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adverbe de temps loc. nom. m. LING. - GLLF, déb.20e ; TLF, cit. J. Pinchon, 1986 ; GR[85], ø d.
1580 - «Straight, estant vn aduerbe de temps, est exposé en françois, Tout incontinent [...]» [J. Bellot], Le Maistre d'escole anglois, 40 (Niemeyer) - P.E.
1606 - «DES ADVERBES. Les vns sont de lieu, Arriere, ailleurs, ceans, leans, dedans [...] Les autres de temps [...] De quantité. Beaucoup, moult, prou, peu, gueres [...]» J. Masset, Exact et tres-facile acheminement a la langue francoise, 30, in Nicot, Thresor (Picard) - P.E.
1845 - «[...] on se contente généralement de les distinguer en adverbes de temps, de lieu, de situation, d'ordre [...]» Bescherelle, Dict., I, 73d - P.E.
air du temps (vivre de l'-) loc. verb. non conv. ARGENT - TLF, cit. Balzac, 1833 ; DELF, cit. Zola [1877] ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1789 - «[...] le roi ne peut pas vivre de l'air du temps [...]» Cahier des plaintes et doléances des dames de la Halle et des marchés de Paris, 11 (s.l.) - P.E.
Corr.FEW (24, 221b) (1808, D'Hautel)
1807 - «Il vit de l'air du temps. Se dit en mauvaise part, d'un intrigant, d'un homme qui, sans état, et sans aucune espèce de fortune, ne laisse pas néanmoins de faire figure et de bien vivre. On se sert aussi de cette locution en plaisantant, pour exprimer qu'une personne mange très-peu et rarement.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 19-20 (Slatkine) - P.E.
compter ((avoir) le temps de - jusqu'à ...) loc. TEMPS "pour marquer un bref espace de temps" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1859 - «Car Delphes et Pise sont comme des chars qui roulent, Et les choses qu'on crut éternelles s'écroulent Avant qu'on ait le temps de compter jusqu'à vingt.» V. Hugo, La Légende des siècles, 616 - FXT
1899 - «FLOCHE. [...] Une arme n'est dangereuse qu'aux mains d'un maladroit, et je suis maître de la mienne comme un bon écrivain est maître de sa langue. Songez que je vous crève un as à vingt-cinq pas, ou que je vous guillotine une pipe, le temps de compter jusqu'à quatre !» Courteline, Le Commissaire est bon enfant, in Courteline, Théâtre..., 163 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1920 - «PENSÉE. - [...] Ah, je voudrais comme elles voir Dieu, ne serait-ce que le temps de compter jusqu'à cinq.» Claudel, Le Père humilié, 548 - FXT
coup de temps loc. nom. m. non conv. RELAT. "mauvais tour" - absent TLF
1791 - «Tous ces geusards de prêtres ont bien pris le coup de tems ; la clique des dévotes étoit pour eux [...]» Let. du père Duchêne à ses concitoyens assemblés, 4-5 (s.l.) - P.E.
Compl.Mat. (1792, Hébert)
1792 - «[...] quel beau point de vue que trois guillotines placées en rang d'oignon, où l'on verroit la tête cornue du gros Capet, celles de Frédéric et de François, prises dans le tracnart, et tomber d'un seul coup de tems. [...] Il n'étoit pas plus difficile de renverser un trône qu'une bastille ; et dans un coup de temps, les chevaliers du poignard, les Suisses ont été mis en déroute, et Louis le foux réduit à demander grace [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 170, 4 et n° 174, 4 (EDHIS) - P.E.
Corr.FEW (13/I, 189b) (1808, D'Hautel)
*1807 - «Coup-de-temps. Expression populaire qui présente l'idée d'une chose faite avec finesse et dans un mauvais dessein ; coup de jarnac, mauvais tour.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 359 (Slatkine) - P.E.
cycle à quatre temps loc. nom. m. MÉCAN. - GLLF, PR[77], TLF, ø d.
1890 - «Néanmoins, le cycle à quatre temps ne semble pas devoir réaliser à priori une régularité de marche comparable [...]» Le Technologiste, 114 - Fr. mod., 42, 252.
deux-temps n.m. MÉCAN. - PR[77], Rs, 1959 ; GLLF, mil. 20e ; TLF, cit. P. Rousseau, 1967.
1908 - «Le Deux-Temps : - Le prochain Salon contiendrait dix fois plus de moteurs à deux temps (qu'en) 1907.» La Vie automobile, 65 - Fr. mod., 42, 253.
entre nous loc. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Mol., 1664 ; TLF, cit. Flaubert, 1860 ; GLLF, GR[85], ø d.
1587 - «Vous avez Aristote, lequel, au 3. liv. de son Histoire des Animaux, chap. II, nous apprend qu'en Carie celles qui se meslent des choses sacrées et de divination sont barbues. Et, entre nous, il y en a tant qui portent barbe. Toutesfois, afin qu'un chacun entende ce que je veus dire (il pourra peut estre plus faire que je ne fais), je vous mets icy en veue des barbes viriles [...]» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 231 (Jouaust) - P.E.
1666 - «MARIN [...] Et puis, vous m'avez dit, si je m'en souviens bien, / Qu'il cherche dès long-tems quelque Magicien, / Pour s'éclaircir l'esprit sur une fantaisie / Que l'on peut, entre nous, appeller jalousie.» Brécourt, Le Jaloux invisible, in Théâtre fr., VIII, 518 (Gandouin) - P.E.
entre nous loc. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Mol., 1664 ; TLF, cit. Flaubert, 1860 ; GLLF, GR[85], ø d.
• entre deux amis - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1682 - «GRAPIGNAN. Entre deux amis, Monsieur Coquiniere, combien vôtre Etude me vaudra-t-elle par an ? là, de bonne foy ?» [Fatouville], La Matrone d'Ephèse, in Gherardi, Le Théâtre ital., I, 29 (Braakman) - P.E.
entre nous (demeurer -) loc. verb. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.rester - : R, GLLF, PR[77], ø d
1635 - «Au reste il fault que je vous dise encores une petite chosette qui demeurera, s'il vous plaict, entre nous [...]» Peiresc, Let., IV, 136 (Impr. nat.) - P.E.
entre nous (soit dit -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, DG, R, GLLF, TLF, PR[77], DELF, ø d.
1750 - «[...] mon neveu m'a écrit faites luy en mes remerciments, je voudrois (soit dit entre nous) qu'il s'accoutuma a un stile plus simple et plus naturel, dite luy (sans me citer) qu'il faut ecrire comme l'on parle, et qu'une letre doit estre rempli des mesmes mots, et des mesmes phrases que la conversation [...]» Mme du Deffand, let., in RHL, numéro 3-4, 547 (1968) - P.E.
entre nous deux loc. adv. non conv. RELAT. - L, cit. Mme de Sév. ; absent TLF.
1633 - «[...] il a bien eu des affaires sur les bras, et il avoit mené d'icy des gens dont il ne fut pas marry de se descharger, si je ne me trompe, ce que je dis à vous confidament, et vous prie que ce ne soit qu'entre nous deux pour vous monstrer seulement la franchise de mon naturel.» Peiresc, Let., IV, 89 (Impr. nat.) - P.E.
entre nous soit dit loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - BEI, 1789 ; GLLF, TLF, GR[85], DEL, ø d soit dit entre nous : DDL 19, 1750, Mme du Deffand [repris in GR] ; L, TLF, DEL, ø d ; ceci soit dit entre nous deux : L, cit. Mme de Sév.
• ci dit entre nous - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1566 - «ELIAS. Mes freres, pour certain c'est un estrange cas. / Et (ci dit entre nous) merveille ce n'est pas / Que de telle frayeur s'estonne et debilite / Du grand jusqu'au petit, l'armee Israelite.» L. Des Masures, Tragédies saintes, 37 (Cornély, STFM) - P.E.
entre nous soit dit loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - BEI, 1789 ; GLLF, TLF, GR[85], DEL, ø d soit dit entre nous : DDL 19, 1750, Mme du Deffand [repris in GR] ; L, TLF, DEL, ø d ; ceci soit dit entre nous deux : L, cit. Mme de Sév.
v. 1734 - «EUTRAPEL. Vous avez auprès d'elle employé quelques soins. / C'est le bruit de la Ville. ORGOLIOUS. Assez peu. La Mignonne / N'est, entre nous soit dit, Tigresse ni Lionne.» J.B. Rousseau, L'Hypocondre, in J.B. Rousseau, Portefeuille, I, 348 (Rey) - P.E.
entre vous et moi loc. adv. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Regnard ; GLLF, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
1639 - «Il sera fini pour la mi-Caresme : il contient, sans le paisage, trente sis ou quarante figures, et est, entre vous et moy, un tableau de cinq cents escus comme de sinq cents testons.» Poussin, Corresp., 13 (Schemit) - P.E.
1646 - «Il ne rencontre point d'affaire difficile, / Et passe pour devot, mais sa devotion / Est, entre vous et moy, sujette à caution.» J. Du Lorens, in Fleuret et Perceau, Les Satires fr. du XVIIe siècle, I, 280 (Garnier) - P.E.
entre-ailer v.tr. littér. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1859 - «Quelle cloche de fête / Fit bondir le sommeil attardé sur ma tête ; / Quelle rapide étreinte attacha notre sort, / Pour entre-ailer nos jours d'un fraternel essor !» M. Desbordes-Valmore, Oeuvres poétiques 2, in M. Desbordes-Valmore, Oeuvres complètes, t.2, 14 (Lemerre, 1886) - TGLF
entre-chagriner (s'-) v.pron. AFFECT. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1831 - «Les candidats sont encore assez considérables pour s'entre-chagriner.» Balzac, Oeuvres diverses, 2, 326 (Conard) - P.W.
entre-chien-et-loup n.m. TEMPS - GR[85], 1675, Mme de Sév.
Aux 19e et 20e - TLF, cit. Cocteau, 1940. 1886 - «l'entre-chien-et-loup des fins d'après-midi de la belle saison est vraiment redoutable aux organisations tant soit peu délicates : tout s'efface, s'estompe, semble se désoler, vous laisser seul entre quatre murs d'ombre à tout instant épaissie.» Verlaine, Louise Leclerc, in Verlaine, Oeuvres en prose complètes, 14 (Pléiade) - M.C.
entre-deux adj. INTELL. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1923 - «[...] cependant, sur le terrain religieux et pratique, il [Pascal] abomine la position entre-deux.» Ch. Du Bos, Journ. 1921-1923, juin, vol. 1, 299 (Corrêa, 1946) - J.S.
entre-deux-guerres n.m. invar. TEMPS - TLF, 1915, L. Daudet ; PR[72], Rs, GLLF, v. 1945.
1915 - L. Daudet, L'Entre-deux-guerres (Nouv. libr.) - CRTLF
*1924 - «Tous ces corps, en effet, ne l'oublions pas, sont de l'entre-deux-guerres.» Montherlant, Les Olympiques, in Montherlant, Romans et oeuvres de fiction non théâtrales, 253 (Gallimard) - CRTLF
*1940-44 - «[...] les plus grands succès de librairie de l'entre-deux-guerres [...]» Mauriac, Journ. du temps de l'occupation, in Mauriac, Oeuvres complètes, 316 (Fayard) - CRTLF
*1946 - «[...] aux jours paisibles de l'entre-deux-guerres.» Ambrière, Les Grandes vacances (1939-1945), 156 (Ed. de la Nouv. France) - CRTLF
entre-deux-guerres n.m. invar. TEMPS - DDL 5, TLF, Lex.[75], PR[77], 1945, L. Daudet ; Rs, GLLF, v. 1945.
1915 - In titre : L'Entre deux-guerres. Souvenirs des milieux littéraires [...] de 1880 à 1905. 3e série (Nouv. libr. nat.) - F.N.
entre-deux-livres n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «Circonscrire le territoire qu'il faudra lentement découvrir lorsqu'on aura commencé d'écrire [...] c'est à cela qu'est voué le temps de l'entre-deux-livres où s'élabore un sujet. De ce territoire, tout juste sait-on alors ce qu'il ne doit pas être. Et parce qu'on ignore presque tout et des voies qui permettent de l'atteindre et des paysages qu'on y découvrira, l'entre-deux-livres est un temps d'extrême disponibilité et d'extrême attention à tous les signaux propres à vous orienter.» La Quinzaine littéraire, n° 459, 16 mars, 26 - K.G.
entre-dire n.m. didact. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1965 - «Sade appelle donc régime révolutionnaire le temps pur où l'histoire suspendue fait époque, ce temps de l'entre-temps où entre les anciennes lois et les nouvelles règne le silence de l'absence des lois, cet intervalle qui correspond précisément à l'entre-dire où tout cesse et tout s'arrête, y compris l'éternelle pulsion parlante, parce qu'il n'est plus alors d'interdit.» M. Blanchot, L'Inconvenance majeure, in Sade, Français, encore un effort, 39 (Pauvert) - J.S.
entre-doigt n.m. GANT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1827 - «Prenez ensuite un petit morceau de peau, coupez-le en losange, et placez ce losange, une pointe dans le haut du V, l'autre vis-à-vis, à l'angle de la paume du gant, et les deux autres à droite et à gauche des languettes de côté ; ce losange s'appelle l'entre-doigt [...]» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 233 (Roret) - M.C.E.
entre-déchirement n.m. ACT. OBJET - Lex.[79], v.1900 ; GLLF, 20e ; absent TLF.
1896 - «Seul l'Oisans reste en partie couvert, et ce n'est que par intervalles que dans l'entre-déchirement des nuages apparaissent comme en un splendide décor : la Meije, les Ecrins et le massif du Pelvoux.» R. alpine, numéro 10, oct., 285-6 - C.T.
entre-détruire (s'-) v.pron. MATH. "s'annuler" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1823 - «[...] pour x, on a -k-p-q...-q-p-k, quantité dont les termes s'entre-détruisent deux à deux, et qui se réduit par conséquence à zéro.» Francoeur, in Courtin, Encycl. mod., I, 10 - P.E.
entre-dévorer (s'-) v.pron. RELAT. "fig." - TLF, cit. Colette, 1949 ; PR[67], A. France ; FEW, ø d.
1783 - «On ne voit que rimailleurs qui s'entre dévorent pour des hémistiches.» Mercier, Tableau de Paris, VIII, 287 - F.R.-R.S.
1848 - «s'entre-dévorer, se ruiner, se faire du mal l'un l'autre, les uns les autres [...]» Bescherelle, Dict.
entre-flairer (s'-) v.pron. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] jamais de problème avec les zouzous de banlieue, les blousonneux de cuir, tous ceux qui affichent une méchante figure, normal eux et moi, on s'entre-flaire, du même monde, travail-usine» V. Thérame, La Dame au bidule, 224 (Ed. des Femmes) - K.G.
entre-fusiller (s'-) v.pron. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1918 - «On annonçait, hier, que la discorde s'était mise parmi eux ; ils s'étaient tant soit peu entre-fusillés et, finalement, s'étaient séparés en deux bandes, l'une d'elles devant opérer sa jonction, dans le nord de la province, avec les groupes dénommés "ceux à la peau épaisse". Ces "peau épaisse" sont, paraît-il, des bandits qui s'exercent nus s'entre-lançant des briques pour se tanner le cuir. Ils n'ont pas d'armes à feu, mais seulement de longs sabres. Croirait-on vivre au XXe siècle !» A. David-Néel, Journ. de voy., 2 avr., 23 (Plon, 1976) - M.C.
entre-heurt n.m. PERCEP. - FEW (16, 273b), 1611, Cotgr. ; absent TLF.
Au 19e : 1882 - «[...] tout le vaste espace était joyeux à cause de la belle aurore, et du vent qui dispersait les buées, et de l'entre-heurt retentissant des maïs murs et des grandes volées de chardonnerets, là-haut, qui secouent un éparpillement de grêles bruits clairs, comme s'ils remuaient de petites cliquettes d'or dans le ciel !» Jean qui passe, Le Baiser promis, in La Vie pop., 23 juill., 338 - R.R.
entre-jambe n.f. SELLERIE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1873 - «Entre-jambe, f. (sell.) ; Mitte der Sattelklappe ; Centre of the flap of french saddles.» Tolhausen, Dict. technologique fr.-all.-angl., 350 (Tauchnitz) - P.E.
entre-jambe n.m. VÊT. "d'un pantalon" - TLF, cit. Pourrat, 1925 ; GLLF, ND4 (ø indic. gramm.), PR[77], 20e.
1917 - «[...] innere Beinlänge [...]» Sachs-Villatte, Enzyklopädisches französisch-deutsches und deutsch-französisches Wörterbuch (Berlin-Schöneberg) - B.K.
entre-jambes n.m. CORPS "partie du corps" - TLF, cit. Giono, 1931.
Compl.Gc, L (B. de Verville)
1610 - «[...] vous qui, entre les galans, savez mieux votre cour. J'ai pensé dire comme nos Docteurs, votre entregent ; mais il me sembleroit dire entre-jambes, tant cela est fat. Mais oyez : Bipes facit danum, l'animal à deux pieds fait dommage. Onan en mourut célestement puni.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, Dessein, I, 15 (Delarue) - P.E.
entre-lancer (s'-) v.pron. ACT. OBJET - FEW (5, 154b), 1213 ; G, a.fr. ; Hu, J. de Champs-Repus ; absent TLF.
Au 20e : 1918 - «On annonçait, hier, que la discorde s'était mise parmi eux ; ils s'étaient tant soit peu entre-fusillés et, finalement, s'étaient séparés en deux bandes, l'une d'elles devant opérer sa jonction, dans le nord de la province, avec les groupes dénommés "ceux à la peau épaisse". Ces "peau épaisse" sont, paraît-il, des bandits qui s'exercent nus s'entre-lançant des briques pour se tanner le cuir. Ils n'ont pas d'armes à feu, mais seulement de longs sabres. Croirait-on vivre au XXe siècle !» A. David-Néel, Journ. de voy., 2 avr., 23 (Plon, 1976) - M.C.
entre-lecture n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «Elle embraye un fascinant mouvement d'entrelacement de textes, d'entre-lectures qui trace, chez chacun, des lignes de prolongement distinctes.» La Quinzaine littéraire, n° 470, 16 sept., 6 - K.G.
entre-lorgner (s'-) v.pron. RELAT. - L, cit. Scarron ; absent TLF.
Au 19e : 1892 - «Elle est d'ailleurs si charmante, cette salle de la rue Saint-Honoré, si bien faite pour les réunions de high life ! On s'y rendrait pour le simple plaisir de s'entre-lorgner.» Le Journ. amusant, 8 oct., 2c - G.S.
entre-sort n.m. COMM. "baraque foraine" - FEW, 1866 ; TLF, 1869, Malot ; E, 1882, Vallès.
1864 - «Je vendis le tout pour acheter un petit fonds de phénomènes, las que j'étais du métier en plein vent, et je traitai d'un entre-sort.» Vallès, Les Réfractaires, in Le Figaro, 31 juill., 215 (Ed. fr. réunis, 1955) - B.N.
entre-tabasser (s'-) v.pron. non conv. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] les voyageurs sont d'une lenteur consternante pour monter dans un taxi [...] ou complètement sanguinaires comme certains soirs de grosses rentrées, ils te tombent dessus par toutes les portières, ils s'entre-tabassent au-dessus de ta tête, le dernier survivant aura le taxi [...]» V. Thérame, La Dame au bidule, 35 (Ed. des Femmes) - K.G.
entre-tromper (s'-) v.pron. RELAT. - Ls, Hu, FEW (17, 379a), 16e, Pasquier ; DG, 17e, Pascal ; absent TLF.
14e - A. Chartier, Le Curial, in A. Chartier, Oeuvres, 399 (1617) - RHL, 11, 509.
entre-tuerie n.f. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1937 - «Au surplus, nous touchons là pourquoi les nations semblent par définition, comme tous les vouloir-vivre, vouées à 1' entre-tuerie : l'attachement à des biens qui ne peuvent pas se partager.» J. Benda, Un Régulier dans le siècle, 181 (Gallimard) - J.S.
entrer : ça ne lui entre pas loc. verb. non conv. ÉVÉN. "cela ne lui convient pas" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1897 - «Ça ne lui entrait pas, qu'il y ait antagonisme entre les gouvernants et les gouvernés - de même qu'il y a antagonisme entre les capitalos et les ouvriers, les galonnards et les simples troufions.» E. Pouget, Le Père Peinard, 18 juill., 48 (Galilée) - P.E.
entrevoie, entre-voie n.m. CH. DE FER - FEW (14, 371b), R, GLLF, PR[77], 1845, Besch. ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Haton de la Goupillière, 1905 ; Lex.[75], ø d.
1837 - «L'espace entre les deux voies ou l'entre-voie [...]» Kermaingant, Mém. sur le projet d'un chemin de fer de Lyon à Marseille, 36 - P.W.
facteur temps (le -) loc. nom. m. TEMPS - TLF, ø d.
1910 - «[...] la grande importance du facteur "temps" à la guerre [...]» Capitaine Charlot, in La Revue, n° 20, 15 oct., 196 - P.E.
fers (entre deux -) loc. adv. non conv. ÉVÉN. "fig." - L, Hu, cit. De Bèze ; absent TLF.
*1633 - «Les Crabbates se voyants entre deux fers prennent l'espouuante, et peu apres la fuite, et se sauvent du mieux qu'ils peurent.» Le Soldat suédois, 81 (Albert) - P.E.
*1640 - «entre deux Fers .i. entre deux dangers.» Oudin, Curiositez fr., 218 (Slatkine) - P.E.
guichets (épouser entre les deux -) loc. verb. FAMILLE "par contrainte" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «Ni la protection du magistrat, ni toutes les démarches du commissaire ne purent empêcher cette affaire de suivre le cours de la justice ; mais comme la fille et ses parens étaient mal famés, je n' épousai pas entre les deux guichets. On me condamna à une amende considérable, aux frais de gésine, et à pourvoir à la subsistance et à l'éducation d'un enfant provenu des faits et gestes de mon ami le chevalier de Saint-Ouen, dont il était le portrait en miniature.» Diderot, Jacques le fataliste, t. 2, 293-4 (1796) - R.R.
injure du temps loc. nom. f. littér. ÉVÉN. "fig." - FEW (4, 697b), GLLF, TLF, 1559, Amyot ; GR[85], cit. Mont.
Compl.DHR (même date, ø réf.)
1558 - «Laquelle encores qu'elle me semblast trop foible pour garder son nom, et les graces dont il est pourveu contre les injures du tens, de la mort, et de l'oubliance, si prometoit elle pour l'avenir quelque chose aprochante de cela.» E. Jodelle, Oeuvres complètes, II, 239 (Gallimard) - P.E.
j'entre-en-goût n.m. non conv. POUVOIR "celui qui veut expérimenter avant de se prononcer"
• jentre en goust - absent TLF
Compl.FEW (4, 342b) (1644)
1644 - «[...] et de bran ! Parlé hau, monsieur de trique et nique, parlé ! Parlé, parlé, monsieur de Trelique-Brelique ! A ga ce monsieur faict à la haste, ce monsieu si tu l'est, ce degouté, ce jentre en goust ! Parlé, Jean de tout ce qui se mesle et rien ne vient à bout !» Nouv. compliments de la place Maubert, in VHL, IX, 235 (Jannet) - P.E.
marche à deux temps loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Une autre méthode consiste dans la marche dite 'à trois temps' dans laquelle l'effort des bras est encore plus utilisé [...] Avec cette marche, on avance plus rapidement, et les bons skieurs l'emploient parfois aussi dans les excursions. Ceci s'applique encore plus à la marche à deux temps moderne dans laquelle on utilise non seulement la force des bras mais toute la musculature du ventre et du dos.» Trad. : A. Fanck et H. Schneider, Les Merveilles du ski, 50 (Fasquelle) - A.D.
1934 - «Que la marche s'effectue à deux ou à trois temps les skis devant glisser en avant sans jamais quitter la surface de la neige, il en résulte que, somme toute, 'pour les skieurs, les bras et les bâtons remplissent le rôle que les membres postérieurs jouent chez les quadrupèdes [...]' (Zarn et Barblan).» Bull. de la section vosgienne du Club alpin, n° 7, 107 - M.J.
marche à trois temps loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Une autre méthode consiste dans la marche dite 'à trois temps' dans laquelle l'effort des bras est encore plus utilisé [...] Avec cette marche, on avance plus rapidement, et les bons skieurs l'emploient parfois aussi dans les excursions. Ceci s'applique encore plus à la marche à deux temps moderne dans laquelle on utilise non seulement la force des bras mais toute la musculature du ventre et du dos.» Trad. : A. Fanck et H. Schneider, Les Merveilles du ski, 50 (Fasquelle) - A.D.
1934 - «Que la marche s'effectue deux ou à trois temps les skis devant glisser en avant sans jamais quitter la surface de la neige, il en résulte que, somme toute, 'pour les skieurs, les bras et les bâtons remplissent le rôle que les membres postérieurs jouent chez les quadrupèdes [...]' (Zarn et Barblan).» Bull. de la section vosgienne du Club alpin, n° 7, 107 - M.J.
mi-temps n.m. ORGAN. "horaire de travail" - TLF, cit. J. O., 1829.
• demi-temps - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1869 - «Les commissaires de l'enquête hasardent [...] qu'on pourrait rendre l'instruction obligatoire pour les enfans admis dans les agricultural gangs, et exiger [...] qu'ils remplissent les conditions du half-time, demi-temps d'école, système fort prôné en Angleterre depuis quelques annces.» P. Leroy-Beaulieu, Les bandes agricoles, in R. des deux mondes, n° 83, 124 - J.Hé.
mi-temps n.m. ORGAN. - TLF (à mi-temps), 1959, Rob.
• demi-temps - absent TLF.
Add.DDL 13 (1869, P. Leroy-Beaulieu)
*1873 - «Tout enfant âgé de treize ans accomplis ne pourra être admis à travailler au-delà du demi-temps, c'est-à-dire plus de six heures par jour s'il ne justifie, par la production d'un certificat de l'instituteur ou de l'inspecteur de l'instruction primaire, qu'il a reçu l'instruction primaire élémentaire [...] Je lui demanderai [...] s'il accepte l'article qui établit le demi-temps.» Journ. officiel, Assemblée nat., 22 et 30 janv., 484 et 674 - J.Hé.
moitié du temps (la -) loc. adv. TEMPS - FEW (6/I, 607b), TLF, DHR, 1690, Fur. ; GLLF, DEL, ø d.
1529 - «Et puis communement / Allons là bas jusque à l'Establerie / Veoir s'il y a beste qu'en l'Estable rye / Pour son Avoyne ; mais la moitié du temps / (Dont n'est merveille si n'en sommes contens) / Si avons chevaulx, ils sont sans Foin ne Paille, / Court atachez par ung tas de frippaille / Et meschantz Gars [...].» E. de Beaulieu, Les Divers rapportz, 337 (Genève, Droz, 1964) - P.E.
moteur à quatre temps loc. nom. m. MÉCAN. - TLF, 1889, Dürr ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1886 - Dürr, Moteur à gaz et à pétrole, Brevet d'invention - Fr. mod., 42, 358.
oeil : entre quatre z'yeux loc. adv. non conv. RELAT. - DELF (entre quatre-z-yeux), cit. Giono ; Lex.[75] (entre quat' z' yeux), PR[77] (entre quatre-z-yeux), ø d entre quatre yeux : FEW (7, 313a), GLLF, TLF, 1690, Fur. ; L, DG, R, ø d ; entre quatres yeux : FEW, GLLF, DELF, 1798, Acad
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1740 - «Je ne lui en donnais que pour son argent, par l'inutilité qu'il y aurait eu de le pousser à un certain point entre quatre-z-yeux, mais demain qu'il y aura grande compagnie, je l'attends.» Piron, Oeuvres posthumes, 77 (Dentu) - P.E.
*1795 - «JOCRISSE [...] j' voudrions avoir avec vous une séance entre quatre z'yeux pour parler d'affaires.» Gouffé, Les Deux Jocrisses, 8 (Barba) - P.E.
pousser le temps avec l'épaule loc. verb. CARACT. "vivre petitement en attendant mieux" - FEW (13/I, 186a), 1694, Acad. ; L, 1776, D'Alemb. ; absent TLF.
Compl.DG (Mme de Sév.)
1671 - «[...] voilà comme je suis à toujours pousser le temps avec l'épaule, et c'est ce que je n'aimais point à faire, et que je n'avais fait de ma vie, trouvant toujours que le temps marche assez sans qu'on le hâte d'aller.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 11 nov., I, 378 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
prendre des temps loc. verb. arg. ARG. THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1844 - «Ainsi, Melchior possédait un talent de lecture fort admiré que de trop complaisants éloges avaient amené dans une voie d'exagération [...] et qui fit dire de lui [...] qu'il ne déclamait pas, mais qu'il bramait ses vers, tant il allongeait les sons en s'écoutant lui-même. En argot de coulisse, Canalis prenait des temps un peu longuets.» Balzac, Modeste Mignon, I, 510 (Pléiade, 1951)
1881 - «Prendre des temps de Paris signifie, au théâtre, préparer ce que l'on a à dire par une pantomime pour augmenter l'effet. Le mot a été inventé par des comédiens de province.» Larchey, Dict.
quatre temps loc. nom. m. MÉCAN. - PR[77], ø d ; absent TLF.
1912 - «Un quatre temps poussé a [...] avalé une prodigieuse quantité de combustible [...]» La Vie automobile, 432 - Fr. mod., 43, 53.
record (dans/en un temps -) loc. adv. MESURE - TLF, cit. Saint-Exupéry, 1928 ; FEW (18, 103b), GLLF, 1964, Lar. ; DMC, 1969, Le Monde ; Lex.[79], GR[85], ø d.
*1952 - «Avec la MACHINE A LAVER 'ROYAL' la lessive devient un plaisir, car elle BOUT, LAVE, RINCE, ESSORE, intégralement dans un temps record. [...] en un temps record !» Annonce, in Arts ménagers , numéro 27, mars, 22 et 67 - P.E.
rien (en/dans un - de temps) loc. adv. non conv. TEMPS - FEW (10, 286a), GLLF, BEI, 1867, Delv. ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Aragon ; DEL, ø d.
1831 - «MAURICE [...] Je l'amène à la bicoque ; en un rien de temps, c'est fini !» Duvert et Henry, Le Fils du colonel, 22 (Barba) - P.E.
1841 - «LA MERE CAMUS, en dehors. Pardon, excuse, Madame... je vous prenais pour la bonne du premier... Ne vous impatientez pas, je suis à vous dans un rien de temps. LA COMTESSE. J'attendrai, Madame.» Dumanoir et Brisebarre, Mme Camus et sa demoiselle, 7a (Impr. Lacombe) - P.E.
salaire au temps loc. nom. m. ÉCON. - TLF, 1904, Nouv. Lar. ill. ; GLLF, 1936, Capitant ; R, PR[77], ø d.
*1911 - «Dans le système voté par le Conseil supérieur du travail, on prévoit comme base un salaire au temps : mais comment le déterminer ? Quel sera le salaire au temps type ? Dans la loi anglaise vous n'avez rien mis ; mais nous avons interprété ce silence dans le sens que les comités de salaire ont déterminé le salaire au temps.» R. Jay, in Bull. des ligues sociales d'acheteurs, 2e trim., 111 - P.E.
temps n.m. MÉCAN. - TLF, cit. Ambroise, 1949 ; PR[67], ø d.
Add.DDL
*1906 - «Une explosion se produit. C'est le temps utile, le temps positif, le temps de travail ; les autres temps sont des temps négatifs, dispendieux mais indispensables, qui demandent à la machine de la puissance au lieu de lui en fournir.» L'Illustration, 15 déc., 408b - W.R.
temps n.m. MÉCAN. - TLF (moteur à quatre -), 1889, Dürr ; DDL 4, 1906 ; PR[77], ø d.
1886 - «Le quatrième point concernait la méthode d'action en quatre temps.» Sur la validité des brevets relatifs aux moteurs à gaz du docteur Otto, in Le Technologiste, 70 - Fr. mod., 43, 55.
temps (avoir fait son -) loc. verb. SEXE ET ÂGE "pour une personne" - FEW (13/I, 188a-b), GLLF, DEL, GR[85], BEI, 1549, Est. ; TLF, cit. Erckmann-Chatrian, 1864.
1531 - «Mon aage est acheuee, Iay faict mon temps, Ie suis desormais vieille, Cest a toy a faire. [...] Il estoit ia fort vieux, fort aagé, Il auoit faict son temps.» R. Estienne, Dictionarium , 2 r° et 278 r° - P.E.
temps (dans l'ancien -) loc. adv. TEMPS "autrefois" - GR[85], TLF, ø d.
1877 - «Cependant le monde meurt tout comme dans l'ancien temps, lorsqu'il n'y avait pas de "remèdes infaillibles" de découvert.» Le Nouvelliste, 13 mars, 4 (Québec) - TLFQ
temps (en deux -) loc. adv. non conv. TEMPS - TLF, cit. Courteline [1888] ; DELF, ø d en deux temps trois mouvements : TLF, cit. Courteline, 1890 ; R, GLLF, 1959 ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d
1789 - «JAVOTTE. [...] chante-nous ç'a et j' paierons l' rogome une goute que j' pomperons en deux tems.» La Gazette des Halles, II, 8-9 (Impr. Nyon) - P.E.
1790 - « si ce sacré peigne-cul de façon de prince venoit ici, il foutroit encore en deux temps tout Paris en compote".[...] aussitôt levées nous voilà parties en deux temps [...]» Journ. des Halles, numéro 1, 4 et 6 - P.E.
1801 - «FAGOTIN. La cause de l'accident arrivé à votre bête, not' bourgeois, je vais vous le conter en deux tems : j'étais si confusionné de me voir dépassé par ces criquets de tout à l'heure, que je l'ai battue, j' dis battue...» Duval, Fagotin, 10-11 (Véniard) - P.E.
1804 - «Détale donc zen deux tems, au galop, / Si t'as queuq' pitié pour ta hure.» Duval, Languille de Melun, 23 (Cavanagh) - P.E.
1824 - «GEORGES. [...] Tu me refuseras pas un demi-septier. LEONARD. En deux temps, sur le comptoir. GEORGES. Foi d'homme ! sans plus. LEONARD. Marche, ça va.» Ferdinand et Simonnin, Le Porteur d'eau, 6 (Bézou) - P.E.
1835 - «C'est décidé, reprit François ; requinquez-vous en deux temps, et après, en route !» E. Guérin, Une Fille du peuple et une demoiselle du monde, I, 121-2 (Lachapelle) - P.E.
temps (le - passé était hier au soir) loc. phrast. non conv. TEMPS "c'est trop tard" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] y sont rancuneux qu' çà fait trembler, et faut qu'ils y crêvions à la peine, ou ben qu'ils nous donnions du d'ssous mais c'est rasé ça, l' temps passé étoit hier au soir.» L' Marignier d' la Guernouillère, 12 (Marchands de nouveautés) - P.E.
temps (le - qui court), temps (par le - qui court) loc. phrast. non conv. TEMPS - FEW (13/I, 185b), GLLF, DELF, GR[85], 1798, Acad. ; TLF, cit. Maupassant, 1888 ; DG, Lex.[79], ø d.
1793 - «Vois mon bien-aimé à me faire dépêcher cette vente, parce que cela me fera quelqu'argent dont j'ai grand besoin, ainsi que tout le monde, je crois, par le temps qui court.» S. Arnould, let., in Goncourt, Sophie Arnould, 85 (Poulet-Malassis) - P.E.
temps (le - va changer) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "pour souligner ironiquement un geste inhabituel, une attitude ou une réflexion inaccoutumée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1894 - «ELLE. A Pâques. LUI (étonné). - A Pâques ?... ELLE. - Ou à la Trinité. Le jour où M. Malbrough rentrera dans le château de ses pères. LUI. - De l'esprit ? Le temps va changer.» Courteline, La Peur des coups, in Courteline, Théâtre..., 39 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
temps (on ne voit plus que toi et le mauvais -) loc. phrast. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «[...] il dit brusquement, on ne voit plus que toi et le mauvais tems !» Hébert, Le Père Duchesne, n° 97, 3 (EDHIS) - P.E.
1792 - «Eh bien, pere Duchesne, me dit le gros daron ; c'est encore toi ! On ne voit plus que toi et le mauvais tems.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 110, 3 - P.E.
temps de cuisse loc. nom. m. CHORÉGR. - TLF, cit. Meunier, 1931 ; GR[85], ø d.
1800 - «[...] les nouveaux tems de cuisse doublés, triplés, quadruplés [...]» P. Gardel, Dansomanie, Livret, 8 (Paris) - E.R.
1822 - «D'entrechat en entrechat on passe à la porte Saint-Martin. Un heureux temps de cuisse mène une première figurante aux ballets de Lyon, de Bordeaux.» V. Cuisin, Le Peintre des coulisses, 35-36 (Paris) - E.R.
1852 - «temps de cuisse [...]» A. Saint-Léon, La Sténochorégraphie ou l'art d'écrire promptement la danse, 56 (Paris) - E.R.
temps du roi Guillemot (du -) loc. adv. TEMPS - TLF, cit. Acad., 1835 ; FEW (4, 306a ; rég.), ø d.
1656 - «[...] du temps qu'on se mouchoit sur la manche, i. anciennement, lors que le monde estoit simple. vulg. du temps du Roy Guillemot, idem.» Oudin, Curiositez de la langue fr. , (s.v. temps) - F.N.
Toussaint (temps de -) loc. nom. m. MÉTÉOROL. "temps gris et froid" - TLF, cit. Nizan, 1938 ; GLLF, 1964, Rob. ; GR[85], ø d.
1917 - «J'arrive vers le petit cimetière d'Eglingen. Une aigre bise court sur la plaine et siffle dans les branches défeuillées des tilleuls [...] ; le ciel est sombre ; il fait bien un "temps de Toussaint".» J. Arène, Les Carnets d'un soldat, 102 (Georges Crès et Cie) - P.R.
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