre moy), 1581, Desportes ; GLLF, 1640, Corn. ; GR[85], cit. Colette.
1564 - «Toutesfois puisque ledict aucteur est mon amy, et que mon amy est un autre moy mesme, je suis content de l'avouer comme mon ouvrage, et n'en jureray point autrement [...].» F. Chrestien, in La Polémique protestante contre Ronsard, 467 (Didier, STFM, 1973) - P.E.
monde (avoir son passeport pour l'autre -) loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1777 - «[...] je présume quils auront bientôt leur passeport pour l'autre monde, sans que je m'y oppose...» [Marchand et Nougaret], Le Vuidangeur sensible, 2 (Bastien) - P.E.
mot (prendre un - pour un autre) loc. verb. EXPRESS. - R, ø d ; absent TLF.
• prendre un mot pour l'autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF. un mot pour l'autre : L, cit. Gresset
1578 - «[...] on dit quelquesfois, Je me suis equivoqué, quand on a pris un mot pour l'autre.» H. Estienne, Deux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 288 (Lemerre) - P.E.
mot (prendre un - pour un autre) loc. verb. EXPRESS. - GLLF (employer -), GR[85], ø d ; absent TLF. prendre un mot pour l'autre : DDL 19, 1578, Est.
• prendre mot pour autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1531 - «Dicere volui : Ie vouloie ou pensoie dire. Vne maniere de reprinse, quant on a failli a parler, en prenant mot pour autre.» R. Estienne, Dictionarium, 211 r° - P.E.
noces (il pleuvra le jour de tes -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "à un enfant qui fait un caprice" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1605 - «Il le mange [son repas] du bout du doigt, ma femme luy dict : "Mr, vous estes friand, il pleuvra le jour de voz nopces".» J. Héroard, Journ., 1, 754-5 (Fayard) - P.R.
note (chanter une autre -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig. : changer de discours" - FEW (7, 196b), Mol. ; L, ø d chanter tout autre note : Hu, TLF, 1613, Pasquier
1627 - «P. Vous avez raison. Que demandés vous donc d'un chascun, estans huict de compagnie ? Cl. J'aurois volontiers quinze Risdalers. P. Il n'y auroit point de raison ; chantez une autre note, si vous voulez avoir de la voicture. Cl. Pourquoy est-ce trop ?» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 58 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
oeil (avoir un - à la cave et l'autre au grenier) loc. verb. non conv. SANTÉ "être atteint de strabisme divergent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «[...] je vois la fille. Sous le rapport de l'embonpoint et de la couleur, elle ne laisse rien à désirer. Pour la figure, l'avantage est qu'il ne lui faudra pas de fard pour avoir la peau rouge comme du sang de mouton et que, pour la surveillance des domestiques, elle aura un oeil à la cave et l'autre au grenier.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 124 (Seghers) - P.R.
pied (ne pas pouvoir mettre un - devant l'autre) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "avoir de la peine à marcher" - GLLF, 1690, Fur. ; GR[85], cit. Rousseau, 1762 ; L, cit. Volt., 1774 ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; DEL, ø d.
1633 - «ALAIGRE. Il eust mieux valu venir entre chien et loup ; il fait noir comme dans un four ; à peine puis-je mettre un pied devant l'autre.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 197b (Laplace, Sanchez) - P.E.
pied (un - chaussé et l'autre nu) loc. nom. m. non conv. DÉPLAC. - FEW (8, 295a), 1654 ; L, cit. Scarron ; TLF, DEL, GR[85], ø d.
16e - «Le Bon Payeur. Ne vous monstrés pas trop felon, / Monsieur ; se seroyt mal congneu. / Je n'yray pas, par sainct Symon, / Un pié chaussé et l'aultre nu.» Lucas, sergent boiteux et borgne, in A. Tissier, La Farce en France de 1450 à 1550, II, t.1, 181 (SEDES) - P.E.
1609 - «Desportes, je suis revenu, / Un pied chaussé et l'autre nu [...]» G. Baïf, in VHL, VIII, 31 (Jannet) - P.E.
porte (entrer par une - et sortir par l'autre) loc. verb. non conv. DÉPLAC. - DELF, cit. Proust ; absent TLF.
1619 - «De tout mon gain, et de tous mes larrecins [...] tout s'en estoit allé comme il estoit venu, entré par vne porte et sorty par l'autre, autant gaigné, autant perdu, autant seruy, autant mangé, et du fruittage pour tout gage.» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman], Le Gueux, I, 226 (De la Mare) - P.E.
prendre jour loc. verb. VIE SOC. "fixer une date" - TLF, v.1160 ; FEW (9, 342a), GLLF, Villehardouin ; L, cit. Mol. ; GR[85], ø d.
Au 18e : 1785 - «En conséquence, il m'ordonna de faire à l'instant enlever l'enfant à tel prix que ce fût, et de la faire remettre à l'adresse qu'il m'indiqua. Et pour ne pas vous tenir plus longtemps en suspens, messieurs, cette adresse était celle de la Desgranges, qui le fournissait dans ces troisièmes parties secrètes. Ensuite, nous prîmes jour. Jusque-là, nous fûmes trouver la mère de Lucille, tant pour préparer la reconnaissance avec sa fille que pour aviser au moyen d'enlever sa soeur.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t.2, 21e journée, 81 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
procès (sans autre forme de -) loc. adv. ACTION "fig." - FEW (9, 412a), GLLF, 1668, La Fontaine ; L, DG, cit. La Fontaine ; DELF, fin 17e ; R, Acad. ; Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1609 - «[...] ie feray pleuuoir sur son visage de conin rosty, trois ou quatre enguilades de mon officieux oiseil, à la mode du Royaume de quatre à quatre au plat, de sorte que sans autre forme de procez, il me quittera ceste iournee, L'audiui, en vostre presence [...]» La Boutade de maistre Guillaume contre les tiltres du Roy d'Angleterre, 3 (s.l.) - P.E.
*1619 - «[...] le drosle de romina-grobis vous l'attrape auec la griffe, et sans autre forme de procez engoule tout d'un coup ce maistre effronté qui luy vouloit faire la barbe [...]» Péripatétiques résolutions et remonstrances sententieuses du docteur Bruscambille, 10-11 (Par Va du cul, gouverneur des singes) - P.E.
*1640 - «sans autre Forme de procés .i. sans considerer, simplement, auec facilité.» Oudin, Curiositez fr., 230 (Slatkine) - P.E.
procès (sans autre forme de -) loc. adv. ACTION "fig." - DDL 19, 1609 [repris in DEL, GR[85], TLF] ; BEI, 1640, Oudin ; FEW (9, 412a), GLLF, 1668, La Fontaine ; L, cit. La Fontaine ; TLF, cit. Verlaine, 1896.
v. 1588 - «En ces jours, fust perpetré un acte barbare et estrange à l'endroit d'un nommé Mercier, pédagogue, lequel, aiant esté pris à neuf heures du soir, en sa maison près Saint-André-des-Ars à Paris, par deux coquins, l'ung potier d'estain, nommé Poccart, et l'autre Pierre de La Rue, tailleur, demeurant au coin du pont Saint-Michel, fust poingnardé par eux et jetté en la rivière, sans autre forme ni figure de procès.» P. de L'Estoile, Mém.-journ., III, 156 (Tallandier) - P.E.
1589 - «Toutesfois le Roy le caressa et luy fist assez bon visage par apres, l'appellant à sa table, et jusques à ce qu'ayant trouvé moyen de separer et envoyer ailleurs les troupes ausquelles commandoit Leontius, il fist mourir l'un et l'autre sans autre forme de procez.» E. Pasquier, Ecrits politiques, 147 (Droz) - P.E.
sinon (ne [verbe] autre chose - que) loc. conj. - GLLF, GR[85], 1559, Amyot ; TLF, 1567 [éd.], Amyot ; L, Calv.
1541 - «Certainement, si quelqu'un, pour esmouvoir hayne à l'encontre de ceste doctrine, de laquelle je me veulx efforcer de te rendre raison, vient à arguer, qu'elle est desja condamnée par un commun consentement de tous estatz, qu'elle a receu en jugement plusieurs sentences contre elle : il ne dira autre chose, sinon qu'en partie elle a esté violentement abbatue, par la puissance et conjuration des adversaires [...] elle est tous les jours diffamée envers toy. C'est à scavoir, qu'elle ne tend à autre fin, sinon que tous regnes et polices soient ruinées [...]» Calvin, Institution de la religion chrestienne, VII (Champion) - P.E.
soi-même (un autre -) loc. nom. m. AFFECT. - GLLF, TLF, DHR, 1640, Corn.
1584 - «Vn des plus singuliers fruicts, & plus precieux effects de l'Amitié, est la douceur, & le plaisir qu'on a de pouuoir librement descouurir ses secrets & ses pensees à son amy, qui est vn autre soy-mesmes.» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 92 r° (De La Noue) - P.E.
soi-même (un autre -) loc. nom. m. AFFECT. - GLLF, TLF, DHR, 1640, Corn.
• un second soi-même - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1584 - «Dont il nous appert, que l'Amy est vn second soy-mesme [...].» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 92 v° (De La Noue) - P.E.
un (l'- et l'autre) loc. ORGANISATION/RELATION "tous deux" - TLF, 1559, Amyot ; GLLF, av.1563, La Boétie ; GR[85], cit. Vaugelas.
1541 - «L'un et l'autre nous est monstré en la Loy de Dieu [...]» Calvin, Institution de la religion chrestienne, I, 113 (Champion) - P.E.
un (l'- et l'autre) loc. ORGANISATION/RELATION "tous deux" - TLF, 1559, Amyot ; GLLF, av.1563, La Boétie ; GR[85], cit. Vaugelas.
"Suivi d'un subst. inanimé" - L, cit. Régnier ; GR[85], cit. Volt. ; GLLF, ø d ; absent TLF. Compl.Hu (même texte, ø d)
1541 - «L'une et l'autre affection engendre dejection et humilité.» Calvin, Institution de la religion chrestienne, I, 115 (Champion) - P.E.
un (l'- n'empêche pas l'autre), une (l'- n'empêche pas l'autre) loc. phrast. non conv. ORGANISATION/RELATION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1768 - «M. RAPHAEL. Oh, Monsieur, ce n'est pas là ce qui tient, parce que dans notre métier, c'est plutôt l'honneur qui nous gouverne, que l'argent ; il est pourtant vrai que l'un n'empêche pas l'autre.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, II, 182 (Poinçot) - P.E.
1779 - «REQUIEM. Des maux de tête... tant mieux, Monsieur, c'est signe que le mal veut changer de place. BOURDET. Oh ! non pas, car l'un n'empêche pas l'autre. J'ai mal à la jambe & à la tête, tout à la fois.» Dorvigny, Chacun son métier, 21 (Broulhiet) - P.E.
1805 - «Ça vaut bien un coup à boire... Jean-Louis, dix-neuf. - Vin. - Non, c'est pas la peine ; nous en boirons plutôt deux contre la barrière... L'une n'empêche pas l'autre... Garçon, une à quinze, et puis le compte...» [L.M. Henriquez], Le Père Lantimèche, 29 (Basset et Martin) - P.E.
1811 - «FORTUNE. Quoi ! butor, tu manges au lieu d'admirer ? CASCARET. Monsieur, l'un n'empêche pas l'autre.» Désaugiers et Gentil, L'Ogresse, 6 (Barba) - P.E.
violette (sentir autre chose que la -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig. : sentir le danger" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Me voilà encore traqué. A côté du magasin, il y a une petite auberge où je vais prendre mes repas et j'ai remarqué que le commissaire de police, en passant devant la porte, regarde ce que je fais. [...] Je ne dis rien, mais je commence à sentir autre chose que la violette.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 157 (Seghers) - P.R.
vouloir-autre n.m. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1982 - «[...] dans cet état de béatitude confuse, d'abolition [...] d'attente du seul vouloir-autre [...]» Ch. Rochefort, Quand tu vas chez les femmes, 50 (Grasset, Livre de poche) - K.G.
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