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affaires (les - sont les -) loc. phrast. ÉCON. "formule du capitalisme affairiste, pour lequel l'argent et le profit passent avant tout" - GR[85], cit. Zola, 1873 ; TLF, cit. Maurras, 1914 ; BEI, déb. 20e ; GLLF, DEL, ø d.
1843 - «A tout autre qu'à mon fils, je serais en droit de demander des intérêts ; car, après tout, les affaires sont les affaires ; mais je te les remets.» BalzacLes Illusions perdues, 126 - FXT
1868 - «GABAILLE. - [...] Nous devons nous trouver demain à deux heures chez le père, pour faire la demande. ACHILLE. - Ah ! diable !... c'est que deux heures... GABAILLE. - Quoi ? ACHILLE. Rien. (A part) L'heure de notre rendez-vous... Après tout, les affaires sont les affaires ! (Haut) J'y serai.» Labiche, Le Papa du prix d'honneur, in LabicheThéâtre, 617 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
agneau (doux comme un -) loc. adj. CARACT. - L, cit. Montesq. ; DELF, mil. 18e ; TLF, cit. Flaubert, 1849 ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1643 - «[...] il estoit souple comme un gand, et doux comme un agneau [...]» A. GantezL'Entretien des musiciens, 50 (Claudin) - P.E.
Compl.FEW (24, 264b) (Scarron)
1649 - «[...] une sorcière [...] menoit, dit-on, / Tous les jours pisser son dragon, / L'appâtoit, lui donnoit à boire, / Avec quatre mots de grimoire, / Le rendoit doux comme un agneau [...]» ScarronLe Virgile travesti, 177 (Garnier) - P.E.
aimer qqn comme son coeur loc. verb. AFFECT. "aimer au plus haut point" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1604 - «"Comment l'aimez vous [l'infante] ?" Resp. "Comme mon coeur".» J. HéroardJourn., 1, 532 (Fayard) - P.R.
airs (avoir l'air d'avoir deux -) loc. verb. non conv.  CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.avoir un air de deux airs : GLLF, cit. Escholier ; avoir deux airs : FEW (24, 224b ; rég.), ø d ; un air à deux airs : FEW (rég.), ø d ; air sur deux airs : TLF, cit. Pagnol, 1931
1901 - « - Pas de papiers ? Contravention ! - Papiers en règle ? Contravention ! - Vous avez l'air d'avoir deux airs : Outrage à un représentant de l'autorité dans l'exercice de ses fonctions !» R. mensuelle Touring-Club de France, août, 338a - G.S.
aller : comme va la santé ? loc. phrast. non conv.  POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1644 - «LA PREMIERE. Bon vespre, dame Quienette ! Hé ! qu'est-ce, comme va la santé ? Comment se porte sthomme et vos enfants ?» Nouv. compliments de la place Maubert, in VHL, IX, 237 (Jannet) - P.E.
aller : comme vous y allez ! loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. Molière ; TLF, Lex.[75], DELF, ø d.
• comment vous y allez
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
déb. 16e - «MAISTRE ALIBORON. Tout beau, / Comment vous y allez. DANDO. Ha ! mon seigneur, pardonnez moy.» Sottie des sots qui corrigent le magnificat, in E. DrozLe Recueil Trepperel, Les Sotties, 199 (Slatkine) - P.E.
1609 - «O ! Monsieur Turquant, comment vous yallez, et que se soucie le peuple de tout cela [...]» Suitte des rencontres de M. Guillaume en l'autre monde, 33 (Ramier) - P.E.
aller : comme vous y allez ! loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. Molière ; TLF, Lex.[75], DELF, ø d.
1640 - «Comme vous y Allez .i. vulg. que vous procedez rudement OudinCuriositez fr., 9 (Slatkine) - P.E.
aller : s'en - comme on est venu loc. verb. ÉVÉN. - GLLF, v. 1675, La Fontaine ; L, cit. La Fontaine ; Lex.[75], ø d ; absent TLF.
1619 - «De tout mon gain, et de tous mes larrecins [...] tout s'en estoit allé comme il estoit venu, entré par vne porte et sorty par l'autre, autant gaigné, autant perdu, autant seruy, autant mangé, et du fruittage pour tout gage.» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman]Le Gueux, I, 226 (De la Mare) - P.E.
amis (les - de nos - sont nos -) loc. prov. AFFECT.  PROVERBE  RELAT. - R, ø d ; absent TLF.
• l'ami de notre ami c'est le nôtre
 
1758 - «Parc' qu'ainsi comme l' dit c't' autre, / L'ami d'notre ami c'est le nôtre Mentelle et Desessarts, L'Amour libérateur, 30, in Nouv. choix de pièces (Cuissart) - P.E.
amis (les - de nos - sont nos -) loc. prov. AFFECT.  PROVERBE  RELAT. - R, ø d ; absent TLF.
1805 - «Tu vas bambocher avec la première venue qui va pondre sous ton nom... la belle poussée ;.. un enfant de trente-six pièces,.. et tout ça pour ton compte... Ecoute, les amis de nos amis sont nos amis... c'est clair... Tu n'en feras qu'à ta tête, je parie poisson ; mais tu as tort.» Le Père Lantimèche, 237 (Basset et Martin) - P.E.
an quarante (s'en foutre comme de l' -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - DDL 19, 1791, Lemaire [repris in TLF].
1790 - «[...] s'il y en a qui se plaignent, pere Duchesne s'en fout comme de l'an quarante Journ. du père Duchesne, Prospectus, 3 - P.E.
1790 - «BAS-PERCE, après avoir bu. Le roi a tout gâté... il ne veut rien entendre que le bonheur de son royaume ; on diroit qu'il se fout de sa couronne comme de l'an quarante, pourvu que le peuple soit heureux.» Le Grand espion réformé des Capucins, 10 (s.l.n.d.) - P.E.
an quarante (s'en foutre comme de l'-) loc. verb. non conv.  AFFECT.  s'en moquer - : DELF, 1821 ; FEW (6/III, 21b), 1840, Compl. Acad. ; L, ø d ; GLLF, 1875, Lar. ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1791 - «Charles Villette, ce bon citoyen qui s'est toujours distingué par son patriotisme, et qui se fout de son marquisat comme de l'an quarante [...]» [Lemaire]69e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 2 - P.E.
1791 - «[...] je m'en fous tout comme de l'an quarante Hébert, in G. WalterHébert et le Père Duchesne, 360 (Janin) - P.E.
appui de la main loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Forme d'approche :
1912 - «On avance généralement assis, avec des appuis sur les mains, ce qui achève nos fonds de culottes et nos pauvres mains.» Echo des Alpes, numéro 1, 17 - C.T.
appui de la main loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «L'appui de la main très courant dans tous les procédés d'escalade peut être combiné au balancier pour atteindre une prise lointaine [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 90 - C.T.
Artaban (fier comme -) loc. adj. non conv. CARACT. "extrêmement fier" - BEI, 17e [sic] ; FEW (25, 358b), 1842 ; TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, cit. Proust ; DEL, ø d fier comme un Artaban : FEW, GR[85], 1838
1829 - «[...] les inspecteurs vont droit à lui et l'invitent à leur exhiber ses papiers de sûreté ; Hotot, fier comme Artaban, leur répond qu'il n'en a pas.» VidocqMém., 3, 170 (Tenon) - P.R.
Artaban (fier comme -) loc. adj. non conv. CARACT. "extrêmement fier" - BEI, 17e [sic] ; FEW (25, 358b), 1842 ; TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, cit. Proust ; DEL, ø d fier comme un Artaban : FEW, GR[85], 1838
• fier comme un tas de bancs
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1953 - «Du temps qu'on était à l'école, alle était déjà fière comme un tas de bancs, pace qu'alle était la première au catéchisme !» H. Bouyer, in Le Populaire de l'Ouest, 31 janv., d'ap. P. BrasseurLe Parler nantais de Julien et Valentine, 29 (Univ. de Nantes) - P.R.
as de trèfle (être ficelé comme l'-) loc. verb. non conv. TOILETTE "être mal habillé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
av. 1907 - «PALMYRE. - Je vous conseille de ne pas vous plaindre. Seulement, vous m'attrapez, parce que je suis une petite couturière avec laquelle vous marchandez... Vous iriez chez Larossi [...], vous paieriez ce qu'on vous demanderait, et vous seriez ficelées comme l'as de trèfle.'» M. Donnay, in H. FranceDict. de la langue verte, 126 (Nigel Gauvin) - P.R.
autre (comme dit l'-) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - L, R, cit. Molière ; TLF, cit. Prévert ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1613 - «[...] vous la congnoissez bien, c'est Thiennette, la poissonniere ceste grosse dondon assez belle ribaude, qui fut mariée n'y a pas long temps à ce Iaquelin fichu, qu'au diable soit le macquereau : bien, c'est tout vn (comme dit l'autre) il en gagne sa vie, et elle aussi daube des mieux de son costé [...]» Complot et finesse de six poissonnières et harangères, 7 (Paris) - P.E.
Compl.DELF (cit. Oudin)
*1640 - «Comme dit l'autre, c'est vne façon de parler du vulgaire, pour addition ou authorité à ce qu'il dit OudinCuriositez fr., 24 (Slatkine) - P.E.
autre (comme dit l'-) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - L, R, cit. Molière ; DELF, cit. Oudin ; TLF, cit. Prévert ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• comme dit cet autre
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1745 - «[...] l'on se trompe bien lourdement, comme dit cet autre [...]» [Caylus et Voisenon]Quelques avantures des bals de bois, 20 (Chez Guillaume Dindon) - P.E.
1756 - «Chacun son tour s n'est pas trop com dit stautre, chacun l' sien.» Dialogue entre deux poissardes sur la prise du fort Saint Philippes, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
1758 - «Parc' qu'ainsi comme l' dit c't' autre, / L'ami d'notre ami c'est le nôtre.» Mentelle et Desessarts, L'Amour libérateur, 30, in Nouv. choix de pièces (Cuissart) - P.E.
1760-63 - «Aussi comme dit c't'autre aimons-je t'y mieux nous enfuir que nous exposer à faire une lâcheté.» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in BeaumarchaisParades, 121 (S.E.D.E.S.) - P.E.
1780 - «Madame TOPETTE, seule. [...] Belles Dames de Paris, cheux qui midi est le point du jour, queu différence de vous à moi ! Si les matinées que vous passez à dormir, sont, comme dit stautre, des grasses matinées, les miennes à moi sont donc des matinées de Carême.» GuillemainLe Café des Halles, 3 (Cailleau) - P.E.
1786 - «DANDINET. Ah, ah, sans doute, vaut mieux ça qu'une jambe cassée, comme dit c't'autre. Finalement bref pour finir, je voudrois ben parler à mon cher oncle [...]» [Ducray-Duménil]Les Deux Martines, 22 (Cailleau) - P.E.
1789 - «[...] s'est saquergué la fête de la nation, et j'espere ben qu' j'en frons l'anidversaire ; mais comme dit c't'autre, la fête passée adieu le saint [...]» Harangue des dames de la Halle, 3 (s.l.) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU. [...] j' n'aurons qu'à j'ter bas ma première peau, comme dit c't autre Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 41 (Moutardier) - P.E.
1823 - «MERE MICHEL. [...] Ce coquin de Paris est si grand, comme dit c't'autre Brazier et DumersanLes Cuisinières, 13 (Barba) - P.E.
1831 - «LE SERGENT. [...] tous ceux qu'étaient restés ils se battaient, ils se tapaient, fallait voir.... Si ce n'eût été que ça, mais ils s'envoyaient mourir.... enfin les cent coups, quoi.... Aussi voilà que c'était par trop fort de café, comme dit c't autre : il s'en montait, il s'en tombait tous les jours : à toi, à moi, la paille de fer. Ca n' pouvait pas durer.» H. MonnierScènes populaires, 274 (Levavasseur et Canel) - P.E.
autre (comme dit l'-) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1613 [repris in DEL] ; FEW (24, 354a), 1640, Oudin ; L, GR[85], cit. Mol. ; TLF, cit. Prévert, 1946 ; GLLF, ø d.
1579 - «Aussi comme dit l'autre, il ne faut que deux mots et qui servent [...]» Ph. d'AlcripeLa Nouv. fabrique des excellens traits de vérité, 7 (Jannet) - P.E.
v. 1610 - «Nous fusmes introduits en une belle grande sale parée, comme dit l'autre, autant à l'antique qu'à la moderne [...]» Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, 7 (CMMC) - P.E.
avaler : j'en avalerais x comme ça à mon déjeuner loc. phrast. non conv. VALEUR "pour témoigner du peu de cas qu'on fait d'une personne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «- Tudieu, me dit-il, en s'arrêtant un instant, comme pour me contempler : Quel gaillard ! tu peux te vanter que tu remplis joliment ta culotte de peau. - N'est-ce pas ? le daim ne fait pas un pli. Je ne suis pas mince non plus, et en nous voyant, on peut bien dire que les deux font la paire. Ce n'est pas comme ce criquet, ajouta-t-il, en désignant Clément, qui était le plus petit des agents de ma brigade ; combien que j'en avalerais comme ça à mon déjeûner VidocqMém., 3, 402 (Tenon) - P.R.
averti (un homme - en vaut deux) loc. prov. INTELL.  PROVERBE  RELAT. - FEW (24, 199b), 1866, Lar. ; TLF, cit. J. Verne, 1879 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d un adverty en vaut deux : Ls, 1694, Acad.
1643 - «[...] ordinairement celuy qui menace n'a pas envie de frapper ; car il sçait bien qu'un homme adverti en vaut deux [...] je suis obligé de vous advertir du mauvais bruit qui court de vous, car on dit qu'on connoist l'amy au besoin, et un homme adverty en vaut deux A. GantezL'Entretien des musiciens , 49 et 102 (Claudin) - P.E.
averti (un homme - en vaut deux) loc. prov. INTELL.  PROVERBE  RELAT. - DDL 19, 1643 [repris in DEL, GR] ; BEI, 1842, Quitard ; FEW (24, 199b), 1866, Lar. ; TLF, cit. Verne, 1879 ; GLLF, ø d.
• un adverti en vaut deux
  - FEW, 1603 ; BEI, Fur. ; Ls, 1694 ; absent TLF.
*1606 - «Cependant de peur d'inconuenient, ie m'en vais en aduertir ces Messieurs qu'ils y prennent garde. Vn aduerti en vaut deux [C. de Plaix]Le Passe-par-tout des pères jésuites, 86 (2e éd., s.l.) - P.E.
averti (un homme - en vaut deux) loc. prov. INTELL.  PROVERBE  RELAT. - DDL 19, 1643 [repris in DEL, GR] ; BEI, 1842, Quitard ; FEW (24, 199b), 1866, Lar. ; TLF, cit. Verne, 1879 ; GLLF, ø d.
• une personne avertie en vaut deux
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1624 - «MARTIN [...] Prenez donc la clef, sans la voir en façon quelconque jusques à demain matin. CLAUDE. Une personne avertie en vaut deux, je la conserveray plus cherement que la prunelle de mon oeil, et la traitteray selon son humeur.» Les Ramonneurs, 121 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
aveugle (crier comme un - qui a perdu son bâton) loc. verb. EXPRESS. - FEW (24, 35b), DELF, 1640, Oudin ; L, DG (- à qui on a pris -), R, ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1611 - «[...] il eust eu beau crier comme vn aueugle qui a perdu son baston Advis de Mtre Guillaume nouvellement retourné de l'autre monde, 5 (s.l.) - P.E.
*1612 - «Et M. G. de plorer comme vn aueugle qui a perdu son baston, de souspirer comme vn amoureux transi, ie deuins muet comme vne carpe, aueugle comme vne taupe [...]» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 50 (Paris) - P.E.
*1612 - «[...] nous trouuasmes vne autre bande, qui crioient comme aueugles qui ont perdu leur baston il y auoit le bon Hyppocrate, et le roupieux de Galien Rhetoré, le stercophague Amathus, le marmiteux AEtius, le fouille-merde AEginete, parlant par reuerence, le pescheur Rondelet, le Iobelin du Laurens, et mille autres veaux fraisez qui soustenoient que la medecine meritoit le non d'art [...]» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 20 (Milot) - P.E.
*1613 - «Turq. Monsieur en entrant en la cuisine ne le voyant pas ie l'ay vn peu poussé du coude, dont il s'est mis à crier comme vn aueugle qui a perdu son baston, mais courroux est vain, sans forte main : s'il auoit la force comme la volonté, il me plumeroit comme vn Canard.» S. BernardTableau des actions du jeune gentilhomme, 20 (Ledertz) - P.E.
aveugle (crier comme un - qui a perdu son bâton) loc. verb. EXPRESS. - DDL 19, 1611 [repris in DEL] ; FEW (24, 35b), BEI, 1640, Oudin ; L, Hu, GR[85], ø d ; absent TLF.
1534 - «Jusques à ce que nous les aiez rendues, nous ne cesserons de crier apres vous comme un aveuigle qui a perdu son baston, de braisler comme un asne sans cropiere, et de bramer comme une vacche sans cymbales.» RabelaisGargantua, 122 (Droz) - P.E.
1606 - «Alors il se mit à les cercher, & à crier, comme vn aueugle qui a perdu son baston, Qui a point veu nos Rapelez ? Sont-ils dedans ? Sont-ils dehors ? Ont ils pris la trauerse ?» [C. de Plaix]Le Passe-par-tout des pères jésuites, 17 (2e éd., s.l.) - P.E.
aveugle (crier comme un - qui a perdu son rotin) loc. verb. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «Ma femme n'a jamais de douleurs sourdes, dit M. Boulignot ; quand par hasard elle se fait la plus légère égratignure, elle crie comme un aveugle qui a perdu son rotin P. de Kock, in La Grande ville, I, 70 (Bureau central des publications nouv.) - P.E.
aveugle (crier comme un bâton qui a perdu son -) loc. verb. plais.  EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «CASSANDRE. Je vous entends bien, car vous criez tous les deux comme un bâton qui a perdu son Aveugle Blanc et noir, in Théâtre des boulevards, II, 259 (A Mahon) - P.E.
1756 - «GILLES. Dame aussi, Monsieur, vous criez comme un bâton qui a perdu son Aveugle Le Muet, aveugle, sourd et manchot, in Théâtre des boulevards, III, 266 (A Mahon) - P.E.
1859 - «BOBECHE. - Hélas ! j'ai perdu ma bonne femme ; je l'ai perdue le jour même de sa mort. LAFLEUR. C'est tout simple ; tu as dû faire un beau bruit. BOBECHE. - Je t'en réponds ; je criais comme un bâton qui a perdu son aveugle P.-J. MartinLes Bonnes bêtises, 35 (Magnin) - P.E.
aveugle (juger de qqch. comme un - des couleurs) loc. verb. INTELL. - FEW (2, 922b), 1611, Cotgr. ; BEI, 1640 ; DEL, cit. Sorel ; L, GR[85], ø d ; absent TLF.
1605 - «Tu parles de la guerre sans sçauoir ses effetz, tu en iuges, comme vn aueugle des couleurs [...]» L'Anti-Thersite, 33 (s.l.) - P.E.
avocat (je n'ai que faire d'-, mes affaires sont claires) loc. phrast. non conv. SANTÉ - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «[...] j'ay la foire, je n'ay que faire d'Advocat, mes affaires sont claires [...]» D. MartinLes Colloques fr. et all., 160 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
1640 - «Ie n'ay que faire d'Aduocat, mes affaires sont claires .i. i'ay le flux de ventre ; c'est vne allusion au mot d'affaires, qui signifie aussi l'excrement OudinCuriositez fr., 4-5 (Slatkine) - P.E.
avoir (y en - ...) : quand il y en a pour deux/trois..., il y en a pour trois/quatre... loc. phrast. non conv. PROVERBE - DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1789 - «RICCO [...] On m'attend pour dîner, et cette affaire mérite la préférence sur toutes les autres, et sur-tout lorsque l'on est à jeun... (à Frontin) Viens... suis-moi... quand il y a pour trois, il y en a bien pour quatre... (Il sort.)» [Dumaniant]Ricco, 54 (Cailleau) - P.E.
baba (rester comme -) loc. verb. non conv. AFFECT. - E, TLF, DFNC, GR[85], 1790 ; DELF, fin 18e.
• être comme baba
 
Corr.GLLF, Lex.[79], TLF (1808, D'Hautel)
1807 - «Il est comme Baba la bouche ouverte. Se dit par raillerie d'un niais ; d'un Colas ; d'un sot, qui a toujours la bouche béante, et qui s'extasie sur les choses les plus frivoles et les moins dignes d'attention.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 112 (Slatkine) - P.E.
baba (rester comme -) loc. verb. non conv. AFFECT. - E, TLF, DFNC, GR[85], 1790 ; DELF, fin 18e.
*1809 - «DUSEIGLE. Oui, elles ont rompu les chiens drès qu'elles nous ont vus ; et elles nous ont agoni de sottises, à seul' fin d' nous abasourdir, si ben qu' moi, qui me préparais à épouster l' casaquin, j' suis resté là comme baba FrancisLe Gâteau des rois, 17 (Cavanagh) - P.E.
bague (aller comme une - à un chat) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1750 - «Ils veule me fere de la cademie ; sela m'iret come une bage a un chas M. de Saxe, in Lar. GDU, XIV, 303a - P.E.
1798 - «[...] aussi j' dis j'en va porter le deuil, ça m'ira comme une bague à un chat ; mais c'est égal, faut représenter pour faire honneur à la défunte.» TestardLa Bible à ma tante, 8 (Paris) - P.E.
bailler comme un colas loc. verb. non conv. ACTION "attendre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1800 - «Comment, triple nom d'un escadron, Bonaparte, dont un tas d'imbéciles raisonnent à tort et à travers parce qu'ils n'y connoissent que du feu [...] ce brave général part et je resterais-là à bailler comme un colas Le Grand départ du père Duchêne, pour aller à Dijon, comme premier aide-de-camp du brave Bonaparte, in [R.F. Lebois]Le Père Duchêne, [numéro 10], 2 - P.E.
baleine (gueuler comme une -) loc. verb. non conv.  EXPRESS.  "vociférer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - « - Lieut'nant, gueule comme une baleine l'col'nel, prenez vot' p'loton, allez occuper l'pont St'Martin.» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 460 (s.l.n.d.) - G.S.
baleine (rire comme une -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - R, GLLF, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• rigoler comme une baleine
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Croyait que l'curé allait rigoler comme un' baleine, pas du tout.» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 137 (s.l.n.d.) - G.S.
1885 - «Rigolait comme une baleine, l'animal, et c'pendant n'me comprenait pas.» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 619 - G.S.
baleine (rire comme une -) loc. verb. non conv. EXPRESS. - DDL 17, 1884, Frison ; GLLF, TLF, GR[85], DEL, ø d se marrer - : GR[85], cit. Ajar, 1979
• rigoler comme des baleines de pépin
  plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1895 - «Magnum et Black, qui rigolent comme des baleines de pépin, par une pluie d'orage.» A. AllaisDeux et deux font cinq, 94 (Ollendorff) - P.E.
baleine (rire comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. "rire sans retenue" - DDL 17 (rigoler -), 1884, G. Fripon ; BEI, déb. 20e ; GR[85], cit. Ajar, 1979 ; GLLF, TLF, ø d.
• se tordre comme une baleine
  - DEL, cit. Prévert, 1945 ; absent TLF.
1901 - «RIRE. [...] Se tordre comme une baleine A. BruantL'Argot au XXe siècle, 395 - Ch.Be.
baleine (rire comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. "rire sans retenue" - DDL 17 (rigoler -), 1884, G. Frison ; BEI, déb. 20e ; GR[85], cit. Ajar, 1979 ; GLLF, TLF, ø d.
1907 - «Rire comme une baleine, rire à gorge déployée et d'une façon ridicule.» H. FranceDict. de la langue verte, 11 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
baleine en couches (gémir comme une -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «[...] si t'avais s'ment l'quart des douleurs ombilicales que j'ai dans l'estomaque, tu gémirais comme une baleine en couches. [...] En s'voyant dans c'te foutue position, la pauv'e femme commence à gémir comme une baleine en couches G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot , 805 et 824 (s.l.n.d.) - G.S.
bander comme un chien loc. verb. non conv. ÉROT. "avoir une forte érection" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1732 - «VALENTIN [...] Fais-moi la foutre, je t'en prie. Elle me fait bander comme un chien A.-C. de Caylus (?)Le Bordel, 46 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
bariolé comme la chandelle des rois loc. adj. COULEUR - L, ø d ; absent TLF.chandelle des rois : FEW (10, 368a), 1690, Fur.
1671 - «Je vous ai parlé de la Launay ; elle étoit bariolée comme la chandelle des Rois, et nous trouvâmes qu'elle ressembloit au second tome d'un méchant roman [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 5 juill., I, 326 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
belle main, belle-main n.f. ARGENT "pot de vin" - absent TLF.
Compl.DELF (Bussy-Rabutin ; ø texte)
1667 - «Pour moi, je n'irai point cette campagne ; je la vais passer dans mes châteaux à les embellir et à augmenter mon revenu, que ceux qui se mêlaient de mes affaires avaient fort diminué, par les belles mains qu'ils prenaient de mes fermiers.» Bussy-Rabutin, let., in Mme de SévignéCorresp., I, 85 (Pléiade, 1972) - A.Ré.
beurre (entrer comme dans du -), beurre (rentrer comme dans du -) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - L, TLF, 16e, Carloix.
Aux 19e et 20e - DELF, cit. Sergent ; DG, GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1800-01 - «Ah ! mon dieu, quand j'y pense, à c'te Bastille, il sembloit que c'étoit le fort Mahon, à entendre parler les parisiens ; et ils sont entrés là comme dans du beurre : la mitraille alloit chercher les ceux qui n' pensoient à rien.» [Capelle]Aneries révolutionnaires, 30-31 (Capelle) - P.E.
1807 - «C'est entré la dedans comme dans du beurre. Pour dire tout de go, librement, sans aucun effort.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 90 (Slatkine) - P.E.
bien en main (être -) loc. verb. ALP.  "pour la corde" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Pour être 'bien en main' cette corde de nylon devra posséder un diamètre d'au moins 10 mm. [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 18, juin, 242 - C.T.
bienheureux (dormir comme un -) loc. verb. non conv. SANTÉ "dormir profondément" - TLF, cit. O. Feuillet, 1878 ; GLLF, GR[85], DEL, ø d.
• ronfler comme un bienheureux
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1828 - «Le voisinage de tels camarades de lit n'était rien moins que rassurant ; cependant il fallut s'en accomoder ; tout ce qu'il en advint, c'est que je ne dormis pas : les autres ronflèrent comme des bienheureux VidocqMém., 1, 26 (Tenon) - P.R.
bienheureux (dormir comme un -) loc. verb. non conv. SANTÉ "dormir profondément" - TLF, cit. O. Feuillet, 1878 ; GLLF, GR[85], DEL, ø d.
1847 - «- Faut-il l'éveiller, ce pauvre cher homme qui dort comme un bienheureux [...] ?» BalzacLe Cousin Pons, 221 - FXT
bijou (comme un -), bijoux (comme des -) loc. adv. non conv. VALEUR "très bien" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1824 - «BETZY [...] Ah ! dame ! pour la fête de monsieur y faut que je me distingue ! Mes bouquets sont dans l'eau ; toutes mes invitations sont faites depuis hier soir ; je n'ai plus que ma cuisine à penser... ça ira comme un petit bijou V. DucangeLe Diamant, 3 (Pollet) - P.E.
1825 - «Cependant le petit navire / Allait sur l'eau comme un bijou ; / Avec la voile on pouvait dire / Que les zéphirs faisaient joujou.» ParigotTélémaque travesti, 87 (Sanson) - P.E.
1830 - «JACQUES, à son détachement. Peloton, halte !... Mes amis, vous pouvez vous en rapporter à un ancien de la garde qui doit s'y connaître, mais, ma parole vous avez marché comme des bijoux !...» ProsperL'Empereur, 40 (Barba) - P.E.
blanc (être - comme neige) loc. verb. non conv. CARACT.  CRIMES "être innocent" - L, FEW (7, 154b), GLLF, 1676, Mme de Sév.
Aux 19e et 20e - TLF, cit. Mérimée, 1840 ; DELF, cit. Balzac ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d.
1804 - «SERINGUA [...] Il y a quelques noirceurs là dedans. TAPAM. Ça va sans dire ; mais, ce n'est pas du côté des charbonniers. Ils sont blancs comme neige dans st' affaire là.» RibiéPetit-pot, 4 (Fages) - P.E.
blé (être pris comme dans un -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN.  "attrapé" - FEW (15/I, 128a), DELF, v. 1620 ; TLF, 1798, Acad. ; L, DG, R, GLLF, ø d.
1615 - «[...] craignant d'estre pris comme dans vn bled, il trousse ses quilles et gaigne le hault, comme s'il eust eu le feu au cul, et la mort derriere.» Le Tondeux qui court en certains quartiers de la France, 13 (s.l.) - P.E.
bois (assassiner qqn comme dans un -) loc. verb. CRIMES - ø t. lex. réf. ; absent TLF. voler comme dans un bois : DDL 19, 1791 [repris in GR] ; FEW (15/I, 193a), DEL, 1834 ; L, ø d ; TLF, cit. Goncourt, 1886 ; GLLF, ø d
1633 - «PHILIPPIN. Prenez garde, qui frappera du cousteau mourra de la guesne. Au secours ! on m'assassine comme dans un bois Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 198a (Laplace, Sanchez) - P.E.
bois (voler comme dans un -) loc. verb. CRIMES - FEW (15/I, 193a), DELF, 1834 ; TLF, cit. Flaubert, 1853 ; R, cit. Musset ; L, ø d ; DG, GLLF, PR[77], ø d.
1791 - «[...] les cinquante-cinq sous qu'on lui a volés comme dans un bois à l'entrée de l'infernale rue Vivienne.» Le Véritable P. Duchesne f., Contre l'agioteur qui lui a escroqué cinquante-cinq sous, 5 - P.E.
1830 - «ANATOLE. [...] D'abord il m'aurait été impossible de venir jeudi : nous avons essayé le tilbury d'Eugène... c'est une horreur... volé comme dans un bois H. MonnierScènes populaires, 166 (Flammarion) - P.E.
bonjour (simple comme -) loc. adj. non conv.  VALEUR - GLLF, 1837, Balzac ; TLF, cit. Goncourt, 1861 ; FEW (11, 635a), 1875, Lar. ; DELF, cit. Leiris, 1955 ; R, Lex.[79], PR[82], ø d.
1833 - «Avoir soin de ses chevaux, souffrir quelquefois la faim et la soif, se battre quand il faut, voilà toute la vie du soldat. N'est-ce pas simple comme bonjour BalzacLe Médecin de campagne, VIII, 396 (Pléiade) - P.W.
bonjour (uni comme -) loc. adj. non conv. CARACT. "franc" - TLF, cit. Balzac, 1822. simple comme bonjour : DDL 25, 1833, Balzac ; GLLF, 1837, Balzac ; TLF, cit. Goncourt, 1861 ; FEW (11, 635a), 1875, Lar. ; GR[85], cit. Renard, 1893 ; DELF, cit. Leiris, 1955 ; Lex.[79], ø d.
1794 - «C'est un bon garçon, uni comme bon jour, qui se donne bien du mal et bien de la peine... Il fait des pièces de spectacles, des livres pour la révolution.» L.M. HenriquezLes Aventures de Jérôme Lecocq, 31 (Impr. Célère) - P.E.
1807 - «Uni comme bonjour. C'est-à-dire sans façon ; franc, ouvert et naturel ; plein de candeur et de bonne foi.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 106 (Slatkine) - P.E.
bonjour (venir à qqn comme -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF simple comme bonjour : DDL 25, 1833, Balzac ; GLLF, 1837, Balzac ; TLF, cit. Goncourt, 1861 ; FEW (11, 635a), 1875, Lar. ; GR[85], cit. Renard, 1893 ; DELF, cit. Leiris, 1955 ; Lex.[79], ø d.
1814 - «LE CHEVALIER. Fort bien ! trop bien !... Et les roses de votre teint font croître les soucis de la mélancolie... divin ! divin ! Les roses, les soucis... C'est de l'opéra-comique tout pur. JEANNOT. Eh bien, je ne l'ai pas cherché. Çà m'est venu comme bon jour. LE CHEVALIER. C'est que vous avez beaucoup d'esprit.» EtienneJeannot et Colin, 10 (Barba) - P.E.
bouclé comme un caniche loc. adj. COIFF. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1843 - «[...] leurs bizarres coiffures [des filles de joie] inventées pour attirer les regards : celle-ci en Cauchoise, celle-là en Espagnole ; l'une bouclée comme un caniche, l'autre en bandeaux lisses [...]» Balzac, Illusions perdues, 2e part., Un Grand homme de province à Paris, in BalzacLa Comédie humaine, t. VIII, 215 (Furne, Dubochet et Hetzel)dans l'orig., Un Grand homme de province à Paris, Souverain, 1839, ch. XI, t. I, 205 : 'l'une en boucles comme un caniche' - M.C.E.
bouffi (comme tu dis -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.tu l'as dit bouffi ! : TLF, DELF, cit. Leroux, 1907 ; GLLF, PR[77], ø d.
1820 - «MALASSIS. Est-ce que vous avez trouvé un trésor ? BRINDAVOINE. Comme tu dis, bouffi, et je régale les amis.» Brazier et DumersanLe Coin de rue, 29 (Barba) - P.E.
boulet de canon (comme un -) loc. adv. non conv. CARACT. "fig." - TLF, DEL et GR[85] (arriver...), ø d comme un boulet : TLF, cit. Courteline, 1893 ; GLLF, GR[85], ø d
1835 - «THEODORE [...] à moins qu'un verre de vin... Oh ! ça, un verre de vin sous les cheveux, ça me change à mon avantage... hardi comme un boulet de canon !...» Rougemont et de CourvilleMon ami Polyte, 3a (Magasin théâtral) - P.E.
bourrique (chargé comme une -) loc. adj. non conv. MESURE - TLF, DEL, ø d.
1760-63 - «ARLEQUIN tout essouflé. Gare les boeufs Monsieur Le daron z'est au bout de la ruelle, et Gilles le suit chargé comme une bourique Mamselle [...]» Beaumarchais, Les Bottes de sept lieues, in BeaumarchaisParades, 71 (SEDES) - P.E.
bouteille à l'encre (clair comme la -) loc. adj. non conv. INTELL. "fig." - DG (noir -), ø d c'est la bouteille à l'encre : TLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Villiers de l'Isle-Adam, 1887 ; DG, ø d ; GLLF, DELF, cit. Proust ; Lex.[79], ø d
1789 - «P. GERARD. [...] il nous fit un embrouillamini de discours à la tribune sur le veto, qui étoit clair comme la bouteille à l'encre [...]» Les Actes des apôtres, n° 14, 10 - P.E.
bouts (joindre les deux -) loc. verb. non conv.  ARGENT  "fig." - FEW (5, 68a), GLLF, 1762, Acad. ; R, cit. Sainte-Beuve, 1839 ; L, ø d ; DELF, cit. Zola ; TLF, cit. Cacérès, 1964 ; Lex.[75], cit. Beckett ; PR[77], ø d.
• rejoindre les deux bouts
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1789 - «[...] le pain est cher, au lieu d'un coup d'aleine, il en faut donner quatre pour rejoindre les deux bouts, et encore, encore.» Nouv. constitution et nouv. réglement de messires Ribotte et Giblou son compère, savetiers, 8 (s.l.) - P.E.
boyaux (aimer comme ses petits -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, cit. Balzac, 1837 ; L, DG, ø d ; DELF, cit. Salacrou.
• aimer plus que ses menus boyaux
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF. aimer comme - : Hu, DELF, Larivey
1576 - «Philippin. Ascagne est vostre corriual et le bien-aimé : car Madamoiselle Lucelle l'aime plus que ses menus boyaux [L. Le Jars]Lucelle, 55 (R. du Petit Val) - P.E.
boyaux (aimer comme ses petits -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, cit. Balzac, 1837 ; L, DG, ø d ; DELF, cit. Salacrou.
1640 - «[...] ie l'aime comme mes petits Boyaux .i. ie l'aime extremement OudinCuriositez fr., 59 (Slatkine) - P.E.
1786 - «Je vous chéris comme la prunelle de mes yeux ; je vous aime comme mes petits boyaux ; c'est une chose sûre [...]» Beffroy de ReignyLes Lunes du Cousin Jacques, numéro 8, 98 - P.E.
bras (gros comme le -) loc. adv. non conv.  EXPRESS. - DG, R, GLLF, cit. Racine [1668] ; DELF, cit. Hugo ; L, Lex.[75], PR[77], TLF, ø d.
• appeler qqn monsieur gros comme le bras
 loc. verb. - TLF (dire madame la mairesse gros comme le bras), cit. Balzac, 1844 ; DELF (s'appeller -), cit. Zola ; Lex.[75], ø d.
1640 - «[...] on m' appelle Monsieur gros comme le Bras .i. on me fait grand honneur. vulg.» OudinCuriositez fr., 60 (Slatkine) - P.E.
v. 1747 - «Quoique je ne sçavois ni lire, ni écrire, ni chiffrer, je pris les affaires en main, pour gouverner le ménage comme avoit fait l'abbé, ensorte que tout le monde m' appelloit Monsieur Guillaume, gros comme le bras dans la maison.» [Caylus]Hist. de Guilleaume, II, 93 (s.l.n.d.) - P.E.
1793 - «[...] tous les bandits que vous appelez monsieur, gros comme le bras Hébert, in G. WalterHébert et le Père Duchesne, 380 (Janin) - P.E.
1804 - «DEFONSE. On l'appelle monsieur, gros comme le bras ; on le salue quand il passe [...]» Villiers et PesseyLe Charivari de Charonne, 5 (Barba) - P.E.
bête comme chou loc. adj. non conv.  VALEUR  "facile à faire, à deviner" - DELF, cit. Proust ; TLF, cit. Sartre, 1944 ; R, GLLF, Lex.[79], PR[82], ø d.
*1934 - «C'est bête comme chou, (i) it's simplicity itself, (ii) it's idiotic.» J.E. MansionHarrap's standard French and English dictionary, part. 1 - R.R.
bête comme chou loc. adj. non conv. VALEUR "facile à faire" - DDL 25, 1934, Mansion ; TLF, cit. Sartre, 1944 ; DELF, cit. Proust ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1896 - DelesalleDict. arg.-fr. et fr.-arg. (Ollendorff) - A.Do.
1907 - H. FranceDict. de la langue verte - A.Do.
bête comme ses pieds loc. adj. non conv.  INTELL. - FEW (8, 295b), GLLF, DELF, 1867, Delv. ; TLF, cit. Bousquet, 1935-36 ; R (- un pied), Lex.[79], PR[82], ø d.
• Berthe-comme-ses-pieds
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1882 - «C'était le bon temps alors, le temps où florissait [sic] Maria l'anguille et Berthe-comme-ses-pieds, enivrantes créatures !» C. Monselet, Les Deux reporters, in La Vie pop., 6 août, 373 - R.R.
camion (beau comme un -) loc. adj. non conv. VALEUR "très beau" - BEI, fin 20e ; DEL, ø d ; absent TLF.
1955 - «Vingt dieux le Lionel ! Beau comme un camion ! - Oui, on a l'air fin, tous les deux, se renfrogna Lionel en touchant du doigt le costume du fermier, frais sorti de l'armoire.» R. FalletRouge à lèvres, 189 (Denoël, 1977) - P.R.
canard (comme un - qui a trouvé un hautbois) loc. phrast. non conv. CARACT. "pour exprimer plaisamment la stupéfaction, l'étonnement, l'embarras" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1888 - «- Eh bien, quoi ? demanda Huret agacé, quand tu auras fini de me dévisager comme un canard qui a trouvé un hautbois Courteline, Le Train de 8 h 47, in CourtelineThéâtre..., 596 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
carottes (les - sont cuites) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "fig. : il n'y a plus rien à faire" - TLF (cit.), DArg., 1927, Mauriac ; BEI, v. 1920 ; DFNC, cit. Céline, 1955 ; GR[85], cit. M. de Saint-Pierre, 1960 ; GLLF, DEL, ø d avoir ses carottes cuites "être mourant" : FEW (2, 396b), TLF, GR[85], 1878
1901 - «LA BRIGE. Et aussitôt, les fous, lâchés, s'échappèrent de leurs cabanons. [...] Tout d'abord, les gens d'esprit sain les regardèrent passer en riant [...]. Bientôt les carottes furent cuites : le mal dégringola dans le pire qui sombra dans l'irréparable. Insurgés contre le bon sens, les fous montèrent à l'assaut !...» Courteline, Les Balances, in CourtelineThéâtre..., 188 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1901 - «C'EST L'AGONIE. Les carottes sont cuites.» A. BruantL'Argot au XXe siècle, 15 - Ch.Be.
carpe (muet comme une -) loc. adj. non conv.  EXPRESS. - FEW (6/III, 312b), 1690, Fur. ; TLF, 1846, A. Dumas ; GLLF, Lex.[75], cit. Daudet ; DELF, 19e ; L, DG, ø d ; R, cit. Martin du Gard ; PR[77], ø d.
1612 - «Et M. G. de plorer comme vn aueugle qui a perdu son baston, de souspirer comme vn amoureux transi, ie deuins muet comme vne carpe, aueugle comme vne taupe [...]» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 50 (Paris) - P.E.
1619 - «Son zest n'est pas une harquebuse / Qui, deschargeant, meine du bruit ; / Il est muet comme une carpe, / Et l'on ne sent presque l'escarpe / De cet esprit qui va de nuit.» C. d'EsternodL'Espadon satyrique, 119 (Fort) - P.E.
casseur d'acier (frapper/cogner ... comme un -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET - L, cit. Des Périers (autre texte) ; DEL, cit. Du Fail (autre texte) ; absent TLF.
Compl.Hu (même texte, ø d) et FEW (2, 1431a) (Du Fail)
1548 - «[...] aux despens du preudhome Polygame, qui les y trouvant donnoit dessus comme un quasseur d'acier [...]» N. Du FailLes Baliverneries d'Eutrapel, 67 (Klincksieck) - P.E.
Compl.Gc, Hu (même texte, ø d) et FEW (Des Périers)
*1558 - «Tantost revisitant les procez de quelques femmes veufves, et aultres qui venoyent chez luy pour le solliciter. Brief, il en prenoit là où il en trouvoit : et frappoit soubz luy comme un casseur d'acier B. Des PériersNouv. récréations et joyeux devis, 48 (Champion, STFM) - P.E.
*1609 - «[...] ne vous fondez sur les cheveux gris de Monsieur mon amy, il semble les oignons de Lominé, il a la teste blanche & la queüe verte & coigne soubs luy comme vn casseur d'assier, il a la mine de vous enterrer avec le Roy d'Espaigne [...]» La Boutade de maistre Guillaume contre les tiltres du roy d'Angleterre, 11 (s.l.) - P.E.
cendre (sur la - de mon père, qui est mort comme tu existes) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "formule de serment burlesque" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «Parole d'honneur, (prenant l'air et le ton solennels) sur la cendre de mon père, qui est mort comme tu existes... Cette formule homérique n'est plus usitée que parmi les prêtresses de Vénus-Cloacine. D'où leur est-elle venue ? je n'en sais rien. [...] Ce serment, vu la qualité des personnes qui le prodiguent, m'a toujours semblé si burlesque, que jamais il n'a été prononcé devant moi sans qu'il ne m'ait pris aussitôt une irrésistible envie de rire.» VidocqMém., 3, 187 (Tenon) - P.R.
cerise (rouge comme une -) loc. adj. ÊTRE - L, ø d ; GR[85], cit. R. Fallet [1951] ; DEL, ø d ; absent TLF.
1777 - «Vous m'étonnés monsieur. Je croyais le St Sacrement très riche et fort grand seigneur. - Mr il s'agit de son service qui n'est pas fondé chéz nous. - En effet Mr bien des gens croyent que ce service se fait sans fondement. Mon abbé est devenu rouge comme une cerise, et a ces phrazes d'esprit, il m'a dit [...]» BeaumarchaisCorresp., III, 111 (Nizet) - P.E.
1839 - «Pauvre petite ! elle est rouge comme une cerise en finissant, car elle s'est aperçue qu'on l'écoutait [...]» P. de KockMoeurs parisiennes, III, 437 (Barba) - P.E.
changement de main, changement de mains loc. nom. m. ALP. - In Ga [1970] ; absent TLF.
1930 - «[...] il n'y a plus qu'à passer sur la plaque par changement de main [...]» La Montagne, numéro 10, juill.-août, 223 - C.T.
1934 - «Dans un ordre d'idées plus élémentaire, une éventualité qu'il importe de prévoir est celle des changements de pied et des changements de main. Opérations parfois aisées, parfois délicates au contraire, ou même impossibles, il ne faut pas se mettre dans le cas d'avoir à les effectuer là où elles pourraient être évitées.» Man. d'alpinisme, 117 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1959 - «Les changements de pieds ou de mains s'exécutent quand les prises correspondantes sont rares ; ex. : traversée surplombante du Pilastre (Ardennes) : changement de mains ; traversée avant la chaîne du Jardin Suspendu (Saussois) : changement de pieds. Cas particulier : on peut avoir à effectuer un changement main-pied, mouvement inhabituel mais très élégant ; ex. : le 65 sortie gauche (Cuvier).» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 89 - C.T.
changement main-pied loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. pied-main : RSp., 1970, Gautrat
1959 - «Les changements de pieds ou de mains s'exécutent quand les prises correspondantes sont rares ; ex. : traversée surplombante du Pilastre (Ardennes) : changement de mains ; traversée avant la chaîne du Jardin Suspendu (Saussois) : changement de pieds. Cas particulier : on peut avoir à effectuer un changement main-pied, mouvement inhabituel mais très élégant ; ex. : le 65 sortie gauche (Cuvier).» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 89 - C.T.
chanter : comme si on chantait loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - DELF, déb. 19e ; FEW (2, 221a), 1835, Acad. ; TLF, cit. Augier, 1858 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.L (cit. Désaugiers)
1808 - «Il pleure, il s' désespère, / Mais c'est comme s'il chantait DésaugiersChansons et poésies diverses, I, 152 (Capelle et Renand) - P.E.
*1826 - «RICHARD. [...] Vous lui écrivez, mais c'est comme si vous chantiez... elle ne vous répondra pas.» Théaulon et EtienneLe Chiffonnier, 21 (Barba) - P.E.
chanter comme une truelle loc. verb. non conv.  EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1841 - «Hilarion... (Sa voix est entièrement voilée et lui manque tout-à-fait ; honteux de son infructueuse tentative, il s'arrête.) Fichtre ! voilà que je chante encore comme une truelleDelaporteUn Premier ténor, xvii - M.P.
charretier (jurer comme un -) loc. verb. EXPRESS. - FEW (2, 432b), 1611, Cotgr. ; DELF, 1656, Oudin ; L, ø d ; TLF, cit. Huysm., 1879 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• jurer comme un chartier embourbé
 - absent TLF.
1611 - «[...] et moy de iurer contr' eux comme vn chartier embourbé [...]» Advis de Mtre Guillaume nouvellement retourné de l'autre monde, 3 (s.l.) - P.E.
Compl.DELF (cit. Sorel)
1623 - «[...] je [...] leur dis en me deboutonnant tout d'un coup et après avoir juré comme un chartier embourbé, venez vous en là dehors avecque moy [...]» SorelHist. comique de Francion, 224 (Garnier-Flammarion) - P.E.
chat (éveillé comme un - qu'on ...) loc. adj. non conv.  CARACT.  "rusé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1587 - «[...] encores que de nom soyez esueillé, et que par effect ayez les yeux ouuerts, comme un chat qu'on chastre, si dormez vous dans l'ame [...]» CholièresLes Après-disnées, 6 verso (Richer) - P.E.
v. 1610 - «RAMUS. Puisque je vous vois ententif, aussi éveillé qu'un chat qu'on fesse, vous le saurez.» Béroalde de Verville, Dessein, in Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, I, 51 (Delarue) - P.E.
1623 - «Bref, iour et nuict ce vieux Pourtraict / Eueillé comme vn chat qu'on fesse, / Ne parle rien que de Maistresse [...]» J. AuvrayLe Banquet des muses, 114 (Ferrand) - P.E.
1640 - «esueillé comme vn Chat qu'on foüette .i. fort fin, fort rusé, qui prend bien garde à ses affaires. vulg.» OudinCuriositez fr., 87 (Slatkine) - P.E.
chat de gouttière (laid comme un -) loc. adj. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. chat de gouttière : TLF, 1694, Acad. ; GLLF, fin 19e ; GR[85], ø d.
1595 - «Non, dict Roger, n'usez point de charmes, mon bel ami, et si il estoit laid comme un chat de goutiere, je n'ay envie de voler si haut [...]» Nouv. des régions de la lune, in Satyre Menippée, 319 (Charpentier) - P.E.
chatte (amoureuse comme une -) loc. adj. non conv. ÉROT. - FEW (2, 518a), 1835, Acad. ; L, GR[85], DEL, ø d ; absent TLF.
1766 - «[...] je ne m'aviserai point de faire le revêche. Je suppose que dans cette occasion la Baronne ne la fit point non plus : outre qu'on la disoit amoureuse comme une chatte, je ne lui étois point indifférent.» [Du Laurens]Le Compère Matthieu, I, 110 (A Londres) - P.E.
chauve comme un oeuf loc. adj. non conv.  CORPS - R, PR[77], DELF, ø d ; absent TLF.
1623 - «Mon Maistre chauue comme vn oeuf, / Ridé en caillette de Boeuf, / Plus vieux que n'est la Passemeze [...]» J. AuvrayLe Banquet des muses, 113 (Ferrand) - P.E.
chemise (changer de qqch. comme de -) loc. verb. non conv.  CARACT.  "fig." - TLF, cit. Flaubert, 1857 ; L, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1791 - «Sous l'ancien régime on changeait de ministres comme de chemises. Aujourd'hui il a fallu leur foutre du pied au cul pour les faire sortir.» Jean Bart, numéro 119 - P.E.
1830 - «MADAME DESJARDINS. Oui ... à propos, ce n'est plus M. Poirot. Ils en changent maintenant comme de ch'mises H. MonnierScènes populaires, 49 (Flammarion) - P.E.
chien (comme - et chat), chiens (comme - et chats) loc. adv. non conv.  RELAT. - L, Chron. du siège d'Orléans ; FEW (2, 515a), TLF, 1690, Fur. ; DG, ø d ; R, cit. Loti ; GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
*1649 - «Parens de parens enuieux / S'entremangent le blanc des yeux ; / Le Beau-pere frotte son Gendre, / Qui le voudroit auoir vu pendre ; / Les Freres toûjours en debats / S'accordent comme chiens et chats ; / Le Fils au Pere fait la guerre, / Et le veut voir cent pieds sous terre [...]» [L. Richer]L'Ovide bouffon, I, 17 (Quinet) - P.E.
chien (être content comme un - qui trouve un clou) loc. verb. non conv. AFFECT. "être très mécontent, très déçu" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Je commence à être en colère, je lui tourne les talons. [...] j'étais content comme un chien qui trouve un clou J.-A. PérayLe Chapelier pirate, 325 (Seghers) - P.R.
chien (être content comme un - qui va à vêpres) loc. verb. non conv. AFFECT. "être très mécontent, rechigner" - ø t. lex. réf. ; absent TLFtrotter de côté comme un chien qui vient de vespres [à cause des coups de fouet que les bedeaux distribuaient aux chiens voulant suivre leurs maîtres à l'église] : L, cit. Béroalde de Verville, 1610
1875 - «Je suis content comme un chien qui va à vêpres. Mon patron, pour me consoler, me dit que, si on ne lui réclame pas son cheval, il le vendra et me donnera la moitié du produit de la vente.» J.-A. PérayLe Chapelier pirate, 105 (Seghers) - P.R.
chou (bête comme (un) -) loc. adj. non conv.  INJURE - DELF, v. 1850 ; L, ø d ; FEW (2, 537a), 1867, Lar. ; TLF, cit. Flaubert, 1869 ; DG, R, GLLF, PR[77], ø d.
1830 - «MADAME DURET. Elle est bête comme un chou, cette petite fille... elle ne sait pas dire deux.» H. MonnierScènes populaires, 128 (Flammarion) - P.E.
chouette (avoir de la malice comme une -), chouette (de la malice comme une -) loc. verb. non conv. CARACT. "être stupide" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1809 - «NICETTE. Moi ! monseigneur ! oh ! c'est différent, j'ai le temps d'attendre... MONTLEON. Ah ! déjà de la malice ! MANQUE-TOUT. Comme une petite chouette...» MartainvilleQuelle mauvaise tête !, 10 (Barba) - P.E.
chouette (malin comme une -) loc. adj. non conv. CARACT. "stupide" - absent TLF
1791 - «Un petit bougre d'avocat malin comme une chouette, plaisanta en pleine audience sur la queue de l'évêque [...]» HébertLe Père Duchesne, n° 21, 6 (EDHIS) - P.E.
Corr.FEW (6/I, 107a) (1808, D'Hautel)
1807 - «Malin comme une chouette. Pour dire sans finesse, sans esprit, gauche et dépourvu d'industrie. [...] Malin comme une chouette. Manière ironique et contradictoire de dire que quelqu'un est sot et stupide [...]» [D'Hautel]Dict. du bas-langage , I, 206 et II, 103 (Slatkine) - P.E.
châsse (paré comme une -) loc. adj. - R, cit. Mérimée [1845] ; L (au fém.), DG, GLLF, TLF (au fém.), PR[77], ø d.
• une vraie châsse
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «Madame a deux diamants aux oreilles [...], et des dentelles ! et des anneaux dans les doigts, et des bracelets que vous diriez une vraie châsse [...]» BalzacLes Deux frères, IIe part., ch. VIII, t. II, 111-2 (Souverain)orig. de La Rabouilleuse - M.C.E.
châsse (paré comme une -) loc. adj. TOILETTE - TLF, cit. Mérimée, 1845 ; BEI, 1864 ; L, ø d ; DEL, cit. Goron ; GLLF, ø d 1842, Balzac, in GR[85], correspond à une formule d'approche ; cf. DDL 16
1777 - «Madame a donc eu mal aux reins ! ce que c'est que l'amitié ! Madame qui était parée comme une chasse l'autre soir, qui avait mesme du rouge, une chaise longue et le plus galand deshabillé, avait donc passé laprès midi dans le plus triste abandon ; ce que c'est que la douleur !» BeaumarchaisCorresp., III, 96 (Nizet) - P.E.
1807 - «Paré comme un autel, comme une châsse [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 194 (Slatkine) - P.E.
ciel (mettre à deux doigts du -) loc. verb. AFFECT.  "fig. : ravir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1832 - «L'invitation de l'évêque l'avait flattée, mais elle ignorait si j'avais accepté pour elle comme pour moi ; je la mis à deux doigts du ciel quand je lui annonçai que nous irions dîner ensemble.» Mém. de Jacques Casanova de Seingalt, t. 8, ch. 10, 490 (1826-38) - R.R.
cigare (s'en moquer comme d'un - sans paille) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1827 - «CHAPUIS. Je sais bien ce que vous allez me dire. La Charte, ils s'en moquent comme d'un cigarre sans paille, c'est vrai.» [Cavé et Dittmer]Les Soirées de Neuilly, I, 115 (Moutardier) - P.E.
cire (fait comme de -) loc. adj. non conv. TOILETTE "très bien fait" - L, Hu, DDL 9, 1558, Des Périers [repris in DEL] ; FEW (2, 595b), 16e ; BEI (cet habit vous est -), Oudin ; GLLF, cit. Perrault ; absent TLF.
Compl.Gc (même texte, ø d)
1531 - «Factus ad vnguem : Il est faict comme de cire, Il est fort bien faict.» R. EstienneDictionarium, 291 v° - P.E.
clair comme de l'eau de boudin loc. adj. non conv. VALEUR "particulièrement obscur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1907 - «CLAIR COMME DE L'EAU DE BOUDIN. Se dit d'une affaire peu claire, l'eau de boudin n'étant pas précisément limpide.» H. FranceDict. de la langue verte, 55 (Nigel Gauvin) - Ch.Bu.
clair comme en plein midi loc. adv. non conv.  INTELL.  "fig." - L (ne point voir clair en plein midi), R (ne pas voir clair en plein midi), ø d ; absent TLF.
1790 - «[...] j'avons vû dans cette explication clair comme en plein midi [...]» Journ. des Halles, numéro 2, 4 - P.E.
1792 - «Tout ceci prouve clair comme en plein midi, qu'il y a loin de la popularité à l'estime [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], n°4Le Père Duchêne donnant des culottes à Péth....ion, 4 - P.E.
1825 - «JEANNETTE. [...] N' voyez-vous pas clair comme en plein midi, qu' c'est un' manière honnête de r'tirer son épingle du jeu, parce qu'il aura trouvé quelqu' aut' fille plus à sa convenance ?» Désaugiers, Lafontaine, VanderburchLe Marchand de parapluies, 24 (Brunet) - P.E.
clés en main loc. adv. COMM. - PR[77], 1973 ; GLLF, TLF, ø d.
Pour une route
1902 - «LA ROUTE DU TOURING-CLUB. [...] 'Clés en mains' la route coûtera 500.000 francs [...] elle a la mer à droite, à gauche une forêt [...]» R. mensuelle Touring-Club de France, avr., 151a - G.S.
cochon (crier comme un - qu'on égorge) loc. verb. non conv.  EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1722 - «Je criys saisi d'effroi / Comme un cochon qu'en [sic] égorge, / A moi, mes amis, à moi, / La maison d'asprits regorge [...]» Le Fantosme villageois, in Recueil de chansons, 56 (B.N., Ye 10661) - P.E.
cochons (amis comme -) loc. adj. non conv.  RELAT. - DELF, 19e ; L, DG, R, GLLF, TLF, Lex.[75], ø d
• amis comme porcs
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1732 - «Je vous envoie une image que l'abbé de La Tassonnerie m'a donnée. Je l'ai baisée en la recevant. Nous sommes amis comme porcs. Il doit m'amener l'abbé Dandelot.» Mlle de Bar, let., in PironOeuvres posthumes, 92 (Dentu) - P.E.
cochons (amis comme -) loc. adj. non conv. RELAT. - DELF, 19e ; L, DG, GLLF, TLF, Lex.[79], ø d.
1793 - «M. Brissot et les jean-foutres qui tapissoient autrefois les rues du Chant du coq et d'autres placards semblables sont maintenant amis comme cochons HébertLe Père Duchesne, n° 238, 4 (EDHIS) - P.E.
Corr.FEW (24, 446a) (1808, D'Hautel)
1807 - «Ils sont amis comme cochons. Manière basse et triviale de parler, pour exprimer que des personnes qui, naguères, se détestoient, se sont rapprochées par intérêt, et affectent de se donner réciproquement de grands témoignages d'amitié.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 28 (Slatkine) - P.E.
cochons (camarades comme -) loc. adj. non conv.  RELAT. - DELF, av. 1616 ; GLLF, 1666, Fur. ; Mat.I, 1669, Fur. ; DG, cit. Fur. ; L, R, TLF, ø d.
*1640 - «Camarades comme cochons .i. grandement familiers. vulg.» OudinCuriositez fr., 70 (Slatkine) - P.E.
cochons (s'aimer comme -) loc. verb. non conv.  RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «Ah ça, Monsieur, je m'en vais donc en Hollande : j'ai pourtant regret de vous quitter, car je suis fait à vous, et nous nous aimons comme cochons Le Chapeau de Fortunatus, in Théâtre des boulevards, III, 315 (A Mahon) - P.E.
coeur ((avoir) le - sur la main) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - FEW (2, 1173b), DEL, BEI, 1779 ; L, ø d ; TLF, cit. Zola, 1880 ; GR[85], cit. Barbey d'Aurevilly.
1763 - «Cette femme était haute en verbe et parfaitement en gueule, elle avait le coeur sur la main et la main propre à faire le coup de poing ou à jeter un pavé sur le premier venu qui aurait mal parlé de ses merlans ou des ouïes de ses plies.» Du LaurensL'Arétin moderne, 185 (Bibl. des Curieux) - P.E.
colique (aimer comme la -) loc. verb. non conv. AFFECT. "détester" - TLF, 1878, Rigaud ; FEW (2, 920a ; rég.), 1931 ; DELF, ø d.
1792 - «[...] vous tous, mes bougres à poil, que les ministres aiment comme la colique, allez toujours droit [...]» HébertLe Père Duchesne, n° 104, 3 (EDHIS) - P.E.
comme if loc. adj. abrév.  de comme il fautnon conv.  VALEUR - DFNC (comif), v. 1880 ; absent TLF, GR[92]..
Add.DDL :
Corr. et compl.E (comme -i'f, s.v. f) (1881)
*1881 - «T'as rien l'air comme if [...]» RigaudDict. d'arg. mod. - K.G.
comme if loc. adj. arg. , non conv. VALEUR "comme il faut" - DFNC (comif), v.1880 ; E (s.v. f ; comme-i'f), DDL 23, 1881, Rigaud ; DEL (comif), ø d ; absent TLF.
1851 - «CEINTURON [...] Dites donc, c'est gentil ici... des glaces, ça a l'air comme if. FALAISE. Comme if ? POCHETTE. Comme il faut ! CEINTURON. Ces Normandes, elles ne savent pas le français !» Marc-Michel et LabicheOn demande des culottières, 20 (M. Lévy) - P.E.
comme il faut loc. nom. m. ÊTRE - TLF, cit. Zola, 1882.
Add.Mat. (1825, Delécluze)
*1867 - «Elle [la cantatrice Nilsson] débutait à peine que son avenir se déclarait, et cela dans Violetta, un rôle de courtisane médiocrement en harmonie, ce semble, avec les qualités qui la distinguent ; mais le naturel et le comme il faut percent dans tout.» F. de Lagenevais, in R. des deux mondes, t.69, 1er juin, 767 - M.C.
*av. 1869 - «Notre voyageur a des doutes sur le comme il faut : il chancelle dans sa foi au dandysme.» Saint-Marc Girardin, in Lar. GDU , (s.v. comme) (1869) - TGLPF
comme il faut (gens -) loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - TLF, 1790, Le Rat du Châtelet ; GLLF, Balzac ; L, ø d.
*1791 - «L'influence du peuple [...] balance l'esprit aristocratique des ci-devant gens comme il faut de toutes les classes.» Robespierre, let. à la société des amis de la Constitution de Versailles, 1er juin, in RobespierreCorresp., 107 (Alcan) - LTP
*1792 - «Ils /les brissotins/ sont les honnêtes gens, les gens comme il faut de la république ; nous sommes les sans-culottes et la canaille.» RobespierreOeuvres, 28 oct., IX, 59 (P.U.F.) - LTP
*1794 - «[...] les hommes qui ont quelque idée de leur dignité et de leurs droits [...] laissent pour le moment le champ libre aux gens comme il faut qui viennent décadairement flagorner le pouvoir.» BabeufLe Tribun du peuple, déc., n° 28, 44 (Coll. 10/18) - LTP
comme ça (c'est -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - R, TLF, PR[77], ø d.
1781 - «THOMAS. Pas possible ! VIEUX-CANON, gaiment. C'est comme ça. Auprès de Péronne, le père la Grange, le Fermier cheux qui je logeois, il vouloit me donner sa fille, âgée de seize ans. THOMAS. Ah ! il est bon, là, le lapin ! Tu n'as pas voulu ? VIEUX-CANON. T'entends ben que st' homme étoit dans la terrine, quand il me disoit ça.» [Guillemain]L'Enrôlement supposé, 13 (Cailleau) - P.E.
1791 - «La mère Duchesne. [...] vous, M. l' marié, ne s'rez qu'un jeanfoutre, entendez-vous, et toi, ma voisine, une catin ; et quand l' gobet diroit l' contraire, et c't' assemblée, et tous leux commodités, et tous leux tribunaux d' quat' sous ; j' disons qu' c'est comme ça, et j'en sommes sûre.» [Buée]Grand jugement de la mère Duchesne, 9 (Crapart) - P.E.
1792 - «GILLES. Une lettre. ARLEQUIN. Pour qui ? GILLES. Pour Colombine. [...] ARLEQUIN. Je suis chargé de la recevoir. GILLES. Par qui ? ARLEQUIN. Par le père. GILLES. C'est différent. ARLEQUIN. C'est comme ça. (Il l'ouvre).» Radet, Desfontaines, BarréArlequin afficheur, 26-27 (Brunet) - P.E.
1830 - «CHARLOT. Sois tranquille d'avance : / Quoiqu'il ne soit pas tard, personne ne viendra. GILLES. C'est bien peu vraisemblable. CHARLOT. Enfin c'est comme ça A. de LauzanneHarnali, 769a (Impr. Didot) - P.E.
1854 - «MADAME GIMARD. Que voulez-vous ? Ce n'est donc pas pour m'en faire un mérite à vos yeux, mais c'est comme ça, d'autant que j'adore voyager. L'année dernière, au mois d'août, je ne sais pas si je vous l'ai dit ?...» H. MonnierLes Bourgeois de Paris, 223 (Charpentier) - P.E.
comme ça (si c'est -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "à propos d'un obstacle inattendu, d'un mauvais accueil" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1798 - «BLANCHET. Qu'est-ce que ça veut dire, beau-père ? CLOUTIER. Nix, plus de beau-père. BLANCHET. Oh ! si c'est comme ça, je remporte ma dinde.» AudeCadet Roussel barbier à la fontaine des Innocens, 28 (Barba) - P.E.
comme ça que (dire -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1789 ; TLF, cit. Courteline, 1893.
1690 - «LE LAQUAIS. Monsieur, voila ce que Madame vous envoye. Elle dit comme ça, que vous aurez l'honneur que de la voir bien-tost.» Regnard, Arlequin homme à bonne fortune, in GherardiLe Théâtre ital., II, 365 (Braakman) - P.E.
1692 - «MEZZETIN. On dit, comme ça, qu'il doit bien-tôt chasser sur vos terres.» Regnard et Dufresny, Les Chinois, in GherardiLe Théâtre ital., IV, 180 - P.E.
1694 - «PIERROT. Ah, ah, n'est-ce que cela ? Tenez, je m'en vais vous faire entendre la chose. Monsieur le Comte dit comme ça, que les femmes ne valent rien ; les femmes de qualité, s'entend. Après, il dit comme ça que Colombine est une jolie fille.» Biancolelli, Arlequin défenseur du beau sexe, in GherardiLe Théâtre ital., V, 166 - P.E.
1749 - «[...] j' veux encore queuqu' tems faire la fille, et puis quand la fantaisie d'être femme m' prendra j' vous l' dirai ; ma maraine dit comme ça, qui gna pas d' tems plus genty pour une jeunesse que où-ce-qu'on se fait l'amour [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in VadéPoésies et let. facétieuses, 123 (Quantin) - P.E.
1750 - «[...] j'arrivîmes stapendant maugré les grondemens du Ciel à un Pont ; je demandîmes ce queu c'étoit, que ça, un Moussieu qui étoit bian sçavant me répondit comme ça queu c'étoit le Pont de Savre [...]» Let. de Montmartre par M. Jeannot Georgin , 24 (A Londres) - P.E.
1767 - «Adieu, mon chou, au plaisir. On dit comme ça qu'il ne faut pas que tu signes rien en prison ; prends-y bien garde.» [J.-B. Artaud]La Petite-poste dévalisée, 18 (Delalain) - P.E.
1778 - «SIMONIN. Votre serviteur, Monsieur l'Avocat. On nous a dit comme ça que vous étiez un homme expert, & je venons, sous vot' bon plaisir, vous demander un p'tit bout d'avis, en magnière de Consultation.» [Des Buissons]Les Consultations, 21 (Cailleau) - P.E.
1781 - «LA FORET [...] Ne vous aime-t-il pas ? BLUTEAU. Oui, car il m'a dit comme ça que si je faisions un bon ménage, il en seroit fort aise.» [Carmontelle]Proverbes dramatiques, VIII, 101 (A Amsterdam) - P.E.
comme ça/cela que (dire -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Courteline, 1893.
1789 - «[...] par après q' vous avez entendu Monsieux d' l' Fayette, j' savons ben qu'après l'y faut tirer l'échelle, et q' c' n'est pas à nous à venir nous mêler d' sarmonner après l'y ; qu' tout l' monde dit com' ça qu' c'est z'un homme qu'à d' l'inloquence comme un ange, et qu'i vous parle comme il agit [...]» Harangue des dames de la Halle, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1789 - «[...] et y nous dit com ça qu'y n' vouloit pas s'en aller [...]» Ho ! j'y voyons trop clair pour être votre dupe, Mons le Duc, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
1790 - «[...] on dit comme ça qu'il faut être de l'académie pour avoir des talents [...]» Jean Bart, n° 94, 4 - P.E.
1790 - «Y a ben des mauvaises langues, madame Saumon ! elles disont comme ça que vous vous méconnoissez du depuis que vous avez quitté le commerce, à cause du gros héritage que vous avez fait [...]» Le Goûter de la Courtille, 1 (s.l.n.d.) - P.E.
1791 - «M. St. Dominique. Oh ! la bougre de bête que vous faites M. Saint Ignace de Loyola ! qu'est-ce qu'ils sont devenus vos matous d'enfans, que vous disiez comme cela qui survivroient à tout le monde [...]» Grande conversation de M. Saint-Dominique et de M. Saint-Ignace de Loyola, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
con comme la lune loc. adj. non conv. INTELL. "particulièrement stupide" - TLF, DFNC, cit. Céline, 1936 ; BEI, DEL, déb. 20e ; GR[85], DArg., ø d.
"Par allusion :" 
1901 - «BÊTE. [...] En parlant des personnes [...]. Comme la lune A. BruantL'Argot au XXe siècle, 53 - Ch.Be.
con comme la lune loc. adj. non conv. INTELL. "particulièrement stupide" - TLF, DFNC, cit. Céline, 1936 ; BEI, DEL, déb. 20e ; GR[85], DArg., ø d.
1907 - «C (ÊTRE UN). Être un imbécile. Terme populaire, employé par euphémisme, pour désigner un mot de trois lettres. [...] Etre C... comme la lune, être stupide.» H. FranceDict. de la langue verte, 31 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
1911 - «Pour sûr qu'elle me prenait pour un ahuri de Chaillot, un coin sans i comme la lune N. CasanovaLe Journ. à Nénesse, 191 (Ollendorff) - P.R.
concombre (comme un -) loc. adv. non conv.  PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1801 - «Je prie ceux de mes lecteurs qui sont plus savants que moi de vouloir bien me dire d'où vient cette manière de parler ; 'Il raisonne comme un concombre ; il chante comme un concombre' [...] J'ai voulu prendre le parti de quelques harangueurs de la Tribune, et je disais qu'ils raisonnaient très bien. - Bah ! comme un concombre, me répondait-on. - Je ne vois pas l'analogie d'un concombre avec un harangueur de Révolution ; l'un est froid, l'autre est ardent ; celui-ci rafraîchit son monde, celui-là met le feu partout, etc.» Cousin JacquesDict. néol. (Moutardier) - LTP
concombre (raisonner comme un -) loc. verb. non conv. INTELL. - DDL 11, 1801 ; absent TLF.
1751 - «En me donnant ce couplet, on me donna celui qui suit, qui est du même auteur [Gallet]. C'est dans un opéra-comique de sa façon, qu'un maître qui parle à Pierrot son valet lui dit, sur l'air des Fraises : En toi l'on trouve quelqu'un / Qui d'esprit n'a pas l'ombre ; / Pas même le sens commun, / Et qui raisonne comme un / Concombre, concombre, concombre.» ColléJourn. et mém., I, 365 (Didot) - P.E.
connaître comme sa poche loc. verb. non conv. INTELL. - TLF, 1857, Flaubert ; FEW (16, 640b), DELF, G. Sand ; GLLF, 1875, Lar. ; Lex.[79], GR[85], ø d.
• connaître comme ses poches
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «C'est un vieux routier qui connoît toutes les ruses de guerre comme ses poches [...]» Jean Bart, n° 157, 3 - P.E.
1800 - «LE PACHA. Elle le connaît. Mad. ANGOT. Tiens, si je le connais ! comme mes poches AudeMadame Angot au sérail de Constantinople, 22 (Théâtre de l'Ambigu) - P.E.
1804 - «ALI. Vous ne le connaissez pas encore à ce que je vois. CADET. Laissez donc ! je le connais comme mes poches Bosquier-GavaudanCadet Roussel chez Achmet, 14 (Cavanagh-Barba) - P.E.
connaître qqn comme si on l'avait fait loc. verb. non conv.  INTELL.  RELAT. - R, PR[77], TLF, ø d.
1756 - «ISABELLE très vivement. Pardi c'est bien raisonné, je connois mon Pere comme si je l'avois fait ; je vous dit qu'il ne s'attendrira pas [...]» Léandre grosse, in Théâtre des boulevards, III, 182 (A Mahon) - P.E.
couilles (comme mes -) loc. adv. non conv. EXCLAM.  VALEUR "pas du tout" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Ces bougres de puans nous menoient tous par la barbe, tant le Roi que la Nation. Je me serois, sacré canon, mangé l'ame toute vivante, quand je voyois une tapée de ganaches, nobles comme mes couilles, se faire appeller messeigneurs, aussi gros que le mont Ventour.» [Lemaire]Le Trou du cul du père Duchesne, 3 (Impr. de Chalon) - P.E.
courroie de doigts de pied loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «L'attache la plus primitive, que l'auteur avait, vers 1880, sur des skis norvégiens, comportait une simple courroie armée d'osier, qui correspondait à notre courroie de doigts de pied actuelle. [...] afin de faciliter la circulation du sang, il faut veiller particulièrement à ce que ni la chaussure ni les gants ne soient trop étroits, à ce que la courroie de doigts de pied ne presse pas trop, et à ce que, d'une manière générale, le pied ne soit pas trop serré.» F. Achard, trad. : PaulckeMan. de ski , 40 et 125 (Berger-Levrault) - M.J.
crapaud (chargé de qqch. comme un - de plumes) loc. adj. non conv. ÊTRE "fig. : ne pas avoir de qqch." chargé d'argent comme ... "n'avoir pas le sou" : FEW (16, 362a), 16e ; BEI, déb. 17e ; DEL, 17e ; L, TLF, GR[85], ø d.
Compl.L, Hu (même texte, ø d)
1532 - «Et au regard des letres de humanité, et de congnoissance des antiquitez et histoires, ilz en estoient chargez comme ung crapault de plumes, et en usent comme ung crucifix d'ung pifre [...]» RabelaisPantagruel, 59 (Droz) - P.E.
crapaud (chargé de qqch. comme un - de plumes) loc. adj. non conv. ÊTRE "fig. : ne pas avoir de qqch." chargé d'argent comme ... "n'avoir pas le sou" : FEW (16, 362a), 16e ; BEI, déb. 17e ; DEL, 17e ; L, TLF, GR[85], ø d.
• n'avoir pas plus de ... qu'un crapaud n'a de plumes
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1584 - «Toutefois la pluspart sont du tout en tout sans l'vne & l'autre partie, & n'ont non plus de lettres qu'vn crappaud a de plumes, ce qui les rend tant cruels & seueres [...]» J. Des CaurresOeuvres morales, 524 v° (De La Noue) - P.E.
crevé (manger comme un -), crevée (manger comme une -) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "avec excès" - FEW (2, 1317b), 1798, Acad. ; L, ø d ; absent TLF.
1785 - «Il prévenait, et ce jour-là Aurore mangeait comme une crevée SadeLes 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 205 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
crin (être comme un -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de mauvaise humeur" - TLF (- des crins), cit. Balzac, 1840 ; GLLF, cit. Balzac ; FEW (2, 1342a), 1863 ; BEI, Larch. ; L, DEL, GR[85], ø d.
1807 - «Il est comme un crin. Expression métaphorique, pour dire qu'un homme est fort irrité, qu'il est enflammé de colère.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 259 (Slatkine) - P.E.
1830 - «POLTRONESCHI [...] Je descendrais en bas, en m'éloignant au loin... / Mais non ! ça ne se peut... mais ce colidor sombre... / Non, des deux chiffonniers erre là la sombre ombre... / Ah ! je suis comme un crin, comme un rhinocéros !... / A Charenton, hélas ! falloir laisser mes os !...» Carmouche, de Courcy, DupeutyTristine, 23 (Riga) - P.E.
croquet (être comme un -) loc. verb. non conv.  AFFECT.  "être énervé" - FEW (2, 1360a), 1821, Desgranges ; TLF, cit. Vidocq, 1828-29 ; L, DG, DELF, ø d.
1809 - «LOUISON. [...] Quand j' pense a Biscotin, Ah ! mon Dieu, comme j' bisque. DUSEIGLE. En v'là ben d'un autre. Quoi ! c'te talmouse là t'a donné dans l'oeil ! LOUISON. Vrai ! j'en suis comme un croquet FrancisLe Gâteau des rois, 7 (Cavanagh) - P.E.
croûte de pain (s'amuser comme une - derrière une malle) loc. verb. non conv. AFFECT. - DEL, ø d ; absent TLF.
1835 - «TITI [...] je les méprise... car, dans cet état-là, vrai, je m'amuse comme une croûte de pain derrière une malle Cogniard frères et JaimeLa Tirelire, 5a (Magasin théâtral) - P.E.
croûte de pain (s'ennuyer comme une - derrière une malle) loc. verb. non conv. AFFECT. - BEI, Larch. ; TLF (s'embêter), 1907, France ; DEL, ø d.
1862 - «Ma vie est un lac sans rides... Je m'ennuie comme une croûte de pain derrière une malle...» L. Thiboust, Un Mari dans du coton, in Chefs-d'oeuvre du théâtre mod., II, 243b (M. Lévy) - P.E.
culotte (s'en foutre comme de sa première -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF comme de sa première culotte : DELF, cit. Revel ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1790 - «[...] et les grands abboyeurs se foutaient autant de l'être suprême, que je me fouts de ma première culotte. » Jean Bart , n° 89, 4 - P.E.
culotte (s'en foutre comme de sa première -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF comme de sa première culotte : DELF, cit. Revel ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• s'en foutre comme de sa vieille culotte
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - « et tant d'autres bougres qui se foutent autant du péril, que je me fouts de ma vieille culotte Jean Bart , n° 90, 6 - P.E.
culotte (s'en foutre comme de sa première -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF comme de sa première culotte : DELF, cit. Revel ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• s'en foutre comme de ses premières culottes
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «[...] tant pis pour lui, je m'en fous comme de mes premières culotes [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Billet doux du père Duchesne, 2 - P.E.
danser : comme je danse loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL.  "pas du tout" - E (s.v. faridon), 1672 ; absent TLF.
Aux 18e et 19e - E, 1849.
1756 - «Je me nomme encor roi de France, / Je le suis. - Eh ! oui, lui répond-on, / Dans le fond tu l'es comme je danse : / Louis Quinze a la chose et le nom.» PironComplément de ses oeuvres inédites, 239 (Sartorius) - P.E.
1820 - «GIBELOTTE. [...] ton Fanfan-Gribouillet m'a l'air de t'épouser comme je danse. HELENE. Et qu'est-ce qui l'en empêcherait ? GIBELOTTE. Moi d'abord... J'y mets l' veto paternel.» Brazier et MélesvilleLes Dieux à la Courtille, 4 (Fages) - P.E.
1823 - «MADELAINE. Elle dit pourtant qu'elle gagne cent écus, là-haut, quel amour propre. THERESE. Oui, je sais bien, comme je danse, ça n'a que ses cinquante écus, sans profits encore.» Brazier et DumersanLes Cuisinières, 26 (Barba) - P.E.
1825 - «La mère LAITUE. Mon frère le fourreur ! et il est mort l'année dernière. TOUS, riant. Ah ! ah ! ah ! CHATELLERAUT. Mort ; .... comme je danse Désaugiers, Lafontaine, VanderburchLe Marchand de parapluies, 44 (Brunet) - P.E.
danser : comme je danse loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pas du tout" - DDL 19, 1756, Piron ; absent TLF.
Compl.E (s.v. faridon) (1672, ø réf.)
1672 - «L'ESPERANCE [...] Mon capitaine, ici, m'avoit dit de l'attendre / Un jour ou deux ; mais zest, il viendra justement / Comme je danse. Il fait en quelqu'endroit l'amant, / Il cajole par tout & petites & grandes : / Dieu sait ce qui s'ensuit.» Montfleury, La Fille capitaine, in MontfleuryThéâtre, II, 342 (Compagnie des libraires) - P.E.
demi-femme comme il faut loc. nom. f. plais.  CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1845 - «Arthur [...] a fait de moi une demi-femme comme il faut [...]» BalzacBéatrix, V, 328-9 (Conard) - J.H.-P.W.
deux n.m. JEUX CARTES  "carte à jouer" - Lex.[79], 1570 (?) ; L, GLLF, 1864 ; DG, TLF, GR[85], ø d.
1571 - «LVP. Voilà deux paires de chartes entieres, l'vne est d'Espaigne, et l'autre de France. VAL. Ceste d'Espagne ne semble pas bonne. LV. Pourquoy ? VA. Parce que les dix y desfaillent. [...] En vne chacunne famille, il y a le Roy, la Royne, le Cheualier, l'as, le deux, le trois, le quatre, le cinq, le six, le sept, le huit, et le neuf. Les Françoises ont aussi les dix [...]» [B. Jamin], trad. : J.L. VivesLes Dialogues, Pv verso - Pvi recto (Cuzman) - P.E.
deux n.m. CHRONOL. "dans une date" - GLLF, TLF, av.1699, Racine ; DHR, ø d.
1665 - «[...] veu la requeste sommaire desdicts supplians du deux janvier dernier [...]» Arrêt du Parlement, in M. Jurgens et E. Maxfield-MillerCent ans de recherches sur Molière, 407 (Impr. nat.) - P.E.
1672 - «[...] il auroit fait reponce par acte separé du deux mars 1672 [...]» Arrêt du Conseil privé, in M. Jurgens et E. Maxfield-MillerCent ans de recherches sur Molière, 513 - P.E.
deux (nous - qqn) loc. adv. non conv. - TLF, cit. Michelet, 1822 ; GLLF, DELF, ø d.
1749 - «Jarny ! que j'étois aise d'être content en mangeant ste salade aveuc vous, Maneselle, de chicorée sauvage, il me semblit que je grugeois du sellery tant vos yeux me donniont des échauffaisons ; j'ai dansé nous deux vote mère ; mais alle n' danse pas si ben qu' vous.» Vadé, Let. de la Grenouillère, in VadéPoésies et let. facétieuses, 107 (Quantin) - P.E.
1792 - «COLIN. [...] j'allons revenir ensemble nous deux lui DorvignyLe Désespoir de Jocrisse, 14 (Cailleau) - P.E.
deux (à - de jeu) loc. adv. RELAT. "fig. : à égalité" - FEW (5, 44a), DEL, BEI, 1690, Fur. ; L, ø d ; GR[85], cit. Verne, 1876 ; absent TLF.
1624 - «Que l'on en die ce que l'on voudra, ce ne sont qu'actions semblables ; ils sont à deux de jeu, et sont quasi tousjours cartes esgalles.» Le Pont-breton des procureurs, in VHL, 271 (Jannet) - P.E.
v. 1624 - «MARTIN. Qui m'appelle ? PHILIPPES. Ton maistre, Estourdy. MARTIN. L'Equivoque me plaist de maistre Estourdy, par conséquent à deux de jeu [...]» Les Ramonneurs, 12 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
deux (ça fait -) loc. phrast. non conv.  ÊTRE - L, ø d ; TLF, cit. Prévert, 1946 ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
• c'est deux
 - TLF, cit. Hugo, 1862 ; L, ø d.
1785 - «LE MAGISTER. Oh ! ben ce Jardinier-là, et moi, c'est deux GuillemainAnnette et Basile, 20 (Petite bibl. des théâtres) - P.E.
deux (ça fait -) loc. phrast. non conv.  ÊTRE - L, ø d ; TLF, cit. Prévert, 1946 ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1792 - «[...] vous qui avez de l'esprit (car sacredieu, une bête et puis vous, ça fait deux) [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Le Père Duchêne à la toilette de madame Veto, 5 - P.E.
1798 - «CADET. [...] Ma femme et le Poitou, ça fait deux AudeL'Ecole tragique, 36 (Barba) - P.E.
1807 - «RAMPONNEAU. Tout doux, M. la Tulipe. LA TULIPE. Laissez donc, la Tulipe et la douceur, ça fait deux Francis, Désaugiers, MoreauTaconnet chez Ramponneau, 15 (Barba) - P.E.
1856 - «JANVIER. Oh ! la colère et moi ... ça fait deusse Brisebarre et BoisselotMadame J'Ordonne et Cie, 2a (Typographie Morris) - P.E.
Deux Mags (les -) loc. nom. m. abrév.  de [Café des] Deux Magots, à Parisnon conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1965 - «Les Deux-Mags, 13h30 [...] Mon cher amour [...]» A. SarrazinLet. de la vie littéraire, 7 déc., 157 (Pauvert, Livre de poche, 1974) - K.G.
1966 - «Bon, je vais me préparer, j'ai rancart aux 2 Mags avec Odile [...]» A. SarrazinLet. de la vie littéraire, 12 mars, 221 - K.G.
Deux Mags (les -) loc. nom. m. abrév.  de [Café des] Deux Magots, à Parisnon conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• Mags (les -)
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1966 - «[...] vais saluer Odile aux Mags A. SarrazinLet. de la vie littéraire, 222 (Pauvert, Livre de poche, 1974) - K.G.
deux sous (de -) loc. adj. péjor.  VALEUR - R, TLF, ø d.
1900 - «Eh bien, feu de deux sous, prendras-tu ? Voilà un quart d'heure que je m'époumonne. Ah ! que Monsieur Rabastens doit flamber plus facilement !» WillyClaudine à l'école, 40 (Ollendorff) - M.C.E.
deux-annistes adj. HIST. FR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1918 - «Le premier [Poincaré], qui fut populaire au jour de son élection et qui a cessé de l'être, lui l'élu des modérés, pour avoir appelé au pouvoir, au moment où il savait la guerre probable, des radicaux deux-annistes, le premier, dis-je, est jaloux de la popularité du second [Briand].» L. MarcellinPolitique et politiciens pendant la guerre, 371 (La Renaissance du livre) - G.S.
deux-pièces n.m. VÊT.  "vêt. fém." - PR[77], 1949 ; Lex.[75], v. 1950 ; TLF, cit. Le Figaro, 1952 ; GLLF, mil. 20e ; R, ø d.
1925 - «Le tailleur trois pièces semble abandonné pour le deux pièces qui comporte une association de la robe et de la redingote, car la jaquette, plutôt longue que trois-quarts, devient un véritable vêtement, souvent doublé d'un foulard avec une robe en 'pareil'.» Psyché, mars, 25 (Bruxelles) - M.C.E.
1926 - «[...] un deux-pièces en alpaga écossais blanc, rouge et noir [...] DES 'DEUX-PIECES' P0UR T0UTES LES HEURES.» Femina , avr., 15 et avr., 33 (titre) - M.C.E.
deux-pièces adj. VÊT.  "vêt. fém." - TLF, cit. Queneau, 1959 ; R, ø d.
1926 - «La robe 'deux-pièces' est la grande favorite du moment. [...] Les deux grandes nouveautés dans le jumper consistent d'abord à le faire blouser légèrement, suivant la nouvelle ligne à la mode, puis à composer le costume 'deux-pièces' en un tissu qui ne semble absolument pas désigné pour cet usage. Nous aurons évidemment, pour le sport, des jumpers en fin jersey ou en dentelle de laine, et je les trouve charmants lorsqu'ils sont bordés d'une bande de kasha piqué, qui les maintient bien en place, ou d'une bande de jersey plus foncé ... [...] Mme Clymans porte au Golf Club un jumper de laine à petits damiers qui a beaucoup d'élégance. Il est resserré au poignet sur le gant [...]» Femina , mars, 1 et avr., 4 - M.C.E.
deux-pièces n.m. VÊT.  "ensemble de plage" - ø t. lex. réf. ; absent TLF"ensemble composé d'une veste et d'une jupe" : DDL 16, 1925 ; PR[77], 1949 ; Lex.[75], v. 1950 ; TLF, cit. Le Figaro, 1952 ; GLLF, mil. 20e ; R, ø d
1928 - «Les Costumes de Bain [...] La grande innovation consiste dans l'adoption désormais courante du deux pièces remplaçant le maillot. La formule du deux pièces, qui nous vient d'Amérique, concerna d'abord les costumes masculins et, transposée dans le domaine féminin, il lui reste une allure gentiment garçonnière. Ce genre de modèle est moins indiscret que le maillot : il se compose d'un jumper ou tunique et d'une petite culotte, courte et droite, que la partie supérieure dissimule complètement ou presque. [...] Aussi bien en fati-on [lire : fait-on] quantité de deux-pièces en employant un Tulla de fantaisie pour le jumper.» L'Echo de Paris , 10 juill., 4c et 17 juill., 4c - M.H.
deux-pièces n.m. NATATION  VÊT.  "maillot de bain" - R, Lex.[75], PR[77], ø d ; absent TLF.
1947 - «Le 'deux pièces', cache-sexe et cache-seins, est réduit avec une folle ingéniosité à sa plus stricte dimension.» L'Aurore, 21 août, 2c-d - M.H.
deux-pièces n.m. HABITAT  "appartement" - PR[77], v. 1950 ; Rs, Lex.[75], 1959 ; R, ø d ; TLF, cit. Ajar, 1979.
1952 - «L'entrée du studio ou du 'deux-pièces' est ingrate à meubler et à décorer, car elle est généralement sombre et sans attrait.» L'Aurore-France libre, 15 janv., 6g - M.H.
deux-temps n.m. MÉCAN. - PR[77], Rs, 1959 ; GLLF, mil. 20e ; TLF, cit. P. Rousseau, 1967.
1908 - «Le Deux-Temps : - Le prochain Salon contiendrait dix fois plus de moteurs à deux temps (qu'en) 1907.» La Vie automobile, 65 - Fr. mod., 42, 253.
diable (comme un - dans un bénitier) loc. adv. non conv. ACTION "fig." - TLF, 1835, Acad. ; L, DG, GLLF, DELF, GR[85], ø d.
1791 - «[...] il se débattoit comme un diable dans un bénitier, pour établir les droits de l'homme au vis-a-vis des foutus benets d'apprentifs corsaires du libraire le Geai.» HébertLe Père Duchesne, n° 45, 6 (EDHIS) - P.E.
diable (comme un - dans un bénitier) loc. adv. non conv. ACTION "fig." - TLF, 1835, Acad. ; L, DG, GLLF, DELF, GR[85], ø d.
• comme le diable dans un bénitier
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «On dit dans le même sens : Il se démène comme le diable dans un bénitier [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 284 (Slatkine) - P.E.
dieu (comme un -) loc. adj. non conv. VALEUR "augmentatif" - L, ø d ; TLF, cit. Triolet, 1945 ; GLLF (beau -), DELF, GR[85] (beau -), ø d.
1805 - «Eh de par tous les diables, dit Jean-Pierre à Simon Javelle, écarrisseur, tu as une femme si gentille, sage comme un Dieu, douce comme un mouton...» [L.M. Henriquez]Le Père Lantimèche, 237 (Basset et Martin) - P.E.
dire : comme disent les bonnes gens loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1897 - «Un jour que mon pauvre ami était à sa table de travail [...], il leva les yeux et aperçut à la maison d'en face, sur le balcon, tout un lot de jeunes hommes et de jeunes femmes qui le contemplaient en riant [...]. Mon pauvre ami devint rouge, orange, jaune, vert, indigo, violet, puis rouge, orange, etc. Il passa, comme disent les bonnes gens, par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel...» A. AllaisLe Bec en l'air, 734 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
doigt (savoir sur le bout du -), doigts (savoir sur le bout des -) loc. verb. non conv. INTELL. "fig." - FEW (15/I, 218b), 1640, Oudin ; GR[85], 1665 ; L, cit. Mol. ; TLF, cit. Hugo, 1833 ; GLLF, DEL, ø d.
1626 - «[...] puisque l'on nous apprend qu'il a regenté aux Universitez, il n'est pas qu'il n'ayt enseigné la Logique qui est la premiere partie de la Philosophie, et qu'il ne la sçache sur le bout du doigt Sorel, Hist. comique de Francion, in Romanciers du XVIIe siècle, 449 (Gallimard) - P.E.
doigts (les quatre - et le pouce) loc. nom. m. pl. non conv. CORPS "la main" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. y mettre les - "manger malproprement" : FEW (9, 132b), GLLF, TLF, GR[85], 1718, Acad. ; DEL, déb.18e ; L, cit. Lesage.
1618 - «Voilà ce qui meust Monsieur le gros Guillaume de prendre [...] son villebrequin entre les quatre doigts et le pousse [...]» Les Bignets du gros Guillaume, in Chansons de Gaultier Garguille, 144 (Jannet) - P.E.
1633 - «ALAIGRE [...] quel avaleur de pois gris ! Vrayment, il n'oublie pas les quatre doigts et le poulce. Quel estropiat des maschoires !» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 211a (Laplace, Sanchez) - P.E.
doigts (se mordre les - de qqch.) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : se repentir" - FEW (6/III, 127b), 1636, Monet ; L, cit. La Fontaine ; BEI, mil.17e ; DEL, cit. Diderot ; TLF (s'en -), cit. Zola, 1876 ; GR[85], cit. France ; GLLF, ø d mordre ses doigts : FEW, 1626
1627 - «C. [...] celuy, dont la temerité impudente a bien esté si grande que de les descrier par escrits imprimez, non seulement pour inconstans et volages, mais aussi pour corrompus et impurs ou vilains garnements. P. Il s'en pourra bien quelque jour mordre les doigts D. MartinLes Colloques fr. et all., 46 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
doigts (se mordre les - de qqch.) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : se repentir" - FEW (6/III, 127b), 1636, Monet ; L, cit. La Fontaine ; BEI, mil.17e ; DEL, cit. Diderot ; TLF (s'en -), cit. Zola, 1876 ; GR[85], cit. France ; GLLF, ø d mordre ses doigts : FEW, 1626
• s'en mordre les doigts jusqu'au coude
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1837 - «FLAMBART, seul. Retrouver comme ça des demoiselles devenues dames et qui conservent de la vertu comme des petites filles. (Il arrange les rideaux, à l'alcôve.) C'est à s'en mordre les doigts jusqu'au coude. (Il réfléchit.)» Antier et SandrinA quoi ça tient !, 15 (Morain) - P.E.
droit comme un i loc. adj. non conv. CARACT. - FEW (4, 530a), GLLF, DEL, BEI, 1835, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Jouhandeau ; TLF, ø d.
1733 - «Alés rondement en toutes choses, il faut etre rond comme une boule & droit comme un i [J.-B. Arnoult]Traité de la prudence, 204 (s.l.) - P.E.
av. 1749 - «Et qu'il y soit écrit sur la pierre / Par mon Secretaire : / Ci-dessous gît, qui / Droit comme un I / Eut perdu terre, / Si du Montfaucon / La fourche étoit sur l'Helicon.» La Muse de V*** au tribunal d'Apollon, in Voltariana, I, 121 (Paris) - P.E.
1757 - «[...] il s'agit d'arriver droit comme un I dans le séjour de la franchise [...]» VadéOeuvres posthumes, 77 (A Londres) - P.E.
1761 - «Qu'aucune Belle n'échappe / A son coeur, droit comme un I, / Que de ses jardins, Priape / Soit le premier Bostangi [...]» ColléJourn. hist. inédit, 99 (Mercure de France) - P.E.
1763 - «Une jeune mariée nommée Suzon, belle comme une médaille, droite comme un I, vivait chastement.» Du LaurensL'Arétin moderne, 269 (Bibl. des Curieux) - P.E.
1802 - «PARCHEMIN. D'abord, il a fait le fier. Il était ferme sur la hanche et droit comme un i : t'aurais juré l'apologue du Belvédère.» G. DuvalParchemin, 14 (Barba) - P.E.
1809 - «La colère enfin me transporte, / Et sur un banc, droit comme un I, / Je crie : à la porte, à la porte...» DésaugiersLe Départ pour St-Malo, 20 (Masson) - P.E.
dur comme fer (croire -) loc. verb. non conv. INTELL. - L, ø d ; TLF, cit. Barrès, 1906 ; GLLF, cit. Martin du Gard ; GR[85], ø d.
v. 1734 - «[...] notre Baron très cher / A donné dans le piége, & croit dur comme fer / Tout ce que d'après vous j'ai su lui faire entendre / Mais moi, si j'en croi rien, je veux bien m'aller pendre [...]» J.B. Rousseau, L'Hypocondre, in J.B. RousseauPortefeuille, I, 253 (Rey) - P.E.
1741 - «J'étions, (pour des gens de notre âge,) / Core assez de notre village, / Pour craire que falloit charcher / Un Evêque pras son clocher, / Un Farmier dans sa metarie, / Un Barger dans sa bargerie. / Croyant donc ça deur comme far, / Je sons partis comme un éclar.» Harangue des habitans de la paroisse de Sarcelles, in Pièces et anecdotes intéressantes, II, 154 (A Aix en Provence, aux dépens des Jésuites) - P.E.
dératé (courir comme un -) loc. verb. non conv.  DÉPLAC. - FEW (16, 673b), GLLF, TLF, PR[77], DELF, 1835, Acad. ; L, DG, R, Lex.[75], ø d.
1750 - «Mais on n' peut pas d'mander à stila qui n'a qu'une jambe, d' courir comme un dératé : Et pis d'ailleurs, tant pus j' vous r'luquons, tant pus j' trouvons qu' vous êtes déjà ben assés riches [...]» Le Paquet de mouchoirs, iv (A Calceopolis) - P.E.
dévoué comme un caniche (être -) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLFfidèle - : TLF, ø d.
1878 - «Ces gens-là n'ont ni talent, ni idées, ni foi peut-être ; leur intolérance n'a d'égale que leur ambition et leur mysticisme nuageux, à l'allemande ; ce qui ne les a pas empêchés de rallier autour d'eux une foule de braves vétérans de la démocratie militante qui ne savent ni ce qu'ils font, ni ce qu'ils disent, ni où on les mène, mais qui leur sont dévoués comme des caniches et ne veulent plus entendre raison.»E. Gautier, let. à Vallès, 17 sept., 191 (Delfau) - J.Q.
dîner : s'il est riche, qu'il dîne deux fois loc. phrast. non conv. PROVERBE - L, ø d ; absent TLF.
1800 - «MERELUCHE, riant. Laissez-donc grimper c'te soupe au lait !... Mais j' dis... à tout âge on fait des sottises... et dieu me le pardonne, t'en as fait plus d'une dans ta vie... T'es riche, et ben, si t'en as plus queu nous, tu n'as qu'à dîner deux fois... Ce n'est pas l'embarras, on peut bien dire qu' t'es la première d' la halle ; car t'as une maison hors des murailles.» MaillotLe Repentir de madame Angot, 39 (Marchand) - P.E.
1807 - «S'il est riche qu'il dîne deux fois. Dicton des gens pauvres à l'égard des riches.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 304 (Slatkine) - P.E.
dîner deux fois loc. verb. non conv. "fig." - DDL 32, 1800, Maillot ; L, ø d ; absent TLF.
1690 - FuretièreDict. - R. L. rom., 53, 551.
ennuyeux comme la pluie loc. adj. CARACT. - L, FEW (9, 106a), GLLF, DELF, 1864 ; DG, ø d ; TLF, cit. Proust, 1918 ; R, PR[77], cit. Proust ; Lex.[75], ø d.
• ennuyeux comme un jour de pluie
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1844 - «Et cet homme eût été notaire, banquier, avare, sot, homme de province, ennuyeux comme un jour de pluie BalzacModeste Mignon, 1, 439 (Pléiade) - P.W.
entre nous deux loc. adv. non conv.  RELAT. - L, cit. Mme de Sév. ; absent TLF.
1633 - «[...] il a bien eu des affaires sur les bras, et il avoit mené d'icy des gens dont il ne fut pas marry de se descharger, si je ne me trompe, ce que je dis à vous confidament, et vous prie que ce ne soit qu'entre nous deux pour vous monstrer seulement la franchise de mon naturel.» PeirescLet., IV, 89 (Impr. nat.) - P.E.
entre-deux adj. INTELL.  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1923 - «[...] cependant, sur le terrain religieux et pratique, il [Pascal] abomine la position entre-deux Ch. Du BosJourn. 1921-1923, juin, vol. 1, 299 (Corrêa, 1946) - J.S.
entre-deux-guerres n.m. invar. TEMPS - TLF, 1915, L. Daudet ; PR[72], Rs, GLLF, v. 1945.
1915 - L. DaudetL'Entre-deux-guerres (Nouv. libr.) - CRTLF
*1924 - «Tous ces corps, en effet, ne l'oublions pas, sont de l'entre-deux-guerres Montherlant, Les Olympiques, in MontherlantRomans et oeuvres de fiction non théâtrales, 253 (Gallimard) - CRTLF
*1940-44 - «[...] les plus grands succès de librairie de l'entre-deux-guerres [...]» Mauriac, Journ. du temps de l'occupation, in MauriacOeuvres complètes, 316 (Fayard) - CRTLF
*1946 - «[...] aux jours paisibles de l'entre-deux-guerres AmbrièreLes Grandes vacances (1939-1945), 156 (Ed. de la Nouv. France) - CRTLF
entre-deux-guerres n.m. invar. TEMPS - DDL 5, TLF, Lex.[75], PR[77], 1945, L. Daudet ; Rs, GLLF, v. 1945.
1915 - In titre : L'Entre deux-guerres. Souvenirs des milieux littéraires [...] de 1880 à 1905. 3e série (Nouv. libr. nat.) - F.N.
entre-deux-livres n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «Circonscrire le territoire qu'il faudra lentement découvrir lorsqu'on aura commencé d'écrire [...] c'est à cela qu'est voué le temps de l'entre-deux-livres où s'élabore un sujet. De ce territoire, tout juste sait-on alors ce qu'il ne doit pas être. Et parce qu'on ignore presque tout et des voies qui permettent de l'atteindre et des paysages qu'on y découvrira, l'entre-deux-livres est un temps d'extrême disponibilité et d'extrême attention à tous les signaux propres à vous orienter.» La Quinzaine littéraire, n° 459, 16 mars, 26 - K.G.
essuie-main, essuie-mains n.m. ÉCON. DOM. - TLF, BW6, 1610, P. Coton ; DG, FEW (3, 323a), R, GLLF, Lex.[75], ND4, PR[77], 1611, Cotgr. ; L, ø d.
1555 - «Chemises ouurées d'or et de soye, Cuïssinets brodés de perles et parfumes, Essuy-mains porfilés de soye, Mouchoers deliés, Patins de drap et satin [...]» H. Philippe de Villiers, trad. : I. RhinghierCinquante jeus divers d'honnête entretien, 57 (Pesnot) - P.E.
Etats-Unis d'Amérique loc. nom. m. GÉOPOLIT. - PR[67], TLF, ø d.
1776 - «J'ai l'honneur de vous envoier, Monseigneur, la traduction de l'acte du 4 juillet par lequel les Colonies se sont déclarées indépendantes sous le titre d' Etats Unis de l'Amérique Garnier à Vergennes, 16 août, I, 585 (Doniol) - Proschwitz, 244.
fagot (comme un -) loc. adv. péjor.  TOILETTE  "mal habillé" être habillé comme un fagot : TLF, 1835, Acad. ; DG, R, GLLF, ø d ; se mettre comme un fagot : L, ø d.
1819 - «Fagot, s.m. [...] habillé comme un -, mal, sans goût, ni ordre.» BoisteDict.
faire : faites comme chez vous loc. phrast. iron. , non conv. ACTION - BEI, 19e ; DEL, cit. Prévert ; TLF, GR[85], ø d.
1836 - «FRITZ [...] Quel mauvais genre ! C'est qu'il l'aurait fait... Le plus souvent que je vais me faire éborgner pour les beaux yeux de cette dame !... (On entend sonner à droite.) Bon ! le voilà qui sonne... Ne vous gênez pas, faites comme chez vous... brutal !» Léonce et de BernardUne Position délicate, 2b (Impr. Didot) - P.E.
fait comme de cire loc. adj. non conv.  TOILETTE  "d'un vêtement" - FEW (2/I, 595b), 16e ; Gc, Tournebu ; absent TLF.comme de cire : L, La Fontaine ; GLLF, Perrault ; DG, ø d.
Compl.Hu (B. des Périers)
1558 - «(une botte) qui lui estoit faicte comme un gant ou comme de cire [...]» B. des PériersOeuvres françoises, Nouv. récréations, 106 (Jannet, 1856) - F.N.
fait exprès (comme un -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - GLLF, Lex.[75], cit. Courteline ; L, DG, ø d ; R, cit. Bosco ; TLF, PR[77], DELF, ø d.
Add.DDL :
*1814 - «NIGAUDIN. [...] V'là qui va bien, et c'est comme un fait exprès que tout not' monde nous soit tombé sous la main en un crin d'oeil....» Désaugiers et BrazierLe Boulevard Saint-Martin, 33 (Barba) - P.E.
*1816 - «Et v'là l'ami Giroux tout près, / Qui s' trouv' là comme un fait exprès Le Chansonnier de la mère Radis, 103 (Locard et Davi) - P.E.
fait exprès (comme un -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1814 [repris in GR] ; GLLF, Lex.[79], cit. Courteline ; L, DG, TLF, DELF (comme par un -), ø d.
1812 - «PAIN-SEC. Diable ! la tirlire des pourboires va pourtant mieux que le comptoir de la recette. C'est comme un fait exprès ! pour une fois qu'on a du monde...» Martainville et DumersanJean de Passy, 4 (Barba) - P.E.
familier comme les épîtres de Cicéron loc. adj. non conv. VIE SOC. - BEI, 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
• aussi familier que les épices de Cicéron
 
v. 1713 - «[...] nous ne serions pas si bons amis que nous le sommes, car je voudrais que vous nous vissiez ensemble ; nous sommes aussi familiers que les épices de Cicéron ; cependant je ne suis pas déraisonnable, il est mon maître aujourd'hui ; mais Dieu aidant et ses saints, il ne le sera pas toujours.» Marivaux, Pharsamon, in MarivauxOeuvres de jeunesse, 597 (Gallimard) - P.E.
familier comme les épîtres de Cicéron loc. adj. non conv. VIE SOC. - BEI, 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
• familier comme l'épée de Cizron
 
1782 - «familier comme l'épée de Cizron [...]» Guillemain, L'Amant de retour, in NisardDe quelques parisianismes populaires, 111 (Ed. de la Butte aux Cailles) - P.E.
fauteuil (comme dans un -) loc. adv. TURF - R, GLLF, TLF, ø d dans un fauteuil : TLF, 1898, Lévy ; DDL 10, 1901, Le Sport universel illustré ; FEW (15/II, 103b), E, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1910
v. 1889 - «Nous sommes arrivés premier, ah, mais, là, sans secousse, - 'comme dans un fauteuil'. La course avait été menée sévèrement du reste.» E. d'HervillyTrop grande, 70 (Libr. d'éducation de la jeunesse) - G.S.
fers (entre deux -) loc. adv. non conv.  ÉVÉN.  "fig." - L, Hu, cit. De Bèze ; absent TLF.
*1633 - «Les Crabbates se voyants entre deux fers prennent l'espouuante, et peu apres la fuite, et se sauvent du mieux qu'ils peurent.» Le Soldat suédois, 81 (Albert) - P.E.
*1640 - «entre deux Fers .i. entre deux dangers OudinCuriositez fr., 218 (Slatkine) - P.E.
feu (faire - des deux pieds de devant) loc. verb. non conv.  ACTION  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840 - «Ah bah ! vous pouvez des fois rencontrer des petites actrices gentilles, des jeunes lapins ferrés sur la chose du mélodrame, qui feront feu des deux pieds de devant et qui mèneront la voiture au pas de course... hop !» Rochefort et Carmouche, La Mère Saint-Martin, ii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
feuille (trembler comme une -) loc. verb. AFFECT. - DLMF 1, Jugement amant banny ; GR[85], cit. Prévost, 1731 ; DEL, 19e ; FEW (13/II, 241a), 1935, Acad. - la feuille : FEW, 1640, Oudin ; GLLF, DHR, av.1679, Retz ; DEL, cit. Diderot ; TLF, cit. Stendhal, 1835
1542 - «Voyla qui faict augmenter mon soucy ; / Cela me faict trembler, comme une fueille, / S'il fault qu'il meure et puis que ne le vueille. / Pourray-je bien une chose vouloir, / Dont le penser desja me faict douloir ?» A. HéroetOeuvres poétiques, 39 (Droz) - P.E.
1561 - «Je t'asseure que tout mon corps, / Estant aussi froid que le marbre, / Trembloit comme une feuille d'arbre.» J. Grévin, La Trésorière, in J. GrévinThéâtre complet et poésies choisies, 110 (Garnier) - P.E.
fiacre (écrire comme un -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "fig. : très mal" - TLF, cit. France, 1888 ; GLLF, cit. France.
v. 1747 - «[...] qu'est-ce qu'on peut me reprocher ? Que j'écris comme un Fiacre. Il y en a bien d'autres qui écrivent de même ; & si pourtant, ils ne l'ont jamais été ?» [Caylus]Hist. de Guilleaume, II, 100 (s.l.n.d.) - P.E.
1766 - «On ne manquerait pas de lui appliquer le proverbe : il écrit comme un fiacre, s'il s'avisait de faire des livres pendant l'exercice de cette nouvelle dignité.» Grimm, etc.Corresp. littéraire, philosophique et critique, VII, 81 (Garnier) - P.E.
1767 - «Il écrit d'ailleurs comme un fiacre Grimm, etc.Corresp. littéraire, philosophique et critique, 243 - P.E.
1776 - «J'écris comme un fiacre : j'ai de mauvaises plumes, je cours la poste.» Mme RolandLet., nouv. série, I, 465 (Impr. nat.) - P.E.
fois (plutôt deux - qu'une) loc. phrast. non conv. TEMPS "très souvent" - DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1789 - «Il s'est emporté comme un Furieux, et m'a dit, que nous étions tous... Voilà quelles sont les scènes que j'ai, plutôt deux-fois qu'une, chaque jour.» Restif de La BretonneIngénue Saxancour, 342 (10-18) - P.E.
fois (plutôt deux - qu'une) loc. phrast. non conv. TEMPS - TLF, cit. Dupanloup, 1851 ; GR[85], DEL, ø d.
Add.DDL 32 (1789, Restif de La Bretonne)
*1812 - «LABRANCHE, froidement. Monsieur voudra bien observer que ses créanciers y viennent, par jour, plutôt deux fois qu'une Merle et BrazierLe Ci-devant jeune homme, 5 (Masson) - P.E.
four (il fait noir comme dans un -) loc. verb. PERCEP. - GLLF, GR[85], mil.15e, Les Quinze joies du mariage ; DEL, 18e ; GR[85], cit. Hugo [1862] ; TLF, cit. Cocteau, 1938.
Au 17e - L (cit.), GLLF, 1667, Mol. ; BEI, 1690.
1633 - «ALAIGRE. Il eust mieux valu venir entre chien et loup ; il fait noir comme dans un four ; à peine puis-je mettre un pied devant l'autre.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 197b (Laplace, Sanchez) - P.E.
foutaut (comme -) loc. adj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
• comme fouteau
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] si vous voulez exiger de l'intérêt de ces petits assignats, c'est comme fouteau, le pauvre manouvrier n'en voudra pas [...] si on recommençait à le tromper, ce serait comme fouteau ; et, entre nous soit dit, il y a assez de gabgie comme ça.» Jean Bart , n° 72, 6 et n° 88, 4 - P.E.
foutre sa main, son poing ... sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1790 - «Le caporal-major [...] m'appelle ainsi sur un ton arrogant : Avance ici, hé ! Je lui demandai s'il comptoit parler à un chien. Il me répliqua : ne raisonne point, ou je te f... mon poingt sur la gueule ; il en fit même le simulacre.» Journ. du Diable, n° 31, 6 - P.E.
1793 - «[...] si quelque luron leur foutoit les quatre doigts et le pouce sur la gueule de ces assassins de la tranquillité publique [...]» Rougyff, n° 14, 209e jour de l'égalité, 2b - P.E.
franc comme l'or loc. adj. non conv. CARACT. - L, FEW (15/II, 167a), GLLF, DEL, GR[85], BEI, 1865 ; TLF, cit. France, 1908.
1820 - «GASPARD. Oh Dieu ! c'est ben moi... qui suis franc comme l'or. SIMPLICE. Tais toi, t'es faux comme un jeton.» Merle, Carmouche, De CourcyLa Cloyère d'huîtres, 23 (Quoy) - P.E.
frappe-main (jouer à -) loc. verb. JEUX ENFANTS "jouer à la main-chaude" - Hu, Var. hist. et litt. ; FEW (3, 763b ; frappe-main), 1690, Fur. ; absent TLF.jouer au frapemain : Hu, B. de Verville [1558-1612]
1605 - «Joue a frape-main puis aux mestiers fort joliment et reprend dextrement le mestier qu'il fault prendre, quand on faict le sien qu'il avoit choisy de tournebroche [...].» J. HéroardJourn., 770 (Fayard) - P.R.
1606 - «[...] se joue a divers jeus comme "Votre place me plaist", a burlurete avec des soldats, a frape mains J. HéroardJourn., 1, 1132 (Fayard) - P.R.
fumer comme une cheminée loc. verb. non conv. TABACS - BEI, déb.19e ; DEL, ø d ; absent TLF.
1851 - «BARBILLON. Je viens de fumer ma première pipe ! PATARAFFE. Mon neveu fume. MEDARD. Comme une cheminée. BARBILLON, à part. J'ai un peu mal à la tête.» A. KellerMadame Flambart, 12a (Album dramatique) - P.E.
gai comme un enterrement loc. adj. non conv. AFFECT. "par dérision" - DEL, cit. Corbière ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1811 - «Mettez un terme à c'te douleur précoce, / D'un bon succès, moi j'ai l' pressentiment ; / Voulez-vous qu' les apprêts d' not' noce / Soient gais comme un enterrement MartainvilleTaconnet, 3 (Barba) - P.E.
1820 - «Et j'allions voir un pestacle, / A peu d' chos' près, gai comm' un enterr'ment ; / Quand l' frère emprisonné, / Qu'a, non sans peine, / Rompu sa chaîne, / Accourt en scène / Comme un déchaîné.» Désaugiers, Cadet Buteux au Vampire, in DésaugiersChansons et poésies diverses, III, 246 (Libr. nat. et étr.) - P.E.
gai comme un pinson loc. adj. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Leroux, 1907 ; GR[85], ø d.
Corr. et compl.GLLF (1696, Dancourt), DEL (1698, Dancourt), BEI (1698) et L (même texte, ø d)
1697 - «Me voilà quitte de mes petites fonctions de la matinée ; j'ai bu mes eaux, pris mon bouillon, rendu mon remède, et mangé ma petite soupe, je me sens gai comme un pinson DancourtLa Maison de campagne, la Foire Saint-Germain, Les Eaux de Bourbon, 230 (Nizet, STFM) - P.E.
gale (méchant comme la -) loc. adj. non conv. CARACT. "fig." - BEI, 1834, P. de Kock ; L, GLLF, 1865 ; DEL, mil.19e ; TLF, ø d 1807, in GR[85], correspond à gale "femme méchante" ; cf. DDL 13
1745 - «Le jeune Chevalier d'Aumale / Garçon méchant comme la gâle / Sous ses étendards nous poursuit, / Dont assez souvent il nous cuit. [...] Tous deux pleins d'une ardeur égale, / Tous deux méchans comme la gale, / Coupant, brisant, taillant, rognant, / Mordant, pinçant, égratignant.» [Fougeret de Monbron]La Henriade travestie , 45 et 87 (A Berlin) - P.E.
gale (méchant comme la -) loc. adj. non conv. CARACT. "fig." - BEI, 1834, P. de Kock ; L, GLLF, 1865 ; DEL, mil.19e ; TLF, ø d 1807, in GR[85], correspond à gale "femme méchante" ; cf. DDL 13
• plus méchant que la gale
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «Un Jolicoeur qui tout étripe, / Avec un autre ferrailleur, / Et puis un Saint-Jean racoleur, / Se sont pris aux forts de la halle, / Tous chiens plus méchans que la gale, / Qui n'ayant sabre à leurs côtés, / Sur mes meubles se sont jetés, / Pour leur lancer à toute éreinte ; / Je viens vous en porter ma plainte.» Les Porcherons, 46 (Jouaust) - P.E.
galions (les - sont arrivés) loc. phrast. non conv. ARGENT "fig. : de l'argent est arrivé" - L, FEW (4, 27b), GLLF, 1865 ; TLF, cit. Daudet, 1881.
1792 - «MAUROI. Eh bien ! CLAIRVILLE. Bonne nouvelle ! Les galions sont arrivés. Tiens, tiens... Voilà cent francs.» A. CharlemagneLes Ecoliers, 20 (Cailleau) - P.E.
gant (aller comme un -) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig. : très bien convenir" - DELF, cit. Balzac [1838] ; FEW (17, 506a), GLLF, GR[85], 1845, Besch. ; TLF, cit. Sandeau, 1848 ; L, DG, Lex.[79], ø d.
1812 - «J' me dis : Gna queuqu' mariag' là d'sous (bis) / Faut, pour aller voir c'te pièce nouvelle, / Nous mett' sur un pied z'élégant ; / J' sis au moment d'avoir la main d' ma belle, / Et ça m' va comme un gant Désaugiers, VIe soirée de Cadet Buteux à la représentation des Deux Gendres, in DésaugiersChansons et poésies diverses, II, 86 (Poulet) - P.E.
gant (comme un -) loc. adv. TOILETTE  "à propos d'un vêtement très bien ajusté" - FEW (17, 506a), GLLF, 1845, Besch. ; L, DG, PR[73], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1558 - «(une botte) qui lui estoit faicte comme un gant ou comme de cire [...]» B. des PériersOeuvres françoises, Nouv. récréations, 106 (Jannet, 1856) - F.N.
gant (retourner qqn comme un -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - TLF, cit. Courteline, 1888 ; GLLF, DELF, GR[85], 20e ; Lex.[79], ø d.
1791 - «C'est toujours le dernier venu qui a raison avec vous. Votre femme, avec quelques bouteilles de Champagne, va vous retourner comme un gant dans quelques minutes.» HébertLe Père Duchesne, n° 74, 7 (EDHIS) - P.E.
gardeur de lions (habillé comme un -) loc. adj. TOILETTE  "qui ne change pas de vêtement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1640 - «habillé comme vn Gardeur de Lions .i. vn homme qui porte tousiours vn mesme habit OudinCuriositez fr., 246 (Slatkine) - P.E.
garçon (comme un grand -) loc. adv. non conv. ACTION - TLF, cit. Loti, 1883.
v. 1714 - «[...] cette Epée doit trancher les Ennemis, & les mettre en chair à pâté : Mettez-là à votre côté comme un grand Garçon, que vous êtes, & qui en avez fait d'autres dea.» MarivauxLe Télémaque travesti, 280 (Droz) - P.E.
1828 - «SOPHIE [...] Mais vous, qu'est-ce qui vous amène ? BERTRAND. Personne : je suis venu ici tout seul, comme un grand garçon Duvert, Desvergers, VarinLa Couturière, 55 (Bréauté) - P.E.
gauches (avoir deux mains -) loc. verb. non conv. CARACT. "être maladroit" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. avoir deux bras gauches : GLLF, cit. Rivarol
1829 - «Avant de modifier les instrumens, examinons donc les mains de l'opérateur, et si, au lieu d'être ambidextre, il a deux mains gauches, laissons les instrumens tels qu'ils sont, et gardons-nous de faire tomber nos reproches sur l'invention.» La Lancette fr., n° 5, 2 juill., 18b - P.E.
goiser (se - de qqch. comme de Colin-Tampon) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «[...] si j'étois une grosse dame de la Halle, je te parlerais du sucre et du café, dont je me goise comme de Colin-Tampon Entretiens naïfs du jardinier Hubert, 42 (s.l.) - P.E.
gouttes d'eau (se ressembler comme deux -) loc. verb. ÊTRE - GR[85], 1664 ; FEW (11, 625a), BEI, 1690, Fur. ; DEL, 17e ; TLF, 1798, Acad. ; L, GLLF, ø d.
1619 - «Quand le vieillard estoit seul elle luy disoit que i'estois luy tout craché, & que nous nous ressemblions comme deux gouttes d'eau [Chapelain], trad. : [Aleman]Le Gueux, 36 (De la Mare) - P.E.
gouttes d'eau (se ressembler comme deux -) loc. verb. ÊTRE - GR[85], 1664 ; FEW (11, 625a), BEI, 1690, Fur. ; DEL, 17e ; TLF, 1798, Acad. ; L, GLLF, ø d.
• ressembler comme deux gouttes d'eau à qqn
  - GR[85], 1671, Mme de Sév. ; L (cit.), FEW (4, 344b), 1715, Mme de Maintenon ; TLF, cit. Balzac, 1835 ; DEL, cit. Balzac, 1837.
v. 1624 - «Pardonnez moy, Monsieur, je vous prenois pour le plus beau Gentilhomme de la terre, à qui vous ressemblez comme deux gouttes d'eau [...]» Les Ramonneurs, 41 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
grand deux loc. nom. m. INDUSTR. ALIM.  "pain de sucre" - absent TLF.
Add.DDL
*1873 - «Grand [...] deux m. ; vierpfündiger Zuckerhut ; Loaf of sugar of four pounds.» TolhausenDict. technologique fr.-all.-angl., 455 (Tauchnitz) - P.E.
grand deux loc. nom. m. INDUSTR. ALIM.  "pain de sucre" - DDL 12, 1873, Tolhausen ; absent TLF.
1834 - «GRAND-DEUX s.m. Nom qu'on donne, dans les raffineries, à Un pain de sucre du poids de deux kilogrammes.» RaymondSuppl. au dict. de l'Acad. - P.E.
gros comme lui / elle loc. adv. non conv. MESURE "beaucoup" - TLF, 1882, Maupassant ; GLLF, av. 1890, Maupassant.
1829 - «- Laisse faire seulement qu'elle ait l'âge d'une pièce de quinze sols [prix d'une passe], je suis bien sûre qu'elle gagnera à sa mère de l'argent gros comme elle VidocqMém., 3, 182 (Tenon) - P.R.
gros comme un muid loc. adj. MESURE - TLF (gros et gras comme un muid), cit. Augier, 1850.
1771 - «J'ai la tête grosse comme un muid Mme du DeffandCorresp., let. à Walpole, 17 mai - Bennett, 246.
gros comme une maison loc. adj. non conv. VALEUR "fig. : grossier, évident" - BEI, déb. 20e ; DFNC, cit. Berteaut, 1969 ; DEL, cit. Charrière, 1976 ; DArg., cit. Van Cauwelaert, 1987 ; GLLF, DHR, ø d ; absent TLF.gros comme la maison, loc.adv. : TLF, DEL, cit. Hugo, 1862
1876 - «AGÉNOR. - Tiens, veux-tu que je te dise ? [...] il te pousse des blagues grosses comme des maisons Labiche, Le Prix Martin, in LabicheThéâtre, 1063 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
gros comme une malle loc. adj. non conv. VALEUR "très gros" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «Ils passèrent la fin de la journée dans des angoisses inexprimables, tirant des plans gros comme des malles pour tâcher d'éloigner le bleu [...].» Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in CourtelineThéâtre..., 769 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
guerre (à la - comme à la -) loc. phrast. ACTION  ÉVÉN. - FEW (17, 567b), 1690, Fur. ; DELF, 17e, Fur. ; R, cit. Balzac ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Martin Du Gard, 1936 ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1604 - «[...] vous sçauez que c'est d'avoir affaire aux hommes et principalement en ce temps-là que lon dit, à la guerre comme à la guerre, mon compagnon deschaussez moy [...]» La Response de maistre Guillaume au Soldat fr., 33 (s.l.) - P.E.
gueuler comme un cochon qu'on saigne loc. verb. non conv.  EXPRESS. 
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1885 - «Scrongnieugnieu, qu' c'est qu' ça ? fit-il en s'adressant à l'infirmier. C'qu'il a donc, c'lui qui s'permet d'geuuler [sic] comme un cochon qu'on saigne G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 614 (s.l.n.d.) - G.S.
guichets (épouser entre les deux -) loc. verb. FAMILLE  "par contrainte" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «Ni la protection du magistrat, ni toutes les démarches du commissaire ne purent empêcher cette affaire de suivre le cours de la justice ; mais comme la fille et ses parens étaient mal famés, je n' épousai pas entre les deux guichets. On me condamna à une amende considérable, aux frais de gésine, et à pourvoir à la subsistance et à l'éducation d'un enfant provenu des faits et gestes de mon ami le chevalier de Saint-Ouen, dont il était le portrait en miniature.» DiderotJacques le fataliste, t. 2, 293-4 (1796) - R.R.
hache à main loc. nom. f. TECHNOL. "petite hache à manche court, maniable d'une seule main" - FEW (16, 145a), GLLF, GR[85], 1802, Flick ; TLF, 19e ; L, ø d.
1671 - «Item une pettite hache a main [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Paul Vachon, 6 févr., [4], [Beauport] - TLFQ
hallebarde (rimer comme - et miséricorde) loc. verb. VERSIF. - DELF, 1732 ; DG, R, ø d ; absent TLF.
• faire rimer miséricorde et hallebarde
 
1623 - «Vn Poëte de triquenique / Eût il le nez en As de pique / Se fera de tous estimer / Pourueu qu'il ait l'humeur raillarde, / Et qu'ensemble il face rimer / Misericorde et Hallebarde J. AuvrayLe Banquet des muses, 20 (Ferrand) - P.E.
hallebarde (rimer comme - et miséricorde) loc. verb. VERSIF. - DELF, 1732 ; DG, R, ø d ; absent TLF.
1690 - «Les Poëtes disent aussi en blasmant une mauvaise rime, que ces mots riment comme halebardes et misericorde FuretièreDict. , (s.v. halebarde) - P.E.
hareng saur (sec comme un -) loc. adj. non conv. CORPS - FEW (11, 585b), 1845, Besch. ; TLF, cit. France, 1912 ; GLLF, GR[85], 20e ; DEL, ø d.
• maigre comme un hareng soret
  - BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
Compl.Hu (même texte, ø d)
1587 - «Là dessus nous nous departismes, luy estant bien aise d'avoir trouvé un peu de moyen pour se rengraisser, car il estoit maigre comme un hareng soret F. de La NoueDiscours politiques et militaires, 544 (Droz) - P.E.
hareng saur (sec comme un -) loc. adj. non conv. CORPS - FEW (11, 585b), 1845, Besch. ; TLF, cit. France, 1912 ; GLLF, GR[85], 20e ; DEL, ø d.
1807 - «Maigre ou sec comme un hareng saure. Pour dire, maigre et décharné.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 41 (Slatkine) - P.E.
Henri Deux loc. adj.  Anthroponymesur Henri IIHIST. MOEURS  MODE  "pour une personne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «M. Grévy aîné est parti pour Chenonceaux [...] il se dit à part soi [...] Suis-je assez galbeux, suis-je assez pschutt comme disent maintenant les petits journaux : Suis-je assez Henri Deux Le Triboulet, 1er avr., 4a - TGLF
huître (bâiller comme une -) loc. verb. non conv. SANTÉ - BEI, 19e ; DEL, TLF, ø d.
1831 - «Dimanche, après le dîner, je bâillais comme une huître dans la grande allée des Tuileries, quand j'ai aperçu les demoiselles -- -- -- assises au pied d'une caisse d'oranger.» MussetCorresp., I, 48 (P.U.F.) - P.E.
image (être planté comme une -) loc. verb. non conv. MOUV. "être immobile" - absent TLF.
Compl.L, Hu (même texte, ø d), FEW (4, 565a) (Des Périers)
1558 - «Un jour que son pere estoit empesché à escripre ou à estudier, ce vertueux filz estoit planté devant luy comme une image, à regarder son pere sans rien faire [...]» B. Des PériersNouv. récréations et joyeux devis, 266 (Champion, STFM) - P.E.
image (être sage comme une -) loc. verb. CARACT. - FEW (4, 565b), 1690, Fur. ; TLF, cit. Balzac, 1850 ; L, DG, GLLF, PR[77], ø d.
1674 - «Pour moi je vous conjure de ne point amener votre petit érourdi de page, à moins qu'il ne soit devenu sage comme une image Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 12 janv., I, 681 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
imbécile (comme un -) loc. adv. non conv. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1725 - «UBALDE. Tout le Camp vous demande, notre General vous rapelle... mais quoi ! tandis que des deux bouts de la terre chacun court à la gloire, le brave Fils de Bertholde reste ici comme un imbécille ? vîte... allez-vous-en...» Armide, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 192 (Briasson) - P.E.
1781 - «Je dirai seulement que ce présomptueux histrion a agi comme un imbécile en débutant au Théâtre Italien [...]» Mayeur de Saint-PaulLe Désoeuvré, 141 (Sansot) - P.E.
1784 - «Je regrette, le croirois-tu ? / Le temps où, comme un imbécille, / Je montois à ballon perdu.» Mém. secrets, XXV, 122 (Adamson) - P.E.
jeu (à deux de -) loc. adv. TENNIS - GLLF, ø d ; absent TLF.
1936 - «Si les deux adversaires ont gagné chacun cinq jeux, on appelle 'à deux de jeux'.»Règlement de la Fédération fr. de lawn-tennis - IGLF
jours ((il) y a des - comme cela/ça) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «La Mere ROUGEAU. C'est que vous avez bien dîné peut-être. M. DE BOURCLOS. Oui, avec assez d'appétit. La Mere ROUGEAU. Il y a des jours comme cela. Tenez, voilà Agathe qui vient.» [Carmontelle]Proverbes dramatiques, VI, 49 (Lejay) - P.E.
1783 - «BADEAU. Mais, Mamzelle, vous avez t'été ben pressée de vous fleurir si matin. JAVOTTE. Y a des jours comme ça GuillemainLes Cent écus, 21 (Cailleau) - P.E.
juste comme un bas de soie (c'est -) loc. phrast. non conv. MESURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF. aller comme un bas de soie : L, TLF, GR[85], ø d
1840 - «ROUSSILLON. Vingt-six francs ! Merci, ce n'est pas mon compte. LOMBARD. Mais c'est le mien ! vingt-six francs ! (Il lui tend la somme). ROUSSILLON. Il me faut quarante-huit francs... Douze jours à quatre francs... c'est juste comme un bas de soie F. SouliéL'Ouvrier, 5b (Magasin théâtral) - P.E.
lapin (alerte comme un -) loc. adj. non conv. MOUV. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1804 - «AUGUSTINE [...] il fait p't'ête plus de trente voyages par jour, et quatre où cinq cents sur le dos, hardi comme un cheval de bataille, fort comme un turc, alerte comme un lapin ; queu travailleur à la diligence ? c'est un trésor pour la maison, il est toujours éreinté quand il rentre.» AudeLe Nouv. Ricco, 4 (Barba) - P.E.
lapin (brave comme un -) loc. adj. non conv.  TOILETTE  "élégant" 
Corr.DDL 13 (lapin "homme gaillard", 1718, Leroux) et compl. TLF (mêmes réf., ø texte)
1718 - «On dit d'un homme qui a quelque nouvel habit, ou qui est paré, qu'il est brave comme un lapin [...]» Le RouxDict. comique, 292-3 (Le Cene) - P.E.
lapin (courir comme un -) loc. verb. non conv. MOUV. - TLF, 1809, Leclair ; L, GLLF, 1867 ; DELF, mil. 19e ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d.
• trotter comme un lapin
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «Il trotte comme un lapin. Se dit de quelqu'un qui met une grande promptitude dans ses courses.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 76 (Slatkine) - P.E.
lapin (paré comme un -) loc. adj. non conv.  TOILETTE  "élégant" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1735 - «On dit d'un homme qui a quelque nouvel habit, ou qui est paré, qu'il est paré comme un lapin Le RouxDict. comique, 380 (Beringos) - P.E.
lard (vilain comme - jaune) loc. adj. non conv.  CARACT.  "avare" - FEW (5, 189b), 1656, Oudin ; DELF, mil. 17e, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
1627 - «[...] d'aller à pied le brin d'estoc en main comme messagers, celà seroit vilain comme lard jaune [...]» D. MartinLes Colloques fr. et all., 26 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
1640 - «[...] il est vilain comme Lard iaune .i. chiche, auare. vulg.» OudinCuriositez fr., 296 (Slatkine) - P.E.
larrons (s'entendre comme - en foire) loc. verb. non conv. RELAT. - FEW (4, 744a), 1650 ; L (cit.), GLLF, TLF, GR[85] (cit.), DEL (cit.), 1656, Mol. ; BEI, 1690, Fur.
• s'entendre comme larrons
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1594 - «[...] il vous envoye des armees, mais non pas à vostre devotion : car il se garde de vous, et vous deffiez l'un de l'autre comme aveugles, et vous entendez comme larrons [...]» Satyre Ménippée, 106 (Charpentier) - P.E.
liards (à/de deux -) loc. adj. non conv. VALEUR "fig." - L (de deux -), cit. Volt., 1739 ; absent TLF.
v. 1714 - «Ce mot fâcha Oménée ; il lui donna de son poing fermé, un petit coup dans l'Estomac, & lui dit : hola hé ! petit homme à deux liards, que dis-tu là ?» MarivauxLe Télémaque travesti, 230 (Droz) - P.E.
libre comme l'air loc. adj. non conv. ÉVÉN. - TLF, cit. Vigny, 1835 ; GR[85], cit. Monnier, 1835 ; FEW (24, 221b), Balzac ; BEI, 19e ; L, GLLF, DEL, ø d.
1803 - «Ne voulant pas exposer ma Fanchette à se casser un bras ou une jambe, en lui faisant franchir le mur que j'avais sauté, je me servis du même expédient que j'avais employé pour sortir de chez ma mère : il me réussit, et nous fûmes en moins de rien libres comme l'air A.A. BeaufortL'Enfant du trou du souffleur, I, 75 (Lepetit) - P.E.
loche (être gras comme une -) loc. verb. CORPS "avoir de l'embonpoint" - TLF, 1893, Dict. gén. ; GR[85], 1893.
1745 - «[...] il est gras comme une Loche (poisson).» P. Potier, in P.W. Halford (éd.)Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 80 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
lune (comme/plus que la -) loc. adv. non conv. , péjor. AFFECT. "dans une comparaison exprimant la peur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1841 - «Ma foi, alors je deviens poltron comme la lune et je vais me reposer et fainéantiser dans quelque garnison... à moins que le diable ne me fasse encore entendre le canon quelque part.» A. de Saint-ArnaudLet., I, 328 (M. Lévy) - P.E.
1857 - «Je viens de voir Lanier et Victor, plus coyons que la lune ; ils se croient déshonorés, et ils ont poussé la platitude jusqu'à faire la remise de librairie à M. l'inspecteur général de la presse, pour le séduire !!!» BaudelaireCorresp., let., 11 juill., I, 413 (Gallimard) - P.E.
Madeleine (pleurer comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - FEW (6/I, 23a), GLLF, DHR, 1833, Balzac ; TLF, 1834, Balzac ; DEL, Balzac plourant com Magdaleine, 1393, Le Menagier de Paris, in BEI, n'a pu être vérifié
• se lamenter comme une Madeleine
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
av. 1827 - «T'auras beau pleurer / T' lamenter comme un' Madeleine [...].» A. DésaugiersChansons et poésies diverses, 356 (Bruxelles) - P.R.
Madeleine (pleurer comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - FEW (6/I, 23a), GLLF, DHR, 1833, Balzac ; TLF, 1834, Balzac ; DEL, Balzac plourant com Magdaleine, 1393, Le Menagier de Paris, in BEI, n'a pu être vérifié
• fondre en larmes comme des Madeleines, fondre en larmes comme une Madeleine
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «[...] les filles, quand on se lamente à propos de malheurs qui sont à leur portée, ne tardent pas à faire chorus ; j'en ai vu plusieurs avant la seconde chopine fondre en larmes comme des Madelaines [...].» VidocqMém., 3, 184 (Tenon) - P.R.
maigre comme une arête loc. adj. non conv.  CORPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1797 - «A propos de coiffure, ah pardienne va, j'ai de beaux cheveux actuellement, si tu me voyais tu dirais bien la v'la donc c'te belle !... maigre comme une arête, pâle comme la Mort ! Ah mon bon Dieu ! ce que c'est de nous !... le beau plaisir que de vieillir [...]» S. Arnould, let. à Belanger, 14 nov., in E. et J. de GoncourtSophie Arnould, 174 (Fasquelle, Flammarion, éd. définitive, s.d.) - M.C.
main (avoir la - malheureuse) loc. verb. non conv. ÊTRE "être maladroit" - TLF, cit. Sand, 1845 ; L, GLLF, 1867 ; DEL, GR[85], ø d.
1781 - «M. POINTU [jouant aux dés]. Tope... dix. LEANDRE. Voilà un coup manqué. M. POINTU. Voilà vos quatre cents louis. Je vous en dois six à mon tour, & c'est à vous le dez. LEANDRE. J'ai la main malheureuse. Combien jouez-vous ? M. POINTU. Je prends ma revanche. Les mille.» [Beaunoir]Jérôme Pointu, 38 (Cailleau) - P.E.
1804 - «BRISQUET [...] J'ai la main malheureuse aujourd'hui ; j'ai déjà cassé un verre et trois assiettes [...]» Dumaniant et ServièreBrisquet et Jolicoeur, 20 (Cavanagh) - P.E.
1830 - «DEUXIEME CHIFFONNIER. L'affaire est sérieuse... / Que ne t'en charges-tu ? LA SENTINELLE. J'ai la main malheureuse... / Je crains de le manquer !» Carmouche, de Courcy, DupeutyTristine, 19 (Riga) - P.E.
main (avoir la dernière -) loc. verb. ÉVÉN. "être achevé, fignolé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. mettre la dernière main à : GR[85], cit. Ronsard ; GLLF, 1668, La Fontaine ; L, cit. La Fontaine ; TLF, cit. Courier, 1808 ; DEL, ø d
1555 - «[...] ce livre que tu vois au jourd'huy sortir en la lumiere. Lequel n'ayant eu jamais la derniere main, ains semblable à un pauvre posthume, a pris naissance apres la mort de son pere [...]» JodelleOeuvres complètes, I, 95 (Gallimard) - P.E.
main (donner un coup de -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - TLF, cit. Balzac, 1833 ; DELF, déb. 19e ; L, DG, ø d ; GLLF, Lex.[79], cit. Duhamel ; GR[85], ø d.
1801 - «CADET [...] la pièce nouvelle de Beuglan, les aventures de François ou les passions d'un coeur vicieux : tenez au vis-à-vis de ce morceau, Grébillon est de la S. Jean ; j'y ai donné un coup de main pour les vers.» AudeCadet Roussel aux Champs Elysées, 23 (Fages) - P.E.
Corr.FEW (2, 866a) (1808, D'Hautel)
1807 - «Coup de main. On appelle ainsi un travail de peu de durée, comme lorsqu'on se fait aider par des étrangers dans un moment de presse.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 245 (Slatkine) - P.E.
main (pas plus que sur ma -) loc. phrast. non conv.  MESURE - GLLF, 1784, Beaum. ; L (cit.), FEW (6/I, 286b), Beaum. ; absent TLF.autant que sur ma main : GLLF, 1678, La Fontaine ; L (cit.), FEW, La Fontaine
• non plus que sur ma main
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «Mde. SAUMON. On m'a dit comm' ça qu'un Monsieux m' demande : où c' qu'il est donc ç' Monsieux ? J' n'en vois non plus que d'sus ma main ; parlez donc La Ramée, est-ce-ty vous qui pernez c'te prétesse-là ?» VadéLes Racoleurs, 13 (Duchesne) - P.E.
main (remplir la - d'un honnête homme) loc. verb. non conv. ÉROT. "pour évoquer des contours féminins rebondis" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1713 - «La gorge faite au tour, d'une blancheur à éblouïr ; la peau unie et délicate. Le sein montroit par ses mouvements réglez l'agitation du coeur dans sa respiration, et indiquoit une santé parfaite. Elle en avoit peu, mais ferme ; et elle me disoit quelquefois en plaisantant, qu'une femme en a toûjours assez quand elle en a de quoi remplir la main d'un honnête homme R. ChaslesLes Illustres Françoises, 292 - FXT
main (remplir la - d'un honnête homme) loc. verb. non conv. ÉROT. "pour évoquer des contours féminins rebondis" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
• remplir la main d'un honnête ecclésiastique
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1748 - «- Oui en vérité, disait l'abbé en entrant, elle devient tous les jours plus jolie, ses tétons sont grossis au point de remplir fort bien la main d'un honnête ecclésiastique [...].» J.-B. de Boyer d'Argens (?)Thérèse philosophe, 606 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
main (être comme les deux doigts de la -) loc. verb. RELAT. - L, DDL 13, 1680, Mme de Sév. ; FEW (6/I, 287a), 1690, Fur. ; DG, R, GLLF, PR[77], ø d.unis ainsi que - : TLF, cit. Barante, 1821-24.
1640 - «estre comme les deux Doigts de la main .i. grands amis OudinCuriositez fr., 167 (Slatkine) - P.E.
main (être comme les deux doigts de la -), main (être les deux doigts de la -) loc. verb. RELAT.  "s'entendre parfaitement" - FEW (6/I, 287a), 1690, Fur. ; DG, GLLF, PR[73], TLF, ø d.
Compl.L (Mme de Sév.)
*1680 - «Vous êtes présentement les deux doigts de la main ; s'il abusoit de cette réconciliation, je vous conseillerois de vous rebrouiller [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 6 août, II, 809 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
main de passe loc. nom. f. ÉDIT.  IMPRIM. "feuilles de papier ajoutées à la quantité nécessaire au tirage pour compenser celles qui pourraient être salies, froissées ou déchirées pendant l'impression ou au cours de manipulations ultérieures" - FEW (7, 713a), TLF, DHR, 1835, Acad.
1822 - «Le S[ieu]r Pollet s'engage formellement par ces présentes à ne tirer chaque ouvrage qu'à onze cents exemplaires seulement sans mains de passe Traité, in H. de BalzacCorrespondance, I, 197 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1823 - «[...] ne tirer l'ouvrage qu'à mille exemplaires et soixante quinze exemplaires pour mains de passe [...].» Traité, in H. de BalzacCorrespondance, I, 230 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1830 - «Nous vous achetons les quatre ouvrages suivants qui seront tirés à 750 ex[emplair]es in-8° et 1000 in-12 avec main de passe double [...].» Mame et Delaunay-Vallée, lettre, in H. de BalzacCorrespondance, I, 442 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1831 - «Cette première édition [de La Peau de chagrin] sera tirée à sept cent cinquante exemplaires avec les mains de passe double [...].» Traité, in H. de BalzacCorrespondance, I, 495 (Garnier, 1960-69) - P.E.
main morte loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Pour descendre du monstre antédiluvien : un petit rappel, une 'main morte' [...]» La Montagne, numéro 230, janv.-févr., 4 - C.T.
main-courante n.f. ALP. - Lex.[79], ø d ; absent TLF.
1877 - «Favier reste avec nous, gardant un bout de la corde ; Ginet monte, en faisant des pas où celà est possible et en emportant l'autre bout. Je monte à mon tour en m'appuyant sur cette main-courante improvisée, puis mon père suivi de Favier se hisse ensuite à la corde que tient toujours le premier guide.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1876, 570 (Paris) - C.T.
mains (prendre son/sa ... à deux -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - prendre son courage à deux mains : FEW (2, 1175b), DELF, 1835, Acad. ; TLF, cit. Hugo, 1859 ; DG, ø d ; Lex.[79], cit. Triolet ; GLLF, GR[85], ø d.
1792 - «La mère Duchesne. Faut en vérité prendre sa patience à deux mains, pour entendre des jeanfoutreries pareilles !» Etrennes de la mère Duchesne, 36 (Crapart) - P.E.
mains (à deux - trois coeurs) loc. adv. non conv. ACTION "avec zèle" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Ce pauvre bougre de Villequier étoit là, foutu dans un fauteuil, où y vous dormoit à deux mains trois coeurs. [...] on vous leur foutroit du nerf de boeuf à deux mains trois coeurs [...]» Le Père Duchesne fout une perruque à sa bougre de famille, in Le Véritable P. Duchesne f., 4 et 7 - P.E.
1807 - «Faire quelque chose à deux mains trois coeurs. Pour dire, avec zèle et empressement ; de tout coeur.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 95 (Slatkine) - P.E.
malheureuse (avoir la main -) loc. verb. non conv. CARACT. "être maladroit" - TLF, cit. Sand, 1845 ; L, GLLF, 1867 ; DG, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
• avoir la main périlleuse
  non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1795 - «DUPONT. Eh bien ! qui est-ce qui ne casse pas ? Je me rappelle que j'avais la main périlleuse aussi, étant petit. Je ne touchais à rien sans le casser.» DorvignyJocrisse changé de condition, 42-43 (Cailleau) - P.E.
malheureux comme les pierres loc. adj. non conv. AFFECT. - DDL 19, 1791 [repris in DEL] ; BEI, 1828 ; GLLF, 1834, Balzac ; GR[85] (d'égout), 1835, Balzac ; FEW (8, 315b), 1852 ; L, ø d ; absent TLF.
1760 - «N'a-t-il pas pris en grippe ma pauvre mademoiselle Anselme, qui est si innocente et si jolie ? Sans les bontés de sa maîtresse, elle seroit malheureuse comme les pierres DiderotCorresp., III, 211 (Ed. de Minuit) - P.E.
malheureux comme les pierres loc. adj. non conv. AFFECT. - DDL 19, 1791 [repris in DEL] ; BEI, 1828 ; GLLF, 1834, Balzac ; GR[85] (d'égout), 1835, Balzac ; FEW (8, 315b), 1852 ; L, ø d ; absent TLF.
• plus malheureux que les pierres
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1845 - «Les arbres eux-mêmes ont l'onglée la plus complète, les pierres s'y crevassent, ce qui est un signe évident d'engelure, et par conséquent les hommes qui se risqueraient à passer l'hiver dans ce pays seraient encore plus malheureux que les pierres Philipon et HuartParodie du Juif errant, 8 (Aubert) - P.E.
manger : mange ta main loc. phrast. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1838 - «Quand il n'était pas grand, on lui avait dit : - Si tu as faim, mange une de tes mains X. Forneret, Un Pauvre honteux, in A. BretonAnthologie de l'humour noir, 129 (Livre de poche) - P.E.
manger sa main loc. verb. non conv. US. ALIM. "fig." - DDL 19 (mange ta main), 1838, Forneret ; absent TLF.
1789 - «Arrive qui piante ; quand je n'aurons plus rin de quoi mettre sous la dent, je mangerons noute main, et je garderai l'autre au lendemain.» Les Trois poissardes, 22 (s.l.n.d.) - P.E.
marche à deux temps loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Une autre méthode consiste dans la marche dite 'à trois temps' dans laquelle l'effort des bras est encore plus utilisé [...] Avec cette marche, on avance plus rapidement, et les bons skieurs l'emploient parfois aussi dans les excursions. Ceci s'applique encore plus à la marche à deux temps moderne dans laquelle on utilise non seulement la force des bras mais toute la musculature du ventre et du dos.» Trad. : A. Fanck et H. SchneiderLes Merveilles du ski, 50 (Fasquelle) - A.D.
1934 - «Que la marche s'effectue à deux ou à trois temps les skis devant glisser en avant sans jamais quitter la surface de la neige, il en résulte que, somme toute, 'pour les skieurs, les bras et les bâtons remplissent le rôle que les membres postérieurs jouent chez les quadrupèdes [...]' (Zarn et Barblan).» Bull. de la section vosgienne du Club alpin, n° 7, 107 - M.J.
marteau à main loc. nom. m. MARÉCHAL. "marteau servant à forger les pièces de moyenne grosseur" - L, GLLF, 1868 ; TLF, cit. Muller, 1903.
1670 - «[...] deux petis marteau a main avec des tenailles [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Paul Vachon, 26 juill., [3], [Beauport] - TLFQ
mentir comme on respire loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, cit. Maran, 1921 ; BEI, déb.20e ; GR[85], cit. Giraudoux, 1945 ; DEL, ø d.
Formule d'approche :
1852 - «Ce silence, cependant, Louis Bonaparte le rompt quelquefois. Alors il ne parle pas, il ment. Cet homme ment comme les autres hommes respirent HugoNapoléon le petit, 28 (Jeffs) - P.E.
misère (tomber comme la - sur les pauvres) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «[...] plusieurs tombent sur moi comme la misère sur les pauvres pour me demander une foutue prise de tabac [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Grand retour du père Duchêne de Coblents, 2 - P.E.
mitaines (sauter comme des -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Ce seroit beau vraiment que ce foyer de malédictions éclatât tout-à-coup et nous fît sauter comme des mitaines [Lemaire]6e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 2 - P.E.
1791 - «Ils ne savent donc pas, les bougres, qu'elle jouera pour eux, et qu'ils sauteront comme des mitaines. Garre le SUPPLEMENT !» [Lemaire]63e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
mot (en un - comme en mille) loc. phrast. EXPRESS. - FEW (- cent (mille)), 1674, La Fontaine ; GLLF, GR[85], 1731, Marivaux ; TLF, cit. Stendhal, 1835 ; DEL, ø d.
• autant dung mot que de mille
 
1531 - «Autant dung mot que de mille : quil ne me le faille plus dire, Et ce dict par menace.» R. EstienneDictionarium , 211 r° - P.E.
mot (en un - comme en mille) loc. phrast. EXPRESS. - FEW (- cent (mille)), 1674, La Fontaine ; GLLF, GR[85], 1731, Marivaux ; TLF, cit. Stendhal, 1835 ; DEL, ø d.
• autant en vng mot que en mille
 
1531 - «Cest assés dict, quil nen soit plus parlé. Autant en vng mot que en mille. Cest vng mot arresté.» R. EstienneDictionarium , 211 v° - P.E.
mou comme une chiffe loc. adv. non conv. CARACT. "fig." - DEL, BEI, fin 18e ; GR[85], cit. Balzac ; L, ø d ; TLF, cit. Butor ; GLLF, ø d.
v. 1714 - «[...] elle vous mettra à mort parce qu'elle vous fera vivre comme un vrai Niguedoüille qui ne songe à rien, votre coeur deviendra moû comme une chiffe MarivauxLe Télémaque travesti, 68 (Droz) - P.E.
myope comme une chaufferette loc. adj. non conv. SANTÉ "très myope" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «Le colonel lui jeta un coup d'oeil, rendit le salut et passa. Laigrepin, stupéfait, se dit : - Veine alors ! Il est myope comme une chaufferette Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in CourtelineThéâtre..., 786 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
net (casser - comme ...) loc. verb. non conv. POUVOIR "fig." - L, ø d ; GR[85], cit. Zola, 1887 ; absent TLF.
1789 - «Après l'opération, mon ami Target qui n'est pas un sot, a parlé d'impôts, vous les a cassés net comme une pipe, puis vous les a racommodés le plus joliment du monde [...]» [Lemaire]Les Fers brisés, pour servir de supplément aux Vitres cassées, 5 (s.l.) - P.E.
1790 - «Ce Comité est une girouette dont nous sommes les vents : nous le menons d'un leste ! [...] et malheur à lui s'il regimboit, nous le casserions net comme un verre.» Let. de l'honorable Jean Rablu, maître crocheteur, 6 (s.l.) - P.E.
net (se briser - comme ...) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «Le Palais-Royal / Est l'écueil du meilleur ménage ; / Le noeud conjugal / S'y brise net comme un cristal.» Désaugiers, in Journ. des gourmands et des belles, V, 269 - P.E.
nez (à trois doigts du - de qqn) loc. prép. non conv. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1605 - «[...] i'appelle bien contrainct, quand à trois doigts de vostre nez (comme on dict) au front de la France, à la barbe de vos subiets, il desmembre & deuore ceste brebis [...]» L'Anti-Thersite, 68 (s.l.) - P.E.
nid (il n'y a plus que le -, les oiseaux se sont envolés) loc. phrast. ÉVÉN. "fig." - BEI (il n'y a plus que le nid), 1640, Oudin ; FEW (14, 604b ; les oiseaux -), 1690, Fur. ; L, GR[85] (trouver le nid vide et l'oiseau envolé), ø d ; absent TLF.
Formule d'approche :
1587 - «Le taffetas fut apporté : on le develope, on ouvre la boitte, mais ce n'estoit que le nid : l'oiseau y avoit esté Cholières, Les Après-dînées, in CholièresOeuvres, II, 209 (Jouaust) - P.E.
nid (il n'y a plus que le -, les oiseaux se sont envolés) loc. phrast. ÉVÉN. "fig." - BEI (il n'y a plus que le nid), 1640, Oudin ; FEW (14, 604b ; les oiseaux -), 1690, Fur. ; L, GR[85] (trouver le nid vide et l'oiseau envolé), ø d ; absent TLF.
1633 - «MACEE. Mon mary ! mon mary ! tout est perdu ! il n'y a plus que le nid, les oiseaux s'en sont envolez ! Nous sommes reduits au bisac ; nous sommes venus à nid de chien, nous sommes volez et ruinez de fond en comble.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 201a (Laplace, Sanchez) - P.E.
nouer les deux bouts loc. verb. non conv.  ARGENT  "fig." - TLF, 1840, Proudhon ; FEW, 1850, Balzac.
*1846 - «[...] je donne à ma fille une vingtaine de mille francs pour qu'elle puisse nouer les deux bouts BalzacLa Cousine Bette, XII, 34 (SEB) - J.H.-P.W.
*1846 - «/Bette / : Au moins je tâche de nouer là les deux bouts, et d'empêcher que mon cousin ne mange trop d'argent [...]» BalzacLa Cousine Bette, 192 - IGLF
nègre (dire comme au -) loc. verb. EXPRESS.  "continuer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1896 - «Il faut dire à M. Brunetière comme au nègre : Continuez !» R. de Souza, in Mercure de France, numéro 80, août, 369 - P.E.
nègre (piocher comme un -) loc. verb. non conv.  ACTION - TLF, ø dbûcher comme un nègre : TLF, cit. Flaubert, 1861 ; travailler comme un nègre : FEW (7, 135a), 1868 ; TLF, ø d.
1878 - «Je serais déjà allé à Londres si mes finances avaient été en meilleur état ; j'ai gagné assez d'argent en piochant comme un nègre [...]»A. Lançon, let. à Vallès, 2 nov., 198 (Delfau) - J.Q.
nègre (travailler comme un -) loc. verb. non conv. ACTION  MESURE - TLF, 1812, Courier ; GR[85], cit. Balzac, 1830 ; L, FEW (7, 135a), GLLF, 1868 ; DELF, 19e ; DG, Lex.[79], ø d.
1811 - «[...] pour moi, je veux m'ensevelir ici ces derniers huit jours et travailler comme un nègre ; ce dérangement vient mal à propos [...]» ChateaubriandCorresp. gén., II, 143 (Gallimard) - P.E.
oiseaux (les - sont dénichés) loc. prov. DÉPLAC. "/pour indiquer le départ d'un individu dont on fait peu de cas/" - FEW (7, 117ab), 1740, Acad. ; TLF (l'oiseau a déniché), cit. Chateaub., 1848 ; GR[85] (les oiseaux ont -), ø d.
• l'oiseau est déniché
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1735 - «[...] le gaillard prend parti ailleurs, il en trouve de moins difficultueuses ; elles en enrageons. Zeste, l'oiseau est déniché ; ils n'en voulons plus, et dame, ce sont les regrets : n'est-il pas vrai, Jeannette ?» Ch. de MouhyLa Paysanne parvenue, 18-19 - FXT
oiseaux (les - sont dénichés) loc. prov. DÉPLAC. "/pour indiquer le départ d'un individu dont on fait peu de cas/" - FEW (7, 117ab), 1740, Acad. ; TLF (l'oiseau a déniché), cit. Chateaub., 1848 ; GR[85] (les oiseaux ont -), ø d.
• le merle a déniché
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1761 - «Oui, dame leux enfants, a-t-il continué ; ce grand Monsieu qu'a une [sic] manteau brun & un habit gris, a trouvé son garçon qui l'i avait enganté mille écus avec la fille de ce gros Mousieu, qu'a une veste d'écarlatte rouge gallonnée d'or : stila c'est mon maître, mais i na pas pu ragriper sa fille, quoiqu'il ait été tout drait à son auberge ; mais le marle était déniché, & je n'y ons trouvé que ste chaise dans quoi qu'ils étiont venus & dans quoi que je nous en retournons.» [J.-A. Jullien]Honny soit qui mal y pense, Hist. d'une comédienne qui a quitté le spectacle, 52 (Londres) - R.R.
oreilles (dormir sur ses deux -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - BEI, déb.19e ; DEL, cit. Céline ; GR[85], cit. Sartre ; GLLF, ø d - sur les - : TLF, 1835, Acad. ; L, ø d
1829 - «M. Bégin pense qu'un chirurgien dormira mieux sur ses deux oreilles, quand, après une opération, il aura fait la ligature, que lorsqu'il aura fait la torsion [...]» La Lancette fr., n° 15, 25 juill., 59a - P.E.
pain (bon comme du/le bon -) loc. adj. non conv. AFFECT. - BEI, 1834 ; FEW (7, 545a), GLLF, DEL, 1835, Acad. ; L, TLF, GR[85], ø d.
1622 - «[...] vous n'avez rien dit de son bon naturel. Pour moy, je le trouve bon comme le bon pain Les Caquets de l'accouchée, 138 (Jannet) - P.E.
1733 - «Un tel est si bon, il est bon comme le bon pain, on en feroit un plus méchant de bois.» [J.-B. Arnoult]Traité de la prudence, 573 (s.l.) - P.E.
1745 - «doux, comme un agneau ; bon, comme le bon pain : éloquent, comme DEMOSTHENE ; clair, comme eau de roche [...]» [Saint-Hyacinthe]Le Chef-d'oeuvre d'un inconnu, Déification du docteur Aristarchus Masso, II, 440 (Bousquet) - P.E.
1790 - «Tenez, le pere Duchêne est bon comme le bon pain, il a le coeur aussi droit, aussi net que vous avez l'ame noire [...]» Colère du père Duchesne, au sujet de l'affreux massacre des patriotes de Nancy, 5 - P.E.
1790 - «Tu mériterois que je te foutisse un tapin avec ton foutu despotisse. T'nez donc c't'archevêque qu'est bon comme le bon pain, et qu' si n'étoit pas si bon, on n'y auroit pas fait tant de sottise, et tu ose parler de despotisse !» [Buée]De par la mère Duchesne, 25 (s.l.n.d.) - P.E.
1807 - «Il est bon comme du bon pain [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 103 (Slatkine) - P.E.
pain (connaître qqn comme le/mieux que le -) loc. verb. non conv. RELAT. - Hu (cognoistre comme pain), Brantôme ; absent TLF.
1579 - «SYMEON. Cognoissois-tu pas bien monsieur Pomphile, ce viel advocat fameux ? THOMAS. Jésus ! mieux que le pain P. de LariveyLe Laquais, 78 (Nizet, STFM) - P.E.
1627 - «Monsieur N. que vous cognoissez comme le pain, y ayant desja fait un tour, desire y retourner [...]» D. MartinLes Colloques fr. et all., 24 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
pain d'orge (grossier comme du -) loc. adj. non conv.  CARACT. - L, GLLF, DELF, 1868 ; DG, R, ø d ; absent TLF.
1830 - «MADAME DESJARDINS. Vous fermerez le carreau... ; il s'en va. Maintenant ils sont grossiers comme du pain d'orge, dans les places. N'y avait qu'à voir autrefois !» H. MonnierScènes populaires, 60 (Flammarion) - P.E.
pains (se vendre comme des petits -) loc. verb. non conv. COMM.  MESURE "se vendre très facilement, en grande quantité" - DEL, GR[85], ø d ; absent TLF. s'enlever comme des petits pains : TLF, cit. A. Daudet, 1890 ; GLLF, ø d
• se vendre comme du pain
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1766 - «Voilà un excellent Livre ; il va se vendre comme du pain [Du Laurens]Le Compère Matthieu, III, 233 (A Londres) - P.E.
1818 - «Il serait trop faible de dire, suivant l'expression vulgaire, que l'ouvrage se vend comme du pain ; il faut ajouter : Comme du pain en 1794, car on est à la queue pour s'en procurer des exemplaires.» Petite chronique de Paris, année 1818, 21 (Eymery) - P.E.
pains (se vendre comme des petits -) loc. verb. non conv. COMM.  MESURE "se vendre très facilement, en grande quantité" - DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.se vendre comme du pain : DDL 38, 1766, Du Laurens ; s'enlever comme des petits pains : TLF, cit. A. Daudet, 1890 ; GLLF, ø d
1927 - «[...] ils n'auront [...] que l'embarras du choix entre les nombreuses galeries où sont exposés des "petits tableaux" qui se vendront, nous l'espérons, comme des petits pains [...].» L'Art vivant, janv., 40, A - A.L.
pape (... comme moi au -) loc. non conv. PHRASÉOL. "pour nier ce qui précède" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1892 - «- Comme ce jeune homme me ressemble ! Ne trouvez-vous pas ? Le greffier éclata de rire : - Il vous ressemble comme moi je ressemble au pape A. AllaisVive la vie !, 160 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
pape (se foutre de qqch. comme des couilles du -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. "se moquer éperdument de qqch." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1732 - «TONTON Je me fous de tout cela comme des couilles du pape [...].» A.-C. de Caylus (?)Le Bordel, 49 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
parler deux mots loc. verb. RELAT. "s'entretenir brièvement" - GR[85], cit. Corn. [1636] [en phrase nominale] ; absent TLF.
v. 1529 - «Sire chevalier, or allons encommancer nostre combat. - Et Tristan dit : S'il me plaist, mays avant vould[rois] je parler deux mots a la belle pucelle.» P. SalaTristan, 149 (Droz-Minard, 1958) - P.E.
peigne (sale comme un -) loc. adj. non conv. HYG. CORPS - L, DG, ø d ; TLF, cit. Beauvoir, 1954 ; Lex.[79], ø d.
• malpropre comme un peigne
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «[...] je suis un plat gueux, si je veux tout faire à ma bougre de tête, boucaner le genre-humain, me souler, manquer aux appels, et être mal propre comme un peigne [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Billet doux du père Duchesne, 5 - P.E.
peigne (sale comme un -) loc. adj. non conv. HYG. CORPS - L, DG, ø d ; TLF, cit. Beauvoir, 1954 ; Lex.[79], ø d.
Corr.FEW (8, 101b), GLLF, DELF, GR[85] (1808, D'Hautel)
1807 - «Sale comme un peigne. C'est-à-dire, au-delà de toute expression.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 212 (Slatkine) - P.E.
pendre : ça lui pend au nez comme un sifflet de deux ronds / sous loc. phrast. non conv. PHRASÉOL.  TEMPS "[de qqch. de fâcheux] être imminent" - BEI, déb. 20e ; DArg., cit. Lefèvre, 1955 ; DFNC, 20e ; DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.
1919 - «[...] oui, mon vieux, elle t'épousera ! Cela te pend au nez comme un sifflet de deux sous ClaudelL'Ours et la Lune, 614 - FXT
pendre : ça lui pend au nez comme un sifflet de deux ronds / sous loc. phrast. non conv. PHRASÉOL.  TEMPS "[de qqch. de fâcheux] être imminent" - BEI, déb. 20e ; DArg., cit. Lefèvre, 1955 ; DFNC, 20e ; DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.
• ... de quatre sous
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1899 - «DÉSIRÉE. Surtout qu'il ne dit pas comment les choses se sont passées. Car il le savait très bien, que ça lui pendait au nez comme un sifflet de quatre sous. Raconte donc un peu à monsieur comment les choses se sont passées ; non, mais raconte-le donc pour voir.» Courteline, L'Affaire Champignon, in CourtelineThéâtre..., 885-6 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
peste (fuir qqn ou qqch. comme la -) loc. verb. non conv. RELAT. - GLLF, GR[85], Ronsard ; L, cit. Legrand ; TLF, cit. Leroux, 1907 ; DEL, ø d.
• fuir comme une peste
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1618 - «Et quoy ne sçauez-vous que celuy qui vous louë en vostre presence est vn flateur, & que le flateur doit estre fuy comme vne peste P. DavityBannissement des folles amours, 85 (Vincent) - P.E.
peste (haïr comme la -) loc. verb. AFFECT. - TLF (haïr comme peste), 1564, Ronsard ; DEL (haïr plus que la peste), cit. Sorel, 1623 ; TLF, 1650, Scarron ; FEW (8, 310b), 1658, Scarron ; L, GR[85], ø d.
1584 - «FRANCOISE [...] Ne voyez-vous pas bien que si Rodomont meurt par vostre main vous augmentez tousjours les difficultez, et faites que Louyse vous hayra comme la peste O. de TurnèbeLes Contens, 121 (Didier, STFM) - P.E.
pierres (malheureux comme les -) loc. adj. non conv.  AFFECT. - R, cit. Chénier [1793] ; GLLF, 1834, Balzac ; FEW (8, 315b), DELF (- une pierre), 1852 ; L, DG, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1791 - «Je me fous bien de voir un beau bâtiment si ceux qui l'habitent sont malheureux comme les pierres [Lemaire]60e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 2 - P.E.
piler qqn comme poivre loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF piler du poivre "dire du mal de qqn" : E, 1866, Delv. ; FEW (8, 552b), 1867, Delv.
1790 - «[...] aimons-les, estimons-les, soutenons-les de tout notre pouvoir ; et, s'il le faut, pilons comme poivre les tonnerres de mille noms d'un chien qui voudroient en dire du mal.» [Lemaire]2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
pinçons (avoir les doigts à -) loc. verb. rég.  Ardennes PERCEP. "avoir l'onglée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «D'abord il fait tellement froid que j'ai les doigts à pinçons et les jambes gourdes comme si j'étais affligé (1) [en note (1) Infirme]. Je ne saurais remuer ni pied ni patte.» Ch. BraibantLe Roi dort, 203 (Denoël et Steele) - J.C.
pipe (se foutre de qqch./qqn comme d'une -), pipe (se foutre de qqch./qqn comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF se soucier de qqch. comme d'une vieille - : TLF, cit. Ponson du Terrail, 1859
1790 - «Mais que dis-je ? on se fout de lui, comme d'une pipe [Lemaire]3e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
1791 - «Vivre libre ou mourir, c'est-là ma devise. Je me fous de la vie comme d'une pipe, quand elle est sans honneur. [...] Je m'en foutrois comme d'une pipe. [...] Je me fouts de la calote comme d'une pipe. [...] on se fout de leurs personnes comme d'une pipe [...]» Jean Bart , n° 136, 6 et n° 159, 3 et n° 160, 4 et n° 165, 6 - P.E.
1791 - «[...] ce roi là est un véritable roi de carreau, une cinquieme roue à un carosse. Au reste, l'assemblée nationale s'est foutue de son veto comme d'une pipe, elle n'en a pas moins été son train.» HébertLe Père Duchesne, n° 98, 2 (EDHIS) - P.E.
1792 - «on se foutoit tout comme une pipe d'en sacrifier deux ou trois cens milles.» HébertLe Père Duchesne, n° 183, 3 - P.E.
1797 - «ils se foutent des lois, des autorités, du gouvernement, de toute la république, comme d'une pipe de tabac [...]» Le Père Duchêne ou le défenseur de la Constitution, n° 9, 2 - P.E.
pisser (prendre comme une envie de -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Céline, 1936 ; GLLF, 1962 ; DELF, cit. Sergent ; GR[85], ø d.
1792 - «On dit que madame Gontier, actrice des Italiens, dévote comme Saint-Madelaine, a fait hier dans la rue Poissonnière un reposoir magnifique, composé de toutes les richesses de son boudoir. Cette exemplaire dévotion l'a prise comme une envie de pisser [Lemaire]La Trompette du père Duchêne, n° 30, 7 - P.E.
pisser (prendre comme une envie de -) loc. verb. non conv. AFFECT. - DDL 32, 1792, Lemaire ; TLF, DArg., cit. Céline, 1936 ; GLLF, 1962 ; DEL, cit. Sergent ; BEI, fin 19e ; GR[85], ø d.
Formule d'approche :
1612 - «[...] ie voulu scauoir la verité de la verité, ne scachant si elle estoit chair où poisson, l'enuie m'en print comme de pisser, i'enrageois que ie ne la scauois.» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 6 (Milot) - P.E.
planche pourrie (se méfier de ... comme d'une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] comme tout cela nous paroit louche et qu'à chien brûlé eau tiéde fait peur, je nous en méfions comme d'une planche pourrie [...]» Journ. des Halles, n° 2, 7 - P.E.
1792 - «méfiez-vous comme d'une planche pourrie, des gredins qui ont cherché à faire triompher les assassins du brave et généreux Desiles [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Billet doux du père Duchesne, 6 - P.E.
pleuvoir : comme s'il en pleuvait loc. phrast. non conv. MESURE - L, ø d ; GR[85], TLF, cit. Courteline, 1893.
Add.DDL :
*1790 - «LE PERE DUCHESNE. Oh la maison ! du vin, foutre, du vin comme s'il en pleuvoit ; j'apperçois Jeanbard. JEANBAR. Te voilà, papa !... sais-tu ce qui se passe ?» Ribote de Jeanbar et du père Duchesne, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
*1792 - «[...] la terre s'est vue couverte de prêtres, de moines, de moinesses comme s'il en pleuvoit, c'étoit une inondation.» [Lemaire]368e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
*1798 - «BELLE-POINTE. [...] Des tableaux de saints, de saintes ! des vierges comme s'il en pleuvait !... un tas de livres de dévotion que ça fait peur... C'était cependant ici où feue madame Gertrude, d'honorable mémoire, faisait ses oraisons, et j' dis, al' n'avait pas tort.» TestardLa Bible à ma tante, 7 (Paris) - P.E.
Corr.FEW (9, 80b), DELF (1808, D'Hautel)
*1807 - «'Il dépense de l'argent comme s'il en pleuvoit.' Se dit d'un dissipateur, d'un prodigue [...]» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 244 (Slatkine) - P.E.
pleuvoir : comme s'il en pleuvait loc. phrast. non conv. MESURE - DDL 32, 1790 ; FEW (9, 80b), 1808, D'Hautel ; L, ø d ; GR[85], TLF, cit. Courteline, 1893.
1784 - «Oh ! comm' ça s'ra joli !... Des violons, des marchands, / Tout comm' s'il en pleuvait, mais n' faut pas que j' m'arrête.» DesforgesL'Epreuve villageoise, 34 (Prault) - P.E.
plume (mettre la main à la -) loc. verb. EXPRESS. "se mettre à écrire" - TLF, DHR, 1616, D'Aub. ; GLLF, D'Aub. ; DEL, 17e et cit. Sorel [1623].
1561 - «[...] lesquelz par vostre moyen peuuent estre chatiez, tant par voz escrits que autres procedures : estant bien asseuré, que quand il vous plaire mettre la main à la plume, trop mieux que moy contenterez les lecteurs & gens de bon esprit [...].» P. FrancoTraité des hernies, folio 3 r° (Cercle du livre précieux, 1964) - P.E.
pois (aller comme - en pot) loc. verb. non conv.  DÉPLAC.  "à toute allure" - Hu, Anc. poésies fr. ; L, cit. Sorel ; FEW (9, 264a), 1640, Oudin ; DELF, ø d ; absent TLF.
1593 - «[...] vos courriers ont la neufiesme peau du cul toute escorchee à force de cheuaucher pour vous trouuer, et par ce que vous courez et allez comme poix en pot, il n'y a si bon cheual qui ne soit percé iusques aux membranes intercostales à force d'esperons [...]» Les Paraboles de Cicquot, 13 (Paris) - P.E.
poisson pourri (engueuler qqn comme du -) loc. verb. non conv. RELAT. - FEW (8, 585a), GLLF, DEL, TLF, DHR 1920, Bauche.
• engueuler qqn tel du poisson pourri
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1904 - «[...] cet incomparable époux, qui l'engueulait, tel du poisson pourri, et la battait pour un oui ou pour un gnon.» WillyEn bombe, 122 (Nilsson) - P.E.
poisson pourri (engueuler qqn comme du -) loc. verb. non conv. RELAT. "réprimander véhémentement" - DArg., 1900-13, Rictus ; DDL 42 (- tel du poisson pourri), 1904, Willy ; FEW (8, 585a), GLLF, TLF, DEL, DHR, 1920, Bauche ; BEI, déb. 20e.
1888 - «[...] le voilà à c't heure qui nous engueule comme du poisson pourri Courteline, Le Train de 8 h 47, in CourtelineThéâtre..., 611 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1894 - «L'EMPLOYÉ. - Eh ! monsieur, il y va de ma responsabilité. Supposons que vous ne soyez pas le destinataire de cette lettre et que je vous la remette cependant. Qu'arriverait-il ? Il arriverait : primo, que je serais engueulé comme du poisson pourri [...].» Courteline, L'Ami des lois, in CourtelineThéâtre..., 387 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
porter (se - comme le Pont-Neuf) loc. verb. non conv.  SANTÉ "fig." - FEW (9, 174a), v. 1780 ; L, cit. Galiani ; TLF, cit. Proust, 1921 ; R, PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1779 - «SUZON, à sa fenêtre. Ben obligée, fort ben, Monsieur Janot, et vous-même du depuis qu'on ne vous a pas vu ? JANOT. Oh ! moi, je me porte comme le Pont-Neuf DorvignyJanot, ou Les Battus payent l'amende, 13 (s.l.n.d.) - P.E.
porter (se - comme le Pont-Neuf) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig." - DDL 19, 1779, Dorvigny [repris in GR] ; FEW (9, 174a), v.1780 ; L, cit. Galiani [1728-1787] ; DEL, TLF, cit. Proust, 1921 être solide - : BEI, 17e
1766 - «A ce mot Pere Jean s'écria : Par la fressure de notre Saint Pere le Pape ! c'est mon ami Vitulos : ma foi, je me porte comme le Pont-neuf : pour ta femme, le diable sait où elle est.» [Du Laurens]Le Compère Matthieu, I, 212 (A Londres) - P.E.
pot à deux anses (faire le -) loc. verb. non conv. CARACT. "prendre une attitude de défi, de colère" - FEW (24, 633b), 1552, Est. ; L, ø d ; GR[85], cit. Zola ; TLF, 19e faire le panier - : BEI, déb.17e
Compl.DEL (même texte, ø d)
*1623 - «Là dessus il luy deduisit les fraudes et les usures du defunct Sire, ce qui la mit en colere davantage. Comment, vilain, dit elle en faisant le pot à deux anses, tu es donc si audacieux que de medire [...]» SorelHist. comique de Francion, 98 (Garnier-Flammarion) - P.E.
pou (être vexé comme un -) loc. verb. non conv. AFFECT. - BEI, cit. Conchon, 1964 ; DEL, ø d ; absent TLF.
1940 - «Vous vous rendez compte : ce mec-là joue depuis l'âge de 14 ans ses six parties par jour ! Il était vexé comme un pou, il est parti, beau joueur, en me disant : "Bravo !"» SartreLet. au Castor, II, 183 (Gallimard) - P.E.
poule (empêché comme une - à trois poussins) loc. adj. non conv.  CARACT.  "fig." - L, ø d ; absent TLF.embarrassé - : FEW (9, 537a), 1640, Oudin
1640 - «[...] il est empesché comme vne Poulle à trois poulcins .i. il s'empesche de peu de chose, il a peu d'affaires. vulg.» OudinCuriositez fr., 447 (Slatkine) - P.E.
poule (empêché comme une -) loc. adj. non conv.  CARACT.  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «Le Bourguignon. Et à vous, Messieurs, et à vous. Vous estes empeschez, non pas, comme vne poule qui n'a qu'vn poulet : mais si vous ne l'estes, à tout le moins vous le faictes [...]» Advis, remontrances et requestes aux Estats generaux, 3 (s.l.) - P.E.
poule mouillée (marcher comme une -) loc. verb. non conv.  DÉPLAC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1808 - «GREGOIRE. Ah ! je vas vous dire, mon oncle, j'ai laissé mes deux cousins en route. Ils marchent comme des poules mouillées ! moi quand j'ai vu çà, j'ai dit çà m'ennuye, adieu les amis, je joue des fourchettes, vous me retrouverez chez mon oncle ; ils m'ont laissé partir, j'ai arpenté et me voilà.» Frédéric et BoirieLa Famille des Jobards, 11 (Barba) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv.  TEMPS - L, FEW (9, 537a), GLLF, DELF, 1863 ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
• comme les poules
 
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1636 - «[...] ne sortez pas du lict le matin que le soleil ne soit levé et bien advancé et vous renfermez en vostre chambre le soir comme les poulles avant le soleil couché, sans espargner le feu dans vostre chambre et de vous y frotter la teste quand vous viendrez de l'air et qu'aurez senti tant soit peu de froid.» PeirescLet., VII, 342 (Impr. nat.) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv.  TEMPS - L, FEW (9, 537a), GLLF, DELF, 1863 ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
• se coucher avec les poules
 - PR[77], cit. Balzac.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1813 - «BANCROCHE. [...] C'est vrai qu'elle travaille tous les jours jusqu'à je ne sais quelle heure, et quand on ne se couche pas avec les poules, on ne peut pas être aussi matinal que le coq.» Désaugiers, Brazier et MerleMonsieur Croque-Mitaine, 8 (Barba) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv.  TEMPS - L, FEW (9, 537a), GLLF, DELF, 1863 ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1829 - «[...] nos Béarnais, qui se couchent comme les poules, rentreront dans leurs quartiers, chanteront leurs psaumes pour s'endormir ; et nous, avant leur réveil, nous aurons pris la ville.» [L. Vitet]La Mort de Henri III, 82 (Fournier) - P.E.
*1832 - «Mme DUMEURIER. Tu ne viens pas avec nous, toi ? M. DUMEURIER. Pardipas ! je vais fumer ma pipe sur la terrasse, et je me coucherai avec le soleil comme les poules J. MéryL'Assassinat, 141 (Canel et Guyot) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv. TEMPS - DDL 19, 1829, Vitet [repris in DELF] ; L, FEW (9, 537a), GLLF, 1863 ; TLF, cit. mérimée, 1870 ; DG, Lex.[79], ø d 1636, dans GR[85], est erroné ; cf. DDL 19
1804 - «RICCO, d'un air important. Tu ne feras jamais de ces trouvailles-là, toi, tu te couches comme les poules ; mame Ricco, je vous l'ai dit un million de fois que quand je vat-au cabaret et que j'y boit-un coup, c'est toujours pour le bien.» AudeLe Nouv. Ricco, 8 (Barba) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv. TEMPS - DDL 32, 1804, Aude ; DEL, 1829 [d'ap. DDL 19] ; L, FEW (9, 537a), GLLF, BEI, 1863 ; TLF, ø d 1636, in GR[85], est erroné ; cf. DDL 19
• se coucher quand les poulles vont au jouc
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1611 - «BLAISE [...] N'estes-vous pas bien aise de dormir aussi bien comme moy ! Le soir vous allez coucher quand les poulles vont au jouc, et le matin vous levez au son des escuelles !» P. de Larivey, La Constance, in Anc. théâtre fr., VI, 196 (Jannet) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv. TEMPS - DDL 32, 1804, Aude ; DEL, 1829 [d'ap. DDL 19] ; L, FEW (9, 537a), GLLF, BEI, 1863 ; TLF, ø d 1636, in GR[85], est erroné ; cf. DDL 19
• se coucher avant les poules
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1714 - «Ne vous affligez point, lui dit-il, & ne vous couchez point avant les poules, parce que nous partons [...]» MarivauxLe Télémaque travesti, 353 (Droz) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv. TEMPS - DDL 32, 1804, Aude ; DEL, 1829 [d'ap. DDL 19] ; L, FEW (9, 537a), GLLF, BEI, 1863 ; TLF, ø d 1636, in GR[85], est erroné ; cf. DDL 19
• se coucher avec les poules
  - DDL 19, 1813 [repris in GR[85], TLF] ; GLLF, ø d.
1777 - «LA FLEUR [...] le seigneur Raffle est un mortel que le chant du coq n'a jamais trouvé endormi quand il s'agit de gagner de l'argent. Son habitude est de se coucher avec les poules pour économiser sur le luminaire, et de se lever avant l'aurore pour ne point user ses draps.» J.J. Rutlidge, Le Train de Paris, in A. FranklinLa Vie de Paris sous Louis XVI, Début du règne, 240 (Plon) - P.E.
pratiquer (se -) (comme cela se pratique) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. - GR[85], cit. Green ; absent TLF.
• comme ça se pratique
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1744 - «N'i a pas jusqu'à-t'un domestique, / Fort brave : il a reçu un coup, / D'une bombe à l'endroit du cou, / Dont il est mort, com-ça se pratique [...]» Chanson d'un joyeux grivois, à l'endroit de la prise de Menin, 2 (Impr. de Gonichon) - P.E.
v. 1751 - «Manzelle, n'y a pas d' réplique, / Dit-il, mais demain : / Quittons-nous comm' ça s' pratique / Le verre à la main.» VadéLa Pipe cassée, 12 (A la Grenoullière) - P.E.
prise de main, prise de mains loc. nom. f. ALP. - [RSp. : s.v. prise, in déf.], GR[85], TLF, ø d.
1905 - «Le rocher est des plus mauvais et plus d'une fois nous le sentons filer sous nos pieds. Les prises des mains, assez rares, cèdent sous le moindre effort.» R. alpine, numéro 11, nov., 356 - C.T.
1925 - «Il traversa la crevasse et fut bientôt occupé à tailler des prises de main dans un mauvais bloc conduisant à la fente.» R. alpine, vol. 26, numéro 2, 58 - C.T.
1935 - «[...] en traversant une plaque verticale délitée et exposée, une prise de main a cédé brusquement ; j'ai fléchi et rétabli l'équilibre sur mes prises de pied incertaines [...]» La Montagne, numéro 274, déc., 392 - C.T.
propre comme un sou neuf loc. adj. non conv. HYG. CORPS "[pour une personne], très propre" - FEW (12, 50b), GLLF, 1893, Dict. gén. ; DEL, fin 19e ; TLF, cit. Leroux, 1907 ; GR[85], cit. Malraux, 1967.
• propre comme un sou
 - FEW, GLLF, 1845, Besch. ; GR[85], cit. Hugo [1862] ; TLF, cit. Daudet, 1885.
1794 - «Pendant qu'il y rêvait, un-jour, en passant par la ruë de-la-Bûcherie, il aperçut une jeune Nymphe sans-culotes, qui passait avec sa Mère : Elle était mise en toile rouge, mais propre comme un sou (du temps qu'il y en avait).» Restif de La BretonneLes Nuits de Paris, t. 8, 1re nuit surnuméraire, 500 (Paris) - R.R.
punaise (plat comme une -) loc. adj. non conv. ESPACE/LIEU/FORME "sens concret" - FEW (9, 44b), BEI, 1640, Oudin ; GR[85], ø d ; absent TLF.
• aplati comme une punaise
  - absent TLF
Compl.Hu (même texte, ø d)
1584 - «Ma bourse est applatie comme une punaise, son apostume est crevée.» F. d'Amboise, Les Neapolitaines, in Anc. théâtre fr., VII, 226 (Jannet) - P.E.
pâle comme la mort loc. adj. SANTÉ - L, 1874, Lar. et cit. Barbey d'Aurevilly ; R, Lex.[75], PR[77], DELF, TLF, ø d plus pâle que la mort : L (cit.), GLLF, av. 1747, Lesage ; DELF, Lesage ; Lex.[75], ø d
1797 - «A propos de coiffure, ah pardienne va, j'ai de beaux cheveux actuellement, si tu me voyais tu dirais bien la v'la donc c'te belle !... maigre comme une arête, pâle comme la Mort ! Ah mon bon Dieu ! ce que c'est de nous !... le beau plaisir que de vieillir [...]» S. Arnould, let. à Belanger, 14 nov., in E. et J. de GoncourtSophie Arnould, 174 (Fasquelle, Flammarion, éd. définitive, s.d.) - M.C.
1854 - «PALE, adj. [...] Etre pâle comme un mort ou comme la mort La ChâtreDict.
pâte (comme un coq en -) loc. adv.  non conv.  AFFECT.  "fig. : dans une situation confortable" - FEW (7, 744b), ND3, PR[73], 1694 ; L, DG, GLLF, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1672 - «Mme de La Fayette est à sa petite campagne : je ne vois aucune liaison entre eux et la duchesse. Elle contemple son essence comme un coq en pâte : vous souvient-il de cette folie ?» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 20 avr., I, 521 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
péteux (s'enfuir comme des -) loc. verb. non conv.  CARACT.  DÉPLAC.  "lâche" - R, ø d foutre le camp - : GLLF, Lex.[75], cit. Aragon ; R, ø d ; ficher le camp -, partir - : PR[77], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1790 - «[...] les autres s'enfuirent comme des peteux [...]» Jean Bart, numéro 113, 8 - P.E.
quarante-deux (être sur son -) loc. verb. non conv. TOILETTE "être bien habillé" - BEI, 1867, Delv. ; absent TLF.
1846 - «FANFINETTE. Attendez ! v'là le plus drôle ! je me requinque dar, dar... et je descends sur mon quarante-deux !... je trouve en bas... un équipage flambant... deux chevaux... un peu chouettes !... et qui, dedans ? M. chose, M. Bonhomme, votre oncle, qui me fait signe de monter.» Mélesville et CarmoucheLe Bonhomme Richard, 47 (M. Lévy) - P.E.
queue (avoir deux trous sous la -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE - BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
• avoir deux pertuis sous la queue
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1584 - «LOYS. Si est-ce que les dames ont beaucoup de finesse, et n'y a au monde malice par dessus celle de la femme. Il se faut garder du devant d'un toreau, du derrière d'une mulle et de tous costez d'une femme. Puis fiez-vous à qui a deux pertuis sous la queuë F. d'Amboise, Les Neapolitaines, in Anc. théâtre fr., VII, 283 (Jannet) - P.E.
raisonner comme un comptoir loc. verb. non conv.  INTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.raisonner comme une pantoufle : FEW (10, 110b), GLLF, DELF, TLF, 1798, Acad. ; L, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1790 - «[...] tu raisonnes la comme un comptoir [...]» La Bouillie pour les chats, 8 (Impr. de la petite Rosalie) - P.E.
raisonner comme une peinture loc. verb. non conv.  INTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. raisonner comme une pantoufle : FEW (10, 110b), GLLF, DELF, TLF, 1798, Acad. ; L, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1760-63 - «JEROME. ah ! sacrenon pas d'un chien, la mere Chaplu tiens tu raisonne [sic] comme une peinture Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in BeaumarchaisParades, 113 (S.E.D.E.S.) - P.E.
rat (fait comme un -) loc. adj. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1918, Dauzat ; GLLF, DELF, GR[85], 1932, Céline ; Lex.[79], cit. Aragon.
• cuit comme un rat
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «NICOLAS fut pris et cuit comme un rat à l'attrape, car il ne s'y entendait pas [...]» Jean Bart, n° 48, 4 - P.E.
rat (gueux comme un -) loc. adj. non conv. ARGENT - L (- des rats), cit. Mol. [1668] ; FEW (10, 121b), GLLF, GR[85], DEL, 1668, Mol. ; BEI (- d'église), 1690, Fur. ; TLF, cit. Chateaub., 1848.
• povres comme ratz
  - absent TLF
Compl.Gc (même texte, ø d), FEW (Du Fail)
1547 - «Ceux de Vindelles respondoyent pour leurs deffenses, bien eschauffez, que les Flameaux ne estoyent que petits Muguets [...] peu se soucians du Labeur de leur terre, aussi poures comme Rats, & quilz nauoient que le bec.» N. Du FailLes Propos rustiques, 65 (Lemerre) - P.E.
rat (gueux comme un -) loc. adj. non conv. ARGENT - L (- des rats), cit. Mol. [1668] ; FEW (10, 121b), GLLF, GR[85], DEL, 1668, Mol. ; BEI (- d'église), 1690, Fur. ; TLF, cit. Chateaub., 1848.
1652 - «Passe encor pour un majordome ; / Mais qu'homme né gueux comme un rat / Et depuis larron comme un chat / Puisse gouverner ton Royayme !» ScarronPoésies diverses, II, 51 (Didier, STFM) - P.E.
rat mort (jurer comme un -) loc. verb. non conv. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1776 - «SARPEDIE ! dit-i' ; moi qu'est r'tort, / Man'sell' v'là qu' vous m' rendez tout chose, / J' vois ben qu' vous ête' un esprit fort... / Ça m' f'roit jurer comme un Rat mort [...]» [Laujon]Les A propos de la folie, 237 (s.l.) - P.E.
rebique marion (venir comme de -) loc. verb. ÉVÉN.  "arriver mal à propos" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1750 - «[...] l'évêque d'Autun prononça un beau discours qu'il avoit fait faire dez longtems pour une autre occasion qui n'eut pas lieu. Ce discours là venoit assez icy comme de rebique marion, car c'étoit contre les athées ; et on ne voit pas que cela fût fort en place devant un auditoire mitré.» PironLet. à Jean-François Le Vayer, 45 (Gaultier et Thébert) - P.E.
regarder (y - à deux fois) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "se montrer circonspect" - GLLF, av.1778, Rousseau ; DEL, Rousseau ; FEW (17, 510b), 1835, Acad. ; L, TLF, GR[85], ø d.
1531 - «Etiam atque etiam [...] Prenés y bien garde, regardés y a deux fois R. EstienneDictionarium, 260 verso - P.E.
1584 - «BASILE [...] Je m'en vay voir si je pourray parler à elle, vienne qui plante. FRANCOISE. Regardez-y bien à deux fois, et que pour un mal vous ne luy en donniez deux.» O. de TurnèbeLes Contens, 122 (Didier, STFM) - P.E.
reine (comme une -) loc. adv. non conv. VALEUR "superbement, en beauté [par antiphrase]" - GLLF, DArg., DHR, 1843, Sue, d'ap. Esnault ; TLF, cit. Huysm., 1879.
1750 - «J'étais dans un déshabillé plus agaçant que coquet. [...] L'avidité de ses regards, l'impatience de ses mains ne me laissaient pas douter que je ne touchasse au dénouement de la pièce. Cependant, qu'arriva-t-il ? Après un badinage de trois quarts d'heure, je fus ratée comme une reine L.-Ch. Fougeret de MonbronMargot la ravaudeuse, 708 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
ressembler comme deux gouttes d'eau à loc. verb. ÊTRE - L, FEW (4, 344b), 1715 ; TLF, cit. Balzac, 1835. se - : FEW (11, 625a), 1690, Fur. ; TLF, cit. Acad. 1798-1932 ; DG, PR[67], ø d.
1664 - «[...] des créatures qui seront sorties de moi, de petites figurines qui me ressembleront comme deux gouttes d'eau MolièreLe Mariage forcé, i - F.N.
1676 - «Je ressemble comme deux gouttes d'eau à votre bellissime Mme de SévignéLet., let. à Mme de Grignan, 5 août, II, 164 (Gallimard) - F.N.
1677 - «[...] il ressembloit comme deux gouttes d'eau à un petit homme qui se portoit parfaitement bien [...]» Mme de SévignéLet., 25 août, II, 337 ; cf. 816, 886 et III, 790 (Gallimard) - F.N.
av. 1693 - «Je ressemble comme deux gouttes d'eau à une femme ensorcellée.» Mme de La Fayette, in Lar. GDU, (s.v. ressembler) (1875)
rester comme deux rouleaux de chatterton (en -) loc. verb. plais.  AFFECT.  "en rester stupéfait" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «Un peu de gaz, s.v.p., mademoiselle, faut tomber sur le poil de la seconde Vallée, qui va en rester comme deux rouleaux de chatterton [...]» R. Dieudonné, Isabelle au volant, in Le Miroir des sports, 17 mars, 165a - G.S.
ridé comme un sifflet à caille loc. adj. non conv. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1609 - «Si c'est quelque vieillard sans noise, / Il pensera de ma Bourgeoise, / Comme d'un excellent morceau, / En rechauffer sa vieille peau, / Et son membre flebry, descaille, / Ridé comme un chifflet à caille La Petite bourgeoise, in SigogneOeuvres satyriques, 260 (Bibl. des curieux) - P.E.
1623 - «[...] il recommença de se baigner et fut soigneux de laver principalement son pauvre zest qui estoit plus ridé qu'un sifflet à caille SorelHist. comique de Francion, 53-54 (Garnier-Flammarion) - P.E.
rincé comme un verre à bière loc. adj. non conv.  ARGENT  "ruiné" - FEW, 1847, Balzac ; absent TLF.
1842 - «Merci, Jambe d'argent, ton antique est rincé. Rincé comme un verre à bière... il est nettoyé, c't homme, v'là ce que c'est.» Dupeuty et CormonLes Petits mystères de Paris, II, xvi - P.W.
rond comme une balle loc. adj. non conv. US. ALIM. "ivre" - DELF (- eun' balle), cit. Bruant ; FEW (10, 520b), TLF, DELF, DFNC, ø d.
• rond comme une boule
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «J'avois tapé joliment mon jabeau un certain soir, je reviens rond comme une boule à la boutique, je fous un coup de pied à mon chien, une giffe à ma ménagère, une morniffe à mon coco, personne ne bouge, on dit papa en tient un peu, faisons la paix, il se couchera.» [Lemaire]305e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1 - P.E.
rond comme une barrique loc. adj. non conv. US. ALIM. "complètement ivre" - GLLF, GR[85], TLF, DEL, DArg., ø d - comme une futaille : FEW (10, 520b), 1867, Delv.
• rond comme une bordelaise
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Le guide est rond comme une bordelaise de deux cent vingt-huit litres.» J.-A. PérayLe Chapelier pirate, 342 (Seghers) - P.R.
rond comme une pomme loc. adj. non conv. US. ALIM. "ivre" - FEW (10, 520b), 1867, Delv. ; absent TLF.
1837 - «DUMARAIS [...] il est rond comme une pomme d'api... HIPPOLYTE. A-t-il signé ? DUMARAIS? Pas encore ; mais c'est la même chose. Diable de petit vin blanc !» VanderburchL'Avoué et le Normand, 610a (Impr. Didot) - P.E.
rouler à sa main loc. verb. CYCL.  "ne pas produire d'effort épuisant" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1949 - Le Soir, 24 juill. - Lapaille, 35.
1965 - Le Peuple, 9 juill. - Lapaille, 35.
roulettes (comme sur des -) loc. adv. non conv.  ACTION  "fig." - FEW (10, 499b), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; R, PR[77], cit. Flaubert ; L, DG, Lex.[75], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1813 - «L'AUTEUR. [...] mais, pour dieu ! que mes chevaux aillent bien. MARTIN. Comme sur des roulettes Désaugiers, Brazier et MerleMonsieur Croque-Mitaine, 7 (Barba) - P.E.
*1831 - «DUTRUC, après le changement de décoration. C'est cela..... çà va comme sur des roulettes. Les machines de Pontoise valent bien celles de Paris.» Brazier et DumersanL'Amphigouri, 24 (Barba) - P.E.
sabot (ressembler comme un - à un moulin à vent) loc. verb. non conv. ÊTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF. cela lui ressemble mieux qu'à un moulin à vent : BEI, 1640, Oudin.
v. 1714 - «Bon, répondit Brideron, frotez vos yeux, ou prenez une paire de Lunettes ; je connois nos Cantons, & cela y ressemble comme un Sabot à un Moulin à vent ; vous avez la vuë trouble.» MarivauxLe Télémaque travesti, 194 (Droz) - P.E.
sac à main loc. nom. m. ACCESS. - R (cit.), GLLF, 1926, Colette ; Lex.[75], PR[77], ø d.
v. 1903 - Nouv. Lar. illustré , Légende (1897-1904) - M.C.E.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1907 - «Marthe [...] pense aux plaids, à son inséparable sac-à-main, s'enquiert de l'état du phare [préparatifs pour une randonnée en automobile] [...]» Colette WillyLa Retraite sentimentale, 253 (Mercure de France) - M.C.E.
saoul comme un âne loc. adj. non conv. US. ALIM. "complètement ivre" - DEL, ø d ; absent TLF.
1886 - «Saoul comme un âne - selon sa louable habitude - Marjalet présidait la cérémonie en sa qualité de capitaine-commandant, les poignets enfouis dans les poches, l'oeil en dedans, en proie à une vague somnolence [...].» Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in CourtelineThéâtre..., 764 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
saoul comme une vache loc. adj. non conv. US. ALIM. "complètement ivre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1892 - «Le gentelman était saoul comme une vache, si j'ose m'exprimer ainsi.» A. AllaisOeuvres posthumes, 240 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
singe (malin comme un -) loc. adj. CARACT. - FEW (11, 632a), GLLF, 1718, Acad. ; BEI, 18e ; L, TLF, GR[85], DEL, ø d plus malin qu'un vieux - : FEW, 1658, Scarron ; L, DEL, cit. Diderot
• aussi malicieux qu'un vieux singe
  - FEW et BEI (plus -), 1640, Oudin ; absent TLF. malicieux comme - : L (cit.), FEW, Scarron
1622 - «Madame de Verneuil, qui naguères estoit arrivée, la voulut faire jazer pour s'en donner du passe-temps ; mais elle, qui est aussi malicieuse qu'un vieux singe, après avoir recité quelques sornettes, elle ne feignit de rechercher le moyen de la picquer, parlant de la chasteté des courtisanes [...]» Les Caquets de l'accouchée, 168 (Jannet) - P.E.
six et vous font/sont sept loc. phrast. non conv. "jeu de mots" - BEI (sizez vous sont sept), 1640, Oudin ; absent TLF.
1633 - «LIDIAS. Ma Florinde, six et vous font sept Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 210b (Laplace, Sanchez) - P.E.
sort (c'est comme un -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - absent TLF
Add.DDL :
*1799 - «PIERRE, seul, attrapant des mouches. De cette fois-là, je la tiens. (Il presse sa capture, et la jette avec colère). Y en a des fourmilieres, je crois, c'est comme un sort : on ne voit que ça sur les tabes, dans les pintes [...]» [Aude et Hapdé]Cadet Roussel misantrope et Manon repentante, 11 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
sort (c'est comme un -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - DDL 32, 1799 ; absent TLF.
1779 - «SUZON. Pardine ! si m'en souvient ! témoin, que j'y ai t'oublié mon petit couteau que vous m'aviez donné, où ce que j'en ai t'eu ben du chagrin, allez. JANOT. Comment ? St ustache Dubois que je vous avois fait présent ? Ah ben ! voyez, c'est comme un sort DorvignyJanot, ou Les Battus payent l'amende, 14 (s.l.n.d.) - P.E.
1780 - «JACQUOT. Eh ben, Monsieur, j'avois beau mettre mon esprit à la tortue pour ben faire, j'avois toujours tort avec lui [...] j'ai fait marcher le Cocher dans trois ou quatre maisons où ce qu'il alloit d'habitude les matins ; mais ce jour-là, c'étoit comme un sort, on ne l'avoit vu nulle part.» DorvignyLes Fausses consultations, 11 (Dufour) - P.E.
souffrir comme les cinq cents diables (faire -) loc. verb. non conv.  SANTÉ - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Un' vieille blessure reçue en Afrique l'faisait souffrir comme les cinq cents diables, vu qu'elle s'était réouverte par suite d'la chose d'la fatigue.» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 585 (s.l.n.d.) - G.S.
soupe au lait (s'emporter comme une -) loc. verb. non conv.  AFFECT.  "personne qui se fâche facilement" - FEW (17, 285b), GLLF, 1808, D'Hautel ; L, DG, TLF, ø d.
1774 - «[...] comme tu t'emportes donc, c'est comme une soupe au lait La Joie des Halles, 1 (Impr. de D'Houry) - P.E.
soupe au lait (s'élever comme une -) loc. verb. non conv.  AFFECT.  "personne qui se fâche facilement" - FEW (17, 285b ; faire élever -), v. 1760 ; GLLF, av. 1765, Caylus ; L (faire élever -), TLF (n.m.), cit. Caylus ; Lex.[75], ø d.
1760-63 - «LA MERE CHAPLU. C'est vrai all's'eleve tout d'un coup de d'même qu'une soupe au lait. Et ne te souviens tu pas de c' que te disoit ta peauvre tante Saumon qu'une femme, au lieur de s' facher avoit toujours plus d'acquet d' prendre les choses en douceur [...]» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in BeaumarchaisParades, 113 (S.E.D.E.S.) - P.E.
sourd (frapper comme un -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "sans ménagement" - FEW (12, 453a), Régnier ; BEI, 1640, Oudin ; TLF, 1680, Mme de Sévigné ; L, cit. Scarron ; GLLF, 1690, Fur. ; DEL, 17e ; GR[85], ø d.
1593 - «[...] taschez ce pendant d'esquiuer & euiter les coups de marjolet que vous donnera le Duc de Mayenne, il est mauuais garçon, il frappe comme vn sourd [...]» Les Paraboles de Cicquot, 43 (Jouxte la coppie imprimée à Lyon) - P.E.
1606 - «Qui leur iroit faire ces discours, trouueroit, à mon aduis, que ces muets-la frapperoyent comme des sourds [C. de Plaix]Le Passe-par-tout des pères jésuites, 191 (2e éd., s.l.) - P.E.
souris (éveillé comme une portée de -) loc. phrast. non conv. CARACT. "[d'un enfant] vif, éveillé" - FEW (12, 111a), GLLF, TLF, BEI, DHR, 1640, Oudin.
• éveillé comme une souris
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1603 - «A neuf heures et demie, esveillé comme une souris, bon visage ; bon teinct.» J. HéroardJourn., 1, 427 (Fayard) - P.R.
sous (comme quatre -) loc. adv. non conv. TOILETTE "mal, sans soin" - TLF, cit. Zola, 1885 ; DEL, cit. Zola ; FEW (12, 51a ; rég.), GLLF, GR[85], ø d.
• comme quatre sols
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1752 - «Elle est couverte de diamans et des habits roide d'or. La notre a l'air d'une dame ruinée à côté. Sa maison a l'air d'un vieux chateau, et elle est faite comme quatre sol Mme de Graffigny, let., 4 janv., in HelvétiusCorresp. gén., I, 267 (University of Toronto Press) - P.E.
sous (comme quatre -) loc. adv. non conv. TOILETTE "mal, sans soin" - TLF, cit. Zola, 1885 ; DEL, cit. Zola ; FEW (12, 51a ; rég.), GLLF, GR[85], ø d.
1807 - «Il est fait comme quatre sous. Pour dire malproprement vêtu, mal arrangé ; ses vêtemens sont tout en désordre.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 346 (Slatkine) - P.E.
sous (de deux -) loc. adj. péjor. VALEUR "de peu de valeur" - DDL 16, 1900, Willy ; GLLF, GR[85], TLF, ø d.
1791 - «Sans inviolabilité, vous n'avez pas un Roi, vous avez un chénapant à qui le premier cuistre pourra chercher une foutu quérelle d'Allemand, de qui le premier scélérat ambitieux voudra manger la soupe royale, un pauvre sire de deux sous, à qui il fera mille tours, et tendra cent pièges pour le foutre à bas.» [Lemaire]116e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 6 - P.E.
sous (ficelé comme quatre -) loc. adj. non conv. TOILETTE "mal habillé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.fait comme quatre sous : DDL 38, 1807, D'Hautel
1909 - «Et l'amour d'enfant, à peine rentrée dans ses appartements, confiait à sa compagne de jeux, la petite Lilie, ébaubie de telles révélations, qu'elle avait cru mourir de rire en voyant la poire de la dame aux cheveux blancs ; que Mme L... était ficelée comme quatre sous et possédait une voix de perroquet ; elle traita une des fidèles de sa mère, en manière de gentillesse, de dromadaire et une autre de grenouille de bénitier, par fine allusion à ses sentiments de piété.» Y. SarceyLa Route du bonheur, part. 3, ch. 1, 303-4 (2e éd., Libr. des Annales) - R.R.
1934 - «Elle est ficelée comme quatre sous, she's a regular guy.» J.E. MansionHarrap's standard French and English dictionary, part. 1 (1963) - R.R.
sous (fichu comme quatre -) loc. adj. non conv. TOILETTE "mal habillé" - TLF, cit. Colette, 1910.
1907 - «FICHU. Habillé. "Être bien ou mal fichu ; fichu comme quatre sous."» H. FranceDict. de la langue verte, 127a (Libr. du Progrès) - TGLPF
soûl comme un Basque loc. adj. non conv.  US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• saoul comme un basque
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1612 - «Enfin apres auoir bien banqueté estant saoul comme vn basque, ioyeux comme vn tambour à nopces tousiours sonnant, tousiours ronflant, tousiours rotant, bourdonnant et petant [...]» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 59 (Milot) - P.E.
soûl comme un cachalot loc. adj. non conv.  US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «L'domestique du commandant est encore saoul comme un cachalot, empêche la manoeuv'e [...]» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 658 (s.l.n.d.) - G.S.
soûl comme une bourrique loc. adj. non conv.  US. ALIM. - TLF, ø d.
1904 - «Tu sais... tu peux lui demander tout ce que tu veux ! il est soûl comme une bourrique M. MaureyAsile de nuit, I, x - P.S.
soûl comme une bourrique loc. adj. non conv.  US. ALIM. - GLLF, 1876, Lar. ; DDL 5, 1904, M. Maurey ; R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• saoul comme plusieurs bourriques
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «[...] mon cochon d'ami n'pouvait p'us marcher. Etait saoul comme plusieurs bourriques, c'qui m'obligea à l'laisser roupiller [...]» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 790 (s.l.n.d.) - G.S.
stemm des deux skis loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1938 - «[...] puis on aborde l'étude du 'stem des deux skis' - nouvelle appellation du chasse neige.» La R. du ski, n° 1, janv., 11 - C.T.
succulente (main -) loc. nom. f. MÉD. 
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1898 - «Main succulente. Altération particulière de la main consistant en oedème chronique avec refroidissement et cyanose, observée dans la syringomyélie, l'hémiplégie (Gilbert, Marinesco).»E. LittréDict. de méd., 1764b (18e éd.) - C.H.
*1922 - «L'oedème peut se rencontrer dans les myélites aiguës, le tabes [...], la syringomyélie. Dans cette dernière affection il contribue à créer la 'main succulente' déformation nullement caractéristique d'ailleurs de cette affection puisqu'elle se retrouve également dans l'hémiplégie, dans certaines poliomyélites antérieures et même certains cas de myopathie.»St. Chauvet, in E. SergentTechnique clinique médicale et séméiologie, 810 - C.H.
suer comme des porcs loc. verb. non conv. SANTÉ - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1745 - «Avec tant d'ardeur ils remuent, / Que comme des porcs ils en suent [Fougeret de Monbron]La Henriade travestie, 117 (A Berlin) - P.E.
suite (comme ça tout de -) loc. phrast. non conv.  TEMPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1792 - «LAVIGNE. Ell' n' t'a pas dit qu'elle avoit fait un aut' choix ? CADICHON. Un aut' choix, comm' çà tout d' suite J.B. PujoulxCadichon, 46 (Cailleau) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU. [...] Citoyens Députés du Prince de Madalagargargar, j' n'ons pas pour habitude de m' décider com' ça tout d' suite, quand i' s'agit d' chose importante [...]» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 62 (Moutardier) - P.E.
tablier ((aller) comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig." - DDL 32, TLF, 1809 [Leclair] ; FEW (14, 98a), GLLF, 1876, Lar. ; BEI, fin 19e ; DEL, cit. M. Cardinal, 1977 ; GR[85], ø d.
• convenir comme un tablier à une vache espagnole
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «LEANDRE. Mais encore une fois, charmante z'Isabelle, à quoi bon me charger de ces ameublemens de femmes qui me conviennent comme un tablier à une Vache Espagnole Théâtre des boulevards, III, 179 (A Mahon) - P.E.
tablier (aller comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig." - FEW (14, 98a), GLLF, 1876, Lar. ; DELF, cit. M. Cardinal, 1977 ; GR[85], ø d.
Compl.TLF ([Leclair], mêmes réf., ø texte)
1809 - «LA COMMERE. [...] n'ayez donc pas l'air de vous gausser du monde : ça vous va comme un tablier z'à une vache Les Méditations d'un hussard, 49 (Delacour et Levallois) - P.E.
tablier (aller à qqn comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "mal convenir" - DDL 32, 1809 [repris in DEL] ; FEW (14, 98a), 1876, Lar. ; BEI, 1890 ; absent TLF.convenir comme un tablier à une vache espagnole : DDL 38, 1756
• aller à qqn comme des manchettes à un cochon
  - FEW (6/1, 209b ; rég. Neuchâtel), ø d ; absent TLF. Formule d'approche :
1828 - «[...] Tout beau monde, des pêcheuses de crevettes en robes de soie ; c'est la noblesse du pays. O Dieu ! le ciel est poignardé ! des manchettes à des cochons VidocqMém., 2, 130 (Tenon) - P.R.
tablier (aller à qqn comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "mal convenir" - DDL 32, 1809 [repris in DEL] ; FEW (14, 98a), 1876, Lar. ; BEI, 1890 ; absent TLF.convenir comme un tablier à une vache espagnole : DDL 38, 1756
• aller à qqn comme des guêtres à un lapin
  - DEL, ø d ; absent TLF.
1883 - «- Ça me va comme des guêtres à un lapin, disait Yves d'un air d'enfant, en contemplant ses manches pagodes et sa robe en soie bleue de Birmanie.» P. LotiMon Frère Yves, 121 - FXT
tant (tous - que nous sommes/vous êtes/ils sont) loc. phrast. PHRASÉOL. - FEW (13/I, 86a), GLLF, DHR, 1640, Corn. ; TLF, cit. Proudhon, 1840.
1561 - «[...] si est-ce que tous, tant que nous sommes, aspirons à la cognoissance, honneur et adoration d'un seul Dieu [...]» E. PasquierEcrits politiques, 41 (Droz) - P.E.
1584 - «LOUYSE. - Voyla grand cas. Tous, tant que vous estes à qui je conte ma fortune, me conseillez de ne le mettre point en procès et accepter le party que l'on me presente. Mais vous avez beau faire, je ne vous croiray pour ce coup.» O. de TurnèbeLes Contens, 111 (Didier, STFM) - P.E.
technique deux pointes loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «Ce matériel nouveau oblige son utilisateur à souvent progresser à l'aide des pointes antérieures des crampons. Mais sa moindre adhérence dans les pentes très raides, en glace, rocher verglacé et enneigé, contraint le grimpeur à abandonner cette technique 'deux pointes', pour celle moins fatigante, dite 'pieds à plats'.» La Montagne et alpinisme, numéro 62, avr., 48 - C.T.
temps (en deux -) loc. adv. non conv.  TEMPS - TLF, cit. Courteline [1888] ; DELF, ø d en deux temps trois mouvements : TLF, cit. Courteline, 1890 ; R, GLLF, 1959 ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d
1789 - «JAVOTTE. [...] chante-nous ç'a et j' paierons l' rogome une goute que j' pomperons en deux tems La Gazette des Halles, II, 8-9 (Impr. Nyon) - P.E.
1790 - « si ce sacré peigne-cul de façon de prince venoit ici, il foutroit encore en deux temps tout Paris en compote".[...] aussitôt levées nous voilà parties en deux temps [...]» Journ. des Halles, numéro 1, 4 et 6 - P.E.
1801 - «FAGOTIN. La cause de l'accident arrivé à votre bête, not' bourgeois, je vais vous le conter en deux tems : j'étais si confusionné de me voir dépassé par ces criquets de tout à l'heure, que je l'ai battue, j' dis battue...» DuvalFagotin, 10-11 (Véniard) - P.E.
1804 - «Détale donc zen deux tems, au galop, / Si t'as queuq' pitié pour ta hure.» DuvalLanguille de Melun, 23 (Cavanagh) - P.E.
1824 - «GEORGES. [...] Tu me refuseras pas un demi-septier. LEONARD. En deux temps, sur le comptoir. GEORGES. Foi d'homme ! sans plus. LEONARD. Marche, ça va.» Ferdinand et SimonninLe Porteur d'eau, 6 (Bézou) - P.E.
1835 - «C'est décidé, reprit François ; requinquez-vous en deux temps, et après, en route !» E. GuérinUne Fille du peuple et une demoiselle du monde, I, 121-2 (Lachapelle) - P.E.
terme (planté comme un -) loc. adj. ESPACE/LIEU/FORME "qui est figé, à la même place" - FEW (13/I, 240a), GLLF, TLF, DHR, 1718, Acad. ; DEL, ø d immobile comme un terme : TLF, 1619, H. d'Urfé
1628 - «FLORESTAN. Cette ombre deuant moy comme vn terme plantée / Me defend d'approcher de la glace enchantée.» J. MairetLa Sylvie, 152 (Société nouvelle de librairie et d'édition, 1905) - P.E.
tomate (rester comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - GLLF (en -), 1964, Lar. ; GR[85], TLF, ø d.
1896 - «Rester comme une tomate, rester ébahi [...]» DelesalleDict. arg.-fr., 286 (Ollendorff) - P.E.
tonnerre de Dieu (... comme un -) loc. adv. non conv.  JURON  MESURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Cadedis dè Cazalès s'est fait foutre presque la gueule en l'air, et je m'en fouts comme un tonnerre de Dieu Jean Bart , numéro 57, 3 - P.E.
torchette (net comme -) loc. adv. non conv. TEMPS "immédiatement" - BEI, 1867, Delv. ; FEW (13/II, 104b), ø d ; absent TLF.
1829 - «Il n'y a pas moyen de vous refuser. Allons, je me laisse aller, mais qu'on nous serve promptement ; une chopine, pas plus, et je pars. Il n'y a pas de bon Dieu, il en pleuvrait, je file nette [sic] comme torchette. Voyez-vous, j'en fais le serment.» VidocqMém., 4, 68 (Tenon) - P.R.
tour de main loc. nom. m. ACTION  VIE PROF. "aptitude, savoir-faire" - L, cit., 1868 ; GLLF, 1873, Lar. ; FEW (13/II, 51a), 1876, Lar. ; TLF, cit. Grillet, 1901 ; GR[85], cit. Claparède. "opération tellement facile que tout le monde peut l'exécuter" : TLF, 1848, Besch.
1864 - «En même temps qu'on perfectionnait partout les procédés métallurgiques, qu'on en inventait de nouveaux, la pratique s'est vulgarisée. Les fonderies, les forges, les ateliers, ont été partout libéralement ouverts aux élèves des écoles des mines, aux ingénieurs praticiens, aux savans, aux hommes du monde désireux de s'instruire et de voir, et si quelque chose est resté la propriété d'un établissement, c'est ce qu'on nomme si bien, en termes de métier, le tour de main de l'ouvrier.» L. Simonin, in R. des deux mondes, t.54, 15 nov., 519 - M.C.
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
1657 - «Ainsi dans Aeschyle tout se passe comme si veritablement Agamemnon estoit poignardé.» Abbé d'AubignacLa Pratique du théâtre, 36 (Alger, J. Carbonel, 1927) - FRANTEXT
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
Aux 19e et 20e :
1863 - «Eh bien ! en présence de tant d'exemples divers, d'une signification si éclatante, ne nous sera-t-il pas permis de dire, comme font les savans dans des circonstances semblables, que tout se passe comme si la cause, quelle qu'elle soit, qui a fait les organes dans l'être vivant avait eu devant les yeux l'effet particulier que chacun d'eux devait produire, et l'effet commun qu'ils devaient produire tous ensemble, en d'autres termes que cette cause a eu un plan et s'est proposé un but ? Ce but, prévu et déterminé à l'avance, est ce que l'on appelle une cause finale.» P. Janet, in R. des deux mondes, t.48, 1er déc., 558 - M.C.
1899 - «Bien qu'il soit impossible et quelque peu oiseux de chercher à se représenter tous les détails du mécanisme, on peut dire que tout se passe comme si les courants de déplacement avaient pour effet de bander une multitude de petits ressorts.» H. PoincaréLa Théorie de Maxwell, 16 (Carré et Naud) - FRANTEXT
tripes frites sont écrites au papier des pauvres gens loc. prov. non conv. PROVERBE - BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
1596 - «M. Mais comment delieras-tu ce noeud gordien, quand ils les accusent de se nommer présomptueusement Iesuites ? S. Trippes frites, sont escrites, au papier des pauures gens (c'est bien comme lon dit) : et qu'est cecy que un aultre coup en l'air a plus de bruit que de force ?» R. MortierLe "Hochepot ou Salmigondi des folz", 110 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
trique (sec comme un coup de -) loc. adj. non conv. CORPS - TLF, 1896, Verlaine ; DEL, BEI, fin 19e ; GLLF, GR[85] (cit.), 1926, Maurois.
1896 - «Maigre. Asperge [...] Sec comme un coup de trique, un cotteret, un fagot DelesalleDict. arg.-fr. et fr.-arg., 384 (Ollendorff) - P.E.
trou (boire comme un -) loc. verb. non conv. US. ALIM. - TLF, 1650-86, Chapelle et Bachaumont ; FEW (13/II, 230a), 1658 ; BEI, mil.17e ; GLLF, av.1686 ; L, cit. Bachaumont ; DEL, mil.17e ; GR[85], ø d.
1649 - «[...] je buron apres queme dez trous Agréables conférences, 52 (Les Belles Lettres) - P.E.
trouver : comme ça se trouve loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour une coïncidence" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1838 - «CASIMIR [...] monsieur Frédéric ! FREDERIC. Moi-même, mon brave Casimir. CASIMIR. Comme ça se trouve ! moi qui suis écrasé de recommandations et d'allocutions paternelles de votre oncle pour vous...» Duport et LaurencinCasimir, 657a (Impr. Didot) - P.E.
1840 - «FLAMBERGE [...] je viens la chercher. Il va pour entrer à gauche. TRIM, le retenant. Comme ça se trouve !... elle est partie. FLAMBERGE. Hein !...» Bayard et BiévilleLes Enfans de troupe, 13b (Magasin théâtral) - P.E.
un (comme pas -) loc. adv. non conv. MESURE "plus que tout autre" - FEW (14, 54b), GLLF, DEL, 1876, Lar. ; TLF, cit. Aragon, 1936 ; GR[85], ø d.
1786 - «JEANNETTE [...] C' que j' sçavons d' scienc' ben certaine, / C'est q' guia [sic]-z-un queuqz'un / Vars qui je n' sais quoi m'entraîne ; / I' m' plaît comm' pas un ! / Quand j' ne l' vois pas, ça m' chagreine, / D'mandez-moi pourquoi !» Beffroi de ReignyLes Ailes de l'amour, 5 (Cailleau) - P.E.
un (comme pas -) loc. adv. non conv. MESURE "plus que tout autre" - DDL 38, 1786 [repris in DEL] ; TLF, cit. Aragon.
• plus ... que pas ung
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1607 - «Il estoit a demy endormi, luy prend là dessus envie de danser, y va et plus esveillé que pas ung J. HéroardJourn., 1, 1152 (Fayard) - P.R.
une (de deux choses l'-, ou ..., ou ...) loc. ORGANISATION/RELATION - BEI, déb.17e ; DEL, cit. Sorel ; TLF, cit. Dumas, 1846 ; L, FEW (14, 55a), GLLF, 1872 ; GR[85], ø d.
1537 - «Et (veu les faultes infinies / Dont leurs Epistres sont fournies,) / Il convient de deux choses l'une ; / Ou qu'ilz sont troublez de La lune, / Ou qu'ilz cuydent qu'en jugement / Le monde (comme eulx) est Jument.» C. MarotL'Enfer, les coq-à-l'âne, les élégies, 164 (Champion) - P.E.
1565 - «[...] il s'ensuivra de ces deus choses l'une, ou que l'art de soi est inutile, ou bien que les plus grands bourreaus et ceus qui en ont le plus fait mourir sont des plus habilles du metier.» J. TahureauLes Dialogues, 116 (Droz) - P.E.
1606 - «Et de deux choses l'vne, Ou nous les mettrons (dit-il) tous en mesme teng [sic : reng], Et monachos vno nos ordine habebimus omnes : ou auant tout oeuure, il faut opiner là dessus [...] il faudra de deux choses l'vne : ou qu'on fasse venir de la Flesche des Iesuites pour seruir à nostre Dame de Paris : ou que nostre Dame de Paris s'en aille à la Flesche.» [C. de Plaix]Le Passe-par-tout des pères jésuites , 33 et 95 (2e éd., s.l.) - P.E.
une (en bailler d'-, en avoir/savoir de deux) loc. verb. non conv. RELAT. "jouer un tour"  - absent TLF.
1565 - «[...] je croy que vous venez d'Angers, vous en avez bien veu ceus qui en venoient : vous en sçaviez de deux, vous nous en avez baillé d'une : je croi que vous estes fils de boucher, vous tatez bien la chair [...]» J. TahureauLes Dialogues, 39 (Droz) - P.E.
Compl.Hu (même texte, ø d)
1584 - «BETA. De belles ! On vous en a bien baillé d'une ! C'estoit quelqu'un qui en avoit de deux. Ce ne sont que toutes bayes ; c'est seulement l'air du païs qui fait cela.» F. d'Amboise, Les Neapolitaines, in Anc. théâtre fr., VII, 263 (Jannet) - P.E.
une (en bailler d'-, en avoir/savoir de deux) loc. verb. non conv. RELAT. "jouer un tour" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• en bailler d'une
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1624 - «La mort à ces messieurs en a bien baillé d'une ; / Elle fait les grands coups au jeu de la Fortune [...]» J. DulorensPremières satires, 95 (Libr. des bibliophiles) - P.E.
1633 - «PHILIPPIN. Hé bien ! ma fille, nous leur en avons bien baillé d'une Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 202b (Laplace, Sanchez) - P.E.
une (ne faire ni - ni deux) loc. verb. non conv.  ACTION - FEW (14, 54b), 1864 ; DELF, mil. 19e ; L, DG, R, GLLF, TLF, Lex.[75], ø d.
• n'en faire ni une ni deux
 - TLF, cit. Balzac, 1837 ; PR[77], cit. Balzac.
1786 - «[...] le voilà, qui n'en fait ni une, ni deux, et qui m'applique un coup de canne sur l'épaule gauche [...]» Beffroy de ReignyLes Lunes du Cousin Jacques, numéro 8, janv., 12 - P.E.
1792 - «A ces mots je n'en fis ni une ni deux : tandis qu'on le poussait par les pieds, je le tirai par la tête, et quand je l'eus campé sur ses ergots, je lui donnai du pied au cul.» [F. Nogaret]Strangulo et Coroebus, 9 (Impr. Cosson) - P.E.
1807 - «Quand la Toralva sut qu'il était déniché, elle n'en fit ni une ni deux, elle se mit à ses trousses [...]» H. Bouchon Dubournial, trad. : CervantèsOeuvres choisies, Don Quichotte, II, 148 (Impr. des Sciences et des arts) - P.E.
vache espagnole (parler (le) français comme une -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "fig." - FEW (14, 97b), GLLF, GR[85], DEL, BEI, TLF, 1640, Oudin ; L, ø d.
• parler latin comme une vache espagnol
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «J.B. [...] L'occasion est chauve, et qui ne la retient, soudain elle s'envole, et jamais ne revient. Fronte capillata est, que post occasio calva. P. Tu parles latin comme une vache Espagnol. J.B. Quand j'ay beu du vin, je parle latin.» D. MartinLes Colloques fr. et all., 96 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
veau (crier/pleurer comme un -) loc. verb. non conv.  EXPRESS.  - pleurer - : FEW (14, 546b), DELF, 1643, Scarron ; GLLF, 1648, Scarron ; L, cit. Scarron ; R, cit. Flaubert ; DG, Lex.[75], PR[77], ø d ; crier - : R, GLLF, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1606 - «Maistre Guillaume le recogneut, et criant comme vn veau luy dit, c'est moy, c'est moy de par le diable mon amy, tes fortes fiebures quartaines c'est moy [...] L'vn commence à rire comme vn fol, et l'autre à pleurer comme vn veau : ie fus tout estonné de ceste façon de faire.» La Rencontre merveilleuse de Piedaigrete avec maistre Guillaume , 6 et 11 (s.l.) - P.E.
veau qu'on mène à l'abattoir (geindre comme un -) loc. verb. non conv.  EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Dès qu'il aperçut son colonel, il se mit à geindre comme un veau qu'on mène à l'abattoir en criant : Mon col'nel, mon col'nel, on r'fuse d'me soigner, on veut m'faire mourir.» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 614 (s.l.n.d.) - G.S.
verrier (courir comme un - déchargé) loc. verb. non conv.  DÉPLAC. - L, ø d ; absent TLF.
1612 - «[...] ie trousse mes quilles et ma robbe en cordelier ie metz mes guestres et comme vn voërrier deschargé, ie couru si fort qu'à la fin i'arriué dans la forest de Gabarre [...]» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 8 (Milot) - P.E.
1640 - «Il court comme vn Verrier deschargé .i. fort viste OudinCuriositez fr., 615 (Slatkine) - P.E.
vieux comme Hérode loc. adj. non conv. SEXE ET ÂGE "très âgé" - FEW (4, 416b), GLLF, BEI, DHR, 1690, Fur. ; DEL, TLF, ø d.
1653 - «Et c'est d'elle que vient la mode / De faire enrager les Maris / Alors qu'ils sont vieux comme Herode A Mademoiselle du Guerchy, in Poésies choisies, I, 152 (5e éd., Sercy, 1660) - P.E.
vieux comme le déluge loc. adj. non conv.  TEMPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1804 - «BOULETTE. Pour toi qu'as du judiciaire, c'est vieux comme le déluge, ce que tu veux lui faire avaler.» DuvalLanguille de Melun, 9 (Cavanagh) - P.E.
vingt-deux n.m. CHRONOL. "dans une date" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «Vous aurez sceu la mort de Boutteville qui eust la teste trenchée le vingt-deux du passé, avec La Chapelle [...]» PeirescLet. à divers, 55 (Ed. du CNRS) - P.E.
1649 - «Lundi vingt-deux, l'on nous mande [...]» Saint-JulienLes Courriers de la Fronde, II, 152 (Jannet) - P.E.
1660 - «Le vingt-deux May, précizément.» J. LoretLa Muze hist., III, 207 (Daffis) - P.E.
vingt-deux n.m. CHRONOL. "dans une date" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• vingt-et-deux
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1649 - «L'arrêt porte, du vendredi / Le vingt-et-deux de cette année [...] Le mercredi, sur l'ordonnance / Du vingt et deux, portant défense [...]» Saint-JulienLes Courriers de la Fronde , I, 356 et II, 5 (Jannet) - P.E.
voir (il faut - comme ...) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - GR[85], cit. Hugo ; TLF, cit. Goncourt, 1861 ; L, DEL, ø d.
v. 1714 - «Je sai bien que je n'étois par [sic] la femme du Défunt ; ce Vieux Crasseux ne voulut jamais m'épouser : aussi il faut voir comme je le rembarrois quand il vouloit rire.» MarivauxLe Télémaque travesti, 184 (Droz) - P.E.
éléphant (comme un - dans un magasin de porcelaine) loc. adv. CARACT. - R, GLLF, PR[77], TLF, ø d.
1849 - «A une séance où Avond avait endommagé l'orteil du joli M. Fresneau, celui-ci dit à son voisin : 'Voilà un gaillard qui se comporte parmi nous comme un éléphant dans un magasin de porcelaines..'» R. comique, 24 févr., 235 - P.E.
épitaphe (menteur comme une -) loc. adj. CARACT.  RELAT. - FEW (6/I, 747b), 1721, Trév. ; TLF, cit. Acad., 1798 ; L, DG, ø d.
1633 - «[...] nous avons premierement en France, au moins à Paris, un proverbe qui dist menteur comme un espitaphe [...]» G. Naudé, in Les Correspondants de Peiresc, II, 20 (28) (Slatkine) - P.E.
États-Unis n.pr. GÉOPOLIT. 
• Ehus
  "pour E.U." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1944 - «Les journaux parlent de plus en plus d'un certain James Charity acteur américain d'origine française paraît-il et dont on prétend même jouer un de ces jours un film à Paris un film parlant le français bien qu'usiné dans les Ehus QueneauLoin de Rueil, 225 (Gallimard, 1946) - TGLF
être : on est ce qu'on est / on est comme on est loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour indiquer qu'on ne peut changer son comportement" - DEL (on est ce qu'on est), cit. Beckett, 1951 ; DHR, ø d ; absent TLF.on est ... ou on ne l'est pas : DDL 19, 1790
1734 - «On est ce qu'on est, et le monde n'y a que voir [...].» MarivauxLe Paysan parvenu, 175 - FXT
1887 - «Il tâcha de faire bonne contenance. - On est comme on est. A quoi ça sert de se fâcher, puisque vous dites vous-même que ça ne changerait rien.» ZolaLa Terre, 470 - FXT
1911 - «- [...] mais qu'est-ce que tu veux : on est comme on est, pas !... Y a pas moyen de se r'faire...» N. CasanovaLe Journ. à Nénesse, 47 (Ollendorff) - P.R.
être-comme n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «A l'insistance de Michel Deguy à dire : 'l'effet poétique provoque un 'être-comme', un 'être-proche', un 'être-ensemble', devrait peut-être s'ajouter une autre insistance : en regard des choses, l'effet artistique provoque l'émerveillement-angoisse de ce que je nommerais, mimant les expressions de Michel Deguy, leur 'être-là'.» M. Le Bot, c.r. : M. Deguy, Brevets, in La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.