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gondole n.f. MOBIL.  "siège à dossier cintré" - TLF, 1784 (même texte) ; FEW (2, 1028b), mentions isolées au 18e et en 1866, Littré ; GLLF, 18e ; Lex.[75], aux 18e et 19e ; L, ø d.
Compl.FEW, GLLF (18e, Havard)
1784 - «[...] bergères, gondoles, fauteuils à bois dorés, [couverts] de velours cramoisi [...]» Vente de la duchesse de Saint-Aignan, 8 août, in Havard, Dict. - M.C.E.
*1822 - «Il faut qu'elle [la chambre de la maîtresse de maison] contienne un lit magnifique [...], un sopha, deux causeuses, des carreaux, des gondoles à dos garni [...]» L'Art de plaire et de fixer ou Conseils aux femmes, 87 (Bruxelles, Lacrosse) - M.C.E.
*1830 - «Accordez-moi l'honneur, madame, d'être votre cavalier pour la contredanse suivante. Et je ne vous ramènerai certes pas ici ! Je vois près de la cheminée une gondole vide, et ce sera votre place pour toute la soirée.» Balzac, La Paix du ménage, in Balzac, Scènes de la vie privée, t. II, 325 (Mame, Delaunay-Vallée et Levavasseur)ex. cité par le Lar. GDU, qui donne un sens peu adéquat : 'pliant sans dossier'. - M.C.E.
Compl.GLLF (cit. Balzac)
*1839 - «Coralie se plongea dans sa causeuse, et dit à Camusot de s'asseoir dans une gondole en face d'elle.» Balzac, Un Grand homme de province à Paris, ch. XIX, t. I, 334 (Souverain)orig. de la 2e part. d'Illusions perdues - M.C.E.
*1864 - «Nous avions roulé à cette place aérienne [le balcon] deux de ces fauteuils qu'on appelle assez drôlement des ganaches, peut-être parce qu'on devient bête, à force de se trouver bien dedans. [...] Et là dans ces deux délicieuses gondoles de soie rose et blanche (c'est la plus convenable couleur pour des ganaches), nous causions [...]» Barbey d'Aurevilly, Un Prêtre marié, Introd., in Le Pays, 6 juill., [1ère page], col. 1 - M.C.E.
gondole n.f. TRANSP.  "voiture publique" - FEW (2, 1028b), 1829, Boiste ; absent TLF.
Add.DDL :
*1817 - «HEBRE (François) 1 sept. Procédés de construction d'une voiture à quatre roues, dite gondole.» Tableau des brevets d'invention, in Bull. de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, XVI, 311 - P.E.
*1821 - «Nous ne pûmes nous placer à côté l'un de l'autre dans les gondoles. Le temps était douteux, mais le soleil perça et la route fut très gaie.» Michelet, Ecrits de jeunesse, Journ., 150 (Gallimard) - P.E.
*1825 - «En me couchant je décidai mon voyage à Versailles, si le temps le permettait. Il était froid et sec à mon lever. Je suis parti dans la Gondole : La Caroline [...] Toutes les heures ces voitures partent, soit de Paris, soit de Versailles. L'un des Bureaux plus étendus que les autres, en fait partir une chaque demi-heure. De sorte qu'on est toujours sûr de trouver à se placer à quelle qu'heure que ce soit. Au choix des voyageurs les prix sont : pour les trois divisions de la gondole, de vingt, vingt-cinq et trente sous. Plus : quatre ou cinq sous pour le conducteur.» M. A. Alméras, Journ. d'un artiste à Paris, 226-7 (Genève, Jullien) - P.E.
*1828 - «Ces voitures, titrées Gondoles parisiennes, sont de forme ronde, et semblables en tout aux voitures de Saint-Germain et de Versailles [...] On espère que les gondoles parisiennes pourront commencer leurs opérations journalières à partir du 1er mars 1828.» Xuarb de Clopincourt, Rudiment du promeneur en voiture, 170 (Marchands de nouveautés) - P.E.
*1828 - «A votre place, je me mettrais vendredi dans la gondole de 2 heures ; je serais rue St-Honoré à 4 ; j'y dînerais, j'y causerais de tout cela, quitte à reprendre, à 9, ce chemin qui mène à toutes les grandeurs de Louis XIV par la barrière des bons hommes.» H. de Latouche, in Balzac, Corresp., I, 351 (Garnier) - P.E.
*1837 - «Un de nos amis est revenu hier de Versailles par les gondoles. Il s'est fort diverti de la fureur d'un Anglais qui voulait s'arrêter à Sèvres, et qui n'a jamais pu se faire comprendre du cocher. Mais aussi ce voyageur prétentieux s'obstinait à crier : 'Gondolier ! gondolier !'» D. de Girardin, Let. parisiennes, 221 (Charpentier) - P.E.
gondole n.f. TRANSP. "voiture publique" - DDL 30, 1817 ; FEW (2, 1028b), 1829, Boiste ; L, ø d ; absent TLF.
1752 - «VENTES [...] de Diligences ; de Chaise de Poste à une & à deux places... de Chaises à Porteurs... d'un Vis-à-vis de Berline coupée... d'une grande Gondole à dix places... [...] D'une BERLINE en Gondole. Dont le train est à l'Allemande.» Annonces, affiches et avis divers, n° 10, 3 févr., 77 - P.E.
1803 - Boiste, Dict. - TGLF
gondole (chaise -) loc. nom. f. MOBIL.  "siège à dossier cintré" - L, Rs, TLF, ø d.
1822 - «Un bureau à cylindre ; un ou deux bureaux plats ; un ou deux cartonniers ; une ou deux tables à la Tronchin, ou bureaux à écrire debout, le tout en acajou ; un lit de repos, un fauteuil de bureau, quelques fauteuils et quelques chaises gondoles, couverts en marroquin [sic], doivent meubler cette pièce [le cabinet du maître de maison].» L'Art de plaire et de fixer ou Conseils aux femmes, 85 (Bruxelles, Lacrosse) - M.C.E.