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affreux (il y a un monde -) loc. phrast. non conv. MESURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.affreux : TLF, cit. Rivière et Alain-Fournier, 1909.
1830 - «MADAME DURET. Oui, monsieur, nous avons traversé les boulevards en venant ici, il y avait un monde affreux. NARGEOT. Oui, madame, il y a beaucoup de monde dehors. MADAME DURET. Il y a tant de gens qui n'ont que leur dimanche.» H. Monnier, Scènes populaires, 128-9 (Flammarion) - P.E.
affreux (il y a un monde -) loc. phrast. non conv. MESURE - DDL 19, 1830, H. Monnier ; absent TLF. affreux "extrême, excessif"- TLF, cit. Rivière, 1909 ; GR[85], ø d.
1802 - «De quelques expressions ridicules. A chaque instant, et par les personnes même qui se piquent de bien parler, on entend dire, il fait un 'froid' d'enfer. Les plus jolies femmes de Paris étaient hier à la rentrée de F... ; il y avait un monde 'affreux, épouvantable.' Madame B... est belle 'comme on ne l'est pas.'» P. Villiers, Souv. d'un déporté, 9 (Chez l'auteur) - P.E.
arrière-monde n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf.sens propre : TLF, 1857, Michelet
1947 - «Cette libération totale [selon Schopenhauer] nous oriente, par le symbolisme du Nirvâna, vers la notion 'vide' d'un Arrière-Monde mystérieux, celui de la volonté [...]» J. Segond, Traité d'esthétique, 193 (Aubier) - J.S.
bonjour tout le monde loc. phrast. non conv. POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1795 - «DESROSEES, avec fatuité. Bonjour tout le monde ; me voilà.» Périn et Cammaille, Le Concert de la rue Feydeau, 18 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1830 - «LA SOEUR SAINTE-MARIE, entrant avec la soeur Sainte-Magloire. Ave, père Chapuis. Bonjour, tout le monde. Ah ! comme ça sent le renfermé ici !» [Loève-Weimars, Romieu, Vanderburch], Scènes contemporaines, II, 86 (Barbezat) - P.E.
bout du monde (c'est le -) loc. phrast. non conv. VALEUR "fig." - L, FEW (6/III, 218b), R, GLLF, 1672, Mme de Sév. ; TLF, cit. Stendhal, 1838 ; DG, Lex.[75], ø d.
1619 - «[...] ce bien qui luy restoit [...] pouuoit seruir encore : si elle auoit quarante ans quand elle prit le dueil, c'estoit le bout du monde.» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman], Le Gueux, I, 39 (De la Mare) - P.E.
1640 - «c'est le Bout du monde, vulg .i. c'est tout ce qu'vne chose peut valoir ou couster.» Oudin, Curiositez fr., 56-57 (Slatkine) - P.E.
contre-monde n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Puis le narrateur est mené dans le grenier de l'auberge. Là, il découvre un monde à l'envers. Ne nous y trompons pas, c'est le nôtre. Il y a les scients et les sophes. Leur devise est simple : ils font sans savoir et savent sans faire. C'est la devise aussi des Pwatts (ou poètes), des Ruminsiés (ou romanciers), des Kirittiks (ou critiques). Le voyageur de ce contre-monde (mais il avait écrit et publié Le Contre-ciel) découvre une forme de pensée commune : l'ouroborisme.» H. Juin, in Les Let. fr., 21 août, 4 - AFC
1975 - «Leitmotiv [à la télévision britannique] : la lutte des classes [...] témoin la vie de ce Facteur Cheval qui a choisi le retour à la terre pour faire surgir dans la cour solitaire de son cottage un contre-monde insolite et inquiétant [...]» C. Sarraute, in Le Monde, 28-29 déc., 9 - J.Hé.
demi-monde n.m. HIST. MOEURS "société de prostituées" - BW5, FEW (6/III, 220a), GLLF, 1804 ; ND3, déb. 19e.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1789 - «Au-lieu de cela, je suis tombée au milieu d'un demi-monde.» [Mme d'Arblay], Evelina, ou l'Entrée d'une jeune personne dans le monde, 1, 34 (Paris-Amsterdam) - B.K.
extra-monde n.m. "monde extérieur à la terre" - TLF, cit. Gautier, 1858.
1855 - «[...] ce jour lunaire, cette lumière d'extra-monde faite de reflets, de scintillations et de phosphorescences [...].» Th. Gautier, Les Beaux-arts en Europe, I, 57 (M. Lévy) - P.E.
homme-monde n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1828 - «Viraj, en sanskrit, désigne l'être cosmique, l'homme-monde, le fort, le vertueux, le prototype de l'humanité, l'esprit céleste qui a pris forme humaine [...]» Eckstein, Le Catholique, n° 32, août, 192 - P.E.
1929 - «Mais le fait que, comme Européen majeur, nous soyons obligés d'aller chercher l'homo unius libri qu'est Montaigne pour en faire un équivalent des hommes-monde Shakespeare ou Goethe indique que nous sommes mal à l'aise dans le centrisme littéraire.» A. Thibaudet, in NRF, n° 187, avr., 543 - P.E.
infra-langage n.m. LING. - DMC, cit. Le Monde, 1964 ; absent TLF.
1953 - «[...] comme si [...] le style n'était que le terme d'une métamorphose aveugle et obstinée, partie d'un infra-langage qui s'élabore à la limite de la chair et du monde [...] l'unité des signes est sans cesse fascinée par des zones d'infra- ou d'ultra-langage [...]» Barthes, Le Degré zéro de l'écriture, 12 (1972) - AFC
infra-littérature n.f. LITT. - DMC, cit. L'Express, 1950 ; absent TLF.
1963 - «Il y a deux espèces d'infra-littérature. Celle d'avant-garde et celle d'arrière-garde. L'une inventée par des écrivains pervers et raffinés. L'autre exploitée par de simples galfâtres ou des besogneux.» A. Thérive, La Foire litt., 207 (La Table Ronde) - J.S.
infra-sonore adj. PHYS. - Rs, mil. 20e ; GLLF, 1962, Lar. ; absent TLF.
1950 - Le Figaro, 8 mars - Galliot, 145.
infra-étatique adj. ADMIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1977 - «[...] rechercher ce qu'il peut y avoir de plus caché dans les relations de pouvoir ; les ressaisir jusque dans les infrastructures économiques ; les suivre dans leurs formes non seulement étatiques mais infra-étatiques ou para-étatiques ; les retrouver dans leur jeu matériel.» M. Foucault, in Le Nouv. Observateur, 12 mars, 105 - AFC
1984 - «[...] on escomptait bien qu'une fois libérée du carcan parisien, l'initiative des collectivités territoriales infra-étatiques impulserait un 'développement local' à base de petites et moyennes entreprises [...]» B. Cazes, in La Quinzaine littéraire, n° 422, 1er-31 août, 22 - K.G.
inter-monde n.m. PSYCHOL. - GR[85], cit. Merleau-Ponty ; absent TLF.
1926 - «Les bornes du conscient sont franchies et sur les terres vierges du psychisme agrandi, les mystères de la magie, les montées inexprimables des mystiques, les problèmes de l'occultisme, nous attirent derrière Freud vers les grandes explorations d'inter-mondes.» P. André, in Les Cahiers du mois, numéro 21-22, 190 - P.E.
joie du monde loc. nom. f. CORPS ÉROT. "verge" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1574 - «Son instrument dont il pissoit, / Sa guene, son Baston de Lit, / Sa joye du Monde, son V.» Jodelle, Oeuvres complètes, I, 429 (Gallimard) - P.E.
libre (monde -) loc. nom. m. GÉOPOLIT. "ensemble des pays non communistes" - GLLF, v.1950 ; TLF, GR[85], cit. De Gaulle.
1953 - «Moins il y aura de solidarité européenne et atlantique, moins il y aura de 'monde libre' pour tout le monde [...]» Preuves, n° 34, déc., 4a - P.E.
maxi-monde adj. CARACT. "mondain" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «[...] et la gouvernante juchée sur ses talons qui demande, affublée de son sourire maxi-monde, qui a demandé un taxi [...]» V. Thérame, Hosto-blues, 24 (Ed. des Femmes) - K.G.
monde (avoir son passeport pour l'autre -) loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1777 - «[...] je présume quils auront bientôt leur passeport pour l'autre monde, sans que je m'y oppose...» [Marchand et Nougaret], Le Vuidangeur sensible, 2 (Bastien) - P.E.
monde (c'est un - !) loc. phrast. non conv. AFFECT. PHRASÉOL. - TLF, Dict. 19e (?) ; GLLF, 1959, Rob. ; DELF, cit. Queneau, 1965 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1935 - «En vérifiant ses additions, j'ai jeté un regard sur la liste des acheteurs [...] Un exemplaire acheté par Perret. C'est un monde !» Léautaud, Journ. littéraire, 24 févr., t.11, 17 - P.W.
monde (haut -) loc. nom. m. SOCIOPOLIT. - ø t. lex. réf.grand monde : FEW (6/III, 219b), GLLF, TLF, 1640, Oudin ; L, cit. Boileau ; R, cit. Marivaux ; DG, Lex.[75], PR[77], ø d
1877 - «On se marie beaucoup en ce moment. Signalons, dans le haut monde parisien, les mariages [...]» Le Bien public, 8 juin - J.Hé.
monde (n'être plus au -) loc. verb. SANTÉ "être décédé" - GLLF, 1679, Bossuet ; FEW (6/III, 219a), 1680, Bossuet ; DG, Bossuet.
Compl.L (Mme de Sév.), TLF (mêmes réf., ø texte)
1677 - «Il mouroit (l'abbé Bayard) et expiroit ; et le lendemain, quand je lui écrivis, en partant, une relation de ce qui s'étoit passé chez lui, dont il auroit été ravi, il n'étoit plus au monde, et c'étoit à un mort que j'écrivois.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 4 oct., II, 365 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
monde (pour rien au -) loc. phrast. PHRASÉOL. - GLLF, 1690, Fur. ; FEW (6/III, 218b), 1694, Acad. ; DELF, fin 17e ; TLF, cit. Larbaud, 1911 ; L, DG, ø d ; R, cit. Mauriac ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1634 - «pour rien au monde je ne voudrois avoir esté cause qu'il vous en arrivast du deplaisir, comme cez gens là [les Tunisiens] ne prennent que trop facilement des ombrages sur des piedz de mouche, ne cherchent que des pretextes à tort ou travers pour rançonner ou mesfaire à un Chrestien.» Peiresc, Let., VII, 118 (Impr. nat.) - P.E.
monde (se ficher du -) loc. verb. non conv. CARACT. - TLF, cit. Zola, 1885 ; R, PR[77], DELF, ø d.
v. 1750 - «Parlés donc Monsieux chérubin ? est-ce qu' vous vous êtes échapé du Paradis pour vous ficher du monde.» Vadé, Recueil de chansons, in Vadé, Oeuvres, IV, 34 (Duchesne) - P.E.
monde (se foutre du -) loc. verb. non conv. CARACT. - GLLF, cit. Zola ; R, cit. Maurois ; PR[77], DELF, TLF, ø d.
1790 - «Fi ! c'est se foutre du monde !» Jean Bart, numéro 98, 6 - P.E.
1791 - «Mais c'est se foutre du monde ça.» 16e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 6 - P.E.
monde (tout le -) loc. nom. "n'importe qui, le premier venu" - GLLF, GR[85], ø d.
v. 1498 - «Poy de jours avant sa mort, comme me compta son confesseur l'evesque d'Angiers, qui est notable prelat, il avoit mis sus une audience publicque où il escoutoit tout le monde et par especial les pouvres, et s'y faisoit de bonnes expeditions [...].» Commynes, Mém., III, 305 (Champion) - P.E.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1585 - «[...] un autre et nouveau poursuivant survient, frais, dehait, et bien rebrassé, huchant à pleine teste : Où est elle, où est m'amie, où est tout le monde ?» N. Du Fail, Oeuvres facétieuses, II, 271 (Daffis) - P.E.
monde doré loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1795 - «Ouvrez tous les échos du monde doré, le Courrier républicain, le Courrier français [...]» Babeuf, Le Tribun du peuple, 6 nov., n° 34, 102 (Coll. 10/18) - LTP
monde renversé (c'est le -) loc. phrast. ORGANISATION/RELATION "c'est contraire au déroulement des choses" - FEW (4, 792-3), GLLF, TLF, 1690, Fur. ; GR[85], ø d.
Formes d'approche : 1601 - «[...] c'est un monde renversé : la volonté est née pour suyvre l'entendement comme son guide, son flambeau [...].» P. Charron, De la Sagesse, trois livres, 120 - FXT
1614 - «Quel monde renversé que ceux qui portent les charges n'ayent rien, et que ceux ne payent rien qui ont tout ; quel partage inegal, quelle communauté de lyon !» J.P. Camus, Homélies des Etats généraux, 239 (Genève, Droz, 1970) - P.E.
monde-lion n.m. HIST. MOEURS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1841 - «Pendant les vacances [sic] de 1841, les chasses à courre ont été fort goûtées dans le monde-lion.» Les Coulisses, 4 nov., 2 - J.Hé.
non-création (du monde) n.f. PHILOS. - TLF, cit. Constant, 1804 (même texte).
1804 - «Conversation avec [Jean de] Müller sur une question intéressante, la création ou non-création du monde.» B. Constant, Journaux intimes, 26 janv., 260 (Pléiade, 1957) - J.S.
salut tout le monde loc. phrast. non conv. POLITESSE "formule de salutation" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1831 - «JEANNETON. Entrez ! monsieur, entrez ! ROUSSEAU. Salut, tout le monde, la compagnie !» Dupeuty, Duvert, Brazier, La Famille improvisée, 34 (Barba) - P.E.
soleil (le - luit pour tout le monde) loc. prov. PROVERBE - FEW (12, 27b), GLLF, TLF, 1798, Acad. ; L, DG, DELF, ø d.
1791 - «Le P.D. Le soleil luit pour tout le monde, qui ne pense qu'à soi ne mérite pas de vivre ; nous sommes tous frères, et nous devons nous aider.» Grand combat et séparation entre le père Duchêne, la mère Duchêne et Jean Bart, 4 (Le Cesne) - P.E.
tire-monde n.f. non conv. MÉD. MÉTIER "sage-femme" - TLF (madame Tire-monde), cit. Vidocq, 1828-29 ; FEW (6/III, 219b), Saint-Fargeau [1862-64].
Add.DDL :
*1838 - «Sage-femme... Tire-monde.» Moreau-Christophe, in Dict. de la conversation et de la lecture, 60 (s.v. argot) - J.Ho.
tire-monde n.f. MÉD. MÉTIER "sage-femme" - TLF (madame -), cit. Vidocq, 1828-29 ; DDL 31, 1838 ; FEW (6/III, 219b), Saint-Fargeau [1862-64].
1752 - Dict. univ. de Trévoux - R. L. rom., 53, 244.
1786 - Leroux, Dict. comique, II, 525aussi dans : Boiste, 1800 ; Landais, 1834 - R. L. rom., 53, 244.
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