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boute tout cuire loc. nom. m. non conv. CARACT. "bon compagnon" - Mat.I (ø indic. gramm.), 1645, Muse normande ; FEW (15/I, 227a), 1658 ; DG, 17e, Scarron ; L, ø d ; absent TLF.
1606 - «[...] la Compagnie du Capitaine S. Picorien, sieur de mange viande preste, et de boute tout cuire, son premier sergent, et second tondeur de nappes [...]» La Victoire du soldat fr., 18 (s.l.) - P.E.
1640 - «[...] vn Boute tout cuire .i. vn bon compagnon. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 57 (Slatkine) - P.E.
cuire v.tr. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS "par ext. : échauffer, exposer à la chaleur" - TLF, cit. Renard, 1910 ; GR[85], ø d.
Absol. 1872 - «Le soleil cuit, la poussière brûle.» A. Daudet, Tartarin de Tarascon, in A. Daudet, Oeuvres complètes, t.4, 105 (Libr. de France, 1930) - G.M.-D.
cuire v.tr. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS "par ext. : échauffer, exposer à la chaleur" - TLF, cit. Renard, 1910 ; GR[85], ø d.
1878 - «[...] leur couche échauffe et cuit leurs flancs.» Leconte de Lisle, Poèmes barbares, 58 (Lemerre) - G.M.-D.
1891 - «[...] tandis que la baronne, entièrement nue, toute rose des flammes qui la cuisaient, était agenouillée [...]» Zola, L'Argent, in Zola, Les Rougon-Macquart, t.5, 211 (Fasquelle-Gallimard, 1967) - G.M.-D.
cuire (en - à qqn) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - TLF, 1660, Oudin ; FEW (2, 1166b), GLLF, Lex.[75], DELF, 1675, Widerhold ; L, DG, ø d ; R, cit. Rolland ; PR[77], cit. Jarry.
1640 - «il vous en Cuira .i. vous en receurez du dommage, vous vous en repentirez. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 141 (Slatkine) - P.E.
dur à cuire loc. adj. non conv. CARACT. - L, DG, PR[67], TLF, ø d.
1808 - D'Hautel, Dict. du bas-langage, in Larchey, Dict. (1881) - T.W.
1840 - «Etes-vous bien féroce, bien happe-chair, bien coriace, bien dur-à-cuire ?» Rochefort et Carmouche, La Mère Saint-Martin, xiv, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
1842 - «Il se dit aussi populairement D'un homme vieilli dans le travail, D'un ancien militaire.» Complément Acad.figure dans : Bescherelle, 1848 ; La Châtre, 1852 ; Landais, Compl., 1853
dur à cuire loc. nom. m. non conv. CARACT. - PR[67], 1829 ; L, DG, TLF, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1828-29 - «[...] de vieilles moustaches [...] se surprennent à la fin /du récit que fait cette femme / l'oeil humide de larmes. Le capitaine. 'Eh bien ! sergent, qu'avez-vous donc ? Je vous croyais un dur à cuire'.» Mém. de Vidocq, IV, 166 - IGLF
*1842 - «On l'emploie même substantivement. C'est un dur à cuire.» Complément Acad.figure dans Landais, Compl., 1853
*1854 - «Pour vous prouver ma bonne volonté, je m'offre à vous découper une aile de ce vieux dur à cuire qu'on nous donne pour un poulet.» Nerval, Les Filles du feu, Emilie, 360-1 (Le Divan, 1927) - IGLF
*1886 - «On se mouche comme à l'église avant que le sermon commence, et les durs-à-cuire, ceux qui ont pour opinion 'qu'il faut que ce soit comme en 93' écoutent religieusement, tout en regardant de travers les voisins suspects de modérantisme.» Vallès, L'Insurgé, 123 (Ed. fr. réunis, 1950) - B.N.
dure-mère n.f. ANAT. - FEW, PR[67], BW5, ND2, TLF, 1314, Mondeville ; L, DG, Gc, Mondeville.
• dure meire - absent TLF.
13e - «[...] la toie que defend le cervel /est/ del test, que est apelé la dure meire [...] Si la dure mere est blescé [...]» Ms. de Cambridge 0.1.20 - R. L. rom., 133-4, 180.
dure-mère n.f. ANAT. - FEW, PR[67], BW5, ND2, TLF, 1314, Mondeville ; L, DG, Gc, Mondeville.
• dure mere - absent TLF.
13e - «[...] la toie que defend le cervel /est/ del test, que est apelé la dure meire [...] Si la dure mere est blescé [...]» Ms. de Cambridge 0.1.20 - R. L. rom., 133-4, 180.
neige dure loc. nom. f. GLACIOL. NIVOL. "neige dont la consistance a été durcie par le tassement ou le froid" - TLF, ø d ; in Ga [1970].
Add.DDL :
*1886 - «Nous mettons ici nos crampons (1) et reprenons la course à 4h.50 min. [...] (1) Ces crampons sont destinés à faciliter la marche sur les pentes de neige dure et de glace. Ils s'adaptent aux pieds et sont hérissés de six ou huit pointes analogues à celles du piolet. M. Zsigmondy me disait cet été que l'on a beaucoup plus d'aplomb sur les pentes raides et beaucoup plus de sûreté, lorsqu'on sait bien s'en servir. De plus on gagne un temps énorme, car il est à peine besoin de tailler des marches. Le crampon présente un avantage immense sur des pentes où la glace a peu d'épaisseur.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1885, 60 (Paris) - C.T.
*1901 - «[...] le matin, neige dure sur laquelle le ski ne trouve point de halte ; à midi, neige mouillée, lourde, qui colle [...]» R. alpine, numéro 7, juill., 220 - C.T.
*1931 - «Nos crampons à douze pointes font merveille dans la neige dure, glacée par endroit, et soulagent beaucoup l'articulation de la cheville.» La Montagne, numéro 233, juill.-août, 229 - C.T.
*1951 - «La pente, par la suite, devient un peu moins raide, et plus régulière. Parfois la neige dure porte, mais parfois aussi nous 'gaufrons' et enfonçons dans une neige poudreuse, molle, qui rend la progression très fatigante.» M. Herzog, Annapurna. Premier 8000, 287 (Arthaud, Livre de poche) - C.T.
neige dure loc. nom. f. GLACIOL. NIVOL. "neige dont la consistance a été durcie par le tassement ou le froid" - TLF, ø d.
Add.DDL 27 (1886)
*1903 - «La différence [...] provient [...] de l'état de la neige, qui, dure et glacée en Scandinavie, est, chez nous, molle et friable.» R. alpine, 71 - M.J.
*1907 - «Neige très dure sur le versant S., mais molle et profonde sur les faces N., surtout dans les forêts.» La Montagne, 193-4 - M.J.
neige dure loc. nom. f. GLACIOL. NIVOL. "neige dont la consistance a été durcie par le tassement ou le froid" - DDL 27, 1886, Ann. du Club alpin fr. ; TLF, ø d.
1839 - «La croûte qui la recouvre est une neige dure et écailleuse [...].» H. d'Angeville, Mon excursion au Mont-Blanc, 138 (Arthaud, 1987) - P.E.
1879 - «[...] entre le Si Noir [...] et l'arête des Ecandies, ils trouvèrent de la neige dure sur laquelle l'un des touristes perdit l'équilibre [...].» L'Echo des Alpes, n° 4, 289 - P.E.
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