| ![]() ![]() ![]() ![]()
averti (un homme - en vaut deux) loc. prov. INTELL. PROVERBE RELAT. - FEW (24, 199b), 1866, Lar. ; TLF, cit. J. Verne, 1879 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d un adverty en vaut deux : Ls, 1694, Acad.
1643 - «[...] ordinairement celuy qui menace n'a pas envie de frapper ; car il sçait bien qu'un homme adverti en vaut deux [...] je suis obligé de vous advertir du mauvais bruit qui court de vous, car on dit qu'on connoist l'amy au besoin, et un homme adverty en vaut deux.» A. Gantez, L'Entretien des musiciens , 49 et 102 (Claudin) - P.E.
averti (un homme - en vaut deux) loc. prov. INTELL. PROVERBE RELAT. - DDL 19, 1643 [repris in DEL, GR] ; BEI, 1842, Quitard ; FEW (24, 199b), 1866, Lar. ; TLF, cit. Verne, 1879 ; GLLF, ø d.
• un adverti en vaut deux - FEW, 1603 ; BEI, Fur. ; Ls, 1694 ; absent TLF.
*1606 - «Cependant de peur d'inconuenient, ie m'en vais en aduertir ces Messieurs qu'ils y prennent garde. Vn aduerti en vaut deux.» [C. de Plaix], Le Passe-par-tout des pères jésuites, 86 (2e éd., s.l.) - P.E.
averti (un homme - en vaut deux) loc. prov. INTELL. PROVERBE RELAT. - DDL 19, 1643 [repris in DEL, GR] ; BEI, 1842, Quitard ; FEW (24, 199b), 1866, Lar. ; TLF, cit. Verne, 1879 ; GLLF, ø d.
• une personne avertie en vaut deux - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1624 - «MARTIN [...] Prenez donc la clef, sans la voir en façon quelconque jusques à demain matin. CLAUDE. Une personne avertie en vaut deux, je la conserveray plus cherement que la prunelle de mon oeil, et la traitteray selon son humeur.» Les Ramonneurs, 121 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
ciné-roman n.m. CIN. "film à épisodes" - TLF, 1909, Ciné-J., d'apr. Giraud ; GLLF, PR[77], Rs, v. 1925.
*1918 - «LEDA SANS CYGNE Ciné-Roman en 5 parties de la 'Poli-Film' d'après Gabriel d'Annunzio. [...] La Mort de Pirates ; 9e épisode : L'Agonie de la pieuvre, ciné-roman en 10 épisodes, d'après le roman de M. René Morot [...]» La Cinématographie fr. , 16 nov., 41a et 71a - M.H.
*1923 - «Le nouveau cinéroman d'Arthur Bernède, mis en scène par M. Jean Kemm, retrace la période la plus mouvementée et la plus émouvante de la vie du célèbre ex-bagnard [...] VIDOCQ. Grand ciné roman en 10 épisodes. Mise en scène de M.J. Kemm [...]» L'Echo de Paris , 23 févr., 5 d et 5e - M.H.
cinéroman, ciné-roman n.m. CIN. "film à épisodes" - absent TLF.
• cinéma-roman - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1918 - «le Prince Rodolphe, premier épisode des Mystères de Paris, cinéma-roman d'après l'oeuvre célèbre d'Eugène Sue [...]» Le Siècle, 6 janv., 3d - M.H.
co-homme n.m. VIE PROF. "collègue" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1837 - «[...] un coupé s'avança. C'était celui de M. Loeve-Weimars, le co-homme de M. Janin au Journal des Débats.» J. Lecomte, Les Let. de Van Engelgom, 99 (Bossard) - P.E.
1847 - «Nous demandons pardon à notre co-homme d'Etat de cette incursion sur son domaine [...]» Causeries du Tintamarre, in Baudelaire, Oeuvres en collaboration, 184 (Mercure de France) - P.E.
couleur (homme de -) loc. nom. m. SOCIOPOLIT. - FEW (2/II, 922a), 1835, Acad. ; DG, GLLF, L, PR[73], TLF, ø d.
Add.DDL
*1795 - «Hommes de couleur : Ce sont les nègres, en particulier ceux qui sont détenus dans l'esclavage dans les colonies en Amérique [...]» Snetlage, Nouv. dict. fr. (Gottingue) - LTP
couleur (homme de -) loc. nom. m. SOCIOPOLIT. - DDL 11, 1795, Snetlage ; FEW (2, 922a), GLLF, 1835, Acad. ; L, DG, R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1791 - «[...] pour les hommes de couleur, il est de l'intérêt de la mère-patrie de les unir à elle de plus en plus [...]» Jean Bart, numéro 131, 5 - P.E.
*1791 - «[...] les hommes de couleur, nés de père et de mère libre, pourront être membres des assemblées coloniales [...]» Journ. des mécontens, numéro 78, 17 mai, 4b - P.E.
couleur (homme de -) loc. nom. m. SOCIOPOLIT. - DDL 21, 1791 [repris in GR] ; FEW (2, 922a), GLLF, 1835, Acad. ; TLF, ø d. couleur (de -) : DHR, 1791 ; absent TLF.
1789 - «[...] dénonciation des vexations exercées sur les hommes de couleur.» Gorsas, Le Courrier de Paris, V, 23 oct., 67 - P.E.
demi-homme n.m. SEXE ET ÂGE - TLF, 1832, Hugo (même texte) ; FEW, 1881, Daudet.
Add.DDL
*1831 - «Quasimodo [...] sorte de demi-homme instinctif.» Hugo, Notre-Dame de Paris, 128 (Ed. nat.) - P.W.
demi-homme n.m. SEXE ET ÂGE - DDL 2, 1831, Hugo ; TLF, cit. Hugo, 1832 ; FEW (4, 455a), 1881, Daudet.
Add.DDL
*1606 - «Demy homme, Semihomo, Semivir, Homo semissis, B.» Nicot, Thresor de la langue françoise, 186b (Picard) - P.E.
*1616 - «Il donna tout pouuoir aux principaux Eunuques, leur laschant la bride et les exemptant du commandement des Magistrats. C'est vne sorte d'hommes impuissans, barbares et sans lettres, sans honte, sans pitié, ausquels si l'arrogance vient à se ioindre, quels monstres de vices n'en doit prouenir ? Ces demi-hommes donc, que lauarice auoit rendus Geants, en peu de mois troublerent tout le Royaume [...]» D.F. de Riquebourg-Trigault, trad. : N. Trigault, Hist. de l'expédition chrestienne au royaume de la Chine, 632 (Cardon) - P.E.
*1763 - «La nature obéit aux désirs du coq ; qu'il est glorieux pour lui de plier la nature à sa volonté ! Il n'a pas besoin des ingrédiens qu'il faut à un vieux duc, ni de cette multitude de postillons qu'il faut à nos demi-hommes, nos quarts-d'hommes et nos bouts d'hommes d'aujourd'hui.» Du Laurens, L'Arétin moderne, 17 (Bibl. des curieux) - P.E.
demi-homme n.m. ANTHROPOL. "homme-singe préhistorique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1936 - In titre : L. Postif, trad. : J. London, Les Demi-hommes, [Before Adam] (Paris) - J.Hé.
demi-homme n.m. SEXE ET ÂGE "ni homme ni femme" - DDL 18, 1606, Nicot (demy- -) et 1616, Trigault ; TLF, cit. Hugo, 1832 ; FEW (4, 455a), 1881, Daudet.
1552 - «Et maintenant jouist de nostre bien / Ce beau Paris, ce mitré Phrigien, / Tout parfumé entre ces demis-hommes : / Nous ce pandant, qui aux prieres sommes, / Te presenton' les mains d'offrande' pleines [...]» Du Bellay, Oeuvres poétiques, VI, 272 (Droz) - P.E.
*1761 - «Bayle [...] commence son article de Henri IV par dire que si on l'eût fait eunuque, il eût pu effacer la gloire des Alexandre et des César [...] Bayle a-t-il prétendu qu'il fallait être un demi-homme pour être un grand homme ?» Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations, ch. 154, 530 (Ed. R. Pomeau, Garnier, 1963) - J.Hé.
droits de l'homme loc. nom. m. POLIT. - DG, L, PR[73], TLF, ø d.
1774 - J. Barbeu-Dubourg, Petit code de la raison humaine, § 7 et 8 : Droits de l'homme (Londres), in Catalogue des micro-éditions Hachette, n° 7, 20 - LTP
1791 - «Droits de l'homme : Selle à tous chevaux à l'usage de nos charlatans.» Dict. laconique - LTP
exploitation de l'homme par l'homme loc. nom. f. SOCIOPOLIT. - ND4, PR[77], 1834, Blanqui ; L, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1829 - Doctrine de Saint-Simon, 212, Séance du 28 janv. (Bouglé et Halévy) - P.W.
*1830 - «[...] le XIXe siècle s'avance sous la conduite d'une pensée dont le but est de substituer l'exploitation de l'homme par l'intelligence à l'exploitation de l'homme par l'homme [...]» Balzac, Traité de la vie élégante, ch. 2, 39, 160 - P.W.
*1833 - «[...] il proscrivait complètement l'exploitation de l'homme par l'homme, il détruisait donc le salaire et la bourgeoisie.» J. Leroux, in R. encyclopédique, oct.-déc., 119 (Mougin) - P.W.
faux-policier (roman -) loc. nom. m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1979 - «Pour les oeuvres de pure fiction, j'ai toujours le septième art, le cher cinoche et ses dérivés, les téléfilms payés au tarif des femmes de ménage. En outre, je me sens tout à fait capable d'oeuvrer dans le roman faux-policier, les caleçonnades dites érotiques, les récits de bonnes aventures !» A. Boudard, Le Corbillard de Jules, 11 (La Table Ronde) - K.G.
femme-homme n.f. péjor. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1793 - «[...] rappelez-vous cette Virago, cette femme-homme, l'impudente Olympe de Gouges, qui la première institua des sociétés de femmes, voulut politiquer et commit des crimes.» Chaumette, Affiches de la Commune de Paris, 29 nov., in 121 affiches révolutionnaires, n° 79 (Ed. Les yeux ouverts, 1967) - LTP
femme-homme n.f. péjor. CARACT. - absent TLF.
Add.DDL 11 (1793, Chaumette)
*1806 - «Il n'y a jamais eu plus d'hommes-femmes, que depuis qu'il y a des femmes-hommes. Pourquoi changer de sexe ? elles ne craignent plus les revenans, à moins que ce ne soient leurs maris, ou leurs amants premiers qui sont à la campagne. Elles ne craignent plus le diable, ni les voleurs, ni le tonnerre, ni le feu, ni de verser en voiture. Leur sensibilité, leur grâce, et la mobilité si agréable de leur esprit s'en vont.» Prince de Ligne, Oeuvres choisies, II, 132-3 (Paschoud) - P.E.
femme-homme n.f. péjor. CARACT. - DDL 11, 1793 ; absent TLF.
Au 19e : Add.DDL 15 (1806, Prince de Ligne)
*1892 - «Le troisième sexe se trouve divisé en deux catégories distinctes ... [...] Hommes-femmes, et femmes-hommes, en deux mots composés, voilà le troisième sexe. [...] La femme-homme ne supporte pas ses jupons, et se moque des 'prérogatives' du sexe qu'elle paraît avoir [...] Elle veut la licence (celle des Facultés), la thèse, la toque, l'écharpe législative, et l'Académie !» Le Journ. amusant, 2 juill., 3b-c - G.S.
femme-homme n.f. CARACT. - DDL 11, 1793, Chaumette ; absent TLF.
Au 19e : Add.DDL 15 (1806, Prince de Ligne)
*1870 - « "La plus célèbre des femmes-hommes d'Albanie est aujourd'hui Mara de Perlatoi. Sous le nom de Pierre, elle porte les armes de son père : à l'âge de dix-huit ans, cette jeune fille changea d'état-civil ; c'était pour elle le seul moyen d'éviter de se marier avec un Turc [...] auquel elle avait été fiancée par son oncle [...]» Almanach du Magasin pittoresque, 21, 56 (1871) - J.Hé.
feuilleton-roman n.m. LITT.
Corr.TLF (même texte, 1854) et compl. GR[85] (même texte, ø d)
1850 - «[...] il était défendu aux journaux d'insérer ce que l'assemblée s'est plue à appeler le feuilleton-roman.» Nerval, Les Faux saulniers, in Nerval, Oeuvres complètes, II, 5 (Gallimard) - P.E.
homme n.m. péjor. SEXE ET ÂGE "individu" - absent TLF.
1833 - «Et où demeure 1' homme que vous nommez Ferragus ? - Mais, monsieur, dit-elle en se pinçant les lèvres, ce n'est d'abord pas un homme. C'est un monsieur plus riche que vous ne l'êtes peut-être.» Balzac, Ferragus, V, 75 (Bruges, Pléiade, 1948)
homme n.m. non conv. ÉROT. "amant" - TLF, cit. Colette, 1928 ; PR[67], ø d.
1847 - «J'ai besoin de mon homme pour sortir. Si j'étais insultée, je crierais donc pour rien ?» Balzac, Splendeurs et Misères des courtisanes, V, 841 (Bruges, Pléiade, 1948)
homme (avoir son jeune -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être ivre" - BEI, 1867, Delv. ; FEW (5, 94b ; rég.), GLLF, ø d ; absent TLF.
1835 - «PIERRE, accourant. Ah ! monsieur Charles, ah ! j'ai découvert le pot aux roses ; quatre bouteilles de champagne, dont trois vides, étaient cachées sous sa paillasse... [...] MACAIRE. Merci ! Un fils qui dit à son père : Allez vous coucher ! - C'est égal, je ne t'en veux pas... mais ça n'est pas bien... car tu es mon fils... CHARLES. Mais oui ! mais oui ! MACAIRE. Tu es mon sang, le plus pur de mon sang ! tu es mon tout ! - Ah ! j'ai mon fils ! - J'ai mon jeune homme ! PIERRE. Et il est soigné, j'espère, son jeune homme !» Saint-Amand, Antier, Lemaître, Robert Macaire, 277b (Impr. Didot) - P.E.
1853 - «CESARINE [...] Ah ! quel bonheur !... (Elle se lève vivement et jette en l'air aiguille et faux-col.) ANNIBAL, bas à Mégriot, observant Césarine. La petite malheureuse !... elle a son jeune homme !...» Guénée, Delacour, Thiboust, Une Femme qui se grise, 18 (Impr. Daix) - P.E.
1859 - «ERNEST. - Il me demande si je veux m'humecter. Je lui dis comme ça que j'ai mon casque 5. [Note :] 5 Avoir son casque, ou sa casquette, ou son jeune homme, ou son coup de gaz, être gris.» Monselet, Le Musée secret de Paris, 78 (M. Lévy) - P.E.
av. 1861 - P. d'Anglemont, in Larchey, Les Excentricités du langage fr., 160 (R. anecdotique) - P.E.
1863 - «TOINETTE. On gobelotte, on a son plumet, son jeune homme !» Siraudin et Blum, Mon-Joie fait peur, 32 (Dentu) - P.E.
homme (avoir son jeune -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être ivre" - BEI, 1867, Delv. ; FEW (5, 94b ; rég.), GLLF, ø d ; absent TLF.
• avoir son petit jeune homme
Compl.FEW, GLLF (Nerval)
1852 - «Un individu en blouse, qui semblait avoir son petit jeune homme (être gris) [...]» Nerval, Les Nuits d'octobre, in Nerval, Oeuvres, 421 (Garnier) - P.E.
homme (c'est mon -) loc. phrast. non conv. FAMILLE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.homme "mari" (non conv.) : L, cit. Marivaux ; Lex.[75], cit. Prévost ; DDL 1, GLLF, 1847, Balzac ; R, cit. Zola ; DG, ø d ; TLF, cit. Colette, 1928 ; PR[77], cit. Sartre ; FEW (4,453b), ø d
1832 - «MADAME DUCHEMIN. C'est bien le moins que je le dorlotte un peu, car enfin c'est mon homme, c't'homme... et un homme qui n'aime que sa femme... c'est rare au jour d'aujourd'hui...» Rougemont, Courcy, Dupeuty, Le Courrier de la malle, 28 (Barba) - P.E.
homme (ci-devant jeune -) loc. nom. m. SEXE ET ÂGE - TLF, cit. Stendhal, 1817 ; GLLF, cit. Balzac ; L, DG, ø d.
1812 - In titre : Brazier et Merle, Le Ci-devant jeune homme (Masson) - P.E.
1813 - «Un ridicule plus intolérable, puisqu'il n'est racheté par aucun agrément, est celui de ce ci-devant jeune homme que vous trouverez ici, par la raison qu'on le trouve par-tout. Ce vétéran de la fatuité va de boudoir en boudoir, promener d'insipides hommages [...]» [Jouy], L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, III, 83 (Pillet) - P.E.
1816 - «Florville a beau faire, me disais-je, on n'est plus dupe de son manége ; il n'y a plus que lui qui ne sache pas son âge... En sortant de chez ce ci-devant jeune homme, je vis descendre une échelle de corde d'une fenêtre [...]» [Jouy], L'Hermite de la Guiane, III, 164 (Pillet) - P.E.
*1820 - In titre : Rougemont, Maréchalle, Tronet, Le Mariage du ci-devant jeune homme, Barba, in-8 - P.E.
homme (pauvre cher -) loc. nom. m. non conv. APPELL. - TLF ("en parlant d'une personne défunte"), cit Karr, 1832 ; Lex.[79], ø d.
Add.DDL :
*1789 - «Ils aviont pourtant l'impertinence d'en accuser ce pauvre cher homme [Necker], qu'est notre bon ange gardien et notre sauveux [...]» Cahier des plaintes et doléances des dames de la Halle et des marchés de Paris, 22 (s.l.) - P.E.
*1789 - «P. GERARD. [...] l'assemblée ne m'empêchera pas d'aller quand je voudrai faire présent d'un tierçon de cidre et d'un sequier de blé noir pour soutenir c' pauvre cher homme.» Les Actes des apôtres, n° 15, 7 - P.E.
*1796 - «BRUNO. Tians, qu'il est donc drole ! est-ce qu'il auroit un coup de marteau, c' pauv' cher homme ?» Pigault-Lebrun, Les Sabotiers, 28 (Huet) - P.E.
*1796 - «CHRYSOSTOME. [...] Pauvre cher homme, pauvre cher homme ! nous ne le retrouverons pas en vie.» Pigault-Lebrun, L'Esprit follet, 28 (Barba) - P.E.
*1801 - «REYNETTE. Ah ! l' pauvre cher homme ! il est mort. Comme je l'aimois !» Martainville, L'Intrigue de carrefour, 15 (Barba) - P.E.
*1804 - «AUGUSTINE [...] il a tant de peines, le pauvre cher homme ! il fait p't'ête plus de trente voyages par jour [...]» Aude, Le Nouv. Ricco, 4 (Barba) - P.E.
*1808 - «LA VEUVE [...] Le pauvre cher homme, il a dû avoir bien du chagrin de mourir !» [Ribié et Martainville], La Tête du diable, 11 (Barba) - P.E.
*1823 - «VICTOIRE. Ce pauvre cher homme, il canne joliment...» Brazier et Dumersan, Les Cuisinières, 13 (Barba) - P.E.
homme (pauvre cher -) loc. nom. m. non conv. APPELL. - DDL 32, 1789 ; TLF ("en parlant d'une personne défunte"), cit Karr, 1832.
1739 - «[...] mais le pauvre cher homme ne nous disoit pas tout, & nous découvrâmes par après le tu-autem qui avait fait aller la nôce à vau-l'eau [...]» [Caylus], Les Ecosseuses, 23 (Oudot) - P.E.
1756 - «GILLETTE. Oh ! Monsieur, vous vous gaussez des pauvres gens, à moi n'appartient pas tant d'honneur, & puis on n'oublie pas ainsi un pauvre cher homme, comme une chemise sale, hi, hi, hi. [...] GILLETTE, feignant de pleurer. Quoi je ne verrai plus mon pauv' cher homme ; ah misérable que tu z'est...» Théâtre des boulevards , I, 163 et 179 (A Mahon) - P.E.
1773 - «La Mere ROGOME, pleurant. Est ce que mon mari n'est pas à l'Hôtel-Dieu, qui se meurt le pauvre cher homme !» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VI, 87 (Lejay) - P.E.
1779 - «Madame POURSUIT. Ah vraiment, Monsieur, vous avez bien raison de n'en rien croire ! Le pauvre cher homme ! Tout le monde sait que je l'aimois si tendrement ! (Elle pleure.)» Dorvigny, L'Avocat chansonnier, 229 (s.l.n.d.) - P.E.
1783 - «Madame THOMAS [...] Ah ! mon pauvre Thomas, t'es mort ; grand bien te fasse ! car gn'y a pus de plaisir à vivre. Ce pauvre cher homme ! C'est lui qui levait ben le coude ; & ça me met dans l'embarras.» Guillemain, Les Cent écus, 10 (Cailleau) - P.E.
homme (pauvre cher -) loc. nom. m. non conv. APPELL. - DDL 32, 1789 ; TLF ("en parlant d'une personne défunte"), cit Karr, 1832.
• bon cher homme - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1748 - «Tout ça n'est point franc du coglier / Comme un Monsieur de Montpéglier, / Quand il vivoit, le bon char homme [...]» Harangue des habitans de la paroisse de Sarcelles, in Pièces et anecdotes intéressantes, II, 26 (A Aix en Provence, aux dépens des Jésuites) - P.E.
homme (petit -) loc. nom. m. EXPRESS. "bonhomme [dessin d'enfant]" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1607 - «Monte en ma chambre, me demande du papier et de l'ancre pour faire des petits hommes [...].» J. Héroard, Journ., 1, 1271 (Fayard) - P.R.
homme (petit jeune -) loc. nom. m. non conv. SEXE ET ÂGE - GR[85], ø d ; absent TLF.
1809 - «Celui par qui je fus vaincu / Est un petit jeune homme / Bien suffisant, bien convaincu / Qu'il a partout la pomme.» Désaugiers, Rougemont, Gentil, Hector, ou le valet de carreau, 3 (Masson) - P.E.
homme aimable loc. nom. m. ÉROT. "soupirant" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «Rond en affaires, bon homme, rigoleur, vous eussiez reconnu en lui l'homme aimable de la grisette, qui grimpe avec élégance sur l'impériale d'une voiture, donne la main à la dame embarrassée pour descendre du coupé [...]» Balzac, L'Illustre Gaudissart, IV, 14-5 (Pléiade, 1947)
homme blanc loc. nom. m. HIST. COLON. "Européen" - L, TLF, GR[85], ø d.
1802 - «Si on doit croire ce que disent les naturels et quelques aventuriers anglais il se trouve dans le milieu de ces montagnes une grosse rivière d'eau salée [...] et à leur extrémité au nord un établissement d'hommes blancs. (C'est ainsi que les indigènes appellent les Européens.)» Capitaine Baudin, let. au citoyen Jussieu, 20 brumaire an XI, in Magasin encycl., 9e année, t.II, 541 - J.Hé.
1819 - «Blanc [...] s.m. -che, s.f. homme blanc, femme blanche, t. colonial.» Boiste, Dict. - TGLF
homme chiffre, homme-chiffre n.m. CARACT. - TLF, cit. Barbusse, 1916.
1874 - «Le vieux [le caissier Planus] leva la tête et montra un visage crispé où coulaient deux grosses larmes, les premières peut-être que cet homme-chiffre eût jamais versées de sa vie.» A. Daudet, Fromont jeune et Risler aîné, 320 (Fasquelle) - Burns, 145.
homme d'argent loc. nom. m. FIN. "banquier" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1857 - «Nous autres hommes d'argent, qui ne pouvons pas avoir d'amis véritables, ce que nous demandons surtout à notre femme, c'est d'être notre amie.» Dumas fils, La Question d'argent, acte IV, sc. VII, 123 (Charlieu) - M.C.E.
1873 - «Homme d'argent, de finance, Banquier, agioteur, homme qui trafique sur le numéraire ou les valeurs commerciales.» Lar. GDU , (s.v. homme) - M.C.E.
homme d'État loc. nom. m. POLIT. "celui qui participe à la direction d'un État" - FEW (12, 250a), GLLF, DHR, 1640, Oudin ; TLF, ø d.
1593 - «Le cardinal de Lorreine, l'un des plus grands hommes d'Estat de nostre France [...].» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 44 (Genève, Droz, 1963) - P.E.
homme de combat loc. nom. m. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «L'opinion publique est toute disposée aujourd'hui à causer de ses champions, des vaillants, des honnêtes, de ceux qui sont morts, aussi de ceux qui attendent la résurrection. Elle saluerait les hommes de combat, ceux que dans la vieille Rue vous aviez alignés sous ce beau titre : Les Nôtres. Les hommes de combat, quoi de meilleur, quoi de plus actuel, dans cet immense courant en faveur de l'amnistie plénière qui secoue les entrailles de la France révolutionnaire ?»E. Gautier, let. à Vallès, 3 nov., 277 (Delfau) - J.Q.
homme de gauche loc. nom. m. POLIT. - TLF, cit. Nouv. Obs., 1981 ; R, ø d.
• homdegôche - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «C'est en quelque sorte un professionnel, comme l'indépendant et l''homdegôche' [...] Il [l'homme d'avant-garde] incline toujours à gauche, comme l''homdegôche' [...] La même peur hante l''homdegôche' qui, à force de gauchir, verse dans le fossé, et trouvera toujours, quoi qu'il fasse, plus 'homdegôche' que lui.» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr. , 27 et 28 et 31 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
homme de loi loc. nom. m. DR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1847 - «Ecrivez à un avoué en le qualifiant d'homme de loi, vous l'aurez offensé tout autant que vous offenseriez un négociant de denrées coloniales à qui vous adresseriez ainsi votre lettre : - Monsieur un tel, épicier.» Balzac, Le Cousin Pons, VI, 669 (Pléiade)
homme de palais loc. nom. m. DR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1793 - «Les représentants du peuple, les généraux, les administrateurs, sont environnés de bureaux, comme les anciens hommes de Palais [...]» Saint-Just, Discours et rapports, 10 oct., 130 (Ed. sociales) - LTP
homme de pointe loc. nom. m. ALP. "premier de cordée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1950 - «Pendant que l'équipe entame une série de démêlés avec la force mystérieuse que constituent nos 200 mètres de cordes nylon, l'homme de pointe se détache, et, à seule fin d'impressionner le bon public, amorce une partie d'escarpolette pour entrer dans une cheminée pas trop difficile dont la plateforme sommitale rassemble le quatuor.» La Montagne, numéro 348, avr.-juin, 35 - C.T.
homme de rien loc. nom. m. INJURE - FEW (10, 286a), GLLF, TLF, 1648, Scarron ; L, cit. Scarron ; R, ø d.
1606 - «[...] j'ay faict chose que tous mes parens ont blasmée, m'accusans de legereté et peu d'esprit, d'avoir espousé un homme de rien, à ce qu'ils disent, qui au premier vent me laissera vefve de luy, et mariée à un perpetuel deshonneur d'eux et de moy.» Les Amoureux brandons de Franciarque et Callixene, 10 (Gay) - P.E.
1619 - «L'habit jamais n'a faict le moine, / Car bien qu'en Roy et bien qu'en Royne / S'habille le comedien, / Cela n'est pas pourtant à dire / Que l'on doive traicter de Sire, / Ou majesté, l'homme de rien.» C. d'Esternod, L'Espadon satyrique, 145 (Fort) - P.E.
homme de sport loc. nom. m. LOISIRS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1904 - «On eût pu, à cette époque, quoique le mot ne fût pas courant, appeler Toussenel un homme de sport. Il avait le visage basané par le grand air, l'allure élégante et souple que donne la vie active.» Mme Adam [J. Lamber], Mes Premières armes littéraires et politiques, 138 (4e éd., Lemerre) - J.C.
homme de train loc. nom. m. CYCL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1919 - «[...] se révélant homme de train incomparable, il parvint à recoller après une poursuite effrénée du peloton. C'est un homme de grand fond [...] à qui il manque seulement de la vitesse au sprint.» Vélo-Sport, 19 juill. - Lapaille, 11.
homme de tête loc. nom. m. ALP. "premier de cordée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1940 - «Synonyme de Premier, Leader.» Samivel, L'Amateur d'abîmes, Petit dict., 235 (Stock, Coll. Les Livres de nature) - C.T.
1958 - «La chute de neige des jours précédents a recouvert la piste d'une couche qui nous monte à la ceinture. L'homme de tête doit être remplacé souvent, car faire la trace est extrêmement fatigant.» La Montagne et alpinisme, numéro 17, avr., 200 - C.T.
homme feuillu, homme-feuillu n.m. ARTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1964 - «Le renouveau de la tapisserie [...] a remis à la mode la vieille image de l'homme feuillu qu'avaient aimée les artistes de la Renaissance [...] Cependant les rêves de la littérature contemporaine n'utilisent absolument pas l'homme feuillu [...] C'est que homme-feuillu, de même que fille-fleur, est, plutôt, une image aimable. On pense aux Hamadryades incorporées dans le tronc des chênes, aux Méliades des frênes, à Philémon et Baucis, métamorphosés en arbres voisins par une délicate attention des dieux...» J. Bousquet, Les Thèmes du rêve dans la littérature romantique, 444 (Didier) - J.Hé.
homme peuple loc. nom. m. SOCIOPOLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1782 - «L'homme peuple est le plus sot et le plus méchant des hommes ; se dépopulariser ou se rendre meilleur, c'est la même chose. - La voix du philosophe qui contrarie celle du peuple, est la voix de la raison.» Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, in Diderot, Oeuvres complètes, vol. 13, 506 (Club fr. du livre) - J.S.
homme porc-épic n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1802 - «[...] la troisième génération du Porcupine-men, ou l'homme porc-épic [...]» Journ. gén. de la litt. étrangère, messidor an X, 435 - P.E.
1802 - «Sur deux frères de la race des hommes porcs-épics.» E. Geoffroy Saint-Hilaire, in Bull. philomathique, t. III, 105, in La Littérature fr. contemporaine, IV, 65 - P.E.
homme utile loc. nom. m. SOCIOPOLIT. "homme qui travaille" - absent TLF.
Add.DDL :
*1793 - «[...] bons avis aux braves sans-culottes pour qu'ils s'emparent de la clef du garde-manger, afin qu'il ne soit plus délivré de boufaille qu'aux ouvriers et aux hommes utiles.» Hébert, Le Père Duchesne, août, n° 270, 1 (Edhis) - LTP
homme utile loc. nom. m. SOCIOPOLIT. "homme qui travaille" - L, cit. Diderot ; DDL 11, 1793, Hébert ; TLF, cit. Fromentin, 1863.
Add.DDL :
*1782 - «[...] mais on y chercheroit vainement le portrait [parmi ceux des échevins] de l'homme utile qui a imaginé le flottage du bois. J'aimerois néanmoins tout autant connoître son nom et sa figure que celle de Jérôme Bignon.» Mercier, Tableau de Paris, vol.1, t.2, 40-41 (Amsterdam) - TGLF
homme utile loc. nom. m. SOCIOPOLIT. "homme qui travaille" - DDL 34, 1782, Mercier ; absent TLF.
1755 - «Le vuide causé par les inutiles qui seront retournés chacun chez eux, sera bientôt rempli par des hommes utiles et laborieux : l'industrie augmentera d'autant et la consommation n'en sera pas diminuée.» Mirabeau, L'Ami des hommes, part. 2, 410 - FXT
1764 - «Le genre humain, tel qu'il est, ne peut subsister, à moins qu'il n'y ait une infinité d'hommes utiles qui ne possèdent rien du tout [...].» Voltaire, Dict. philosophique, 177 - FXT
1767 - «Il jouit de tout, ne contribue à rien, dérobe à la société une foule d'hommes utiles, ne remplit la tâche d'aucun, et meurt sans laisser d'autre vuide que celui des biens qu'il a consumés.» Marmontel, Bélisaire, ch. 13, 189 - FXT
1778 - «C'est un autre tourbillon que forment ces Derniers [les opulents], bien plus étendu que celui de l'Homme utile : ils emploient mille bras pour nourrir, vêtir, délicater un Homme : & l'Industrieux nourrit seul dix Hommes, & les fait contribuer à la nourriture de cent autres.» Restif de La Bretonne, La Vie de mon père, part. 2, livre 4, 123-4 (Neuchâtel et Paris, Libr. Mérigot, 1779) - R.R.
homme à passions loc. nom. m. ÉROT. - TLF, cit. Balzac, 1835 (même texte).
1834-35 - «Vous êtes encore trop jeune pour bien connaître Paris, vous saurez plus tard qu'il s'y rencontre ce que nous nommons des hommes à passions...» Balzac, Le Père Goriot, II, 884 (Pléiade, 1951)
1881 - Larchey, Dict.
homme à talent loc. nom. m. CARACT. - homme à talents : FEW (13/I, 38a), La Bruyère ; L, ø d ; absent TLF.
1793 - «[...] je demande donc qu'il soit fait un tableau indicatif de tous les hommes à talent qui ont du patriotisme [...]» Boissel, 22 juill., in Aulard, La Société des Jacobins, V, 310 (Jouaust) - LTP
homme-affiche n.m. PUBL. - TLF, cit. Gautier, 1833 (même texte) ; FEW (3, 509a), 1845, Besch.
1833 - «Il eut l'idée de faire promener le nom si laborieusement forgé sur les épaules et la poitrine de l'homme-affiche, ou de le faire broder sur son propre gilet, en grandes lettres, et cela bien avant les Saint-Simoniens.» Th. Gautier, Les Jeunes-France, 92 (Fasquelle) - P.E.
*1842 - «Il est possible qu'ils ne soient pas employés comme étalages ambulans par les marchands les plus fameux et qu'ils aient le mauvais goût de ne pas vouloir ressembler à l'homme-affiche.» E. Briffault, Historiettes contemporaines, 9, 60-61 - P.E.
homme-animal n.m. ANTHROPOL. - TLF, cit. Jouve, 1925.
1806 - «Je ne vous retracerai pas, Monseigneur, le tableau hideux de cet homme-animal, tel qu'il était au sortir de ses forêts.» J. Itard, in L. Malson, Les Enfants sauvages, 190 (Coll. 10/18) - P.E.
*1929 - «L'Anglais vit au moyen d'autres fonctions psychiques fondamentales que nous, continentaux. Il est l'homme-animal. Si, au degré inférieur, il est l'homme-cheval avec une figure chevaline correspondante, [...] il répond au plus haut cas à l'image idéale de l'animal politique.» A. Hella et O. Bournac, trad. : Keyserling, in La R. des vivants, numéro 6, juin, 900 - P.E.
homme-aquarium n.m. plais. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1952 - «C'est dans ce bistrot que passait de temps en temps [...] l'homme-aquarium, l'avaleur de grenouilles [...] il faisait surgir de leur boîte, une par une, de petites rainettes, les caressait d'abord, leur parlait, les mignardisait puis en approchait une de sa bouche et hop d'un coup de pouce l'envoyait en avant, qui disparaissait avec un très petit bruit humide.» J.-P. Clébert, Paris insolite, 249 (Denoël, Livre de poche) - K.G.
homme-araignée n.m. CORPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1937 - «Tout à coup, l'homme-araignée se faufile entre les banquettes et clame des Brétigny ligne de Vendôme, des Vierzon, des Argenton-Sur-Creuse, des Ostende, des Menton, des Culmont-Chalindrey, des changements à Dijon, à Cologne, à Sperme, à Tournebride.» L.-P. Fargue, in NRF, numéro 280, janv., 9 - P.E.
homme-archive n.m. ETHN. Polynésie- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1864 - «Couronnés de fleurs, accompagnés de leurs inférieurs, qui d'île en île portaient l'allégresse, ces hommes-archives allaient partout rappeler aux membres épars de la famille polynésienne leur origine commune, le passé de la race, et conservaient le dépôt de connaissances dont l'irrécusable valeur devait être reconnue plus tard.» A. de Quatrefages, in R. des deux mondes, t.49, 1er févr., 541 - M.C.
homme-attraction n.m. CIRQUE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1950 - «Le Cirque d'Hiver présenta à nouveau les spécialistes de la voltige et de la bagarre, du vrai catch américano-anglais, pratiqués par des spécialistes anglais contre nos meilleurs hommes-attractions, tels le barbu 'Bing', Benny, le méchant Cabrol [...]» Almanach 1951 de Miroir Sprint, 163a - G.S.
homme-auteur n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «L'étude se termine par une comparaison entre Proust, Rousseau et Montaigne [...] Ces trois hommes-auteurs, M. Abraham l'indique bien, ont cherché tous les trois à résoudre notre commun problème de l'équilibre de l'homme dans le monde, et c'est par là qu'ils nous captivent.» R. Fernandez, in NRF, numéro 211, avr., 609 - P.E.
homme-baleine n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «L'HOMME-BALEINE : RUYTER (par Jordaens).» R. Barthes, Michelet par lui-même, 177 (Ed. du Seuil) - P.E.
homme-bouc n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Nous n'avons qu'ébauché notre tableau des lois somptuaires ; car dieu sait combien nous avons encore d'hommes-renards, d'hommes-fouines, d'hommes-boucs et d'hommes-moutons.» Rapsodies du jour, numéro 21, 2 - P.E.
1895 - «[...] les nymphes [...] s'approchaient, attirées par la flûte irrésistible. Alors les hommes-boucs se jetèrent sur elles avec une fureur sacrée.» A. France, Le Puits de Sainte-Claire, in A. France, Oeuvres complètes, X, 17-18 (Calmann-Lévy, 1927) - P.E.
homme-brouillard n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Au bout d'une demi-heure d'attente, l'autre frère se montrant comme une étoile à l'horizon du nord, je me demandai qui en recevrait du renfort, l'homme-brouillard ou l'homme-lumière ?» Echo des Alpes, numéro 4, 143 - C.T.
homme-cachalot n.m. plais. WW- TLF, cit. Journ. amusant, 1875 (même texte).
1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
homme-caoutchouc n.m. SPECT. "contorsionniste" - L (caoutchouc), 1868 ; TLF, cit. Morand, 1933.
• homme en caoutchouc - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1850 - «[...] séduits par ces mots bizarres : L'Homme en caoutchouc, nous avons été aux Funambules voir Georges Dean, dont l'étrange souplesse mérite en tout point ce nom.» Nerval, Oeuvres complètes, II, 1237 (Gallimard) - P.E.
homme-charogne n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1932 - «Toutes les préoccupations plus haut énumérées puent l'homme invraisemblablement, l'homme provisoire et matériel, et je dirai même l'homme-charogne. Ces préoccupations en ce qui me concerne me dégoûtent au plus haut degré comme à peu près tout le théâtre contemporain aussi humain qu'il est anti-poétique, et qui, trois ou quatre pièces exceptées, me paraît puer la décadence et la sanie.» A. Artaud, La mise en scène et la métaphysique, in NRF, numéro 221, févr., 228-9 - P.E.
homme-chef n.m. ALP. "premier de cordée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «L'homme-chef progresse toujours, lentement, par secousses spasmodiques. Je ne le vois pas, mais j'entends ses souliers cloutés qui raclent durement la roche.» Echo des Alpes, n° 4, avr., 115 - C.T.
homme-cheval n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1867 - «Il a tenu parole le vicomte Centaure, homme-cheval il est.» P. Véron, La Mythologie parisienne, 135 (De Vresse) - P.E.
1929 - «L'Anglais vit au moyen d'autres fonctions psychiques fondamentales que nous, continentaux. Il est l'homme-animal. Si, au degré inférieur, il est l'homme-cheval avec une figure chevaline correspondante, [...] il répond au plus haut cas à l'image idéale de l'animal politique.» A. Hella et O. Bournac, trad. : Keyserling, in La R. des vivants, numéro 6, juin, 900 - P.E.
homme-chien n.m. TÉRATOL. - TLF, cit. Journ. amusant, 1875 [d'apr. DDL 17] ; GLLF, fin 19e.
*1897 - «Brandt considère l'hypertrichose des hommes-chiens comme résultat de la persistance et du développement ultérieur du lanugo foetal, que ne vient pas chasser / / un système pileux définitif. Elle résulte donc [...] d'une hypotrichose.»Delage et Poirault, La corrélation, in L'Année biol., 240 (1899) - A.R.
homme-chien n.m. TÉRATOL. "homme au système pileux abondant" - TLF, cit. Journ. amus., 1875 ; GLLF, fin 19e.
1873 - «Des affiches illustrées appelaient récemment l'attention des Parisiens sur deux individus à visage velu, désignés pour ce fait par le nom d'hommes-chiens. [...] M. Roulin est venu à l'Académie des sciences apporter son tribut à l'élucidation des questions de tératologie que soulève l'exhibition des hommes-chiens.»Journ. de méd. et de chir. pratiques, XLIV, 554 - C.H.
homme-chien n.m. TÉRATOL. - TLF, cit. Journ. amusant, 1875 (même texte).
Add.DDL 8 (1873, Journ. de méd.)
*1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
homme-chien n.m. TÉRATOL. - TLF, 1875 [d'apr. DDL 17].
Add.DDL 8 (1873) et compl. GLLF (cit. A. Daudet)
*1888 - «A ce moment il passait devant la caserne des dragons et fut distrait par l'aspect des faméliques attendant [...] qu'on leur distribue des restes de soupe [...] terreux, sordides, avec des cheveux, des barbes d'hommes-chiens, des loques de naufragés, ils restaient là sans bouger, sans se parler, en troupeau [...]» A. Daudet, L'Immortel, 106 - J.Hé.
homme-chien n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1588 - «Hommes-chiens, vous dites qu'il n'est point de Dieu. Et qui vous dit le nom de ce qui n'est point ? S'il n'est point, pourquoy débattez-vous de son estre ?» J. de Sponde, Méditations, 14 (Corti, 1954) - P.E.
1591 - Du Bartas, Oeuvres, 1ère journée, 11, in Brunot, II, 195 - Burns, 144.
homme-cinéma n.m. CIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «LA REVUE DU CINEMA [...] Numéro du 1er novembre 1930 [...] L'HOMME-CINEMA par ANDRE BEUCLER [...]» NRF, numéro 206, nov., 363, Publ - P.E.
homme-de-ville n.m. MÉTIER URB. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1779 - «Les maîtres salpêtriers ne pourront préposer aucuns ouvriers, appelés hommes-de-ville, pour la recherche des terres et plâtras salpêtrés qui se trouveront dans les démolitions de bâtiments ou autres endroits, qui ne soient porteurs de certificats [...] Défendons à tous hommes-de-ville, ouvriers, cendriers et cendrières, de quitter leurs maîtres, sans un congé exprès et par écrit desdits maîtres [...]» Ordonnance du lieutenant-général de police, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XXVI, 134-5 - P.E.
homme-dieu n.m. RELIG. "par ext." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1797 - «Connoissez-vous, Gilles, l'homme-dieu, américain ?» J. Leveux, Déposition, in Conseil des Cinq-cents, Message, Extrait du registre des délibérations du Directoire exécutif, 14 ventôse-4 mars, 5 - R.R.
homme-dieu n.m. RELIG. "au Tibet" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.1797, dans DDL 13, correspond à un autre emploi
1901 - «La doctrine de la réincarnation [...] avait déjà provoqué au Thibet l'institution de deux papes, hommes-dieux, de sainteté égale [...]» A. Ular, in R. blanche, numéro 200, 1er oct., 200 - P.E.
homme-dollar n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1898 - «On trouve dans Flaubert des âmes-cyprès, un homme-parole, un homme-plume. Bourget emploie un millionnaire manoeuvre (Voyageuses, p. 68), un homme-dollar (ib., p. 299) [...]» P. Bourget, in Nyrop, Grammaire hist. de la langue fr., III, 263 - P.E.
homme-drapeau n.m. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1928 - «[...] il sembla pendant la première moitié de la guerre que Barrès tînt la place d'homme-drapeau qui fut celle de Lamartine en 1848.» A. Thibaudet, in NRF, 181, oct., 575 - P.E.
1933 - «Maurras [...] homme-drapeau lui aussi, drapeau de ce nationalisme dont Barrès avait été l'inspirateur [...]» NRF, numéro 241, oct., 555 - P.E.
homme-esprit n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1802 - In titre : L.-Cl. de Saint-Martin, Le Ministère de l'homme-esprit, Migneret, in-8 - P.E.
homme-femme n.m. SEXE ET ÂGE "androgyne"
1569 - «Atys [...] Au son du Buis par le mont solitaire, / Loing de chateaus, de bourgs & du vulgaire / Erroit suivy (couvert d'estranges peaux) / De ces chatrés homes-femmes troupeaux.» Ronsard, Oeuvres complètes, XV, 180 (Didier) - P.E.
homme-femme n.m. CARACT. "caractère"
Aux 19e et 20e- TLF, cit. Proust, 1922 (autre texte). 1804 - «[...] il n'y a que vanité chez les femmes, et il y a beaucoup d'hommes-femmes [...]» Stendhal, Corresp., I, 108 (Gallimard) - P.E.
1806 - «Il n'y a jamais eu plus d'hommes-femmes, que depuis qu'il y a des femmes-hommes.» Prince de Ligne, Oeuvres choisies, II, 132 (Paschoud) - P.E.
1922 - «Il suffit du reste de se reporter aux quarante premières pages de Sodome et Gomorrhe et au tableau des hommes-femmes d'un mouvement oratoire si ample et si brillant.» R. Allard, in NRF, n° 105, juin, 642 - P.E.
homme-femme n.m. CARACT. "caractère" - DDL 15, 1569, Ronsard ; TLF, cit. Proust, 1922.
Au 19e : Add.DDL 15 (1804, Stendhal)
*1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
*1892 - «Le troisième sexe se trouve divisé en deux catégories distinctes ... [...] Hommes-femmes, et femmes-hommes, en deux mots composés, voilà le troisième sexe. [...] La femme-homme ne supporte pas ses jupons, et se moque des 'prérogatives' du sexe qu'elle paraît avoir [...] Elle veut la licence (celle des Facultés), la thèse, la toque, l'écharpe législative, et l'Académie !» Le Journ. amusant, 2 juill., 3b-c - G.S.
homme-femme n.m. SEXE ET ÂGE "androgyne" - DDL 15, 1569, Ronsard ; TLF, cit. Proust, 1922.
Au 18e : 1782 - «[...] j'écris pour les hommes-femmes de Paris [...]» Mercier, Tableau de Paris, III, 99 (Amsterdam) - Gohin, 257.
homme-femme n.m. CARACT. "caractère" - DDL 15, 1569, Ronsard ; DDL 18, 1782, Mercier.
Aux 19e et 20e - TLF, cit. Proust, 1922. Add.DDL 15 (1804, Stendhal)
*1815 - «J'ai été outragé par ces jeunes gens de bon ton [...] ces hommes-femmes, qui crient à tue-tête qu'il faut pendre les fédérés [...] cette garde immortelle qui a défendu et honoré la patrie.» F.B. Boyer-Fonfrède, Interrogatoire prêté par F.B. Boyer-Fonfrède, 52, Arch. nat., BB 18g72 (Toulouse, Bellegarigue) - J.Hé.
homme-forêt n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1947 - «Germaine Richier. 'L'homme-forêt'. Plâtre.» Arts de France, n° 17-18, 51, Légende d'illustration - P.E.
homme-fouine n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Nous n'avons qu'ébauché notre tableau des lois somptuaires ; car dieu sait combien nous avons encore d'hommes-renards, d'hommes-fouines, d'hommes-boucs et d'hommes-moutons.» Rapsodies du jour, numéro 21, 2 - P.E.
homme-fée n.m. MYTHOL. - TLF, cit. Hugo, 1877.
*1910 - «Et lui-même, le pauvre poète /Shelley/, si la tradition des hommes-fées, des fati, s'était maintenue dans la légende, il aurait pu passer pour l'un d'eux [...]» L. Félix-Faure-Goyau, La Vie et la mort des fées, 333 (Perrin) - P.E.
homme-gazelle n.m. MYTHOL. Inde- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1878 - «Si le lecteur est curieux de connaître l'effet du voeu de l'homme-gazelle, à la piété de qui Dieu ne savait rien refuser, voici en abrégé la conclusion du pieux récit.» L.M. Devic, in Les Merveilles de l'Inde, 186 - P.E.
homme-girafe n.m. plais. WW- TLF, cit. Journ. amusant, 1875 (même texte).
1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
homme-grenouille n.m. MÉTIER OCÉANOGR. - TLF, 1949, L'Aurore [d'apr. DDL 18] ; GLLF, ND3, 1955 ; PR[73], Rs, v. 1960.
*1954 - «Je l'avoue, je n'ai pas plongé avec la certitude de l'homme-grenouille dans les grands fonds de la pensée des auteurs.» La R. de Paris, mars, 156 - M.H.
homme-grenouille n.m. MÉTIER OCÉANOGR. - DDL 13, 1954 ; GLLF, Lex.[75], ND4, 1955 ; Rs, PR[77], v. 1960.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1949 - «Les 'hommes-grenouilles' à l'oeuvre. Dans le port de Marseille, les 'hommes grenouilles' de la marine se préparent à faire exploser la mine qui faillit faire sauter le paquebot 'La Marseillaise'.» L'Aurore-France libre, 9 nov., 1b - M.H.
homme-habitant n.m. GÉOGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1952 - «Il aboutit à la géographie, à la science de l'homme-habitant, et il est rare de lire un ouvrage d'une telle valeur.» C. Delmas, c.r. : M. Sorre, Les Fondements de la géographie humaine, III, in Critique, n° 63-64, août-sept., 814 - P.E.
homme-homme n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1936 - «Car Dieu [...] est mort [...] stérilisant à jamais toute espèce d'Homme-Dieu en tentation de résurrection (et l'on sait Dieu merci que c'est être un dieu que de poser Dieu) - cependant que l'homme-homme qu'annoncent le Führer le sous-chef le surhomme ne paraît encore que sous les espèces de l'histrion, du pédéraste ou de la virago. [...] un Jésus cependant inférieur à Narcisse puisque si le Grec se suffisait à soi-même il fallait qu'au mythe de l'homme-dieu qui cessait d'être Dieu-dieu correspondît très tard celui de l'Homme-singe, symétrique de lui par rapport à l'illusion de l'homme-Homme en voie de réalisation.» A. Petitjean, Imagination et réalisation , 15 et 99 (Denoël et Steele) - P.E.
homme-homme n.m. CARACT. "caractère" - DDL 15, 1936, Petitjean ; absent TLF.
1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
homme-insecte n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1921 - «[...] un même homme, si on l'examine pendant quelques minutes, semble successivement un homme, un homme-oiseau, un homme-poisson, un homme-insecte [...]» Proust, Sodome et Gomorrhe, 10 (Livre de poche) - P.E.
homme-instrument n.m. SOCIOPOLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «Semblables aux machines à vapeur, les hommes enrégimentés par le travail se produisent tous sous la même forme et n'ont rien d'individuel. L'homme-instrument est une sorte de zéro social.» Balzac, Traité de la vie élégante, in Balzac, Oeuvres diverses, 2, 153 (Conard) - P.W.
homme-loup n.m. MYTHOL. "loup-garou" - TLF (de l'Egypte), cit. Michelet, 1831.
Add.DDL
*1893 - «Les vastes futaies de la Gaule eurent leurs korrigans, leurs fadets, leur sorcières, leurs hommes-loups, habitant des grottes retirées dont nul humain n'eût osé s'approcher.» J. Gourdault, La France pittoresque, X, 99 - R.R.
homme-loup n.m. MYTHOL. - TLF (- de l'Egypte), cit. Michelet, 1831 ; DDL 20, 1893, Gourdault.
1615 - «Outre ce Sagittaire est despeint en façon d'vn monstre, moitié homme, et moitié cheual, tenant vn arc bandé prest à tirer contre tout venant. Voit-on pas le mesme en vous ? voyons nous pas le monstre hideux homme-loup ?» L'Alm. des abusez de ce temps, 10 (Alexandre) - P.E.
homme-loup n.m. CARACT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1784 - «Il y a l'homme-loup, l'homme-tigre [...] car rien de plus rare qu'un homme qui soit homme de toute pièce. Aucun de nous qui ne tienne un peu de son analogue animal.» Diderot, in Lar. GDU , (s.v. bête) (1867)
homme-lumière n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Au bout d'une demi-heure d'attente, l'autre frère se montrant comme une étoile à l'horizon du nord, je me demandai qui en recevrait du renfort, l'homme-brouillard ou l'homme-lumière ?» Echo des Alpes, numéro 4, 143 - C.T.
homme-léopard n.m. plais. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
homme-molécule n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1828 - «Et l'homme-molécule de M. Broussais ! Ne pourrait-il pas aussi faire naître certains scrupules ? Qui a vu un molécule ? Qu'est-ce qu'un molécule ? S'il est doué d'une vie passive, il faut que, pour agir, une force quelconque le pousse : mais où est cette force ?» Eckstein, Le Catholique, n° 35, nov., 348 - P.E.
homme-monde n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1828 - «Viraj, en sanskrit, désigne l'être cosmique, l'homme-monde, le fort, le vertueux, le prototype de l'humanité, l'esprit céleste qui a pris forme humaine [...]» Eckstein, Le Catholique, n° 32, août, 192 - P.E.
1929 - «Mais le fait que, comme Européen majeur, nous soyons obligés d'aller chercher l'homo unius libri qu'est Montaigne pour en faire un équivalent des hommes-monde Shakespeare ou Goethe indique que nous sommes mal à l'aise dans le centrisme littéraire.» A. Thibaudet, in NRF, n° 187, avr., 543 - P.E.
homme-mouche n.m. SPECT. - TLF, cit. Journ. amusant, 1892 (même texte).
1892 - «Et Blondin, traversant le Niagara sur un fil de fer .. Et l'homme-mouche qui, en 1854, faisait florès à l'ancienne Gaîté en marchant la tête en bas, sous le plafond de ce théâtre ...» Le Journ. amusant, 21 mai, 3a - G.S.
homme-mouton n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Nous n'avons qu'ébauché notre tableau des lois somptuaires ; car dieu sait combien nous avons encore d'hommes-renards, d'hommes-fouines, d'hommes-boucs et d'hommes-moutons.» Rapsodies du jour, numéro 21, 2 - P.E.
homme-nation n.m. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1831 - «La France a-t-elle donc péri parce que Napoléon, ce génie prodigieux, cet homme-nation, n'est plus ?» L. de Cormenin, Libelles politiques, I, 217 (Hauman) - P.E.
homme-nature n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «Le goût du grand, le goût du sublime, le goût du divin : voilà d'abord Jean-Jacques. Le goût de l'homme aussi ; non pas de l'homme-type, de l'homme abstrait, universel, tel qu'on le conçut au XVIIe siècle, mais de l'homme-nature, de l'homme en chair et en os, de l'individu.» J. Delteil, in NRF, n° 170, nov., 622 - P.E.
homme-orange n.m. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1866 - «Vous voyez défiler dans ce livre [La Rue, de J. Vallès] toute la procession des déclassés, boxeurs, chanteurs ambulans, colosses de tréteaux, l'homme-orange, la femme à barbe, le grimacier, sans compter la Vénus au râble et bien d'autres.» C. de Mazade, in R. des deux mondes, t.65, 1er oct., 764 - M.C.
homme-orchestre n.m. CARACT. - GLLF, Lex.[75], 1962, Lar. ; PR[77], v. 1964.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1920 - «Ces tentatives périodiquement renouvelées ont pour traits communs la répudiation de tout art limité dans son dessein et dans sa technique, le mépris des formes arrêtées et des sujets bien définis, [...] et l'ambition d'être un homme-orchestre cosmique. Mais écoutons plutôt M. René Ghil [...]» R. Allard, in NRF, n° 87, déc., 944 - P.E.
homme-orchestre n.m. MUS. - TLF, DHR, 1884, Bourges ; FEW (7, 393b), GLLF, DDM, 1885, L. Daudet.
1842 - «Avec accompagnement de grosse caisse, frappée à tour de bras par un Homme-Orchestre qui joue de six instruments, le tout renforcé du bruit saccadé des castagnettes que tient la petite soeur de ce Galopin.» E. Bourget, Physiologie du gamin de Paris, 65 (Laisné) - P.E.
1864 - «L'HOMME-ORCHESTRE [...]» Ch. Yriarte, Paris grotesque, Les Célébrités de la rue, 225 (Libr. paris.) - P.E.
homme-parole n.m. WW- TLF, cit. Flaubert, 1852.
*av. 1880 - «On trouve dans Flaubert des âmes-cyprès, un homme-parole, un homme-plume. Bourget emploie un millionnaire manoeuvre (Voyageuses, p. 68), un homme-dollar (ib., p. 299) [...]» P. Bourget, in Nyrop, Grammaire hist. de la langue fr., III, 263 - P.E.
homme-perco n.m. abrév. , sur homme et percolateurarg. ARG. MILIT. "corvée pour aller chercher le café" - E (s.v. perco "celui qui colporte les racontars"), 1915 ; absent TLF, GR[92]. .
1916 - Esnault, Le Poilu tel qu'il se parle , (s.v. perco) (1919) - K.G.
homme-phare n.m. POLIT. - TLF, cit. L'Express, 1972. phaare, en apposition : GLLF, 1967 ; DMC, 1969.
1936 - «Zinoviev, Kamenev et consorts donnent une grande démonstration de leur technique du mensonge et de la fourberie [...] Zinoviev écrit un article nécrologique sur Kirov qu'il appelle cet Homme-Phare. Kamenev suit cet exemple.» Aragon, in Commune, n° 38, oct., 199 - P.E.
homme-pilier n.m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Entre temps, le sorbet se concentre si bien sur la poitrine de l'homme-pilier que celui-ci désespère de son sort ; à la suite d'une période qui a paru très longue il est enfin libéré. Maintenant, Ravanel ne doit plus compter que sur lui-même, car l'aide du piolet, maintenu du dessous à bout de bras par le camarade debout sur le tampon, est peu efficace.» Echo des Alpes, numéro 9, 414-5 - C.T.
homme-plante n.m. ANTHROPOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1828 - «Dès que l'organisme est reconnu comme principe unique de l'existence, il faut, pour expliquer cette existence dans toutes ses phases, parcourir l'échelle entière de l'organisme. De l'homme-plante vous irez à l'homme-poisson, de l'homme-poisson à l'homme-quadrupède. Vous vous élèverez ensuite de l'homme sauvage au barbare, et enfin à l'homme de la civilisation.» Eckstein, Le Catholique, numéro 35, nov., 349 - P.E.
homme-plante n.m. PSYCHOL. - DDL 30, 1828, Eckstein ; absent TLF.
1806 - «Il faut avoir éprouvé toutes les angoisses d'une instruction aussi pénible ; il faut avoir suivi et dirigé cet homme-plante dans ses laborieux développements, depuis le premier acte de l'attention jusqu'à cette première étincelle de l'imagination, pour se faire une idée de la joie que j'en ressentis [...]» J. Itard, in L. Malson, Les Enfants sauvages, 220 (Coll. 10/18) - P.E.
homme-plume n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF
av. 1880 - «On trouve dans Flaubert des âmes-cyprès, un homme-parole, un homme-plume. Bourget emploie un millionnaire manoeuvre (Voyageuses, p. 68), un homme-dollar (ib., p. 299) [...]» P. Bourget, in Nyrop, Grammaire hist. de la langue fr., III, 263 - P.E.
homme-poisson n.m. WW- TLF, cit. Gide, 1927.
1828 - «Dès que l'organisme est reconnu comme principe unique de l'existence, il faut, pour expliquer cette existence dans toutes ses phases, parcourir l'échelle entière de l'organisme. De l'homme-plante vous irez à l'homme-poisson, de l'homme-poisson à l'homme-quadrupède. Vous vous élèverez ensuite de l'homme sauvage au barbare, et enfin à l'homme de la civilisation.» Eckstein, Le Catholique, numéro 35, nov., 349 - P.E.
1921 - «[...] un même homme, si on l'examine pendant quelques minutes, semble successivement un homme, un homme-oiseau, un homme-poisson, un homme-insecte [...]» Proust, Sodome et Gomorrhe, 10 (Livre de poche) - P.E.
*1954 - «HOMMES-CAILLOUX, HOMMES-POISSONS.» R. Barthes, Michelet par lui-même, 41 (Seuil) - P.E.
homme-progrès n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1835 - «C'est vrai que le progrès est une admirable chose ! il accélère, il multiplie les plaisirs, il double, il triple le prix de l'existence ; ... n'est-ce pas ? badaud, touriste, homme-progrès, homme-vapeur, homme-wagon ; n'est-ce pas ? [...] En chocolat blanc ! [...] Je conçois que les yeux de l'homme-progrès s'écarquillent à cette vue, que ses narines s'enflent, qu'il méprise son pauvre grand-père qui le but noir [...]» R. Töpffer, Mélanges , 152 et 157 (Cherbuliez) - P.E.
homme-quadrupède n.m. ANTHROPOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1828 - «Dès que l'organisme est reconnu comme principe unique de l'existence, il faut, pour expliquer cette existence dans toutes ses phases, parcourir l'échelle entière de l'organisme. De l'homme-plante vous irez à l'homme-poisson, de l'homme-poisson à l'homme-quadrupède. Vous vous élèverez ensuite de l'homme sauvage au barbare, et enfin à l'homme de la civilisation.» Eckstein, Le Catholique, numéro 35, nov., 349 - P.E.
homme-renard n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Nous n'avons qu'ébauché notre tableau des lois somptuaires ; car dieu sait combien nous avons encore d'hommes-renards, d'hommes-fouines, d'hommes-boucs et d'hommes-moutons.» Rapsodies du jour, numéro 21, 2 - P.E.
homme-rhinocéros n.m. plais. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
homme-sandwich n.m. d'apr. angl. PUBL. - PR[67], 1941 ; ND2, 20e.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1881 - «Elle se sauve en compagnie de Médard, un bohème déclassé qui tour à tour, le soir, compose des refrains pour les concerts à bocks, et promène en homme-sandwich, le jour, des affiches marchantes dans les rues.» Le Charivari, 31 janv., 2 - Z. rom. P., 86, 337.
*1907 - «Homme sandwich : Pauvre diable qui colporte dans les rues une réclame sur le dos et sur la poitrine [...]» H. France, Vocab. de la langue verte - IGLF
homme-sandwich n.m. d'apr. angl. PUBL. - DDL 3, DAH, TLF, 1881, Le Charivari.
• sandwichman - DDL 18 (sandwich man), 1884, Daryl.
1892 - «Les pauvres sandwichmen ayant fait leur temps, à quand le tour des pretty sandwichwomen ?» Le Journ. amusant, 9 juill., 6c - G.S.
homme-sandwich n.m. d'apr. angl. PUBL. - DDL 3, ND4, PR[77], TLF, 1881, Le Charivari ; Lex.[75], 1900 ; R, GLLF, 20e.
• sandwich man - DDL 14 (sandwichman), 1892 ; absent TLF.
1884 - «On voit toujours des sandwiches men traîner mélancoliquement au bord des trottoirs, comme une chape de plomb, deux tableaux sur lesquels s'étale en lettres gigantesques le conseil fatidique.» Daryl, Vie publique en Angleterre, 195, in Bonnaffé - R.R.
homme-standard n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. standard, adj. ou en appos. "conforme au modèle habituel, sans originalité" : DA[82], DAH, TLF, 1930, P. Morand ; GLLF, GR[85] (cit.), 1938, Bernanos ; FEW (18, 118b), 1963, Rob. ; Lex.[79], ø d
1932 - «Dans son essence, le romantisme est bel et bien le contre-courant qui s'oppose au courant principal du monde moderne. Rébellion de l'individu contre une forme de vie à l'excès intellectualisée et socialisée ! L'homme d'aujourd'hui, c'est d'une part le philistin bien mécanisé, bien socialisé, qui jouit de son confort moderne et se délecte de son journal ; mais c'est aussi le révolté contre ce type d'homme-standard qu'enfante le règne de l'usine et de la bureaucratie.» G. Brunet, in Mercure de France, 1, 141 - M.C.
homme-support n.m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Sans protester, le tampon résiste à la surcharge, et Ravanel, après avoir grimpé sur les épaules du camarade, joue à nouveau du piolet. Dans l'état actuel, pour l'homme-support placé face à la muraille de glace, bras levés afin de maintenir son collègue supérieur, les distractions consistent à voir défiler les éclats translucides [...]» Echo des Alpes, numéro 9, 414-5 - C.T.
homme-taureau n.m. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «[...] leurs chapeaux cylindriques [de personnages noirs] [...] se dirigeaient vers les escaliers de pyramides où se trémoussaient des hommes-taureaux et des danseurs de confréries [...]» Malraux, Le Miroir des limbes, 55 (Pléiade, 1976) - A.Ré.
homme-tigre n.m. CARACT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1784 - «Il y a l'homme-loup, l'homme-tigre [...] car rien de plus rare qu'un homme qui soit homme de toute pièce. Aucun de nous qui ne tienne un peu de son analogue animal.» Diderot, in Lar. GDU , (s.v. bête) (1867)
homme-tigre n.m. SPECT. - TLF, cit. Giraudoux, 1922.
1811 - «Le rôle d'Oreste semble fait pour Talma. Il y serait parfait et montrerait l'homme-tigre.» Stendhal, Journ., IV, 119 (Gallimard, 1935-36) - P.E.
homme-type n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «Le goût du grand, le goût du sublime, le goût du divin : voilà d'abord Jean-Jacques. Le goût de l'homme aussi ; non pas de l'homme-type, de l'homme abstrait, universel, tel qu'on le conçut au XVIIe siècle, mais de l'homme-nature, de l'homme en chair et en os, de l'individu.» J. Delteil, in NRF, n° 170, nov., 622 - P.E.
homme-type n.m. SOCIOL. type, en appos. : DDL 15 (édifice-type), 1905 ; GLLF, 1926 ; GR[85], cit. Colette, 1929 ; DDL 24 (Rép.), 1965 ; DMC (personne-type), cit. Le Monde, 1966 ; Lex.[79], ø d.
1832 - «Beethoven en Allemagne, Shakspeare en Angleterre, en France Victor Hugo, tels sont les trois hommes-types avec lesquels le génie de Berlioz sympathise le plus [...]» J. d'Ortigue, in R. de Paris, XLV, 297 - P.E.
homme-vapeur n.m. SPECT. - absent TLF.
Add.DDL
*1906 - «A mesure que la course à pied se vulgarisait en France, la nécessité apparaissait de distinguer un sport désintéressé des exercices forains où brillaient à l'envi tous les hommes-vapeur et les hommes-éclair, et de fermer résolument les cercles athlétiques aux professionnels en voie de galvauder des efforts généreux.» G. Bourdon, La Renaissance athlétique et le Racing Club de France, 107-8 (Racing Club) - P.E.
homme-vapeur n.m. SPECT. - TLF, cit. Saint-Clair, 1887 (même texte) ; DDL 15, 1906, G. Bourdon.
1887 - «En France ce métier [de coureur à pied professionnel] est presque inconnu ; à part celles de l'Homme-éclair, de l'Homme-vapeur, etc., les exhibitions publiques de coureurs à pied ne sont pas fréquentes.» G. de Saint-Clair, Sports athlétiques, 90 (Arnould) - G.S.
homme-vapeur n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1835 - «C'est vrai que le progrès est une admirable chose ! il accélère, il multiplie les plaisirs, il double, il triple le prix de l'existence ; ... n'est-ce pas ? badaud, touriste, homme-progrès, homme-vapeur, homme-wagon ; n'est-ce pas ?» R. Töpffer, Mélanges , 152 (Cherbuliez) - P.E.
homme-vent n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «L'HOMME-VENT : FRANCOIS Ier (par Le Titien).» R. Barthes, Michelet par lui-même, 176 (Ed. du Seuil) - P.E.
homme-vigie n.m. CH. DE FER - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «C'est aussi un jeu qui vaudrait la chandelle que la présence, recommandée par le Dr Toulouse, d'un homme-vigie sur les machines des grands rapides. L'espérance mathématique' d'éviter d'effroyables catastrophes justifie assurément le supplément de dépenses ainsi engagé.» R.M. Guelliot, in Le Spectateur, n° 23, 180 - P.E.
homme-vélocipède n.m. plais. CYCL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1868 - «Moitié roue & moitié cerveau, / Voici l'homme-vélocipède. / Il va, plus docile qu'un veau, / Moitié roue & moitié cerveau. / Il se rit, animal nouveau, / De Buffon & de Lacépède ! / Moitié roue & moitié cerveau, / Voici l'homme-vélocipède.» Banville, Nouv. odes funambulesques, 130 (Lemerre) - P.E.
homme-wagon n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1835 - «C'est vrai que le progrès est une admirable chose ! il accélère, il multiplie les plaisirs, il double, il triple le prix de l'existence ; ... n'est-ce pas ? badaud, touriste, homme-progrès, homme-vapeur, homme-wagon ; n'est-ce pas ?» R. Töpffer, Mélanges , 152 (Cherbuliez) - P.E.
homme-âne n.m. SC.-FICTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1781 - «Mais ils sont fort heureux dans leur brutitude, ces bons Hommes-ânes ! Ils sentent vivement, ils jouissent avec transport ; ils trouvent facilement l'objet de leur Désir ; que faut-il-de-plûs, pour être heureux !» Restif de La Bretonne, La Découverte australe par un homme volant, II, 339 (Slatkine, 1979) - J.Hé.
homme-échantillon n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1953 - «Le terrain d'entente naturel et méconnu du freudisme, du racisme et du marxisme, c'est que l'homme, dans ces doctrines, n'existe que sous l'aspect de l'homme-échantillon. Spinoza n'est qu'un juif, Goethe un bourgeois, Léonard ou Dostoïevski représentent tel ou tel complexe.» W. Weidlé, L'homme-échantillon, in Nouv. NRF, n° 4, avr., 715 - P.E.
homme-échec n.m. MORALE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1953 - «[...] l'importance qu'on /Sartre/ accorde ici /Saint Genet/ au mythe de l'homme-échec, les nombreuses adhérences par lesquelles la fable de Genet-voleur-tante-onaniste-mendiant-etc... tient encore à celle de Rimbaud [...]» Etiemble, in Nouv. NRF, n° 2, févr., 348 - P.E.
homme-écho n.m. PUBL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «HOMME. - Variétés : Il y a l'homme-prospectus, [...] l'homme-porte-voix, l'homme-caisse, l'homme-écho ; cette dernière variété compte des sous-variétés innombrables.» Ph. Chasles, Etudes sur les hommes et les moeurs au 19e siècle, 450 (Amyot) - P.E.
1935 - «Les échotiers nous ont rappelé pendant ces vacances le nombre remarquable de cinquantenaires que la littérature avait à célébrer en cette année 1935 [...] Les cinquante ans d'un écrivain sont à ce point de vue une date privilégiée. C'est encore la jeunesse. C'est en tout cas la jeunesse pour tous ceux que nous a nommés l'homme-écho.» A. Thibaudet, in NRF, n° 266, nov., 743-4 - P.E.
homme-éclair n.m. ATHLÉT. SPECT. - TLF, 1887, de Saint-Clair [d'apr. DDL 17] .
*1906 - «A mesure que la course à pied se vulgarisait en France, la nécessité apparaissait de distinguer un sport désintéressé des exercices forains où brillaient à l'envi tous les hommes-vapeur et les hommes-éclair, et de fermer résolument les cercles athlétiques aux professionnels en voie de galvauder des efforts généreux.» G. Bourdon, La Renaissance athlétique et le Racing Club de France, 107-8 (Racing Club) - P.E.
homme-éclair n.m. ATHLÉT. SPECT. - TLF, cit. Saint-Clair, 1887 (même texte) ; DDL 15, 1906, G. Bourdon.
1887 - «En France ce métier [de coureur à pied professionnel] est presque inconnu ; à part celles de l'Homme-éclair, de l'Homme-vapeur, etc., les exhibitions publiques de coureurs à pied ne sont pas fréquentes.» G. de Saint-Clair, Sports athlétiques, 90 (Arnould) - G.S.
homme-écorce n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «Tant qu'on ne nous fera pas connaître un Klee peintre, nous lui préférerons Max Ernst, plus divers, plus puissant et qui jamais ne donne cette impression de travailler sur toiles d'araignée. Ses singuliers hommes-écorce, dont la bouche et les yeux sont des trous par où passe le ciel ; ses sanglantes silhouettes si cruellement découpées sont, malgré tout, nanties d'un certain poids qui rassure le spectateur normal.» A. Lhote, in NRF, n° 164, mai, 704 - P.E.
homme-écureuil n.m. CIRQUE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1840 - «Il n'est en effet pas de comparaison qu'on ne se permette, ni de qualité qu'on ne lui attribue. On le /Auriol/ nomme l'homme-oiseau, l'homme-écureuil, etc.» T. Rémy, Les Clowns, 22 (Grasset) - P.E.
homme-éléphant n.m. SPECT. TÉRATOL. - TLF, cit. Journ. amusant, 1875 (même texte).
1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
lettres (homme de trois -) loc. nom. m. INJURE "sot" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.sot en trois - : L (cit.), DG (cit.), R (cit.), GLLF, 1669, Molière ; DELF, mil. 17e ; TLF, cit. Bloch, 1944.
1605 - «[...] si le Soldat vous appelle comique et maigre bouffon : dittes-luy qu'il est homme de trois lettres, non pas Rex, mais ce qu'on entend communément.» La Response faite a maistre Guillaume, in Le Soldat françois, ensemble M. Guillaume, 190 (s.l.) - P.E.
1768 - «HENRIETTE. Moi ! j'épouserois ce petit homme de trois lettres !» [Ansart], Henriette, 25-26 (Des Ventes de Ladoué) - P.E.
main (remplir la - d'un honnête homme) loc. verb. non conv. ÉROT. "pour évoquer des contours féminins rebondis" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1713 - «La gorge faite au tour, d'une blancheur à éblouïr ; la peau unie et délicate. Le sein montroit par ses mouvements réglez l'agitation du coeur dans sa respiration, et indiquoit une santé parfaite. Elle en avoit peu, mais ferme ; et elle me disoit quelquefois en plaisantant, qu'une femme en a toûjours assez quand elle en a de quoi remplir la main d'un honnête homme.» R. Chasles, Les Illustres Françoises, 292 - FXT
main (remplir la - d'un honnête homme) loc. verb. non conv. ÉROT. "pour évoquer des contours féminins rebondis" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
• remplir la main d'un honnête ecclésiastique - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1748 - «- Oui en vérité, disait l'abbé en entrant, elle devient tous les jours plus jolie, ses tétons sont grossis au point de remplir fort bien la main d'un honnête ecclésiastique [...].» J.-B. de Boyer d'Argens (?), Thérèse philosophe, 606 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
parler à un homme loc. verb. non conv. SANTÉ "fig. : décharger son ventre" - FEW (7, 607a), BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
1627 - «C. Je voudrois que l'on se levast de table, je ne puis plus manger ni boire, je suis plein comme un oeuf : il me faut faire semblant d'aller parler à un homme, ou faire de l'eau, et puis enfiler la venelle.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 92 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
presqu'homme n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1843 - «Toutefois, ce qui me surprend, ce n'est pas qu'un homme, nourri dans l'idolâtrie de lui-même, un homme qualifié de tout-puissant par soixante millions d'hommes ou de presqu'hommes, entreprenne et mette à fin de telles choses ; c'est que [...] pas une seule [voix] ne se sépare du choeur pour réclamer en faveur de l'humanité contre les miracles de l'autocratie. On peut dire des Russes, grands et petits, qu'ils sont ivres d'esclavage.» A. de Custine, La Russie en 1839, let. 8, 11 août, vol. 1, 243 (D'Amyot) - J.S.
roman adj. ARCHIT. - FEW (10, 453a), 1824 ; GLLF, 1834 ; R, ND4, déb. 19e ; L, DG, BW6, Lex.[75], ø d.
Compl.PR[77] (1818) et TLF (mêmes réf., ø texte)
1818 - «Je vous ai quelquefois parlé d'architecture romane. C'est un mot de ma façon qui me paraît heureusement inventé pour remplacer les mots insignifiants de saxone et de normande [...] Tout le monde convient que cette architecture [...] est l'opus romanum dénaturé [...] Alors aussi, de la langue latine également estropiée, se faisait une langue romane. Dites-moi donc, je vous prie, que mon nom romane est heureusement trouvé.» Gerville, let. à Le Prévost, 18 déc., in Rey, Le Lexique : images et modèles du dictionnaire à la lexicologie, 241 (A. Colin, 1977), in J.Cellard, in Le Monde, 11 déc., 21 (1977)
*1820 - «Les églises de nos monastères ont presque toutes été bâties dans un siècle où l'architecture à ogives était à peine connue. Presque toutes peuvent servir à nous donner une juste idée de l'architecture romane, depuis le règne de Charlemagne, jusqu'au commencement du XIIe siècle [...] Note : je vous ai expliqué les raisons que j'avais d'introduire cette dénomination ; elle me paraît simple, et faite pour indiquer l'origine de cette architecture, dont l'analogie avec celle de la langue me semble frappante. Je ne crois pas que l'adoption de ce nom éprouve de difficultés.» Gerville, let. à Vaussay, janv., in Rey, Le Lexique : images et modèles du dictionnaire à la lexicologie, 241 (A. Colin, 1977), in J.Cellard, in Le Monde, 11 déc., 21 (1977)
roman n.m. LING. "romanche"
Add.DDL 12 (1813)
*1864 - «Cinquante mille habitans du canton des Grisons parlent le roman ou grison, c'est-à-dire une langue d'origine latine ayant les plus grandes affinités avec le provençal du midi de la France, les patois de l'Italie, de l'Espagne et le roumain des Valaques sur les bords du Danube. Cette langue possède une littérature ; on l'enseigne dans les écoles concurremment avec l'allemand et le français.» C. Martins, in R. des deux mondes , t.50, 1er mars, 82 - M.C.
roman catholique loc. nom. m. LITT. - TLF, cit. G. Marcel, 1938.
1924 - «Et je citerais encore la réponse que faisait un religieux à des personnes qui tentaient de l'intéresser au "roman catholique" : "formez des jeunes filles assez fortes pour pouvoir tout lire, et il n'y aura plus besoin de roman catholique".» Montherlant, Les Olympiques, in Montherlant, Romans, 308 (Gallimard, 1962) - FRANTEXT
1926 - «Il est d'abord à croire que, dans les conditions actuelles de la littérature catholique, ce soit plutôt au roman catholique qu'au roman simplement chrétien qu'on doive s'attacher. Job le Prédestiné de M. Baumann était bien plutôt un roman chrétien qu'un roman catholique. [...] L'inventeur du roman catholique a cependant été un évêque, du nom de Camus (de Belley, il est vrai, où tout se tourne en cuisine), mais cela ne tire pas à conséquence. Le roman, pour l'Eglise, a été longtemps, lui aussi, detestabilis atque exsecrandus. Elle a confirmé le verdict de Dante qui l'a, avec Françoise de Rimini, placé dans l'enfer. Et puis, comme pour le journalisme, il a fallu le surveiller, l'utiliser. Bref la question du roman catholique s'est trouvée à l'ordre du jour. Cette année où j'écris, le roman catholique, la littérature catholique, semblent prendre une place privilégiée, à la suite d'un mouvement qui a commencé, je crois, avec la querelle du Jardin sur l'Oronte.» A. Thibaudet, Réflexions sur le roman, 222 et 225 (6e éd., Gallimard, 1938) - M.C.
1936 - «Les deux formes les plus récentes d'un roman catholique original sont les études singulières et profondes de prêtres tourmentés par Bernanos sous le soleil de satan, la joie et ces drames de la conscience religieuse aux prises avec les péchés de la chair, de la haine et de l'avarice qui font le sujet des romans de François Mauriac.» Arts et littératures dans la société contemp., 3806 (Encycl. fr.) - FRANTEXT
roman chrétien loc. nom. m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «Mais il n'y a pas à proprement parler, de romans chrétiens.» Gide, Les Faux-monnayeurs, in Gide, Romans, 1030 (Gallimard, 1961) - FRANTEXT
1926 - «Il est d'abord à croire que, dans les conditions actuelles de la littérature catholique, ce soit plutôt au roman catholique qu'au roman simplement chrétien qu'on doive s'attacher. Job le Prédestiné de M. Baumann était bien plutôt un roman chrétien qu'un roman catholique.» A. Thibaudet, Réflexions sur le roman, 222 (6e éd., Gallimard, 1938) - M.C.
1928 - «Serait-il aboli, le temps où des êtres candides, des âmes pieuses recommandaient à leurs nièces la lecture de vos romans chrétiens ?» J.-E. Blanche, Mes modèles, 201 (Stock) - FRANTEXT
roman d'anticip loc. nom. m. abrév. de roman d'anticipationLITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «[...] les romans de Stendhal sont des romans d'anticip, pour ce qui est des lecteurs.» Aragon, Blanche ou l'oubli, 334 (Gallimard, Folio) - K.G.
roman de cuisinière loc. nom. m. péjor. LITT. - GLLF, cit. Mérimée ; TLF (roman à l'usage des cuisinières), cit. Gracq, 1945.
1835 - «On commence à comprendre qu'il y a un style en musique comme en poésie, qu'il y a par conséquent une musicalité de bas étage, comme une littérature d'antichambre, des opéras de grisettes et de soldats, comme des romans de cuisinières et de palefreniers.» Berlioz, Les Musiciens et la musique, 5 (Calmann-Lévy) - P.E.
roman domestique loc. nom. m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1758 - «C'est la peinture des mouvements qui charme, surtout dans les romans domestiques. [...] Une des principales différences du roman domestique et du drame, c'est que le roman suit le geste et la pantomime dans tous leurs détails [...]» Diderot, De la Poésie dramatique, in Diderot, Oeuvres esthétiques , 271 et 277 (Garnier, 1966) - FRANTEXT
roman domestique loc. nom. m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Au 20e : 1924 - «Ce roman domestique, roman-thèse et roman-tragédie, que M. Bourget représente obstinément chez nous, il est cultivé par une littérature de droite, qu'on peut appeler victorienne [...] M. Bazin avec les Oberlé, M. Bordeaux avec la Maison en ont donné des échantillons, et ce groupe académicien, traditionaliste et catholique, n'est pas bien difficile à caractériser. Mais la vie littéraire française, comme la vie littéraire européenne ne vit que d'oppositions, et il existe en France, aujourd'hui, un roman domestique nouveau, accordé à un rythme européen [...]» A. Thibaudet, Réflexions sur le roman, 202 (6e éd., Gallimard, 1938) - M.C.
roman expérimental loc. nom. m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «Ainsi que le disait avec tant d'esprit, de sens et d'érudition, M. Ernest Lavigne dans sa causerie du dimanche de la Liberté, M. Zola n'a pas inventé le roman expérimental. D'autres avant lui ont ausculté le coeur humain [...]» L'Ecole des femmes, 23 oct., 193c - G.S.
roman national loc. nom. m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1866 - «[...] en lisant certaines pages de ces romans nationaux nous avions presque envie de parodier la charmante boutade d'Alfred de Musset [...] National ! aurions-nous dit volontiers : national de qui ? national de quoi ? Les ouvrages de MM. Erckmann-Chatrian sont à peu près le contraire de ce qu'eût été un roman national sous M. de Villèle ou sous M. Guizot. On ne saurait pourtant les accuser d'avoir fait une seule concession de détail à l'esprit de réaction qui essaya d'obscurcir cette légende de gloire meurtrière, et qui, - grave sujet de réflexion pour les romanciers nationaux, - fut un moment secondée par le sentiment populaire.» F. de Lagenevais, in R. des deux mondes, t.64, 1er juill., 227 - M.C.
1912 - «[...] un second cycle, celui des romans nationaux, se compose des déracinés, l'appel au soldat, leurs figures, ouvrages que viendrait appuyer la conférence sur la terre et les morts [...]» Barrès, Mes cahiers, t.9 (Plon, 1935) - FRANTEXT
1924 - «Celui d'une nation, dira-t-on. En principe, oui. En réalité, il n'y a pas encore de roman national, au sens où on a pu parler d'épopée nationale : je veux dire un roman où une nation se reconnaisse tout entière, soit prise, comme par un miroir, dans le cercle de quelque bouclier d'Achille.» A. Thibaudet, Réflexions sur le roman, 206 (6e éd., Gallimard, 1938) - FRANTEXT
roman pamphlet, roman-pamphlet n.m. LITT. - TLF, cit. Léautaud, 1913.
1892 - «Nous avons dit, dans nos Echos de juin, que Gabriel Randon travaille à un roman-pamphlet, l'Imposteur, où il suppose Jésus-Christ ressuscité, se promenant à travers notre époque parmi des aventures et des personnages identiques aux aventures et aux personnages évangéliques.» Mercure de France, t.5, août, 375 - M.C.
roman planétaire loc. nom. m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1920 - «Notons que le roman planétaire s'appelait en Angleterre Kipling alors qu'il s'appelait en France Loti, que l'impérialisme mâle de l'un s'oppose au féminisme nerveux de l'autre à peu près comme le Tommy des Chansons de la Chambrée à mon frère Yves.» A. Thibaudet, Réflexions sur le roman, 113 (6e éd., Gallimard, 1938) - M.C.
roman psychologique loc. nom. m. LITT. - GR[85], cit. Lanson, 1899 ; GLLF, 1904, Lar. ; TLF, ø d.
1830 - «[...] la vision incomparable du condamné, dans le roman psychologique de Victor Hugo [...]» Ch. Nodier, in R. de Paris, XX, 215 - P.E.
1833 - «Qu'est-ce en effet que tous ces romans psychologiques qui ont inondé le monde littéraire, sinon de beaux poèmes [...]» L. Buquet, Miscellanées, vj (Krabbe) - P.E.
roman scientifique loc. nom. m. LITT. - TLF, ø d.
1772 - «[...] il n'aspire qu'à faire du bien à ses semblables, et n'envie pas assurément la vaine gloire de ces rêves-creux qui bornent leur petit orgueil à bâtir des romans scientifiques.» F. d'Arnaud, Epreuves du sentiment, 4-5 (Le Jay) - FRANTEXT
1791 - «Peut-être seras-tu tenté de croire qu'il y a moins d'erreurs, moins de sottises dans les romans mystiques des Scot et des Malebranche, que dans les romans scientifiques des Wilcke, des Scheele, des Crawfort, des Kerwan, des Volta, des Lavoisier, etc.» J.-P. Marat, Les Pamphlets, 260 (Fasquelle, 1911) - FRANTEXT
roman scientifique loc. nom. m. LITT. - TLF, ø d.
Aux 19e et 20e : 1876 - «Tu as fait un roman scientifique, comme la morte amoureuse de Théophile Gautier ou l'homme à l'oreille cassée d'Edmond About, c'était ton droit [...]» L. Ménard, Rêveries d'un païen mystique, 26-27 (Crès, 1911) - FRANTEXT
1880 - «Le plus curieux de ces romans scientifiques est encore celui de Cyrano de Bergerac, qui trouva là des hommes comme sur la terre, mais avec des moeurs singulières, qui n'offrent, comme on le pense, rien de commun avec les nôtres.» C. Flammarion, Astronomie populaire, 181 (Marpon et Flammarion) - FRANTEXT
1910 - In titre : M. Renard, Le Roman scientifique et son action sur l'intelligence du progrès, in Le Spectateur, cité in Mercure de France, 83, n° 302, 16 janv., 332 - M.C.
roman social-religieux loc. nom. m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Le roman social-religieux (empruntons ce trait d'union au vocabulaire des partis politiques, ici fort bien à sa place), se répand dans un domaine plus étendu, et aussi plus facile, - d'une dangereuse facilité. C'est un roman à thèse qui étudie, car il s'agit bien d'une étude, l'influence de la religion sur telle forme de la vie sociale, et qui écrit pour prouver quelque chose.» A. Thibaudet, Réflexions sur le roman, 234 (6e éd., Gallimard, 1938) - M.C.
roman urbain loc. nom. m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «Mais il [l'écrivain] peut être tenté, il est tenté parfois par le roman d'un autre groupe : une ville, grande ou petite. Il existe une série assez copieuse, assez sérieuse, de romans que j'appellerais les romans urbains. On pourrait donner, en critique, au roman urbain, une place analogue à cette géographie urbaine dont l'école française s'est fait depuis une vingtaine d'années une heureuse spécialité.» A. Thibaudet, Réflexions sur le roman, 207 (6e éd., Gallimard, 1938) - M.C.
roman à clef loc. nom. m. LITT. - TLF, cit. Du Bos, 1925 ; R, GLLF (ouvrage, livre à -), Lex.[75] (- à clefs), PR[77], ø d.
1919 - «[Adolphe est] une autobiographie psychologique, un roman à clef [...]» M.G. Rudler, Benjamin Constant, Adolphe, Introd., in Arch. de psychol., t. 19, 91 (1924) - M.C.
roman à secret loc. nom. m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1863 - «Chez les compatriotes d'Anne Radcliffe, un retour de mode a mis en faveur le roman à sensation, - sensational novel, comme ils disent, - le roman à secret, le roman-énigme, dont la principale condition d'intérêt, l'invariable moyen de séduction est un imbroglio déjà ténébreux en lui-même et obscurci encore, compliqué de manière à laisser jusqu'au bout le lecteur en suspens et le dénoûment imprévu.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t.45, 15 juin, 975 - M.C.
roman à sensation loc. nom. m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1863 - «Chez les compatriotes d'Anne Radcliffe, un retour de mode a mis en faveur le roman à sensation, - sensational novel, comme ils disent, - le roman à secret, le roman-énigme, dont la principale condition d'intérêt, l'invariable moyen de séduction est un imbroglio déjà ténébreux en lui-même et obscurci encore, compliqué de manière à laisser jusqu'au bout le lecteur en suspens et le dénoûment imprévu.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t.45, 15 juin, 975 - M.C.
roman à thèse loc. nom. m. LITT. - TLF, 1885, Bourget (même texte) ; GLLF, GR[85], ø d.
1885 - «Nous sommes ici bien loin du roman à thèse que pratiquait George Sand, car une thèse soutenue nuit à l'exactitude des constatations [...]» P. Bourget, Nouv. essais de psychologie contemporaine, 161 (Lemerre, 1886) - FRANTEXT
1930 - «Le roman social-religieux (empruntons ce trait d'union au vocabulaire des partis politiques, ici fort bien à sa place), se répand dans un domaine plus étendu, et aussi plus facile, - d'une dangereuse facilité. C'est un roman à thèse qui étudie, car il s'agit bien d'une étude, l'influence de la religion sur telle forme de la vie sociale, et qui écrit pour prouver quelque chose.» A. Thibaudet, Réflexions sur le roman, 234 (6e éd., Gallimard, 1938) - M.C.
1935 - «Les oeuvres qui nous obligent à porter un jugement moral [la pièce ou le roman à thèse] sont presque toujours des oeuvres d'art médiocres.» Arts et littératures dans la société contemp., 8003 (Encycl. fr.) - FRANTEXT
roman à thèse loc. nom. m. LITT. - TLF, 1885, Bourget ; GLLF, GR[85], ø d.
• roman-thèse - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «Ce roman domestique, roman-thèse et roman-tragédie, que M. Bourget représente obstinément chez nous, il est cultivé par une littérature de droite, qu'on peut appeler victorienne [...] M. Bazin avec les Oberlé, M. Bordeaux avec la Maison en ont donné des échantillons, et ce groupe académicien, traditionaliste et catholique, n'est pas bien difficile à caractériser. Mais la vie littéraire française, comme la vie littéraire européenne ne vit que d'oppositions, et il existe en France, aujourd'hui, un roman domestique nouveau, accordé à un rythme européen [...]» A. Thibaudet, Réflexions sur le roman, 202 (6e éd., Gallimard, 1938) - M.C.
roman à énigme loc. nom. m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1919 - «Mais il faut comprendre que ce qui n'est pas connu comme mystérieux ne participe en rien du mystère (il suffit de songer à ce qui se passe dans un roman à énigme pour s'en rendre compte).» G. Marcel, Journ. métaphysique, 160 (Gallimard, 1935) - FRANTEXT
roman épistolaire loc. nom. m. LITT. - GLLF, 1875, Lar. ; TLF, cit. Thibaudet, 1936 ; R, Lex.[75], ø d.
1839 - «Le Courrier russe [de Mme de Brécy] est un roman épistolaire.» [Girault de Saint-Fargeau], Revue des romans, I, 87 (Didot) - P.E.
roman-cinéma n.m. LITT. - TLF (roman-ciné), 1920, Le Crapouillot.
Add.DDL
*1929 - «[...] les éditeurs qui s'enrichissent ne débitent pas tous des romans-cinémas. Les marchands de tableaux qui font fortune ne vendent pas tous des chromos.» A. Coeuroy et G. Clarence, Le Phonographe, 52 (Kra) - P.E.
roman-cinéma n.m. LITT. - DDL 15, 1929 ; absent TLF.
1921 - «Les fameux Mystères de New-York qui, adaptés en feuilleton par Pierre Decourcelle, allaient implanter en France le genre nouveau du roman-cinéma.» Cinémagazine, 25 févr.-3 mars, 10/1 - Giraud
1923 - «Entre les séances [cinématographiques], il [le jeune malade] s'exaltait à la lecture des 'romans-cinémas' et, plus récemment, s'était mis à lire, sans mesure et avec un enthousiasme croissant, des romans passionnels et romanesques, tous livres d'amour et d'aventures.» M. Mignard, Une psychose passionnelle, in Annales médico-psychol., I, 158 - M.C.
roman-confession n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «M. Thierry Sandre [...] a fondu en un seul, un roman-confession et un roman qu'on pourrait appeler de psychologie policière [...]» B. Crémieux, in NRF, n° 124, janv., 119 - P.E.
1930 - «[...] entre le roman objectif et le roman-confession il /D. H. Lawrence/ a inventé ce qu'on pourrait appeler le roman-incantation [...]» G. Marcel, in NRF, n° 199, avr., 571 - P.E.
roman-crise n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1955 - «[...] au XVIIIe siècle [...] Ce sera alors de l'esthétique de la tragédie que s'inspireront les auteurs des romans-crises.» G. May, in RHL, n° 2, 176 - P.E.
roman-critique n.m. LITT. - ø t. lex. absent TLF.
1924 - «La coupure n'a d'ailleurs rien d'absolu. Le journal a favorisé le feuilleton et le conte. Et le roman (roman-reportage, roman-critique, roman-pamphlet) s'annexe bien des parties du journalisme.» A. Thibaudet, in NRF, n° 125, févr., 201 - P.E.
roman-cycle n.m. LITT. - TLF, 1936, Thibaudet (autre texte) ; GLLF, 1964, Lar. ; Lex.[75], ø d.
1936 - «Il n'est pas temps de se prononcer sur l'expérience du roman-cycle, laquelle est en cours, et n'a pas encore mobilisé tout son personnel, puisqu'on annonce que de nouveaux écrivains célèbres vont entrer dans la lice.» A. Thibaudet, in NRF, n° 271, avr., 583-4 - P.E.
roman-cycle n.m. LITT. - DDL 15, TLF, 1936, Thibaudet ; GLLF, 1964, Lar. ; Lex.[79], ø d.
*1939 - «[...] la notion même de roman-fleuve (ou 'roman-somme', ou 'roman-cycle', le nom importe peu) [...]» B. Crémieux, in NRF, numéro 306, mars, 516 - P.E.
roman-feuilletonnesque adj. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1944 - «[...] haut fonctionnaire [...] pour qui ses fonctions doivent passer bien après ses productions roman-feuilletonnesques [...]» Léautaud, Journ. littéraire, 9 août - P.W.
roman-limites n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1962 - «Déconditionnement ! Ambiguïté des micro-tendances ! Roman-limites ! Anne-Marie me tient au courant.» A. Boudard, La Métamorphose des cloportes, 220 (Plon, Livre de poche) - K.G.
roman-monstre n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1835 - «[...] devait-il s'ingérer dans ce qui est de l'intelligence, dans ce qui ne se résout ni en rainures, ni en actions, ni en coupons, [...] ni davantage en crinolines, en faux toupets, en paraguay-roux, en racahout, en créosote, en lactoline, en drame shakespearien, en roman-monstre, en chocolat blanc ?» Töpffer, Mélanges, 156-7 (Cherbuliez) - P.E.
roman-poème n.m. LITT. - DMC, cit. L'Express, 1973 ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1863 - «Le puchtu compte à peine quelques volumes de théologie, quelques romans-poèmes, quelques ouvrages historiques, le tout en bien petit nombre, d'une circulation très restreinte, à peine lu de quelques curieux.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t.48, 1er nov., 215 - M.C.
1936 - «Les deux tempéraments les plus originaux de romanciers qui sont sortis du surréalisme nous paraissent être Ribemont-Dessaignes l'auteur de Monsieur Jean et Queneau, qui a écrit le puissant roman-poème de gueule de Pierre.» Arts et littératures dans la société contemp., 3808 (Encycl. fr.) - FRANTEXT
roman-reportage n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «La coupure n'a d'ailleurs rien d'absolu. Le journal a favorisé le feuilleton et le conte. Et le roman (roman-reportage, roman-critique, roman-pamphlet) s'annexe bien des parties du journalisme.» A. Thibaudet, in NRF, n° 125, févr., 201 - P.E.
1980 - In titre : Bertrand Poirot-Delpech, Saïd et moi, roman-reportage (Ed. du Seuil) - P.E.
roman-roman n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1899 - «Je ne vois pas en vérité pourquoi le roman philosophique ne serait pas admis à côté du roman psychologique, ou du roman sentimental, ou du roman réaliste, ou du roman-roman, comme on a dit de nos jours [...]» G. Lanson, in R. universitaire, I, 178 - P.E.
roman-somme n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1939 - «[...] la notion même de roman-fleuve (ou 'roman-somme', ou 'roman-cycle', le nom importe peu) [...]» B. Crémieux, in NRF, numéro 306, mars, 516 - P.E.
roman-spaghetti n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «Ce roman-spaghetti ne manque pas d'effervescence.» C.r. : A. Salméri, Chronique des morts, in Magazine littéraire, numéro 93, oct., 32 - K.G.
roman-tragédie n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «Ce roman domestique, roman-thèse et roman-tragédie, que M. Bourget représente obstinément chez nous, il est cultivé par une littérature de droite, qu'on peut appeler victorienne [...] M. Bazin avec les Oberlé, M. Bordeaux avec la Maison en ont donné des échantillons, et ce groupe académicien, traditionaliste et catholique, n'est pas bien difficile à caractériser. Mais la vie littéraire française, comme la vie littéraire européenne ne vit que d'oppositions, et il existe en France, aujourd'hui, un roman domestique nouveau, accordé à un rythme européen [...]» A. Thibaudet, Réflexions sur le roman, 202 (6e éd., Gallimard, 1938) - M.C.
roman-type n.m. LITT. - absent TLF. type, en appos. : DDL 15 (édifice-type), 1905 ; GLLF, 1926 ; GR[85], cit. Colette, 1929 ; DDL 24 (Rép.), 1965 ; DMC (personne-type), cit. Le Monde, 1966 ; Lex.[79], ø d.
1831 - «[...] le roman philosophique, dessiné avec des crayons différens par Crébillon le fils, Diderot et Louvet, puis le roman sentimental, artistement coloré par l'imagination de Bernardin, et puis le roman-type, le roman d'analyse, cet enfant de Goëthe [...]» Gazette littéraire, numéro 31, 30 juin, 481b - P.E.
roman-énigme n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1863 - «Chez les compatriotes d'Anne Radcliffe, un retour de mode a mis en faveur le roman à sensation, - sensational novel, comme ils disent, - le roman à secret, le roman-énigme, dont la principale condition d'intérêt, l'invariable moyen de séduction est un imbroglio déjà ténébreux en lui-même et obscurci encore, compliqué de manière à laisser jusqu'au bout le lecteur en suspens et le dénoûment imprévu.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t.45, 15 juin, 975 - M.C.
sous-homme adj. PHILOS. - PR[67] (n.m.), 1934 ; absent TLF.
1903 - «Malgré Nietsche et Schopenhaüer [sic]/ Et leur pessimisme aux grands airs, / Le rire est le propre de l'homme, / De l'homme soushomme ou surhomme [...]» Le Sourire, 10 janv., 3a - M.H.
sous-homme n.m. PHILOS. - TLF, 1859, Larch. ; DDL 4 (adj.), GLLF et PR[77] (n.m. [sic]), 1903 ; R, Lex.[75], 1934, Céline.
*1928 - «Ses romans /ceux de Gide/ sont bien plutôt une galerie de sous-hommes, comme l'Education sentimentale, qu'une apothéose du surhomme.» A. Thibaudet, in NRF, n° 176, mai, 690 - P.E.
1928 - In titre : G. Fritsch-Estrangin, trad. : H. Ungar, Les Sous-hommes (Gallimard) - P.E.
tout (homme à - faire) loc. nom. m. CARACT. "être adroit en toutes choses" - L (personne -), ø d ; absent TLF.
1606 - «Vn homme à tout faire, Vertumnus.» Nicot, Thresor, 637a (Picard) - P.E.
téléroman, télé-roman n.m. RADIOTÉLÉV. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «21 h : 'Mathilde', la deuxième partie du télé-roman romantique de Jean-Louis Bory, d'après Eugène Sue, avec Alice Sapritch, Jean-François Calvé et André Oumansky.» L'Express, 24 avr., 20 - AFC
1972 - «La télévision fait partie de notre quotidien intime. Les grands hommes viennent y vider leur âme, les téléromans y ressassent tous les fonds de tiroirs des choses semi-défendues [...]» M.-F. Gelinas, in Mac Lean, nov., 78 (Canada) - AFC
1975 - «Sur A 2, Maurice Cazeneuve, transfuge pour un soir de FR3, dont il dirige les intéressants programmes, présentait, en compagnie de Jacques Sallebert, son nouveau télé-roman à épisodes : Splendeurs et misères des courtisanes, d'après Balzac.» M.E., in Le Monde, 23 déc., 22 - AFC
1986 - «Voici enfin [...] un feuilleton populaire à la française. Ni 'sit-com' à l'américaine ni novela brésilienne, mais plutôt ce que les Canadiens appellent, paraît-il, un 'téléroman', comme on parle de roman-photo dans les magazines.» Le Monde, 21-22 sept., Suppl., 7 - K.G.
|