Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
accord (mettre d'-) loc. verb. RELAT. "accorder, concilier" - FEW (24, 84a), 1538, Est. ; L, cit. Corn. ; TLF, cit. Laya, 1793 ; GLLF, GR[85], ø d.
1512 - «Quoy que soit, je n'ay pas entrepris de les mettre d'accord [Dares frigien et Dictis de Crete], ainçois me souffit de suivre l'ordre principal de mon acteur Dictis de Crete.» Lemaire de BelgesLes Illustrations de Gaule et Singularitez de Troye, II, 18, 149 (Droz) - R.V.
balai (mettre le - à la porte) loc. verb. CARACT. "prendre du bon temps en l'absence de quelqu'un" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1744 - «[...] nous mettrons Le Balay a La porte, quand le P. sera au fort : nous nous divertirons.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.)Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 67 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
barigoule (mettre à la -) loc. verb. plais.  CRIMES  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1822 - «On lui donnera la question de l'huile bouillante, et s'il n'avoue pas où sont ses trésors, qu'on le mette à la barigoule BalzacClotilde de Lusignan ou Le Beau Juif, t. 4, 64 (Hubert) - J.C.
beau (se mettre sur son -) loc. verb. non conv. TOILETTE - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1794 - «Sans-gêne s'était mis sur son beau. Il portait à sa boutonnière, trois balles qu'on lui avait tirées du corps. Elles étaient attachées avec un ruban national. Il n'avait pas oublié ses épaulettes, et par une petite pointe d'amour-propre, bien permise à un invalide, il s'était fait faire une jambe de bois de forme naturelle.» L.M. HenriquezLes Aventures de Jérôme Lecocq, 90 (Impr. Célère) - P.E.
beurre (mettre du - dans les épinards) loc. verb. non conv. ARGENT "fig." - GLLF, GR[85], 1866, Lar. ; FEW (19, 11a), 1867, Lar. ; BEI, 1872 ; DEL, TLF, cit. Zola, 1877 ça r'mettrait - : GR[85], cit. Monnier, 1835 ; 1835, in DArg., correspond à cette forme
• remettre du beurre dans les haricots
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1835 - «AMELIE, inquiète. Comment ? BERTRAND. Eh bien, puisque tu vas te marier !... AMELIE. Ah ! BERTRAND. Avec un homme riche ! ah, ça va remettre du beurre dans nos zharricots. Hoé ! hoé ! enfin y va donc y avoir une noce, va-t-on danser et manger !» Dumersan et AlexandreLa Femme du peuple, 20 (Neirinckx et Laruel) - P.E.
beurre (mettre du - dans les épinards) loc. verb. non conv. ARGENT "fig." - GLLF, GR[85], 1866, Lar. ; FEW (19, 11a), 1867, Lar. ; BEI, 1872 ; DEL, TLF, cit. Zola, 1877 ça r'mettrait - : GR[85], cit. Monnier, 1835 ; 1835, in DArg., correspond à cette forme
• mettre du beurre dans ses épinards
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1841 - «ADELE. Ça mettra du beurre dans ses épinards, à mame Boudard. M. PREPARE. Croyez-vous ? Elle lui paraissait pourtant bien attachée, à son frère.» H. MonnierScènes de la ville et de la campagne, II, 17 (Dumont) - P.E.
1855 - «MADAME DESJARDINS. Dites donc, sans vouloir la mort de personne, s'il pouvait vous mourir un parent comme ça tous les huit jours ; ah ! ah ! ah ! ah ! MADAME FLOQUET. Ah ! ah ! ah ! ah ! MADAME DESJARDINS. Ça mettrait du beurre dans vos épinards. Ah ! ah ! ah !» Gabriel et MonnierLe Roman chez la portière, 3a (Typographie Morris) - P.E.
1871 - «Mme PRIEURE. Et vot' campagne, l'a-vous toujours ? Mme BALBU. - M'en parlez pas, a nous coûte pus cher qu'a ne vaut. Mme PRIEURE. - Faut la vendre, ça mettrait du beurre dans vos épinards. Mme BALBU. - Si je la garde, c'est uniquement par rapport à ma demoiselle.» H. Monnier, Les Etrennes, in Almanach comique [...] pour 1871-1872, 40 (Pagnerre) - P.E.
bisbille (mettre en -) loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, cit. Daudet, 1917. bisbille : FEW (1, 580a-b), TLF, GR[85], DArg., 1677 ; Mat., 1694, Ménage [repris in GLLF] ; L, ø d.
1668 - «Dy-nous bien de fil en aiguille, / Qui mit les partis en bisbille, / Lequel en eut le démenty, / De l'vn ou de l'autre party ?» Guerre comique, 2 (Barbin) - P.E.
1793 - «[...] pour mettre en bisbille nos braves montagnards.» Hébert, in G. WalterHébert et le Père Duchesne, 363 (Janin) - P.E.
blanc (mettre au -) loc. verb. ARGENT  "réduire à la misère" - FEW (6/II, 187b), 1640, Oudin ; absent TLF.mettre qqn au blanc : Gc, Var. hist. et litt. ; FEW (15/I, 139a), 1694, Acad. ; au blanc : FEW, 16e
1610 - «Que les noires prisons de ceux qu'un mauvais temps, / Une revolte, un siege, un trouble de vingt ans, / A mis au blanc sans cause, et par qui sont causees / Leurs incommoditez, ne sont-elles brisees ?» J. Le Blanc, in Fleuret et PerceauLes Satires fr. du XVIIe siècle, I, 47 (Garnier) - P.E.
blouse (se mettre dans la -) loc. verb. non conv. CARACT. "se tromper" - TLF, 1847 être dans la blouse "être trompé" : GLLF, cit. Flaubert
• se foutre une blouse
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Qu'est-ce que c'étoit ? je vous le donne en cent. Quatre évêques, foutre ! envoyés par les jacobins, pour complimenter l'évêque de Paris, qu'ils croyoient trouver chez le petit ; mais ils se foutoient une blouse : car il étoit à la Courtille.» Grand étonnement du père Duchesne sur les anti-chambres républicaines, in Le Véritable P. Duchesne f., 6 - P.E.
bout (se mettre sur le bon -) loc. verb. non conv. TOILETTE "se parer, se vêtir mieux qu'à l'ordinaire" - FEW (15/I, 218b), v.1460 et 1878, Acad. ; absent TLF.
Au 17e - BEI, 1640, Oudin ; GLLF, cit. La Fontaine ; absent TLF.
1627 - «E. Voulez-vous pas aussi vostre escharpe à dentelles et papillotes d'or ? C. Si veux, je me veux aujourd'huy mettre sur le bon bout D. MartinLes Colloques fr. et all., 50 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
boîte (mettre une lettre à la -) loc. verb. POSTES - GR[85] (- à la boîte aux lettres), ø d ; absent TLF. jeter une/des lettre(s) à/dans la boîte : GR[85], cit. Green ; GLLF, Lex.[79], ø d
1738 - «Ce dimanche, 24. Les b.... de fâcheux, ne m'ont-ils pas empêché de cacheter et de mettre à la boîte, pour me traîner au diable Vauvert et ailleurs. En sorte que, de fil en aiguille, ma lettre est restée dans ma poche et m'est sortie tout à fait de ma mémoire. [...] pour la première fois, je m'en remets à un autre pour mettre demain matin ma lettreà la boîte PironOeuvres posthumes , 52 et 56 (Dentu) - P.E.
1832 - «DESIREE. Ah ! mon Dieu, et moi qui n'ai pas mis ma lettre à la boîte ! avec ça je voulais l'affranchir...» Rougemont, Courcy, DupeutyLe Courrier de la malle, 7 (Barba) - P.E.
boîte (mettre une lettre à la -) loc. verb. POSTES - GR[85] (- à la boïte aux lettres), ø d ; absent TLF.
Add.DDL 30 (1738)
*1852 - «BOITE s.f. [...] Boîte de la poste, boîte aux lettres et, absolum. boîte. Tronc dans lequel on jette les lettres que la poste se charge de faire parvenir [...] Mettre une lettre à la boîte La ChâtreDict. - TGLF
boîte (mettre une lettre à la -) loc. verb. POSTES - GR[85] (- à la boïte aux lettres), ø d ; absent TLF.
• jeter une lettre à la boîte
 - GR[85], cit. Green ; GLLF, Lex.[79], ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1867 - «BOITE s.f. [...] Jeter une lettre à la BOITE Lar. GDU - TGLF
boîte (mettre une lettre à la -) loc. verb. POSTES 
• jeter une lettre à la boîte
  - DDL 31, 1867, Lar. ; GR[85], cit. Green ; GLLF, ø d ; absent TLF. Formule d'approche :
1835 - «jeter des lettres à une boîte [...]» Acad.Dict. , (s.v. boîte) - R. L. rom., 53, 242.
boîte (mettre une lettre à la -) loc. verb. POSTES 
• jeter une lettre à la boîte
  - DDL 31, 1867, Lar. ; GR[85], cit. Green ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1845 - BescherelleDict. national - R. L. rom., 53, 242.
bredouille (mettre en -) loc. verb. non conv.  RELAT.  "mettre dans l'embarras" - TLF, 1651, Scarron.
1627 - «Je crois prou que Drouand n'y entend pas de finesse, mais il se laissa beffler à ces gents là et me mit en bredouille avec cez oltramontains, qui sont jaloux et soubçonneux comme tout perdu.» PeirescLet., I, 277-8 (Impr. nat.) - P.E.
bâtons (mettre des - dans les roues) loc. verb. RELAT. - FEW (10, 490b), 1835, Acad. ; DELF, cit. Flaubert ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Proust, 1922 ; R, cit. Madelin ; Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1807 - «LA TULIPE. Dam ! j'suis comm' ça... quand on a l'air de vouloir mettre des bâtons dans les roues d'un amour honnête et respectif, et j' dis mieux : c'est qu' si le commissaire a l' malheur de parapher.... La première nuit d' ses noces s'ra son dernier jour. Et allez donc.» Francis, Désaugiers, MoreauTaconnet chez Ramponneau, 15 (Barba) - P.E.
bâtons (mettre des - dans les roues) loc. verb. RELAT. - DDL 19, 1807 [repris in DELF, GR] ; FEW (10, 490b), 1835, Acad. ; GLLF, cit. Balzac ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Proust, 1922 ; Lex.[79], ø d.
• jeter des bâtons dans la roue
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Il est très-probable qu'il a semé des millions pour jetter des bâtons dans la roue, et pour arrêter la marche de la révolution...» Jean Bart, n° 155, 4 - P.E.
bâtons (mettre des - dans les roues) loc. verb. RELAT. - DDL 19, 1807 [repris in DELF, GR] ; FEW (10, 490b), 1835, Acad. ; GLLF, cit. Balzac ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Proust, 1922 ; Lex.[79], ø d.
• fourrer des bâtons dans la roue
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1802 - «PARCHEMIN. Ton papa ! j'ai beaucoup d'estime et de considération pour lui ; mais sa vie est dans les douteux, s'il s'ostine [sic] à fourrer des bâtons dans la roue de nos amours.» G. DuvalParchemin, 15 (Barba) - P.E.
bâtons (mettre des - dans les roues) loc. verb. RELAT. - DDL 19, 1807 [repris in DELF, GR] ; FEW (10, 490b), 1835, Acad. ; GLLF, cit. Balzac ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Proust, 1922 ; Lex.[79], ø d.
1792 - «Je serois plus content de voir guillotiner une douzaine de viédases qui mettent des bâtons dans les roues, que d'apprendre le gain d'une bataille [...] tant d'autres chenapans qui vouloient juger le ci-devant roi quand il n'étoit pas jugeable, mettent aujourd'hui des bâtons dans les roues quand il s'agit de le racourcir tout de bon.» HébertLe Père Duchesne , n° 189, 7 et n° 202, 6 (EDHIS) - P.E.
cape (coup de -) n.m. MAR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «L'un s'était trouvé à bord d'un navire où, pendant un coup de cape, le mât de misaine, déplanté, était venu prendre la place du grand mât, enlevé par l'effet d'une vague furieuse.» E. CorbièreLa Mer et les marins, part. V, ch. 8, 274 - R.R.
cendrée (coup de -) loc. nom. m. non conv.  ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] il [le roi] se mettra, comme Charles IX à sa fenêtre du Louvre, ou ailleurs, et vous foutra l'ame à l'envers, soit que vous soyez protestant ou non. Pour s'amuser comme certain grand seigneur, tantôt il foutra un coup de cendrée dans le cul d'un malheureux qu'il verra poser tranquillement son cas [...]» Aux voleurs, aux voleurs, numéro 12, 3 - P.E.
chapelle blanche (mettre qqn à la -) loc. verb. ACT. OBJET "mettre au lit" - L (conduire -), ø d ; FEW (2, 285b ; mettre dans - ; rég.), 1881 ; absent TLF.
1886 - «Dans mon enfance, reprit-il, préoccupé sans doute de remettre mon esprit d'aplomb, ma mère, après je ne sais quelle incartade la veille de Noël, pour me punir, me priva de la messe de minuit, me mit à 'la chapelle blanche', comme on appelle cela chez nous, par une allusion poétique aux rideaux blancs du lit où on est condamné à se coucher. Je te mets à 'la chapelle blanche', mon Jean ; non certes pour te punir, mais pour éviter le scandale que ton absence de la sainte table serait capable de soulever dans la paroisse. Il est bon d'entrendre trois messes à Noël ; trois messes pourtant ne sont pas de rigueur. Tu assisteras à la 'messe de l'aurore'.» F. FabreMonsieur Jean, 229 (Nelson) - J.H.
chemise (mettre qqn en -) loc. verb. ARGENT "ruiner ?" - L, cit. Guez de Balzac [1631] ; FEW (2, 141a), Guez de Balzac ; DEL, 19e, Balzac [sic] ; absent TLF.
• mettre qqn à la chemise
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1783 - «Dites-moi, je vous prie, si c'est ma commère Cordier ou mon compère Fouloiseau qui ne veut pas que j'aie de chemises. C'est aux prisonniers de l'hôpital qu'on refuse le linge, mais non à moi [...] Ma mie, quand j'ai oublié ce que j'étais au point de vouloir bien vous vendre ce que je suis, c'était peut-être pour vous mettre à la chemise, - mais non pas pour en manquer. Retenez bien cette phrase, vous et votre séquelle, en attendant que je la fasse imprimer.» Sade, let. à sa femme, juin, in SadeLet. choisies, 114 (Coll. 10/18, 1970) - R.R.
chien (ne pas mettre un - dehors) loc. verb. NATURE "à propos du temps" - DEL, 1775, Voisenon ; BEI, fin 18e ; L, ø d ; TLF, cit. Goncourt, 1890 ; GLLF, GR[85], ø d.
1759 - «Le ciel se fond en eau [...] je ne sçais que faire. Sortir ? On ne mettroit pas un chien dehors DiderotCorresp., 18 oct., II, 287 (Ed. de Minuit) - P.E.
ciel (mettre à deux doigts du -) loc. verb. AFFECT.  "fig. : ravir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1832 - «L'invitation de l'évêque l'avait flattée, mais elle ignorait si j'avais accepté pour elle comme pour moi ; je la mis à deux doigts du ciel quand je lui annonçai que nous irions dîner ensemble.» Mém. de Jacques Casanova de Seingalt, t. 8, ch. 10, 490 (1826-38) - R.R.
coeur (mettre du - au ventre) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - BEI, 1574 ; TLF, cit. Chateaub. ; GLLF, GR[85], DEL, ø d mettre le - : FEW (2, 1175a), DEL, 1574 ; L, TLF, ø d
*1604 - «[...] il vous veut mettre du coeur au ventre, luy qui n'a que le poulmon [...]» La Response de maistre Guillaume au Soldat fr., 13 (s.l., 1605) - P.E.
*1662 - «CRISPIN. Je vous suis. Priez Dieu pour moy. OCTAVE. Quelqu'un vient. Que faisois-tu ? Rentre ! CRISPIN. Je me mettois du coeur au ventre R. PoissonLe Baron de la Crasse et L'Après-soupé des auberges, 112 (Nizet, STFM) - P.E.
compote (mettre en -) loc. verb. non conv.  POUVOIR  "par ext." - absent TLF.
Add.DDL
*1801 - «Un membre du Comité Révolutionnaire de la section du... à Paris, ancien confiseur, et devenu chef d'office dans une maison de proconsul, se plaignait des dilapidations des nouveaux riches : 'Ils ont mis, disait-il, la République en compote'.» Cousin JacquesDict. néol. (Moutardier) - LTP
compote (mettre en -) loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "mettre en pièces" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.en compote : TLF (jambe en composte), 15e-16e, Melin de Saint Gelays ; L, cit. Volt., 1764 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1615 - «Voyés ce Diego. Qui se pourroit acomoder auec luy ? Il voudroit tousjours tenir le haut du paué ; Seroit continuelement a frizer la moustache a quelque D. Fernando a quelque Consaluo ; Ne nous parleroit que des Indes Orientales et Occidentales ; Metroit en conposte les Roys et les Empereurs : Se tiendroit tousiours bandé come ceste arbaleste de passe, rouant les yeux, sillant les moustaches et sur le quand a moy.» Les Grans jours d'Antitus, Panurge, Gueridon et autres, 4-5 (s.l.n.d.) - P.E.
1745 - «[...] elle lui donna un bon soufflet, qui auroit sûrement mis le masque en compote, s'il avoit été aussi-bien de croquet comme il étoit de pain d'épice [...]» [Caylus et Voisenon]Quelques avantures des bals de bois, 24 (Chez Guillaume Dindon) - P.E.
1797 - «LA POMME. Crains un revers... LA POMME DE TERRE. Crains un échec ... / Va te faire mettre en compotte ! / LA POMME. Va te faire mettre en beefsteck Barré, in Les Dîners du Vaudeville, numéro 18, ventôse an VI, 11 - P.E.
compote (mettre en -) loc. verb. non conv.  POUVOIR  "par ext. : fig." - DDL 11, DELF, 1801, Cousin Jacques ; absent TLF.
1750 - «Cet Oreste, [...] c'est la tragédie de Sophocle et celle de Longuepierre refondues, et mises, s'il est permis de s'exprimer ainsi, en compote. Je n'ai guère vu de tragédie plus dénuée d'action, ni de caractères plus défigurés [...]» ColléJourn. et mém., I, 120 (Didot) - P.E.
conscience (se mettre (du vin, un aliment) sur la -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "l'avaler" - L (cit.), Gc, FEW (2, 1059b), DEL, Marot (prendre sur sa -) ; BEI, 1640, Oudin ; TLF, ø d.
v. 1610 - «Primo, au vin la verité, comme nous disons nous autres latins. Secundo, il est de serment. Tertio, on leve la main en le prenant. Quarto, et pour le mieux on le prend et met sur sa conscience Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, 241 (CMMC) - P.E.
corde ((se) mettre à la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1886 - «De nouveau mis à la corde, nous franchissons la bergschrund par une ascension en droite ligne [...]» Annuaire du Club alpin fr. Année 1885, 41 (Paris) - C.T.
1899 - «[...] j'entrevois près de nous, - sur des pentes immaculées qui plongeaient si rapidement dans le ravin que nous faillîmes une fois nous mettre à la corde - j'entrevois des branches surchargées, des buissons courbés, pliant sous le poids, et qui s'effondraient en pluie blanche quand on les effleurait en passant.» R. alpine, numéro 4, avr., 100 - C.T.
1902 - «Le vieux père se met à la corde et son fils et moi le laissons descendre pendant qu'il se taille des marches dans la glace.» R. alpine, numéro 3, mars, 83 - C.T.
corde (se mettre la - au cou) loc. verb. non conv. FAMILLE "se marier" - TLF (se passer -), GR[85], 1884 ; FEW (2, 911b), DELF, 1912 ; GLLF, cit. Mauriac ; Lex.[79], ø d.
1814 - «PIERRE FALLOT. [...] Elle a queuq' chose d' ravigottant !... un p'tit nez d' travers, ... une bouche, des - . Eh ! dis donc, Rustaut, ça s'roit drôle, au moins, si j' voulais d'venir ton cousin, moi. Eh ! eh ! eh ! (Il rit et lui frappe sur le ventre.) RUSTAUT. Toi, te mettre la corde au cou SewrinRustaut, 22 (Masson) - P.E.
cornemuse (mettre les jambes en -) loc. verb. MOUV. "se mettre sur le dos et relever les jambes, genoux sur le ventre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1606 - «Mle Mercier, l'une de ses femmes de chambre qui l'avoit veillé, estoit encores au lict contre le sien. Se joue a elle, luy faict mettre les jambes en hault, en cornemuse et, entre les orteils des pieds, des pailles, puis les y faict remuer comme si elle eust deu jouer de l'espinete. [...] sa nourrice luy demande : "Mr, qu'avés-vous veu a Mercier ?" D. "Jay veu son cul", froidement.» J. HéroardJourn., 1, 940 (Fayard) - P.R.
cornet (se mettre qqch. dans le -) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "manger" - FEW (2, 1197b), 1869, Lar. ; DELF, cit. Barbusse ; R, GLLF, TLF, PR[77], ø d.
1835 - «ADRIEN. Je n' suis pas fâché de m' mettre quelque chose dans le cornet (1). [Note] (1) Le cornet est mis là pour l'estomac.» H. MonnierScènes populaires, II, 75 (Dumont) - P.E.
coton (mettre dans du -) loc. verb. RELAT.  "dorloter" - FEW (19, 101a), Mme de Sév. élever dans du coton : GLLF, PR[77], ø d
Compl.L (même texte, ø d) et TLF (mêmes réf., ø texte)
1695 - «Gouvernez-la bien, divertissez-la, amusez-la, enfin mettez-la dans du coton, et nous conservez cette chère et précieuse personne.» Mme de SévignéLet., à Ch. de Sévigné et au Président , 20 sept., III, 892 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
coup (avoir le -) loc. verb. non conv.  CARACT.  "être habile" - GLLF, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1841 - «[...] pour faire sauter avec avantage des pommes de terre et des oignons dans la poêle à frire, il faut avoir le coup, afin que ni la cendre ni la fumée ne s'en mêlent [...]» R. TöpfferPremiers voy. en zigzag, 302 (Garnier) - P.E.
coup (en avoir un -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être gris, ivre" - FEW (2, 867b ; aveir -, rég. Norm.), [1907] ; absent TLF.
• avoir un petit coup
  - DEL, cit. Queffélec, 1988 ; absent TLF.
1894 - «- Payez-vous l'apéritif, patron ? - Pour sûr, messieurs. Un petit byrrh ? - Oui, mais, vous savez, du bon, hein ?... Pas de l'autre ! - Soyez tranquille. J'ai beau avoir un petit coup, je ne donnerai pas du byrrh des prix fixes A. AllaisRose et vert pomme, 427 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
coup (faire un bon -) loc. verb. arg.  ARG.  ACTION - Mat.I, TLF, 1798.
• faire un beau coup
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1781 - «CRISPIN. [...] Voleur ! à moi ! Ah ! oui, j'aurois pu l'être. Cette pendule qu'il a achetée cinquante écus, avant-hier, de cet enfant de famille qui lui a été recommandé par cette Figurante des Boulevards, et dont il a déjà refusé vingt-cinq louis, c'étoit un beau coup à faire ! Mais ne pourrois-je pas encore pour me venger ?... n'y auroit-il pas moyen ?... Voyons... réfléchissons...» D'HelléGilles ravisseur, 5 (Petite bibl. des théâtres) - P.E.
coup (faux -) loc. nom. m. ACT. OBJET "coup manqué" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1603 - «Jouant au palmail blessa d'un faux coup Mr de Longueville, qui estoit près de luy, en l'encoigneure gauche du front.» J. HéroardJourn., 1, 439 (Fayard) - P.R.
coup (tirer un -) loc. verb. non conv. ÉROT. - BEI, déb.17e (?) ; GR[85], DEL (cit.), DArg., 1850, Flaubert ; TLF (- son -), cit. Goncourt, 1860 ; GLLF, av.1872, Th. Gautier ; DFNC, ø d.
1756 - «GILLES. Parguienne, Monsieur, j'étois là au cabaret ici près, le maître a demandé un doigt de vin, la servante m'a dit, Gilles, veux-tu venir en tirer un coup ensemble ? plutôt deux, ai-je répondu, & nous sommes descendus, puis je n'ai été ni sot ni étourdi, j'en ai d'abord tiré un ; & comme j'allois recommencer, je vous ai entendu appeller, & vite je suis accouru ; morguienne, Monsieur, c'est une bonne pâte de fille au moins que cette servante là.» Théâtre des boulevards, I, 290-1 (A Mahon) - P.E.
coup (être dans le -) loc. verb. non conv. ACTION "être impliqué dans qqch." - DMC, cit. Fig. litt., 1966 ; GR[85], cit. Curtis [1969] ; absent TLF.
1945 - «Tout écrit possède un sens, même si ce sens est fort loin de celui que l'auteur avait rêvé d'y mettre. Pour nous, en effet, l'écrivain n'est ni Vestale, ni Ariel : il est "dans le coup", quoi qu'il fasse, marqué, compromis, jusque dans sa plus lointaine retraite.» Sartre, in Les Temps modernes, oct., 3 - M.C.
coup bas loc. nom. m. BOXE - PR[72] (s.v. bas), GLLF, (s.v. coup), ø d ; absent TLF.
Add.DDL
*1937 - «Il fut disqualifié pour coup bas [...]» Paris-Soir, 21 janv. - IGLF
coup bas loc. nom. m. BOXE - DDL 5, 1937, Paris-Soir ; PR[73], GLLF, ø d ; absent TLF.
1927 - «Pourvu que je ne lui porte pas un coup bas, disait-il /le boxeur A. Routis/ [...]» V. Chapiro, in Le Miroir des sports, XVII, 424b - R. L. rom., 39, 207.
coup d'avant loc. nom. m. US. ALIM. "apéritif" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1804 - «Le Coup-d'avant est très-peu connu à Paris, mais il est en usage dans le nord de l'Europe, surtout en Suède et en Russie. Il consiste dans un grand verre de Vermout, ou même simplement d'eau-de-vie, que l'on présente à chacun des convives pour les mettre en appétit.» Almanach des gourmands, 2, 19 - P.R.
coup d'envoi loc. nom. m. FOOTBALL - TLF, cit. J. Mercier, 1966 ; PR[72], GLLF, ø d.
Add.DDL
*1937 - «L'arbitre donne le coup d'envoiParis-soir, 21 janv. - IGLF
coup d'envoi loc. nom. m. FOOTBALL - GLLF, déb. 20e ; DDL 6, 1937 ; TLF, cit. Mercier, 1966 ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1928 - G. Hanot, in Le Miroir des sports, XVIII, 24a - R. L. rom., 40, 230.
1934 - «Fb : Coup d'envoi, (i) kick-off, (ii) place-kick.» MansionHarrap's standard French and English dictionary, t. 1 - R.R.
coup d'essai loc. nom. m. ACTION - TLF, 1548, N. Du Fail ; L, cit. Marot (autre texte) ; DG, PR[77], cit. Corn. ; GLLF, Lex.[75], ø d.
Compl.FEW (2, 866b), R (Marot)
1532 - «Ne vous chaille (mes frères) si la courtoisie des lecteurs ne nous excuse, le tiltre du livre nous excusera. Ce sont oeuvres de jeunesse, ce sont coups d'essay MarotL'Adolescence Clémentine, 13 (A. Colin) - P.E.
*1536 - In titre : Le Coup d'essay de François de Sagon, secrétaire de l'abbé de Sainct Ebvroul, contenant la responce à deux epistres de Clément Marot, retiré à Ferrare - P.E.
*1537 - «Si n'a il couplet, vers, n' epistre / Qui vaille seulement le tiltre. / Dont ne soys glorieux ne rogue, / Car tu le grippas au prologue / De l'Adolescence à mon maistre ; / Et qu'on lise à dextre ou senestre, / On trouvera (bien je le sçay) / Ce petit mot de Coup d'essay, / Ou Coups d'essay, que je ne mente.» MarotL'Enfer, les coq-à-l'âne, les élégies, Le Valet de Marot contre Sagon, 169 (Champion) - P.E.
coup d'Etat loc. nom. m. POLIT.  "action à l'initiative de l'Etat" - FEW (2, 866b), 1641, Corn. ; GLLF, 1642, Corn. ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Bainville, 1924.
1598 - «C'est vn coup d'estat (dictes-vous) d'auoir aboly l'Aristocratie : mais ie croy que c'est sa ruine.» Le Miroir français, 61 (Breyel) - P.E.
coup d'éperon loc. nom. m. RELAT.  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «Que s'il se resolvoit de travailler dez à present sur cet autheur ce seroit un grand coup d'esperon envers ces messieurs pour extorquer leur consentement [...]» PeirescLet., I, 155 (Impr. nat.) - P.E.
coup de barre loc. nom. m. non conv.  SANTÉ  "fatigue" - E, 1929 ; TLF, ø d.
1897 - «[...] habituellement la fièvre jaune débute brusquement. [...] Une douleur lombaire intense (coup de barre) éclate, accompagnée de constriction épigastrique [...]»J. Gasser, in G.-M. Debove et Ch. AchardMan. de méd., VIII, 478 - C.H.
coup de collier loc. nom. m. non conv. ACTION "fig." - Mat., 1792, Hébert ; DELF, 18e ; GR[85], cit. Hugo donner un - : DELF, cit. Vallès ; TLF, cit. Erckmann-Chatrian, 1870 ; L, DG, GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d
1789 - «Pour sortir d' l'ornier' du malheur / Toute un' pauv' cher' Nation qui s' meurt. / Mais pour que c' coup d' colier là vaille, / Entr' eux fin'ment ils avisons / D' députer tous les bons Garçons, / Afin qu'ils s' rendion' zà Varsaille [...]» R'quête en magnier' d'écrit à monseigneu le pervo des marchands, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
coup de dent loc. nom. m. RELAT.  "fig." - FEW (2, 866a), 1690, Fur. ; L, Lex.[75], DELF, ø d ; absent TLF.donner un - : L, R, GLLF, ø d
1606 - «Et si ie te dits ce mot et iette ce coup de dent en passant, ne t'en fache point, car tu m'en as bien fait imprimer d'autres [...]» La Victoire du soldat fr., 27 (s.l.) - P.E.
coup de feu loc. nom. m. non conv.  HÔTELL.  "dans un restaurant" - FEW (2, 866b), PR[77], DELF, 1835, Acad. ; GLLF, cit. Zola ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Moselly, 1907 ; R, ø d.
1812 - «PERRETTE. Ah ! mon dieu ! et si votre oncle nous voyait ensemble, il serait d'une colère !... NICOLAS. Pas de danger. Il a c'te noce dans la tête, v'là l' moment du coup d' feu [...]» Désaugiers et GentilLes Auvergnats, 16 (Poulet) - P.E.
1825 - «MITONNEAU. Excusez : c'est que, voyez-vous, un jour de noce, toutes les casseroles sont sens dessus dessous, et nous sommes dans le coup d' feu Désaugiers, Lafontaine, VanderburchLe Marchand de parapluies, 4 (Brunet) - P.E.
coup de feu loc. nom. m. ACTION  "moment de presse" - FEW (3, 656b ; être dans le -), 1808, D'Hautel ; FEW (être dans son -), 1863 ; L, ø d ; TLF, cit. Goncourt, 1885 ; GLLF, Lex.[75], cit. Daudet ; DELF, cit. Cendrars ; DG, PR[77], ø d.
1814 - «COLETTE. Pardonnez-lui, mon père. LE PERE LACOLLE [colleur de papiers]. Lui pardonner, quand il me quitte au moment du coup de feu Moreau et LafortelleMonsieur Crouton, 8 (Barba) - P.E.
coup de fouet loc. nom. m. MÉD. - FEW (2/II, 866b), 1863 ; L, ø d ; TLF, cit. Estaunié, 1908.
1845 - «La maladie de la jambe connue vulgairement sous le nom de coup de fouet, a été regardée par presque tous les auteurs comme la rupture du tendon du muscle plantaire grêle.»Ph. BoyerTraité des maladies chirurgicales, II, 640 (5e éd.) - C.H.
coup de fouet n.m. ACTION  "fig. : impulsion" - TLF, cit. Acad., 1835 ; GLLF, 1872, Lar.
*1843 - «[...] le calorique, seule cause de stimulation dans la boisson dont nous venons de parler, est par lui-même essentiellement diffusible, et ne peut, par conséquent, que donner à l'économie un coup de fouet qu'elle oublie presque immédiatement.» Dr Trousseau, in J.-G. HoussayeMonographie du Thé. Description botanique, torréfaction, composition chimique, propriétés hygiéniques de cette feuille, 113 (Paris, Chez l'auteur) - C.H.
coup de fouet loc. nom. m. ACTION  "fig. : impulsion" - TLF, cit. Las Cases, 1823 ; DELF, 1835, Acad. ; L, ø d ; FEW (2, 866b), 1869, Lar. ; GLLF, 1872, Lar. ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1587 - «Ce coup de fouet a fait gemir les plus advisez sous la juste prudence de nostre Dieu [...]» Le vray discours sur la route et admirable desconfiture des reistres, in VHL, IX, 114 (Jannet) - P.E.
coup de fouet loc. nom. m. MÉD. VÉTÉR. - FEW (2, 866b), 1863 ; L, ø d ; absent TLF.
1824 - «Interruption des mouvements d'expiration, signe de la pousse.» NystenDict. de méd. (4e éd., Maloine) - J.Gh.
coup de Jarnac loc. nom. m. non conv. RELAT. "attaque perfide" - GR[85], cit. Gautier, 1835 ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Clémenceau, 1899 ; GLLF, DELF, ø d.
1803 - «LE BRAMINE. L'article est clair et précis : toutes les fois qu'un mari meurt dans ces climats, sa glorieuse épouse le suit... Mad. ANGOT. C'est vous qui m'en avez empêché, je l'aurais suit. LE BRAMINE. Un moment. Comprenez moi bien ; elle le suit dans son tombeau, elle a l'honneur de s'immoler pour lui. Elle est consumée vivante dans un bûcher. NICOLAS, tremblant. Le velà, le coup de jarnac Aude et LionMadame Angot au Malabar, 23 (Fages) - P.E.
1807 - «Jouer un coup de jarnac à quelqu'un. Signifie au figuré supplanter, jouer de mauvais tours à quelqu'un ; le déconcerter dans ses projets ou dans ses entreprises. Cette locution s'emploie de beaucoup de manières, mais toujours à-peu-près dans le même sens.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 61 (Slatkine) - P.E.
coup de la planchette loc. nom. m. CATCH - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «[...] il [...] porta le coup de la planchette qui envoya voltiger l'américain dans un coin du ring.»L'Auto, 11 oct. - IGLF
coup de massue loc. nom. m. ÉVÉN.  "fig." - TLF, av. 1615, Pasquier ; L, cit. Scarron ; GLLF, 1690, Fur. ; FEW (6/I, 514a), Mme de Sév. ; R, cit. Madelin ; DELF, 17e ; DG, Lex.[75], PR[77], ø d.
1614 - «Quel besoin estoit-il de nous donner ce coup de massuë sur la teste, que d'auoir faict voir ce ieune Roy a Orleans, à Blois, à Tours, et à Poictiers [...]» La Carabinade du mangeur de bonnes gens, 4 (s.l.) - P.E.
coup de patte (donner un - à qqn) loc. verb. non conv.  RELAT. - FEW (8, 29b), 1700, Pomey ; TLF, cit. Maistre, 1808 ; L, DG, ø d.
1690 - «[...] je donne quelques coups de patte aux prélats [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 29 janv., III, 665 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
coup de peigne loc. nom. m. COIFF.  - sens propre : FEW (8, 101b), 1694, Acad. ; TLF, cit. Jouy, 1813 ; L, DG, R, Rs, PR[77], ø d ; GLLF, 1970 ; Lex.[75], ø d ; fig. : FEW, 1685, Fur. ; Mat.I, 1792 ; L, R, TLF, ø d.
1643 - «Ha ! Dieu vous gard, la belle Ville, / Vous voicy donques sur les rangs, / Il faut vous chatoüiller les flancs, / D'une main adroite et civile : / Comme le Chef de l'Univers, / Vous pouvez bien dedans ces vers / Esperer quelque coup de peigne, / Vous en tâterez, je le veux : / Mais aussi qu'aucun ne se plaigne, / Si j'en arrache des Cheveux.» Saint-Amant, La Rome ridicule, in Saint-AmantOeuvres, II, 7-8 (Didier) - P.E.
coup de pied loc. nom. m. non conv.  RELAT.  "fig. : affront" - Lex.[75] (- au derrière, au cul), ø d ; absent TLF.
1627 - «[...] cette femme le cajolla si bien que ce ne fut plus rien. Mais elle luy donna tost aprez un autre coup de pied, car elle receut une religieuse sienne parente de loing, sans aucun dot [...]» PeirescLet., I, 290 (Impr. nat.) - P.E.
coup de pied (il y a des coups de pieds au cul qui se perdent) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour exprimer sa réprobation devant un comportement" - BEI, mil. 20e ; DArg., ø d ; absent TLF.
1944 - «Louis-Léon Martin, dans le journal de Luchaire, a le toupet de parler de gens qui se sont planqués pendant l'autre guerre... Comme disait le Canard, il y a des coups de pied au cul qui se perdent J. Galtier-BoissièreMon Journ. pendant l'occupation, 67 (La Jeune Parque) - P.R.
coup de pied en vache loc. nom. m. non conv. ACT. OBJET - GLLF, GR[85], DFNC, DArg., 1860, Gautier ; FEW (14, 98a), DEL, v.1860 ; TLF, Dict. 19-20e.
1842 - «[...] des novateurs hardis commençaient à placer des coups de poing de bout à l'anglaise, et le temps d'arrêt en pleine poitrine, autrement dit coup de pied en vache, mais bien peu se risquaient à détacher ce coup, de peur de se faire ramasser les jambes.» Th. GautierLa Peau de tigre, 296 (M. Lévy) - P.E.
coup de pistolet loc. nom. m. ARG. FIN. - E, 1856 ; absent TLF.
1855 - «[...] un novice vient tirer un coup de pistolet à la Bourse (c'est l'expression pour désigner une opération isolée et sans suite, un coup de main) [...]» F. MornandLa Vie de Paris, 149 (Libr. nouv.) - P.E.
coup de pistolet loc. nom. m. ARME - L, DG, cit. Boileau ; R, cit. Prévost ; GLLF, cit. Chateaub. ; TLF, ø d.
1565 - «[...] le President Mynard retournant au Palais sur sa mule, estant pres sa maison en la vieille rue du Temple, fut occis sur le champ d'vn coup de pistolet [...]» [P. de La Place]Commentaires de l'estat de la religion et république, 36 recto (s.l.) - P.E.
coup de poing (faire le -) loc. verb. non conv.  ACT. OBJET - L, cit. Saint-Simon ; TLF, cit. Zola, 1891 ; GLLF, PR[77], DELF, ø d.
1666 - «GRAND FRANCOIS. Margué comme tu lorgne, / Veux-tu que je fassion le coup de poing nous deux ?» [Brécourt]La Nopce de village, 11 (Ribou) - P.E.
*1784 - «FINETTE. Fi ! quelle horreur ! FRONTIN. Avec le Savetier du coin / Tu me verras parfois faire le coup de poing Le Rival par amitié, ou Frontin quakre, 21 (Petite bibl. des théâtres) - P.E.
*1800 - «C'ment veut-on qu'un' fille s' signale / Dans l' quartier où l'on fait le coup d' poing DemautortVadé chez lui, 4 (Michel) - P.E.
coup de poing à l'anglaise loc. nom. m. BOXE - TLF, ø d.
• bout à l'anglaise
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1864 - «L'antagoniste de Jim, sans cesser de le regarder entre deux yeux, et trompant par ce stratagème la vigilance de Wilfrid, détacha rapidement à ce dernier un bout à l'anglaise (1) en plein visage [...] [Note] (1) Les boxeurs appellent ainsi un coup porté d'ordinaire directement au visage.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t.54, 15 nov., 477 - M.C.
coup de talon loc. nom. m. NATATION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1798 - «DANIERES. [...] je nage comme le poisson dans l'eau, je vais à brasse, je fais la planche, le coup de talon : oh ! je suis fort.» DesforgesLe Sourd, 6 (Barba) - P.E.
coup de tampon loc. nom. m. CH. DE FER "collision" - FEW (17, 309b), 1872 ; TLF, cit. A. Daudet, 1897 ; GR[85], ø d.
1864 - «Les collisions, appelées en terme de métier coups de tampons, n'aboutissent que trop souvent à des catastrophes. L'exposé des complications inhérentes au service des chemins de fer a fait assez comprendre au lecteur en combien de cas ce grave accident est à redouter.» J. Gaudry, in R. des deux mondes, t.51, 15 juin, 952 - M.C.
coup de temps loc. nom. m. non conv. RELAT. "mauvais tour" - absent TLF
1791 - «Tous ces geusards de prêtres ont bien pris le coup de tems ; la clique des dévotes étoit pour eux [...]» Let. du père Duchêne à ses concitoyens assemblés, 4-5 (s.l.) - P.E.
Compl.Mat. (1792, Hébert)
1792 - «[...] quel beau point de vue que trois guillotines placées en rang d'oignon, où l'on verroit la tête cornue du gros Capet, celles de Frédéric et de François, prises dans le tracnart, et tomber d'un seul coup de tems. [...] Il n'étoit pas plus difficile de renverser un trône qu'une bastille ; et dans un coup de temps, les chevaliers du poignard, les Suisses ont été mis en déroute, et Louis le foux réduit à demander grace [...]» HébertLe Père Duchesne, n° 170, 4 et n° 174, 4 (EDHIS) - P.E.
Corr.FEW (13/I, 189b) (1808, D'Hautel)
*1807 - «Coup-de-temps. Expression populaire qui présente l'idée d'une chose faite avec finesse et dans un mauvais dessein ; coup de jarnac, mauvais tour.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 359 (Slatkine) - P.E.
coup de torchon loc. nom. m. arg. ACT. OBJET "/dans une bagarre/" - TLF ("lutte à coups de poings"), 1865, Henry ; FEW (13/II, 104a), 1872 ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d arg. milit. : DELF, 1869 ; L, GR[85], ø d
v. 1803 - «J' m'arboute et j' l'y crève un chassis ; / D'après c' fameux coup d' torchon d' maître, / Y d'mandit grac' ben à propos [...]» AubertLes Nouveaux mots poissards (Daniel) - P.E.
coup de torchon (donner un -) loc. verb. arg.  AFFECT.  ARG. PRISONS  "embrasser" - FEW, 1869 ; absent TLF.
1821 - AnsiaumeArg. du bagne de Brest - Fr. mod., 12, 203.
coup de trapèze loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1961 - «Dans le deuxième trou le piton casse (toutes les chances !) et un troisième trou est nécessaire avant que Jack effectue la sortie du passage : un coup de trapèze sur un feuillet branlant.» La Montagne et alpinisme, numéro 32, avr., 36 - C.T.
coup de traversin loc. nom. m. non conv.  SANTÉ  "petit somme" - TLF, cit. Delesalle, 1896.
1841 - «Adrien :.. Allez, mes amis, vous avez besoin de repos. Brulot : C'est vrai qu'un petit coup de traversin ne fera pas de mal !»Carmouche et LaloueAnita, II, viii - M.P.
*1897 - «Dormir alors [...] ah ! j' dormirai [...] Oh ! là, là, qué coup d'traversinJ. RictusLes Soliloques du pauvre, 87 (Rey, 1919) - IGLF
coup de téléphone loc. nom. m. TÉLÉCOMM. - TLF, cit. Guitry, 1911 ; R (cit.), GLLF, 1936, J. Romains ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1906 - «Un dernier coup de téléphone de Moscou atteste que là-bas on hésite à admettre la certitude de la victoire de la répression.» G. LerouxL'Agonie de la Russie blanche, 236 (Ed. des Autres) - P.E.
coup de vent loc. nom. m. MÉTÉOROL. - FEW (2, 866b), 1611, Cotgr. ; L, DG, cit. Corn. ; R, cit. Lamartine ; Lex.[75], cit. Sollers ; PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
av. 1529 - «[...] il n'est gros air ne broullas si difformes / gros coups de vens si pesantz et enormes / qu'en la vertu de Dieu tu ne deffies.» J. ParmentierOeuvres poétiques, 106 (Droz-Minard) - P.E.
coup droit loc. nom. m. TENNIS - TLF, cit. Rob.
Add.DDL
*1928 - «[...] le revers semble un coup moins facile que le coup droit LacosteLe Tennis, 71 - IGLF
*1936 - «[...] les coups droits au tennis [...]» Sports - IGLF
coup droit loc. nom. m. TENNIS - DDL 5, 1928, Lacoste ; absent TLF.
1927 - «[...] cherchant à imiter, à copier le revers de Lacoste, le coup droit de Hunter [...]» J. Samazeuilh, in Le Miroir des sports, XVII, 434c - R. L. rom., 39, 207.
coup du milieu loc. nom. m. non conv.  US. ALIM.  "verre d'alcool" - FEW (2, 867b), 1835, Acad. ; L, GLLF, ø d ; absent TLF.
1776 - «[...] il y a même des Colonies (*) dont les habitans se trouvent si fatigués par les transpirations, qu'au milieu du repas, et sur-tout du dîner, ils sont dans l'usage de prendre un second petit verre de liqueur spiritueuse, qu'ils appellent le coup du milieu. [...] (*) A Cayenne, par exemple.» DazilleObservations sur les maladies des nègres, 273 (Didot) - P.E.
1801-02 - «LE COUP DU MILIEU. CHANSON BACHIQUE. Nota. Depuis plusieurs années, on boit, dans les grands repas, entre le premier et le second service, un verre de vin de Madère ou un verre de Rhum, que l'on nomme le Coup du milieu A. Gouffé, in Les Dîners du Vaudeville, numéro 52, nivôse an 10, 10 - P.E.
1822 - «[...] le coup du milieu qu'on boit immédiatement après le rôti, et qui consiste en un petit verre d'absinthe de rhum ou de vieux cognac [...]» Le Réveil, numéro 53, 22 sept., 3 - P.E.
coup franc loc. nom. m. FOOTBALL - TLF, cit. Mercier, 1966 ; PR[72], GLLF, ø d.
1921 - «Les coups francs accordés pour un penalty [...]» PefferkornLe Football-association, 251 - IGLF
1937 - «II tira au coup franc L'Auto, 11 janv. - IGLF
coup sec loc. adv.  rég.  Périgord TEMPS  "sur le coup" - FEW (2, 868a ; rég., copsec), 1907 ; absent TLF.
1899 - «'Sortons', dis-je à Lina et à son amie, après avoir longtemps regardé faire les gens. Et, une fois dehors, je respirai fortement, content d'être en plein air. Puis, après nous être promenés un moment, je menai les deux droles à l'ombre d'un noyer, sur le bord d'un pré, en leur disant : 'Ne bougez pas d'ici, je reviens coup sec.' [...] Mais lorsque je fus près de La Granval, soudain la pensée du défunt curé Bonal me revint et, avec elle, comme une bouffée de révolte, les souvenirs de ma jeunesse et la mémoire des miens morts de misère et de désespoir. Je m'arrêtai coup sec, effrayé de cet anéantissement de ma volonté.» Le RoyJacquou le Croquant , 183 et 338 (Livre de poche) - J.H.
coup sur coup loc. adv. TEMPS  "à de courts intervalles" - FEW (2, 868b), Amyot ; L, cit. Molière ; DG, cit. La Fontaine ; R, cit. Bossuet ; TLF, cit. Balzac, 1834 ; DELF, cit. Vailland [1966] ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1594 - «Quoi qu'il en advienne, nous avons envoyé coup sur coup nos agents à Rome, comme monsieur le cardinal de Pelvé mon bon precepteur vous pourra tesmoigner [...]» Satyre Ménippée, 54 (Charpentier) - P.E.
coup-base n.m. BOXE - GLLF, ø d ; absent TLF.
1936 - «[...] la technique des coups-bases : direct, swing et crochet [...]»Echo des sports - IGLF
coup-de-poing n.m. ARME - GLLF, Ls, 1874 ; TLF, 1883, Loti ; FEW (2, 866a), PR[73], Rs, 1890, Lar. ; DG, ø d.
1873 - «Coup-de-poing, casse-tête, m. ; der Handschläger, Todtschläger, Handring ; Truncheon, life-preserver.» TolhausenDict. technologique fr.-all.-angl., 816 (Tauchnitz) - P.E.
couvert (mettre le -) loc. verb. ÉCON. DOM. "mettre la table" - BEI, cit. Scarron, 1651 ; GR[85], cit. La Fontaine ; GLLF, cit. Balzac ; TLF, cit. Proust.
1631 - «C'est pour l'amour du soin qu'elle voulut avoir / De mettre le Couvert [...].» M.-A. de Saint-AmantOeuvres, II, 26 (Didier, STFM, 1967-71) - P.E.
crochet (mettre au - de peur/à cause des chats) loc. verb. non conv.  CRIMES  "pendre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «[...] il le fit (tout soudain) mettre au crochet de peur des chats, ou l'enuoya faire (comme on dict) le basteleur en ce pays, d'où nul n'en reuient botté [...]» Le Réveil de maistre Guillaume, aux bruits de ce temps, 9 (s.l.) - P.E.
1614 - «[...] ils se sont fourrez à mon aduis, iusques au nez dans le cul des Asnes de Mirebalais de peur d'estre mis au crochet à cause des chats [...]» Accueil au Roy par Gabirel [sic] Bien-venu, 5-6 (s.l.) - P.E.
cul (mettre sur le -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : réduire à la dernière extrémité" - Gc, Lemaire ; FEW (2, 1509a ; - de cul), Rab. ; absent TLF.
1547 - «Au moyen dequoy tinst les conclusions à tous venans, soubs Lif de la paroisse : & pource quil parloit hault, fut iugé, mesmes par sa mere, & sa cousine, les auoir mis tous sur le cul, & rendu Quinauds [...]» N. Du FailLes Propos rustiques, 98 (Lemerre) - P.E.
cul jus (mettre qqn -) loc. verb. ACT. OBJET  "renverser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.cujus, n.m. : FEW (2, 1507a), 1656, Oudin
1612 - «Tellement que ie le meis cul-ius, et pourpoinct bas de ce costé là : car ie luy taillé tant de sortes de reuerences [...]» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 19 (Paris) - P.E.
dent ((se) mettre qqch. sous la -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger" - BEI, 1790 ; TLF, GR[85], ø d.
1732 - «J'espérai [...] qu'ils me jetteraient par compassion un os à ronger, un morceau de pain, enfin quelque chose à mettre sous la dent A.-R. LesageHist. de Guzman d'Alfarache, 7 - FXT
dent ((se) mettre qqch. sous la -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger" - BEI, 1790 ; TLF, GR[85], ø d.
"Négativement" rien de quoi mettre sous la dent : DDL 40, 1690, Fur. ; DEL, 1789 [d'ap. DDL 32].
1779 - «Que diable d'oeconomie, des hommes qui regorgent de tout, tandis que d'autres qui ont un estomac importun comme eux, et pas de quoi mettre sous la dent DiderotLe Neveu de Rameau, 103 - FXT
1829 - «- Vous voyez devant vous une misérable femme [...], tous malheureux comme les pierres... Pas une miette de pain à nous mettre sous la dent...» VidocqMém., 4, 193 (Tenon) - P.R.
dent (ne pas perdre un coup de -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger avec appétit" - GR[85], cit. La Fontaine ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1605 - «[...] mange son massepain, n'en perd pas un coup de dent J. HéroardJourn., 1, 745 (Fayard) - P.R.
dent (rien à se mettre sous la -) loc. verb. non conv. US. ALIM. - DELF, cit. L'Epatant, 1908 ; DG, GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• rien de quoi mettre sous la dent
  - L (pas de quoi -), ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1789 - «Arrive qui piante ; quand je n'aurons plus rin de quoi mettre sous la dent, je mangerons noute main, et je garderai l'autre au lendemain.» Les Trois poissardes, 22 (s.l.n.d.) - P.E.
dent (rien à se mettre sous la -) loc. verb. non conv. US. ALIM. - DEL, cit. L'Epatant, 1908 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• rien de quoi mettre sous la dent
  - DDL 32, 1789 ; L (pas de quoi -), ø d ; absent TLF.
1690 - FuretièreDict. - R. L. rom., 53, 551.
dents (mettre les - au crochet) loc. verb. arg.  ARG. MILIT.  US. ALIM.  "jeûner" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1811 - «Il y aura peu d'escortes, mais il faudra aller parcourir les villages pour nous procurer des vivres, sans quoi il faudrait 'mettre les dents au crochet'.» Notes d'un sergent-major /Rattier/, in R. rétrospective, XX, 328, janv.-juin 1894 - J.Hé.
dents (mettre sur les -) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig. : épuiser" - Ls, cit. La Fontaine ; DEL, Le Roux ; absent TLF. mettre dessus - : L, DEL, Régnier
1627 - «G. Je suis hors d'haleine, je n'en puis plus, les jambes me faillent, la teste me fait mal, je crains qu'il ne me faille aller dormir sans souper. F. Il faut peu de choses pour vous mettre sur les dents : ne perdez point courage au bout de la carriere [...]» D. MartinLes Colloques fr. et all., 122 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
discuter le coup loc. verb. non conv.  RELAT. - TLF (s.v. coup), cit. Montherlant, 1936 ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1926 - «A terre, le pilote s'amuse, plaisante [...] 'discute le coup' sans trêve [...]» Le Miroir des sports, 21 déc., 436b - G.S.
dix-huit (se mettre sur son -) loc. verb. non conv. TOILETTE "s'habiller élégamment" - FEW (3, 24a), 1743, Trévoux ; Ls, ø d ; absent TLF.
• être sur son dix-huit
  - absent TLF
Add.DDL :
*1793 - «Il falloit voir alors comme j'étois sur mon dix-huit. J'avois un appartement superbe, une voiture magnifique [...]» HébertLe Père Duchesne, n° 284, 4-5 (EDHIS) - P.E.
dix-huit (se mettre sur son -) loc. verb. non conv. TOILETTE "s'habiller élégamment" - FEW (3, 24a), 1743, Trév. ; Ls, ø d ; absent TLF.
• être sur son dix-huit
  - DDL 32, 1793, Hébert ; absent TLF.
1721 - Dict. univ. de Trévoux - R. L. rom., 53, 551.
draps blancs (mettre qqn en beaux -) loc. verb. RELAT. "le montrer avec tous ses défauts" - L, GR[85], cit. Mol. ; BEI, mil.17e ; DEL, 1738, Le Duchat ; absent TLF.
1653 - «De grace n'allez pas redire / Que j'en ay fait vne Satyre, / Où ie la mets en beaux draps blancs, / Et que mes Muses libertines / Ont aprés quelque deux mil ans / Mis Mariane aux Feuillantines.» A Mademoiselle de Guerchy, in Poésies choisies, I, 153 (5e éd., Sercy) - P.E.
eau (mettre de l'- dans ses souliers par le collet de sa chemise) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig. : se noyer" - BEI, 1640, Oudin ; L (l'eau est entrée - de son pourpoint), ø d ; absent TLF.
1627 - «Qui tomberoit en cet endroit, il mettroit de l'eau dans ses souliers par le collet de sa chemise : il y a plus à boire qu'à manger.» D. MartinLes Colloques fr. et all., 146 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
estomac (mettre qqch. dans son -) loc. verb. ACT. OBJET  "par ext. : entre la chemise et la poitrine" - FEW (12, 282a), 1856 ; absent TLF.
1830 - «TITI Attends ; je n' puis pas courir fort... mon soulier prend l'eau. LOLO R'tire-le ; mets-le dans ton estomac. Dieux ! es-tu embêtant !» H. MonnierScènes populaires, 110-1 (Flammarion) - P.E.
fers (mettre les - au feu) loc. verb. ACTION "fig. : s'occuper sérieusement d'une affaire" - L, 16e ; DEL, BEI, 1690, Fur. ; TLF, Acad. ; GR[85], ø d.
1561 - «BONIFACE. Comment cela, monsieur ? Vous ai-je / Si long temps servi au collège / Pour maintenant vous défier / De vostre serviteur, premier / Qui en a mis les fers au feu J. Grévin, La Trésorière, in J. GrévinThéâtre complet et poésies choisies, 68 (Garnier) - P.E.
1593 - «Je vous diray plus au vray la cause de l'assemblée de nos Estats. Nos princes de la Ligue n'en ont pas mis les premiers fers au feu, car [...] l'élection d'un roy ne leur apportoit rien d'avantage que ce qu'ilz avoyent desja [...]» R. de LucingeDialogue du Français et du Savoysien, 227 (Droz) - P.E.
flamberge (mettre - au vent) loc. verb. MILIT.  "tirer l'épée" - DG (cit.), R (cit.), GLLF, DELF, 1673, Mme de Sév. ; FEW (15/II, 181a), 1690, Fur. ; TLF, cit. Gautier, 1863 ; L, PR[77], ø d la date de 1655, dans Lex.[75], concerne le sens fig.
1629 - «Je mets Flamberge au vent, et plus prompt qu'un esclair / J'en fay le moulinet, j'en estocade l'air, / Imitant la valeur du brave Dom-Quichote [...]» Saint-AmantOeuvres, I, 130 (Didier) - P.E.
flamberge (mettre - au vent) loc. verb. MILIT.  "tirer l'épée" - DG (cit.), R (cit.), GLLF, DELF, 1673, Mme de Sév. ; FEW (15/II, 181a), 1690, Fur. ; TLF, cit. Gautier, 1863 ; L, PR[77], ø d la date de 1655, dans Lex.[75], concerne le sens fig.
• exposer flamberge au vent
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1660 - «Ie suis vainqueur le plus souuent / Sans exposer flamberge au vent [...]» [Montfleury]Le Mariage de rien, 27 (De Luyne) - P.E.
gaz (avoir son coup de -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être ivre" - DArg. (avoir son gaz), 1859 ; BEI (coup de gaz "coup de vin"), 1867 ; absent TLF.
1859 - «ERNEST. - Il me demande si je veux m'humecter. Je lui dis comme ça que j'ai mon casque 5. [Note :] 5 Avoir son casque, ou sa casquette, ou son jeune homme, ou son coup de gaz, être gris.» MonseletLe Musée secret de Paris, 78 (M. Lévy) - P.E.
genoux (à se mettre à - devant) loc. adj. VALEUR - TLF, cit. Verlaine, 1884 ; BEI, cit. Benjamin, 1913.
1744 - «Ie m'y suis fort bien amusée aux Jeux de l'Amour et du Hazard, une piece toute italiene et un feu d'artiffice à se mettre à genoux devent ; c'est une chose unique.» Mme de Graffigny, 19 avr., in HelvétiusCorresp. gén., I, 63 (University of Toronto Press) - P.E.
gong (coup de -) loc. nom. m. BOXE - GLLF, déb. 20e ; PR[72], TLF, ø d.
1935 - «Le coup de gong Paris-Soir, 21 janv. - IGLF
gueule (coup de -) loc. nom. m. non conv. EXPRESS. - TLF, cit. Courteline, 1888 ; GLLF, GR[85] (cit.), 1893, Courteline ; DG, Lex.[79], DELF, ø d.
1790 - «Je ne finirai pas cet article sans donner un coup de gueule à Marat, c'est un vrai chien trop sanguinaire.» [Lemaire]2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
1806 - «Mais l' princ' donn' ed' grands coups d' gueule, / Ça m' tire ed' ma lithurgi'.» Ducray-Duminil, in Le Chansonnier du Vaudeville, II, 92 (Collin) - P.E.
holà (mettre le -) loc. verb. POUVOIR  "faire cesser" - ND4, PR[77], 1640, Scarron ; FEW (4, 441b), GLLF, 1644, Scarron ; R, cit. Balzac ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Moselly, 1907.
• faire le holà
 - Hu, D'Aub. ; absent TLF.
1585 - «Il tasche à despartir, par sa foible entremise, / Le danger apparent de leur fière entreprise, / Mais si tost ne s'est mis à faire le ho-là / Que son corps demembré tout en pieces s'en va.» H.-Ph. de Villiers, in Fleuret et PerceauLes Satires fr. du XVIe siècle, II, 122 (Garnier) - P.E.
Corr.Gc, FEW (1593, Sat. Ménippée) et compl. L, GLLF (1594, Sat. Ménippée), Lex.[75], (holà, 1594)
1594 - «[...] la royne mere qui aymoit les troubles pour se rendre necessaire, et estre employee à faire le hola, à quoy elle estoit fort propre [...]» Satyre Ménippée, 151 (Charpentier) - P.E.
*1625 - «Je m'y trouvay bien empesché, et aprez avoir prou faict le holla de part et d'aultre, et prié Madame de vouloir differer toutes choses aprez sa reception, elle le trouva bon et cessa la première.» PeirescLet., VI, 271 (Impr. nat.) - P.E.
hors la loi (mettre qqn -) loc. verb. HIST. RÉVOL.  JUST.  "soustraire qqn à la protection de la loi" - L, DG, ø d ; TLF, cit. France, 1912 ; Lex.[79], GR[85], ø d 13e, dans GLLF, est erroné ; cf. G et L
• mettre qqn hors de la loi
 - absent TLF
Add.DDL :
*1801 - «ETRE MIS HORS DE LA LOI, to be outlawed. This phrase, which is new to the french language, was at first invented in order to put a stop to the counter-revolutionary designs of the emigrants, who had retired to foreign courts with hostile intentions ; and afterwards extended to all such as departed from the republic during the revolution, and did not return within the time prescribed by law.» W. DupréLexicographia-neologica gallica , (s.v. loi) (Londres) - R.R.
*1929 - «Gorsas avait été mis hors de la loi par un décret du 28 juillet 1793, avec les députés réfugiés dans le Calvados [...]» G. Huisman, in M.J.P. RolandMém. particulières, 212, note (Firmin-Didot) - R.R.
hors la loi (mettre qqn -) loc. verb.  HIST. RÉVOL.  JUST. "soustraire qqn à la protection de la loi" - GR[85], fin 19e ; TLF, cit. France, 1912 ; GLLF, déb. 20e.
1793 - «[...] les amis de Séjan ayant été mis hors la loi, Tacite pouvait avoir tort de se récrier [...].» C. DesmoulinsLe Vieux cordelier, 71 - FXT
hors la loi (mettre qqn -) loc. verb.  HIST. RÉVOL.  JUST. "soustraire qqn à la protection de la loi" - GR[85], fin 19e ; TLF, cit. France, 1912 ; GLLF, déb. 20e.
• mettre qqn hors de la loi
  - DDL 28, 1801, Dupré ; absent TLF.
1794 - «Du 10 thermidor. Maximilien Robespierre, âgé de 35 ans, né à Arras, ex-député à la Convention nationale ; G. Couthon, âgé de 38 ans [...] J.M. Quenet, marchand de bois ; Ces onze derniers ex-membres du conseil-général de la Commune de Paris ; Tous mis hors de la loi par décret de la Convention des 9 et 10 de ce mois, et attendu l'identité constatée par témoins, ont été livrés à l'exécuteur des jugemens criminels, pour être mis à mort dans les 24 heures, sur la Place de la Révolution.» Moniteur, 23 août, in A. RosselLa Révolution française, 241 (L'Arbre verdoyant, 1985) - P.E.
idée (se mettre dans l'-) loc. verb. non conv. INTELL. - L, TLF, DELF, GR[85], ø d.
• se foutre dans l'idée
  non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] ces sacrés idiots se foutent dans l'idée que l'on peut aussi facilement remédier aux désordres de l'état qu'il a été facile de les faire naître [...]» Troisième confession de l'apprenti du père Duchêne, 11 (Paris) - P.E.
index (mettre qqn à l'-) loc. verb. VIE SOC. - TLF, 1818, Nodier.
*1839 - «Vous comprenez qu'une femme affichée ainsi est une femme perdue. Déshonorée ! - Avilie ! - Mise à l'indexDumersan, Duve et LauzanneLes Belles femmes de Paris, I, viii - B.W.
*1932-35 - Acad., Dict., in Mots et dict.
lanterne (mettre à la -) loc. verb. HIST. RÉVOL. - DDL 11, 1790, Mr de l'Epithète ; TLF (être -); cit. Sénac, 1797 ; GLLF, 1832 ; L, R, Lex.[75], ø d.
1789 - «[...] comm' j' les accommoderions ! je n' savons pas mettr' à la lantern' nous, mais j' savons ben donner l' tour.... comm' i faut.» Lettr' véritab' d'un garde française au Roi, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
lumière (mettre en -) loc. verb. ÉDIT. "publier" - FEW (5, 445b), 1538, Est. ; Hu, Pasquier ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1532 - «[...] ay bien voulu [...] rediger par escript la dicte navigation et voyage, et icelle description mettre et produire en lumière, affin que le nom des dictz Parmentiers ne demeure ensevely avec leurs corps en la dicte ille de Samatra [...]» P. Crignon, Prologue, in J. ParmentierOeuvres poétiques, 3 (Droz) - P.E.
là dedans (mettre -), là-dedans (mettre -) loc. verb. non conv. CRIMES "emprisonner" - DDL 12, 1561, J. Grévin [repris in GR] mettre dedans : DDL 6, 1807 ; DEL, 1827, Boiste ; FEW (3, 31b), GLLF, 1829, Boiste ; TLF, cit. Benjamin, 1915 ; L, ø d
• envoyer là dedans, envoyer là-dedans
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1548 - «Le tout veu au net, fut dict et appoincté que l'Hiraigne changeant de maison demeureroit paisiblement sans luy faire tort ne violence aux maisons du pouvre populaire. Surquoy elle voulut contester je ne sçay quoy, et qu'elle ne demandoit que paix, mais on luy feist signe qu'en l'envoiroit là dedans N. Du FailLes Baliverneries d'Eutrapel, 59 (Klincksieck) - P.E.
main (donner un coup de -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - TLF, cit. Balzac, 1833 ; DELF, déb. 19e ; L, DG, ø d ; GLLF, Lex.[79], cit. Duhamel ; GR[85], ø d.
1801 - «CADET [...] la pièce nouvelle de Beuglan, les aventures de François ou les passions d'un coeur vicieux : tenez au vis-à-vis de ce morceau, Grébillon est de la S. Jean ; j'y ai donné un coup de main pour les vers.» AudeCadet Roussel aux Champs Elysées, 23 (Fages) - P.E.
Corr.FEW (2, 866a) (1808, D'Hautel)
1807 - «Coup de main. On appelle ainsi un travail de peu de durée, comme lorsqu'on se fait aider par des étrangers dans un moment de presse.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 245 (Slatkine) - P.E.
manches (se mettre en - de chemise) loc. verb. TOILETTE - FEW (6/I, 208a-b), 1873, Lar. ; DG, ø d ; GR[85], cit. Morand, 1930 ; TLF, cit. Duhamel, 1945 ; GLLF, cit. Duhamel ; Lex.[79], cit. Aragon.
• se mettre en manches
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1913 - «Une fois sur la bonne route, nous reprenons notre souffle, puis le chemin de Champex. Le soleil tape ferme, la déclivité de la route n'est certes pas dans une musette, aussi les gens qui ont la néfaste habitude de transpirer sitôt que la température s'élève au-dessus de 0° se mettent-ils 'en manches' Echo des Alpes, numéro 12, déc., 515 - C.T.
manchette (coup de -) loc. nom. m. ESCRIME "coup de taille au poignet" - FEW (6/I, 209b), GLLF, TLF, DHR, 1840, Acad. Compl. ; RSp., ø d.
1820 - «Dans les régimens, les soldats qui se battent au sabre se donnent de ces coups qu'on nomme de manchette, qui peuvent détacher le poignet ou bien couper les tendons des muscles fléchisseurs [...].» Patissier, in Dictionnaire des sciences médicales, XLIII, 372 (Panckoucke) - P.E.
marteau (avoir un coup de -) loc. verb. non conv. CARACT. "être fou" - GR[85], av. 1585, Ronsard ; TLF, 1587, Ronsard ; Hu, Ronsard.
Aux 18e et 19e - FEW (6/I, 309a), DFNC, 1835, Acad. ; E, av. 1840 ; L, ø d ; TLF, cit. Maupassant, 1880 ; DG, GLLF, ø d.
1796 - «BRUNO. Tians, qu'il est donc drole ! est-ce qu'il auroit un coup de marteau, c' pauv' cher homme ?» Pigault-LebrunLes Sabotiers, 28 (Huet) - P.E.
martel en tête (mettre le - à qqn), martel en tête (mettre - à qqn) loc. verb. AFFECT. - FEW (6/I, 313a), 1787, Fér. ; DG, ø d se - : PR[77], 16e (?) ; FEW, GLLF, déb. 18e, P. Adam ; DG, ø d ; R, PR[77], cit. Romains ; Lex.[75], cit. Vian ; BW6, ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1561 - «PANTHALEONE. [...] Despetto du père félon, / Et du jeune advocat aussi, / Qui me cause tout mon soucy, / Et me met le Martel en teste ; / Mais dès cet'heure je proteste / De chercher un autre moyen.» J. GrévinThéâtre complet et poésies choisies, 145 (Garnier) - P.E.
masse (mettre à la -) loc. verb. non conv. ARGENT "cotiser" - TLF, cit. Mérimée, 1833.
1829 - «- Allons, mes enfants, mettez à la masse, dit une vieille femme qui [...] promène dans le cercle une toque de loutre, dans laquelle, pour donner l'exemple, elle a jeté la première une pièce de quarante sols [...].» VidocqMém., 4, 153 (Tenon) - P.R.
mettre n.m. TOILETTE - FEW (6/II, 187b ; mèteûre, n.f.), ø d ; absent TLF.
• mètre
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «Or telle est la sotise des Homes, que la manière de votre mètre, l'élégance, le goût de votre parure, les charmeront plus que les qualités du coeur [...]» Restif de La BretonneLe Ménage parisien, part. 1, ch. 13, 149 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
mettre (se -) v.pron. FIN.  "avoir la valeur de" - Hu, Thevet ; absent TLF.
1598 - «Les realles de huict tant vieilles que neufues sy mettent à soixante & vn sols, & les autres au prorata [...] Au reste toutes autres sortes de monnoyes d'Espagne, Florence, Milan & Naples s'y mettent sans y perdre aucune chose.» J. de VillamontVoy. , livre 1, ch. 37, 212 ; cf. 454, etc - R.R.
mettre : quand il s'y met loc. phrast. non conv. ACTION - GR[85], cit. Courteline, 1893 ; absent TLF. quand je m'y mets : L, cit. Regnard
1791 - «Louis XVI. Tu m'avoueras pourtant que quand il s'y met, le peuple est une vilaine bête. Père Duchene. Du foutre, Sire ! Je n'en conviendrai jamais.» Grande joie du père Duchêne à l'occasion de l'arrivée, in [Jumel]Je suis le véritable père Duchêne, foutre, de la rue du Vieux Colombier, 4 - P.E.
mettre dedans loc. verb. non conv.  CRIMES  "emprisonner" - FEW, 1829 ; L, PR[67], ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1819 - BoisteDict. , (s.v. dedans) - P.W.
mettre dedans loc. verb. non conv.  RELAT.  "tromper" - FEW, 19e ; L, DG, PR[67], ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1817 - «Dedans vous vouliez les mettre, / Mais ils vous ont mis dedans Merle et BrazierPréville et Taconnet, sc. 15 - P.W.
1836 - LandaisDict.figure dans : Gattel, 1841
mettre dedans loc. verb. non conv.  CRIMES  "emprisonner" - DDL 1, 1819, Boiste ; FEW (6/II, 186b), 1845, Besch. ; L, PR[72], ø d ; absent TLFfoutre dedans : TLF, cit. Benjamin, 1915.
1807 - MichelDict. des expressions vicieuses - Butler, 167.
1808 - «Mettre quelqu'un dedans [...] Signifie aussi mettre quelqu'un en prison [...]»D'HautelDict. du bas-langage, I, 278 (Paris) - R. L. rom., 37, 117.
mettre dedans loc. verb. non conv.  RELAT.  "tromper" - DDL 1, 1817, Merle et Brazier ; Lex.[75], cit. Maupassant ; L, DG, PR[77], ø d ; absent TLF.la date de 1690, Fur., dans FEW (6/II, 186b) et GLLF, concerne un autre sens
1649 - «Voila cependant qui va mal / Pour l'entreprise de Mercure, / (O Dieux ! qu'il a la teste dure / Dit-il tout bas entre ses dents) / Enfin pour le mette [sic] dedans, / Argus s'enferrant de luy-mesme, [...] Ce berger adroit et matois / En contre-faisant le courtois, / S'offre de luy conter l'histoire [...]» L. RicherL'Ovide bouffon, I, 87 (Quinet) - P.E.
1790 - «[...] tu ne descends pas de cet ancien et brave officier : tu te laisse [sic] mettre dedans ; c'est lui qui y mettoit les autres. Je ne m'étonne guère que tu te sois laissé impatriotiser par ton curé.» Si tu t'en fouts, je m'en contre ..., 5 (Impr. du général Lapique) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU. [...] i's ont cru m' mett' dedans ; c'est moi qui les attrape.» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 81 (Moutardier) - P.E.
1803 - «L'ENFLE, à part. La frime a réussi. A mon tour maintenant ; mettons-le dedans. (haut.) Te v'là possesseur d'une bague.» HenrionLes Amours de la Halle, 21 (Barba) - P.E.
1804 - «LAQUINTE. Par quel hasard, vous trouvez-vous dans ma maison ? LA ROSE. Ce n'est point par hasard .... (à part.) Mettons le d'dans sur l'importunité d'ma visite.» HenrionLes Beaux arts au Gros-Caillou, 11 (Hugelet) - P.E.
1815 - «PANTIN. Comment, cinquante sols une place de lapin !... Vous me mettez dedans Désaugiers, Gentil, BrazierJe fais mes farces, 4 (Nouv. éd., Barba) - P.E.
mettre dedans loc. verb. non conv.  RELAT.  "tromper" - DDL 1, 1817, Merle et Brazier ; Lex.[75], cit. Maupassant ; L, DG, PR[77], ø d ; absent TLF.la date de 1690, Fur., dans FEW (6/II, 186b) et GLLF, concerne un autre sens.
• foutre dedans
  non conv. - GLLF, av. 1896, Goncourt ; R, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
1790 - «[...] je vois bien qu'on veut nous foutre dedans ; car il faudroit être aussi cheval que le cheval Dupont-Neuf [sic], pour ne pas sentir qu'on veut nous tromper [...]» [Lemaire]3e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
mettre dedans loc. verb. non conv.  CRIMES  "emprisonner" - DDL 6, 1807 ; GLLF, 1829, Boiste ; FEW (6/II, 186b), 1845, Besch. ; L, R, PR[77], ø d.foutre dedans : TLF, cit. Benjamin, 1915.
• mettre là-dedans
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1561 - «MARION. Et de par dieu, hastez le pas : / Vous deussiez estre revenu. L'ADVOCAT. Mais comment ? Si j'estois cognu, / Je serois, comme un ravisseur, / Mis là dedans. MARION. Il y faict seur, / Je vous asseure de ma part.» J. Grévin, Les Esbahis, in J. GrévinThéâtre complet et poésies choisies, 166 (Garnier) - P.E.
1617 - «[...] la justice ne respette point les Gentiushommes : un seryent bous executera un carrouce, comme l'on feroit ici une charrette : et quelques chers que soyent les bibres, un paillard d'hoste, pour trente pistoles, bous fera mettre là dedans, et n'est pas aisé d'en sortir sans aryent.» D'AubignéOeuvres, Avantures du baron de Faeneste, I, 677 (Gallimard) - P.E.
mettre dedans loc. verb. arg.  ACT. OBJET  "enfoncer, défoncer (une porte)" - absent TLF.mettre en dedans : E, 1674 ; DDL 1, 1799
Add.DDL :
*1634 - «Lestoc. [...] ne faites point le sourd, descendez et m'ouurez la porte, autrement ie la mettray dedans [...]» Trad. : [A.J. de Salas Barbadillo]Le Matois mary, 269 (Billaine) - P.E.
*1640 - «mettre la porte dedans .i. l'enfoncer OudinCuriositez fr., 148 (Slatkine) - P.E.
mettre dedans loc. verb. arg. ACT. OBJET "enfoncer, défoncer (une porte)" - DDL 19, 1634 [repris in GR] ; DArg., 1674 [d'ap. Esnault] ; absent TLF.
1545 - «Et quand ilz furent à l'huys de la grange, la femme qui estoit enragee le poussa si fort qu'elle le mit dedans, & quand elle fut entree elle veid Colette à cheuauchon sur Calandrin [...]» A. Le Maçon, trad. : BoccaceLe Décaméron, IV, 279 (Lemerre) - P.E.
v. 1624 - «MARTIN [...] je sonneray la charge en heurtant à sa porte, qui n'est plus qu'à vingt pas d'icy. I. ARCHER. Donne seulement. Voicy de quoy la mettre dedans si elle refuse d'ouvrir.» Les Ramonneurs, 126 (Didier, STFM) - P.E.
mettre dedans, mettre en dedans loc. verb. arg.  ARG.  ACT. OBJET  "enfoncer (une porte)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1799 - «Ouvre ta porte, sans quoi je la mettrons en dedans Lexique des bandits d'Orgères, déclaration de Cordier, 7 avr - Fr. mod., 6, 153.
meubles (mettre [une femme] dans ses -) loc. verb. GALANT. "installer [une maîtresse] dans un logement meublé" - FEW (6/III, 1b), GLLF, v. 1730 ; BEI, 1782, Rétif ; TLF, cit. Balzac, 1846 ; GR[85], ø d.
1732 - «DESPREZ [...] Un jeune homme [...] se prit de goût pour moi, et je fis la sottise de l'aimer de bonne foi ; il me mit dans mes meubles A.-C. de Caylus (?)Le Bordel, 23 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
mouler un coup loc. verb. ARG. PRISONS  RELAT.  "duper" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1821 - «[...] faire croire un mensonge./ Il est le plus Capable pour mouler un Coup AnsiaumeArg. du bagne de Brest, f°11 v°, § 289 - IGLF-Fr. mod., 12, 195.
nappe (mettre la -) loc. verb. ÉCON. DOM. "mettre la table" - DLMF 1, Nouv. recreations [1558] ; absent TLF.
1531 - «Apponere mensam, Mettre la nappe, dresser la table. [...] Extruere mensas : Mettre la nape. Charger la table de viandes, bailler a banqueter.» R. EstienneDictionarium , 39 v° et 289 r° - P.E.
1536 - «De par Dieu, la nappe fut mise, / Le Seigneur et la dame assise, / Et furent servis de leurs mectz.» R. de ColleryeOeuvres, 67 (Jannet) - P.E.
1548 - «LE GALLAND. La nappe mettez, puis qu'il ne cesse, / Et le priez de desjeuner.» Le Savetier Calbain, in Farces du Moyen Age, 100 (Flammarion) - P.E.
av. 1557 - «Il met aussi bien la nappe / A l'heure qu'il fault disner.» Un qui se fait examiner pour être prêtre, in Recueil de farces, V, 158 (Droz) - P.E.
nerfs en pelote (se mettre les -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - avoir les nerfs en pelote : FEW (8, 480b), 1920, Bauche ; PR[72], TLF, ø d
1902 - «Mais ne te mets pas les nerfs en pelote P. VeberLoute, I, v - E.S.
net (mettre au -) loc. verb. non conv.  ARGENT  "ruiner" - FEW (7, 149a), 1640, Oudin ; absent TLF.
1629 - «L'Inventeur du jeu de la chance, / Où les trois Dez menans la dance / Taschent au sortir d'un cornet / A vous mettre une bource au net [...]» Saint-AmantOeuvres, I, 181 (Didier) - P.E.
oeil (au premier coup d'-) loc. adv. PERCEP. "par un regard rapide" - GLLF, TLF, GR[85] (du -), ø d.
"/sens propre/" 
1731 - «Concevez, s'il se peut, ma joie et mon étonnement : au premier coup d'oeil je reconnus dans la plus jeune la maitresse de mon coeur.» Abbé PrévostLe Philosophe anglois, t. 1-3, 364 - FXT
oeil (au premier coup d'-) loc. adv. PERCEP. "par un regard rapide" - GLLF, TLF, GR[85] (du -), ø d.
ÉVÉN. "/sens fig./" 
1760-63 - «ARLEQUIN. Ohi ! z'il y a bien des choses dans le monde dont z'au 1er coup d'oeuil l'Entrée parroit diablement difficile et qui en les aprofondissant un peu prouvent tout le contraire je ne me rebute point z'aisaiment, moi [...].» P.-A. de BeaumarchaisParades, Les Bottes de sept lieues, 76 (SEDES, 1977) - P.E.
oeil (mettre dans l'-) loc. verb. CYCL.  "distancer" - E, 1927 ; absent TLF.
1919 - «[...] les 20 minutes que l'autre lui avait mis dans l'oeil [...]» Vélo-Sport, 20 juill. - Lapaille, 33.
ordre (mettre - à) loc. verb. POUVOIR - TLF, GR[85], 1538, Est. ; FEW (7, 406a), DEL, 1549, Est. ; GLLF, av.1613, Régnier ; L, cit. Sév., 1689.
1515 - «Le roy desirant mettre ordre au fait des gensd'armes de ses ordonnances [...] a fait aucunes additions, corrections et modifications [...]» Règlement, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XII, 2 - P.E.
p (mettre un - à qqch.) loc. verb. arg. , non conv. ARGENT - ø t. lex. réf. ; absent TLF. faire le P "faire grise mine" : E, 1827
1807 - «Il faut mettre un P à cette créance. Se dit d'une mauvaise créance, d'un débiteur insolvable.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 181 (Slatkine) - P.E.
1819 - «ARLEQUIN. Cest ty à moi q' vous parlez monsieur l' déshonté, voyez un peu c'te figure d'enseigne, ça n' veux ty pas m' faire une avanie ; et ben mon p'tit sapajou, si j' te dois queq' chose, tu peux y mettre un p, ça fait brosse. Tant qu'à c' qui est des catins, gnia qu' la canaille comme toi qui en fréquente [...]» Le Cousin germain de Vadé, 10 (Marchands de nouveautés) - P.E.
pain (mettre au - et à l'eau) loc. verb. US. ALIM. - L, GR[85], ø d être - : TLF, ø d ; jeûner au - : L, cit. Volt.
v. 1529 - «Et si le chevalier voulloit demeurer dedans sa prison et qu'il reffusat le combat, il sera mis au pain et a l'eaue tout le temps de sa vie.» P. SalaTristan, 107 (Droz) - P.E.
1558 - «Si je faisois mon devoir, je te ferois mectre au pain et à l'eau d'icy à un an.» B. Des PériersNouv. récréations et joyeux devis, 29 (Champion, STFM) - P.E.
palissandre (mettre dans la -) loc. verb. non conv.  VIE SOC.  "mettre dans ses meubles" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• mettre dans la panissandre
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1890 - «LES ELANS d'EUPHRASIE, DU LAVOIR SAINT-MACAIRE. - Tu me mettras dans de la panissandre, et en échange je te blanchirai ... Connu, avant l'âge !» Le Journ. amusant, 22 mars, 5a, Légende d'un dessin de Mars [Echos de mi-carême] - G.S.
papiers (se mettre bien dans les - de qqn), papiers (se mettre mal dans les - de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF être dans les papiers de qqn : FEW (7, 591a), TLF, 1798, Acad. ; GLLF, 1875, Lar. ; DELF, Proust ; L, DG, ø d.
1807 - «ARLEQUIN. Je le sais, et je viens de lui dire ma façon de penser. Mlle CASSANDRE. Vous vous serez mal mis dans ses papiers. ARLEQUIN. Qu'importe, si je suis bien dans les vôtres !» Désaugiers et ServièresArlequin double, 24 (Barba) - P.E.
papillotes (mettre qqch. en -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "mettre en bouillie" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Ne vaut-il pas mieux, imbécille, qu'ils [les requins] avalent ton sac, ton tabac, tes piastres même et toute la foutue pacotille, que de moudre ton cadavre et de mettre tes os en papillotes [Lemaire]4e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 2 - P.E.
part (un coup de pied quelque -) loc. nom. m. non conv.  ACT. OBJET  "par euphémisme, au derrière" - TLF, cit. Sardou, 1872 ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1816 - «J' suis né paillasse, et mon papa, / Pour m' lancer sur la place, / D'un coup d' pied queuqu'part m'attrappa, / Et m' dit : Saute, paillasse !» Béranger, Paillasse [datée déc. 1816], in BérangerChansons, II, 34 (Chez les marchands de nouveautés) - P.E.
pas (mettre au -) loc. verb. non conv. POUVOIR "fig." - FEW (7, 738a), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; L, DG, GR[85], TLF, ø d se mettre au pas : TLF, cit. Daudet, 1876 ; GR[85], DELF, ø d
1803 - «[...] je me hâte de me rendre où l'on m'envoie. J'ai à mettre au pas une province entière qui n'est pas encore à la hauteur, et c'est une besogne aussi pressée qu'elle est utile.» [Bellin]Voy. de M. Candide fils au pays d'Eldorado, I, 56 (Barba) - P.E.
v. 1803 - «Après ça, deux bons coups j' vous lampe, / Joyeux d' les avoir mis au pas ; / A la société j' tir' ma crampe, / Prenant ma fanchon sous mon bras [...]» AubertLes Nouveaux mots poissards (Daniel) - P.E.
pas (mettre au -) loc. verb. non conv. POUVOIR "fig." - FEW (7, 738a), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; L, DG, GR[85], TLF, ø d se mettre au pas : TLF, cit. Daudet, 1876 ; GR[85], DELF, ø d
• foutre au pas
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1797 - «[...] les soldats de cette colonne, trompés par de meurtrières informations, pouvoient dire : nous allons f... au pas les chouans de Paris Journ. du Petit Gautier, n° 69, 27 juill., 68 - P.E.
pied (ne pas pouvoir mettre un - devant l'autre) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "avoir de la peine à marcher" - GLLF, 1690, Fur. ; GR[85], cit. Rousseau, 1762 ; L, cit. Volt., 1774 ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; DEL, ø d.
1633 - «ALAIGRE. Il eust mieux valu venir entre chien et loup ; il fait noir comme dans un four ; à peine puis-je mettre un pied devant l'autre Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 197b (Laplace, Sanchez) - P.E.
pinceau (avoir un coup de -) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "être ivre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1823 - «BEAUSOLEIL. [...] heureusement que le vent n'est pas fort pour le quart d'heure, et que je suis là pour te soutenir... dis donc, père Leflanc, il me semble que tu as un p'tit coup de pinceau aussi, toi.» Francis, Dartois, GabrielL'Enfant de Paris, 31 (Huet) - P.E.
pinceau (coup de -) loc. nom. m. ACT. OBJET  "coup de pied" - FEW (8, 188a), 1878, Larchey.pinceau : FEW, 1867, Delv. ; R, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1800 - «DUBUIS. Oui, mais je repêche mon homme au coin de la rue de l'Arbalette, et je lui lâche un coup de pinceau sur les embochoirs, qui l'a mis au grabat pour six semaines.» Gouffé et DuvalCri-Cri, 18 (Barba) - P.E.
*1803 - «ST-FIRMIN. Avec cinq ou six coups de pinceau, je me charge de t'arranger la figure.» Gouffé, Duval, TournayM. Seringa, 17 (Cavanagh) - P.E.
Corr.GLLF, Lex.[75], PR[77], DFNC (1859 ; pinceau, d'ap. E) et compl. E (1859 ; détacher un coup de pinceau)
*1859 - «Je dis : 'Ca va cesser, n'est-ce pas ?' et je lui détache un coup de pinceau sur la giberne (4). [Note] (4) Un coup de pied au ...» MonseletLe Musée secret de Paris, 81 (M. Lévy) - P.E.
platine (faire un coup de -) n.f.  non conv.  EXPRESS.  "bavarder" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- FEW (9, 50a), GLLF, TLF, 1808, D'Hautel ; L, DG, PR[73], ø d.
1833 - «Tu n'étais donc pas là, quand il a fait un coup d'platine avec l'équipage ? 'Enfants ! qu'il a dit, l'pavillon d'Henri IV a-t-été blasphémé et molesté, et j'compte sur vous pour aller le laver dans le sang des Barbaresses !'» E. CorbièreLa Mer et les marins, part. V, ch. 3, 224 - R.R.
pluie (se mettre dans l'eau de peur de la -) loc. verb. PROVERBE - absent TLF.se jeter - : FEW (9, 105b), 1694, Acad. ; DG, ø d
Compl.L (même texte, ø d)
1675 - «Je crains l'entre chien et loup quand on ne cause point, et je me trouve mieux dans ces bois que dans une chambre toute seule : c'est ce qui s'appelle se mettre dans l'eau de peur de la pluie [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 13 nov., I, 910 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
plume (mettre la main à la -) loc. verb. EXPRESS. "se mettre à écrire" - TLF, DHR, 1616, D'Aub. ; GLLF, D'Aub. ; DEL, 17e et cit. Sorel [1623].
1561 - «[...] lesquelz par vostre moyen peuuent estre chatiez, tant par voz escrits que autres procedures : estant bien asseuré, que quand il vous plaire mettre la main à la plume, trop mieux que moy contenterez les lecteurs & gens de bon esprit [...].» P. FrancoTraité des hernies, folio 3 r° (Cercle du livre précieux, 1964) - P.E.
portefeuille (mettre un lit en -) loc. verb. MILIT. - FEW (9, 212a), GLLF, DHR, 1888, Villatte ; TLF, cit. Larbaud, 1911 ; DEL, cit. Duvert, 1973.
1886 - «De classe en classe, les soldats se transmettent, en effet, un certain nombre de facéties [...]. Mettre le lit du bleu en portefeuille, de façon qu'il n'y puisse entrer plus loin que les chevilles [...].» Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in CourtelineThéâtre..., 796 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
poste (mettre qqch. à la -) loc. verb. POSTES - TLF, cit. Hugo, 1862 ; GR[85], cit. Mauriac, 1923.
1625 - «Monsieur mon frere, Le sieur Tisati se faict tant attendre que je feray mettre ce pacquet à la poste aujourd'huy si il ne vient bientost.» PeirescLet., VI, 227 (Impr. nat.) - P.E.
1732 - «J'ai mis à la Poste sous l'adresse de Mr Des Granges la Critique de Zaïre dont je vous parle dans ma Lettre.» Le Blanc, let., 1er oct., in H. Monod-CassidyUn Voyageur-philosophe au XVIIIe siècle, l'abbé Jean-Bernard Le Blanc, 159 (Harvard University Press) - P.E.
1753 - «Je n'ay pas recu ta lettre, ma chere femme, parceque tu ne l'as pas fait mettre assez tost à la poste HelvétiusCorresp. gén., I, 303 (University of Toronto Press) - P.E.
pots (mettre les petits - dans les grands) loc. verb. non conv. US. ALIM. "fig." - TLF, DEL, cit. Balzac, 1842 ; FEW (9, 264a), 1907, Lar. ; GR[85], ø d.
1806 - «[...] l'hôte, fort affable, / Met les petits pots dans les grands / Lorsqu'il nous met à table [...]» Le Caveau moderne, I, 58 (Capelle et Renand) - P.E.
pots (mettre les petits - dans les grands) loc. verb. non conv. US. ALIM. "fig." - TLF, DEL, cit. Balzac, 1842 ; FEW (9, 264a), 1907, Lar. ; GR[85], ø d.
• mettre les grands pots dans les petits
  plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1812 - «PAIN-SEC [...] chaud, chaud, que la broche bouille ; que la marmite tourne : que les casseroles sautent : il faut mettre les grands pots dans les petits ; il faut...» Martainville et DumersanJean de Passy, 3 (Barba) - P.E.
pouce (donner le coup de -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "fig. : étrangler" - TLF, 1847, Balzac ; BEI, 1872 ; FEW (9, 132b), 1874, Lar. ; GR[85], cit. Hugo - un coup de pouce : FEW, 1869 ; L, DEL, ø d
1783 - «JAVOTTE [...] (A Lucas.) Parfide ! Va, tu ne m'es pus rien. (Elle jette le Bouquet.) Tiens, v'là ce Bouquet que tu me présentais d'eune main, tandis que de l'autre tu me donnais le coup de pouce GuillemainLes Cent écus, 25 (Cailleau) - P.E.
pouces (mettre les - en croix) loc. verb. non conv. AFFECT. "faire des voeux pour le succès d'une entreprise" - DDL 2, 1820 baiser ses pouces en croix : FEW (2, 1375a), 1845, Besch. ; absent TLF.
• mettre pouces en croix
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1797 - «[...] zeste, adieu CHARLOT et ses POLICHINELS qui, druds comme mouches, mettent pouces en croix et viennent, triple bombe, danser la carmagnole au tour de la gamelle républicaine [...]» Le Père Duchêne ou le défenseur de la Constitution, n° 28, 7 - P.E.
pouces (mettre les -) loc. verb. non conv.  RELAT.  "céder" - TLF, 1790 ; GLLF, 1819, Boiste ; FEW (9, 132b), Lex.[75], ND4, PR[77], DELF, 1829, Boiste ; L, DG, R, ø d.
• coucher les pouces
 - L, FEW, 1869 ; DELF, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1790 - «[...] montre-moi ce que tu es, et non pas ce que tu parais être. Mais quoi ! tu couches les pouces ? ou, pour mieux dire, tu restes comme un couillon ? Tu ne réponds rien. Pourquoi blanchis-tu ?» Jugement de M. Necker, in BraeschLe Père Duchesne d'Hébert, 205 (Sirey) - P.E.
pouces (mettre les -) loc. verb. non conv.  RELAT.  "céder" - GLLF, 1819, Boiste ; FEW (9, 132b), Lex.[75], ND4, PR[77], DELF, 1829, Boiste ; L, DG, R, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1790 - «[...] et toute cette sacrée infernale clique qui croyait nous foutre le bal, elle est obligée de mettre les pouces .... voilà ce que c'est que de compter sans son hôte.... Il y a toujours du bouzin quand il s'agit du total !...» Jean Bart, numéro 80, 5 - P.E.
*1792 - «Je veux que le diable m'estringole si tous ces mâtins-là sont foutus pour nous faire mettre les pouces [Lemaire]La Trompette du père Duchêne, numéro 3, 5 - P.E.
*1793 - «[...] nos braves lurons des faubourgs se sont levés et ont forcé les aristocrates de mettre les pouces Hébert, Le Père Duchesne, n° 243, 2, in G. WalterHébert et le Père Duchesne, 384 (Janin) - P.E.
*1801 - «DIAHU, sautant sur les bûches. Armes bas ! FAGOTIN, les rendant. Je mets les pouces DuvalFagotin, 9 (Véniard) - P.E.
pouces (mettre ses - en croix) loc. verb. non conv.  AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1820 - «Mets tes pouces en croix pour que l'Absent ne prolonge pas son séjour hors de la Capitale.» Ed. Malus, in BalzacCorresp., I, 79 (Pierrot) - P.W.
propre (se mettre sur son -) loc. verb. non conv. TOILETTE - ø t. lex. réf. ; absent TLF être - : FEW (9, 458a), DELF, 1773
1796 - «Mad. ANGOT [...] Les parens de M. de la Girardiere soupent ce soir ici, il faut te requinquer un peu, te mettre sur ton propre MaillotMadame Angot, 11 (Barba) - P.E.
1803 - «PLATINET. Vous voyez q' je m' suis mis sur mon propre, tout c' que j'ai d' plus callé en fait d' garderobe ; je suis sur mon quarante cinq.» Tissot et MartainvilleGeorges le taquin, 10 (Barba) - P.E.
1807 - «Se mettre sur son propre. S'endimancher [...]» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 134 (Slatkine) - P.E.
quatre (se mettre en - pour qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, 1636, Corn. ; DEL, BEI, 1640, Oudin ; FEW (2, 1440b), GLLF, 1656, Oudin ; L, cit. Corn. ; GR[85], cit. Balzac.
1633 - «PHILIPPIN. Vous n'avez qu'à commander, je me mettrois en quatre et ferois de la fausse monnoye pour vous ; je prendrois la lune avec les dents ; je ferois de necessité vertu pour vostre service.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 203b (Laplace, Sanchez) - P.E.
quatre heures (coup de -) loc. nom. m. non conv.  TEMPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «Mais comment voulez-vous que ceux qui suent d'ahan des douze ou treize heures par jour, s'interrompant à peine pour souffler un brin et humer 'le coup de quatre heures' prennent le loisir de lire quatre feuilles, si bien remplies que vous les supposiez ?»E. Gautier, let. à Vallès, 21 juill., 252 (Delfau) - J.Q.
rapport (se mettre en -) loc. verb. RELAT. - GR[85], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1787 - «Je t'attends avec empressement, je voudrais vous voir vous embrasser vous et votre frère, avec un attendrissement égal au mien. Il me semble qu'il restera toujours à désirer, tant que je ne vous verrai pas ensemble comme je suis avec vous deux. Mais il ne sera pas au Clos lorsque tu y viendras et c'est pourquoi un mot d'amitié ad hoc me semblerait à propos. D'ailleurs, on se retrouve tout établis comme on doit l'être quand on s' est ainsi mis en rapport (pour m'exprimer à la façon des magnétiseurs).» M. RolandLet., nouv. série, numéro XLIII, 6 sept., t. 2, 498 (Ed. C. Perroud, Impr. nat., 1915) - J.Hé.
Corr.GLLF (1826, Brillat-Savarin ; mettre en rapport)
*av. 1826 - «Les sens sont les organes par lesquels l'homme SE MET EN RAPPORT avec les objets extérieurs Brillat-Savarin, in Lar. GDU (1875) - TGLF
raquette (coup de -) loc. nom. m. TRANSP. - PR[67], 1927 ; absent TLF.
1906 - «Le mérite de cette nouvelle élue tient surtout à ce que, dans les passages des cassis [...] le coup de raquette est évité aux voyageurs d'arrière (on désigne par là le choc, comparable à celui que donne une raquette à un volant, que subit la banquette d'arrière lorsque les ressorts, s'étant affaissés dans l'obstacle, se détendent ensuite brusquement).» L'Illustration, 15 déc., 407b - W.R.
relief (mettre en -) loc. verb. VALEUR "mettre en évidence, faire valoir" - GR[85], cit. Balzac ; FEW (5, 277b ; - au - [sic]), GLLF, DHR, 1893, Dict. gén. ; TLF, cit. Hist. gén. des sciences, 1961.
1793 - «[...] il y sera jugé coupable d'avoir aidé à répandre l'imposture et la calomnie ; d'avoir publié, comme le voeu de 150 Communes de France, un libelle qui n'est revêtu d'aucune signature ; d'avoir choisi, avec un soin curieux, et mis, pour ainsi dire, en relief, en le resserrant dans un cadre étroit, ce qui se serait perdu, et n'aurait été d'aucun danger, s'il ne l'avait pas lui-même fait ressortir ; de l'avoir mis sous tous les yeux, en le placardant avec profusion.» Rapport du ministre de la Justice, in Gazette nationale, n° 11, 11 janv., 48c - P.E.
sang (mettre qqn en -) loc. verb. ACT. OBJET "blesser qqn" - FEW (11, 172a), 1664 ; GLLF, av. 1714, Fénelon ; L, cit. Fénelon ; DG, GR[85], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1636 - «[...] des Monstres plus Félons / Qui mettent sans horreur en les venans surprendre / Et leurs troupes en sang et leurs maisons en cendre [...]» TristanLa Mariane, V, 2, vers 1622-4 (Hachette, 1917) - Wiedemann, 32.
1647 - «Ces deux siéges fameux de Thebes et de Troye. / Qui mirent l'une en sang, l'autre aux flames en proye [...]» CorneilleRodogune, I, 3, vers 171-2 (Chez L. Billaine, 1664)1ère représentation en 1647 - Wiedemann, 32.
sauces (mettre qqn à toutes les -) loc. verb. non conv.  POUVOIR - TLF, cit. Dict. 19e ; FEW (11, 109b), GLLF, DELF, 1935, Acad. ; R, cit. Malraux ; Lex.[75], PR[77], ø d.
• mettre qqn à toutes sauces
 - FEW, GLLF, DELF, 1694, Acad. ; L, DG, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1690 - «Faut-il faire un coup d'etourdy ? Le Gascon. Faut-il se battre ? Le Gascon quelquefois. Enfin ma chere, on met le Gascon à toutes sausses J. Raisin, Merlin Gascon, in Five French Farces, 95 (Baltimore, The Johns Hopkins Press) - P.E.
sec (coup -) loc. nom. m. ESCRIME - FEW (11, 585a), GLLF, TLF, DHR, 1703, Trév. ; TLF, ø d.
1696 - «Il y a deux manieres de parades, les unes sont colant le fer, & les autres par un coup sec, celles où il faut coler le fer sont lors qu'on doit risposter de quarte [...] & celles dont le coup sec favorise la risposte [...].» LabatL'Art en fait d'armes, 38 (Toulouse, Eché, 1979) - P.E.
sec (mettre qqn à -) loc. verb. non conv. ARGENT "fig." - TLF, 1536, Roger de Collerye ; FEW (11, 585a), GLLF, BEI, 1690, Fur. ; L, cit. Destouches ; GR[85], ø d.
• mettre qqn à sec d'argent
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1531 - «Excutere aliquem, Spoliare, & pecunijs exhaurire, Mettre aucun a sec dargent, tellement que on ne luy laisse rien, que on ne luy face despendre.» R. EstienneDictionarium, 273 r° - P.E.
service (mettre en -) loc. verb. TECHNOL. - R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1883 - «METTRE EN SERVICE (In Betrieb setzen - To put in service, to bring in use). Disposer un appareil pour en utiliser le fonctionnement.» JacquezDict. d'électricité et de magnétisme, 177 (Klincksieck) - P.E.
skis (mettre ses -) loc. verb. SKI - GLLF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1908 - «Parti de Moûtiers à 7 heures, je mets mes skis à Saint-Bon, d'où je repars à 9h. 45.» R. alpine, 14 - M.J.
table (se mettre à -) loc. verb. US. ALIM. - GLLF, 1651, Scarron ; FEW (13/I, 20b), 1665, La Fontaine ; L, cit. Mme de Sév. ; GR[85], cit. Volt. ; TLF, ø d.
1565 - «[...] on se met à table (ainsi qu'ils disent) pour menger et non pas pour conferer de ses affaires [...]» J. TahureauLes Dialogues, 137 (Droz) - P.E.
targette (coup de -), targettes (coup de -) loc. nom. m. non conv. ACT. OBJET "coup de pied" - DFNC, cit. Chabrol, 1963 ; DEL, ø d ; absent TLF.
1951 - «Mais il montra ses 48 fillette : - Allez-vous vous tailler, ou voulez-vous que je vous y oblige à coups de targettes dans le pétrousquin ?» M. GrancherDouze souris et un Auvergnat, 18 (Lyon, éd. Vinay) - P.R.
tenir le coup loc. verb. non conv.  CARACT.  "résister" - DELF, cit. Zola ; GLLF, av. 1914, Péguy ; TLF, cit. Bernanos, 1935 ; FEW (13/I, 214b), 1949, Lar. ; R, cit. Gide ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1857 - «- Il court des bruits fâcheux sur votre compte. - Quels bruits ? expliquez-vous. - On prétend que vous ne pouvez pas tenir le coup, que vous êtes en pleine déconfiture, que vous allez déposer votre bilan.» H. MonnierMém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 228 (Libr. nouv.) - P.E.
tout à coup loc. adv. TEMPS "aussitôt" - FEW (2, 867b), DEL, 1549, Est. ; Hu, Brantôme ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1531 - «Ex tempore, Sur le champ, Tout a coup, Sans y penser, Tout a lheure mesme.» R. EstienneDictionarium, 266 v° - P.E.
trente et un (se mettre sur son -), trente-et-un (se mettre sur son -) loc. verb. non conv.  TOILETTE - R, ND4, GLLF, TLF, 1833, Vidal ; FEW (13/II, 271b), PR[77], 1867, Delv. ; Ls, Lex.[75], ø d.
• être (se mettre) sur son trente-deux
 - R et PR[77] (sur son trente-deux), cit. Goncourt, 1885 ; FEW (se mettre - ; rég.), ø d ; absent TLF.
1834 - «Lui aussi [le crétin], il a son patois. Par exemple : il est sur son trente-deux [...]» Ch. Ballard, La Mode à Paris, in Paris, ou Le Livre des cent-et-un, t. XIV, 185 (Ladvocat) - M.C.E.
trique (sec comme un coup de -) loc. adj. non conv. CORPS - TLF, 1896, Verlaine ; DEL, BEI, fin 19e ; GLLF, GR[85] (cit.), 1926, Maurois.
1896 - «Maigre. Asperge [...] Sec comme un coup de trique, un cotteret, un fagot DelesalleDict. arg.-fr. et fr.-arg., 384 (Ollendorff) - P.E.
trop (boire un coup de -) loc. verb. non conv. US. ALIM. - TLF, cit. Pourrat, 1922 ; GLLF, GR[85], ø d.
1797 - «TURLUTUTU. [...] est-c' que j'aurais bu un p'tit coup d' trop, par hasard ?» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 48 (Moutardier) - P.E.
1824 - «GEORGES. [...] Je n'ai qu'un tort, c'est d'avoir bu un coup de trop hier.» Ferdinand et SimonninLe Porteur d'eau, 20 (Bezou) - P.E.
tête (se mettre dans la -) loc. verb. AFFECT.  "se convaincre" - FEW (13/I, 273b), 1665 ; TLF, cit. Augier, 1955 ; PR[73], ø d.
1654 - «C'est que notre abbé, qui entend dire de tous côtés que l'on vous aime, se va mettre dans la tête de vous aimer aussi [...]» Mme de SévignéLet., à Ménage , 1er oct., I, 105 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
verre (à mettre sous -) loc. verb. AFFECT.  "fig." - L, R, ø d ; absent TLF.
1835 - «DESROCHES. Oui, il était d'une humeur ravissante ce matin ; il était à mettre sous verre. Monsieur Cardouin, voici le journal ; je vous vois là tournailler autour du poêle, vous avez l'intention de nous fourrer encore quelques petites bûches, je vous vois venir.» H. MonnierScènes populaires, II, 277 (Dumont) - P.E.
1838 - «LA VERITE. Qu'est-ce que c'est que ça ? LE GENIE. Un actionnaire. LA VERITE. Mais pourquoi cette cloche ? LE GENIE. Parce qu'ils sont tous à mettre sous verre Clairville et de la TourLes Mines de blagues, 6 (Michaud) - P.E.
verre (être à mettre sous -) loc. verb. iron. , non conv. CARACT. "fig." - DDL 19, 1835 [repris in GR] ; L, ø d ; absent TLF.
1832 - «BOUGINIER [...] Ah ! mais il est stupide, le marchand de chevaux ! pardon de l'expression ! mais, parole d'honneur, il est stupide, il est encadrer, à empailler, à mettre sous verre, lui et son raisonnement. Ah ! ah ! ah !» Xavier et DuvertMademoiselle Marguerite, 41 (Barba) - P.E.
vue (mettre dans la -) loc. verb. CYCL. - E, 1949 ; absent TLF.
1919 - «[...] le nombre de minutes qu'ils avaient mis dans la vue [...]» Vélo-Sport, 16 juill. - Lapaille, 33.
âme (mettre l'- à l'envers) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "tuer" - FEW (4, 791a), DEL, 1798, Acad. ; absent TLF. foutre l'âme à l'envers : DDL 19, 1790
• mettre l'âme à la renverse
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1714 - «A ces mots je lui crie de loin, promets-moi de ne me pas plus toucher qu'une Relique ; car, jarniguienne, vois-tu, Tercule, j'ai deux bons Cailloux dans ma main ; si tu bronches, je te mets l'Ame à la renverse, & cela sans façon. Jette tes Cailloux, me répondit-il, cela est trop dur, & je te baille parole d'agonisant, de te bailler seulement un baiser au front.» MarivauxLe Télémaque travesti, 279 (Droz) - P.E.
écriteau (mettre (un) -) loc. verb. COMM.  "annoncer un local à louer ou à vendre" - Gc, 1578 ; TLF, cit. Karr, 1832 ; L, DG, GR[85], ø d.
1559 - «I'ay mis en vente incontinent la maison, i'ay exposé en vente ma maison Mercede (pretio) A pris, à certain pris. Apponens inscriptionem ad fores, En mettant vn escriteau à la porte TérenceHeautontimorumenos, 44-45 (apud Theobaldum Paganum) - P.E.
écriteau (mettre (un) -) loc. verb. COMM.  "annoncer un local à louer ou à vendre" - Gc, 1578.
Aux 18e et 19e - TLF, cit. Karr, 1832 ; L, DG, GR[85], ø d.
1799 - «THEODORE [...] Tu sais qu'il vouloit, comme moi, donner son appartement au père Vincent pour épouser sa fille... Comme moi il avoit mis un écriteau J. PainL'Appartement à louer, 16 (Barba) - P.E.
1801 - «On a mis à la porte de l'hôtel un écriteau d'usage : Maison à vendre, et la mère et la nièce attendent des acheteurs [...]» Porte-feuille fr. pour l'an X, 200 (Capelle) - P.E.
1801 - «[...] il ne faudrait pas hésiter, si toutefois on trouvait quelqu'un qui prît le Griffon meublé. Ce petit argent nous viendrait bien en ce moment ; à la place de ma mère je m'occuperais de ce point essentiel, mais si elle se détermine il sera trop tard, car cette aversion de ne pas mettre d'écriteau et de ne rien dire à personne n'avance pas les choses [...]» E. Carron, let., in A.-M. AmpèreJourn. et corresp., 161 (Hetzel) - P.E.
1808 - «M. GRAND-DEUIL. Vous m'insultez, monsieur ? c'en est trop, vous pouvez mettre écriteau demain. M. CARRE. Je ne le mettrai pas. Le bail existe et je le ferai valoir.» DésaugiersLes Trois étages, 8 (Masson) - P.E.
1831 - «[...] le malheureux s'est détruit. Son propriétaire de la rue de l'Ouest vient de mettre écriteau Cordelier-Delanoue, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, II, 225 (Hauman) - P.E.
épée (un beau coup d'-) loc. nom. m. ACTION  "sottise, bévue" - FEW (12, 141a), 1718, Acad. ; TLF, ø d.
1683 - «Mandez-moi, mon cher Monsieur, [...], et comme vous vous trouvez de ce beau coup d'épée que vous avez fait [...]» Mme de SévignéLet., à M., Mme de Guitaut , 20 avr., II, 934 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.