| ![]() ![]() ![]() ![]()
flamber v.tr. CUIS. - TLF, cit. Goncourt, 1867 ; L, DG, PR[67], ø d.
1680 - «Passer par dessus la flamme d'un feu clair quelque volaille, ou autre oiseau plumé pour en oter seulement les petits poils qu'on n'a pu arracher avec les mains.» Richelet, Dict.
1690 - «Flamber un cochon ou autre viande qui rostit, pour dire, y faire tomber quelques gouttes de lard qu'on allume et qu'on fait flamber par dessus.» Furetière, Dict.
1750 - «Passer une volaille sur la flamme après l'avoir plumée pour en brûler le duvet ; se dit d'une viande sur laquelle on fait dégouter du lard chaud. - On flambe ainsi les viandes qu'on cuit à la broche quand elles ne sont point piquées de lard. On se sert aussi de ce moyen pour en hâter la cuisson.» Dict. des aliments, II, 35-6 - F.R.-R.S.
flamber v.intr. CARACT. "attirer l'attention" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1843-46 - «Or une créature de la beauté d'Esther, mise comme Esther, ne pouvait pas flamber impunément à l'Avant-scène de la Porte Saint-Martin.» Balzac, Splendeurs et Misères des courtisanes, V, 840 (Pléiade, 1948)
av. 1850 - «Des raretés qu'on offre à des filles qui aiment à flamber.» Balzac, in Larchey, Dict. (1888)
flamber v.tr. ACT. OBJET "incendier" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1883 - «De vrais amis du peuple, qui ne regardaient pas plus à flamber un palais qu'une allumette.» L. Veuillot, in Guérin, Dict. des Dict. (1892)
1892 - «Une poussée socialiste internationale pourra bien, quelque jour, flamber les bourses, brûler les grands livres des dettes publiques et les titres des sociétés par actions, comme il y a un siècle les Jacobins brûlèrent les chartriers des châteaux.» C. Jannet, Le Capital, la spéculation et la finance au XIXe s., 485 (Plon) - J.Hé.
flamber v.intr. CHIM. "en parlant du charbon" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. charbon, houille flambant[e] : TLF, cit. Lapparent, 1886 ; Lex.[79], v.1900 ; GLLF, GR[85], ø d
1751 - «Les charbons qui flambent (je demande grace pour cette expression) lorsqu'ils sont exposés à un courant rapide d'air, sont infiniment plûtôt [sic] consumés ou détruits, que lorsqu'ils brûlent sans flamber dans un lieu où l'air n'est point renouvellé [...]» Venel, in Encycl., II, 544a (s.v. calcination) - P.W.
|