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agneau (doux comme un -) loc. adj. CARACT. - L, cit. Montesq. ; DELF, mil. 18e ; TLF, cit. Flaubert, 1849 ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1643 - «[...] il estoit souple comme un gand, et doux comme un agneau [...]» A. Gantez, L'Entretien des musiciens, 50 (Claudin) - P.E.
Compl.FEW (24, 264b) (Scarron)
1649 - «[...] une sorcière [...] menoit, dit-on, / Tous les jours pisser son dragon, / L'appâtoit, lui donnoit à boire, / Avec quatre mots de grimoire, / Le rendoit doux comme un agneau [...]» Scarron, Le Virgile travesti, 177 (Garnier) - P.E.
aimer qqn comme son coeur loc. verb. AFFECT. "aimer au plus haut point" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1604 - «"Comment l'aimez vous [l'infante] ?" Resp. "Comme mon coeur".» J. Héroard, Journ., 1, 532 (Fayard) - P.R.
aller : comme va la santé ? loc. phrast. non conv. POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1644 - «LA PREMIERE. Bon vespre, dame Quienette ! Hé ! qu'est-ce, comme va la santé ? Comment se porte sthomme et vos enfants ?» Nouv. compliments de la place Maubert, in VHL, IX, 237 (Jannet) - P.E.
aller : comme vous y allez ! loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. Molière ; TLF, Lex.[75], DELF, ø d.
• comment vous y allez - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
déb. 16e - «MAISTRE ALIBORON. Tout beau, / Comment vous y allez. DANDO. Ha ! mon seigneur, pardonnez moy.» Sottie des sots qui corrigent le magnificat, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 199 (Slatkine) - P.E.
1609 - «O ! Monsieur Turquant, comment vous yallez, et que se soucie le peuple de tout cela [...]» Suitte des rencontres de M. Guillaume en l'autre monde, 33 (Ramier) - P.E.
aller : comme vous y allez ! loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. Molière ; TLF, Lex.[75], DELF, ø d.
1640 - «Comme vous y Allez .i. vulg. que vous procedez rudement.» Oudin, Curiositez fr., 9 (Slatkine) - P.E.
aller : s'en - comme on est venu loc. verb. ÉVÉN. - GLLF, v. 1675, La Fontaine ; L, cit. La Fontaine ; Lex.[75], ø d ; absent TLF.
1619 - «De tout mon gain, et de tous mes larrecins [...] tout s'en estoit allé comme il estoit venu, entré par vne porte et sorty par l'autre, autant gaigné, autant perdu, autant seruy, autant mangé, et du fruittage pour tout gage.» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman], Le Gueux, I, 226 (De la Mare) - P.E.
an quarante (s'en foutre comme de l' -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - DDL 19, 1791, Lemaire [repris in TLF].
1790 - «[...] s'il y en a qui se plaignent, pere Duchesne s'en fout comme de l'an quarante.» Journ. du père Duchesne, Prospectus, 3 - P.E.
1790 - «BAS-PERCE, après avoir bu. Le roi a tout gâté... il ne veut rien entendre que le bonheur de son royaume ; on diroit qu'il se fout de sa couronne comme de l'an quarante, pourvu que le peuple soit heureux.» Le Grand espion réformé des Capucins, 10 (s.l.n.d.) - P.E.
an quarante (s'en foutre comme de l'-) loc. verb. non conv. AFFECT. s'en moquer - : DELF, 1821 ; FEW (6/III, 21b), 1840, Compl. Acad. ; L, ø d ; GLLF, 1875, Lar. ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1791 - «Charles Villette, ce bon citoyen qui s'est toujours distingué par son patriotisme, et qui se fout de son marquisat comme de l'an quarante [...]» [Lemaire], 69e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 2 - P.E.
1791 - «[...] je m'en fous tout comme de l'an quarante.» Hébert, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, 360 (Janin) - P.E.
Artaban (fier comme -) loc. adj. non conv. CARACT. "extrêmement fier" - BEI, 17e [sic] ; FEW (25, 358b), 1842 ; TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, cit. Proust ; DEL, ø d fier comme un Artaban : FEW, GR[85], 1838
1829 - «[...] les inspecteurs vont droit à lui et l'invitent à leur exhiber ses papiers de sûreté ; Hotot, fier comme Artaban, leur répond qu'il n'en a pas.» Vidocq, Mém., 3, 170 (Tenon) - P.R.
Artaban (fier comme -) loc. adj. non conv. CARACT. "extrêmement fier" - BEI, 17e [sic] ; FEW (25, 358b), 1842 ; TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, cit. Proust ; DEL, ø d fier comme un Artaban : FEW, GR[85], 1838
• fier comme un tas de bancs - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1953 - «Du temps qu'on était à l'école, alle était déjà fière comme un tas de bancs, pace qu'alle était la première au catéchisme !» H. Bouyer, in Le Populaire de l'Ouest, 31 janv., d'ap. P. Brasseur, Le Parler nantais de Julien et Valentine, 29 (Univ. de Nantes) - P.R.
as de trèfle (être ficelé comme l'-) loc. verb. non conv. TOILETTE "être mal habillé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
av. 1907 - «PALMYRE. - Je vous conseille de ne pas vous plaindre. Seulement, vous m'attrapez, parce que je suis une petite couturière avec laquelle vous marchandez... Vous iriez chez Larossi [...], vous paieriez ce qu'on vous demanderait, et vous seriez ficelées comme l'as de trèfle.'» M. Donnay, in H. France, Dict. de la langue verte, 126 (Nigel Gauvin) - P.R.
autre (comme dit l'-) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, R, cit. Molière ; TLF, cit. Prévert ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1613 - «[...] vous la congnoissez bien, c'est Thiennette, la poissonniere ceste grosse dondon assez belle ribaude, qui fut mariée n'y a pas long temps à ce Iaquelin fichu, qu'au diable soit le macquereau : bien, c'est tout vn (comme dit l'autre) il en gagne sa vie, et elle aussi daube des mieux de son costé [...]» Complot et finesse de six poissonnières et harangères, 7 (Paris) - P.E.
Compl.DELF (cit. Oudin)
*1640 - «Comme dit l'autre, c'est vne façon de parler du vulgaire, pour addition ou authorité à ce qu'il dit.» Oudin, Curiositez fr., 24 (Slatkine) - P.E.
autre (comme dit l'-) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, R, cit. Molière ; DELF, cit. Oudin ; TLF, cit. Prévert ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• comme dit cet autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1745 - «[...] l'on se trompe bien lourdement, comme dit cet autre [...]» [Caylus et Voisenon], Quelques avantures des bals de bois, 20 (Chez Guillaume Dindon) - P.E.
1756 - «Chacun son tour s n'est pas trop com dit stautre, chacun l' sien.» Dialogue entre deux poissardes sur la prise du fort Saint Philippes, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
1758 - «Parc' qu'ainsi comme l' dit c't' autre, / L'ami d'notre ami c'est le nôtre.» Mentelle et Desessarts, L'Amour libérateur, 30, in Nouv. choix de pièces (Cuissart) - P.E.
1760-63 - «Aussi comme dit c't'autre aimons-je t'y mieux nous enfuir que nous exposer à faire une lâcheté.» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 121 (S.E.D.E.S.) - P.E.
1780 - «Madame TOPETTE, seule. [...] Belles Dames de Paris, cheux qui midi est le point du jour, queu différence de vous à moi ! Si les matinées que vous passez à dormir, sont, comme dit stautre, des grasses matinées, les miennes à moi sont donc des matinées de Carême.» Guillemain, Le Café des Halles, 3 (Cailleau) - P.E.
1786 - «DANDINET. Ah, ah, sans doute, vaut mieux ça qu'une jambe cassée, comme dit c't'autre. Finalement bref pour finir, je voudrois ben parler à mon cher oncle [...]» [Ducray-Duménil], Les Deux Martines, 22 (Cailleau) - P.E.
1789 - «[...] s'est saquergué la fête de la nation, et j'espere ben qu' j'en frons l'anidversaire ; mais comme dit c't'autre, la fête passée adieu le saint [...]» Harangue des dames de la Halle, 3 (s.l.) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU. [...] j' n'aurons qu'à j'ter bas ma première peau, comme dit c't autre.» Beffroy de Reigny, Turlututu, empereur de l'Isle verte, 41 (Moutardier) - P.E.
1823 - «MERE MICHEL. [...] Ce coquin de Paris est si grand, comme dit c't'autre.» Brazier et Dumersan, Les Cuisinières, 13 (Barba) - P.E.
1831 - «LE SERGENT. [...] tous ceux qu'étaient restés ils se battaient, ils se tapaient, fallait voir.... Si ce n'eût été que ça, mais ils s'envoyaient mourir.... enfin les cent coups, quoi.... Aussi voilà que c'était par trop fort de café, comme dit c't autre : il s'en montait, il s'en tombait tous les jours : à toi, à moi, la paille de fer. Ca n' pouvait pas durer.» H. Monnier, Scènes populaires, 274 (Levavasseur et Canel) - P.E.
autre (comme dit l'-) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1613 [repris in DEL] ; FEW (24, 354a), 1640, Oudin ; L, GR[85], cit. Mol. ; TLF, cit. Prévert, 1946 ; GLLF, ø d.
1579 - «Aussi comme dit l'autre, il ne faut que deux mots et qui servent [...]» Ph. d'Alcripe, La Nouv. fabrique des excellens traits de vérité, 7 (Jannet) - P.E.
v. 1610 - «Nous fusmes introduits en une belle grande sale parée, comme dit l'autre, autant à l'antique qu'à la moderne [...]» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 7 (CMMC) - P.E.
avaler : j'en avalerais x comme ça à mon déjeuner loc. phrast. non conv. VALEUR "pour témoigner du peu de cas qu'on fait d'une personne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «- Tudieu, me dit-il, en s'arrêtant un instant, comme pour me contempler : Quel gaillard ! tu peux te vanter que tu remplis joliment ta culotte de peau. - N'est-ce pas ? le daim ne fait pas un pli. Je ne suis pas mince non plus, et en nous voyant, on peut bien dire que les deux font la paire. Ce n'est pas comme ce criquet, ajouta-t-il, en désignant Clément, qui était le plus petit des agents de ma brigade ; combien que j'en avalerais comme ça à mon déjeûner ?» Vidocq, Mém., 3, 402 (Tenon) - P.R.
aveugle (crier comme un - qui a perdu son bâton) loc. verb. EXPRESS. - FEW (24, 35b), DELF, 1640, Oudin ; L, DG (- à qui on a pris -), R, ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1611 - «[...] il eust eu beau crier comme vn aueugle qui a perdu son baston.» Advis de Mtre Guillaume nouvellement retourné de l'autre monde, 5 (s.l.) - P.E.
*1612 - «Et M. G. de plorer comme vn aueugle qui a perdu son baston, de souspirer comme vn amoureux transi, ie deuins muet comme vne carpe, aueugle comme vne taupe [...]» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 50 (Paris) - P.E.
*1612 - «[...] nous trouuasmes vne autre bande, qui crioient comme aueugles qui ont perdu leur baston il y auoit le bon Hyppocrate, et le roupieux de Galien Rhetoré, le stercophague Amathus, le marmiteux AEtius, le fouille-merde AEginete, parlant par reuerence, le pescheur Rondelet, le Iobelin du Laurens, et mille autres veaux fraisez qui soustenoient que la medecine meritoit le non d'art [...]» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 20 (Milot) - P.E.
*1613 - «Turq. Monsieur en entrant en la cuisine ne le voyant pas ie l'ay vn peu poussé du coude, dont il s'est mis à crier comme vn aueugle qui a perdu son baston, mais courroux est vain, sans forte main : s'il auoit la force comme la volonté, il me plumeroit comme vn Canard.» S. Bernard, Tableau des actions du jeune gentilhomme, 20 (Ledertz) - P.E.
aveugle (crier comme un - qui a perdu son bâton) loc. verb. EXPRESS. - DDL 19, 1611 [repris in DEL] ; FEW (24, 35b), BEI, 1640, Oudin ; L, Hu, GR[85], ø d ; absent TLF.
1534 - «Jusques à ce que nous les aiez rendues, nous ne cesserons de crier apres vous comme un aveuigle qui a perdu son baston, de braisler comme un asne sans cropiere, et de bramer comme une vacche sans cymbales.» Rabelais, Gargantua, 122 (Droz) - P.E.
1606 - «Alors il se mit à les cercher, & à crier, comme vn aueugle qui a perdu son baston, Qui a point veu nos Rapelez ? Sont-ils dedans ? Sont-ils dehors ? Ont ils pris la trauerse ?» [C. de Plaix], Le Passe-par-tout des pères jésuites, 17 (2e éd., s.l.) - P.E.
aveugle (crier comme un - qui a perdu son rotin) loc. verb. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «Ma femme n'a jamais de douleurs sourdes, dit M. Boulignot ; quand par hasard elle se fait la plus légère égratignure, elle crie comme un aveugle qui a perdu son rotin.» P. de Kock, in La Grande ville, I, 70 (Bureau central des publications nouv.) - P.E.
aveugle (crier comme un bâton qui a perdu son -) loc. verb. plais. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «CASSANDRE. Je vous entends bien, car vous criez tous les deux comme un bâton qui a perdu son Aveugle.» Blanc et noir, in Théâtre des boulevards, II, 259 (A Mahon) - P.E.
1756 - «GILLES. Dame aussi, Monsieur, vous criez comme un bâton qui a perdu son Aveugle.» Le Muet, aveugle, sourd et manchot, in Théâtre des boulevards, III, 266 (A Mahon) - P.E.
1859 - «BOBECHE. - Hélas ! j'ai perdu ma bonne femme ; je l'ai perdue le jour même de sa mort. LAFLEUR. C'est tout simple ; tu as dû faire un beau bruit. BOBECHE. - Je t'en réponds ; je criais comme un bâton qui a perdu son aveugle.» P.-J. Martin, Les Bonnes bêtises, 35 (Magnin) - P.E.
aveugle (juger de qqch. comme un - des couleurs) loc. verb. INTELL. - FEW (2, 922b), 1611, Cotgr. ; BEI, 1640 ; DEL, cit. Sorel ; L, GR[85], ø d ; absent TLF.
1605 - «Tu parles de la guerre sans sçauoir ses effetz, tu en iuges, comme vn aueugle des couleurs [...]» L'Anti-Thersite, 33 (s.l.) - P.E.
baba (rester comme -) loc. verb. non conv. AFFECT. - E, TLF, DFNC, GR[85], 1790 ; DELF, fin 18e.
• être comme baba
Corr.GLLF, Lex.[79], TLF (1808, D'Hautel)
1807 - «Il est comme Baba la bouche ouverte. Se dit par raillerie d'un niais ; d'un Colas ; d'un sot, qui a toujours la bouche béante, et qui s'extasie sur les choses les plus frivoles et les moins dignes d'attention.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 112 (Slatkine) - P.E.
baba (rester comme -) loc. verb. non conv. AFFECT. - E, TLF, DFNC, GR[85], 1790 ; DELF, fin 18e.
*1809 - «DUSEIGLE. Oui, elles ont rompu les chiens drès qu'elles nous ont vus ; et elles nous ont agoni de sottises, à seul' fin d' nous abasourdir, si ben qu' moi, qui me préparais à épouster l' casaquin, j' suis resté là comme baba.» Francis, Le Gâteau des rois, 17 (Cavanagh) - P.E.
bague (aller comme une - à un chat) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1750 - «Ils veule me fere de la cademie ; sela m'iret come une bage a un chas.» M. de Saxe, in Lar. GDU, XIV, 303a - P.E.
1798 - «[...] aussi j' dis j'en va porter le deuil, ça m'ira comme une bague à un chat ; mais c'est égal, faut représenter pour faire honneur à la défunte.» Testard, La Bible à ma tante, 8 (Paris) - P.E.
bailler comme un colas loc. verb. non conv. ACTION "attendre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1800 - «Comment, triple nom d'un escadron, Bonaparte, dont un tas d'imbéciles raisonnent à tort et à travers parce qu'ils n'y connoissent que du feu [...] ce brave général part et je resterais-là à bailler comme un colas.» Le Grand départ du père Duchêne, pour aller à Dijon, comme premier aide-de-camp du brave Bonaparte, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 10], 2 - P.E.
baleine (gueuler comme une -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "vociférer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - « - Lieut'nant, gueule comme une baleine l'col'nel, prenez vot' p'loton, allez occuper l'pont St'Martin.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 460 (s.l.n.d.) - G.S.
baleine (rire comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - R, GLLF, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• rigoler comme une baleine - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Croyait que l'curé allait rigoler comme un' baleine, pas du tout.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 137 (s.l.n.d.) - G.S.
1885 - «Rigolait comme une baleine, l'animal, et c'pendant n'me comprenait pas.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 619 - G.S.
baleine (rire comme une -) loc. verb. non conv. EXPRESS. - DDL 17, 1884, Frison ; GLLF, TLF, GR[85], DEL, ø d se marrer - : GR[85], cit. Ajar, 1979
• rigoler comme des baleines de pépin plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1895 - «Magnum et Black, qui rigolent comme des baleines de pépin, par une pluie d'orage.» A. Allais, Deux et deux font cinq, 94 (Ollendorff) - P.E.
baleine (rire comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. "rire sans retenue" - DDL 17 (rigoler -), 1884, G. Fripon ; BEI, déb. 20e ; GR[85], cit. Ajar, 1979 ; GLLF, TLF, ø d.
• se tordre comme une baleine - DEL, cit. Prévert, 1945 ; absent TLF.
1901 - «RIRE. [...] Se tordre comme une baleine.» A. Bruant, L'Argot au XXe siècle, 395 - Ch.Be.
baleine (rire comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. "rire sans retenue" - DDL 17 (rigoler -), 1884, G. Frison ; BEI, déb. 20e ; GR[85], cit. Ajar, 1979 ; GLLF, TLF, ø d.
1907 - «Rire comme une baleine, rire à gorge déployée et d'une façon ridicule.» H. France, Dict. de la langue verte, 11 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
baleine en couches (gémir comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «[...] si t'avais s'ment l'quart des douleurs ombilicales que j'ai dans l'estomaque, tu gémirais comme une baleine en couches. [...] En s'voyant dans c'te foutue position, la pauv'e femme commence à gémir comme une baleine en couches.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot , 805 et 824 (s.l.n.d.) - G.S.
bander comme un chien loc. verb. non conv. ÉROT. "avoir une forte érection" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1732 - «VALENTIN [...] Fais-moi la foutre, je t'en prie. Elle me fait bander comme un chien.» A.-C. de Caylus (?), Le Bordel, 46 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
bariolé comme la chandelle des rois loc. adj. COULEUR - L, ø d ; absent TLF.chandelle des rois : FEW (10, 368a), 1690, Fur.
1671 - «Je vous ai parlé de la Launay ; elle étoit bariolée comme la chandelle des Rois, et nous trouvâmes qu'elle ressembloit au second tome d'un méchant roman [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 5 juill., I, 326 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
beurre (entrer comme dans du -), beurre (rentrer comme dans du -) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - L, TLF, 16e, Carloix.
Aux 19e et 20e - DELF, cit. Sergent ; DG, GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d. 1800-01 - «Ah ! mon dieu, quand j'y pense, à c'te Bastille, il sembloit que c'étoit le fort Mahon, à entendre parler les parisiens ; et ils sont entrés là comme dans du beurre : la mitraille alloit chercher les ceux qui n' pensoient à rien.» [Capelle], Aneries révolutionnaires, 30-31 (Capelle) - P.E.
1807 - «C'est entré la dedans comme dans du beurre. Pour dire tout de go, librement, sans aucun effort.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 90 (Slatkine) - P.E.
bienheureux (dormir comme un -) loc. verb. non conv. SANTÉ "dormir profondément" - TLF, cit. O. Feuillet, 1878 ; GLLF, GR[85], DEL, ø d.
• ronfler comme un bienheureux - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1828 - «Le voisinage de tels camarades de lit n'était rien moins que rassurant ; cependant il fallut s'en accomoder ; tout ce qu'il en advint, c'est que je ne dormis pas : les autres ronflèrent comme des bienheureux.» Vidocq, Mém., 1, 26 (Tenon) - P.R.
bienheureux (dormir comme un -) loc. verb. non conv. SANTÉ "dormir profondément" - TLF, cit. O. Feuillet, 1878 ; GLLF, GR[85], DEL, ø d.
1847 - «- Faut-il l'éveiller, ce pauvre cher homme qui dort comme un bienheureux [...] ?» Balzac, Le Cousin Pons, 221 - FXT
bijou (comme un -), bijoux (comme des -) loc. adv. non conv. VALEUR "très bien" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1824 - «BETZY [...] Ah ! dame ! pour la fête de monsieur y faut que je me distingue ! Mes bouquets sont dans l'eau ; toutes mes invitations sont faites depuis hier soir ; je n'ai plus que ma cuisine à penser... ça ira comme un petit bijou.» V. Ducange, Le Diamant, 3 (Pollet) - P.E.
1825 - «Cependant le petit navire / Allait sur l'eau comme un bijou ; / Avec la voile on pouvait dire / Que les zéphirs faisaient joujou.» Parigot, Télémaque travesti, 87 (Sanson) - P.E.
1830 - «JACQUES, à son détachement. Peloton, halte !... Mes amis, vous pouvez vous en rapporter à un ancien de la garde qui doit s'y connaître, mais, ma parole vous avez marché comme des bijoux !...» Prosper, L'Empereur, 40 (Barba) - P.E.
blanc (être - comme neige) loc. verb. non conv. CARACT. CRIMES "être innocent" - L, FEW (7, 154b), GLLF, 1676, Mme de Sév.
Aux 19e et 20e - TLF, cit. Mérimée, 1840 ; DELF, cit. Balzac ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d. 1804 - «SERINGUA [...] Il y a quelques noirceurs là dedans. TAPAM. Ça va sans dire ; mais, ce n'est pas du côté des charbonniers. Ils sont blancs comme neige dans st' affaire là.» Ribié, Petit-pot, 4 (Fages) - P.E.
blé (être pris comme dans un -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "attrapé" - FEW (15/I, 128a), DELF, v. 1620 ; TLF, 1798, Acad. ; L, DG, R, GLLF, ø d.
1615 - «[...] craignant d'estre pris comme dans vn bled, il trousse ses quilles et gaigne le hault, comme s'il eust eu le feu au cul, et la mort derriere.» Le Tondeux qui court en certains quartiers de la France, 13 (s.l.) - P.E.
bois (assassiner qqn comme dans un -) loc. verb. CRIMES - ø t. lex. réf. ; absent TLF. voler comme dans un bois : DDL 19, 1791 [repris in GR] ; FEW (15/I, 193a), DEL, 1834 ; L, ø d ; TLF, cit. Goncourt, 1886 ; GLLF, ø d
1633 - «PHILIPPIN. Prenez garde, qui frappera du cousteau mourra de la guesne. Au secours ! on m'assassine comme dans un bois.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 198a (Laplace, Sanchez) - P.E.
bois (voler comme dans un -) loc. verb. CRIMES - FEW (15/I, 193a), DELF, 1834 ; TLF, cit. Flaubert, 1853 ; R, cit. Musset ; L, ø d ; DG, GLLF, PR[77], ø d.
1791 - «[...] les cinquante-cinq sous qu'on lui a volés comme dans un bois à l'entrée de l'infernale rue Vivienne.» Le Véritable P. Duchesne f., Contre l'agioteur qui lui a escroqué cinquante-cinq sous, 5 - P.E.
1830 - «ANATOLE. [...] D'abord il m'aurait été impossible de venir jeudi : nous avons essayé le tilbury d'Eugène... c'est une horreur... volé comme dans un bois.» H. Monnier, Scènes populaires, 166 (Flammarion) - P.E.
bonjour (simple comme -) loc. adj. non conv. VALEUR - GLLF, 1837, Balzac ; TLF, cit. Goncourt, 1861 ; FEW (11, 635a), 1875, Lar. ; DELF, cit. Leiris, 1955 ; R, Lex.[79], PR[82], ø d.
1833 - «Avoir soin de ses chevaux, souffrir quelquefois la faim et la soif, se battre quand il faut, voilà toute la vie du soldat. N'est-ce pas simple comme bonjour?» Balzac, Le Médecin de campagne, VIII, 396 (Pléiade) - P.W.
bonjour (uni comme -) loc. adj. non conv. CARACT. "franc" - TLF, cit. Balzac, 1822. simple comme bonjour : DDL 25, 1833, Balzac ; GLLF, 1837, Balzac ; TLF, cit. Goncourt, 1861 ; FEW (11, 635a), 1875, Lar. ; GR[85], cit. Renard, 1893 ; DELF, cit. Leiris, 1955 ; Lex.[79], ø d.
1794 - «C'est un bon garçon, uni comme bon jour, qui se donne bien du mal et bien de la peine... Il fait des pièces de spectacles, des livres pour la révolution.» L.M. Henriquez, Les Aventures de Jérôme Lecocq, 31 (Impr. Célère) - P.E.
1807 - «Uni comme bonjour. C'est-à-dire sans façon ; franc, ouvert et naturel ; plein de candeur et de bonne foi.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 106 (Slatkine) - P.E.
bonjour (venir à qqn comme -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF simple comme bonjour : DDL 25, 1833, Balzac ; GLLF, 1837, Balzac ; TLF, cit. Goncourt, 1861 ; FEW (11, 635a), 1875, Lar. ; GR[85], cit. Renard, 1893 ; DELF, cit. Leiris, 1955 ; Lex.[79], ø d.
1814 - «LE CHEVALIER. Fort bien ! trop bien !... Et les roses de votre teint font croître les soucis de la mélancolie... divin ! divin ! Les roses, les soucis... C'est de l'opéra-comique tout pur. JEANNOT. Eh bien, je ne l'ai pas cherché. Çà m'est venu comme bon jour. LE CHEVALIER. C'est que vous avez beaucoup d'esprit.» Etienne, Jeannot et Colin, 10 (Barba) - P.E.
bouclé comme un caniche loc. adj. COIFF. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1843 - «[...] leurs bizarres coiffures [des filles de joie] inventées pour attirer les regards : celle-ci en Cauchoise, celle-là en Espagnole ; l'une bouclée comme un caniche, l'autre en bandeaux lisses [...]» Balzac, Illusions perdues, 2e part., Un Grand homme de province à Paris, in Balzac, La Comédie humaine, t. VIII, 215 (Furne, Dubochet et Hetzel)dans l'orig., Un Grand homme de province à Paris, Souverain, 1839, ch. XI, t. I, 205 : 'l'une en boucles comme un caniche' - M.C.E.
bouffi (comme tu dis -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.tu l'as dit bouffi ! : TLF, DELF, cit. Leroux, 1907 ; GLLF, PR[77], ø d.
1820 - «MALASSIS. Est-ce que vous avez trouvé un trésor ? BRINDAVOINE. Comme tu dis, bouffi, et je régale les amis.» Brazier et Dumersan, Le Coin de rue, 29 (Barba) - P.E.
boulet de canon (comme un -) loc. adv. non conv. CARACT. "fig." - TLF, DEL et GR[85] (arriver...), ø d comme un boulet : TLF, cit. Courteline, 1893 ; GLLF, GR[85], ø d
1835 - «THEODORE [...] à moins qu'un verre de vin... Oh ! ça, un verre de vin sous les cheveux, ça me change à mon avantage... hardi comme un boulet de canon !...» Rougemont et de Courville, Mon ami Polyte, 3a (Magasin théâtral) - P.E.
bourrique (chargé comme une -) loc. adj. non conv. MESURE - TLF, DEL, ø d.
1760-63 - «ARLEQUIN tout essouflé. Gare les boeufs Monsieur Le daron z'est au bout de la ruelle, et Gilles le suit chargé comme une bourique Mamselle [...]» Beaumarchais, Les Bottes de sept lieues, in Beaumarchais, Parades, 71 (SEDES) - P.E.
bouteille à l'encre (clair comme la -) loc. adj. non conv. INTELL. "fig." - DG (noir -), ø d c'est la bouteille à l'encre : TLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Villiers de l'Isle-Adam, 1887 ; DG, ø d ; GLLF, DELF, cit. Proust ; Lex.[79], ø d
1789 - «P. GERARD. [...] il nous fit un embrouillamini de discours à la tribune sur le veto, qui étoit clair comme la bouteille à l'encre [...]» Les Actes des apôtres, n° 14, 10 - P.E.
boyaux (aimer comme ses petits -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Balzac, 1837 ; L, DG, ø d ; DELF, cit. Salacrou.
• aimer plus que ses menus boyaux - ø t. lex. réf. ; absent TLF. aimer comme - : Hu, DELF, Larivey
1576 - «Philippin. Ascagne est vostre corriual et le bien-aimé : car Madamoiselle Lucelle l'aime plus que ses menus boyaux.» [L. Le Jars], Lucelle, 55 (R. du Petit Val) - P.E.
boyaux (aimer comme ses petits -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Balzac, 1837 ; L, DG, ø d ; DELF, cit. Salacrou.
1640 - «[...] ie l'aime comme mes petits Boyaux .i. ie l'aime extremement.» Oudin, Curiositez fr., 59 (Slatkine) - P.E.
1786 - «Je vous chéris comme la prunelle de mes yeux ; je vous aime comme mes petits boyaux ; c'est une chose sûre [...]» Beffroy de Reigny, Les Lunes du Cousin Jacques, numéro 8, 98 - P.E.
bras (gros comme le -) loc. adv. non conv. EXPRESS. - DG, R, GLLF, cit. Racine [1668] ; DELF, cit. Hugo ; L, Lex.[75], PR[77], TLF, ø d.
• appeler qqn monsieur gros comme le bras loc. verb. - TLF (dire madame la mairesse gros comme le bras), cit. Balzac, 1844 ; DELF (s'appeller -), cit. Zola ; Lex.[75], ø d.
1640 - «[...] on m' appelle Monsieur gros comme le Bras .i. on me fait grand honneur. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 60 (Slatkine) - P.E.
v. 1747 - «Quoique je ne sçavois ni lire, ni écrire, ni chiffrer, je pris les affaires en main, pour gouverner le ménage comme avoit fait l'abbé, ensorte que tout le monde m' appelloit Monsieur Guillaume, gros comme le bras dans la maison.» [Caylus], Hist. de Guilleaume, II, 93 (s.l.n.d.) - P.E.
1793 - «[...] tous les bandits que vous appelez monsieur, gros comme le bras.» Hébert, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, 380 (Janin) - P.E.
1804 - «DEFONSE. On l'appelle monsieur, gros comme le bras ; on le salue quand il passe [...]» Villiers et Pessey, Le Charivari de Charonne, 5 (Barba) - P.E.
bête comme chou loc. adj. non conv. VALEUR "facile à faire, à deviner" - DELF, cit. Proust ; TLF, cit. Sartre, 1944 ; R, GLLF, Lex.[79], PR[82], ø d.
*1934 - «C'est bête comme chou, (i) it's simplicity itself, (ii) it's idiotic.» J.E. Mansion, Harrap's standard French and English dictionary, part. 1 - R.R.
bête comme chou loc. adj. non conv. VALEUR "facile à faire" - DDL 25, 1934, Mansion ; TLF, cit. Sartre, 1944 ; DELF, cit. Proust ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1896 - Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg. (Ollendorff) - A.Do.
1907 - H. France, Dict. de la langue verte - A.Do.
bête comme ses pieds loc. adj. non conv. INTELL. - FEW (8, 295b), GLLF, DELF, 1867, Delv. ; TLF, cit. Bousquet, 1935-36 ; R (- un pied), Lex.[79], PR[82], ø d.
• Berthe-comme-ses-pieds - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1882 - «C'était le bon temps alors, le temps où florissait [sic] Maria l'anguille et Berthe-comme-ses-pieds, enivrantes créatures !» C. Monselet, Les Deux reporters, in La Vie pop., 6 août, 373 - R.R.
camion (beau comme un -) loc. adj. non conv. VALEUR "très beau" - BEI, fin 20e ; DEL, ø d ; absent TLF.
1955 - «Vingt dieux le Lionel ! Beau comme un camion ! - Oui, on a l'air fin, tous les deux, se renfrogna Lionel en touchant du doigt le costume du fermier, frais sorti de l'armoire.» R. Fallet, Rouge à lèvres, 189 (Denoël, 1977) - P.R.
canard (comme un - qui a trouvé un hautbois) loc. phrast. non conv. CARACT. "pour exprimer plaisamment la stupéfaction, l'étonnement, l'embarras" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1888 - «- Eh bien, quoi ? demanda Huret agacé, quand tu auras fini de me dévisager comme un canard qui a trouvé un hautbois ?» Courteline, Le Train de 8 h 47, in Courteline, Théâtre..., 596 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
carpe (muet comme une -) loc. adj. non conv. EXPRESS. - FEW (6/III, 312b), 1690, Fur. ; TLF, 1846, A. Dumas ; GLLF, Lex.[75], cit. Daudet ; DELF, 19e ; L, DG, ø d ; R, cit. Martin du Gard ; PR[77], ø d.
1612 - «Et M. G. de plorer comme vn aueugle qui a perdu son baston, de souspirer comme vn amoureux transi, ie deuins muet comme vne carpe, aueugle comme vne taupe [...]» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 50 (Paris) - P.E.
1619 - «Son zest n'est pas une harquebuse / Qui, deschargeant, meine du bruit ; / Il est muet comme une carpe, / Et l'on ne sent presque l'escarpe / De cet esprit qui va de nuit.» C. d'Esternod, L'Espadon satyrique, 119 (Fort) - P.E.
casseur d'acier (frapper/cogner ... comme un -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET - L, cit. Des Périers (autre texte) ; DEL, cit. Du Fail (autre texte) ; absent TLF.
Compl.Hu (même texte, ø d) et FEW (2, 1431a) (Du Fail)
1548 - «[...] aux despens du preudhome Polygame, qui les y trouvant donnoit dessus comme un quasseur d'acier [...]» N. Du Fail, Les Baliverneries d'Eutrapel, 67 (Klincksieck) - P.E.
Compl.Gc, Hu (même texte, ø d) et FEW (Des Périers)
*1558 - «Tantost revisitant les procez de quelques femmes veufves, et aultres qui venoyent chez luy pour le solliciter. Brief, il en prenoit là où il en trouvoit : et frappoit soubz luy comme un casseur d'acier.» B. Des Périers, Nouv. récréations et joyeux devis, 48 (Champion, STFM) - P.E.
*1609 - «[...] ne vous fondez sur les cheveux gris de Monsieur mon amy, il semble les oignons de Lominé, il a la teste blanche & la queüe verte & coigne soubs luy comme vn casseur d'assier, il a la mine de vous enterrer avec le Roy d'Espaigne [...]» La Boutade de maistre Guillaume contre les tiltres du roy d'Angleterre, 11 (s.l.) - P.E.
cendre (sur la - de mon père, qui est mort comme tu existes) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "formule de serment burlesque" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «Parole d'honneur, (prenant l'air et le ton solennels) sur la cendre de mon père, qui est mort comme tu existes... Cette formule homérique n'est plus usitée que parmi les prêtresses de Vénus-Cloacine. D'où leur est-elle venue ? je n'en sais rien. [...] Ce serment, vu la qualité des personnes qui le prodiguent, m'a toujours semblé si burlesque, que jamais il n'a été prononcé devant moi sans qu'il ne m'ait pris aussitôt une irrésistible envie de rire.» Vidocq, Mém., 3, 187 (Tenon) - P.R.
cerise (rouge comme une -) loc. adj. ÊTRE - L, ø d ; GR[85], cit. R. Fallet [1951] ; DEL, ø d ; absent TLF.
1777 - «Vous m'étonnés monsieur. Je croyais le St Sacrement très riche et fort grand seigneur. - Mr il s'agit de son service qui n'est pas fondé chéz nous. - En effet Mr bien des gens croyent que ce service se fait sans fondement. Mon abbé est devenu rouge comme une cerise, et a ces phrazes d'esprit, il m'a dit [...]» Beaumarchais, Corresp., III, 111 (Nizet) - P.E.
1839 - «Pauvre petite ! elle est rouge comme une cerise en finissant, car elle s'est aperçue qu'on l'écoutait [...]» P. de Kock, Moeurs parisiennes, III, 437 (Barba) - P.E.
chanter : comme si on chantait loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DELF, déb. 19e ; FEW (2, 221a), 1835, Acad. ; TLF, cit. Augier, 1858 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.L (cit. Désaugiers)
1808 - «Il pleure, il s' désespère, / Mais c'est comme s'il chantait.» Désaugiers, Chansons et poésies diverses, I, 152 (Capelle et Renand) - P.E.
*1826 - «RICHARD. [...] Vous lui écrivez, mais c'est comme si vous chantiez... elle ne vous répondra pas.» Théaulon et Etienne, Le Chiffonnier, 21 (Barba) - P.E.
chanter comme une truelle loc. verb. non conv. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1841 - «Hilarion... (Sa voix est entièrement voilée et lui manque tout-à-fait ; honteux de son infructueuse tentative, il s'arrête.) Fichtre ! voilà que je chante encore comme une truelle !»Delaporte, Un Premier ténor, xvii - M.P.
charretier (jurer comme un -) loc. verb. EXPRESS. - FEW (2, 432b), 1611, Cotgr. ; DELF, 1656, Oudin ; L, ø d ; TLF, cit. Huysm., 1879 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• jurer comme un chartier embourbé - absent TLF.
1611 - «[...] et moy de iurer contr' eux comme vn chartier embourbé [...]» Advis de Mtre Guillaume nouvellement retourné de l'autre monde, 3 (s.l.) - P.E.
Compl.DELF (cit. Sorel)
1623 - «[...] je [...] leur dis en me deboutonnant tout d'un coup et après avoir juré comme un chartier embourbé, venez vous en là dehors avecque moy [...]» Sorel, Hist. comique de Francion, 224 (Garnier-Flammarion) - P.E.
chat (éveillé comme un - qu'on ...) loc. adj. non conv. CARACT. "rusé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1587 - «[...] encores que de nom soyez esueillé, et que par effect ayez les yeux ouuerts, comme un chat qu'on chastre, si dormez vous dans l'ame [...]» Cholières, Les Après-disnées, 6 verso (Richer) - P.E.
v. 1610 - «RAMUS. Puisque je vous vois ententif, aussi éveillé qu'un chat qu'on fesse, vous le saurez.» Béroalde de Verville, Dessein, in Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, I, 51 (Delarue) - P.E.
1623 - «Bref, iour et nuict ce vieux Pourtraict / Eueillé comme vn chat qu'on fesse, / Ne parle rien que de Maistresse [...]» J. Auvray, Le Banquet des muses, 114 (Ferrand) - P.E.
1640 - «esueillé comme vn Chat qu'on foüette .i. fort fin, fort rusé, qui prend bien garde à ses affaires. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 87 (Slatkine) - P.E.
chat de gouttière (laid comme un -) loc. adj. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. chat de gouttière : TLF, 1694, Acad. ; GLLF, fin 19e ; GR[85], ø d.
1595 - «Non, dict Roger, n'usez point de charmes, mon bel ami, et si il estoit laid comme un chat de goutiere, je n'ay envie de voler si haut [...]» Nouv. des régions de la lune, in Satyre Menippée, 319 (Charpentier) - P.E.
chatte (amoureuse comme une -) loc. adj. non conv. ÉROT. - FEW (2, 518a), 1835, Acad. ; L, GR[85], DEL, ø d ; absent TLF.
1766 - «[...] je ne m'aviserai point de faire le revêche. Je suppose que dans cette occasion la Baronne ne la fit point non plus : outre qu'on la disoit amoureuse comme une chatte, je ne lui étois point indifférent.» [Du Laurens], Le Compère Matthieu, I, 110 (A Londres) - P.E.
chauve comme un oeuf loc. adj. non conv. CORPS - R, PR[77], DELF, ø d ; absent TLF.
1623 - «Mon Maistre chauue comme vn oeuf, / Ridé en caillette de Boeuf, / Plus vieux que n'est la Passemeze [...]» J. Auvray, Le Banquet des muses, 113 (Ferrand) - P.E.
chemise (changer de qqch. comme de -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - TLF, cit. Flaubert, 1857 ; L, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1791 - «Sous l'ancien régime on changeait de ministres comme de chemises. Aujourd'hui il a fallu leur foutre du pied au cul pour les faire sortir.» Jean Bart, numéro 119 - P.E.
1830 - «MADAME DESJARDINS. Oui ... à propos, ce n'est plus M. Poirot. Ils en changent maintenant comme de ch'mises.» H. Monnier, Scènes populaires, 49 (Flammarion) - P.E.
chien (comme - et chat), chiens (comme - et chats) loc. adv. non conv. RELAT. - L, Chron. du siège d'Orléans ; FEW (2, 515a), TLF, 1690, Fur. ; DG, ø d ; R, cit. Loti ; GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
*1649 - «Parens de parens enuieux / S'entremangent le blanc des yeux ; / Le Beau-pere frotte son Gendre, / Qui le voudroit auoir vu pendre ; / Les Freres toûjours en debats / S'accordent comme chiens et chats ; / Le Fils au Pere fait la guerre, / Et le veut voir cent pieds sous terre [...]» [L. Richer], L'Ovide bouffon, I, 17 (Quinet) - P.E.
chien (être content comme un - qui trouve un clou) loc. verb. non conv. AFFECT. "être très mécontent, très déçu" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Je commence à être en colère, je lui tourne les talons. [...] j'étais content comme un chien qui trouve un clou.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 325 (Seghers) - P.R.
chien (être content comme un - qui va à vêpres) loc. verb. non conv. AFFECT. "être très mécontent, rechigner" - ø t. lex. réf. ; absent TLFtrotter de côté comme un chien qui vient de vespres [à cause des coups de fouet que les bedeaux distribuaient aux chiens voulant suivre leurs maîtres à l'église] : L, cit. Béroalde de Verville, 1610
1875 - «Je suis content comme un chien qui va à vêpres. Mon patron, pour me consoler, me dit que, si on ne lui réclame pas son cheval, il le vendra et me donnera la moitié du produit de la vente.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 105 (Seghers) - P.R.
chou (bête comme (un) -) loc. adj. non conv. INJURE - DELF, v. 1850 ; L, ø d ; FEW (2, 537a), 1867, Lar. ; TLF, cit. Flaubert, 1869 ; DG, R, GLLF, PR[77], ø d.
1830 - «MADAME DURET. Elle est bête comme un chou, cette petite fille... elle ne sait pas dire deux.» H. Monnier, Scènes populaires, 128 (Flammarion) - P.E.
chouette (avoir de la malice comme une -), chouette (de la malice comme une -) loc. verb. non conv. CARACT. "être stupide" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1809 - «NICETTE. Moi ! monseigneur ! oh ! c'est différent, j'ai le temps d'attendre... MONTLEON. Ah ! déjà de la malice ! MANQUE-TOUT. Comme une petite chouette...» Martainville, Quelle mauvaise tête !, 10 (Barba) - P.E.
chouette (malin comme une -) loc. adj. non conv. CARACT. "stupide" - absent TLF
1791 - «Un petit bougre d'avocat malin comme une chouette, plaisanta en pleine audience sur la queue de l'évêque [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 21, 6 (EDHIS) - P.E.
Corr.FEW (6/I, 107a) (1808, D'Hautel)
1807 - «Malin comme une chouette. Pour dire sans finesse, sans esprit, gauche et dépourvu d'industrie. [...] Malin comme une chouette. Manière ironique et contradictoire de dire que quelqu'un est sot et stupide [...]» [D'Hautel], Dict. du bas-langage , I, 206 et II, 103 (Slatkine) - P.E.
châsse (paré comme une -) loc. adj. - R, cit. Mérimée [1845] ; L (au fém.), DG, GLLF, TLF (au fém.), PR[77], ø d.
• une vraie châsse - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «Madame a deux diamants aux oreilles [...], et des dentelles ! et des anneaux dans les doigts, et des bracelets que vous diriez une vraie châsse [...]» Balzac, Les Deux frères, IIe part., ch. VIII, t. II, 111-2 (Souverain)orig. de La Rabouilleuse - M.C.E.
châsse (paré comme une -) loc. adj. TOILETTE - TLF, cit. Mérimée, 1845 ; BEI, 1864 ; L, ø d ; DEL, cit. Goron ; GLLF, ø d 1842, Balzac, in GR[85], correspond à une formule d'approche ; cf. DDL 16
1777 - «Madame a donc eu mal aux reins ! ce que c'est que l'amitié ! Madame qui était parée comme une chasse l'autre soir, qui avait mesme du rouge, une chaise longue et le plus galand deshabillé, avait donc passé laprès midi dans le plus triste abandon ; ce que c'est que la douleur !» Beaumarchais, Corresp., III, 96 (Nizet) - P.E.
1807 - «Paré comme un autel, comme une châsse.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 194 (Slatkine) - P.E.
cigare (s'en moquer comme d'un - sans paille) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1827 - «CHAPUIS. Je sais bien ce que vous allez me dire. La Charte, ils s'en moquent comme d'un cigarre sans paille, c'est vrai.» [Cavé et Dittmer], Les Soirées de Neuilly, I, 115 (Moutardier) - P.E.
cire (fait comme de -) loc. adj. non conv. TOILETTE "très bien fait" - L, Hu, DDL 9, 1558, Des Périers [repris in DEL] ; FEW (2, 595b), 16e ; BEI (cet habit vous est -), Oudin ; GLLF, cit. Perrault ; absent TLF.
Compl.Gc (même texte, ø d)
1531 - «Factus ad vnguem : Il est faict comme de cire, Il est fort bien faict.» R. Estienne, Dictionarium, 291 v° - P.E.
clair comme de l'eau de boudin loc. adj. non conv. VALEUR "particulièrement obscur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1907 - «CLAIR COMME DE L'EAU DE BOUDIN. Se dit d'une affaire peu claire, l'eau de boudin n'étant pas précisément limpide.» H. France, Dict. de la langue verte, 55 (Nigel Gauvin) - Ch.Bu.
clair comme en plein midi loc. adv. non conv. INTELL. "fig." - L (ne point voir clair en plein midi), R (ne pas voir clair en plein midi), ø d ; absent TLF.
1790 - «[...] j'avons vû dans cette explication clair comme en plein midi [...]» Journ. des Halles, numéro 2, 4 - P.E.
1792 - «Tout ceci prouve clair comme en plein midi, qu'il y a loin de la popularité à l'estime [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], n°4, Le Père Duchêne donnant des culottes à Péth....ion, 4 - P.E.
1825 - «JEANNETTE. [...] N' voyez-vous pas clair comme en plein midi, qu' c'est un' manière honnête de r'tirer son épingle du jeu, parce qu'il aura trouvé quelqu' aut' fille plus à sa convenance ?» Désaugiers, Lafontaine, Vanderburch, Le Marchand de parapluies, 24 (Brunet) - P.E.
cochon (crier comme un - qu'on égorge) loc. verb. non conv. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1722 - «Je criys saisi d'effroi / Comme un cochon qu'en [sic] égorge, / A moi, mes amis, à moi, / La maison d'asprits regorge [...]» Le Fantosme villageois, in Recueil de chansons, 56 (B.N., Ye 10661) - P.E.
cochons (amis comme -) loc. adj. non conv. RELAT. - DELF, 19e ; L, DG, R, GLLF, TLF, Lex.[75], ø d
• amis comme porcs - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1732 - «Je vous envoie une image que l'abbé de La Tassonnerie m'a donnée. Je l'ai baisée en la recevant. Nous sommes amis comme porcs. Il doit m'amener l'abbé Dandelot.» Mlle de Bar, let., in Piron, Oeuvres posthumes, 92 (Dentu) - P.E.
cochons (amis comme -) loc. adj. non conv. RELAT. - DELF, 19e ; L, DG, GLLF, TLF, Lex.[79], ø d.
1793 - «M. Brissot et les jean-foutres qui tapissoient autrefois les rues du Chant du coq et d'autres placards semblables sont maintenant amis comme cochons.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 238, 4 (EDHIS) - P.E.
Corr.FEW (24, 446a) (1808, D'Hautel)
1807 - «Ils sont amis comme cochons. Manière basse et triviale de parler, pour exprimer que des personnes qui, naguères, se détestoient, se sont rapprochées par intérêt, et affectent de se donner réciproquement de grands témoignages d'amitié.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 28 (Slatkine) - P.E.
cochons (camarades comme -) loc. adj. non conv. RELAT. - DELF, av. 1616 ; GLLF, 1666, Fur. ; Mat.I, 1669, Fur. ; DG, cit. Fur. ; L, R, TLF, ø d.
*1640 - «Camarades comme cochons .i. grandement familiers. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 70 (Slatkine) - P.E.
cochons (s'aimer comme -) loc. verb. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «Ah ça, Monsieur, je m'en vais donc en Hollande : j'ai pourtant regret de vous quitter, car je suis fait à vous, et nous nous aimons comme cochons.» Le Chapeau de Fortunatus, in Théâtre des boulevards, III, 315 (A Mahon) - P.E.
colique (aimer comme la -) loc. verb. non conv. AFFECT. "détester" - TLF, 1878, Rigaud ; FEW (2, 920a ; rég.), 1931 ; DELF, ø d.
1792 - «[...] vous tous, mes bougres à poil, que les ministres aiment comme la colique, allez toujours droit [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 104, 3 (EDHIS) - P.E.
comme if loc. adj. abrév. de comme il fautnon conv. VALEUR - DFNC (comif), v. 1880 ; absent TLF, GR[92]..
Add.DDL :
Corr. et compl.E (comme -i'f, s.v. f) (1881)
*1881 - «T'as rien l'air comme if [...]» Rigaud, Dict. d'arg. mod. - K.G.
comme if loc. adj. arg. , non conv. VALEUR "comme il faut" - DFNC (comif), v.1880 ; E (s.v. f ; comme-i'f), DDL 23, 1881, Rigaud ; DEL (comif), ø d ; absent TLF.
1851 - «CEINTURON [...] Dites donc, c'est gentil ici... des glaces, ça a l'air comme if. FALAISE. Comme if ? POCHETTE. Comme il faut ! CEINTURON. Ces Normandes, elles ne savent pas le français !» Marc-Michel et Labiche, On demande des culottières, 20 (M. Lévy) - P.E.
comme il faut loc. nom. m. ÊTRE - TLF, cit. Zola, 1882.
Add.Mat. (1825, Delécluze)
*1867 - «Elle [la cantatrice Nilsson] débutait à peine que son avenir se déclarait, et cela dans Violetta, un rôle de courtisane médiocrement en harmonie, ce semble, avec les qualités qui la distinguent ; mais le naturel et le comme il faut percent dans tout.» F. de Lagenevais, in R. des deux mondes, t.69, 1er juin, 767 - M.C.
*av. 1869 - «Notre voyageur a des doutes sur le comme il faut : il chancelle dans sa foi au dandysme.» Saint-Marc Girardin, in Lar. GDU , (s.v. comme) (1869) - TGLPF
comme il faut (gens -) loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - TLF, 1790, Le Rat du Châtelet ; GLLF, Balzac ; L, ø d.
*1791 - «L'influence du peuple [...] balance l'esprit aristocratique des ci-devant gens comme il faut de toutes les classes.» Robespierre, let. à la société des amis de la Constitution de Versailles, 1er juin, in Robespierre, Corresp., 107 (Alcan) - LTP
*1792 - «Ils /les brissotins/ sont les honnêtes gens, les gens comme il faut de la république ; nous sommes les sans-culottes et la canaille.» Robespierre, Oeuvres, 28 oct., IX, 59 (P.U.F.) - LTP
*1794 - «[...] les hommes qui ont quelque idée de leur dignité et de leurs droits [...] laissent pour le moment le champ libre aux gens comme il faut qui viennent décadairement flagorner le pouvoir.» Babeuf, Le Tribun du peuple, déc., n° 28, 44 (Coll. 10/18) - LTP
comme ça (c'est -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - R, TLF, PR[77], ø d.
1781 - «THOMAS. Pas possible ! VIEUX-CANON, gaiment. C'est comme ça. Auprès de Péronne, le père la Grange, le Fermier cheux qui je logeois, il vouloit me donner sa fille, âgée de seize ans. THOMAS. Ah ! il est bon, là, le lapin ! Tu n'as pas voulu ? VIEUX-CANON. T'entends ben que st' homme étoit dans la terrine, quand il me disoit ça.» [Guillemain], L'Enrôlement supposé, 13 (Cailleau) - P.E.
1791 - «La mère Duchesne. [...] vous, M. l' marié, ne s'rez qu'un jeanfoutre, entendez-vous, et toi, ma voisine, une catin ; et quand l' gobet diroit l' contraire, et c't' assemblée, et tous leux commodités, et tous leux tribunaux d' quat' sous ; j' disons qu' c'est comme ça, et j'en sommes sûre.» [Buée], Grand jugement de la mère Duchesne, 9 (Crapart) - P.E.
1792 - «GILLES. Une lettre. ARLEQUIN. Pour qui ? GILLES. Pour Colombine. [...] ARLEQUIN. Je suis chargé de la recevoir. GILLES. Par qui ? ARLEQUIN. Par le père. GILLES. C'est différent. ARLEQUIN. C'est comme ça. (Il l'ouvre).» Radet, Desfontaines, Barré, Arlequin afficheur, 26-27 (Brunet) - P.E.
1830 - «CHARLOT. Sois tranquille d'avance : / Quoiqu'il ne soit pas tard, personne ne viendra. GILLES. C'est bien peu vraisemblable. CHARLOT. Enfin c'est comme ça.» A. de Lauzanne, Harnali, 769a (Impr. Didot) - P.E.
1854 - «MADAME GIMARD. Que voulez-vous ? Ce n'est donc pas pour m'en faire un mérite à vos yeux, mais c'est comme ça, d'autant que j'adore voyager. L'année dernière, au mois d'août, je ne sais pas si je vous l'ai dit ?...» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 223 (Charpentier) - P.E.
comme ça (si c'est -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "à propos d'un obstacle inattendu, d'un mauvais accueil" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1798 - «BLANCHET. Qu'est-ce que ça veut dire, beau-père ? CLOUTIER. Nix, plus de beau-père. BLANCHET. Oh ! si c'est comme ça, je remporte ma dinde.» Aude, Cadet Roussel barbier à la fontaine des Innocens, 28 (Barba) - P.E.
comme ça que (dire -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1789 ; TLF, cit. Courteline, 1893.
1690 - «LE LAQUAIS. Monsieur, voila ce que Madame vous envoye. Elle dit comme ça, que vous aurez l'honneur que de la voir bien-tost.» Regnard, Arlequin homme à bonne fortune, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 365 (Braakman) - P.E.
1692 - «MEZZETIN. On dit, comme ça, qu'il doit bien-tôt chasser sur vos terres.» Regnard et Dufresny, Les Chinois, in Gherardi, Le Théâtre ital., IV, 180 - P.E.
1694 - «PIERROT. Ah, ah, n'est-ce que cela ? Tenez, je m'en vais vous faire entendre la chose. Monsieur le Comte dit comme ça, que les femmes ne valent rien ; les femmes de qualité, s'entend. Après, il dit comme ça que Colombine est une jolie fille.» Biancolelli, Arlequin défenseur du beau sexe, in Gherardi, Le Théâtre ital., V, 166 - P.E.
1749 - «[...] j' veux encore queuqu' tems faire la fille, et puis quand la fantaisie d'être femme m' prendra j' vous l' dirai ; ma maraine dit comme ça, qui gna pas d' tems plus genty pour une jeunesse que où-ce-qu'on se fait l'amour [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 123 (Quantin) - P.E.
1750 - «[...] j'arrivîmes stapendant maugré les grondemens du Ciel à un Pont ; je demandîmes ce queu c'étoit, que ça, un Moussieu qui étoit bian sçavant me répondit comme ça queu c'étoit le Pont de Savre [...]» Let. de Montmartre par M. Jeannot Georgin , 24 (A Londres) - P.E.
1767 - «Adieu, mon chou, au plaisir. On dit comme ça qu'il ne faut pas que tu signes rien en prison ; prends-y bien garde.» [J.-B. Artaud], La Petite-poste dévalisée, 18 (Delalain) - P.E.
1778 - «SIMONIN. Votre serviteur, Monsieur l'Avocat. On nous a dit comme ça que vous étiez un homme expert, & je venons, sous vot' bon plaisir, vous demander un p'tit bout d'avis, en magnière de Consultation.» [Des Buissons], Les Consultations, 21 (Cailleau) - P.E.
1781 - «LA FORET [...] Ne vous aime-t-il pas ? BLUTEAU. Oui, car il m'a dit comme ça que si je faisions un bon ménage, il en seroit fort aise.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VIII, 101 (A Amsterdam) - P.E.
comme ça/cela que (dire -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Courteline, 1893.
1789 - «[...] par après q' vous avez entendu Monsieux d' l' Fayette, j' savons ben qu'après l'y faut tirer l'échelle, et q' c' n'est pas à nous à venir nous mêler d' sarmonner après l'y ; qu' tout l' monde dit com' ça qu' c'est z'un homme qu'à d' l'inloquence comme un ange, et qu'i vous parle comme il agit [...]» Harangue des dames de la Halle, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1789 - «[...] et y nous dit com ça qu'y n' vouloit pas s'en aller [...]» Ho ! j'y voyons trop clair pour être votre dupe, Mons le Duc, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
1790 - «[...] on dit comme ça qu'il faut être de l'académie pour avoir des talents [...]» Jean Bart, n° 94, 4 - P.E.
1790 - «Y a ben des mauvaises langues, madame Saumon ! elles disont comme ça que vous vous méconnoissez du depuis que vous avez quitté le commerce, à cause du gros héritage que vous avez fait [...]» Le Goûter de la Courtille, 1 (s.l.n.d.) - P.E.
1791 - «M. St. Dominique. Oh ! la bougre de bête que vous faites M. Saint Ignace de Loyola ! qu'est-ce qu'ils sont devenus vos matous d'enfans, que vous disiez comme cela qui survivroient à tout le monde [...]» Grande conversation de M. Saint-Dominique et de M. Saint-Ignace de Loyola, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
con comme la lune loc. adj. non conv. INTELL. "particulièrement stupide" - TLF, DFNC, cit. Céline, 1936 ; BEI, DEL, déb. 20e ; GR[85], DArg., ø d.
"Par allusion :" 1901 - «BÊTE. [...] En parlant des personnes [...]. Comme la lune.» A. Bruant, L'Argot au XXe siècle, 53 - Ch.Be.
con comme la lune loc. adj. non conv. INTELL. "particulièrement stupide" - TLF, DFNC, cit. Céline, 1936 ; BEI, DEL, déb. 20e ; GR[85], DArg., ø d.
1907 - «C (ÊTRE UN). Être un imbécile. Terme populaire, employé par euphémisme, pour désigner un mot de trois lettres. [...] Etre C... comme la lune, être stupide.» H. France, Dict. de la langue verte, 31 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
1911 - «Pour sûr qu'elle me prenait pour un ahuri de Chaillot, un coin sans i comme la lune !» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse, 191 (Ollendorff) - P.R.
concombre (comme un -) loc. adv. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1801 - «Je prie ceux de mes lecteurs qui sont plus savants que moi de vouloir bien me dire d'où vient cette manière de parler ; 'Il raisonne comme un concombre ; il chante comme un concombre' [...] J'ai voulu prendre le parti de quelques harangueurs de la Tribune, et je disais qu'ils raisonnaient très bien. - Bah ! comme un concombre, me répondait-on. - Je ne vois pas l'analogie d'un concombre avec un harangueur de Révolution ; l'un est froid, l'autre est ardent ; celui-ci rafraîchit son monde, celui-là met le feu partout, etc.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
concombre (raisonner comme un -) loc. verb. non conv. INTELL. - DDL 11, 1801 ; absent TLF.
1751 - «En me donnant ce couplet, on me donna celui qui suit, qui est du même auteur [Gallet]. C'est dans un opéra-comique de sa façon, qu'un maître qui parle à Pierrot son valet lui dit, sur l'air des Fraises : En toi l'on trouve quelqu'un / Qui d'esprit n'a pas l'ombre ; / Pas même le sens commun, / Et qui raisonne comme un / Concombre, concombre, concombre.» Collé, Journ. et mém., I, 365 (Didot) - P.E.
connaître comme sa poche loc. verb. non conv. INTELL. - TLF, 1857, Flaubert ; FEW (16, 640b), DELF, G. Sand ; GLLF, 1875, Lar. ; Lex.[79], GR[85], ø d.
• connaître comme ses poches - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «C'est un vieux routier qui connoît toutes les ruses de guerre comme ses poches [...]» Jean Bart, n° 157, 3 - P.E.
1800 - «LE PACHA. Elle le connaît. Mad. ANGOT. Tiens, si je le connais ! comme mes poches.» Aude, Madame Angot au sérail de Constantinople, 22 (Théâtre de l'Ambigu) - P.E.
1804 - «ALI. Vous ne le connaissez pas encore à ce que je vois. CADET. Laissez donc ! je le connais comme mes poches.» Bosquier-Gavaudan, Cadet Roussel chez Achmet, 14 (Cavanagh-Barba) - P.E.
connaître qqn comme si on l'avait fait loc. verb. non conv. INTELL. RELAT. - R, PR[77], TLF, ø d.
1756 - «ISABELLE très vivement. Pardi c'est bien raisonné, je connois mon Pere comme si je l'avois fait ; je vous dit qu'il ne s'attendrira pas [...]» Léandre grosse, in Théâtre des boulevards, III, 182 (A Mahon) - P.E.
couilles (comme mes -) loc. adv. non conv. EXCLAM. VALEUR "pas du tout" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Ces bougres de puans nous menoient tous par la barbe, tant le Roi que la Nation. Je me serois, sacré canon, mangé l'ame toute vivante, quand je voyois une tapée de ganaches, nobles comme mes couilles, se faire appeller messeigneurs, aussi gros que le mont Ventour.» [Lemaire], Le Trou du cul du père Duchesne, 3 (Impr. de Chalon) - P.E.
crapaud (chargé de qqch. comme un - de plumes) loc. adj. non conv. ÊTRE "fig. : ne pas avoir de qqch." chargé d'argent comme ... "n'avoir pas le sou" : FEW (16, 362a), 16e ; BEI, déb. 17e ; DEL, 17e ; L, TLF, GR[85], ø d.
Compl.L, Hu (même texte, ø d)
1532 - «Et au regard des letres de humanité, et de congnoissance des antiquitez et histoires, ilz en estoient chargez comme ung crapault de plumes, et en usent comme ung crucifix d'ung pifre [...]» Rabelais, Pantagruel, 59 (Droz) - P.E.
crapaud (chargé de qqch. comme un - de plumes) loc. adj. non conv. ÊTRE "fig. : ne pas avoir de qqch." chargé d'argent comme ... "n'avoir pas le sou" : FEW (16, 362a), 16e ; BEI, déb. 17e ; DEL, 17e ; L, TLF, GR[85], ø d.
• n'avoir pas plus de ... qu'un crapaud n'a de plumes - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1584 - «Toutefois la pluspart sont du tout en tout sans l'vne & l'autre partie, & n'ont non plus de lettres qu'vn crappaud a de plumes, ce qui les rend tant cruels & seueres [...]» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 524 v° (De La Noue) - P.E.
crevé (manger comme un -), crevée (manger comme une -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "avec excès" - FEW (2, 1317b), 1798, Acad. ; L, ø d ; absent TLF.
1785 - «Il prévenait, et ce jour-là Aurore mangeait comme une crevée.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 205 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
crin (être comme un -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de mauvaise humeur" - TLF (- des crins), cit. Balzac, 1840 ; GLLF, cit. Balzac ; FEW (2, 1342a), 1863 ; BEI, Larch. ; L, DEL, GR[85], ø d.
1807 - «Il est comme un crin. Expression métaphorique, pour dire qu'un homme est fort irrité, qu'il est enflammé de colère.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 259 (Slatkine) - P.E.
1830 - «POLTRONESCHI [...] Je descendrais en bas, en m'éloignant au loin... / Mais non ! ça ne se peut... mais ce colidor sombre... / Non, des deux chiffonniers erre là la sombre ombre... / Ah ! je suis comme un crin, comme un rhinocéros !... / A Charenton, hélas ! falloir laisser mes os !...» Carmouche, de Courcy, Dupeuty, Tristine, 23 (Riga) - P.E.
croquet (être comme un -) loc. verb. non conv. AFFECT. "être énervé" - FEW (2, 1360a), 1821, Desgranges ; TLF, cit. Vidocq, 1828-29 ; L, DG, DELF, ø d.
1809 - «LOUISON. [...] Quand j' pense a Biscotin, Ah ! mon Dieu, comme j' bisque. DUSEIGLE. En v'là ben d'un autre. Quoi ! c'te talmouse là t'a donné dans l'oeil ! LOUISON. Vrai ! j'en suis comme un croquet.» Francis, Le Gâteau des rois, 7 (Cavanagh) - P.E.
croûte de pain (s'amuser comme une - derrière une malle) loc. verb. non conv. AFFECT. - DEL, ø d ; absent TLF.
1835 - «TITI [...] je les méprise... car, dans cet état-là, vrai, je m'amuse comme une croûte de pain derrière une malle.» Cogniard frères et Jaime, La Tirelire, 5a (Magasin théâtral) - P.E.
croûte de pain (s'ennuyer comme une - derrière une malle) loc. verb. non conv. AFFECT. - BEI, Larch. ; TLF (s'embêter), 1907, France ; DEL, ø d.
1862 - «Ma vie est un lac sans rides... Je m'ennuie comme une croûte de pain derrière une malle...» L. Thiboust, Un Mari dans du coton, in Chefs-d'oeuvre du théâtre mod., II, 243b (M. Lévy) - P.E.
culotte (s'en foutre comme de sa première -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF comme de sa première culotte : DELF, cit. Revel ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1790 - «[...] et les grands abboyeurs se foutaient autant de l'être suprême, que je me fouts de ma première culotte. » Jean Bart , n° 89, 4 - P.E.
culotte (s'en foutre comme de sa première -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF comme de sa première culotte : DELF, cit. Revel ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• s'en foutre comme de sa vieille culotte - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - « et tant d'autres bougres qui se foutent autant du péril, que je me fouts de ma vieille culotte !» Jean Bart , n° 90, 6 - P.E.
culotte (s'en foutre comme de sa première -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF comme de sa première culotte : DELF, cit. Revel ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• s'en foutre comme de ses premières culottes - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «[...] tant pis pour lui, je m'en fous comme de mes premières culotes [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], Billet doux du père Duchesne, 2 - P.E.
danser : comme je danse loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pas du tout" - E (s.v. faridon), 1672 ; absent TLF.
Aux 18e et 19e - E, 1849. 1756 - «Je me nomme encor roi de France, / Je le suis. - Eh ! oui, lui répond-on, / Dans le fond tu l'es comme je danse : / Louis Quinze a la chose et le nom.» Piron, Complément de ses oeuvres inédites, 239 (Sartorius) - P.E.
1820 - «GIBELOTTE. [...] ton Fanfan-Gribouillet m'a l'air de t'épouser comme je danse. HELENE. Et qu'est-ce qui l'en empêcherait ? GIBELOTTE. Moi d'abord... J'y mets l' veto paternel.» Brazier et Mélesville, Les Dieux à la Courtille, 4 (Fages) - P.E.
1823 - «MADELAINE. Elle dit pourtant qu'elle gagne cent écus, là-haut, quel amour propre. THERESE. Oui, je sais bien, comme je danse, ça n'a que ses cinquante écus, sans profits encore.» Brazier et Dumersan, Les Cuisinières, 26 (Barba) - P.E.
1825 - «La mère LAITUE. Mon frère le fourreur ! et il est mort l'année dernière. TOUS, riant. Ah ! ah ! ah ! CHATELLERAUT. Mort ; .... comme je danse !» Désaugiers, Lafontaine, Vanderburch, Le Marchand de parapluies, 44 (Brunet) - P.E.
danser : comme je danse loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pas du tout" - DDL 19, 1756, Piron ; absent TLF.
Compl.E (s.v. faridon) (1672, ø réf.)
1672 - «L'ESPERANCE [...] Mon capitaine, ici, m'avoit dit de l'attendre / Un jour ou deux ; mais zest, il viendra justement / Comme je danse. Il fait en quelqu'endroit l'amant, / Il cajole par tout & petites & grandes : / Dieu sait ce qui s'ensuit.» Montfleury, La Fille capitaine, in Montfleury, Théâtre, II, 342 (Compagnie des libraires) - P.E.
demi-femme comme il faut loc. nom. f. plais. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1845 - «Arthur [...] a fait de moi une demi-femme comme il faut [...]» Balzac, Béatrix, V, 328-9 (Conard) - J.H.-P.W.
diable (comme un - dans un bénitier) loc. adv. non conv. ACTION "fig." - TLF, 1835, Acad. ; L, DG, GLLF, DELF, GR[85], ø d.
1791 - «[...] il se débattoit comme un diable dans un bénitier, pour établir les droits de l'homme au vis-a-vis des foutus benets d'apprentifs corsaires du libraire le Geai.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 45, 6 (EDHIS) - P.E.
diable (comme un - dans un bénitier) loc. adv. non conv. ACTION "fig." - TLF, 1835, Acad. ; L, DG, GLLF, DELF, GR[85], ø d.
• comme le diable dans un bénitier - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «On dit dans le même sens : Il se démène comme le diable dans un bénitier.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 284 (Slatkine) - P.E.
dieu (comme un -) loc. adj. non conv. VALEUR "augmentatif" - L, ø d ; TLF, cit. Triolet, 1945 ; GLLF (beau -), DELF, GR[85] (beau -), ø d.
1805 - «Eh de par tous les diables, dit Jean-Pierre à Simon Javelle, écarrisseur, tu as une femme si gentille, sage comme un Dieu, douce comme un mouton...» [L.M. Henriquez], Le Père Lantimèche, 237 (Basset et Martin) - P.E.
dire : comme disent les bonnes gens loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1897 - «Un jour que mon pauvre ami était à sa table de travail [...], il leva les yeux et aperçut à la maison d'en face, sur le balcon, tout un lot de jeunes hommes et de jeunes femmes qui le contemplaient en riant [...]. Mon pauvre ami devint rouge, orange, jaune, vert, indigo, violet, puis rouge, orange, etc. Il passa, comme disent les bonnes gens, par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel...» A. Allais, Le Bec en l'air, 734 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
droit comme un i loc. adj. non conv. CARACT. - FEW (4, 530a), GLLF, DEL, BEI, 1835, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Jouhandeau ; TLF, ø d.
1733 - «Alés rondement en toutes choses, il faut etre rond comme une boule & droit comme un i.» [J.-B. Arnoult], Traité de la prudence, 204 (s.l.) - P.E.
av. 1749 - «Et qu'il y soit écrit sur la pierre / Par mon Secretaire : / Ci-dessous gît, qui / Droit comme un I / Eut perdu terre, / Si du Montfaucon / La fourche étoit sur l'Helicon.» La Muse de V*** au tribunal d'Apollon, in Voltariana, I, 121 (Paris) - P.E.
1757 - «[...] il s'agit d'arriver droit comme un I dans le séjour de la franchise [...]» Vadé, Oeuvres posthumes, 77 (A Londres) - P.E.
1761 - «Qu'aucune Belle n'échappe / A son coeur, droit comme un I, / Que de ses jardins, Priape / Soit le premier Bostangi [...]» Collé, Journ. hist. inédit, 99 (Mercure de France) - P.E.
1763 - «Une jeune mariée nommée Suzon, belle comme une médaille, droite comme un I, vivait chastement.» Du Laurens, L'Arétin moderne, 269 (Bibl. des Curieux) - P.E.
1802 - «PARCHEMIN. D'abord, il a fait le fier. Il était ferme sur la hanche et droit comme un i : t'aurais juré l'apologue du Belvédère.» G. Duval, Parchemin, 14 (Barba) - P.E.
1809 - «La colère enfin me transporte, / Et sur un banc, droit comme un I, / Je crie : à la porte, à la porte...» Désaugiers, Le Départ pour St-Malo, 20 (Masson) - P.E.
dur comme fer (croire -) loc. verb. non conv. INTELL. - L, ø d ; TLF, cit. Barrès, 1906 ; GLLF, cit. Martin du Gard ; GR[85], ø d.
v. 1734 - «[...] notre Baron très cher / A donné dans le piége, & croit dur comme fer / Tout ce que d'après vous j'ai su lui faire entendre / Mais moi, si j'en croi rien, je veux bien m'aller pendre [...]» J.B. Rousseau, L'Hypocondre, in J.B. Rousseau, Portefeuille, I, 253 (Rey) - P.E.
1741 - «J'étions, (pour des gens de notre âge,) / Core assez de notre village, / Pour craire que falloit charcher / Un Evêque pras son clocher, / Un Farmier dans sa metarie, / Un Barger dans sa bargerie. / Croyant donc ça deur comme far, / Je sons partis comme un éclar.» Harangue des habitans de la paroisse de Sarcelles, in Pièces et anecdotes intéressantes, II, 154 (A Aix en Provence, aux dépens des Jésuites) - P.E.
dératé (courir comme un -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. - FEW (16, 673b), GLLF, TLF, PR[77], DELF, 1835, Acad. ; L, DG, R, Lex.[75], ø d.
1750 - «Mais on n' peut pas d'mander à stila qui n'a qu'une jambe, d' courir comme un dératé : Et pis d'ailleurs, tant pus j' vous r'luquons, tant pus j' trouvons qu' vous êtes déjà ben assés riches [...]» Le Paquet de mouchoirs, iv (A Calceopolis) - P.E.
dévoué comme un caniche (être -) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLFfidèle - : TLF, ø d.
1878 - «Ces gens-là n'ont ni talent, ni idées, ni foi peut-être ; leur intolérance n'a d'égale que leur ambition et leur mysticisme nuageux, à l'allemande ; ce qui ne les a pas empêchés de rallier autour d'eux une foule de braves vétérans de la démocratie militante qui ne savent ni ce qu'ils font, ni ce qu'ils disent, ni où on les mène, mais qui leur sont dévoués comme des caniches et ne veulent plus entendre raison.»E. Gautier, let. à Vallès, 17 sept., 191 (Delfau) - J.Q.
ennuyeux comme la pluie loc. adj. CARACT. - L, FEW (9, 106a), GLLF, DELF, 1864 ; DG, ø d ; TLF, cit. Proust, 1918 ; R, PR[77], cit. Proust ; Lex.[75], ø d.
• ennuyeux comme un jour de pluie - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1844 - «Et cet homme eût été notaire, banquier, avare, sot, homme de province, ennuyeux comme un jour de pluie.» Balzac, Modeste Mignon, 1, 439 (Pléiade) - P.W.
fagot (comme un -) loc. adv. péjor. TOILETTE "mal habillé" être habillé comme un fagot : TLF, 1835, Acad. ; DG, R, GLLF, ø d ; se mettre comme un fagot : L, ø d.
1819 - «Fagot, s.m. [...] habillé comme un -, mal, sans goût, ni ordre.» Boiste, Dict.
faire : faites comme chez vous loc. phrast. iron. , non conv. ACTION - BEI, 19e ; DEL, cit. Prévert ; TLF, GR[85], ø d.
1836 - «FRITZ [...] Quel mauvais genre ! C'est qu'il l'aurait fait... Le plus souvent que je vais me faire éborgner pour les beaux yeux de cette dame !... (On entend sonner à droite.) Bon ! le voilà qui sonne... Ne vous gênez pas, faites comme chez vous... brutal !» Léonce et de Bernard, Une Position délicate, 2b (Impr. Didot) - P.E.
fait comme de cire loc. adj. non conv. TOILETTE "d'un vêtement" - FEW (2/I, 595b), 16e ; Gc, Tournebu ; absent TLF.comme de cire : L, La Fontaine ; GLLF, Perrault ; DG, ø d.
Compl.Hu (B. des Périers)
1558 - «(une botte) qui lui estoit faicte comme un gant ou comme de cire [...]» B. des Périers, Oeuvres françoises, Nouv. récréations, 106 (Jannet, 1856) - F.N.
fait exprès (comme un -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - GLLF, Lex.[75], cit. Courteline ; L, DG, ø d ; R, cit. Bosco ; TLF, PR[77], DELF, ø d.
Add.DDL :
*1814 - «NIGAUDIN. [...] V'là qui va bien, et c'est comme un fait exprès que tout not' monde nous soit tombé sous la main en un crin d'oeil....» Désaugiers et Brazier, Le Boulevard Saint-Martin, 33 (Barba) - P.E.
*1816 - «Et v'là l'ami Giroux tout près, / Qui s' trouv' là comme un fait exprès.» Le Chansonnier de la mère Radis, 103 (Locard et Davi) - P.E.
fait exprès (comme un -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1814 [repris in GR] ; GLLF, Lex.[79], cit. Courteline ; L, DG, TLF, DELF (comme par un -), ø d.
1812 - «PAIN-SEC. Diable ! la tirlire des pourboires va pourtant mieux que le comptoir de la recette. C'est comme un fait exprès ! pour une fois qu'on a du monde...» Martainville et Dumersan, Jean de Passy, 4 (Barba) - P.E.
familier comme les épîtres de Cicéron loc. adj. non conv. VIE SOC. - BEI, 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
• aussi familier que les épices de Cicéron
v. 1713 - «[...] nous ne serions pas si bons amis que nous le sommes, car je voudrais que vous nous vissiez ensemble ; nous sommes aussi familiers que les épices de Cicéron ; cependant je ne suis pas déraisonnable, il est mon maître aujourd'hui ; mais Dieu aidant et ses saints, il ne le sera pas toujours.» Marivaux, Pharsamon, in Marivaux, Oeuvres de jeunesse, 597 (Gallimard) - P.E.
familier comme les épîtres de Cicéron loc. adj. non conv. VIE SOC. - BEI, 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
• familier comme l'épée de Cizron
1782 - «familier comme l'épée de Cizron [...]» Guillemain, L'Amant de retour, in Nisard, De quelques parisianismes populaires, 111 (Ed. de la Butte aux Cailles) - P.E.
fauteuil (comme dans un -) loc. adv. TURF - R, GLLF, TLF, ø d dans un fauteuil : TLF, 1898, Lévy ; DDL 10, 1901, Le Sport universel illustré ; FEW (15/II, 103b), E, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1910
v. 1889 - «Nous sommes arrivés premier, ah, mais, là, sans secousse, - 'comme dans un fauteuil'. La course avait été menée sévèrement du reste.» E. d'Hervilly, Trop grande, 70 (Libr. d'éducation de la jeunesse) - G.S.
feuille (trembler comme une -) loc. verb. AFFECT. - DLMF 1, Jugement amant banny ; GR[85], cit. Prévost, 1731 ; DEL, 19e ; FEW (13/II, 241a), 1935, Acad. - la feuille : FEW, 1640, Oudin ; GLLF, DHR, av.1679, Retz ; DEL, cit. Diderot ; TLF, cit. Stendhal, 1835
1542 - «Voyla qui faict augmenter mon soucy ; / Cela me faict trembler, comme une fueille, / S'il fault qu'il meure et puis que ne le vueille. / Pourray-je bien une chose vouloir, / Dont le penser desja me faict douloir ?» A. Héroet, Oeuvres poétiques, 39 (Droz) - P.E.
1561 - «Je t'asseure que tout mon corps, / Estant aussi froid que le marbre, / Trembloit comme une feuille d'arbre.» J. Grévin, La Trésorière, in J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 110 (Garnier) - P.E.
fiacre (écrire comme un -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "fig. : très mal" - TLF, cit. France, 1888 ; GLLF, cit. France.
v. 1747 - «[...] qu'est-ce qu'on peut me reprocher ? Que j'écris comme un Fiacre. Il y en a bien d'autres qui écrivent de même ; & si pourtant, ils ne l'ont jamais été ?» [Caylus], Hist. de Guilleaume, II, 100 (s.l.n.d.) - P.E.
1766 - «On ne manquerait pas de lui appliquer le proverbe : il écrit comme un fiacre, s'il s'avisait de faire des livres pendant l'exercice de cette nouvelle dignité.» Grimm, etc., Corresp. littéraire, philosophique et critique, VII, 81 (Garnier) - P.E.
1767 - «Il écrit d'ailleurs comme un fiacre.» Grimm, etc., Corresp. littéraire, philosophique et critique, 243 - P.E.
1776 - «J'écris comme un fiacre : j'ai de mauvaises plumes, je cours la poste.» Mme Roland, Let., nouv. série, I, 465 (Impr. nat.) - P.E.
four (il fait noir comme dans un -) loc. verb. PERCEP. - GLLF, GR[85], mil.15e, Les Quinze joies du mariage ; DEL, 18e ; GR[85], cit. Hugo [1862] ; TLF, cit. Cocteau, 1938.
Au 17e - L (cit.), GLLF, 1667, Mol. ; BEI, 1690. 1633 - «ALAIGRE. Il eust mieux valu venir entre chien et loup ; il fait noir comme dans un four ; à peine puis-je mettre un pied devant l'autre.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 197b (Laplace, Sanchez) - P.E.
foutaut (comme -) loc. adj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
• comme fouteau - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] si vous voulez exiger de l'intérêt de ces petits assignats, c'est comme fouteau, le pauvre manouvrier n'en voudra pas [...] si on recommençait à le tromper, ce serait comme fouteau ; et, entre nous soit dit, il y a assez de gabgie comme ça.» Jean Bart , n° 72, 6 et n° 88, 4 - P.E.
franc comme l'or loc. adj. non conv. CARACT. - L, FEW (15/II, 167a), GLLF, DEL, GR[85], BEI, 1865 ; TLF, cit. France, 1908.
1820 - «GASPARD. Oh Dieu ! c'est ben moi... qui suis franc comme l'or. SIMPLICE. Tais toi, t'es faux comme un jeton.» Merle, Carmouche, De Courcy, La Cloyère d'huîtres, 23 (Quoy) - P.E.
fumer comme une cheminée loc. verb. non conv. TABACS - BEI, déb.19e ; DEL, ø d ; absent TLF.
1851 - «BARBILLON. Je viens de fumer ma première pipe ! PATARAFFE. Mon neveu fume. MEDARD. Comme une cheminée. BARBILLON, à part. J'ai un peu mal à la tête.» A. Keller, Madame Flambart, 12a (Album dramatique) - P.E.
gai comme un enterrement loc. adj. non conv. AFFECT. "par dérision" - DEL, cit. Corbière ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1811 - «Mettez un terme à c'te douleur précoce, / D'un bon succès, moi j'ai l' pressentiment ; / Voulez-vous qu' les apprêts d' not' noce / Soient gais comme un enterrement ?» Martainville, Taconnet, 3 (Barba) - P.E.
1820 - «Et j'allions voir un pestacle, / A peu d' chos' près, gai comm' un enterr'ment ; / Quand l' frère emprisonné, / Qu'a, non sans peine, / Rompu sa chaîne, / Accourt en scène / Comme un déchaîné.» Désaugiers, Cadet Buteux au Vampire, in Désaugiers, Chansons et poésies diverses, III, 246 (Libr. nat. et étr.) - P.E.
gai comme un pinson loc. adj. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Leroux, 1907 ; GR[85], ø d.
Corr. et compl.GLLF (1696, Dancourt), DEL (1698, Dancourt), BEI (1698) et L (même texte, ø d)
1697 - «Me voilà quitte de mes petites fonctions de la matinée ; j'ai bu mes eaux, pris mon bouillon, rendu mon remède, et mangé ma petite soupe, je me sens gai comme un pinson.» Dancourt, La Maison de campagne, la Foire Saint-Germain, Les Eaux de Bourbon, 230 (Nizet, STFM) - P.E.
gale (méchant comme la -) loc. adj. non conv. CARACT. "fig." - BEI, 1834, P. de Kock ; L, GLLF, 1865 ; DEL, mil.19e ; TLF, ø d 1807, in GR[85], correspond à gale "femme méchante" ; cf. DDL 13
1745 - «Le jeune Chevalier d'Aumale / Garçon méchant comme la gâle / Sous ses étendards nous poursuit, / Dont assez souvent il nous cuit. [...] Tous deux pleins d'une ardeur égale, / Tous deux méchans comme la gale, / Coupant, brisant, taillant, rognant, / Mordant, pinçant, égratignant.» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie , 45 et 87 (A Berlin) - P.E.
gale (méchant comme la -) loc. adj. non conv. CARACT. "fig." - BEI, 1834, P. de Kock ; L, GLLF, 1865 ; DEL, mil.19e ; TLF, ø d 1807, in GR[85], correspond à gale "femme méchante" ; cf. DDL 13
• plus méchant que la gale - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «Un Jolicoeur qui tout étripe, / Avec un autre ferrailleur, / Et puis un Saint-Jean racoleur, / Se sont pris aux forts de la halle, / Tous chiens plus méchans que la gale, / Qui n'ayant sabre à leurs côtés, / Sur mes meubles se sont jetés, / Pour leur lancer à toute éreinte ; / Je viens vous en porter ma plainte.» Les Porcherons, 46 (Jouaust) - P.E.
gant (aller comme un -) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig. : très bien convenir" - DELF, cit. Balzac [1838] ; FEW (17, 506a), GLLF, GR[85], 1845, Besch. ; TLF, cit. Sandeau, 1848 ; L, DG, Lex.[79], ø d.
1812 - «J' me dis : Gna queuqu' mariag' là d'sous (bis) / Faut, pour aller voir c'te pièce nouvelle, / Nous mett' sur un pied z'élégant ; / J' sis au moment d'avoir la main d' ma belle, / Et ça m' va comme un gant.» Désaugiers, VIe soirée de Cadet Buteux à la représentation des Deux Gendres, in Désaugiers, Chansons et poésies diverses, II, 86 (Poulet) - P.E.
gant (comme un -) loc. adv. TOILETTE "à propos d'un vêtement très bien ajusté" - FEW (17, 506a), GLLF, 1845, Besch. ; L, DG, PR[73], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1558 - «(une botte) qui lui estoit faicte comme un gant ou comme de cire [...]» B. des Périers, Oeuvres françoises, Nouv. récréations, 106 (Jannet, 1856) - F.N.
gant (retourner qqn comme un -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - TLF, cit. Courteline, 1888 ; GLLF, DELF, GR[85], 20e ; Lex.[79], ø d.
1791 - «C'est toujours le dernier venu qui a raison avec vous. Votre femme, avec quelques bouteilles de Champagne, va vous retourner comme un gant dans quelques minutes.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 74, 7 (EDHIS) - P.E.
gardeur de lions (habillé comme un -) loc. adj. TOILETTE "qui ne change pas de vêtement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1640 - «habillé comme vn Gardeur de Lions .i. vn homme qui porte tousiours vn mesme habit.» Oudin, Curiositez fr., 246 (Slatkine) - P.E.
garçon (comme un grand -) loc. adv. non conv. ACTION - TLF, cit. Loti, 1883.
v. 1714 - «[...] cette Epée doit trancher les Ennemis, & les mettre en chair à pâté : Mettez-là à votre côté comme un grand Garçon, que vous êtes, & qui en avez fait d'autres dea.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 280 (Droz) - P.E.
1828 - «SOPHIE [...] Mais vous, qu'est-ce qui vous amène ? BERTRAND. Personne : je suis venu ici tout seul, comme un grand garçon.» Duvert, Desvergers, Varin, La Couturière, 55 (Bréauté) - P.E.
goiser (se - de qqch. comme de Colin-Tampon) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «[...] si j'étois une grosse dame de la Halle, je te parlerais du sucre et du café, dont je me goise comme de Colin-Tampon.» Entretiens naïfs du jardinier Hubert, 42 (s.l.) - P.E.
gouttes d'eau (se ressembler comme deux -) loc. verb. ÊTRE - GR[85], 1664 ; FEW (11, 625a), BEI, 1690, Fur. ; DEL, 17e ; TLF, 1798, Acad. ; L, GLLF, ø d.
1619 - «Quand le vieillard estoit seul elle luy disoit que i'estois luy tout craché, & que nous nous ressemblions comme deux gouttes d'eau.» [Chapelain], trad. : [Aleman], Le Gueux, 36 (De la Mare) - P.E.
gouttes d'eau (se ressembler comme deux -) loc. verb. ÊTRE - GR[85], 1664 ; FEW (11, 625a), BEI, 1690, Fur. ; DEL, 17e ; TLF, 1798, Acad. ; L, GLLF, ø d.
• ressembler comme deux gouttes d'eau à qqn - GR[85], 1671, Mme de Sév. ; L (cit.), FEW (4, 344b), 1715, Mme de Maintenon ; TLF, cit. Balzac, 1835 ; DEL, cit. Balzac, 1837.
v. 1624 - «Pardonnez moy, Monsieur, je vous prenois pour le plus beau Gentilhomme de la terre, à qui vous ressemblez comme deux gouttes d'eau [...]» Les Ramonneurs, 41 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
gros comme lui / elle loc. adv. non conv. MESURE "beaucoup" - TLF, 1882, Maupassant ; GLLF, av. 1890, Maupassant.
1829 - «- Laisse faire seulement qu'elle ait l'âge d'une pièce de quinze sols [prix d'une passe], je suis bien sûre qu'elle gagnera à sa mère de l'argent gros comme elle.» Vidocq, Mém., 3, 182 (Tenon) - P.R.
gros comme un muid loc. adj. MESURE - TLF (gros et gras comme un muid), cit. Augier, 1850.
1771 - «J'ai la tête grosse comme un muid.» Mme du Deffand, Corresp., let. à Walpole, 17 mai - Bennett, 246.
gros comme une maison loc. adj. non conv. VALEUR "fig. : grossier, évident" - BEI, déb. 20e ; DFNC, cit. Berteaut, 1969 ; DEL, cit. Charrière, 1976 ; DArg., cit. Van Cauwelaert, 1987 ; GLLF, DHR, ø d ; absent TLF.gros comme la maison, loc.adv. : TLF, DEL, cit. Hugo, 1862
1876 - «AGÉNOR. - Tiens, veux-tu que je te dise ? [...] il te pousse des blagues grosses comme des maisons.» Labiche, Le Prix Martin, in Labiche, Théâtre, 1063 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
gros comme une malle loc. adj. non conv. VALEUR "très gros" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «Ils passèrent la fin de la journée dans des angoisses inexprimables, tirant des plans gros comme des malles pour tâcher d'éloigner le bleu [...].» Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in Courteline, Théâtre..., 769 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
guerre (à la - comme à la -) loc. phrast. ACTION ÉVÉN. - FEW (17, 567b), 1690, Fur. ; DELF, 17e, Fur. ; R, cit. Balzac ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Martin Du Gard, 1936 ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1604 - «[...] vous sçauez que c'est d'avoir affaire aux hommes et principalement en ce temps-là que lon dit, à la guerre comme à la guerre, mon compagnon deschaussez moy [...]» La Response de maistre Guillaume au Soldat fr., 33 (s.l.) - P.E.
gueuler comme un cochon qu'on saigne loc. verb. non conv. EXPRESS.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1885 - «Scrongnieugnieu, qu' c'est qu' ça ? fit-il en s'adressant à l'infirmier. C'qu'il a donc, c'lui qui s'permet d'geuuler [sic] comme un cochon qu'on saigne ?» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 614 (s.l.n.d.) - G.S.
hallebarde (rimer comme - et miséricorde) loc. verb. VERSIF. - DELF, 1732 ; DG, R, ø d ; absent TLF.
• faire rimer miséricorde et hallebarde
1623 - «Vn Poëte de triquenique / Eût il le nez en As de pique / Se fera de tous estimer / Pourueu qu'il ait l'humeur raillarde, / Et qu'ensemble il face rimer / Misericorde et Hallebarde.» J. Auvray, Le Banquet des muses, 20 (Ferrand) - P.E.
hallebarde (rimer comme - et miséricorde) loc. verb. VERSIF. - DELF, 1732 ; DG, R, ø d ; absent TLF.
1690 - «Les Poëtes disent aussi en blasmant une mauvaise rime, que ces mots riment comme halebardes et misericorde.» Furetière, Dict. , (s.v. halebarde) - P.E.
hareng saur (sec comme un -) loc. adj. non conv. CORPS - FEW (11, 585b), 1845, Besch. ; TLF, cit. France, 1912 ; GLLF, GR[85], 20e ; DEL, ø d.
• maigre comme un hareng soret - BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
Compl.Hu (même texte, ø d)
1587 - «Là dessus nous nous departismes, luy estant bien aise d'avoir trouvé un peu de moyen pour se rengraisser, car il estoit maigre comme un hareng soret.» F. de La Noue, Discours politiques et militaires, 544 (Droz) - P.E.
hareng saur (sec comme un -) loc. adj. non conv. CORPS - FEW (11, 585b), 1845, Besch. ; TLF, cit. France, 1912 ; GLLF, GR[85], 20e ; DEL, ø d.
1807 - «Maigre ou sec comme un hareng saure. Pour dire, maigre et décharné.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 41 (Slatkine) - P.E.
huître (bâiller comme une -) loc. verb. non conv. SANTÉ - BEI, 19e ; DEL, TLF, ø d.
1831 - «Dimanche, après le dîner, je bâillais comme une huître dans la grande allée des Tuileries, quand j'ai aperçu les demoiselles -- -- -- assises au pied d'une caisse d'oranger.» Musset, Corresp., I, 48 (P.U.F.) - P.E.
image (être planté comme une -) loc. verb. non conv. MOUV. "être immobile" - absent TLF.
Compl.L, Hu (même texte, ø d), FEW (4, 565a) (Des Périers)
1558 - «Un jour que son pere estoit empesché à escripre ou à estudier, ce vertueux filz estoit planté devant luy comme une image, à regarder son pere sans rien faire [...]» B. Des Périers, Nouv. récréations et joyeux devis, 266 (Champion, STFM) - P.E.
image (être sage comme une -) loc. verb. CARACT. - FEW (4, 565b), 1690, Fur. ; TLF, cit. Balzac, 1850 ; L, DG, GLLF, PR[77], ø d.
1674 - «Pour moi je vous conjure de ne point amener votre petit érourdi de page, à moins qu'il ne soit devenu sage comme une image.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 12 janv., I, 681 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
imbécile (comme un -) loc. adv. non conv. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1725 - «UBALDE. Tout le Camp vous demande, notre General vous rapelle... mais quoi ! tandis que des deux bouts de la terre chacun court à la gloire, le brave Fils de Bertholde reste ici comme un imbécille ? vîte... allez-vous-en...» Armide, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 192 (Briasson) - P.E.
1781 - «Je dirai seulement que ce présomptueux histrion a agi comme un imbécile en débutant au Théâtre Italien [...]» Mayeur de Saint-Paul, Le Désoeuvré, 141 (Sansot) - P.E.
1784 - «Je regrette, le croirois-tu ? / Le temps où, comme un imbécille, / Je montois à ballon perdu.» Mém. secrets, XXV, 122 (Adamson) - P.E.
jours ((il) y a des - comme cela/ça) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «La Mere ROUGEAU. C'est que vous avez bien dîné peut-être. M. DE BOURCLOS. Oui, avec assez d'appétit. La Mere ROUGEAU. Il y a des jours comme cela. Tenez, voilà Agathe qui vient.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VI, 49 (Lejay) - P.E.
1783 - «BADEAU. Mais, Mamzelle, vous avez t'été ben pressée de vous fleurir si matin. JAVOTTE. Y a des jours comme ça.» Guillemain, Les Cent écus, 21 (Cailleau) - P.E.
juste comme un bas de soie (c'est -) loc. phrast. non conv. MESURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF. aller comme un bas de soie : L, TLF, GR[85], ø d
1840 - «ROUSSILLON. Vingt-six francs ! Merci, ce n'est pas mon compte. LOMBARD. Mais c'est le mien ! vingt-six francs ! (Il lui tend la somme). ROUSSILLON. Il me faut quarante-huit francs... Douze jours à quatre francs... c'est juste comme un bas de soie.» F. Soulié, L'Ouvrier, 5b (Magasin théâtral) - P.E.
lapin (alerte comme un -) loc. adj. non conv. MOUV. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1804 - «AUGUSTINE [...] il fait p't'ête plus de trente voyages par jour, et quatre où cinq cents sur le dos, hardi comme un cheval de bataille, fort comme un turc, alerte comme un lapin ; queu travailleur à la diligence ? c'est un trésor pour la maison, il est toujours éreinté quand il rentre.» Aude, Le Nouv. Ricco, 4 (Barba) - P.E.
lapin (brave comme un -) loc. adj. non conv. TOILETTE "élégant"
Corr.DDL 13 (lapin "homme gaillard", 1718, Leroux) et compl. TLF (mêmes réf., ø texte)
1718 - «On dit d'un homme qui a quelque nouvel habit, ou qui est paré, qu'il est brave comme un lapin [...]» Le Roux, Dict. comique, 292-3 (Le Cene) - P.E.
lapin (courir comme un -) loc. verb. non conv. MOUV. - TLF, 1809, Leclair ; L, GLLF, 1867 ; DELF, mil. 19e ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d.
• trotter comme un lapin - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «Il trotte comme un lapin. Se dit de quelqu'un qui met une grande promptitude dans ses courses.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 76 (Slatkine) - P.E.
lapin (paré comme un -) loc. adj. non conv. TOILETTE "élégant" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1735 - «On dit d'un homme qui a quelque nouvel habit, ou qui est paré, qu'il est paré comme un lapin.» Le Roux, Dict. comique, 380 (Beringos) - P.E.
lard (vilain comme - jaune) loc. adj. non conv. CARACT. "avare" - FEW (5, 189b), 1656, Oudin ; DELF, mil. 17e, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
1627 - «[...] d'aller à pied le brin d'estoc en main comme messagers, celà seroit vilain comme lard jaune [...]» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 26 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
1640 - «[...] il est vilain comme Lard iaune .i. chiche, auare. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 296 (Slatkine) - P.E.
larrons (s'entendre comme - en foire) loc. verb. non conv. RELAT. - FEW (4, 744a), 1650 ; L (cit.), GLLF, TLF, GR[85] (cit.), DEL (cit.), 1656, Mol. ; BEI, 1690, Fur.
• s'entendre comme larrons - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1594 - «[...] il vous envoye des armees, mais non pas à vostre devotion : car il se garde de vous, et vous deffiez l'un de l'autre comme aveugles, et vous entendez comme larrons [...]» Satyre Ménippée, 106 (Charpentier) - P.E.
libre comme l'air loc. adj. non conv. ÉVÉN. - TLF, cit. Vigny, 1835 ; GR[85], cit. Monnier, 1835 ; FEW (24, 221b), Balzac ; BEI, 19e ; L, GLLF, DEL, ø d.
1803 - «Ne voulant pas exposer ma Fanchette à se casser un bras ou une jambe, en lui faisant franchir le mur que j'avais sauté, je me servis du même expédient que j'avais employé pour sortir de chez ma mère : il me réussit, et nous fûmes en moins de rien libres comme l'air.» A.A. Beaufort, L'Enfant du trou du souffleur, I, 75 (Lepetit) - P.E.
loche (être gras comme une -) loc. verb. CORPS "avoir de l'embonpoint" - TLF, 1893, Dict. gén. ; GR[85], 1893.
1745 - «[...] il est gras comme une Loche (poisson).» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 80 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
lune (comme/plus que la -) loc. adv. non conv. , péjor. AFFECT. "dans une comparaison exprimant la peur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1841 - «Ma foi, alors je deviens poltron comme la lune et je vais me reposer et fainéantiser dans quelque garnison... à moins que le diable ne me fasse encore entendre le canon quelque part.» A. de Saint-Arnaud, Let., I, 328 (M. Lévy) - P.E.
1857 - «Je viens de voir Lanier et Victor, plus coyons que la lune ; ils se croient déshonorés, et ils ont poussé la platitude jusqu'à faire la remise de librairie à M. l'inspecteur général de la presse, pour le séduire !!!» Baudelaire, Corresp., let., 11 juill., I, 413 (Gallimard) - P.E.
Madeleine (pleurer comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - FEW (6/I, 23a), GLLF, DHR, 1833, Balzac ; TLF, 1834, Balzac ; DEL, Balzac plourant com Magdaleine, 1393, Le Menagier de Paris, in BEI, n'a pu être vérifié
• se lamenter comme une Madeleine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
av. 1827 - «T'auras beau pleurer / T' lamenter comme un' Madeleine [...].» A. Désaugiers, Chansons et poésies diverses, 356 (Bruxelles) - P.R.
Madeleine (pleurer comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - FEW (6/I, 23a), GLLF, DHR, 1833, Balzac ; TLF, 1834, Balzac ; DEL, Balzac plourant com Magdaleine, 1393, Le Menagier de Paris, in BEI, n'a pu être vérifié
• fondre en larmes comme des Madeleines, fondre en larmes comme une Madeleine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «[...] les filles, quand on se lamente à propos de malheurs qui sont à leur portée, ne tardent pas à faire chorus ; j'en ai vu plusieurs avant la seconde chopine fondre en larmes comme des Madelaines [...].» Vidocq, Mém., 3, 184 (Tenon) - P.R.
maigre comme une arête loc. adj. non conv. CORPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1797 - «A propos de coiffure, ah pardienne va, j'ai de beaux cheveux actuellement, si tu me voyais tu dirais bien la v'la donc c'te belle !... maigre comme une arête, pâle comme la Mort ! Ah mon bon Dieu ! ce que c'est de nous !... le beau plaisir que de vieillir [...]» S. Arnould, let. à Belanger, 14 nov., in E. et J. de Goncourt, Sophie Arnould, 174 (Fasquelle, Flammarion, éd. définitive, s.d.) - M.C.
main (être comme les deux doigts de la -) loc. verb. RELAT. - L, DDL 13, 1680, Mme de Sév. ; FEW (6/I, 287a), 1690, Fur. ; DG, R, GLLF, PR[77], ø d.unis ainsi que - : TLF, cit. Barante, 1821-24.
1640 - «estre comme les deux Doigts de la main .i. grands amis.» Oudin, Curiositez fr., 167 (Slatkine) - P.E.
main (être comme les deux doigts de la -), main (être les deux doigts de la -) loc. verb. RELAT. "s'entendre parfaitement" - FEW (6/I, 287a), 1690, Fur. ; DG, GLLF, PR[73], TLF, ø d.
Compl.L (Mme de Sév.)
*1680 - «Vous êtes présentement les deux doigts de la main ; s'il abusoit de cette réconciliation, je vous conseillerois de vous rebrouiller [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 6 août, II, 809 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
malheureux comme les pierres loc. adj. non conv. AFFECT. - DDL 19, 1791 [repris in DEL] ; BEI, 1828 ; GLLF, 1834, Balzac ; GR[85] (d'égout), 1835, Balzac ; FEW (8, 315b), 1852 ; L, ø d ; absent TLF.
1760 - «N'a-t-il pas pris en grippe ma pauvre mademoiselle Anselme, qui est si innocente et si jolie ? Sans les bontés de sa maîtresse, elle seroit malheureuse comme les pierres.» Diderot, Corresp., III, 211 (Ed. de Minuit) - P.E.
malheureux comme les pierres loc. adj. non conv. AFFECT. - DDL 19, 1791 [repris in DEL] ; BEI, 1828 ; GLLF, 1834, Balzac ; GR[85] (d'égout), 1835, Balzac ; FEW (8, 315b), 1852 ; L, ø d ; absent TLF.
• plus malheureux que les pierres - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1845 - «Les arbres eux-mêmes ont l'onglée la plus complète, les pierres s'y crevassent, ce qui est un signe évident d'engelure, et par conséquent les hommes qui se risqueraient à passer l'hiver dans ce pays seraient encore plus malheureux que les pierres.» Philipon et Huart, Parodie du Juif errant, 8 (Aubert) - P.E.
mentir comme on respire loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, cit. Maran, 1921 ; BEI, déb.20e ; GR[85], cit. Giraudoux, 1945 ; DEL, ø d.
Formule d'approche : 1852 - «Ce silence, cependant, Louis Bonaparte le rompt quelquefois. Alors il ne parle pas, il ment. Cet homme ment comme les autres hommes respirent.» Hugo, Napoléon le petit, 28 (Jeffs) - P.E.
misère (tomber comme la - sur les pauvres) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «[...] plusieurs tombent sur moi comme la misère sur les pauvres pour me demander une foutue prise de tabac [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], Grand retour du père Duchêne de Coblents, 2 - P.E.
mitaines (sauter comme des -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Ce seroit beau vraiment que ce foyer de malédictions éclatât tout-à-coup et nous fît sauter comme des mitaines !» [Lemaire], 6e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 2 - P.E.
1791 - «Ils ne savent donc pas, les bougres, qu'elle jouera pour eux, et qu'ils sauteront comme des mitaines. Garre le SUPPLEMENT !» [Lemaire], 63e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
mot (en un - comme en mille) loc. phrast. EXPRESS. - FEW (- cent (mille)), 1674, La Fontaine ; GLLF, GR[85], 1731, Marivaux ; TLF, cit. Stendhal, 1835 ; DEL, ø d.
• autant dung mot que de mille
1531 - «Autant dung mot que de mille : quil ne me le faille plus dire, Et ce dict par menace.» R. Estienne, Dictionarium , 211 r° - P.E.
mot (en un - comme en mille) loc. phrast. EXPRESS. - FEW (- cent (mille)), 1674, La Fontaine ; GLLF, GR[85], 1731, Marivaux ; TLF, cit. Stendhal, 1835 ; DEL, ø d.
• autant en vng mot que en mille
1531 - «Cest assés dict, quil nen soit plus parlé. Autant en vng mot que en mille. Cest vng mot arresté.» R. Estienne, Dictionarium , 211 v° - P.E.
mou comme une chiffe loc. adv. non conv. CARACT. "fig." - DEL, BEI, fin 18e ; GR[85], cit. Balzac ; L, ø d ; TLF, cit. Butor ; GLLF, ø d.
v. 1714 - «[...] elle vous mettra à mort parce qu'elle vous fera vivre comme un vrai Niguedoüille qui ne songe à rien, votre coeur deviendra moû comme une chiffe.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 68 (Droz) - P.E.
myope comme une chaufferette loc. adj. non conv. SANTÉ "très myope" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «Le colonel lui jeta un coup d'oeil, rendit le salut et passa. Laigrepin, stupéfait, se dit : - Veine alors ! Il est myope comme une chaufferette.» Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in Courteline, Théâtre..., 786 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
net (casser - comme ...) loc. verb. non conv. POUVOIR "fig." - L, ø d ; GR[85], cit. Zola, 1887 ; absent TLF.
1789 - «Après l'opération, mon ami Target qui n'est pas un sot, a parlé d'impôts, vous les a cassés net comme une pipe, puis vous les a racommodés le plus joliment du monde [...]» [Lemaire], Les Fers brisés, pour servir de supplément aux Vitres cassées, 5 (s.l.) - P.E.
1790 - «Ce Comité est une girouette dont nous sommes les vents : nous le menons d'un leste ! [...] et malheur à lui s'il regimboit, nous le casserions net comme un verre.» Let. de l'honorable Jean Rablu, maître crocheteur, 6 (s.l.) - P.E.
net (se briser - comme ...) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «Le Palais-Royal / Est l'écueil du meilleur ménage ; / Le noeud conjugal / S'y brise net comme un cristal.» Désaugiers, in Journ. des gourmands et des belles, V, 269 - P.E.
nègre (dire comme au -) loc. verb. EXPRESS. "continuer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1896 - «Il faut dire à M. Brunetière comme au nègre : Continuez !» R. de Souza, in Mercure de France, numéro 80, août, 369 - P.E.
nègre (piocher comme un -) loc. verb. non conv. ACTION - TLF, ø dbûcher comme un nègre : TLF, cit. Flaubert, 1861 ; travailler comme un nègre : FEW (7, 135a), 1868 ; TLF, ø d.
1878 - «Je serais déjà allé à Londres si mes finances avaient été en meilleur état ; j'ai gagné assez d'argent en piochant comme un nègre [...]»A. Lançon, let. à Vallès, 2 nov., 198 (Delfau) - J.Q.
nègre (travailler comme un -) loc. verb. non conv. ACTION MESURE - TLF, 1812, Courier ; GR[85], cit. Balzac, 1830 ; L, FEW (7, 135a), GLLF, 1868 ; DELF, 19e ; DG, Lex.[79], ø d.
1811 - «[...] pour moi, je veux m'ensevelir ici ces derniers huit jours et travailler comme un nègre ; ce dérangement vient mal à propos [...]» Chateaubriand, Corresp. gén., II, 143 (Gallimard) - P.E.
pain (bon comme du/le bon -) loc. adj. non conv. AFFECT. - BEI, 1834 ; FEW (7, 545a), GLLF, DEL, 1835, Acad. ; L, TLF, GR[85], ø d.
1622 - «[...] vous n'avez rien dit de son bon naturel. Pour moy, je le trouve bon comme le bon pain.» Les Caquets de l'accouchée, 138 (Jannet) - P.E.
1733 - «Un tel est si bon, il est bon comme le bon pain, on en feroit un plus méchant de bois.» [J.-B. Arnoult], Traité de la prudence, 573 (s.l.) - P.E.
1745 - «doux, comme un agneau ; bon, comme le bon pain : éloquent, comme DEMOSTHENE ; clair, comme eau de roche [...]» [Saint-Hyacinthe], Le Chef-d'oeuvre d'un inconnu, Déification du docteur Aristarchus Masso, II, 440 (Bousquet) - P.E.
1790 - «Tenez, le pere Duchêne est bon comme le bon pain, il a le coeur aussi droit, aussi net que vous avez l'ame noire [...]» Colère du père Duchesne, au sujet de l'affreux massacre des patriotes de Nancy, 5 - P.E.
1790 - «Tu mériterois que je te foutisse un tapin avec ton foutu despotisse. T'nez donc c't'archevêque qu'est bon comme le bon pain, et qu' si n'étoit pas si bon, on n'y auroit pas fait tant de sottise, et tu ose parler de despotisse !» [Buée], De par la mère Duchesne, 25 (s.l.n.d.) - P.E.
1807 - «Il est bon comme du bon pain.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 103 (Slatkine) - P.E.
pain (connaître qqn comme le/mieux que le -) loc. verb. non conv. RELAT. - Hu (cognoistre comme pain), Brantôme ; absent TLF.
1579 - «SYMEON. Cognoissois-tu pas bien monsieur Pomphile, ce viel advocat fameux ? THOMAS. Jésus ! mieux que le pain.» P. de Larivey, Le Laquais, 78 (Nizet, STFM) - P.E.
1627 - «Monsieur N. que vous cognoissez comme le pain, y ayant desja fait un tour, desire y retourner [...]» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 24 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
pain d'orge (grossier comme du -) loc. adj. non conv. CARACT. - L, GLLF, DELF, 1868 ; DG, R, ø d ; absent TLF.
1830 - «MADAME DESJARDINS. Vous fermerez le carreau... ; il s'en va. Maintenant ils sont grossiers comme du pain d'orge, dans les places. N'y avait qu'à voir autrefois !» H. Monnier, Scènes populaires, 60 (Flammarion) - P.E.
pains (se vendre comme des petits -) loc. verb. non conv. COMM. MESURE "se vendre très facilement, en grande quantité" - DEL, GR[85], ø d ; absent TLF. s'enlever comme des petits pains : TLF, cit. A. Daudet, 1890 ; GLLF, ø d
• se vendre comme du pain - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1766 - «Voilà un excellent Livre ; il va se vendre comme du pain.» [Du Laurens], Le Compère Matthieu, III, 233 (A Londres) - P.E.
1818 - «Il serait trop faible de dire, suivant l'expression vulgaire, que l'ouvrage se vend comme du pain ; il faut ajouter : Comme du pain en 1794, car on est à la queue pour s'en procurer des exemplaires.» Petite chronique de Paris, année 1818, 21 (Eymery) - P.E.
pains (se vendre comme des petits -) loc. verb. non conv. COMM. MESURE "se vendre très facilement, en grande quantité" - DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.se vendre comme du pain : DDL 38, 1766, Du Laurens ; s'enlever comme des petits pains : TLF, cit. A. Daudet, 1890 ; GLLF, ø d
1927 - «[...] ils n'auront [...] que l'embarras du choix entre les nombreuses galeries où sont exposés des "petits tableaux" qui se vendront, nous l'espérons, comme des petits pains [...].» L'Art vivant, janv., 40, A - A.L.
pape (... comme moi au -) loc. non conv. PHRASÉOL. "pour nier ce qui précède" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1892 - «- Comme ce jeune homme me ressemble ! Ne trouvez-vous pas ? Le greffier éclata de rire : - Il vous ressemble comme moi je ressemble au pape.» A. Allais, Vive la vie !, 160 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
pape (se foutre de qqch. comme des couilles du -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. "se moquer éperdument de qqch." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1732 - «TONTON Je me fous de tout cela comme des couilles du pape [...].» A.-C. de Caylus (?), Le Bordel, 49 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
peigne (sale comme un -) loc. adj. non conv. HYG. CORPS - L, DG, ø d ; TLF, cit. Beauvoir, 1954 ; Lex.[79], ø d.
• malpropre comme un peigne - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «[...] je suis un plat gueux, si je veux tout faire à ma bougre de tête, boucaner le genre-humain, me souler, manquer aux appels, et être mal propre comme un peigne.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], Billet doux du père Duchesne, 5 - P.E.
peigne (sale comme un -) loc. adj. non conv. HYG. CORPS - L, DG, ø d ; TLF, cit. Beauvoir, 1954 ; Lex.[79], ø d.
Corr.FEW (8, 101b), GLLF, DELF, GR[85] (1808, D'Hautel)
1807 - «Sale comme un peigne. C'est-à-dire, au-delà de toute expression.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 212 (Slatkine) - P.E.
pendre : ça lui pend au nez comme un sifflet de deux ronds / sous loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. TEMPS "[de qqch. de fâcheux] être imminent" - BEI, déb. 20e ; DArg., cit. Lefèvre, 1955 ; DFNC, 20e ; DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.
1919 - «[...] oui, mon vieux, elle t'épousera ! Cela te pend au nez comme un sifflet de deux sous !» Claudel, L'Ours et la Lune, 614 - FXT
pendre : ça lui pend au nez comme un sifflet de deux ronds / sous loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. TEMPS "[de qqch. de fâcheux] être imminent" - BEI, déb. 20e ; DArg., cit. Lefèvre, 1955 ; DFNC, 20e ; DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.
• ... de quatre sous - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1899 - «DÉSIRÉE. Surtout qu'il ne dit pas comment les choses se sont passées. Car il le savait très bien, que ça lui pendait au nez comme un sifflet de quatre sous. Raconte donc un peu à monsieur comment les choses se sont passées ; non, mais raconte-le donc pour voir.» Courteline, L'Affaire Champignon, in Courteline, Théâtre..., 885-6 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
peste (fuir qqn ou qqch. comme la -) loc. verb. non conv. RELAT. - GLLF, GR[85], Ronsard ; L, cit. Legrand ; TLF, cit. Leroux, 1907 ; DEL, ø d.
• fuir comme une peste - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1618 - «Et quoy ne sçauez-vous que celuy qui vous louë en vostre presence est vn flateur, & que le flateur doit estre fuy comme vne peste ?» P. Davity, Bannissement des folles amours, 85 (Vincent) - P.E.
peste (haïr comme la -) loc. verb. AFFECT. - TLF (haïr comme peste), 1564, Ronsard ; DEL (haïr plus que la peste), cit. Sorel, 1623 ; TLF, 1650, Scarron ; FEW (8, 310b), 1658, Scarron ; L, GR[85], ø d.
1584 - «FRANCOISE [...] Ne voyez-vous pas bien que si Rodomont meurt par vostre main vous augmentez tousjours les difficultez, et faites que Louyse vous hayra comme la peste ?» O. de Turnèbe, Les Contens, 121 (Didier, STFM) - P.E.
pierres (malheureux comme les -) loc. adj. non conv. AFFECT. - R, cit. Chénier [1793] ; GLLF, 1834, Balzac ; FEW (8, 315b), DELF (- une pierre), 1852 ; L, DG, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1791 - «Je me fous bien de voir un beau bâtiment si ceux qui l'habitent sont malheureux comme les pierres.» [Lemaire], 60e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 2 - P.E.
piler qqn comme poivre loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF piler du poivre "dire du mal de qqn" : E, 1866, Delv. ; FEW (8, 552b), 1867, Delv.
1790 - «[...] aimons-les, estimons-les, soutenons-les de tout notre pouvoir ; et, s'il le faut, pilons comme poivre les tonnerres de mille noms d'un chien qui voudroient en dire du mal.» [Lemaire], 2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
pipe (se foutre de qqch./qqn comme d'une -), pipe (se foutre de qqch./qqn comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF se soucier de qqch. comme d'une vieille - : TLF, cit. Ponson du Terrail, 1859
1790 - «Mais que dis-je ? on se fout de lui, comme d'une pipe.» [Lemaire], 3e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
1791 - «Vivre libre ou mourir, c'est-là ma devise. Je me fous de la vie comme d'une pipe, quand elle est sans honneur. [...] Je m'en foutrois comme d'une pipe. [...] Je me fouts de la calote comme d'une pipe. [...] on se fout de leurs personnes comme d'une pipe [...]» Jean Bart , n° 136, 6 et n° 159, 3 et n° 160, 4 et n° 165, 6 - P.E.
1791 - «[...] ce roi là est un véritable roi de carreau, une cinquieme roue à un carosse. Au reste, l'assemblée nationale s'est foutue de son veto comme d'une pipe, elle n'en a pas moins été son train.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 98, 2 (EDHIS) - P.E.
1792 - «on se foutoit tout comme une pipe d'en sacrifier deux ou trois cens milles.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 183, 3 - P.E.
1797 - «ils se foutent des lois, des autorités, du gouvernement, de toute la république, comme d'une pipe de tabac [...]» Le Père Duchêne ou le défenseur de la Constitution, n° 9, 2 - P.E.
pisser (prendre comme une envie de -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Céline, 1936 ; GLLF, 1962 ; DELF, cit. Sergent ; GR[85], ø d.
1792 - «On dit que madame Gontier, actrice des Italiens, dévote comme Saint-Madelaine, a fait hier dans la rue Poissonnière un reposoir magnifique, composé de toutes les richesses de son boudoir. Cette exemplaire dévotion l'a prise comme une envie de pisser.» [Lemaire], La Trompette du père Duchêne, n° 30, 7 - P.E.
pisser (prendre comme une envie de -) loc. verb. non conv. AFFECT. - DDL 32, 1792, Lemaire ; TLF, DArg., cit. Céline, 1936 ; GLLF, 1962 ; DEL, cit. Sergent ; BEI, fin 19e ; GR[85], ø d.
Formule d'approche : 1612 - «[...] ie voulu scauoir la verité de la verité, ne scachant si elle estoit chair où poisson, l'enuie m'en print comme de pisser, i'enrageois que ie ne la scauois.» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 6 (Milot) - P.E.
planche pourrie (se méfier de ... comme d'une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] comme tout cela nous paroit louche et qu'à chien brûlé eau tiéde fait peur, je nous en méfions comme d'une planche pourrie [...]» Journ. des Halles, n° 2, 7 - P.E.
1792 - «méfiez-vous comme d'une planche pourrie, des gredins qui ont cherché à faire triompher les assassins du brave et généreux Desiles [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], Billet doux du père Duchesne, 6 - P.E.
pleuvoir : comme s'il en pleuvait loc. phrast. non conv. MESURE - L, ø d ; GR[85], TLF, cit. Courteline, 1893.
Add.DDL :
*1790 - «LE PERE DUCHESNE. Oh la maison ! du vin, foutre, du vin comme s'il en pleuvoit ; j'apperçois Jeanbard. JEANBAR. Te voilà, papa !... sais-tu ce qui se passe ?» Ribote de Jeanbar et du père Duchesne, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
*1792 - «[...] la terre s'est vue couverte de prêtres, de moines, de moinesses comme s'il en pleuvoit, c'étoit une inondation.» [Lemaire], 368e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
*1798 - «BELLE-POINTE. [...] Des tableaux de saints, de saintes ! des vierges comme s'il en pleuvait !... un tas de livres de dévotion que ça fait peur... C'était cependant ici où feue madame Gertrude, d'honorable mémoire, faisait ses oraisons, et j' dis, al' n'avait pas tort.» Testard, La Bible à ma tante, 7 (Paris) - P.E.
Corr.FEW (9, 80b), DELF (1808, D'Hautel)
*1807 - «'Il dépense de l'argent comme s'il en pleuvoit.' Se dit d'un dissipateur, d'un prodigue [...]» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 244 (Slatkine) - P.E.
pleuvoir : comme s'il en pleuvait loc. phrast. non conv. MESURE - DDL 32, 1790 ; FEW (9, 80b), 1808, D'Hautel ; L, ø d ; GR[85], TLF, cit. Courteline, 1893.
1784 - «Oh ! comm' ça s'ra joli !... Des violons, des marchands, / Tout comm' s'il en pleuvait, mais n' faut pas que j' m'arrête.» Desforges, L'Epreuve villageoise, 34 (Prault) - P.E.
pois (aller comme - en pot) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "à toute allure" - Hu, Anc. poésies fr. ; L, cit. Sorel ; FEW (9, 264a), 1640, Oudin ; DELF, ø d ; absent TLF.
1593 - «[...] vos courriers ont la neufiesme peau du cul toute escorchee à force de cheuaucher pour vous trouuer, et par ce que vous courez et allez comme poix en pot, il n'y a si bon cheual qui ne soit percé iusques aux membranes intercostales à force d'esperons [...]» Les Paraboles de Cicquot, 13 (Paris) - P.E.
poisson pourri (engueuler qqn comme du -) loc. verb. non conv. RELAT. - FEW (8, 585a), GLLF, DEL, TLF, DHR 1920, Bauche.
• engueuler qqn tel du poisson pourri - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1904 - «[...] cet incomparable époux, qui l'engueulait, tel du poisson pourri, et la battait pour un oui ou pour un gnon.» Willy, En bombe, 122 (Nilsson) - P.E.
poisson pourri (engueuler qqn comme du -) loc. verb. non conv. RELAT. "réprimander véhémentement" - DArg., 1900-13, Rictus ; DDL 42 (- tel du poisson pourri), 1904, Willy ; FEW (8, 585a), GLLF, TLF, DEL, DHR, 1920, Bauche ; BEI, déb. 20e.
1888 - «[...] le voilà à c't heure qui nous engueule comme du poisson pourri !» Courteline, Le Train de 8 h 47, in Courteline, Théâtre..., 611 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1894 - «L'EMPLOYÉ. - Eh ! monsieur, il y va de ma responsabilité. Supposons que vous ne soyez pas le destinataire de cette lettre et que je vous la remette cependant. Qu'arriverait-il ? Il arriverait : primo, que je serais engueulé comme du poisson pourri [...].» Courteline, L'Ami des lois, in Courteline, Théâtre..., 387 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
porter (se - comme le Pont-Neuf) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig." - FEW (9, 174a), v. 1780 ; L, cit. Galiani ; TLF, cit. Proust, 1921 ; R, PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1779 - «SUZON, à sa fenêtre. Ben obligée, fort ben, Monsieur Janot, et vous-même du depuis qu'on ne vous a pas vu ? JANOT. Oh ! moi, je me porte comme le Pont-Neuf.» Dorvigny, Janot, ou Les Battus payent l'amende, 13 (s.l.n.d.) - P.E.
porter (se - comme le Pont-Neuf) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig." - DDL 19, 1779, Dorvigny [repris in GR] ; FEW (9, 174a), v.1780 ; L, cit. Galiani [1728-1787] ; DEL, TLF, cit. Proust, 1921 être solide - : BEI, 17e
1766 - «A ce mot Pere Jean s'écria : Par la fressure de notre Saint Pere le Pape ! c'est mon ami Vitulos : ma foi, je me porte comme le Pont-neuf : pour ta femme, le diable sait où elle est.» [Du Laurens], Le Compère Matthieu, I, 212 (A Londres) - P.E.
pou (être vexé comme un -) loc. verb. non conv. AFFECT. - BEI, cit. Conchon, 1964 ; DEL, ø d ; absent TLF.
1940 - «Vous vous rendez compte : ce mec-là joue depuis l'âge de 14 ans ses six parties par jour ! Il était vexé comme un pou, il est parti, beau joueur, en me disant : "Bravo !"» Sartre, Let. au Castor, II, 183 (Gallimard) - P.E.
poule (empêché comme une - à trois poussins) loc. adj. non conv. CARACT. "fig." - L, ø d ; absent TLF.embarrassé - : FEW (9, 537a), 1640, Oudin
1640 - «[...] il est empesché comme vne Poulle à trois poulcins .i. il s'empesche de peu de chose, il a peu d'affaires. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 447 (Slatkine) - P.E.
poule (empêché comme une -) loc. adj. non conv. CARACT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «Le Bourguignon. Et à vous, Messieurs, et à vous. Vous estes empeschez, non pas, comme vne poule qui n'a qu'vn poulet : mais si vous ne l'estes, à tout le moins vous le faictes [...]» Advis, remontrances et requestes aux Estats generaux, 3 (s.l.) - P.E.
poule mouillée (marcher comme une -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1808 - «GREGOIRE. Ah ! je vas vous dire, mon oncle, j'ai laissé mes deux cousins en route. Ils marchent comme des poules mouillées ! moi quand j'ai vu çà, j'ai dit çà m'ennuye, adieu les amis, je joue des fourchettes, vous me retrouverez chez mon oncle ; ils m'ont laissé partir, j'ai arpenté et me voilà.» Frédéric et Boirie, La Famille des Jobards, 11 (Barba) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv. TEMPS - L, FEW (9, 537a), GLLF, DELF, 1863 ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
• comme les poules
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1636 - «[...] ne sortez pas du lict le matin que le soleil ne soit levé et bien advancé et vous renfermez en vostre chambre le soir comme les poulles avant le soleil couché, sans espargner le feu dans vostre chambre et de vous y frotter la teste quand vous viendrez de l'air et qu'aurez senti tant soit peu de froid.» Peiresc, Let., VII, 342 (Impr. nat.) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv. TEMPS - L, FEW (9, 537a), GLLF, DELF, 1863 ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
• se coucher avec les poules - PR[77], cit. Balzac.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1813 - «BANCROCHE. [...] C'est vrai qu'elle travaille tous les jours jusqu'à je ne sais quelle heure, et quand on ne se couche pas avec les poules, on ne peut pas être aussi matinal que le coq.» Désaugiers, Brazier et Merle, Monsieur Croque-Mitaine, 8 (Barba) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv. TEMPS - L, FEW (9, 537a), GLLF, DELF, 1863 ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1829 - «[...] nos Béarnais, qui se couchent comme les poules, rentreront dans leurs quartiers, chanteront leurs psaumes pour s'endormir ; et nous, avant leur réveil, nous aurons pris la ville.» [L. Vitet], La Mort de Henri III, 82 (Fournier) - P.E.
*1832 - «Mme DUMEURIER. Tu ne viens pas avec nous, toi ? M. DUMEURIER. Pardipas ! je vais fumer ma pipe sur la terrasse, et je me coucherai avec le soleil comme les poules.» J. Méry, L'Assassinat, 141 (Canel et Guyot) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv. TEMPS - DDL 19, 1829, Vitet [repris in DELF] ; L, FEW (9, 537a), GLLF, 1863 ; TLF, cit. mérimée, 1870 ; DG, Lex.[79], ø d 1636, dans GR[85], est erroné ; cf. DDL 19
1804 - «RICCO, d'un air important. Tu ne feras jamais de ces trouvailles-là, toi, tu te couches comme les poules ; mame Ricco, je vous l'ai dit un million de fois que quand je vat-au cabaret et que j'y boit-un coup, c'est toujours pour le bien.» Aude, Le Nouv. Ricco, 8 (Barba) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv. TEMPS - DDL 32, 1804, Aude ; DEL, 1829 [d'ap. DDL 19] ; L, FEW (9, 537a), GLLF, BEI, 1863 ; TLF, ø d 1636, in GR[85], est erroné ; cf. DDL 19
• se coucher quand les poulles vont au jouc - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1611 - «BLAISE [...] N'estes-vous pas bien aise de dormir aussi bien comme moy ! Le soir vous allez coucher quand les poulles vont au jouc, et le matin vous levez au son des escuelles !» P. de Larivey, La Constance, in Anc. théâtre fr., VI, 196 (Jannet) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv. TEMPS - DDL 32, 1804, Aude ; DEL, 1829 [d'ap. DDL 19] ; L, FEW (9, 537a), GLLF, BEI, 1863 ; TLF, ø d 1636, in GR[85], est erroné ; cf. DDL 19
• se coucher avant les poules - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1714 - «Ne vous affligez point, lui dit-il, & ne vous couchez point avant les poules, parce que nous partons [...]» Marivaux, Le Télémaque travesti, 353 (Droz) - P.E.
poules (se coucher comme les -) loc. verb. non conv. TEMPS - DDL 32, 1804, Aude ; DEL, 1829 [d'ap. DDL 19] ; L, FEW (9, 537a), GLLF, BEI, 1863 ; TLF, ø d 1636, in GR[85], est erroné ; cf. DDL 19
• se coucher avec les poules - DDL 19, 1813 [repris in GR[85], TLF] ; GLLF, ø d.
1777 - «LA FLEUR [...] le seigneur Raffle est un mortel que le chant du coq n'a jamais trouvé endormi quand il s'agit de gagner de l'argent. Son habitude est de se coucher avec les poules pour économiser sur le luminaire, et de se lever avant l'aurore pour ne point user ses draps.» J.J. Rutlidge, Le Train de Paris, in A. Franklin, La Vie de Paris sous Louis XVI, Début du règne, 240 (Plon) - P.E.
pratiquer (se -) (comme cela se pratique) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. - GR[85], cit. Green ; absent TLF.
• comme ça se pratique - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1744 - «N'i a pas jusqu'à-t'un domestique, / Fort brave : il a reçu un coup, / D'une bombe à l'endroit du cou, / Dont il est mort, com-ça se pratique [...]» Chanson d'un joyeux grivois, à l'endroit de la prise de Menin, 2 (Impr. de Gonichon) - P.E.
v. 1751 - «Manzelle, n'y a pas d' réplique, / Dit-il, mais demain : / Quittons-nous comm' ça s' pratique / Le verre à la main.» Vadé, La Pipe cassée, 12 (A la Grenoullière) - P.E.
propre comme un sou neuf loc. adj. non conv. HYG. CORPS "[pour une personne], très propre" - FEW (12, 50b), GLLF, 1893, Dict. gén. ; DEL, fin 19e ; TLF, cit. Leroux, 1907 ; GR[85], cit. Malraux, 1967.
• propre comme un sou - FEW, GLLF, 1845, Besch. ; GR[85], cit. Hugo [1862] ; TLF, cit. Daudet, 1885.
1794 - «Pendant qu'il y rêvait, un-jour, en passant par la ruë de-la-Bûcherie, il aperçut une jeune Nymphe sans-culotes, qui passait avec sa Mère : Elle était mise en toile rouge, mais propre comme un sou (du temps qu'il y en avait).» Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris, t. 8, 1re nuit surnuméraire, 500 (Paris) - R.R.
punaise (plat comme une -) loc. adj. non conv. ESPACE/LIEU/FORME "sens concret" - FEW (9, 44b), BEI, 1640, Oudin ; GR[85], ø d ; absent TLF.
• aplati comme une punaise - absent TLF
Compl.Hu (même texte, ø d)
1584 - «Ma bourse est applatie comme une punaise, son apostume est crevée.» F. d'Amboise, Les Neapolitaines, in Anc. théâtre fr., VII, 226 (Jannet) - P.E.
pâle comme la mort loc. adj. SANTÉ - L, 1874, Lar. et cit. Barbey d'Aurevilly ; R, Lex.[75], PR[77], DELF, TLF, ø d plus pâle que la mort : L (cit.), GLLF, av. 1747, Lesage ; DELF, Lesage ; Lex.[75], ø d
1797 - «A propos de coiffure, ah pardienne va, j'ai de beaux cheveux actuellement, si tu me voyais tu dirais bien la v'la donc c'te belle !... maigre comme une arête, pâle comme la Mort ! Ah mon bon Dieu ! ce que c'est de nous !... le beau plaisir que de vieillir [...]» S. Arnould, let. à Belanger, 14 nov., in E. et J. de Goncourt, Sophie Arnould, 174 (Fasquelle, Flammarion, éd. définitive, s.d.) - M.C.
1854 - «PALE, adj. [...] Etre pâle comme un mort ou comme la mort.» La Châtre, Dict.
pâte (comme un coq en -) loc. adv. non conv. AFFECT. "fig. : dans une situation confortable" - FEW (7, 744b), ND3, PR[73], 1694 ; L, DG, GLLF, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1672 - «Mme de La Fayette est à sa petite campagne : je ne vois aucune liaison entre eux et la duchesse. Elle contemple son essence comme un coq en pâte : vous souvient-il de cette folie ?» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 20 avr., I, 521 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
péteux (s'enfuir comme des -) loc. verb. non conv. CARACT. DÉPLAC. "lâche" - R, ø d foutre le camp - : GLLF, Lex.[75], cit. Aragon ; R, ø d ; ficher le camp -, partir - : PR[77], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1790 - «[...] les autres s'enfuirent comme des peteux [...]» Jean Bart, numéro 113, 8 - P.E.
raisonner comme un comptoir loc. verb. non conv. INTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.raisonner comme une pantoufle : FEW (10, 110b), GLLF, DELF, TLF, 1798, Acad. ; L, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1790 - «[...] tu raisonnes la comme un comptoir [...]» La Bouillie pour les chats, 8 (Impr. de la petite Rosalie) - P.E.
raisonner comme une peinture loc. verb. non conv. INTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. raisonner comme une pantoufle : FEW (10, 110b), GLLF, DELF, TLF, 1798, Acad. ; L, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1760-63 - «JEROME. ah ! sacrenon pas d'un chien, la mere Chaplu tiens tu raisonne [sic] comme une peinture !» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 113 (S.E.D.E.S.) - P.E.
rat (fait comme un -) loc. adj. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1918, Dauzat ; GLLF, DELF, GR[85], 1932, Céline ; Lex.[79], cit. Aragon.
• cuit comme un rat - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «NICOLAS fut pris et cuit comme un rat à l'attrape, car il ne s'y entendait pas [...]» Jean Bart, n° 48, 4 - P.E.
rat (gueux comme un -) loc. adj. non conv. ARGENT - L (- des rats), cit. Mol. [1668] ; FEW (10, 121b), GLLF, GR[85], DEL, 1668, Mol. ; BEI (- d'église), 1690, Fur. ; TLF, cit. Chateaub., 1848.
• povres comme ratz - absent TLF
Compl.Gc (même texte, ø d), FEW (Du Fail)
1547 - «Ceux de Vindelles respondoyent pour leurs deffenses, bien eschauffez, que les Flameaux ne estoyent que petits Muguets [...] peu se soucians du Labeur de leur terre, aussi poures comme Rats, & quilz nauoient que le bec.» N. Du Fail, Les Propos rustiques, 65 (Lemerre) - P.E.
rat (gueux comme un -) loc. adj. non conv. ARGENT - L (- des rats), cit. Mol. [1668] ; FEW (10, 121b), GLLF, GR[85], DEL, 1668, Mol. ; BEI (- d'église), 1690, Fur. ; TLF, cit. Chateaub., 1848.
1652 - «Passe encor pour un majordome ; / Mais qu'homme né gueux comme un rat / Et depuis larron comme un chat / Puisse gouverner ton Royayme !» Scarron, Poésies diverses, II, 51 (Didier, STFM) - P.E.
rat mort (jurer comme un -) loc. verb. non conv. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1776 - «SARPEDIE ! dit-i' ; moi qu'est r'tort, / Man'sell' v'là qu' vous m' rendez tout chose, / J' vois ben qu' vous ête' un esprit fort... / Ça m' f'roit jurer comme un Rat mort [...]» [Laujon], Les A propos de la folie, 237 (s.l.) - P.E.
rebique marion (venir comme de -) loc. verb. ÉVÉN. "arriver mal à propos" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1750 - «[...] l'évêque d'Autun prononça un beau discours qu'il avoit fait faire dez longtems pour une autre occasion qui n'eut pas lieu. Ce discours là venoit assez icy comme de rebique marion, car c'étoit contre les athées ; et on ne voit pas que cela fût fort en place devant un auditoire mitré.» Piron, Let. à Jean-François Le Vayer, 45 (Gaultier et Thébert) - P.E.
reine (comme une -) loc. adv. non conv. VALEUR "superbement, en beauté [par antiphrase]" - GLLF, DArg., DHR, 1843, Sue, d'ap. Esnault ; TLF, cit. Huysm., 1879.
1750 - «J'étais dans un déshabillé plus agaçant que coquet. [...] L'avidité de ses regards, l'impatience de ses mains ne me laissaient pas douter que je ne touchasse au dénouement de la pièce. Cependant, qu'arriva-t-il ? Après un badinage de trois quarts d'heure, je fus ratée comme une reine.» L.-Ch. Fougeret de Monbron, Margot la ravaudeuse, 708 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
ressembler comme deux gouttes d'eau à loc. verb. ÊTRE - L, FEW (4, 344b), 1715 ; TLF, cit. Balzac, 1835. se - : FEW (11, 625a), 1690, Fur. ; TLF, cit. Acad. 1798-1932 ; DG, PR[67], ø d.
1664 - «[...] des créatures qui seront sorties de moi, de petites figurines qui me ressembleront comme deux gouttes d'eau.» Molière, Le Mariage forcé, i - F.N.
1676 - «Je ressemble comme deux gouttes d'eau à votre bellissime.» Mme de Sévigné, Let., let. à Mme de Grignan, 5 août, II, 164 (Gallimard) - F.N.
1677 - «[...] il ressembloit comme deux gouttes d'eau à un petit homme qui se portoit parfaitement bien [...]» Mme de Sévigné, Let., 25 août, II, 337 ; cf. 816, 886 et III, 790 (Gallimard) - F.N.
av. 1693 - «Je ressemble comme deux gouttes d'eau à une femme ensorcellée.» Mme de La Fayette, in Lar. GDU, (s.v. ressembler) (1875)
rester comme deux rouleaux de chatterton (en -) loc. verb. plais. AFFECT. "en rester stupéfait" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «Un peu de gaz, s.v.p., mademoiselle, faut tomber sur le poil de la seconde Vallée, qui va en rester comme deux rouleaux de chatterton [...]» R. Dieudonné, Isabelle au volant, in Le Miroir des sports, 17 mars, 165a - G.S.
ridé comme un sifflet à caille loc. adj. non conv. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1609 - «Si c'est quelque vieillard sans noise, / Il pensera de ma Bourgeoise, / Comme d'un excellent morceau, / En rechauffer sa vieille peau, / Et son membre flebry, descaille, / Ridé comme un chifflet à caille.» La Petite bourgeoise, in Sigogne, Oeuvres satyriques, 260 (Bibl. des curieux) - P.E.
1623 - «[...] il recommença de se baigner et fut soigneux de laver principalement son pauvre zest qui estoit plus ridé qu'un sifflet à caille.» Sorel, Hist. comique de Francion, 53-54 (Garnier-Flammarion) - P.E.
rincé comme un verre à bière loc. adj. non conv. ARGENT "ruiné" - FEW, 1847, Balzac ; absent TLF.
1842 - «Merci, Jambe d'argent, ton antique est rincé. Rincé comme un verre à bière... il est nettoyé, c't homme, v'là ce que c'est.» Dupeuty et Cormon, Les Petits mystères de Paris, II, xvi - P.W.
rond comme une balle loc. adj. non conv. US. ALIM. "ivre" - DELF (- eun' balle), cit. Bruant ; FEW (10, 520b), TLF, DELF, DFNC, ø d.
• rond comme une boule - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «J'avois tapé joliment mon jabeau un certain soir, je reviens rond comme une boule à la boutique, je fous un coup de pied à mon chien, une giffe à ma ménagère, une morniffe à mon coco, personne ne bouge, on dit papa en tient un peu, faisons la paix, il se couchera.» [Lemaire], 305e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1 - P.E.
rond comme une barrique loc. adj. non conv. US. ALIM. "complètement ivre" - GLLF, GR[85], TLF, DEL, DArg., ø d - comme une futaille : FEW (10, 520b), 1867, Delv.
• rond comme une bordelaise - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Le guide est rond comme une bordelaise de deux cent vingt-huit litres.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 342 (Seghers) - P.R.
rond comme une pomme loc. adj. non conv. US. ALIM. "ivre" - FEW (10, 520b), 1867, Delv. ; absent TLF.
1837 - «DUMARAIS [...] il est rond comme une pomme d'api... HIPPOLYTE. A-t-il signé ? DUMARAIS? Pas encore ; mais c'est la même chose. Diable de petit vin blanc !» Vanderburch, L'Avoué et le Normand, 610a (Impr. Didot) - P.E.
roulettes (comme sur des -) loc. adv. non conv. ACTION "fig." - FEW (10, 499b), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; R, PR[77], cit. Flaubert ; L, DG, Lex.[75], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1813 - «L'AUTEUR. [...] mais, pour dieu ! que mes chevaux aillent bien. MARTIN. Comme sur des roulettes.» Désaugiers, Brazier et Merle, Monsieur Croque-Mitaine, 7 (Barba) - P.E.
*1831 - «DUTRUC, après le changement de décoration. C'est cela..... çà va comme sur des roulettes. Les machines de Pontoise valent bien celles de Paris.» Brazier et Dumersan, L'Amphigouri, 24 (Barba) - P.E.
sabot (ressembler comme un - à un moulin à vent) loc. verb. non conv. ÊTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF. cela lui ressemble mieux qu'à un moulin à vent : BEI, 1640, Oudin.
v. 1714 - «Bon, répondit Brideron, frotez vos yeux, ou prenez une paire de Lunettes ; je connois nos Cantons, & cela y ressemble comme un Sabot à un Moulin à vent ; vous avez la vuë trouble.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 194 (Droz) - P.E.
saoul comme un âne loc. adj. non conv. US. ALIM. "complètement ivre" - DEL, ø d ; absent TLF.
1886 - «Saoul comme un âne - selon sa louable habitude - Marjalet présidait la cérémonie en sa qualité de capitaine-commandant, les poignets enfouis dans les poches, l'oeil en dedans, en proie à une vague somnolence [...].» Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in Courteline, Théâtre..., 764 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
saoul comme une vache loc. adj. non conv. US. ALIM. "complètement ivre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1892 - «Le gentelman était saoul comme une vache, si j'ose m'exprimer ainsi.» A. Allais, Oeuvres posthumes, 240 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
singe (malin comme un -) loc. adj. CARACT. - FEW (11, 632a), GLLF, 1718, Acad. ; BEI, 18e ; L, TLF, GR[85], DEL, ø d plus malin qu'un vieux - : FEW, 1658, Scarron ; L, DEL, cit. Diderot
• aussi malicieux qu'un vieux singe - FEW et BEI (plus -), 1640, Oudin ; absent TLF. malicieux comme - : L (cit.), FEW, Scarron
1622 - «Madame de Verneuil, qui naguères estoit arrivée, la voulut faire jazer pour s'en donner du passe-temps ; mais elle, qui est aussi malicieuse qu'un vieux singe, après avoir recité quelques sornettes, elle ne feignit de rechercher le moyen de la picquer, parlant de la chasteté des courtisanes [...]» Les Caquets de l'accouchée, 168 (Jannet) - P.E.
sort (c'est comme un -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - absent TLF
Add.DDL :
*1799 - «PIERRE, seul, attrapant des mouches. De cette fois-là, je la tiens. (Il presse sa capture, et la jette avec colère). Y en a des fourmilieres, je crois, c'est comme un sort : on ne voit que ça sur les tabes, dans les pintes [...]» [Aude et Hapdé], Cadet Roussel misantrope et Manon repentante, 11 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
sort (c'est comme un -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - DDL 32, 1799 ; absent TLF.
1779 - «SUZON. Pardine ! si m'en souvient ! témoin, que j'y ai t'oublié mon petit couteau que vous m'aviez donné, où ce que j'en ai t'eu ben du chagrin, allez. JANOT. Comment ? St ustache Dubois que je vous avois fait présent ? Ah ben ! voyez, c'est comme un sort !» Dorvigny, Janot, ou Les Battus payent l'amende, 14 (s.l.n.d.) - P.E.
1780 - «JACQUOT. Eh ben, Monsieur, j'avois beau mettre mon esprit à la tortue pour ben faire, j'avois toujours tort avec lui [...] j'ai fait marcher le Cocher dans trois ou quatre maisons où ce qu'il alloit d'habitude les matins ; mais ce jour-là, c'étoit comme un sort, on ne l'avoit vu nulle part.» Dorvigny, Les Fausses consultations, 11 (Dufour) - P.E.
souffrir comme les cinq cents diables (faire -) loc. verb. non conv. SANTÉ - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Un' vieille blessure reçue en Afrique l'faisait souffrir comme les cinq cents diables, vu qu'elle s'était réouverte par suite d'la chose d'la fatigue.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 585 (s.l.n.d.) - G.S.
soupe au lait (s'emporter comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. "personne qui se fâche facilement" - FEW (17, 285b), GLLF, 1808, D'Hautel ; L, DG, TLF, ø d.
1774 - «[...] comme tu t'emportes donc, c'est comme une soupe au lait.» La Joie des Halles, 1 (Impr. de D'Houry) - P.E.
soupe au lait (s'élever comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. "personne qui se fâche facilement" - FEW (17, 285b ; faire élever -), v. 1760 ; GLLF, av. 1765, Caylus ; L (faire élever -), TLF (n.m.), cit. Caylus ; Lex.[75], ø d.
1760-63 - «LA MERE CHAPLU. C'est vrai all's'eleve tout d'un coup de d'même qu'une soupe au lait. Et ne te souviens tu pas de c' que te disoit ta peauvre tante Saumon qu'une femme, au lieur de s' facher avoit toujours plus d'acquet d' prendre les choses en douceur [...]» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 113 (S.E.D.E.S.) - P.E.
sourd (frapper comme un -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "sans ménagement" - FEW (12, 453a), Régnier ; BEI, 1640, Oudin ; TLF, 1680, Mme de Sévigné ; L, cit. Scarron ; GLLF, 1690, Fur. ; DEL, 17e ; GR[85], ø d.
1593 - «[...] taschez ce pendant d'esquiuer & euiter les coups de marjolet que vous donnera le Duc de Mayenne, il est mauuais garçon, il frappe comme vn sourd [...]» Les Paraboles de Cicquot, 43 (Jouxte la coppie imprimée à Lyon) - P.E.
1606 - «Qui leur iroit faire ces discours, trouueroit, à mon aduis, que ces muets-la frapperoyent comme des sourds.» [C. de Plaix], Le Passe-par-tout des pères jésuites, 191 (2e éd., s.l.) - P.E.
souris (éveillé comme une portée de -) loc. phrast. non conv. CARACT. "[d'un enfant] vif, éveillé" - FEW (12, 111a), GLLF, TLF, BEI, DHR, 1640, Oudin.
• éveillé comme une souris - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1603 - «A neuf heures et demie, esveillé comme une souris, bon visage ; bon teinct.» J. Héroard, Journ., 1, 427 (Fayard) - P.R.
sous (comme quatre -) loc. adv. non conv. TOILETTE "mal, sans soin" - TLF, cit. Zola, 1885 ; DEL, cit. Zola ; FEW (12, 51a ; rég.), GLLF, GR[85], ø d.
• comme quatre sols - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1752 - «Elle est couverte de diamans et des habits roide d'or. La notre a l'air d'une dame ruinée à côté. Sa maison a l'air d'un vieux chateau, et elle est faite comme quatre sol.» Mme de Graffigny, let., 4 janv., in Helvétius, Corresp. gén., I, 267 (University of Toronto Press) - P.E.
sous (comme quatre -) loc. adv. non conv. TOILETTE "mal, sans soin" - TLF, cit. Zola, 1885 ; DEL, cit. Zola ; FEW (12, 51a ; rég.), GLLF, GR[85], ø d.
1807 - «Il est fait comme quatre sous. Pour dire malproprement vêtu, mal arrangé ; ses vêtemens sont tout en désordre.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 346 (Slatkine) - P.E.
sous (ficelé comme quatre -) loc. adj. non conv. TOILETTE "mal habillé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.fait comme quatre sous : DDL 38, 1807, D'Hautel
1909 - «Et l'amour d'enfant, à peine rentrée dans ses appartements, confiait à sa compagne de jeux, la petite Lilie, ébaubie de telles révélations, qu'elle avait cru mourir de rire en voyant la poire de la dame aux cheveux blancs ; que Mme L... était ficelée comme quatre sous et possédait une voix de perroquet ; elle traita une des fidèles de sa mère, en manière de gentillesse, de dromadaire et une autre de grenouille de bénitier, par fine allusion à ses sentiments de piété.» Y. Sarcey, La Route du bonheur, part. 3, ch. 1, 303-4 (2e éd., Libr. des Annales) - R.R.
1934 - «Elle est ficelée comme quatre sous, she's a regular guy.» J.E. Mansion, Harrap's standard French and English dictionary, part. 1 (1963) - R.R.
sous (fichu comme quatre -) loc. adj. non conv. TOILETTE "mal habillé" - TLF, cit. Colette, 1910.
1907 - «FICHU. Habillé. "Être bien ou mal fichu ; fichu comme quatre sous."» H. France, Dict. de la langue verte, 127a (Libr. du Progrès) - TGLPF
soûl comme un Basque loc. adj. non conv. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• saoul comme un basque - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1612 - «Enfin apres auoir bien banqueté estant saoul comme vn basque, ioyeux comme vn tambour à nopces tousiours sonnant, tousiours ronflant, tousiours rotant, bourdonnant et petant [...]» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 59 (Milot) - P.E.
soûl comme un cachalot loc. adj. non conv. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «L'domestique du commandant est encore saoul comme un cachalot, empêche la manoeuv'e [...]» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 658 (s.l.n.d.) - G.S.
soûl comme une bourrique loc. adj. non conv. US. ALIM. - TLF, ø d.
1904 - «Tu sais... tu peux lui demander tout ce que tu veux ! il est soûl comme une bourrique !» M. Maurey, Asile de nuit, I, x - P.S.
soûl comme une bourrique loc. adj. non conv. US. ALIM. - GLLF, 1876, Lar. ; DDL 5, 1904, M. Maurey ; R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• saoul comme plusieurs bourriques - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «[...] mon cochon d'ami n'pouvait p'us marcher. Etait saoul comme plusieurs bourriques, c'qui m'obligea à l'laisser roupiller [...]» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 790 (s.l.n.d.) - G.S.
suer comme des porcs loc. verb. non conv. SANTÉ - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1745 - «Avec tant d'ardeur ils remuent, / Que comme des porcs ils en suent.» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 117 (A Berlin) - P.E.
suite (comme ça tout de -) loc. phrast. non conv. TEMPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1792 - «LAVIGNE. Ell' n' t'a pas dit qu'elle avoit fait un aut' choix ? CADICHON. Un aut' choix, comm' çà tout d' suite ?» J.B. Pujoulx, Cadichon, 46 (Cailleau) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU. [...] Citoyens Députés du Prince de Madalagargargar, j' n'ons pas pour habitude de m' décider com' ça tout d' suite, quand i' s'agit d' chose importante [...]» Beffroy de Reigny, Turlututu, empereur de l'Isle verte, 62 (Moutardier) - P.E.
tablier ((aller) comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig." - DDL 32, TLF, 1809 [Leclair] ; FEW (14, 98a), GLLF, 1876, Lar. ; BEI, fin 19e ; DEL, cit. M. Cardinal, 1977 ; GR[85], ø d.
• convenir comme un tablier à une vache espagnole - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «LEANDRE. Mais encore une fois, charmante z'Isabelle, à quoi bon me charger de ces ameublemens de femmes qui me conviennent comme un tablier à une Vache Espagnole.» Théâtre des boulevards, III, 179 (A Mahon) - P.E.
tablier (aller comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig." - FEW (14, 98a), GLLF, 1876, Lar. ; DELF, cit. M. Cardinal, 1977 ; GR[85], ø d.
Compl.TLF ([Leclair], mêmes réf., ø texte)
1809 - «LA COMMERE. [...] n'ayez donc pas l'air de vous gausser du monde : ça vous va comme un tablier z'à une vache.» Les Méditations d'un hussard, 49 (Delacour et Levallois) - P.E.
tablier (aller à qqn comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "mal convenir" - DDL 32, 1809 [repris in DEL] ; FEW (14, 98a), 1876, Lar. ; BEI, 1890 ; absent TLF.convenir comme un tablier à une vache espagnole : DDL 38, 1756
• aller à qqn comme des manchettes à un cochon - FEW (6/1, 209b ; rég. Neuchâtel), ø d ; absent TLF.
Formule d'approche :
1828 - «[...] Tout beau monde, des pêcheuses de crevettes en robes de soie ; c'est la noblesse du pays. O Dieu ! le ciel est poignardé ! des manchettes à des cochons.» Vidocq, Mém., 2, 130 (Tenon) - P.R.
tablier (aller à qqn comme un - à une vache) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "mal convenir" - DDL 32, 1809 [repris in DEL] ; FEW (14, 98a), 1876, Lar. ; BEI, 1890 ; absent TLF.convenir comme un tablier à une vache espagnole : DDL 38, 1756
• aller à qqn comme des guêtres à un lapin - DEL, ø d ; absent TLF.
1883 - «- Ça me va comme des guêtres à un lapin, disait Yves d'un air d'enfant, en contemplant ses manches pagodes et sa robe en soie bleue de Birmanie.» P. Loti, Mon Frère Yves, 121 - FXT
terme (planté comme un -) loc. adj. ESPACE/LIEU/FORME "qui est figé, à la même place" - FEW (13/I, 240a), GLLF, TLF, DHR, 1718, Acad. ; DEL, ø d immobile comme un terme : TLF, 1619, H. d'Urfé
1628 - «FLORESTAN. Cette ombre deuant moy comme vn terme plantée / Me defend d'approcher de la glace enchantée.» J. Mairet, La Sylvie, 152 (Société nouvelle de librairie et d'édition, 1905) - P.E.
tomate (rester comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - GLLF (en -), 1964, Lar. ; GR[85], TLF, ø d.
1896 - «Rester comme une tomate, rester ébahi [...]» Delesalle, Dict. arg.-fr., 286 (Ollendorff) - P.E.
tonnerre de Dieu (... comme un -) loc. adv. non conv. JURON MESURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Cadedis dè Cazalès s'est fait foutre presque la gueule en l'air, et je m'en fouts comme un tonnerre de Dieu.» Jean Bart , numéro 57, 3 - P.E.
torchette (net comme -) loc. adv. non conv. TEMPS "immédiatement" - BEI, 1867, Delv. ; FEW (13/II, 104b), ø d ; absent TLF.
1829 - «Il n'y a pas moyen de vous refuser. Allons, je me laisse aller, mais qu'on nous serve promptement ; une chopine, pas plus, et je pars. Il n'y a pas de bon Dieu, il en pleuvrait, je file nette [sic] comme torchette. Voyez-vous, j'en fais le serment.» Vidocq, Mém., 4, 68 (Tenon) - P.R.
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
1657 - «Ainsi dans Aeschyle tout se passe comme si veritablement Agamemnon estoit poignardé.» Abbé d'Aubignac, La Pratique du théâtre, 36 (Alger, J. Carbonel, 1927) - FRANTEXT
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
Aux 19e et 20e : 1863 - «Eh bien ! en présence de tant d'exemples divers, d'une signification si éclatante, ne nous sera-t-il pas permis de dire, comme font les savans dans des circonstances semblables, que tout se passe comme si la cause, quelle qu'elle soit, qui a fait les organes dans l'être vivant avait eu devant les yeux l'effet particulier que chacun d'eux devait produire, et l'effet commun qu'ils devaient produire tous ensemble, en d'autres termes que cette cause a eu un plan et s'est proposé un but ? Ce but, prévu et déterminé à l'avance, est ce que l'on appelle une cause finale.» P. Janet, in R. des deux mondes, t.48, 1er déc., 558 - M.C.
1899 - «Bien qu'il soit impossible et quelque peu oiseux de chercher à se représenter tous les détails du mécanisme, on peut dire que tout se passe comme si les courants de déplacement avaient pour effet de bander une multitude de petits ressorts.» H. Poincaré, La Théorie de Maxwell, 16 (Carré et Naud) - FRANTEXT
trique (sec comme un coup de -) loc. adj. non conv. CORPS - TLF, 1896, Verlaine ; DEL, BEI, fin 19e ; GLLF, GR[85] (cit.), 1926, Maurois.
1896 - «Maigre. Asperge [...] Sec comme un coup de trique, un cotteret, un fagot.» Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg., 384 (Ollendorff) - P.E.
trou (boire comme un -) loc. verb. non conv. US. ALIM. - TLF, 1650-86, Chapelle et Bachaumont ; FEW (13/II, 230a), 1658 ; BEI, mil.17e ; GLLF, av.1686 ; L, cit. Bachaumont ; DEL, mil.17e ; GR[85], ø d.
1649 - «[...] je buron apres queme dez trous.» Agréables conférences, 52 (Les Belles Lettres) - P.E.
trouver : comme ça se trouve loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour une coïncidence" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1838 - «CASIMIR [...] monsieur Frédéric ! FREDERIC. Moi-même, mon brave Casimir. CASIMIR. Comme ça se trouve ! moi qui suis écrasé de recommandations et d'allocutions paternelles de votre oncle pour vous...» Duport et Laurencin, Casimir, 657a (Impr. Didot) - P.E.
1840 - «FLAMBERGE [...] je viens la chercher. Il va pour entrer à gauche. TRIM, le retenant. Comme ça se trouve !... elle est partie. FLAMBERGE. Hein !...» Bayard et Biéville, Les Enfans de troupe, 13b (Magasin théâtral) - P.E.
un (comme pas -) loc. adv. non conv. MESURE "plus que tout autre" - FEW (14, 54b), GLLF, DEL, 1876, Lar. ; TLF, cit. Aragon, 1936 ; GR[85], ø d.
1786 - «JEANNETTE [...] C' que j' sçavons d' scienc' ben certaine, / C'est q' guia [sic]-z-un queuqz'un / Vars qui je n' sais quoi m'entraîne ; / I' m' plaît comm' pas un ! / Quand j' ne l' vois pas, ça m' chagreine, / D'mandez-moi pourquoi !» Beffroi de Reigny, Les Ailes de l'amour, 5 (Cailleau) - P.E.
un (comme pas -) loc. adv. non conv. MESURE "plus que tout autre" - DDL 38, 1786 [repris in DEL] ; TLF, cit. Aragon.
• plus ... que pas ung - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1607 - «Il estoit a demy endormi, luy prend là dessus envie de danser, y va et plus esveillé que pas ung.» J. Héroard, Journ., 1, 1152 (Fayard) - P.R.
vache espagnole (parler (le) français comme une -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "fig." - FEW (14, 97b), GLLF, GR[85], DEL, BEI, TLF, 1640, Oudin ; L, ø d.
• parler latin comme une vache espagnol - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «J.B. [...] L'occasion est chauve, et qui ne la retient, soudain elle s'envole, et jamais ne revient. Fronte capillata est, que post occasio calva. P. Tu parles latin comme une vache Espagnol. J.B. Quand j'ay beu du vin, je parle latin.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 96 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
veau (crier/pleurer comme un -) loc. verb. non conv. EXPRESS. - pleurer - : FEW (14, 546b), DELF, 1643, Scarron ; GLLF, 1648, Scarron ; L, cit. Scarron ; R, cit. Flaubert ; DG, Lex.[75], PR[77], ø d ; crier - : R, GLLF, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1606 - «Maistre Guillaume le recogneut, et criant comme vn veau luy dit, c'est moy, c'est moy de par le diable mon amy, tes fortes fiebures quartaines c'est moy [...] L'vn commence à rire comme vn fol, et l'autre à pleurer comme vn veau : ie fus tout estonné de ceste façon de faire.» La Rencontre merveilleuse de Piedaigrete avec maistre Guillaume , 6 et 11 (s.l.) - P.E.
veau qu'on mène à l'abattoir (geindre comme un -) loc. verb. non conv. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Dès qu'il aperçut son colonel, il se mit à geindre comme un veau qu'on mène à l'abattoir en criant : Mon col'nel, mon col'nel, on r'fuse d'me soigner, on veut m'faire mourir.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 614 (s.l.n.d.) - G.S.
verrier (courir comme un - déchargé) loc. verb. non conv. DÉPLAC. - L, ø d ; absent TLF.
1612 - «[...] ie trousse mes quilles et ma robbe en cordelier ie metz mes guestres et comme vn voërrier deschargé, ie couru si fort qu'à la fin i'arriué dans la forest de Gabarre [...]» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 8 (Milot) - P.E.
1640 - «Il court comme vn Verrier deschargé .i. fort viste.» Oudin, Curiositez fr., 615 (Slatkine) - P.E.
vieux comme Hérode loc. adj. non conv. SEXE ET ÂGE "très âgé" - FEW (4, 416b), GLLF, BEI, DHR, 1690, Fur. ; DEL, TLF, ø d.
1653 - «Et c'est d'elle que vient la mode / De faire enrager les Maris / Alors qu'ils sont vieux comme Herode.» A Mademoiselle du Guerchy, in Poésies choisies, I, 152 (5e éd., Sercy, 1660) - P.E.
vieux comme le déluge loc. adj. non conv. TEMPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1804 - «BOULETTE. Pour toi qu'as du judiciaire, c'est vieux comme le déluge, ce que tu veux lui faire avaler.» Duval, Languille de Melun, 9 (Cavanagh) - P.E.
voir (il faut - comme ...) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - GR[85], cit. Hugo ; TLF, cit. Goncourt, 1861 ; L, DEL, ø d.
v. 1714 - «Je sai bien que je n'étois par [sic] la femme du Défunt ; ce Vieux Crasseux ne voulut jamais m'épouser : aussi il faut voir comme je le rembarrois quand il vouloit rire.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 184 (Droz) - P.E.
éléphant (comme un - dans un magasin de porcelaine) loc. adv. CARACT. - R, GLLF, PR[77], TLF, ø d.
1849 - «A une séance où Avond avait endommagé l'orteil du joli M. Fresneau, celui-ci dit à son voisin : 'Voilà un gaillard qui se comporte parmi nous comme un éléphant dans un magasin de porcelaines..'» R. comique, 24 févr., 235 - P.E.
épitaphe (menteur comme une -) loc. adj. CARACT. RELAT. - FEW (6/I, 747b), 1721, Trév. ; TLF, cit. Acad., 1798 ; L, DG, ø d.
1633 - «[...] nous avons premierement en France, au moins à Paris, un proverbe qui dist menteur comme un espitaphe [...]» G. Naudé, in Les Correspondants de Peiresc, II, 20 (28) (Slatkine) - P.E.
être : on est ce qu'on est / on est comme on est loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour indiquer qu'on ne peut changer son comportement" - DEL (on est ce qu'on est), cit. Beckett, 1951 ; DHR, ø d ; absent TLF.on est ... ou on ne l'est pas : DDL 19, 1790
1734 - «On est ce qu'on est, et le monde n'y a que voir [...].» Marivaux, Le Paysan parvenu, 175 - FXT
1887 - «Il tâcha de faire bonne contenance. - On est comme on est. A quoi ça sert de se fâcher, puisque vous dites vous-même que ça ne changerait rien.» Zola, La Terre, 470 - FXT
1911 - «- [...] mais qu'est-ce que tu veux : on est comme on est, pas !... Y a pas moyen de se r'faire...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse, 47 (Ollendorff) - P.R.
être-comme n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «A l'insistance de Michel Deguy à dire : 'l'effet poétique provoque un 'être-comme', un 'être-proche', un 'être-ensemble', devrait peut-être s'ajouter une autre insistance : en regard des choses, l'effet artistique provoque l'émerveillement-angoisse de ce que je nommerais, mimant les expressions de Michel Deguy, leur 'être-là'.» M. Le Bot, c.r. : M. Deguy, Brevets, in La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.
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