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agudet noir loc. nom. m. rég. VITIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1868 - «CEPAGE s.m. [...] les agudets noir et blanc produisent un vin spiritueux et de bon goût.» Lar. GDU - TGLF
archinoir, archi-noir adj. HIST. RÉVOL. - DDL 1 (n.m.), 1790, L'Ami du Peuple ; absent TLF.
1790 - «[...] la malice archi-noire des robinacrotes toulousains [...]» [Lemaire], 8e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 2 - P.E.
besoin (gros -) loc. nom. m. non conv. SANTÉ - ø t. lex. réf. ; absent TLF.besoin : TLF, 1743, Trév. ; FEW (17, 276ab), 1762, Acad. ; L, DG, GLLF, PR[77], ø d
1785 - «A une heure, ceux ou celles des filles ou des garçons, tant grands que petits, qui auront obtenu la permission d'aller à des besoins pressés, c'est-à-dire aux gros, [...] ceux-là, dis-je, se rendront à la chapelle où tout a été artistement disposé pour les voluptés analogues à ce genre-là. [...] Aucun des sujets, soit hommes, soit femmes, ne pourra remplir de devoirs de propreté quels qu'ils puissent être, et surtout ceux après le gros besoin, sans une permission expresse de l'ami qui sera de mois [...]» Sade, Les 120 journées de Sodome , Introd., t. 1, 86 et 92 ; cf. part. 1, t. 2, 167 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
blé gros loc. nom. m. AGRIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. gros blé(s) : FEW (4, 276b), 1783 ; DG, ø d
1843 - «[...] on distingue deux variétés bien tranchées ; les blés gros, rouges et blancs, et les blés fins, subdivisés à leur tour en bladettes rouges et blanche, à barbes ou sans barbes, et en blé de Roussillon. Les blés gros rendent plus de paille que les Roussillons et les bladettes ; ceux-ci, en revanche, mûrissent huit jours plus tôt.» Agriculture fr., département de la Haute-Garonne, 109 (Impr. royale) - P.E.
bon sens (gros -) loc. nom. m. CARACT. - L, ø d ; R, PR[77], cit. Gide, 1916 ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1781 - «CLEON. Ces gens-là, quelquefois, ont une gaieté, un gros bon sens.... CANDOR. Oh ! le gros bon sens de celui-ci pourroit mettre en défaut l'esprit du Courtisan le plus délié.» Le Sabotier, 10 (Petite bibl. des théâtres) - P.E.
1790 - «La loi humaine, suivant mon gros bon sens de marin, est un consentement unanime des Peuples [...]» Jean Bart, n° 72, 5 - P.E.
1797 - «GOULO, presque consterné. Est-ce que le pouvoir souverain serait seul capable de donner à l'homme assez d'amour propre pour l'apprendre à bien gouverner ?.. Ah ! sans doute qu'il ne faut, pour cela, qu'un gros bon sens et de l'esprit naturel !» Beffroy de Reigny, Turlututu, empereur de l'Isle verte, 68 (Moutardier) - P.E.
bonnet (gros -) loc. nom. m. non conv. VIE SOC. "fig. : personne importante" - L, FEW (24, 42b), R, DELF, Saint-Simon ; ND4, 1846, Reybaud ; GLLF, cit. Nerval ; DG, Lex.[75], PR[77], ø d.
Corr. et compl.TLF (1623, mêmes réf. ; ø texte)
1622 - «Du temps que mon mary estoit en charge, il y voulut apporter un expedient ; mais les gros bonnets n'y voulurent jamais songer.» Les Caquets de l'accouchée, 69 (Jannet) - P.E.
bras (gros comme le -) loc. adv. non conv. EXPRESS. - DG, R, GLLF, cit. Racine [1668] ; DELF, cit. Hugo ; L, Lex.[75], PR[77], TLF, ø d.
• appeler qqn monsieur gros comme le bras loc. verb. - TLF (dire madame la mairesse gros comme le bras), cit. Balzac, 1844 ; DELF (s'appeller -), cit. Zola ; Lex.[75], ø d.
1640 - «[...] on m' appelle Monsieur gros comme le Bras .i. on me fait grand honneur. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 60 (Slatkine) - P.E.
v. 1747 - «Quoique je ne sçavois ni lire, ni écrire, ni chiffrer, je pris les affaires en main, pour gouverner le ménage comme avoit fait l'abbé, ensorte que tout le monde m' appelloit Monsieur Guillaume, gros comme le bras dans la maison.» [Caylus], Hist. de Guilleaume, II, 93 (s.l.n.d.) - P.E.
1793 - «[...] tous les bandits que vous appelez monsieur, gros comme le bras.» Hébert, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, 380 (Janin) - P.E.
1804 - «DEFONSE. On l'appelle monsieur, gros comme le bras ; on le salue quand il passe [...]» Villiers et Pessey, Le Charivari de Charonne, 5 (Barba) - P.E.
capitaliste (gros -) loc. nom. m. SOCIOPOLIT. - DG, L, PR[73], TLF, ø d.
1791 - «[...] aussi ne trouvons-nous guère en France que quelques gros capitalistes d'une fortune immense, et des milliers de fabriques minces de toutes parts [...]» Papion jeune, Adresse sur les moyens de prospérité du commerce, 20 janv., in Aulard, La Société des Jacobins, II, 17 (Jouaust) - LTP
collet noir loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Synonyme à Collets Verts, dans le sens républicain.» Le Néologiste fr. - LTP
1797 - Pitou, Les Collets noirs, Chanson, in HLF, IX, 2, 853 - LTP
1798 - «Qu'est-ce qu'un collet noir ? J'en distingue de trois sortes : les émigrés, les poltrons fugitifs de nos armés, ou soustraits à la réquisition à force d'or et de bassesse. Vient ensuite ce vil troupeau de petits-maîtres énervés [...] dont tout le mérite consiste à singer ridiculement les sottises du jour.» Mercier, Le Nouveau Paris, ch. 184, an VII, V, 71 (Paris, Fuchs-Pougens-Cramer) - LTP
coucher gros loc. verb. non conv. CARACT. "faire l'important" - FEW (2, 907a), 1660, Oudin ; DELF, La Fontaine ; absent TLF.
1637 - «CLARIMAND. Courage ; il couche gros ; de l'humeur qui le pique / Tous les termes suivront d'vn dépit poëtique.» A. Mareschal, Le Railleur, 47 (Quinet) - P.E.
1640 - «Coucher gros .i. faire le grand.» Oudin, Curiositez fr., 124 (Slatkine) - P.E.
diable (n'être pas si - qu'on est noir) loc. verb. CARACT. "n'être pas si méchant qu'on en a l'air" - BEI, 1640, Oudin ; DEL, 1656, Oudin ; TLF, 1835, Acad. ; L, ø d.
1593 - «J'estime qu'il n'estoyt si diable qu'il estoyt noir ; au moins il a tousjours esté catholique ; s'il estoit plus adonné au party du Roy de Navarre, c'estoit pour complaire à son maistre.» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 119 (Droz) - P.E.
1606 - «Nous ne sommes pas en nos ames / Si diables que nous sommes noirs.» J. Bertaut, Recueil de quelques vers amoureux, 248 (Didier, STFM) - P.E.
dos (faire le gros -) loc. verb. CARACT. "fig." - FEW (4, 278a), 1680, Rich. ; DG, GR[85], cit. Regnard, av.1709 ; TLF, 1718, Leroux ; L, DELF, Leroux.
v. 1642 - «De grâce, icy, ma Muse, un peu d'attention, / Considere avec moy son air, son action ; / Au branle de ce corps où la vanité loge, / Ne te souvient-il pas d'un balancier d'horloge ? / A faire le gros dos, dit-il pas qu'autrefois / Les grands services l'ont courbé sous le harnois ?» A. Garaby de la Luzerne, in Fleuret et Perceau, Les Satires fr. du XVIIe siècle, I, 258 (Garnier, 1923) - P.E.
embeurré-noir p./adj. SANTÉ "poché, pour un oeil" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «[...] il est tombé... c'est pour ça qu'il a l'oeil au beurre noir... on lui a volé sa montre paraît-il... il a soixante-douze ans, je crois [...] son médecin est averti... il va arriver [...] son ordonnance, des gouttes pour son oeil embeurré-noir par vilain attaquant... pas honte de s'en prendre à un vieux ?» V. Thérame, Hosto-blues, 148 (Ed. des Femmes) - K.G.
four (il fait noir comme dans un -) loc. verb. PERCEP. - GLLF, GR[85], mil.15e, Les Quinze joies du mariage ; DEL, 18e ; GR[85], cit. Hugo [1862] ; TLF, cit. Cocteau, 1938.
Au 17e - L (cit.), GLLF, 1667, Mol. ; BEI, 1690. 1633 - «ALAIGRE. Il eust mieux valu venir entre chien et loup ; il fait noir comme dans un four ; à peine puis-je mettre un pied devant l'autre.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 197b (Laplace, Sanchez) - P.E.
frère (gros -) loc. nom. m. arg. , non conv. ARGENT "grosse coupure" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «Comme elle manifestait une envie ardente de voir l'argent, je lui montrai vingt gros frères et une liasse de petits frères [...]» J.-H. Rosny, Le Vertige d'Anaïs, cité in La Nouv. critique, 2 - J.Gi.
gamet (gros -) loc. nom. m. OENOL. "vin grossier" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1751 - «Les principales especes de raisins, les plus estimées, les plus ordinaires ou les plus étenduës, soit pour le jardin, pour le vin ou pour le verjus, sont les morillons, et entre autres les pineaux, les chasselats, les muscats, les corinthes, les malvoisies, les bourguignons, les bourdelais, les san-moireaux ou prunelles, les meliers, les gamets, les gouais. [...] Le gamet est un raisin fort commun, qui charge beaucoup, et vient mieux que tout autre ; mais le vin en est fort petit, de peu de saveur, et son plan dure peu d'années. Il y a le gamet blanc et noir : on appelle du vin grossier du gros gamet.» [Aubert de la Chesnaye des Bois], Dict. univ. d'agric. et de jardinage , II, 119b et 122b (David) - P.E.
gros adj. OENOL. "médiocre et épais (d'un vin)" - GR[85], cit. Paré ; FEW (4, 279a), 1690, Fur. ; GLLF, TLF, ø d.
1527 - «Quoy ? Il feist d'eaue un vin pour mouiller l'ance, / plain de liqueur, plain de mellifluence, / friant, coulant, un gaillart vin mignon ; / ce n'estoit pas un gros vin bourguignon .» J. Parmentier, Oeuvres poétiques, 76 (Droz-Minard) - P.E.
v. 1562 - «[...] luy trauaillant tout le iour a courber costes pouuoit a grandt paine guaigner du pain bis, du vin gros roge, & du lardt pour sa vie [...].» F. Bonivard, Advis et devis de l'ancienne et nouvelle police de Genève, suivis des Advis et devis de noblesse, 298 (Impr. Fick) - P.E.
gros (le plus - de) loc. nom. m. MESURE "la partie la plus grosse" - TLF, 1549, Est.
1531 - «EXASCIO exascias, exasciare, Dedolare, disponere, Hacher le plus gros d'une piece de bois, & le dessus, pour apres le planir equalement : Desbaucher du bois.» R. Estienne, Dictionarium, 268 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
gros boutien, gros-boutien n.m. "(en référence aux Voyages de Gulliver)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1973 - «Faut-il boire sa soupe par le côté ou par la pointe de la cuillère ? Ce n'est pas encore une querelle grave comme celle des 'gros boutiens' et des 'petits boutiens' qui n'étaient pas d'accord sur la façon de décapiter un oeuf à la coque à Lilliput au cours des voyages de Gulliver.» Elle, 10 sept., 169 - AFC
1986 - «[...] les secousses agitant le processus de croissance ont remis à la mode les cycles longs [...] Or les théories cycliques n'ont pas de coloration politique bien nette [...] Trotsky, sauf erreur, était un 'long-cycliste' (comme d'autres sont gros-boutiens).» La Quinzaine littéraire, n° 459, 16 mars, 16 - K.G.
gros comme lui / elle loc. adv. non conv. MESURE "beaucoup" - TLF, 1882, Maupassant ; GLLF, av. 1890, Maupassant.
1829 - «- Laisse faire seulement qu'elle ait l'âge d'une pièce de quinze sols [prix d'une passe], je suis bien sûre qu'elle gagnera à sa mère de l'argent gros comme elle.» Vidocq, Mém., 3, 182 (Tenon) - P.R.
gros comme un muid loc. adj. MESURE - TLF (gros et gras comme un muid), cit. Augier, 1850.
1771 - «J'ai la tête grosse comme un muid.» Mme du Deffand, Corresp., let. à Walpole, 17 mai - Bennett, 246.
gros comme une maison loc. adj. non conv. VALEUR "fig. : grossier, évident" - BEI, déb. 20e ; DFNC, cit. Berteaut, 1969 ; DEL, cit. Charrière, 1976 ; DArg., cit. Van Cauwelaert, 1987 ; GLLF, DHR, ø d ; absent TLF.gros comme la maison, loc.adv. : TLF, DEL, cit. Hugo, 1862
1876 - «AGÉNOR. - Tiens, veux-tu que je te dise ? [...] il te pousse des blagues grosses comme des maisons.» Labiche, Le Prix Martin, in Labiche, Théâtre, 1063 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
gros comme une malle loc. adj. non conv. VALEUR "très gros" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «Ils passèrent la fin de la journée dans des angoisses inexprimables, tirant des plans gros comme des malles pour tâcher d'éloigner le bleu [...].» Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in Courteline, Théâtre..., 769 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
gros d'Angleterre loc. nom. m. MONNAIE Angleterre- absent TLF.
Add.DDL
*1721 - «Monnoye d'Angleterre.» Dict. univ. de Trévoux
gros d'Angleterre loc. nom. m. MONNAIE Angleterre- DDL 2, 1721, Trév. ; absent TLF.
1707 - «Les Gros d'Angleterre valoient II.s.III. den. Les demi-gros XIII. den. et maille [...]» G. A. Lobineau, Hist. de la Bretagne, II, 1201 (Paris) - R. L. rom., 36, 228.
gros d'Ecosse loc. nom. m. TEXT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1849 - «Il se fait beaucoup de robes de soirée en étoffes riches. Les robes de damas blanc ou rose, de gros d'Ecosse damassé, de taffetas broché, sont très à la mode.» Journ. des demoiselles, juin, 184a et b (Bruxelles) - M.C.E.
1850 - «Pour les jeunes personnes, il y a de jolis taffetas brochés, du gros d'Ecosse, du satin à la reine. [...] Pour toilette de promenade : robe marron, pensée ou gros bleu en vénitienne ou en gros d'Ecosse.» Journ. des demoiselles, janv., 27a et févr., 59a - M.C.E.
gros-bec n.m. ORNITH. - L, cit. Legoarant.
Corr.Gc, DG, FEW (1, 309b), Hu, R, GLLF, BW6, Lex.[75], ND4, PR[77] (1555, Belon) et compl. TLF (mêmes réf., ø texte)
1553 - P. Belon, Les Observations de plusieurs singularitez et choses mémorables, 39 recto (Paris) - R. L. rom., 41, 230-1.
gros-colas n.m. ORNITH. - L, FEW (7, 110a), 1866 ; absent TLF.
1817 - Nouv. dict. d'hist. nat., XIII, 548 (Deterville) - R. L. rom., 41, 231.
gros-guillaume n.m. HORTIC. "raisin" - FEW (4, 279a), GLLF, 1872, Lar. ; absent TLF.
1821 - Dict. des sciences nat., XIX, 508 - R. L. rom., 41, 231.
gros-mondain n.m. ORNITH. - FEW (6/III, 213b), 1829, Boiste ; absent TLF.
1803 - Nouv. dict. d'hist. nat., X, 203 (Deterville) - R. L. rom., 41, 231.
gros-ventre n.m. rég. ICHTYOL. - FEW (14, 251a), GLLF, 1803, Boiste ; absent TLF.
1741 - P. Barrère, Essai sur l'hist. nat. de la France équinoxiale, 176 (Paris) - R. L. rom., 41, 231.
1759 - Aubert de La Chesnaye des Bois, Dict. raisonné et univ. des animaux, II, 348a - R. L. rom., 41, 231.
1775 - «GROS-VENTRE. C'est le nom qu'on donne à plusieurs poissons ronds ou Orbis, que l'on trouve dans l'île de Caïenne, et dont l'usage est assez dangereux.» Valmont de Bomare, Dict. raisonné univ. d'hist. nat.
lot (gagner le gros -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - TLF, cit. Mauriac, 1945 ; DELF, cit. Queneau [1961] ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1803 - «J'ai vu mademoiselle votre fille [...] Ce jour-là c'est moi qui ai gagné le gros-lot [...]» [Henrion et Ragueneau], Amours de Manon la ravaudeuse et de Michel Zéphyr, 29-30 (Barba) - P.E.
minet (gros -) loc. nom. m. T. AFFECTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF minet : DG, ø d ; TLF, cit. Bernanos, 1926 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1830 - «FANNY. [...] Baise, baise... mon bon Charles, baisez votre petite femme... soyez bon... hein, gros minet. (Ils s'embrassent.)» H. Monnier, Scènes populaires, 158 (Flammarion) - P.E.
1832 - «Adieu, mon gros minet, je vous aime.» G. Sand, Corresp., II, 56 (Garnier) - P.E.
noir adj. SANTÉ "fatigué" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1742 - «Je suis aujourd'hui bien moins noire qu'hier [...]» Mme du Deffand, Corresp., let. au président Hénault, 5 juill. - Bennett, 72.
noir n.m. ANTHROPOL. "personne de race noire" - Lex.[75], v. 1600 (?) ; FEW (7, 131a), GLLF, ND4, 1669, La Fontaine ; R, PR[77], 17e ; L, cit. Montesq. ; DG, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1556 - «La quarte partie, qu'on nomme la terre des Noirs, commence devers Orient, au royaume de Gaoga, et se dresse vers Occident jusques à Gualata [...] Les Africans de Numidie et Libie souloyent adorer les planettes et à icelles devotement offrir et sacrifier. Aucuns des Noirs eurent en reverence Guighimo [...]» J. Temporal, trad. : J. Léon Africain, Description de l'Afrique , I, 5 et 85 (Leroux) - P.E.
1606 - «Laquelle façon de quoter la distance des lieux et longueurs des chemins par iours, et non par lieuës, ou par milles, est semblable à celle des noirs et autres peuples barbares, contans lesdictes distances et longueurs par Lunes.» Nicot, Thresor, 357b (Picard) - P.E.
1634 - «Les noirs de Guinée usent d'une sorte de guitere qu'ilz apelent bansas faite d'un morceau de bois qu'ilz creusent [...] ces portuguès ont avec eux cinq ou six mille noirs qui vont toujours avec leurs arcs et flèches [...]» A. Novel, let., in Les Correspondants de Peiresc , 715 (115) et 716 (116) (Slatkine) - P.E.
noir n.m. arg. ARG. CAFÉS "café" - FEW (7, 131a), 1862, Larchey ; R, ø d petit noir : DDL 18, 1869 ; Ls, FEW, 1875 ; GLLF, cit. Huysm. ; DG, Lex.[75], ø d
Compl.E, GLLF, Lex.[75], PR[77], TLF (1859)
1859 - «ERNEST. [...] il offre une tournée au café Robert. Qué que tu aurais fait à ma place ? Tu lui aurais rendu sa politesse. UGENE. - Plus souvent ! à un daim de ce tonneau ! Rasoir ! ERNEST. - Je paye le noir (6) et le mêlé, et je m'enfile de douze sous. [Note] (6) Café.» Monselet, Le Musée secret de Paris, 78-79 (M. Lévy) - P.E.
noir n.m. ARG. DROGUE "opium" - E, 1952 ; TLF, cit. Sandry, Carrère, 1953.
1923 - «Capable de se débrouiller dans toutes les langues, possesseur d'une remarquable collection de faux passeports, il était l'homme qui va en Allemagne, en Scandinavie et jusqu'en Chine pour se procurer le 'noir' ou le 'blanc', vendant l'un dans les ports, dont il connaît les moindres estaminets, et l'autre partout où il fait prime [...]» Cyril et Berger, La 'Coco' poison moderne, 79 (Flammarion) - P.E.
noir n.m. non conv. ACT. OBJET "meurtrissure" - L, FEW (7, 131a), GLLF, GR[85], 1868 ; TLF, ø d.
1851 - «TAMERLAN, pleurant. Hi ! hi ! hi !... Allons, bon ! v'là que j' pleure à présent avec l'envie de rire... Pincez-moi, faites-moi des noirs, tapez-moi dans le dos, que je voie si je suis réveillé.» Clairville et Thiboust, La Corde sensible, 29 (Giraud et Dagneau) - P.E.
noir adj. LITT. "qui évoque des péripéties malheureuses et / ou terrifiantes (d'une oeuvre littéraire)" - GLLF, déb. 20e ; TLF, GR[85], ø d roman noir : DHR, 1816
1774 - «Dans le total de ce traité il semble regarder le Drame comme le chef-d'oeuvre du théâtre par excellence & surtout quand il [Louis-Sébastien Mercier] est bien romanesque, bien noir, bien atroce.» Mémoires secrets, VII, 247 (Londres, Adamson) - P.E.
noir (broyer du -) loc. verb. AFFECT. "fig." - R, Mat.I, GLLF, Lex.[75], ND4, 1767, Diderot ; FEW (7, 131a), 1798, Acad. ; DELF, fin 18e ; L, DG, PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1756 - «FESSARIDE. Mon cher Roi ! mon bijou, vous paroissez rêveur. / Votre front s'est couvert d'une vive pâleur. / Ah ! vous broyez du noir, je n'en fais aucun doute.» [Grandval], Le Tempérament, 15 (Au Grand Caire) - P.E.
noir (faire du -) loc. verb. AFFECT. "broyer du noir" - FEW (7, 131a), Rousseau ; TLF, 1798, Acad. ; GR[85], ø d.
1754 - «Adieu, ma reine, ne faites point de noir, j'espère que dans le courant du mois de mai, nous serons contentes l'une et l'autre, et l'une de l'autre.» Mme du Deffand, let. à J. de Lespinasse, 29 mars, in Letters to and from Madame du Deffand and Julie de Lespinasse, 25 (Ed. W. Hunting Smith, New Haven, Yale University Press., 1938) - M.C.
noir (petit -) loc. nom. m. non conv. BOISSON "café" - TLF, 1867, Goncourt ; Ls, FEW (7, 131a), 1875 ; GLLF, cit. Huysm. ; DG, Lex.[75], ø d.noir : TLF, 1859, Monselet ; E, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1859 ; FEW, 1862, Larchey ; R, ø d.
*1869 - «Les pauvres gens trouvent à côté du mal sinon le remède, du moins la consolation. Cette consolation, c'est le petit noir et la pipe : parlons d'abord du petit noir. [...] Je veux parler de la marchande de petits noirs. Le petit noir est un café fabriqué dans des conditions extrêmement simples, lesquelles permettent de le débiter au prix très modique de dix centimes le bol [...] Eté comme hiver, la marchande de petits noirs est à son poste.» Comic-Finance, 2e année, numéro 2, 14 janv - J.Hé.
noir antique loc. nom. m. SCULPT. "variété de marbre" - GLLF, 1874, Lar. ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1803 - «Ajoute à tout cela, Ernest, le tumulte du quai qui avoisine saint-Marc, ces groupes de dalmates et d'esclavons, ces barques qui jettent sur la rive tous les fruits des îles, ces édifices où domine la majesté, ces colonnes où vivent ces chevaux, fiers de leur audace et de leur antique beauté : vois le ciel de l'Italie fondre ses teintes douces avec le noir antique des monumens [...]» Mme de Krudener, Valérie, 86-87 (Charpentier, 1840) - FRANTEXT
1864 - «Bien que le marbre blanc soit considéré comme le marbre statuaire par excellence, parce qu'il convient à l'imitation du nu, les anciens ont employé quelquefois le marbre de couleur lorsqu'il était d'un seul ton. Par exemple, le noir antique, tiré de la Libye, servait à représenter des esclaves africains, dont la peau luisante et le teint d'ébène étaient parfaitement rendus par la couleur et le poli de la substance.» C. Blanc, in Gazette des beaux-arts, t.16, 1er juill., 74 - M.C.
noir des Carmes (cantaloup -), noir-des-Carmes (cantaloup -) loc. nom. m. HORTIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1873 - «Le cantaloup noir des Carmes, à fruit rond, vert noirâtre, non galeux, à côtes bien prononcées, mais peu relevées, à chair rouge, vineuse, fondante, de très-bonne qualité, très-hâtif et venant fort bien sous châssis [...]» Lar. GDU , (s.v. melon, encycl.) - M.C.E.
noir des Carmes, noir-des-Carmes n.m. HORTIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Les melons cantaloups [...] sont les plus estimés. Les variétés principales sont : le cantaloup Prescott, le petit Prescott, le noir des Carmes, le noir de Portugal, le cantaloup d'Alger, etc.» Lar. 20e , (s.v. melon, encycl.) - M.C.E.
1944 - «[le chat] savait ouvrir l'écorce, jaspée de sombre et de clair comme la peau des salamandres, du melon dit noir-des-Carmes, qu'il préférait au cantaloup.» Colette, Le Long chat, in Colette, Broderie ancienne, 48 (Monaco, Ed. du Rocher) - M.C.E.
noir-bleu d'acier n.m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1779 - «[...] la queue [...] est d'un noir-bleu d'acier près de son origine.» Buffon, Hist. nat., Oiseaux, Le Plastron blanc, XI, 71 (Sanson) - P.E.
ours noir loc. nom. m. MAMM. "ours d'Amérique du Nord, à fourrure noire" - L, GR[85], TLF, ø d.
Forme non assurée : 1534 - «Nous estans retournez en noz navires vint le cappitaine vestu d'une vielle peau d'ours noire [...].» J. Cartier, in M. Bideaux (éd.), Relations, 116 (Les Presses de l'Université de Montréal, 1986) - TLFQ
ours noir loc. nom. m. MAMM. "ours d'Amérique du Nord, à fourrure noire" - L, GR[85], TLF, ø d.
1660 - «[...] ce sont [les ours blancs] des animaux plus aquatiques que terrestres, puisqu'ils ne quittent que rarement la mer, & qu'ils vivent pour l'ordinaire de poisson, au lieu que les Ours noirs ne se nourrissent ordinairement que de chair [...].» H. Lalemant, in The Jesuit Relations, vol. 45, 224 (ed. R. Gold Thwaites, Cleveland, Burrows Brother Co., 1896-1901) - TLFQ
patapouf (gros -) loc. nom. m. non conv. CORPS "pour une personne" - FEW (8, 46a ; rég.), R (au fém.), GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.patapouf : FEW, R, Lex.[75], PR[77], 1793, Restif ; GLLF, fin 18e, Restif ; BW6 et ND4 (ø sens), 1821 ; L, ø d ; Rs, cit. Cendrars.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1785 - «Ce gros patapouf, qu'on entend respirer d'une lieue, [...] c'est un ex-Auteur [...]» Beffroy de Reigny, Les Lunes du Cousin Jacques, numéro 2, juin, 66 - P.E.
*1791 - «Ce gros patapouf [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 45, 4, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, 387 (Janin) - P.E.
petit père noir loc. nom. m. arg. ARG. CAFÉS BOISSON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840 - «Qu'est-ce qui paie à boire ?... - Qu'est-ce qu'il vous faut ?... - Deux petits pères noirs.» Carmouche et Laloue, Les Invalides, i - P.W.
plan (très gros -) loc. nom. m. CIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1946 - «Selon que l'on veut isoler l'expression d'un visage, une oreille, une main ou un objet, dans les deux premiers cas on dit Très gros plan et dans le cas d'un objet on dit Insert.» A. Berthomieu, Essai de grammaire cinématographique, 40 - IGLF
père (petit - noir) loc. nom. m. non conv. BOISSON "vin" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. "pot à vin" : E, 1836 ; FEW (8, 9b), 1837, Sainéan ; "verre de vin" : DDL 2, 1840
1835 - «THERESE. Eh bien ! que voulez-vous, mon brave ? GAUTIER. C'est plus correct. Servez-moi un demi-litre de petit père noir, et quelque chose avec, pour manger si vous en avez... [...] THERESE, apportant bouteille, verre, pain, fromage.» Rougemont et Dupeuty, La Croix d'or, 15b (Magasin théâtral) - P.E.
rayonnement noir loc. nom. m. PHYS. - TLF, cit., 1964 ; GR[85], cit. L. de Broglie.
1900 - «D'après lui [Kirchhoff], le rayonnement provenant d'un corps noir, ou, comme nous pouvons le désigner avec M. Thiesen, le rayonnement noir varie d'un milieu à l'autre, et la distribution de l'énergie rayonnante n'est pas la même dans l'air que dans le vide.» R. Dongier et M. Lamotte, trad. : O. Lummer, in Congrès intern. de phys., Paris, 1900, t.2, 50 (Gauthier-Villars) - P.P.
sabots (voir venir avec ses gros -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - TLF, cit. Courteline, 1900 ; GLLF, DELF, 1848, G. Sand ; R, PR[77], cit. G. Sand ; DG, Lex.[75], ø d.
• arriver avec ses gros sabots - Lex.[75], cit. Sarrazin.
1790 - «On va me dire, qu'on m'apperçoit arriver avec mes gros sabots de bois de peur qu'on ne m'entende marcher ! [...] Eh oui foutre ! il ne faut pas être sorcier pour deviner mon but...» Jean Bart, numéro 89, 4 - P.E.
sabots (voir venir qqn avec ses gros -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - GLLF, DEL, GR[85] (cit.), 1848, Sand ; BEI, mil.19e ; TLF, cit. Courteline, 1900.
Formule d'approche : 1587 - «[...] vous verrez que je suis bon devin. Je vous sens venir : vous portez des bots et sabots.» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 221 (Jouaust) - P.E.
sabots (voir venir qqn avec ses gros -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - GLLF, DEL, GR[85] (cit.), 1848, Sand ; BEI, mil.19e ; TLF, cit. Courteline, 1900.
• entendre qqn venir avec ses (gros) sabots - TLF, GR[85], cit. Mauriac, 1923.
1624 - «Un homme de village est tousjours mal accort, / Rustique, impertinent ; il n'a point de methode, / Il ne sçait ny danser ny baller à la mode. / 'Oüy, voire, c'est mon', ce sont ses plus beaux mots ; / On l'entend bien venir avecque ses sabots.» J. Dulorens, Premières satires, 15 (Libr. des bibliophiles) - P.E.
sel (gros -) loc. nom. m. GLACIOL. NIVOL. "sorte de neige" - RSp., ø d ; absent TLF.
1931 - «Les neiges froides et sèches, poudreuses et farineuses, n'ont jamais montré, même fraîches, la moindre tendance au collage, non plus que les neiges de printemps franchement mouillées (névé gros sel) [...]» La Montagne, numéro 230, janv.-févr., 41-42 - C.T.
1974 - «Je marque chaque pas dans une sous-couche de 'gros sel' en précipitant vers le bas toute la neige fraîche qui ne tient pas en surface.» La Montagne et alpinisme, numéro 96, 1, 234 - C.T.
talon (gros -) loc. nom. m. arg. ARG. MILIT. "cuirassier" - absent TLF
Compl.E (1793):
1793 - «[...] un jeune Sans-Culotte qui lui a étripé six mille gros talons et pileurs de poivre qui engraissent maintenant la terre qu'ils ont ravagée. [...] l'armée du Nord par-tout victorieuse est aux trousses des gros talons et des pieds plats que commande Cobourg [...]» Hébert, Le Père Duchesne , n° 302, 6 et n° 305, 2 (EDHIS) - P.E.
tirage (gros -) loc. nom. m. ÉDIT. "ensemble important d'exemplaires d'un ouvrage imprimé en une seule fois" - GLLF, cit. Valéry ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1864 - «Les gros tirages. Où s'arrêteront-ils ? Voici le Club qui fait l'aveu suivant : "Au prix de 20 f. et avec la rédaction coûteuse qu'il a réunie, il est obligé, pour devenir une affaire, de compter un minimum de dix mille abonnés ; à neuf mille, il ne fait pas ses frais".» La Petite revue, V, 25 - P.E.
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