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bouler (envoyer - qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "fig. : repousser" - GLLF, cit. Flaubert (autre texte) ; FEW (1, 610b ; rég. Norm.), ø d ; BEI, mil.20e ; TLF, GR[85], ø d. bouler qqn : E, GR[85], BEI, 1854 ; absent TLF.
1843 - «S'il fallait que mon examen, au lieu d'avoir lieu dans 6 semaines, ne se passât seulement que dans deux mois, je crois que je l'enverrais bouler. Je commence en effet à être fourbu.» Flaubert, Corresp., 9 juill., I, 179-80 (Gallimard) - P.E.
chier (envoyer -) loc. verb. non conv. RELAT. - FEW (4, 797a), 1896, Delesalle ; BEI, fin 19e ; TLF, DFNC, cit. Dorgelès, 1919 ; DEL, cit. Genet ; GR[85], ø d.
1649 - «En outre, on sait qu'en bonne forme / Leur Cour a fait arrêt conforme / Au nôtre du huit de janvier, / Par qui nous envoyons chier / Le cardinal et ses complices / Et tous adhérens de ses vices.» Saint-Julien, Les Courriers de la Fronde, I, 363 (Jannet) - P.E.
1838 - «Au reste je ne l'écoute guère - et je l'envoie chier si bien que je n'ai été le chercher qu'une fois par semaine.» Flaubert, Corresp., I, 33 (Gallimard) - P.E.
diables (envoyer à tous les -) loc. verb. RELAT. "fig." - FEW (4,797a), 1835, Acad. ; GR[85], cit. Chateaub. ; L, ø d ; DEL, cit. Gide ; GLLF, TLF, ø d.
1589 - «SOBRIN [...] Car, ou ce jour me soit dernier, / Sans te laisser un seul denier, / Ainsi qu'on chasse tes semblables, / Je t'envoiray à tous les diables.» F. Perrin, Les Escoliers, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 173a (Laplace, Sanchez) - P.E.
envoyer v.intr. MAR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. envoyez ! : FEW (4, 796b), 1845, Besch. ; GR[85], ø d
1833 - «Le capitaine ne voulut pas descendre : l'officier de quart resta sur le pont pour lui tenir compagnie et pour faire virer de bord la canonnière, chaque fois que le pilote-côtier venait conseiller d'envoyer vent-devant.» E. Corbière, La Mer et les marins, part. 2, ch. 3, 67 (Bréauté) - R.R.
1870 - «Mettre la barre du gouvernail sous le vent, pour commencer à faire virer vent devant : Timonier, ENVOYEZ !» Lar. GDU - R.R.
envoyer (ne pas l'- dire) loc. verb. non conv. EXPRESS. - BEI, fin 19e ; DDL 5, 1904 ; GLLF, cit. Cocteau ; FEW (4, 797a), TLF, DEL, GR[85], ø d.
1866 - «MADAME DUCHE. Une grande sèche, pas facile à manier, mais franche comme l'osier : quand les gens ne lui plaisaient point, elle ne le leur envoyait pas dire ; j'adore ces caractères-là, et vous ?» H. Monnier, Paris et la province, 222 (Garnier) - P.E.
envoyer (s'- qqch.) v.pron. non conv. US. ALIM. "boire" - TLF, DArg., DHR, 1897, Courteline ; GLLF, déb.20e ; DFNC, ø d.
1879 - «[...] il s'envoie une verrée de picton dans la gargouine [...]» Le Père Duchêne illustré, n° 5, 15 nivôse an 88 [sic : 87], 2 - P.E.
envoyer (s'- qqn) v.pron. non conv. ÉROT. - TLF, 1897, Courteline ; FEW (4, 796b), 1920, Bauche ; GLLF, déb. 20e ; PR[72], ø d.
*1898 - «Pas à dire, il faut que je me l'envoie ! il est épatant !... Mais il ne comprend pas...» G. de Téramond, La Petite Zaza, I, ii - B.T.
*1901 - «[...] posséder charnellement [...] s'envoyer [...] V'là une gonzesse [...] mais faudrait trop de pognon pour me l'envoyer.'» Bruant, L'Arg. au XXe siècle - IGLF
envoyer dire (ne pas l'-) loc. verb. non conv. EXPRESS. - FEW (4, 797a), PR[72], TLF, ø d.
1904 - «Elle ne me l'envoie pas dire [...]» P. Berton et C. Simon, Zaza, III, iv - E.S.
faire (envoyer se faire -) loc. verb. non conv. RELAT. - FEW (4, 797a ; rég.), ø d aller se faire foutre : GLLF, déb. 18e ; TLF, cit. Delécluze, 1825 ; Lex.[75], ø d
1790 - «Un Officier de la Garde Nationale a envoyé faire faire, un autre Officier comme lui, et lui a donné un coup de poing : grand tumulte. [...] Il a commencé par analyser l'injure : allez vous faire faire.» Les Bêtises, numéro 4, 1-2 - P.E.
foutre (s'envoyer faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "/dans un échange d'insultes/" - DHR, déb. 18e ; TLF, cit. Flaubert, 1845 ; FEW (4, 797a), v. 1948 ; DEL, ø d.
1731 - «Mme de Rupelmonde l'arrêta par le bras, et la dispute alla si loin qu'elles se traitèrent de p..., et s'envoyèrent faire f... en propres termes.» E.J.F. Barbier, Journ. d'un bourgeois de Paris sous le règne de Louis XV, avr., 112 (Coll. 10/18, 1963) - R.R.
pays bas (envoyer (du vin) au -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "fig. : boire, avaler" - FEW (7, 470a), 1640, Oudin ; absent TLF.
1627 - «J.B. Je vous baise bien humblement les mains, Monsieur. Je vous pleigeray tout d'un traict et deusse-je crever. Qui a besoin de mon conseil, se haste, me voilà au plus sage que je seray aujourd'hui, je m'en vais envoyer cestuy cy en poste au pays bas. A vous monsieur mon voisin ; je croy que vous ne refuserez pas de faire ceste raison.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 88 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
pelotes (envoyer aux -) loc. verb. non conv. ARG. MILIT. "éconduire" - BEI, fin 19e ; TLF (cit.), DEL (cit.), DArg., 1936, Céline ; GR[85], cit. Monsigny, 1975.
1896 - «- Tiens ! s'écria soudain le caporal [...] Il va nous renseigner, lui qui est bachelier ! - Te renseigner ! Oui, tu vas voir : il va t'envoyer aux p'lotes ! (Envoyer aux p'lotes : expression militaire pour inviter une personne à aller se faire fiche.) - M'envoyer aux p'lotes, Brodin ! On voit bien que tu ne le connais pas. [...] C'est le meilleur gas de tout le régiment.» A. Allais, On n'est pas des boeufs, 675 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
piquer (aller/envoyer (se) faire -) loc. verb. non conv. ÉROT. - absent TLF
Compl.FEW (8, 450b) (Cholières)
1587 - «[...] ceste drolesse de Breloque peut se faire piquer par quelques jeunes et roides cavalcadours, puis faire acroire le tout à ce bon pere. Car, quoy qu'il die et qu'il advoue luy avoir frotté son lard, je ne me sçauroye persuader qu'il ait de la vigueur assez pour procreer.» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 281 (Jouaust) - P.E.
piquer (aller/envoyer (se) faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "par ext. : aller se faire "foutre"" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1634 - «Du Pré, ce Basteleur infame, / Dit plein de colere à sa femme, / Qu'elle aille se faire piquer ; / Ie crains dit-elle qu'il me frape / Ie ne luy veux point repliquer, / Aportez moy viste ma cape.» La Giraudière, Les Joyeux épigrammes, 9 (Banqueteau) - P.E.
1651 - «Eole, que les plus habiles / N'ont iamais pû faire bouquer, / Qui se gabba cent fois d'Achilles, / Et l'envoya faire picquer ; / Qui (malgré l'effort de la guerre, / Qui mist Troye & Priam par terre,) / Ne peut iamais estre vaincu ; / Cette fois en a dans le cu.» C. Petit-Jehan, Virgile goguenard, 113 (Sommaville) - P.E.
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