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agneau (doux comme un -) loc. adj. CARACT. - L, cit. Montesq. ; DELF, mil. 18e ; TLF, cit. Flaubert, 1849 ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1643 - «[...] il estoit souple comme un gand, et doux comme un agneau [...]» A. GantezL'Entretien des musiciens, 50 (Claudin) - P.E.
Compl.FEW (24, 264b) (Scarron)
1649 - «[...] une sorcière [...] menoit, dit-on, / Tous les jours pisser son dragon, / L'appâtoit, lui donnoit à boire, / Avec quatre mots de grimoire, / Le rendoit doux comme un agneau [...]» ScarronLe Virgile travesti, 177 (Garnier) - P.E.
chauffe-doux n.m. ÉCON. DOM.  "poêle" - TLF, 1831, Balzac.
Corr.FEW (2, 80a) ("prie-Dieu" mention isolée chez Hugo, N.-D. de Paris)
1831 - «Un peu plus loin [description de la chambre où se retirait Louis XI à la Bastille], un chauffe-doux ; un prie-Dieu de velours cramoisi, relevé de bossettes d'or. Enfin, au fond, un simple lit de damas jaune et incarnat [...]» HugoNotre-Dame de Paris, livre VIII, ch. V, 385 (Gosselin) - M.C.E.
corde (filer (de) la -) loc. verb. ALP. - RSp., 1904, Man. du CAF ; absent TLF.
1884 - «Enfin, après s'être fait filer une quinzaine de mètres de corde, notre brave guide regrimpe près de nous et apparaît derrière la barre de rochers comme un de ces petits diables qui sortent d'une boîte, à la terreur des enfants.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1883, 59 (Paris) - C.T.
1898 - «La cheminée fut reconnue impraticable et Gontard aidait son compagnon à redescendre du replat en lui filant de la corde, lorsque ce dernier sentit, à 1 mètre 50 avant d'arriver en lieu sûr, la corde lâcher subitement.» R. alpine, numéro 5, mai, 145 - C.T.
1899 - «[...] ses compagnons enfoncent leur piolet jusqu'à la hache dans la neige, donnent un tour à la corde et la laissent filer lentement sans secousse en la tenant toujours tendue.» R. alpine, numéro 6, juin, 165 - C.T.
coton (filer un mauvais -) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig. : être malade, dans une situation critique" - FEW (19, 101a), 1863 ; GLLF, cit. Daudet ; DEL, DFNC, BEI, 19e ; L, ø d.
Corr.TLF, GR (1846, même texte)
1841 - «JOLIVET [...] Voilà six mois que ma femme file ce que nous appelons un mauvais coton H. MonnierScènes de la ville et de la campagne, II, 91 (Dumont) - P.E.
doux n.m. arg.  ARG. CAFÉS  BOISSON  "liqueur" - FEW (3, 174b), 1870, Lar. ; R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1805 - «Mme Cornu, un demi-poisson en deux verres ; vous me changerez le mien en doux. - Du cassis ? - Non, je n'aime pas le rouge. - Vous êtes servie.» Le Père Lantimèche, 17 (Basset et Martin) - P.E.
1832 - «J'appris aussi avec le lieutenant à boire le dur (1). [...] (1) Car vous vous souviendrez que dans les idiomes populaire et militaire qui ont beaucoup de rapport ensemble, la classe liqueur se divise en deux ordres, le doux et le dur, lesquels eux-mêmes se ramifient en genres [...]» JeancourtCrac ! Pchcht !! Baounhd !, I, 139 (Renduel) - P.E.
doux (dans les prix -) loc. adv. ARGENT COMM. - TLF, 1867, Goncourt ; DG, PR[72], GLLF, ø d.
Add.DDL
*1879 - «[...] on m'a presque rit [sic] au nez lorsque je cherchai quelque chose dans les prix doux 16 à 20 frs.»V. Oldfield, let. à Vallès, 6 févr., 226 (Delfau) - J.Q.
doux (dans les prix -) loc. adv. ARGENT COMM. - TLF, cit. Goncourt, 1867 ; DDL 6, 1879, Oldfield ; DG, ø d ; R, cit. Sartre ; GLLF, PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1859 - «Si ce grog laisse à désirer, M. Cocodès s'écriera avec la voix de feu Sainville : Pour mauvais, il est mauvais ! D'une chose exécrable, il dira : C'est dans les prix doux. Ou bien : Bah ! à la campagne!» MonseletLe Musée secret de Paris, 129 (M. Lévy) - P.E.
doux (dans les prix -) loc. adv. ARGENT COMM. - DDL 19, 1859, Monselet [repris in GR] ; TLF, cit. Goncourt, 1867 ; GLLF, ø d.
1855 - «ROSALBA. Combien que vous le vendez ? Mme DERECHANGE. Ah ! c'est dans les prix doux... cent francs.» Cogniard frères et BourdoisLe Monde-camelotte, 7a (Magasin théâtral) - P.E.
doux (filer -) loc. verb. non conv. CARACT.  POUVOIR "se soumettre, obéir humblement" - DEL, 16e, Pasquier ; TLF (filler doux), DHR, 1603, C. de Rubys ; Gc (filler -), C. de Rubys ; GR[85], cit. Mol., 1668 ; FEW (3, 534a), 1671, Pomey ; GLLF, ø d.
1583 - «Quant aux soldats estrangers, ils sont à l'endroit de ceux de leur parti, clemens et gratieux, et en pays de conqueste, ne jettent tout leur feu du premier coup : mais filans doux pour un temps, apres qu'ils sont bien anchrez, descouvrent leurs intentions petit à petit, et font lors du pis qu'ils peuvent.» B. PoissenotL'Esté, 1306 - FXT
1584 - «Mon Dieu, qu'il filoit doux ! Qu'il faisoit le courtois et gracieux !» O. de TurnèbeLes Contens, 76 (Didier, STFM, 1964) - P.E.
doux (prix -) loc. nom. m. ARGENT  COMM. "prix modéré" dans les prix doux : DDL 38, 1855 ; GR[85], 1859 [d'ap. DDL 19] ; TLF, cit. Goncourt 1867 ; GLLF, ø d.
1808 - «[...] des prix assez doux, une attention suivie à bien servir les acheteurs [...] voilà ce qui distingue ce nouvel établisement [...].» Grimod de La ReynièreMan. des Amphitryons, 175 (A.M. Métailié, 1983) - P.R.
doux (sentir le -) loc. verb. PERCEP. "dégager une odeur fétide" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1601 - «La Roine avoit le jour de devant amené Antoinette Joron pour nourrice, l'autre n'ayant point esté trouvée propre, d'autant que sa mammelle estoit de fort traict, estoit chassieuse, sentoit le doux dans le lict, estoit sujette a un flux de ventre [...].» J. HéroardJourn., 1, 386 (Fayard) - P.R.
doux (tout - minette) loc. phrast. non conv.  CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «La mère Duchesne. Ma foi ! t'nez, c'est pour nous tretous la même chose. Depuis c'te damnée révolution, un tas de pauvres bougresses qui m'appellions ci-devant ben haut, pour m'acheter queuqu' chose, s'en venont aujourd'hui tout doux minette, me faire chit-chit, pour me vendre leux derniers haillons, qu'elles n'osons porter à c' foutu mont-d'piété.» [Buée]De par la mère Duchesne, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
doux-doux adv. MESURE  "lentement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «M. Delteil conte d'exquises histoires [...] telle l'histoire de la fillette qui 's'en allait doux-doux à flanc de coteau, trainant sa chèvre à bout de corde' [...]» H. Dérieux, c.r. : J. Delteil, Don Juan, in NRF, n° 209, févr. 1931, 282-3 - P.E.
doux-fleurant adj. LITT. "fig." - Hu, Mont. ; absent TLF.
Au 19e :
1892 - «Le style de Paul Margueritte est doux-fleurant comme une fleur malade, une belle fleur de couronne mortuaire qui évoque des souvenirs d'enfance troublée par de solennelles catastrophes et des craintes de revenant glorieux.» Mercure de France, t.5, mai, 75 - M.C.
filer v.tr. LITT.  "développer une intrigue" - L, GLLF, 1865 ; TLF, cit. Sainte-Beuve, 1869 ; DG, ø d ; GR[85], cit. Henriot, 1952 ; Lex.[79], ø d.
1773 - «[...] mais je dédaigne toutes ces ressources-là, je vois seulement qu'avec un peu d'imagination et de style, rien de plus aisé que de filer un roman.» DiderotJacques le fataliste, t. 2, 223 (Buisson, 1796) - R.R.
1819 - «Filer, v.a.n. [...] - une intrigue, une scène, un dialogue, les conduire lentement avec art.» BoisteDict.aussi dans La Châtre, 1852 - TGLF
filer v.tr. EXPRESS. "dévider, réciter (des propos) d'une manière continue" - Hu, Béroalde de Verville [1610] ; DHR, 1611 ; TLF, 1616, D'Aub. fin 16e, D'Aub., in GLLF, correspond probablement à ce sens ; cf. TLF
1559 - «Sus sus doncques mes vers, sus doncques commençons, / Et filant noz propos, vne corde tissons / Pour en pendre quelcun, comme iadis l'Iämbe / D'Archiloc pendre feit le malheureux Lycambe.» O. de MagnyLes Odes, 216 (Lyon, Scheuring, 1876) - P.E.
filer v.intr. DÉPLAC. "se déplacer à une allure rapide" - TLF, 1783, Buffon ; GLLF, GR[85], mil. 18e, Buffon ; L, cit. Buffon, d'apr. Pougens.
1744 - «Si ce n'etoit La Levée, nous filerions : irons bon train [...] . [...] oh ! comme Le Canot voltigeoit sur L'eau : filoit, pistoit bien [...].» P. Potier, in P.W. Halford (éd.)Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 53 et 57 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
filer la belle passion loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF filer le parfait amour : FEW (8, 237a), 1690, Fur. ; GR[85], cit. Dancourt ; DG, cit. Saint-Simon ; TLF, cit. Balzac ; DELF, cit. Goron ; L, GLLF, Lex.[79], ø d
1773 - «Il n'est pas de Jeune-home bién apris, né dans la Capitale, qui ne sache qu'on doit tout aux Dames. C'est d'après ce principe fondamental des Educations Parisiènes qu'il conviént de juger coment un Badaud doit filer la belle-passion Restif de La BretonneLe Ménage parisien, part. 1, ch. 9, 107 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
four doux loc. nom. m. CUIS. "four très modérément chauffé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «On donne en pâtisserie, le nom de Petit-Four aux différentes pièces dont le sucre fait essentiellement partie, et qui, étant d'une nature très délicate, n'exigent pour leur cuisson qu'un Four extrêmement doux. Ainsi, le mot de Petit-Four est par conséquent synonyme de Four doux ou très-modérément chauffé.» Almanach des gourmands, 5, 72-73 - P.R.
Jésus ((mon) doux - !) loc. interj. EXCLAM. - L, ø d ; TLF, cit. Verlaine, 1893 ; GR[85], ø d.
1790 - «Une d'entr'elle s'écria : ah mon doux Jésus... Le Vicaire entre, et reconnaît le Curé.» Jean Bart, n° 81, 8 - P.E.
1808 - «Ah ! doux Jésus, s'écria la tante qui ne faisait que de l'appercevoir !» Vilers-VermontWilvoll de Sottenbourg, I, 105 (Fréchet) - P.E.
1840 - «MADELEINE. A-t-on jamais vu un pareil garnement ! Dans quel temps vivons-nous, mon doux Jésus ! la jeunesse mâle ne respectera bientôt plus rien.» Arago et MartinL'Eclat de rire, 2b (Magasin théâtral) - P.E.
muqueux doux, muqueux-doux n.m. BIOCHIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1767 - «Le muqueux acide, (comme le suc de groseilles, de citron, &c.) mis dans les mêmes circonstances, se soutient quelque temps dans cette acidité, & passe plus lentement à la putridité que le muqueux fade, parce qu'on ne connoît point de substances végétales acides, qui ne contiennent plus ou moins, en même temps, du muqueux doux, qui est le réservoir d'où la nature tire les esprits ardents.» Abbé RozierMém., présenté au concours de la Soc. Royale d'Agriculture de Limoges, année 1767 , 12 (Lyon, Libr. Frères Perisse, 1770) - M.C.
1801 - «Si on effeuille trop, le raisin sèche et pourrit avant de parvenir à son point de maturité, sur-tout dans les automnes pluvieux, parce qu'alors le muqueux-doux, noyé dans une trop grande quantité de véhicule aqueux, ne peut plus se rapprocher [...]» ChaptalTraité théorique et pratique sur la culture de la vigne avec l'Art de faire le vin, t. 1, 319 (Chez Delalain) - M.C.
noeud (filer son -) loc. verb. non conv.  DÉPLAC.  "s'en aller" - TLF, 1828-29, Vidocq ; FEW (7, 172a), 1862, Larchey ; E, 1885 ; L, DG, ø d.
*1844 - «Au reçu de la présente, file ton noeud vers le toit paternel.» LabicheDeux papas très-bien, I, ii - P.S.
noeud (filer son -) loc. verb. non conv.  DÉPLAC.  "s'en aller" - TLF, 1828-29, Vidocq ; DDL 5, 1844, Labiche ; FEW (7, 172a), GLLF, 1862, Larchey ; L, ø d ; E, 1885 ; DG, DELF, ø d.
*1832 - «Le Régisseur. [...] Et maintenant, attention. Filez votre noeud, et vivement ! Suivez-vous tous dans différentes directions, et rentrez chacun chez vous sans faire semblant de rien [...]» Facéties populaires, 6 - P.E.
*1835 - «LOLO. Laisse-moi donc, capon, demain il fera jour, n'as-tu pas peur ? V'là deux jours que j' fais la noce, moi : allons, viens-tu ? ou je file mon noeud. TITI. Non, tiens, attends donc ; me v'là.» H. MonnierScènes populaires, I, 103 (Dumont) - P.E.
*1843 - «PLURE D'OIGNON regardant au fond. Qu'est-ce que c'est que ça ?... j'aperçois des chapeaux à cornes. TOUS. Filons not' noeud. PLURE D'OIGNON. Séparons-nous les uns sur Clichy les autres sur Clignancourt et Saint-Denis.» D'Ennery et GrangéLes Bohémiens de Paris, 38b (Magasin théâtral) - P.E.
oeil : faire les doux yeux à qqn loc. verb. non conv. RELAT. - FEW (7, 312a), GLLF, TLF, GR[85], 1611, Cotgr. ; BEI, 1640, Oudin ; L, DEL, ø d.
Absol. - GR[85], cit. Régnier ; L, cit. Mol. ; GLLF, TLF, ø d.
1605 - «[...] pour vous piper & seduire ilz font les doux yeux, & se font appeler peres, pour signe de leur orgueïl [...]» L'Anti-Thersite, 72 (s.l.) - P.E.
plato (filer le -) loc. verb. abrév.  de [amour] platoniquenon conv.  ÉROT.  "filer le parfait amour"  - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92]. plato : E, 1865.
1867 - DelvauDict. de la langue verte, Suppl. (2e éd.) - K.G.
sauveur (mon doux -) loc. interj. non conv. EXCLAM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1749 - «Il grince des dents ! ah j'ai peur ! / Parlez donc, Monsieur la terreur, / Faites donc pas comme ça ? ça gâte l' visage, / Jerusalem ! saint Jean, mon doux Sauveur ! / Qu'il est dégourdi pour son âge ! / Trois Poulets d'Inde & pis Monsieu / Feroient un fringant attelage !» VadéLes Quatre bouquets poissards, 9 (Duchesne) - P.E.
1797 - «Jérusalem, Saint-Jean, mon doux sauveur : eh ! qu'es-tu donc, avec ton grand chapeau [...]» Le Mot à l'oreille, n° 1, 10 vendémiaire an 6, 4 - P.E.
spé (prendre/filer du -) loc. verb. abrév.  de spécialARG. PROSTIT.  ÉROT.  "être pédéraste" - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1970 - MarksHarrap's French-English Dictionary - K.G.