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baisse (jouer à la -) loc. verb. BOURSE - Mat. I, 1815, Jouy ; DG, L, ø d ; TLF, cit. France, 1908 ; GLLF, PR[73], ø d.
1800 - «On peut transporter à la hausse l'article de la baisse. On a beaucoup crié contre ceux qui jouaient à la hausse et à la baisse avec l'argent du peuple français. Mais ceux qui le gouvernaient en donnaient les premiers l'exemple.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
bouchon (c'est plus fort que de jouer au -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour marquer une vive surprise ou la difficulté d'une entreprise" - BEI, 1860, A. Dalès ; TLF, cit. Courteline, 1888 (- avec des pains à cacheter) ; DEL, 1910 (- avec des boules de gomme dans un plat d'épinards) ; FEW (15/1, 202a), 1920 ; DEL, cit. Leiris, 1948 ; GR[85], cit. G. Leroux ; GLLF, ø d.
Var. développée : 1907 - «JOUER AUX BOUCHONS (PLUS FORT QUE JOUER) - et l'on ajoute : "dans la neige, avec des pains à cacheter, quand il fait beaucoup de vent", c'est-à-dire faire une chose fort difficile.» H. France, Dict. de la langue verte, 187 (Nigel Gauvin) - Ch.Bu.
bénef (jouer au -) loc. verb. arg. ARG. THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1960 - «bénef (Jouer au). Représentation dont la recette appartient à l'acteur au bénéfice duquel elle a lieu.» Sandry et Carrère, Dict. de l'arg. mod., 266 (5e éd.) - K.G.
cache-cache (jouer à -) loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• jouer à cachemitula
Compl.FEW (2, 811a et 812b, note 20 ; Satyre Ménippée)
1595 - «[...] il faut peu de chose pour mettre en teste aux jaloux que leurs femmes jouent à cachemitula [...]» Nouv. des régions de la lune, in Satyre Menippée, 348 (Charpentier) - P.E.
cache-cache (jouer à -) loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• jouer à cache cache mon cannebry - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1612 - «[...] les Dames passent leur temps aux petits ieux du temps passé. Aux Dames poussées, [...] A pince maurille, A cache cache mon cannebry, A la masle masle broche en cul [...]» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 66 (Paris) - P.E.
cache-cache (jouer à -) loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• jouer à cache cache le si tulas - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1612 - «Elle entend encor la maniere de iouer à cache cache le si tulas, et du luc renuersé. On dit qu'en trauaillant en linge elle à emoussé en sa ieunesse plus de cinq cens aiguilles naturelles.» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 61 (Milot) - P.E.
cloches (jouer aux - d'ivoire et le moine dessous) loc. verb. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1606 - «Amusé ; les pages de la chambre du Roy y viennent, le font jouer aux cloches d'yvoire et le moine dessoubs, puis aux piliers où l'on demande "la compagnie vous plaist-il ?", jeu d'enfants de douze et quinze ans. Il y jouoit, entendoit le jeu.» J. Héroard, Journ., 1, 1098 (Fayard) - P.R.
coucoubay (jouer à -) loc. verb. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1762 - «Je crains que notre Uranie ne soit un peu trop grande pour des enfants ; qu'elle ne sache ni jouer à cloche-pied, ni à la main-chaude, ni au pied-de-boeuf, ni à cligne-musette, ni à coucoubay.» Diderot, Corresp., IV, 109 (Roth) - P.W.
cul (jouer le - dans l'eau) loc. verb. non conv. JEUX - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1789 - «Ils jouont un jeu d'enfer, et cette passion est si engrainée chez eux, qu'ils joueriont, comme on dit, le cul dans l'eau.» Cahier des plaintes et doléances des dames de la halle et des marchés de Paris, 14-15 (s.l.) - P.E.
enfer (jouer un jeu d'-) loc. verb. arg. ARG. JOUEURS - FEW (4, 666b), 1801 ; L, DG, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1789 - «Ils jouont un jeu d'enfer, et cette passion est si engrainée chez eux, qu'ils joueriont, comme on dit, le cul dans l'eau.» Cahier des plaintes et doléances des dames de la halle et des marchés de Paris, 14-15 (s.l.) - P.E.
*1807 - «jouer un jeu d'enfer. Jouer avec ardeur et gros jeu.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 345 (Slatkine) - P.E.
feu (jouer avec le -) loc. verb. ÉVÉN. "fig. : jouer avec le danger" - GLLF, GR[85], 1844, Balzac ; BEI, fin 19e ; TLF, cit. Vailland, 1945 ; DEL, ø d.
1828 - «Toutefois, il ne pensait pas que l'on dût plaisanter avec la guillotine, et depuis longtemps il évitait toute affaire qui eût pu l'envoyer rejoindre son père, sa mère, un de ses frères et sa soeur Florentine, tous exécutés à Rouen. Quand il parlait d'eux et de la fin qu'ils avaient faite, il lui arrivait souvent de dire : Voilà ce que c'est que de jouer avec le feu ; aussi l'on ne m'y prendra pas [...].» Vidocq, Mém., 1, 386 (Tenon) - P.R.
fin (jouer au plus -) loc. verb. ACTION - GLLF, 1632, Corn. ; BEI, 1640, Oudin ; L, ø d ; TLF, cit. Bernanos, 1935 ; DEL, cit. Vailland [1950] ; GR[85], cit. Mauriac, 1952-57.
1585 - «Je crains tousjours qu'il n'y aie quelque anguille soubz roche, et qu'ilz ne jouent au plus fin. [...] s'ilz peuvent, ilz s'en donneront ung tour, comme ceulx que je cuide jouent au plus fin.» R. de Lucinge, Let. sur les débuts de la Ligue , 124 et 138 (Droz) - P.E.
1593 - «[...] je vous diray qu'entre deux grands qui jouent au plus fin, celluy qui est le plus puissant est tousjours le plus fin et l'emporte à la longue de l'avantage.» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 65 (Droz) - P.E.
flûte (jouer de la -) loc. verb. arg. ÉROT. "pratiquer une fellation" - DArg., 1953, Sandry-Carrère ; absent TLF.
• jouer de la flûte à l'ognon - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1864 - «[...] sucer un homme quand on est femme et qu'on revient de la fête de Saint-Cloud [...].» A. Delvau, Dict. érotique mod. (Dentu) - K.G.
flûte douce (jouer de la -) loc. verb. arg. ÉROT. "faire l'amour" - FEW (5, 39b), 1752, Dict. comique ; absent TLF.
1718 - «[...] faire le déduit, jouïr des embrassemens d'une femme [...].» Le Roux, Dict. comique - K.G.
frappe-main (jouer à -) loc. verb. JEUX ENFANTS "jouer à la main-chaude" - Hu, Var. hist. et litt. ; FEW (3, 763b ; frappe-main), 1690, Fur. ; absent TLF.jouer au frapemain : Hu, B. de Verville [1558-1612]
1605 - «Joue a frape-main puis aux mestiers fort joliment et reprend dextrement le mestier qu'il fault prendre, quand on faict le sien qu'il avoit choisy de tournebroche [...].» J. Héroard, Journ., 770 (Fayard) - P.R.
1606 - «[...] se joue a divers jeus comme "Votre place me plaist", a burlurete avec des soldats, a frape mains.» J. Héroard, Journ., 1, 1132 (Fayard) - P.R.
fredon (jouer le -) loc. verb. ÉROT. "faire l'amour" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1614 - «Esveillé doulcement... Dict qu'il a songé que le Sr. de Loines, ung gentilhomme qu'il avoit, estoit habillé a la Suisse [...] et qu'il jouoit du fiffre, et que sa maistresse aussi estoit habillée a la Suisse et jouoit du tabourin, et qu'elle sçavoit bien jouer l'abatis mais non pas le fredon (ce qu'il disait sans dessaing).» J. Héroard, Journ., 2, 2246-7 (Fayard) - P.R.
harpe (jouer de la -) loc. verb. non conv. CRIMES "voler" - FEW (16, 172b), 1634 ; E, 1640 ; BEI, 1640, Oudin ; L, cit. Moreau, fin 17e ; TLF, 1808, D'Hautel.
1606 - «Clepton, le Boëme effronté, / Cogneu pour sa subtilité, / Habille à jouer de la harpe ; / Clepton, aux cheveux noirs et gras [...]» Motin, La Cascarette, in Le Cabinet secret du Parnasse, Mathurin Régnier et les satyriques, 84 (Cabinet du livre) - P.E.
1623 - «[...] c'estoit le clerc de Monsieur, qui de palefrenier en estoit venu en ce degré, où il ne s'oublioit pas à joüer de la harpe.» Sorel, Hist. comique de Francion, 160 (Garnier-Flammarion) - P.E.
interception (jouer l'-) loc. verb. FOOTBALL - TLF, 1937, L'Auto (même texte).
1937 - «Les arrières jouèrent l'interception.»L'Auto, 18 janv. - IGLF
jambes (jouer des - à Montfaulcon) loc. verb. non conv. CRIMES "être pendu" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1606 - «Ce seroit mourir en lict d'honneur, plustost que te voir tristement ioüer des iambes à Montfaulcon.» Le Triomphe de maistre Guillaume, 21 (s.l.) - P.E.
jeu de prends je les amuse (jouer au -) loc. verb. CARACT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1609 - «[...] il auroit beau me dire que bien-heureux sont les Royaumes où les Roys sont Philosophes, ie iugerois bien à sa mine comme le Lieutenant Taron du Mayne que ce seroit vne ruze de chicane pour jouër au jeu de prens ie les amuse, ainsi que i'estois petit garçonnet et que mon cousin Genrese Marchant et moy desrobions les pommes et les poires dans le grenier de ma grand mere [...]» La Boutade de maistre Guillaume contre les tiltres du Roy d'Angleterre, 14-15 (s.l.) - P.E.
jouer v.intr. COUTURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1827 - «Ces deux sortes de cols se garnissent ensuite d'une blonde ou d'un tulle de soie à dents que l'on se contente de faire jouer, c'est-à-dire que l'on fronce sans les plisser beaucoup [...]» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 287 (Roret) - M.C.E.
jouer des fourchettes loc. verb. non conv. DÉPLAC. "s'en aller" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1803 - «Dans Vadé, Tiercelin se sauvant à toutes jambes, dit : Je joue des fourchettes.» Cricriana, 97 (Cavanagh) - P.E.
1808 - «GREGOIRE. Ah ! je vas vous dire, mon oncle, j'ai laissé mes deux cousins en route. Ils marchent comme des poules mouillées ! moi quand j'ai vu çà, j'ai dit çà m'ennuye, adieu les amis, je joue des fourchettes, vous me retrouverez chez mon oncle ; ils m'ont laissé partir, j'ai arpenté et me voilà.» Frédéric et Boirie, La Famille des Jobards, 11 (Barba) - P.E.
1813 - «BANCROCHE. [...] Je sais ben que je ne suis pas ce qui s'appelle couvert d'argent. ROBERT. En ce cas, joue des fourchettes.» Désaugiers, Brazier et Merle, Monsieur Croque-Mitaine, 12 (Barba) - P.E.
jouer du pouce loc. verb. non conv. ARGENT "débourser" - FEW, 1656, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
1640 - «Jouer du poulce. compter de l'argent : vulg.» Oudin, Curiositez fr. , (s.v. jouer.)
1690 - «On dit de celui a qui on fait débourser beaucoup d'argent, qu'on lui a fait jouer du pouce.» Furetière, Dict. , (s.v. jouer.)
jouer du pouce loc. verb. non conv. ARGENT "gratifier"
Compl.TLF (même texte., ø date)
1838-39 - «- Allez donc plus vite messieurs les postillons. - Nous ne jouons du fouet, lui répondit un vieux postillon, que si les voyageurs jouent du pouce [...]» Balzac, Le Curé de village, VIII, 600 (Pléiade, 1949)
jouer la comédie loc. verb. CARACT. "fig." - FEW (5, 39b), 1690, Fur. ; DG, ø d ; TLF, cit. J. Green, 1950-54 ; GLLF, PR[77], ø d.
Compl.L (Mme de Sév.)
1672 - «Cela nous creva le coeur, et nous fit voir qu'on joue longtemps la comédie et qu'à la mort on dit la vérité [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 24 juin, I, 576 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
jouer sa réputation loc. verb. VIE SOC. - GLLF, TLF (jouer avec -), GR[85], ø d.
1544 - «Seroit ce pas, sans expectation / D'aulcun acquest, mettre honneur a mercy, / Ou bien jouer sa reputation / Pour beaucoup moins, qu'a Charles Landrecy ? » M. Scève, Délie, 304 (Hachette, STFM) - P.E.
marchande (jouer à la -) loc. verb. JEUX ENFANTS - TLF, GR[85], ø d.
• jouer aux marchands - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1608 - «Va au jardin, joue aux marchands, les ungs vont d'un costé, reviennent courant, disant qu'ils reviennent des Indes, les autres d'Italie, etc.» J. Héroard, Journ., 1, 1547 (Fayard) - P.R.
masse (jouer à tope et -) interj. JEUX HASARD "somme qu'on veut jouer à chaque coup" - FEW (13/II, 38a ; tope) 1669, Widerhold ; absent TLF.crier tope et masse : TLF, GR[85], cit. Gautier, 1863 ; GLLF, cit. Gautier, av. 1872
1609 - «Joue en son cabinet avec ses petites [sic] gentilshommes, a croix et a pile, comme le Roy, a trois daibts (sic), "tope" "masse".» J. Héroard, Journ., 2, 1706 (Fayard) - P.R.
mâchoires (jouer des -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger" - FEW (6/I, 458b), v.1650, Scarron ; L (- de la -), GLLF, av.1660, Scarron ; TLF, cit. Glatigny, 1870 ; GR[85], DEL, ø d.
• galloper des machoueres - absent TLF
Compl.Hu (même texte, ø d)
1548 - «Eutrapel entendant à ses pieces, commence à morfier et galloper des machoueres de façon non veue, tantost la main au verre (car devant que s'asseoir s'estoit saisy d'un broc de vin) tantost au plat [...]» N. Du Fail, Les Baliverneries d'Eutrapel, 42 (Klincksieck) - P.E.
non-jouer v.intr. CIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «Ruggero se voudrait le pape des acteurs (il finit par non-jouer, se ridiculiser) [...]» La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 8 - K.G.
paroli (jouer au -) loc. verb. JEUX HASARD - FEW (7, 635a ; rég.), ø d ; (paroli : TLF, 1640, Oudin).
1833 - «Tous les matelots pouvaient jouer au paroli dans les vastes batteries de l'Aquilon, sans qu'un maussade capitaine d'armes vînt mettre brutalement fin à ces jeux de hasard, condamnés à la fois par la morale et la discipline.» E. Corbière, La Mer et les marins, part. V, ch. 9, 283-4 - R.R.
perdre : jouer à qui perd gagne loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - FEW (8, 222a), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; L, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1797 - «SUR UN DUEL. Air : De la Marseillaise. Partez, enfans de la montagne ; / Il est beau de choisir sa mort ; / Allez jouer à qui perd gagne ; / Car le survivant aura tort.» Le Grondeur, n° 56, 3 pluviôse an V, 3a - P.E.
*1797 - «CAROLINE. Au reste, vous êtes Français ; / En pariant contre la paix, / Vous jouez à qui perd gagne.» Desfontaines, Barré, Radet, Desprez, Deschamps, Le Pari, 8 (Migneret) - P.E.
*1800 - «Les généraux autrichiens, qui jouent à qui perd gagne, prétendent avoir gagné la bataille d'Hohenlinden.» Le Citoyen fr., n° 405, 4 nivôse an IX, 3b - P.E.
perdre : jouer à qui perd gagne loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - DDL 32, 1797 ; FEW (8, 222a), GLLF, DEL, 1835, Acad. ; L, ø d ; TLF, cit. Sartre, 1964 ; GR[85], ø d.
1786 - «JEANNETTE [...] A la vill' comme à la campagne, / Du mem' train nos amours marchont ; / Nous jouons toujours à qui perd gagne, / Quand notre amant nous fait faux bond.» Beffroi de Reigny, Les Ailes de l'amour, 22 (Cailleau) - P.E.
pied de boeuf (jouer au -) loc. verb. JEUX ENFANTS - TLF (jeux [...] de pied de boeuf), cit. Sand, 1855 ; L (pied de boeuf), ø d.
1694 - «Quelque poupon [...] Jouäst sur ma cotte sans cesse / A frape-main, au pied de boeuf.» Furetière, L'Aenéide travestie, 54 - Bar, 175.
1762 - «Je crains que notre Uranie ne soit un peu trop grande pour des enfants ; qu'elle ne sache ni jouer à cloche-pied, ni à la main-chaude, ni au pied-de-boeuf, ni à cligne-musette, ni à coucoubay.» Diderot, Corresp., IV, 109 (Roth) - P.W.
1800 - «Pied-de-boeuf. Sorte de jeu.» Boiste, Dict.figure dans : Laveaux, 1828 ; Landais, 1834 ; etc.
pigeon vole (jouer à -) loc. verb. JEUX SOC. - TLF, 1828, J.B. Sauvage [d'apr. DDL 21] ; FEW (8, 557a), 1868 ; L, ND2, 1869 ; PR[72], ø d.
*1841 - «Alexandre, à part : Elle est sentimentale [...] quelque chose de gracieux. (Haut.) Ravissante tourterelle, que je serais heureux de jouer avec vous à pigeon-vole !»Dumersan et Dupeuty, La Descente de la Courtille, I, xii - M.P.
pigeon vole (jouer à -) loc. verb. JEUX SOC. - DDL 6, 1841 ; R, GLLF, PR[77], ø d. - DDL 12, 1839 ; FEW (8, 557a), 1868 ; L, GLLF, Lex.[75], ND4, 1869.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1828 - «[...] dans la partie la plus reculée du salon on tâchait de se persuader qu'on s'amusait en jouant à Pigeon-vole et au chevalier Cornard.» J.B. Sauvage, Proverbes dramatiques, vii (Ponthieu) - P.E.
*1832 - «Un enfant qui, à pigeon vole, nommerait l'oiseau de saint Luc, à coup sûr serait condamné par ses pairs à donner un gage.» A.V. Arnault, in R. de Paris, t. 45, 200 - P.E.
pigeon vole (jouer à -) loc. verb. JEUX SOC. - DDL 21, 1828, Sauvage ; GLLF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1808 - «Là, c'est un groupe de filles, / Qui jouant aux quilles, / Avec de bons drilles, / En renversent neuf ; / Plus loin la poucette : / Ici la climusette : / Là le pied de boeuf. / Ici la mère Nicole, / Joue à pigeon vole, / Tandis qu'on cajeole / Sa Babet [...]» Francis, Moreau, Désaugiers, Mincétoff, 11 (Barba) - P.E.
poules (jouer aux -) loc. verb. JEUX SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1606 - «Joue aux poules pour enfermer le renard, avec patience et froidement [...] Joue aux poules contre Mr le Cher qui conduict le renard.» J. Héroard, Journ., 1, 1123-4 (Fayard) - P.R.
prolongues (jouer les -) loc. verb. abrév. de [jouer les] prolongationsARG. SPORTS FOOTBALL - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1982 - Doillon, Dico-Plus, n° 23, 10 - K.G.
quitte (jouer à - ou double) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - TLF, 1461-62, J. de Bueil ; BEI, 15e ; L, GLLF, 1869.
*1798 - «QUITTE, se prend adverbialement dans la phrase suivante. Jouer à quitte ou double. Jouons quitte ou double ; ou absolument, Quitte ou double. On dit figurément, Jouer à quitte ou double, à quitte ou à double, pour dire, Risquer, hasarder tout, pour se tirer d'une mauvaise affaire.» Dict. de l'Acad. fr., II, 402c (Smits) - P.E.
quitte (jouer à - ou double) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - TLF, 1461-62, J. de Bueil ; BEI, 15e ; L, GLLF, 1869.
• jouer quitte ou double - GLLF, GR[85] (cit.), 1842, Balzac ; L, ø d ; absent TLF.
1798 - «QUITTE, se prend adverbialement dans la phrase suivante. Jouer à quitte ou double. Jouons quitte ou double ; ou absolument, Quitte ou double. On dit figurément, Jouer à quitte ou double, à quitte ou à double, pour dire, Risquer, hasarder tout, pour se tirer d'une mauvaise affaire.» Dict. de l'Acad. fr., II, 402c (Smits) - P.E.
tailler des cathédrales dans un dé à jouer loc. verb. VALEUR "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1891 - «Même pour d'aucuns, épris du chatoiement des mots et du miraillé de ce style toujours rouant qui japonise d'un air de bibelot rare les étagères de notre littérature, elle [Rachilde] détonne sur l'universelle application à [...] tailler des cathédrales dans un dé à jouer. Ce sera vertu de ma part à le confesser, peut-être artialise-t-on un peu trop de nos jours au détriment de la nature sans laquelle c'est, comme chez les illusionnistes, faire pousser des roses au bout d'un manche de parapluie.» C. Lemonnier, in Mercure de France, 13, t.2, 71 - M.C.
terrorette (jouer à la -) loc. verb. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1899 - «Ce vocabulaire flattait les oreilles auxquelles il rapportait un écho dramatique de la Convention. [...] les chétifs politiciens avaient l'illusion d'un retour à la terreur. Illusion aussitôt détruite par la petitesse du drame : des enfants méchants qui jouaient à la 'terrorette', avec une guillotine en fer-blanc [...]» M. de Vogüé, Les Morts qui parlent, II, 286 - St. Rom. Upsaliensia, 8, 61.
touche-pipi (jouer au -) loc. verb. non conv. ÉROT. - Rs (touche-pipi), 20e ; TLF, ø d.
• touche-zizi (jouer au -) - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1945 - «Veux-tu jouer à la pirouelle / à la redouble au rat musqué / veux-tu jouer à la sauguette / au goligode au ziponblé [...] au touche zizi à la veule au cornac / à la pinacothèque à la petite marchande de canons / au frotteur de parquets champion de bridge plafond [...]» A. Frédérique, Hist. blanches, L'Enfant boudeur, 38-39 - P.E.
touche-truand (jouer à -) loc. verb. non conv. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1962 - «Hier, lorsque je vous ai vu au vernissage [...] ça m'a fait un choc. Je me suis demandé un instant si vous n'alliez pas sortir un revolver, s'il n'y avait pas un de vos complices dans la galerie, si vous n'étiez pas là pour faire un coup [...] elle me prenait pour un Pierrot-le-fou [...] un Scarface, cette gourde ! Elle mouillait de jouer à touche-truand.» A. Boudard, La Métamorphose des cloportes, 145 (Plon, Livre de poche) - K.G.
tour (jouer un mauvais -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "en parlant d'une chose" - TLF, GR[85], 1848, Chateaub. ; L, ø d.
1841 - «JOLIVET. Elle n'a pas d'appétit, ne dort pas, et se plaint continuellement de maux de tête et d'oppressions ; ça pourrait très-bien lui jouer quelque mauvais tours [sic]. Elle n'a plus de jambes, et par dessus le marché, plus goût à rien. Enfin, si vous voulez que je vous dise, je la crois plus malade encore qu'elle ne se l'imagine ; je vous jure que tout cela n'est pas gai.» H. Monnier, Scènes de la ville et de la campagne, II, 91 (Dumont) - P.E.
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