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cérébro-intoxication n.f. MÉD. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1921 - «Ses cauchemars [du buveur] sont la reproduction du délire, comme celui-ci n'a été que la continuation des premiers cauchemars. La cérébro-intoxication a créé une sorte de pathologie de l'imagination créatrice. L'intoxiqué est délirophile.» Dr Legrain, Folie, crime et alcool, in Annales médico-psychol., II, 394 - M.C.
intoxication n.f. TOXIC. - FEW (4, 772a), PR[72], 1842, Mozin ; BW5, ND2, 1845, Besch. ; L, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1837 - «Chacun sait avec quelle fureur la plupart des sauvages voisins des établissements européens se livrent à leur penchant pour les liqueurs fortes ! Les naturels de l'Australie ne sont pas plus que les autres exempts de cette funeste passion, et Boongarie la porte aussi loin [...] qu'aucun de ses compatriotes. Nous eûmes plus d'une fois lieu de [...] remarquer l'adresse avec laquelle, malgré son état d'intoxication, il manoeuvrait son bateau.»H. de Bougainville, Journ. de la navigation autour du globe de la Frégate la Thétis et de la Corvette l'Espérance pendant les années 1824, 1825 et 1826, I, 486 (Paris, Arthus Bertrand) - C.H.
intoxication n.f. SOCIOPOLIT. "action insidieuse sur les esprits" - GLLF, DMC, 1960, Le Figaro ; DHR, v. 1960 ; TLF, 1971.
1933 - «Bafouera-t-il [l'enfant soviétique] la Société qui l'a élevé comme il bafoue à l'heure actuelle ceux auxquels il doit le jour ? Sa nature humaine résistera-t-elle ? Se débarrassera-t-il plus tard de l'intoxication lente et méthodique qu'il subit dès sa naissance ? » V. Boret, Le Paradis infernal, 384 (Quillet) - J.S.
intoxication (par le mot ou l'idée) n.f. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1900 - «[...] un phénomène que les Allemands appellent Haftenbleiben, et que l'on a traduit par intoxication par l'idée ou le mot précédents. Ce trouble est du même genre que celui que Pick (119) a appelé pseudo-apraxie : si un malade s'est servi, par exemple, d'une cuillère, et qu'on lui met dans la main une clef, il se mettra à puiser sa soupe avec cette clef.» E. Claparède, Revue générale sur l'agnosie, in L'Année psychol., 6e année, 105 - M.C.
1903 - «Le terme de persévération, serait employé pour désigner le cas spécial de l'intoxication par le mot ou par l'idée.» A. Pick, Etude clinique sur les troubles de la conscience dans l'état postépileptique, in Annales médico-psychol., I, 23 - M.C.
1907 - «La persévération [...] consiste, selon Neisser, à qui l'on doit cette dénomination, dans la répétition des mots et des phrases d'une façon itérative, alors même que leur retour n'a plus sa raison d'être. La persévération correspondrait à l'intoxication par des mots des auteurs français, puis aux dénominations allemandes qui suivent : festhaften, haftenbleiben, ankleben et autres variables moins justes et moins usitées que le vocable de Neisser : persévération ou réaction persévératrice.» Dr Soutzo fils et S. Marbe, Quelques images cliniques, in L'Encéphale, 25 avr., numéro 4, 386 - M.C.
1912 - «La p.[ersévération] se nomme quelquefois : intoxication par une idée.» Garnier et Delamare, Dict. des termes techniques de méd. (5e éd., Maloine) - M.C.
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