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amuse-gueule n.m. non conv. CUIS. "petits hors d'oeuvre" - GLLF, mil. 19e (?) ; TLF, GR[85], 1946, F. Ambrière ; DMN, av. 1948 ; Lex.[79], 1956 ; FEW (6/III, 281b), 1960, Lar.
1945 - «Amuse-gueules [...]» L'Aurore, 22 nov., 1e [titre d'un article concernant le prix élevé des huîtres et des escargots] - M.B.
bleue (la grande -) loc. nom. f. non conv. NATURE "la mer [surtout la Méditerranée]" - DArg., 1975, Jamet ; GLLF, TLF, GR[85], DEL, ø d.
1895 - «Comme c'est loin, Nice et Monte Carlo, et Beaulieu ! (Te rappelles-tu notre déjeuner à Beaulieu et la fureur de la dame quand, le soir, tu lui racontais qu'on avait déjeuné vis-à-vis de la Grande Bleue ? Elle la cherchait au Casino, cette Grande Bleue, pour lui crêper le chignon !).» A. Allais, Deux et deux font cinq, 477 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bébé (ta gueule, -) loc. phrast. non conv. EXCLAM. "/pour enjoindre à qqn de se taire/" - GLLF, déb. 20e ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1925 - «Ta gueule, bébé ou miniature : tais-toi.» L. Valbert, L'Argot en cinq sec, 188 (France-Edition) - P.E.
calorie (grande -) loc. nom. f. MÉTROL. PHYS. - TLF, 1960, Charles ; GLLF, GR[85], ø d.
1824 - «Une calorie = la chaleur de 1 (T.C.) x 1 Kme d'eau, Un Kme de glace fondue = 75 Calories [...] L'unité de masse qu'on emploie pour considérer les quantités de chaleur est un kilogramme d'eau. Ce qu'on appelle grande Calorie est la quantité de chaleur nécessaire pour fondre un Kme de glace ; elle équivaut donc à 75 . La petite Calorie est la quantité de chaleur qu'il faut pour élever d'un degré la température d'un kilogramme d'eau.» N. Clément, leçon du 23 déc., reproduite, in Chimie industrielle professée par M. Clément, Journ. des cours, 1824-1830, 67 - Documents pour l'histoire du vocabulaire scientifique, 1981, numéro 2, 104.
casse-gueule n.m. non conv. ACT. OBJET "correction" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."entreprise hasardeuse" : Lex.[75], PR[77], 1808, D'Hautel ; GLLF, cit. Croisset ; R, TLF, ød ; "lieu obscur et dangereux" : FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, 1808, D'Hautel
1791 - «[...] il foutrait par-ci par-là des casse-gueule à droite et à à [sic] gauche, aux mâtins d'aristocrates.» [Robin], Je suis le véritable père Duchêne, moi, foutre, numéro 3, 7 (Impr. de Henry IV) - P.E.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg. ARG. MILIT. ACT. OBJET "aller à la guerre" - E, 1829 ; DFNC, déb. 19e ; TLF, cit. Zola, 1892 ; R, cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1790 - «Je lui dis : camarade, je crois, mille zyeux, que nous n'irons gueres plus nous faire casser la gueule pour la gloire de la Patrie [...]» Je m'en fouts, numéro 4, 4 - P.E.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg. ACT. OBJET ARG. MILIT. "aller à la guerre" - DDL 19, 1790 ; E, 1829 ; DFNC, déb.19e ; GR[85], cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; absent TLF.
• aller se faire casser la tête - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1763 - «Verneuil répondit que, tant que la guerre dureroit, il ne devoit penser qu'à la gloire ; que l'état qu'il avoit choisi demandoit tous ses soins pour tâcher d'y acquérir quelque réputation. Folie que tout cela, répondit M. Pichard [...] aprends plutôt à calculer, nigaud, qu'à t'aller faire casser la tête.» M.-A. Robert, La Voix de la nature, I, 47 (Amsterdam) - P.E.
casser la gueule (à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "frapper à la tête" - DDL 15, 1723 [repris in DEL] ; BEI, 1764 ; TLF, cit. Flaubert, 1856 ; FEW (4, 315a ; "tuer"), 1932, Acad. ; GR[85], cit. Aragon, 1936.
1648 - «IODELET. Donc... PANCRACE. C'est la vérité que nous deuons sçauoir. IODELET. Vn mot... PANCRACE. Quoy, voudrois-tu des ames radicales / Ou l'operation pareille aux animales. IODELET (en luy voulant fermer la bouche). Ie voudrois te casser la gueule... PANCRACE (en se desbarrassant). On a grand tort / De vouloir que l'esprit s'esteigne par la mort [...]» Gillet de la Tessonnerie, Le Desniaisé, I, iv, in Le Docteur amoureux, 107 (Nizet) - P.E.
Compl.GLLF (av.1701, Boursault)
1683 - «MERLIN. Fatal, naval, régal, sont des mots qu'on excepte. / Pour peu qu'ont [sic] ait de sens, ou d'érudition, / On sçait que chaque Regle a son exception. / Par consequent on voit par cette raison seule... LA RISSOLE. J'ay des demangeaisons de te casser la gueule.» Boursault, La Comédie sans titre, 73 (Guignard) - P.E.
casser la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - TLF, cit. Flaubert, 1856 ; DG, ø d ; R, cit. Martin du Gard ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1723 - «Si j'en eus cru mon courage /Aprés ce biau grand-marci, / Ma main qui boüilloit de rage / T'eût cassé la gueule aussi.» Complainte de l'amoureux Pierrot, in Recueil de chansons (B.N., Ye 10661), 211 - P.E.
v. 1750 - «Sur l' port avec Manon un jour, j' l'engueusois en façon d'Amour ; Aisément cela se peut croire : Un farot s'en vint près de nous [...] J' veut être un chien Ya coup d' pied, y a coup d' poing J' ly cassis la gueule & la machoire.» Vadé, Recueil de chansons, in Vadé, Oeuvres, IV, 32-33 (Duchesne) - P.E.
1755 - «AIR : Aisément cela se peut croire. [...] J' veux t'être un chien, / A coup d' pied, à coup d' poing, / J' te cas'rai la gueule et la machoire.» Vadé, Poésies et let. facétieuses, Jérosme et Fanchonnette, 180 (Quantin) - P.E.
1767 - «AIR : Je veux t'être un chien, etc. [...] Je veux t'être un chien, / Y à coups d' pied, y à coups de poing, / J' l'y casserai la gueule & la mâchoire.» Taconet, Les Ecosseuses de la Halle, 36 (Langlois) - P.E.
1808 - «AIR Sur l' port avec Manon un jour. [...] L' premier vaurien / Qui m'a dit qu' je f'rais bien, / J'y ai cassé la gueule et la mâchoire.» Désaugiers, Chansons et poésies diverses, I, 170 (Capelle et Renand) - P.E.
1821 - «AIR : Et y a coups d' pieds, et y a coups d' poings. [...] Il faut, mon vieux, / Pour ses beaux yeux, / Nous casser la gueule et la mâchoire.» Rougemont, Carmouche, Ferdinand, Le Fort de la Halle, 34 (Quoy) - P.E.
chevale (grande -) loc. nom. f. non conv. , péjor. CORPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «[...] et puis les féminaces spécifiques au quartier... grandes chevales [...] avec des jambes en piliers [...] et puis juste derrière [...] les nymphettes [...]» V. Thérame, Hosto-blues, 16 (Ed. des Femmes) - K.G.
corbillard (avoir / faire une tête / gueule ... à caler les roues de -) n.f. non conv. CARACT. "visage sinistre" - TLF, cit. Carabelli ; BEI, mil. 20e ; GR[85], DEL, ø d.
1901 - «LAID [...]Gueule, poire ou tronche à caler les roues de corbillard [...].» A. Bruant, L'Argot au XXe siècle, 290 - Ch.Be.
1911 - «Ce n'est pas une raison pour que tu fasses une tête à caler les roues de corbillard...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse, 120 (Ollendorff) - P.R.
cuisine (grande -) loc. nom. f. CUIS. - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• haute cuisine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1808 - «Le sauté de volaille au suprême, en filets mignons, est l'une des inventions les plus distinguées de l'âge actuel, et il appartient incontestablement à la haute cuisine. Nous en disons presqu'autant du sauté de Perdreaux aux truffes.» Grimod de La Reynière, Man. des Amphitryons, 131 (A.M. Métailié, 1983) - P.R.
culture (grande -) loc. nom. f. AGRIC. ÉCON. - GLLF, cit. Flaubert ; TLF, cit. Zola, 1876 ; GR[85], ø d.
1771 - «Partage de la Classe productive en deux divisions [...] Des Fermiers ou Directeurs en chef des exploitations productives. Mais il faut supposer auparavant, que le sol est disposé par de grandes avances foncieres à cette grande culture [...]» N. Baudeau, Première introd. à la philos. économique, 127 (Delalain, Lacombe) - FRANTEXT
1780 - «[...] bien et uniquement jaloux de diriger des fermes selon la grande et petite culture, de calculer le produit net d'un moulin économique, et de passer sa vie avec les êtres à longues oreilles qui l'habitent [...]» H. de Mirabeau, Let. écrites du donjon, 290 (Garnery) - FRANTEXT
1784 - «Comparez, comme je l'ai déjà dit, la quantité de fruits, de racines, de légumes, d'herbes et de graines qu'on recueille toute l'année et en tout temps sur le terrein des environs de Paris, appelé le pré-saint-Gervais, dont le fonds d'ailleurs médiocre, est situé à mi-côte, et exposé au nord, avec les productions d'une égale portion de terrein, prise dans les plaines du voisinage, et cultivée par la grande culture : vous en verrez la prodigieuse différence.» Bernardin de Saint-Pierre, Etudes de la nature, t. 3, 274-5 (Deterville, 1804) - FRANTEXT
1859 - «Mes paysans sont de petits fermiers. Ils ont de trente à cinquante arpens de terre et sont propriétaires de leurs maisons, etc. L'agriculture chez nous ne peut encore être lucrativement exploitée que par le moyen de la grande culture. Sous le point de vue social et local, il y aurait encore beaucoup à dire...» A. Zamoyski, let., 22 déc., in R. des deux mondes, t.51, 1er mai, 217 (1864) - M.C.
dessous-de-gueule n.m. non conv. ACT. OBJET "coup de poing" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «Eh, bon Dieu ! monsieur, avec vot' NATION, vous m' fendez les oreilles ... - Qu'eN S... n... [sic] ! faut être chien pour te ... autre chose ... - Chien toi-même, me dit son marcassin, et à l'instant y m' porte un dessous-d' gueule ; mais je lui fous un remplant sur l' batême... patatras... Mamselle Tempéramment qui ne se laisse pas manger l' menton aux mouches faute d'émouchette, / Je veux être un chien, / A coups d' pieds, à coups d' poings, / Lui cassa la gueule et la mâchoire.» [Lemaire], 330e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
diable (grand - de), diable (grande - de) loc. adj. MESURE "chose, personne de grande taille" - L, cit. D'Alemb., 1762 ; TLF (pour une personne), cit. Loti, 1893 ; GR[85], ø d.
1761 - «Ecoutez ma bonne amie, me dit-il, je passais ce matin par la place Maubert ; j'ai aperçu de loin une grande diable de chaise, toute semblable à celle dans laquelle vous êtes arrivée à Paris ; je me suis aproché & j'ai reconnu le grand homme maigre & brun, & le petit homme gros à l'habit gris de fer ; c'était [sic] Monsieur votre pere & celui du pauvre D***, comme vous l'aviez conjecturé, & voici comme je l'ai apris.» [J.-A. Jullien], Honny soit qui mal y pense, Hist. d'une comédienne qui a quitté le spectacle, 51 (Londres) - R.R.
empeigne (gueule d'-) loc. nom. f. non conv. INJURE - DFNC, fin 19e ; GR[85], v.1900 ; GLLF, TLF, Lex.[79], 1901, Lar. ; FEW (8, 103b), Lar. illustré ; DELF, ø d.
"Mélioratif :" 1793 - «C'est à tous les pères Duchesne de France ; c'est à toutes les mères Duchesne françaises ; c'est à toutes les gueules d'empeigne, mes amis les sentinelles du peuple [...] que je m'adresse.» Le Rougyff, n° 18, 220e jour de l'égalité, 1a - P.E.
empeigne (gueule d'-) loc. nom. f. non conv. CORPS "fig. : bouche horrible à voir"
v. 1748 - «Adieu, figure d'oignon pellé, qu'on ne sçauroit voir sans pleurer ; gueule d'empeigne garnie de clouds de girofle enchassés dans du pain d'épice.» L'Ecluse, Le Déjeuné de la Rapée, 13 (Haumont) - P.E.
empeigne (gueule d'-) loc. nom. f. non conv. INJURE "fig. : mauvaise langue" - DArg., 1867, Delv. ; BEI, fin 19e ; GR[85], v.1900 ; FEW (4, 311a), Nouv. Lar. ill. ; TLF, cit. Van der Meersch, 1935 ; DFNC, cit. Botrel ; DEL, ø d.
1760-63 - «LA MERE FANCHETTE. Et Jésus, bonne vierge, Madame, d' la douceur à la façon d' ta magnière semble avis qu' tu ne serois venue z'icy qu' pour prendre leux parti à ces hommes. LA MERE CHAPLU. Qui moi ? Aprens gueule d'Empeigne, qu' la mere Chaplu n'a jamais rien pris à Personne et qu' personne n'a jamais rien pris à la mere Chaplu [...]» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 114 (SEDES) - P.E.
foutre sa main, son poing ... sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1790 - «Le caporal-major [...] m'appelle ainsi sur un ton arrogant : Avance ici, hé ! Je lui demandai s'il comptoit parler à un chien. Il me répliqua : ne raisonne point, ou je te f... mon poingt sur la gueule ; il en fit même le simulacre.» Journ. du Diable, n° 31, 6 - P.E.
1793 - «[...] si quelque luron leur foutoit les quatre doigts et le pouce sur la gueule de ces assassins de la tranquillité publique [...]» Rougyff, n° 14, 209e jour de l'égalité, 2b - P.E.
foutre sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - TLF, cit. Benjamin, 1915 ; FEW (3, 925a), 1920, Bauche ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[79], cit. Barbusse ; GR[85], ø d.
1790 - «Si je pouvois leur foutre sur la gueule à tous, je leur renforcerois dans le ventre si durement leurs discours, qu'ils se tairoient bientôt.» [Lemaire], 2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
1791 - «[...] je crois que nos Savoyards ne se seroient pas contentés de les faire danser comme des marmottes : ils leur auroient foutu sur la gueule d'un grand goût.» Jean Bart, n° 152, 7 - P.E.
1792 - «Songeons que nous sommes peut-être à la veille d'un grand foutreau, que la guerre nous menace, et que nous devons caramboler les ennemis de la liberté, qui nous foutroient joliment sur la gueule, si nous ne marchions pas contre eux comme un rempart bougrement solide.» [Lemaire], 375e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
foutre sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - TLF, cit. Benjamin, 1915 ; FEW (3, 925a), 1920, Bauche ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[79], cit. Barbusse ; GR[85], ø d.
• foutre sur le bec - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1796 - «[...] si nous avions cru que durant que nous fouterions sur le bec aux Emigrés, et sur la gueule aux Rois, des tygres à poil doré, auroient étranglé, déchiré et dévoré nos parens, nos amis, la Liberté même ?» Let. de Franc-Libre, soldat de l'armée circo-parisienne, à son ami La Terreur, soldat de l'armée du Rhin, 4 (s.l.) - P.E.
frèze (grande -) loc. nom. f. SÉRIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1763 - «La grande freze, ou la Freze simplement dit [...]» Boissier de Sauvages, Mém. sur l'éducation des vers à soie, 59 (Nîmes, Gaude) - R.T. - B.C.
1848 - «[...] on donne le nom de grande freze à la frèze du dernier âge [...]» Robinet, Man. de l'éducateur de vers à soie, 32 (Libr. agric. de la Maison Rustique) - R.T. - B.C.
frôlante (grande -) loc. nom. f. AFFECT. "peur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «[...] tu donnes un grand coup de volant... tu appuies sur l'accélérateur... d'où qu'elle sort cette bagnole lancée en diable qui m'arrive dessus ?... sur la voie centrale ! [...] c'est la grande frôlante... bon... t'es pas morte pour cette fois.» V. Thérame, Hosto-blues, 230 (Ed. des Femmes) - K.G.
grande armée loc. nom. f. MILIT. "corps principal d'une armée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1814 - «L'Empereur avec peu de troupes bat séparément les corps de Saken, d'York [...] du général Kleist et va revenir sur la Grande Armée, que nous combattrons aussi peut-être en détail [...] Nous allons à présent avoir affaire à la grande armée, et j'espère que nous aurons de nouveaux succès [...]» Général Bertrand, Let. à Fanny 1808-1815, 384-5 (Albin Michel, 1979) - J.Hé.
Grande Guerre loc. nom. f. HIST. CONTEMP. "guerre de 1914-1918" - R, Lex.[75], PR[77], TLF, ø d.
1920 - «René Quinton exprimait la même pensée sous la forme paradoxale qui lui est familière : 'L'aviation existera quand il se tuera un aviateur par jour !' Mot inhumain, mais vérité d'aujourd'hui - sans parler naturellement de l'époque de la grande guerre, où la vie humaine ne compta plus.» P. Painlevé, in A. Lainé, Dict. de l'aviation, Introd., p. VII (Charles-Lavauzelle) - M.C.E.
1921 - «Transports automobiles militaires pendant la Grande Guerre (LES).» Lar. mensuel, févr., V, 382c, Titre d'un art - M.C.E.
1923 - «C'est au système monocâble qu'on a fait fréquemment appel au cours de la Grande Guerre pour l'installation des téléphérages destinés à ravitailler les combattants en montagne [...]» Lar. mensuel, avr., VI, 110a - M.C.E.
grande tasse loc. nom. f. non conv. NATURE "mer" - TLF, 1847, Dict. de l'arg. ; FEW, 19e.
1836 - «Boire à la grande tasse, se noyer ou risquer de se noyer.» Landais, Dict.
*1848 - «Boire à la grande tasse. Se noyer dans la mer, ou seulement, dans une rivière.» Bescherelle, Dict.
*1879 - «En face de la grande tasse ! on se laisse glisser et l'on est dans l'Océan.» Vallès, L'Enfant, 195 (Ed. fr. réunis, 1950) - B.N.
grande'hune n.f. MAR. - L, ø d ; TLF (grande hune), cit. Maupassant, 1888 ; DG, PR[73], ø d.
1690 - «Chaque mast a sa hune, hune de beaupré, hune de misaine, la grande hune [...]» Furetière, Dict.repris dans Dict. univ. de Trévoux, 1704.
grande'hune n.f. MAR. - L, ø d ; TLF (grande hune), cit. Maupassant, 1888 ; DG, PR[73], ø d.
• grand'-hune - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «Croyez-vous que, dans mon temps, des matelots ne m'auraient pas fait dix mille fois proprement la queue, et que je n'aurais pas trouvé le reste de mon compte dans cette chienne de grand' hune, que le feu du ciel chamberde ?» E. Corbière, La Mer et les marins, part. IV, ch. 10, 191 - R.R.
grande-duchesse n.f. TITRE - TLF, 1620, Peiresc [d'apr. DDL 15] ; GLLF, PR[73], Rs, 1843, Landais ; L, DG, ø d.
*1819 - «Frères et soeurs de l'empereur. [...] Constantin-Pawlowitsch, tzaréwitsch et grand-duc [...] Marie-Pawlowna, grande-duchesse [...] Catherine-Pawlowna, grande-duchesse [...] Anne-Pawlowna, grande-duchesse [...]» Annuaire généalogique et historique, 248 - P.E.
grande-duchesse n.f. TITRE - DDL 12, 1819 ; Rs, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1843, Landais ; L, DG, R, ø d.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1620 - «[...] les bibliotecaires font les rencheris, car du commencement ils ont respondu que le libvre s'estoit trouvé, mais que la grande Duchesse s'en estant conseillée à son confesseur, avoit fait scrupule d'en laisser faire une coppie parce que c'estoit matieres erotiques.» Peiresc, Let., VII, 439 (Impr. nat.) - P.E.
*av. 1814 - «De même aussi au grand-duc et à la grande-duchesse de Russie. [...] La grande-duchesse baissa les yeux [...]» Prince de Ligne, Fragments de l'hist. de ma vie , I, 92 et 109 (Plon) - P.E.
grande-duchesse n.f. TITRE - TLF, 1620, Peiresc.
Add.DDL 15 (1620, Peiresc)
*1759 - «Après la mort de ce prince, elle [Catherine Alexiowna] fut reconnue et déclarée grande duchesse de Moscovie, et souveraine impératrice de toutes les Russies le 8 février 1725 ...» Moréri, Le Grand dict. historique, III, 344 (Ed. Drouet) - J.Hé.
grande-duchesse n.f. TITRE - DDL 15, TLF, 1620, Peiresc ; Rs, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1843, Landais ; L, DG, R, ø d.
1610 - «[...] le Prince son espoux la prit à la descente de sa haquenee et la mena vers la grande Duchesse sa mere, qui estoit accompagnee de ses enfans, et de toutes les grandes Dames de la Toscane [...]» Le Mercure fr., I, 304 recto (Richer) - P.E.
grande-duchesse n.f. TITRE - DDL 15, TLF, 1620, Peiresc ; Rs, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1843, Landais ; L, DG, R, ø d.
• grand duchesse - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1610 - «La Grand Duchesse desireuse de voir sa bru, l'alla voir à vne lieuë de Florence [...]» Le Mercure fr., I, 303 recto (Richer) - P.E.
grande-duchesse n.f. TITRE - DDL 15, TLF, 1620, Peiresc ; Rs, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1843, Landais ; L, DG, R, ø d.
• grand' duchesse - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1769 - «GRAND'DUCHESSE, subst. fém. Granduchessa.» Antonini, Dict. fr., lat. et ital., 334c (Duplain) - P.E.
grande-maîtresse n.f. TITRE - absent TLF.
Add.DDL
*1815 - «La comtesse Mascarille Sengil /de Genlis/ demande l'admission des femmes dans l'ordre de la Girouette : elle a des prétentions à la dignité de grande-maîtresse, et prouvera que tout ce qu'elle a écrit, depuis la restauration, n'était qu'une faible allusion faite au temps présent.» Le Nain jaune, n° 23, 5 avr., 537 - P.E.
grande-maîtresse n.f. TITRE - DDL 12, 1815 ; absent TLF.
Add.DDL
*1810 - «On aurait dû faire expliquer l'accompagnement de la grande-maîtresse Lazansky qui devait ou ne devait pas aller jusqu'à Paris.» Prince de Ligne, Fragments de l'hist. de ma vie, II, 240 (Plon) - P.E.
grande-maîtresse n.f. TITRE - DDL 15, 1810, Prince de Ligne ; absent TLF.
• grand' maîtresse - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1613 - «A la suitte de la Royne Anne femme dudict sieur Roy Mathias estoient le Baron d'Ortneg son Grand Maistre d'hostel, Sautelet son Grand Thresorier ; les Dames de Kollobrath Freyn Grand' Maistresse d'hostel, et Syluia Cauriane Grand' Chambellane [...]» Le Mercure fr., II, 401 verso (Richer) - P.E.
grande-maîtresse n.f. TITRE - DDL 15, 1810, Prince de Ligne ; absent TLF.
1767 - «[...] les Grandes-Maitresses de l'Impératrice [d'Autriche] et des Archiduchesses.» Journ. polit., janv., II, 31 - P.E.
1802 - «[...] la reine [de Prusse] voulant sortir du spectacle, fut obligée d'attendre pendant trois quarts-d'heure qu'il plût à son cocher d'arriver ; et elle n'en témoigna presque pas d'humeur. Sa grande-maîtresse, madame de Woss, qui vint la prendre, étoit dans le fond de la voiture à droite [...]» Le Citoyen fr., numéro 1076, 11 brumaire an 11, 1b - P.E.
gueugueule (petite -), gueu-gueule (petite -) loc. nom. f. non conv. CORPS - TLF, cit. Arnoux, 1960gueugueule : TLF, cit. Verlaine, 1890.
1898 - «J'aurais dû me douter de ce lapin-là !... c'est toujours la même chose : quand nous ne roulons pas les hommes, ce sont eux qui nous roulent !... Non, mais ayez une belle petite gueu-gueule comme ça, pour qu'un sale individu se la paye !»G. de Téramond, La Petite Zaza, I viii - B.T.
1929 - «Je ne sais pas ce qui me retient d'amocher ta large petite gueugueule en or ! Ca viendra.»Foch, Mém., I, 97 (Plon) - CRTLF
1942 - «- dans ce cas-là, je vais lui casser sa petite gueugueule.»Queneau, Pierrot mon ami, 30 (Gallimard) - CRTLF
gueule (avoir une sale -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, 1888, Courteline ; FEW (17, 12b), 1920, Bauche ; PR[72], ø d.
*1903 - «Oui, hein ? J'en ai une sale gueule !... Dame, je viens d'en bouffer de la mistoufle !»J. Lorrain et D. Fabrice, Clair de lune, I, vi - B.T.
gueule (coup de -) loc. nom. m. non conv. EXPRESS. - TLF, cit. Courteline, 1888 ; GLLF, GR[85] (cit.), 1893, Courteline ; DG, Lex.[79], DELF, ø d.
1790 - «Je ne finirai pas cet article sans donner un coup de gueule à Marat, c'est un vrai chien trop sanguinaire.» [Lemaire], 2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
1806 - «Mais l' princ' donn' ed' grands coups d' gueule, / Ça m' tire ed' ma lithurgi'.» Ducray-Duminil, in Le Chansonnier du Vaudeville, II, 92 (Collin) - P.E.
gueule (crever la - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "le battre" - E, 1842 ; BEI, mil.19e ; absent TLF.
1841 - «Ah ! c'est parce que je ne suis qu'un ouvrier que tu ne veux pas boire avec moi ? - Tu méprises le peuple ; - j' te vas crever la gueule !» A. Karr, Les Guêpes, III, 27 (M. Lévy) - P.E.
gueule (en faire une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Sartre, 1947 ; GLLF, Mauriac.
1898 - «Ah ! C'est toi, mon petit loup... ben, tu en fais une gueule ?»G. de Téramond, La Petite Zaza, I, v - B.T.
gueule (fort en -) loc. nom. m. non conv. CARACT. - GR[85], ø d ; absent TLF. adj. : BEI, 1640, Oudin ; GLLF, 1656, Oudin ; GR[85], 1669 ; FEW (3, 733b), Mol.
v. 1624 - «PHILIPPES. Cours, fort en gueule, cours devant chez Dame Claude nous tenir un bon feu prest, la colation sur la table, et les portes ouvertes.» Les Ramonneurs, 87 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
gueule (foutre la - en l'air à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "rosser" - DDL 19, 1790, Jean Bart (autre texte) ; absent TLF.
1790 - «[...] en Asie. Quand un ministre mouroit de sa belle mort, ou qu'on lui foutait la gueule en l'air, on couvrait de sa peau le siège de son successeur... [...] On m'y foutra peut-être la gueule en l'air, mais je m'en fouts ; après moi le déluge, triple dieu...» Jean Bart , n° 91, 5 et n° 93, 6-7 - P.E.
gueule (foutre la - en l'air) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "rosser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Cadedis dè Cazalès s'est fait foutre presque la gueule en l'air, et je m'en fouts comme un tonnerre de Dieu. [...] Je te vais foutre douze fois la gueulle en l'air, foutu gredin....» Jean Bart , numéro 57, 3 et numéro 61, 5 - P.E.
gueule (se fendre la -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Céline, 1936 ; DFNC, cit. Céline ; GLLF, 20e ; Lex.[75], ø d.
1606 - «Et puis ie te permets bien encore ceci, c'est de te resiouyr tellement et par si grand abondance, qu'à force de rire comme les poules de Lombardie iusques au trou du cul, que tu t ' acheue de fendre la gueule iusques aux oreilles, aussi bien ne s'en faut-il plus gueres qu'elle n'i touche [...]» La Victoire du soldat fr., 28-29 (s.l.) - P.E.
gueule de bois (avoir la -) loc. verb. non conv. SANTÉ - FEW,1907, Lar. ; TLF, cit. Sartre, 1949 ; PR[67], Sartre.
1902 - «Quand t'as la gueule de bois.» P. Veber, Loute, I, iii - E.S.
gueule de Satan loc. nom. f. non conv. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1788 - «A cette énergique apostrophe, le savant répliqua : mais voyez pour voir c'te gueule de Satan, qui fait le Docteu. Encore, si t'y entendoit queuque chose, je dirions ; mais ti y entend, tout comme rien du tout.» [Haudart], Vie et amours d'un pauvre diable, I, 116 (Hilaire) - P.E.
gueule de souris loc. nom. f. CONCHYLIOL. - FEW (4, 308b), 1845, Besch. ; absent TLF.
1742 - Dezallier d'Argenville, L'Hist. nat. éclaircie dans deux de ses parties principales, la lithologie et la conchyliologie, 326b - R. L. rom., 41, 425.
gueule noire loc. nom. f. ARG. MINES "mineur" - GLLF, déb.20e ; TLF, cit. Schneider, 1945 ; DHR, ø d.
1894 - «[...] les exploiteurs flanquent à la porte les mineurs trop remuants, sous prétexte que le travail manquait. Ceux qui restaient prièrent la Compagnie de garder tout le monde et de répartir le travail entre tous [...] elle n'en voulut rien savoir. Alors, par solidarité, les gueules noires se foutirent [sic] en grève.» E. Pouget, Le Père Peinard, 38 (Galilée) - P.E.
gueule-bée n.f. TRAV. PUBL. - L, ø d ; FEW (4, 317a ; gueulebée), 1907, Lar.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1828 - «T. d'hydraul. Décharge d'un bassin supérieur qui fournit une nappe ou un réservoir.» Laveaux, Dict.figure dans : Landais, 1836 ; Bescherelle, 1848 ; La Châtre, 1852.
*1885 - «Ecoulement d'un liquide.» Lami, Dict. de l'industrie - P.W.
gueule-de-loup n.f. non conv. MÉD. "bec-de-lièvre" - L, GLLF, 1866 ; TLF, cit., 1977.
1837 - «Cette division congénitale [...] peut consister en un commencement de division, en une division complète, ou bien en l'absence d'une partie assez considérable de la lèvre et de l'arcade alvéolaire supérieure, d'où résulte une difformité de l'ouverture buccale, connue sous le nom vulgaire de gueule de loup.»C.M. Billard, Traité des maladies des enfants, 214 (3e éd.) - C.H.
gueule-de-loup n.f. TECHNOL. "tuyau qui surmonte une cheminée" - TLF, 2e moitié 18e, Buffon ; FEW (4, 315b), GLLF, 1866 ; L, DG, PR[73], ø d.
1840 - «La cheminée débouchait trop promptement sur le toit, et fumait tant, que nous fûmes forcés de faire mettre une gueule-de-loup à nos frais.» Balzac, Z. Marcas, add. init - P.W.
maison (la grande -) loc. nom. f. non conv. JUST. "prison" - E, 1886 ; absent TLF.
• la grande maison de santé - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «[...] je dis, que ce n'est pas le Pérou que votre connoissance, et que c'est au contraire un passe-port assuré pour la grande maison de santé, établie sur le bord de l'eau.» Grande colère de mademoiselle Chit-Chit, contre un patriote jacobin, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
maison (la grande -) loc. nom. f. non conv. JUST. "prison" - DDL 32 (- de santé), 1791 ; DArg., 1886 ; absent TLF.
1750 - «[...] j'ai eu l'honneur d'acquérir presque en débutant le renom d'une des plus signalées catins de Paris. Sur ces entrefaites, la police ayant pris connaissance de mon caractère, m'envoya passer un semestre à la grande maison.» Fougeret de Monbron, Le Cosmopolite, 116 (Ducros) - P.E.
1777 - «[...] elle convint de fort bonne foi que ce cher fils, qu'elle cherchoit depuis si longtems, & qu'elle croyoit à la grande Maison, pouvoit fort bien être Cadet la Maltote : à cette douce pensée, son coeur s'émeut & s'attendrit [...]» [Godard d'Aucour], L'Académie militaire, Les Héros subalternes, II, 250 (Amsterdam) - P.E.
montagne (grande -) loc. nom. f. GÉOGR. - TLF, ø d.
1896 - «[...] la grande montagne aussi a eu ses visites.» R. alpine, numéro 2, févr., 59 - C.T.
1910 - «Nous en venons aux accidents en terrain de grande montagne.» La Montagne, numéro 11, nov., 656 - C.T.
musique (grande -) loc. nom. f. MUS. "musique classique" - TLF, cit. Du Bos, 1927.
1889 - «Aussi aurais-je difficilement supporté l'amertume de mon sort, si l'humble profession que j'ai embrassée, ne pouvant plus embrasser que ça, ne me permettait d'entendre fréquemment de la grande musique, aux concerts de M. Lamoureux. J'adore la grande musique, Monsieur le Directeur ; elle seule peut consoler de certains revers de fortune.» [Willy], Lettres de l'ouvreuse, 2 (Vanier, 1890) - P.E.
opération (grande -) loc. nom. f. CHIR. - ø t. lex. réf.opération : TLF, 1314, Mondeville ; FEW (7, 367a), PR[73], 1690, Fur. ; L, Mme de Sév. ; DG, ø d.
1689 - «L'abbé Bigorre me mande que M. de Niel tomba, l'autre jour, dans la chambre du Roi ; il se fit une contusion ; Felix le saigna, et lui coupa l'artère ; il fallut lui faire à l'instant la grande opération.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 12 oct., III, 565 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
pantoufle (foutre la gueule en -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] je jurons [...] que je lui foutrons [...] la gueule en pantoufle [...]» Journ. des Halles, n° 1, 5 - P.E.
1792 - «foutez-moi la gueule en pantoufle et l'ame à l'envers au premier coquin qui voudroit lui porter la moindre atteinte.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], Grand retour du père Duchêne de Coblents, 5 - P.E.
paumer la gueule à loc. verb. non conv. ACT. OBJET "frapper" - FEW (7, 509b), PR[72], TLF, 1664, Th. Corneille ; L, DG, Th. Corneille.
• pommer la gueulle
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1650 - «Tantost il se pinçoit le nez, / Tantost il se pommoit la gueulle / De telles tapes, qu'vne seule / Eust pû casser cinq ou six dents.»L. Richer, L'Ovide bouffon, II, 218 (Loyson, 1662) - J.S.
paumer la gueule à loc. verb. non conv. ACT. OBJET "frapper" - DDL 7, 1650, Richer ; FEW (7, 509b), PR[77], TLF, 1664 ; L, DG, R, DELF, cit. Th. Corn. ; GLLF, cit. Dancourt ; DFNC, ø d.
• pommer la gueule à - FEW, 1690, Fur.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1649 - «Ianin. Hé ouy, morguienne ie le quitte si tu ne le dy viteman, ie te pomeray la gueule.» Troisième partie de l'agréable conférence de deux paisans, 4 (Paris) - P.E.
pet-en-gueule n.f. JEUX - FEW (8, 132a), 1534, Rab. ; L, cit. Dancourt ; absent TLF.
Aux 18e et 19e : • pète-en-gueule - FEW, 1868 ; L, ø d ; absent TLF.
1785 - «On fut se mettre à table, et, ayant au moyen de quelque drogue, farci de vent les entrailles de tous les sujets, hommes et femmes, on joua après souper à pète-en-gueule.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t.2, 25e journée, 129 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
pigeonnerie (grande -) loc. nom. f. plais. CRIMES - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «Il a encore voulu, Milo, qu'on aille s'en jeter un petit dernier dans le rade d'un ami à lui, vers la place Blanche. C'était l'heure de la grande pigeonnerie... Par cars entiers, on les dépose, Britons, Hollandais, Chleus ou Amerloques, sans oublier nos provinciaux, sur les trottoirs du gai Paris. On les y attend pour l'essorage... les putes, les travelos [...]» A. Boudard, Cinoche, 83 (La Table Ronde, Folio) - K.G.
pomme (grande -) loc. nom. f. ARG. MÉD. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1977 - «Ils disent : 'Vous en êtes à grande pomme, la dilatation est complète, poussez.' Avant, c'était 'petite pomme'. Et encore avant 'la pièce de cinq francs.' 'La pièce de deux francs.' C'est tout ce qu'on a trouvé comme mots pour traduire à la femme ce qu'elle sent mais ne voit pas [...]» M. Cardinal, Autrement dit, 186 (Grasset, Livre de poche) - K.G.
porte (la - est grande ouverte) loc. phrast. PHRASÉOL. "pour dire vertement à qqn qu'il peut sortir s'il n'est pas content" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
Var. développée 1917 - «CHICHINETTE. - [...] D'ailleurs, tu sais, on ne force personne. Au cas que tu nous a assez vus, la porte est grande ouverte et le métro passe devant.» Courteline, "Le Madère", Dindes et grues, in Courteline, Théâtre..., 324 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
porte (rentrer par la grande -) loc. verb. VIE SOC. "fig." - FEW (9, 199b), 1907, Lar. ; PR[72], ø d ; TLF, ø dsortir par la grande porte : TLF, cit. Sainte-Beuve, 1850.
1876 - «Avez-vous lu l'Estafette que je vous ai envoyée ? Nous allons tâcher d'en faire le premier journal de Paris, si c'est possible, surtout comme hauteur de questions traitées. Il s'agit de rentrer par la grande porte [...]»H. Bellenger, let. à Vallès, 1er juin, 80 (Delfau) - J.Q.
princesse (grande -) loc. nom. f. THÉÂTRE "rôle" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1813 - «La dame, qui jouait les grandes princesses, avait abandonné le tyran à Châteaudun pour suivre la fortune d'un Colin qui l'avait cédée à un financier, qui se l'était laissé enlever par un second comique qui s'en était arrangé avec un La Ruette, qui l'avait remise aux mains d'un grime, que le mari voulait forcer à accepter les enfans et les dettes [...]» [Jouy], L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, III, 198-9 (Pillet) - P.E.
remise (voiture de grande -) loc. nom. f. TRANSP. - FEW (10, 239b), GLLF, TLF, 1870, Littré ; DHR, ø d.
1867 - «Non contente d'offrir au public les fiacres et les voitures qu'on appelait autrefois de régie, la Compagnie générale, appréciant les besoins variés du monde parisien, a créé des voiture dites de grande remise ; ce sont celles qu'on loue à l'année, au mois ou à la journée, sans tarif fixe, à prix débattu. [...] La Compagnie générale a deux ateliers de construction, l'un situé rue Stanislas, l'autre rue du Chemin-Vert [...] Les matières y arrivent à l'état brut, elles en sortent sous forme de fiacres, de coupés, de victorias, de voitures de grande remise.» M. Du Camp, in R. des deux mondes , t.69, 15 mai, 326 et 329 - M.C.
taire sa gueule loc. verb. non conv. EXPRESS. - FEW (13/I, 27a), Villatte ; DFNC, déb. 20e ; R, PR[77], cit. Sartre ; Lex.[75], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1744 - «Je reviens ma chere Catin (bis.) / Du saboulement de Menin (bis.) / Et pour afin que tu n'en doute, / Tiens, tais ta gueule et puis m'écoute.» Vadé, Sur la prise de Menin en 1744, in Vadé, Oeuvres , IV (Duchesne) - P.E.
*1754 - «Mde ENGUEULE gravement. Suzon, tairas-tu ta gueule ?» [P. Boudin], Madame Engueule, 26 (A Congo) - P.E.
*1768 - «MARIE-JEANNE. Eh ! tais donc ta gueule, langue de sarpent, perroquet de la halle. GENEVIEVE. Eh ! parle donc belle et bonne chienne, pourquoi donc que je me tairois ?» La Bourbonnoise à la guinguette, 10 (Robustel) - P.E.
*1774 - «MADAME SAUMON. Tiens, crois moi, tais ta gueule ; quand je parlons, je savons ce que je disons [...]» La Joie des Halles, 1 (Impr. de D'Houry) - P.E.
*1835 - «LOLO. Taisez donc vos gueules, avec leurs places à louer, c'est monotome [sic], c'est canulant .» H. Monnier, Scènes populaires, I, 114 (Dumont) - P.E.
tasse (boire à la grande -) loc. verb. non conv. SANTÉ "se noyer" - TLF, 1793, in G. Lenôtre ; FEW (19, 185b), GLLF, 1798, Acad. ; L, TLF, DEL, GR[85], ø d.
*1794 - «[...] nous aurions dénoncé ou noyés ces quatre aristocrates ; ils avaient sur eux pour dix à douze millions de billets, en passant sur le quai des Quatre nations, ils auraient bu à la grande tasse [...]» L.A. Pitou, Tableau de Paris, en vaudeville, n° 5, 39 - P.E.
va-de-la-gueule n. non conv. US. ALIM. "glouton" - FEW (14, 117b), Rs, GLLF, Lex.[79], 1829, Boiste ; TLF, cit. Courteline, 1888.
1819 - «Va-de-la-gueule, s. 2 g. sans pl. personne très-gourmande, toujours prête à manger avidement. fig., ironiq., ignoble. Voy. Gastronome.» Boiste, Dict. - P.W.
vitesse (grande -) loc. nom. f. POSTES CH. DE FER - FEW (14, 533b), GLLF, DHR, 1876, Lar. transports en grande vitesse : TLF, cit. Bricka, 1894.
1866 - «J'ai emballé et mis à la grande vitesse une bonne épreuve du dessin de Couture, signée du graveur, mon pauvre ami Manceau.» G. Sand, let., 28 sept., in Corresp. Flaubert-Sand, 79 (Flammarion) - P.E.
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