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borne (jeter qqn à la -) loc. verb. RELAT. "jeter qqn à la rue" - GLLF (laisser à la -), cit. Daudet ; TLF (mettre à -), ø d.
1882 - «Quand il aurait tiré d'elles [des femmes] sa fortune et son plaisir, il les jetterait en tas à la borne, pour ceux qui pourraient encore y trouver leur vie.» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. 3, 93 (Charpentier, 1883)in Gil Blas, déc. - R.R.
bouée de salut (jeter une -) loc. verb. ACTION "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1878 - «J'ai cru faire oeuvre de solidarité républicaine et jeter une bouée de salut à ce pauvre Duportal.»E. Gautier, let. à Vallès, 1er févr., 165 (Delfau) - J.Q.
broumitche (jeter le/du -) loc. verb. rég. Afrique Nord RELAT. "aguicher" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Fig. Jeter le broumitche : appâter, aguicher, séduire.» G. Audisio, Lexique, in Musette, Cagayous, ses meilleures histoires, 254 (Gallimard) - P.E.
av. 1962 - «Au sens figuré jeter le broumitche (et broumitcher) signifie 'appâter' et aussi attirer les regards [...] et par suite 'jeter son dévolu sur' [...] Jeter du broumitche a rencontré l'image de sens voisin 'passer de la pommade à quelqu'un' et cela a donné : passer un peu de broumitche à quelqu'un (pour l'amadouer, gagner son coeur. (Alger.)» A. Lanly, Le Français d'Afrique du Nord, 145 (Bordas) - P.E.
1983 - «Les centrisses, rien qu'y vous jettent le broumitche à vous autes les socialisses pour que vous allez leur manger dans la main tendue.» R. Bacri, Trésors des racines pataouètes, 46 (Belin) - P.E.
chiens (n'être pas bon à jeter aux -) loc. verb. VALEUR "fig. : être considéré comme sans aucune valeur" - L, cit. Mme de Sév. ; BEI, 19e ; TLF, cit. Romains, 1939 ; GLLF, GR[85], DEL, ø d.
• n'être pas bon à donner aux chiens - DEL (- à manger -), cit. Proust ; absent TLF.
1606 - «Car à leur retour à Rome ils furent tellement baffouez es Palais de quelques Cardinaux, partisans de l'Hespagnol, qu'ils n'estoyent pas bons à donner aux chiens [...]» [C. de Plaix], Le Passe-par-tout des pères jésuites, 5 (2e éd., s.l.) - P.E.
1631 - «PERRETTE [...] Seulement mes qu'elle soit relevée, Dieu sçait la vie qu'elle fera, je ne seray pas bonne à donner aux chiens ; j'auray bien fait de la despence.» Le Bourgeois poli, in VHL, IX, 193 (Jannet) - P.E.
croix (jeter à - et à pile) loc. verb. CARACT. "ne pas se soucier d'une chose" - FEW (2, 1379ab ; -ou-), 1690, Fur. ; L, ø d ; absent TLF.
1680 - «[...] il prend patience [le frère de Mme de Grignan qui est malade et mal soigné] ; et ce qui est plaisant, c'est que le dais lui ôte la honte, qu'il trouveroit insoutenable si ce malheur lui étoit arrivé sur le rempart : en effet, quand il songe, et quand, et comment, et qui, et sous quelle apparence d'amitié on a abusé de sa jeunesse, il jette à croix et à pile qu'on le sache ou qu'on ne le sache pas [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 6 oct., II, 868 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies
cul de basse-fosse (jeter dans un -) loc. verb. JUST. - TLF (jeter en -), cit. Gautier, 1863.cul de basse-fosse : FEW (2, 1515b), 1688 ; GLLF, Chateaub.
1790 - «Jeter dans un cul de basse-fosse : expression ministérielle de l'ancien régime.» Mr de L'Epithète, Dict. national et anecdotique, Append. (s.v. cul de basse-fosse) (Paris) - LTP
friperie (jeter sur la - de qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "le battre" - BEI, 1640, Oudin ; FEW (3, 396a), Gc, 1644 ; GLLF, 1657, Loret ; Hu, Guy de Tours ; L, ø d ; absent TLF.
• tomber sur la friperie de qqn - L, ø d ; absent TLF.
1793 - «[...] un tas de coquins qui se disputent les places, comme des chiens affamés l'os qu'on leur jette, seroient tombés sur ma friperie, et dans peu, je n'aurois plus été bon, ni à bouillir, ni à rôtir.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 276, 5-6 (EDHIS) - P.E.
genoux (se jeter aux - de qqn) loc. verb. AFFECT. MOUV. "/pour supplier/" - L, cit. Volt. ; GLLF, cit. Mérimée ; TLF, GR[85], ø d.
1531 - «Nam vt limen exirem, ad genua accidit. Il se ietta a mes genoux, me priant que ie sortasse.» R. Estienne, Dictionarium, 20e feuillet, r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
gnidie (graine -), gnidie (grain -) n. BOT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1548 - E. Fayard, Galen sur la faculté dez simples medicamans, VIII, 91 (Limoges) - R. L. rom., 40, 235.
1549 - Trad. : L. Fousch, Commentaires tres excellens de l'hystoire des plantes, 83D - R. L. rom., 40, 235.
1550 - [G. Guéroult], trad., L'Hist. des plantes mis en commentaires par Leonart Fuschs, 161b (Lyon) - R. L. rom., 40, 235.
grain n.m. PHARM. "préparations qui ne diffèrent des pastilles que par leur forme globuleuse" - TLF, cit. Journ. de méd. et de chir. pratiques, 1841 (même texte) ; L, ø d ; FEW (4, 234b), GLLF, 1872, Lar.
Add.DDL :
*1841 - «On emploie [...] avec avantage des petites pilules dans lesquelles on fait entrer l'opium et le camphre dans des proportions convenables, et souvent nous prescrivons avec le plus grand succès nos grains calmants, composés par parties égales d'extrait résineux d'opium, de camphre et d'encens, préparés selon l'art.»Journ. de méd. et de chir. pratiques, XII, 316 - C.H.
grain n.m. PHARM. "préparations qui ne diffèrent des pastilles que par leur forme globuleuse" - DDL 8, 1841, Journ. de méd. et de chir. pratiques [repris in TLF] ; FEW (4, 234b), GLLF, 1872, Lar. ; GR[85], ø d.
1716 - «GRANA ANGELICA, sont des petites pilules purgatives dont l'aloes fait la base ; [...] elles sont appelées grana, parce qu'elles ont la figure des grains, & angelica à cause de leurs grandes vertus. [Dans la marge : ] Grains ou pilules angeliques. [...] Grains de panacée, ou panacée en grains. [...] Cette préparation consiste à rendre le cachou moins amer, plus agréable au goût, odorant & en petits grains faciles à tenir dans la bouche.» N. Lémery, Pharmacopée universelle, 35, 57 et 132 lexicon (2e éd., d'Houry)cf. aussi : dragée - M.C.E.
1749 - «Grains de tilly [sic].» M. Clausier, trad. : M. Quincy, Pharmacopée universelle raisonnée, table des noms françois (d'Houry) - M.C.E.
1762 - «Pilules de Panacée mercurielle, ou Grains de Panacée. [...] Pilules ante-cibum, ou Grains de Vie, ou Pilules gourmandes [...].» A. Baumé, Élémens de pharm. théorique et pratique, 572 et 576 (Damonneville) - M.C.E.
1803 - «Pilules de panacée mercurielle, ou grains de muriate doux. [...] Pilules anti-cibum [sic], stomachiques, gourmandes, ou grains de vie. [...] Les différents noms qu'on leur donne viennent de la propriété qu'elles ont d'exciter l'appétit.» S. Morelot, Cours élémentaire théorique et pratique de pharmacie-chimique, II, 109 et 113 (Poignée, an 11) - M.C.E.
1828 - «PILULES ANTE CIBUM. Grains de vie de Mesué. [...] On peut rapprocher de ces pilules les grains de santé de Frank [...].» A.-J.-L. Jourdan, Pharmacopée universelle, I, 79a (Baillière) - M.C.E.
1831 - «GRAINS DE CACHOU.» Tarif à l'usage des pharmaciens, 55 (2e éd., Gratiot) - M.C.E.
1838 - «[...] la division de la masse en grains arrondis est assez longue à effectuer [...].» N.-E. Henry et G. Guibourt, Pharmacopée raisonnée, 181b (2e éd., Bruxelles, Hauman) - M.C.E.
1840 - «En pharmacie, on appelle quelquefois grains, des préparations qui ne diffèrent des pastilles que par leur forme globuleuse.» Nysten, Dict. de méd., de chir., de pharm., 412b (8e éd., Bruxelles, Wahlen) - M.C.E.
grain (écraser un -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "boire" - E, 1844 ; FEW, ø d ; absent TLF.
1842 - «Mais venez donc... chez le rogomiste... Ça y est-il ? en écrasons-nous un grain ?... Chez le manezingue !» A. Bourgeois et Brisebarre, Les Maçons, ii - P.W.
huile (jeter de l'- sur le feu) loc. verb. AFFECT. "fig." - DEL, 17e, Mme de Sév. ; FEW (7, 342b), 1690, Fur. ; DHR, 17e ; GLLF, 1865, Littré ; TLF, ø d.
1546 - «Helas (respondy ie) mes dames, par celle diuine maiesté alaquelle vous seruez et obeissez, ne iectez point d'huile sur mon grand feu, ne soufflez pas la flamme qui ard mon cueur : car ie suis totalement consommé.» J. Martin, trad. : [F. Colonna], Discours du songe de Poliphile, 28 v° (Club des libraires de France) - P.E.
huile de petit grain loc. nom. f. COSMÉTOL. PARFUM. - FEW (12, 228a), depuis 1723, Savary des Bruslons, jusqu'à 1771, Trév. ; absent TLF.
*1854 - «C'est l'huile que l'on obtient par les moyens précédents [expression et distillation], en Provence et en Portugal, avec les orangettes, ou orangeons, c'est-à-dire les fruits non mûrs de l'oranger.» Mme Celnart, Nouv. man. complet du parfumeur, 168 (Roret) - M.C.E.
jeter (être bon à - par les fenêtres) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1799 - «A peine avais-je six mois que j'étais déjà un diable [...] A un an j'étais bon à jeter par les fenêtres... et c'est ce qui m'arriva.» [Sewrin], Brick Bolding, I, 3 (Cailleau) - P.E.
jeter des sorts, jeter le sort loc. verb. OCCULT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. - un - : FEW (5, 15b), TLF, 1549 ; GLLF, mil. 16e ; L, DG, cit. Molière ; GR[85], cit. Volt. ; Lex.[79], ø d
1822 - «La crédulité n'a pas accordé aux femmes le pouvoir de jeter des sorts ; mais elle leur a donné la faculté de les détruire [...] Par exception, cette sorcière a reçu le pouvoir de jeter le sort.» J.B. Gouriet, Les Lunes parisiennes, numéro 5, 28 nov., 133 - P.E.
pierres (jeter des - à qqn) loc. verb. RELAT. "fig. : accuser, blâmer" - ø t. lex. réf.jeter la pierre à qqn : GLLF, 1672, Sacy ; FEW (8, 315a), 1690, Fur. ; L, DG, PR[77], TLF, ø d.
1668 - «Je ne vous dis point maintenant comment vous êtes avec moi ; le monde me jetterait des pierres, si je faisois de plus grandes démonstrations.» Mme de Sévigné, Let., à Bussy-Rabutin , 28 août, I, 157 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
tête (jeter qqch. à la -) loc. verb. ARGENT "fig. : vendre à vil prix" - TLF, 1666, Mol. ; FEW (13/I, 273b), 1690, Fur. ; L, ø d.
*1679 - «[...] il faut tâcher de se bien porter, de rajuster les deux bouts de l'année qui sont dérangés, et les jours passeront : au lieu que j'en étois avare, je les jette à la tête présentement.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 20 oct., II, 481 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
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