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enfoncer v.tr. non conv. ACT. OBJET "tuer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840-42 - «[...] le titi du quatrième dira aussi... Ohé ! ... Ohé ! ... ohé ! ... le père Chopinard qui a fait sa crevaison ! Enfoncé le père Chopinard.» Les Français peints par eux-mêmes, IV, 383 - Matoré, 90.
1841-42 - «Le sabre est son arme, j'aurai l'air généreux en la lui faisant offrir, car je tâcherai d'être insulté, et je l'enfoncerai.» Balzac, La Rabouilleuse, III, 1077 (Pléiade)
enfoncer (s'-) v.pron. non conv. ÉVÉN. "fig." - TLF, cit. Proudhon, 1840 ; L, FEW, PR[67], ø d.
av. 1696 - «On est quelquefois dérangé dans ses rêveries ; mais de s'abîmer et de s'enfoncer à perte de vue, c'est ce qui ne devrait jamais arriver.» Mme de Sévigné, in Lar. GDU (1870)
Au 19e :
1834-35 - «Parbleu ! se dit Eugène, puisque je m'enfonce, il faut au moins que cela serve à quelque chose !» Balzac, Le Père Goriot, II, 900 (Bruges, Pléiade, 1951)
*1848 - Bescherelle, Dict.figure dans : Landais, Suppl., 1859.
enfoncer qqn v.tr. arg. ARG. POUVOIR "vaincre qqn" - E, 1824 ; TLF, cit. Balzac, 1843.
1820 - «Le terme qu'on peut remarquer comme nouveau parmi les commis marchands, c'est enfoncer : je 1' ai enfoncé ; c'est-à-dire à force de blagues et de phrases je l'ai déterminé à traiter et à acheter [...]» La Tactique de la galanterie - Dagneaud, 150.
*1825 - Th. Dumersan, Les Cochers - Dagneaud, 150.
*1842 - Complément Acad.
*1845 - Balzac, Un Homme d'affaires - Dagneaud, 150.
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