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gigot (faire haut le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "s'en aller" - FEW (24, 369b), BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
1623 - «[...] le ruffien cependant et celle qui l'accompagnoit, firent hault le gigot cependant, craignans la touche ; la femme voyant que le gentilhomme qui estoit chez elle y desiroit disner, s'en alla à la cuisine [...]» Sorel, Hist. comique de Francion, 353 (Garnier-Flammarion) - P.E.
gigot (sentir le -) loc. verb. non conv. INTELL. "être douteux" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1850 - «Allons donc, farceurs ! vous en conterez à d'autres de ces histoires-là ; pour Pornin, c'est de l'histoire ancienne, c'est connu ! Elle sent diablement le gigot, votre défense commune !» A. Chenu, Les Conspirateurs, II, 21 (Giraud et Dagneau) - P.E.
gigot de justice loc. nom. m. non conv. POLICE "sergent" - absent TLF
1618 - «[...] deux certains gigots de justice affamez en trente diables et demy vinrent separer ma vaisselle de ma compagnie, et, non content de ce, vouloient inventorier ma liberté, comme si j'eusse eu grande envie d'aller loger à l'image Nostre-Dame.» Les Bignets du gros Guillaume, in Chansons de Gaultier Garguille, 146 (Jannet) - P.E.
Compl.L (même texte, ø d)
1623 - «Aussi tost les Sergens qui avoient certainement dessein d'emprisonner du Buisson, l'allerent trouver [...] Les pauvres gigots de Justice crierent mercy à Francion, et à du Buisson, leur remonstrans qu'ils n'avoient voulu faire que ce que l'on leur avoit ordonné.» Sorel, Hist. comique de Francion, 360 (Garnier-Flammarion) - P.E.
manche à gigot loc. nom. f. VÊT. - TLF, 1832, Raymond ; FEW (16, 35b), GLLF, Lex.[75], 1836, Suppl. Acad ; FEW (6/I, 207a ; "à la mode sous Charles X, entre env. 1825 et 1830"), 1840, Compl. Acad. ; L ("à la mode sous Charles X"), DG, R, PR[77] (vx), ø d.
• manche en gigot - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1827 - «Quand les manches dites en gigot commencèrent à paraître, chacun se récria sur la bizarrerie d'une pareille mode, qui non seulement cache la forme du bras, mais encore le fait paraître beaucoup plus gros que le buste. Les dames qui les premières doublèrent ces manches de bougran pour les rendre gonflantes, semblèrent avoir passé chaque épaule dans un ballon ; cependant le genre de ces manches grotesques est devenu général, alors le ridicule en a disparu : leur grâce de convention s'est établie aux yeux mêmes de ceux qui la raillaient d'abord.» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 183-4 (Roret) - M.C.E.
manche à gigot loc. nom. f. VÊT. - TLF, 1832, Raymond ; FEW (16, 35b), GLLF, Lex.[75], 1836, Suppl. Acad ; FEW (6/I, 207a ; "à la mode sous Charles X, entre env. 1825 et 1830"), 1840, Compl. Acad. ; L ("à la mode sous Charles X"), DG, R, PR[77] (vx), ø d.
*1834 - «Voyez-la, cette pensée, se faisant tour-à-tour noeud de rubans, gaze légère, couleur tendre, manche à gigot, corsage à la Marie Stuart ; [...]. La parure d'une femme contient plus d'idées que le plus gros livre.» Ch. Ballard, La Mode à Paris, par. VIII, in Paris, ou Le Livre des cent-et-un, t. XIV, 197-8 (Ladvocat) - M.C.E.
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