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barre du cou/col (rompre/casser la - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1794 - «[...] j'ai gardé le lit depuis la dégelée que j'ai reçue au Palais Egalité, redevenu Palais-Royal. Je voulais absolument pincer ce maudit auteur du Tableau de Paris, en vaudeville, qui ne se taira jamais qu'on ne lui ait rompu la barre du col L.A. PitouTableau de Paris, en vaudeville, n° 3, 22 - P.E.
1843 - «Avant qu' la garde m'emmène / J' vas t' casser la barr' du cou. / Attrap', c'est le premier coup !» B. Lamôme, in Paris chantant, 20 (Lavigne) - P.E.
bras (casser les - à qqn) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - L, cit. P.L. Courier ; TLF, ø d.
1806 - «PLAT-A-PLAT, seul. Quelle perplexité m'accable et me casse les bras ! que dire à celui qui m'envoie pour sonder le terrain. Ma foi ! rien, puisqu'on n'a voulu me rien dire. Quelle infortune malheureuse se prépare pour ce jeune homme sensible, qui ne laisse pas d'être un tant soit peu intéressant ?» Simonnin et BrazierMagot, ou les Quatre mendians, 4 (Maldan) - P.E.
1810 - «JOCRISSE-Valet, avec une sensibilité comique. Eh bien, voilà un trait... vrai... qui m'casse les bras et les jambes !» SewrinJocrisse-maître et Jocrisse-valet, 35 (Masson) - P.E.
casser v.tr. ADMIN. - TLF, 1690, Fur.
*1867 - «[...] on eût préféré vingt fois laisser casser un agent de ville, casser même un commissaire, plutôt que de mécontenter un influent.» VallèsLa Situation, 17 nov - B.N.
*1868 - «Un sergent de ville cassé pour avoir cassé des gens, je n'en ai jamais entendu parler [...]» VallèsLe Globe, 11 févr - B.N.
casser v.tr. non conv. ARGENT "- un billet, une pièce : commencer à le dépenser" - TLF, cit. Zola, 1901 ; FEW (2, 1433a), 1929, Lar. ; GR[85], ø d.
Compl.GLLF (même texte, ø d)
1877 - «Puis, il achevait de casser la pièce de vingt sous chez François, au coin de la rue de la Goutte-d'Or, où il y avait un joli vin, tout jeune, chatouillant le gosier.» Zola, L'Assommoir, in ZolaLes Rougon-Macquart, t.2, 516 (Fasquelle-Gallimard, 1961) - G.M.-D.
casser (du Viet) v.tr. arg.  ARG. MILIT. - DMC (- du fellouze), cit. Escarpit, 1964 ; absent TLF.
1954 - In titre : R. Guillain, Les erreurs et les malheurs de Dien-Bien-Phu : 'casser du Viet', in Le Monde, 4 mai, in A. ChatelainLe Monde et ses lecteurs sous la IVe République, 164 (2e éd., A. Colin, 1962) - M.C.
casser (j'aurais mieux fait de me - une jambe / patte...) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DEL, ø d ; absent TLF.
1900 - «Ça te ferait plaisir, d'aller à Bougival ? Beaucoup... Rappelle-toi... c'est là que nous nous sommes connus. - Oui... J'aurais mieux fait de me casser une patte, ce jour-là.» A. AllaisNe nous frappons pas, 1007 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
casser (se - (les) bras et (les) jambes à...) loc. verb. non conv.  CARACT.  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] j'ai vu de ces travailleurs-là se casser les bras et jambes à dormir... J'en ai vu d'autres roulant une foutue brouette et une pelletée de terre dedans [...]» Jean Bart, numéro 65, 4 - P.E.
casser : je t'en casse loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - FEW, 1752, Leroux ; L, ø d ; absent TLF.
1749 - «[...] j' crois que j' vous vois en rêvant, et tout d' suite je m' réveille pour vous saluer, craque, j' t'en casse VadéLet. de la Grenouillère, 85 (Garnier, 1875) - IGLF
1752 - «Daphnis, Babet : Hé ! faite-nous grace. / Matamor : Oui da, je t'en casse VadéLa Fileuse, xi, 24-5 (Genève, 1757) - IGLF
*1830 - «Il les appelle ses amis !... Je t'en casse, des amis !» BalzacLe Garçon de bureau, XXVI, 342 (SEB) - J.H.-P.W.
casser du grès à qqn. loc. verb. non conv.  RELAT.  "envoyer promener" - L, 1627 ; FEW (2, 1429b), 1656, Oudin ; DG, ø d ; absent TLF.
1624 - «La belle Cyprine / Le tient en ses rais, / Mais elle est trop fine / Luy cassant du grès Le Passe par tout des ponts-bretons. Corrigé et augmenté de toutes les plus belles pieces, n° 30 - F.N.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg.  ARG. MILIT.  ACT. OBJET  "aller à la guerre" - E, 1829 ; DFNC, déb. 19e ; TLF, cit. Zola, 1892 ; R, cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1790 - «Je lui dis : camarade, je crois, mille zyeux, que nous n'irons gueres plus nous faire casser la gueule pour la gloire de la Patrie [...]» Je m'en fouts, numéro 4, 4 - P.E.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg. ACT. OBJET  ARG. MILIT. "aller à la guerre" - DDL 19, 1790 ; E, 1829 ; DFNC, déb.19e ; GR[85], cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; absent TLF.
• aller se faire casser la tête
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1763 - «Verneuil répondit que, tant que la guerre dureroit, il ne devoit penser qu'à la gloire ; que l'état qu'il avoit choisi demandoit tous ses soins pour tâcher d'y acquérir quelque réputation. Folie que tout cela, répondit M. Pichard [...] aprends plutôt à calculer, nigaud, qu'à t'aller faire casser la tête M.-A. RobertLa Voix de la nature, I, 47 (Amsterdam) - P.E.
casser la gueule (à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "frapper à la tête" - DDL 15, 1723 [repris in DEL] ; BEI, 1764 ; TLF, cit. Flaubert, 1856 ; FEW (4, 315a ; "tuer"), 1932, Acad. ; GR[85], cit. Aragon, 1936.
1648 - «IODELET. Donc... PANCRACE. C'est la vérité que nous deuons sçauoir. IODELET. Vn mot... PANCRACE. Quoy, voudrois-tu des ames radicales / Ou l'operation pareille aux animales. IODELET (en luy voulant fermer la bouche). Ie voudrois te casser la gueule... PANCRACE (en se desbarrassant). On a grand tort / De vouloir que l'esprit s'esteigne par la mort [...]» Gillet de la Tessonnerie, Le Desniaisé, I, iv, in Le Docteur amoureux, 107 (Nizet) - P.E.
Compl.GLLF (av.1701, Boursault)
1683 - «MERLIN. Fatal, naval, régal, sont des mots qu'on excepte. / Pour peu qu'ont [sic] ait de sens, ou d'érudition, / On sçait que chaque Regle a son exception. / Par consequent on voit par cette raison seule... LA RISSOLE. J'ay des demangeaisons de te casser la gueule BoursaultLa Comédie sans titre, 73 (Guignard) - P.E.
casser la gueule à qqn loc. verb. non conv.  ACT. OBJET - TLF, cit. Flaubert, 1856 ; DG, ø d ; R, cit. Martin du Gard ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1723 - «Si j'en eus cru mon courage /Aprés ce biau grand-marci, / Ma main qui boüilloit de rage / T'eût cassé la gueule aussi.» Complainte de l'amoureux Pierrot, in Recueil de chansons (B.N., Ye 10661), 211 - P.E.
v. 1750 - «Sur l' port avec Manon un jour, j' l'engueusois en façon d'Amour ; Aisément cela se peut croire : Un farot s'en vint près de nous [...] J' veut être un chien Ya coup d' pied, y a coup d' poing J' ly cassis la gueule & la machoire.» Vadé, Recueil de chansons, in VadéOeuvres, IV, 32-33 (Duchesne) - P.E.
1755 - «AIR : Aisément cela se peut croire. [...] J' veux t'être un chien, / A coup d' pied, à coup d' poing, / J' te cas'rai la gueule et la machoire.» VadéPoésies et let. facétieuses, Jérosme et Fanchonnette, 180 (Quantin) - P.E.
1767 - «AIR : Je veux t'être un chien, etc. [...] Je veux t'être un chien, / Y à coups d' pied, y à coups de poing, / J' l'y casserai la gueule & la mâchoire.» TaconetLes Ecosseuses de la Halle, 36 (Langlois) - P.E.
1808 - «AIR Sur l' port avec Manon un jour. [...] L' premier vaurien / Qui m'a dit qu' je f'rais bien, / J'y ai cassé la gueule et la mâchoire.» DésaugiersChansons et poésies diverses, I, 170 (Capelle et Renand) - P.E.
1821 - «AIR : Et y a coups d' pieds, et y a coups d' poings. [...] Il faut, mon vieux, / Pour ses beaux yeux, / Nous casser la gueule et la mâchoire.» Rougemont, Carmouche, FerdinandLe Fort de la Halle, 34 (Quoy) - P.E.
casser le nez (se - (à la porte de qqn)) loc. verb. non conv.  ÉVÉN.  "trouver porte close" - TLF, 1834, Musset ; L, FEW (2, 1429a), 1863 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1827 - «Je me suis cassé le nez samedi à votre porte MériméeCorresp. gén., Suppl., 7 (Privat) - P.E.
casser les vitres loc. verb. ACTION  "agir brutalement" - GLLF, TLF, av. 1778, Rousseau ; FEW (2, 1429b), ND4, 1787, Fér. ; L, DG, ø d ; Lex.[75], PR[77], ø d.
• casser les carreaux
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «[...] il possédait à présent la certitude absolue de la duplicité de Bromstock. Résolu à casser les carreaux, il sortit brusquement de la chambre de repos et alla droit à l'ancien jockey [...]» N. Maillard, L'Aventure transatlantique, in Le Miroir des sports, 17 juill., 75c - G.S.
casser les vitres loc. verb. ACTION "fig. : intervenir sans ménagement, faire scandale" - GLLF, av.1778, Rousseau ; L, cit. Rousseau ; FEW (2, 1429b), TLF, 1787, Féraud ; DEL, 1798, Acad. ; GR[85], BEI, fin 18e casser les carreaux : DDL 17, 1926
1745 - «Chacun d'eux, jure, crie & sacre / Plus correctement qu'aucun fiacre, / Quoique tout fiacre ou charrêtier / Soit grand jureur de son métier. / Or donc, tandis que les belîtres / Incongrument cassent les vîtres, / La Discorde en beau Berlingo / Paroît à leurs yeux tout de go.» [Fougeret de Monbron]La Henriade travestie, 107-8 (A Berlin) - P.E.
coupeur d'oreilles loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Dans tous les cas, le sadique s'adresse invariablement à la même partie du corps (flagellateurs, piqueurs de fesses, coupeurs de peau, coupeurs d'oreilles, éventreurs, etc.) [...].» Dr Cullerre, c.r. : Dr P. Garnier, in Annales médico-psychol., I, 479 - M.C.
croûte (casser la -) loc. verb. non conv.  US. ALIM. - GLLF et TLF (- une -), ND4, DELF, DFNC, 1798, Acad. ; FEW (2, 1433b), 1808, D'Hautel ; L, ø d ; PR[77], 1878 ; DG (- une -), ø d ; R, cit. Romains ; Lex.[75], cit. Bernanos.
1781 - «THOMAS, s'asseyant. Allons, Vieux-canon ; v'là un tabouret qui te tends les bras, mon ami. Cassons la croûte [Guillemain]L'Enrôlement supposé, 15 (Cailleau) - P.E.
gages (casser aux -) loc. verb. POUVOIR  VIE PROF. "retirer à qqn son emploi ou sa faveur" - FEW (2, 1433b), 1538, Est. ; TLF, 1549, Est. ; GLLF, av. 1660, Scarron ; DEL, 17e, Scarron.
• quasser au gaiges
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1531 - «AEre diruti, Quos quassatos nunc dicimus, antiqui aere dirutos vocabant. Gensdarmes quassés au gaiges R. EstienneDictionarium, 217 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
gratteur d'oreilles loc. nom. m. RELAT.  "fig. : flatteur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791-98 - «On a bel avoir de l'esprit, on a beau les connaître, les gratteurs d'oreilles plaisent.» CasanovaHist. de ma vie, t. 7, ch. 8, 162 (1960-62) - R.R.
grès (casser du - à) loc. verb. non conv. POUVOIR "fig. : faire peu de compte de" - L, 1627 ; BEI, 1640, Oudin ; FEW (2, 1429b), 1656, Oudin ; absent TLF.
1615 - «[...] attendu que par vne abondante lignee, nous aurions des Rois à reuendre, qui casseroient du grais à leurs pretentions [...]» Advertissement du sieur de Bruscambille sur le voy. d'Espagne, 11 (s.l.) - P.E.
net (casser - comme ...) loc. verb. non conv. POUVOIR "fig." - L, ø d ; GR[85], cit. Zola, 1887 ; absent TLF.
1789 - «Après l'opération, mon ami Target qui n'est pas un sot, a parlé d'impôts, vous les a cassés net comme une pipe, puis vous les a racommodés le plus joliment du monde [...]» [Lemaire]Les Fers brisés, pour servir de supplément aux Vitres cassées, 5 (s.l.) - P.E.
1790 - «Ce Comité est une girouette dont nous sommes les vents : nous le menons d'un leste ! [...] et malheur à lui s'il regimboit, nous le casserions net comme un verre.» Let. de l'honorable Jean Rablu, maître crocheteur, 6 (s.l.) - P.E.
oreilles (avoir les - battues de qqch.) loc. verb. non conv.  AFFECT. - GLLF, 1690, Fur. ; absent TLF.
1588 - «Mais en fin ceste femme Angloise, de longue main nourrie au sang, se faschant d'avoir tous les jours les oreilles battües des faulses peurs que ses bons conseillers luy faisoient, se laissa aisément vaincre à leur prieres [...]» G. Du VairActions et traictez oratoires, 17 (Cornély) - P.E.
1684 - «Ils nous battent les oreilles de leurs discours [...] I'ay les oreilles battües de ces discours [...]» Nouv. dict. du voyageur, fr.-all.-lat, 127 (Chouët) - P.E.
oreilles (battre les - à qqn de qqch.) loc. verb. non conv.  RELAT. - L, R, cit. Bossuet ; TLF, ø d.
1578 - «CELT. C'est par despit que vous me batez maintenant les oreilles de ces italianismes.» H. EstienneDeux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 186 (Lemerre) - P.E.
1632 - «Au reste les contes dont on m'a jusques icy battu les oreilles de ceste peste sont effroïables, il ne s'est jamais escrit que je sache rien d'approchant, et je ne pense pas que si l'histoire de ses particularitez estoit escrite on le puisse lire sans horreur.» GassendiLet. familières à François Luillier, 38 (Vrin) - P.E.
1684 - «Ils nous battent les oreilles de leurs discours [...] I'ay les oreilles battües de ces discours [...]» Nouv. dict. du voyageur, fr.-all.-lat, 127 (Chouët) - P.E.
oreilles (dormir sur ses deux -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - BEI, déb.19e ; DEL, cit. Céline ; GR[85], cit. Sartre ; GLLF, ø d - sur les - : TLF, 1835, Acad. ; L, ø d
1829 - «M. Bégin pense qu'un chirurgien dormira mieux sur ses deux oreilles, quand, après une opération, il aura fait la ligature, que lorsqu'il aura fait la torsion [...]» La Lancette fr., n° 15, 25 juill., 59a - P.E.
oreilles (fendre les - en quatre à qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1795 - «Grognon. Passe donc ton chemin, gueule d'enfer, tu me fends les oreilles en quatre, avec tes poumons de cheval. C'est pas le Pérou que ton Bon Homme Richard !» Journ. du bon homme Richard, n° 3, messidor an 3, 17 - P.E.
oreilles (jusqu'aux -) loc. adv. non conv.  MESURE  "fig." - GLLF, 1690, Fur. ; L, ø d ; TLF, cit. Maeterlinck, 1889 ; R, Lex.[75], ø d.
1606 - «[...] ie pensois estre à la guerre iusques aux oreilles, parlant parisien [...]» La Victoire du soldat fr., 4 (s.l.) - P.E.
1640 - «[...] il en a iusqu'aux Oreilles .i. il y est fort auant OudinCuriositez fr., 382 (Slatkine) - P.E.
oreilles (jusqu'aux -) loc. adv. non conv. MESURE "fig." - DDL 19, 1606 ; GLLF, 1690, Fur. ; TLF, cit. Maeterlinck, 1889 ; GR[85], ø d.
1606 - «Il en a iusques aux oreilles : Il en a ce qu'il luy en faut.» Ioannis Aegidii Nuceriensis adagiorum [...] traductio, Selectae sententiae prouerb. ex M. Corderio, & aliis, 17a, in NicotThresor (Picard) - P.E.
oreilles (les murs ont des -) loc. phrast. non conv. RELAT. "fig." - FEW (6/III, 241a), GLLF, DEL, GR[85], BEI, 1690, Fur. ; L, La Fontaine ; TLF, cit. Montherlant, 1936.
• les murailles ont des oreilles
  - FEW (6/III, 243a), 1690, Fur. ; TLF, cit. Dumas, 1846 ; L, ø d.
1622 - «Ne parlez point de choses qui nous sont indifferentes, repliqua sa maistresse : les murailles ont des oreilles ; on ne sçait quelque fois devant qui on parle.» Les Caquets de l'accouchée, 63 (Jannet) - P.E.
oreilles (les murs ont des -) loc. phrast. non conv. RELAT. "fig." - FEW (6/III, 241a), GLLF, DEL, GR[85], BEI, 1690, Fur. ; L, La Fontaine ; TLF, cit. Montherlant, 1936.
• les parois ont des oreilles
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «C'est afin de parler plus librement et sans crainte d'estre ouïs ; car, comme on dit, les parois ont des oreilles D. MartinLes Colloques fr. et all., 52 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
oreilles (à longues -) loc. adj. CARACT.  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1832 - «Dans un instant un acteur ayant chanté un air, le duc applaudit et tous les courtisans à longues oreilles d'imiter Monseigneur ; mais moi qui trouvai le chant très-médiocre, je me tins tranquille : chacun son goût.» Mém. de Jacques Casanova de Seingalt, t. 6, ch. 3, 135 (1826-38) - R.R.
pare-oreilles n.m. CHAPELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «Je vous revois toujours, l'hiver, vêtu pardessus votre soutane [...] d'un gros cache-nez et d'une casquette à pare-oreilles [...]» Jehan le PovremoyneMon Curé, 14 (Allais, Sotteville-lès-Rouen) - A.Ré.
pipe (casser sa -) loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - E, Lex.[79], 1855 ; FEW (8, 561b), GLLF, TLF, GR[85], 1856, Michel ; DELF, 19e ; L, ø d.
1791 - «La Franchise. Très-volontiers, mon camarade. Il y a fo... long-temps que je ne t'ai pas vu ; j'ai cru, le diable m'emporte, que tu avois cassé ta pipe. Coeur-de-Roi. Ma foi, ce n'est pas ma faute, j'ai fo... bien fait ce qu'il falloit pour ça ; mais en revanche je suis bien éreinté, j'arrive du diable ; je viens de l'Inde [...]» Le Dîné du grenadier à Brest, 1 (s.l.n.d.) - P.E.
protège-oreilles n.m. SPORTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1935-36 - «[...] se munir de quelques lainages, moufles, protège-oreilles R. alpine, numéro 303, 132 - C.T.
1967 - «SPORFLEX Manchons Guêtres Protège-oreilles [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 65, déc., IX, Publ - C.T.
rompre (la tête, les oreilles, etc., à qqn) loc. verb. RELAT. "fig. : importuner" - FEW (10, 566b), GLLF, TLF, 1549, Est. ; DDL 19 (- l'oreille), 1569, Du Tronchet ; GR[85], ø d.
1541 - «Maintenant pareillement qu'ilz ne nous rompent plus la teste de leur purgatoire : lequel est par ceste coignée couppé, abbatu, et renversé jusques à la racine.» J. CalvinInstitution de la religion chrestienne, I, 349 (Champion, 1911) - P.E.
sabot (casser son -) loc. verb. non conv.  ÉROT.  "perdre sa virginité" - FEW (15/II, 43b), 1798, Acad. ; L, ø d ; absent TLF.
1773 - «Nota que ce dernier employait chaque jour de nouveaux moyéns pour subjuguer impérieusement la Belle par les sens : et je dois convenir qu'il aurait mené la chose à-point (tant il est vrai que ce n'est pas le plus souvent la tendresse qui fait qu'une Fille casse-son-sabot, come on dit à Beaune où l'on en porte ; mais le tempérament) ! si la Maman Cocus n'eût veillé ; une Mère vigilante empêche bién des sotises !...» Restif de La BretonneLe Ménage parisien, part. 1, ch. 8, 106 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
éclabousser les oreilles loc. verb. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1862 - «Je te demande, triple butor, ce que c'est qu'un petit-maître ? Voilà plus de quinze jours qu'on m'éclabousse les oreilles de ce mot.» C.-P. MonseletLes Galanteries du XVIIIe siècle, 4 (Lévy) - R.R.