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blanc-casse n.m. abrév. de [vin] blanc cassisarg. ARG. CAFÉS - GR[92], ø d ; absent TLF.
• blanc-cass' - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
mil. 20e - «[Blanc-cass' [...] (verre de) vin blanc additionné d'un peu de cassis [...] cafés milieu XXe s.] [...]» In Dict. permanent du fr. en liberté, vol. 1, t. 3, fasc. 13-14, 193 (1978) - K.G.
casse (donner de la -) loc. verb. MILIT. - TLF, 1640, Oudin ; DG, 1642, Oudin ; L, cit. Leroux.
1623 - «Le plus rogue menteur sera creu, par le Chef / Qui luy reprochera d'auoir quitté sa place, / Et s'il veut repartir luy don'ra de la casse, / Sous le meschant raport d'vn poltron sans vertu, / Mais bien apparenté et richement vestu.» Satyre ou crève-coeur du vieux soldat, 5 (s.l.) - P.E.
Casse-croûte n.pr. WW- "instrument" : FEW (2, 1432a), GLLF, TLF, PR[77], 1803, Boiste ; L, ø d ; "repas sommaire" : Lex.[75], 1803 [sic] ; GLLF, TLF, 1898 ; DFNC, fin 19e ; BW6, 1907 ; FEW, 1922, Lar. ; Lex.[75], cit. Duhamel ; R, PR[77], ø d.
1756 - «ACTEURS. CASSANDRE. ISABELLE. CASSECROUTE. PICOTIN. GILLES.» La confiance des cocus, in Théâtre des boulevards, I, 24 (A Mahon) - P.E.
1757 - «JEROSME. Eh bien, pere casse croute, commencez-vous a vous faire avec nous ? n'es-ce pas que j' mettons not monde sur un bon pied ?» Taconet, L'Ombre de Vadé, in Nouv. choix de pièces, ou Théâtre comique de province, 16 (Cuissart) - P.E.
1790 - «PERSONNAGES. [...] Mère BAHU, Mère CASSECROUTE, Vieilles.» Beffroy de Reigny, Nicodême dans la lune, 3 (Chez l'auteur) - P.E.
casse-croûte n.m. HÔTELL. "bar-restaurant" - GR[85] (au Québec), mil. 20e bar casse-croûte : TLF, cit. Roy, 1945
• casse-croûtes - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1900 - «Le légionnaire de garnison, pour un franc, peut se faire servir sur la table dix bouteilles de vin, et pour cinquante centimes dix absinthes. Ces trop nombreux 'casse-croûtes' qu'on pourrait aussi bien appeler 'casse-coeurs' ont presque toujours comme patrons d'avides Espagnols qui spéculent sans remords sur le misérable sou du légionnaire [...] Lorsqu'il l'entend gratter dans l'intérieur de sa tête [le cafard], d'une tempe à l'autre, sans bruit, l'homme de la Légion repousse son verre vide, sort en titubant du 'casse-croûtes' et va colleter un Espagnol dans la nuit. Alors, gare.» G. d'Esparbès, cité in R. de psychiatrie, sept., n° 9, 272 (1900) - M.C.
casse-cul n.m. non conv. ACTION "travail, peine" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «Je me crois fondé, z'en qualité de Gilles, à devenir z'Auteur ; je me donne assez de casse cul dans un courant de l'année, pour me placer parmi nos Poëtes de prose [...]» Théâtre des boulevards, I, V (A Mahon) - P.E.
v. 1762 - «CASSANDRE. Tu vois mon amy Gilles j' travaille depuis trente ans comme un serpent, je me donne un casse cul terrible tout le long de l'anée et z'au bout ça [...]» Beaumarchais, Léandre marchand d'agnus, in Beaumarchais, Parades, 146 (SEDES) - P.E.
casse-gueule n.m. non conv. ACT. OBJET "correction" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."entreprise hasardeuse" : Lex.[75], PR[77], 1808, D'Hautel ; GLLF, cit. Croisset ; R, TLF, ød ; "lieu obscur et dangereux" : FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, 1808, D'Hautel
1791 - «[...] il foutrait par-ci par-là des casse-gueule à droite et à à [sic] gauche, aux mâtins d'aristocrates.» [Robin], Je suis le véritable père Duchêne, moi, foutre, numéro 3, 7 (Impr. de Henry IV) - P.E.
casse-jambes n.m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1912 - «[...] on explore surtout les éboulis de Salanfe, pleins de casse-jambes dangereux.» Echo des Alpes, numéro 4, 135-6 - C.T.
casse-lunettes n.m. BOT. "euphrasia officinalis" - TLF, GR[85], 1766, Papillon ; FEW (2, 1432a), 1803, Boiste ; L, DG, ø d.
1764 - «BLUET, cyanus. Cette plante est connue aussi sous les noms d'aubifoin, blavéole, péroole, barbeau et casse-lunette.» Valmont de Bomare, Dict. raisonné univ. d'hist. nat., I, 605 - M.B.
casse-noisette n.m. arg. ARG. CAFÉS "verre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1843 - «Une fois pour toutes, on saura que dans le vocabulaire lyrique des goguetiers, une coupe signifie un verre à boire de la forme la plus primitive, et vulgairement nommé casse-noisette. La bouteille prend également le nom de flacon [...]» M. Fournier, in Paris chantant, 16 (Lavigne) - P.E.
casse-pattes adj. non conv. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS "dangereux" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1973 - «Il est casse-pattes, ton escalier. Les clients le montent ?» J.-P. Manchette, Morgue pleine, 11 (Gallimard) - F.N.
casse-poitrine n.m. non conv. BOISSON DISTILL. "eau-de-vie" - Mat. ("vin"), 1844, Vidocq [repris in GLLF] ; L, FEW (2, 1431b), 1863 ; TLF, cit. Zola, 1877.
1814 - «Le fin gigot et le casse poitrine satisfirent l'appétit et humectèrent les gosiers [...]» E.F. Bazot, Nouv. paris., III, 16 (Deterville) - P.E.
1843 - «BAGNOLET. Il ne se nourrit que d'eau-de-vie... pour déjeuner, de l'eau-de-vie ; pour dîner, de l'eau-de-vie ; pour souper, de l'eau-de-vie. CHALUMEAU. Toujours du casse-poitrine ! en v'là une nourriture !» D'Ennery et Grangé, Les Bohémiens de Paris, 2b (Magasin théâtral) - P.E.
casse-tête n.m. JEUX - FEW (2, 1431a), TLF, PR[77], 1829, Boiste ; L, R, ø d. casse-tête chinois : PR[77], 1829 ; TLF, 1833, Balzac ; FEW (2, 1431a), GLLF, 1834, Landais ; L, F. Wey ; DG, R, lex., ø d.
1818 - «[...] pour servir également de clé aux nombreux possesseurs de casse-têtes russes, chinois, français, etc. [...] Il paraît qu'il faudra s'abonner à l'apparition d'un Casse-tête, comme à celle d'un Plan de finances, tous les matins.» Petite chronique de Paris, année 1818 , 33, 9 févr. et 62, 2 mars (Eymery et Corréard) - P.E.
casse-tête n.m. ARME "massue" - FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
Add.DDL :
*1756 - «[...] une petite hache qu'on nomme casse-tête [...] Le prisonnier [des Indiens du Canada], attaché à un arbre, se laisse assommer à coups de casse tête, sans sourciller.» Journ. étranger, mars, 141 - P.E.
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, DHR, 1762, Acad. ; TLF, cit. Verne, 1868.
1732 - «Tu te trompes, lui répondit le sauvage : ce n'est point la mort qui m'afflige et m'empêche de chanter. Je suis plus brave que toi. Regarde mon casse-tête 1 ; tu y verras les marques de cinquante-cinq ennemis que j'ai tués [...] [Note : 1. Espèce de massue recourbée par le bout, et un peu coupante dans sa convexité].» A.R. Lesage, Les Aventures de Beauchesne capitaine de flibustiers, 23 (Phébus, 1991) - P.E.
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
• casse[-]teste - ø t. lex. réf. ; absent TLF
v. 1682 - «Cependant vingt de ces Sauvages armez de fusils, de haches, d'arcs, de flesches et d'une espèce de massue qu'on appelle casse-teste, s'approchèrent du lieu ou estoit le sieur de La Salle [...].» In P. Margry (éd.), Découvertes et établissements des Français dans l'ouest et dans le sud de l'Amérique septentrionale, t. 1, 453-4 (Paris, Maisonneuve, 1879) - TLFQ
1689 - «[...] [le dénommé Gros-Vin] prit querelle avec un au'e sauvage Auquel Il donna un coup de Casse teste par la temple de Loeuil Avec L'equel Il Lestendit a demy mort dans La place.» In R. L. Séguin, La vie libertine en Nouvelle-France au XVIIe siècle, vol. 1, 88 (2e éd., Montréal, Fides, 1972) - TLFQ
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
• casseteste - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1691 - «Comme l'on avoit envoyé à la découverte, un Sauvage de nos alliez rapporta qu'il avoit trouvé l'armé & que s'estant glissé adroitement il [un Sauvage] avoit jetté trois cassetestes dans leur Camp [...].» Chr. Le Clercq, Etablissement de la foy dans la Nouvelle France, t. 2, 412 (Paris, Amable Auroy) - TLFQ
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
• cassetête - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1703 - «Ecoute, Onnontio, nos femmes avoient pris les Cassetêtes, nos enfans & nos viellards portoient l'arc & la fléche à ton Camp, si nos Guerriers ne les eussent retenus & désarmez lorsque ton Ambassadeur Akouessan parut à mon Village [...].» Nouveaux voyages de Mr. le baron de Lahontan, t. 1, 52 (La Haye, Frères L'Honoré) - TLFQ
1745 - «Pour La batisse d'une Cabane d'hivernement 1°... 2. grosses haches... 2°... 2. cassetêtes... 3° une Tille... 4° une Pioche... 5° un Couteau-croche 6° un Tarriere... 7° une grosse vrille, et une petite... 8 Q.[uelques] clous.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 86 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
Add.DDL 47 (1732, Lesage)
*1738 - «Ces Barbares, autrefois au lieu de hache, se servoient de leur massuë ou Casse-tête. Cette masse d'armes étoit faite d'une racine d'arme ou d'un autre bois fort dur, de la longueur de deux pieds ou de deux pieds-&-demi tout au plus, équarri sur les côtés & élargi ou arrondi à son extrémité, qui étoit courbe & de la grosseur du poing.» Cl. Le Beau, Avantures du Sr. C. Le Beau, vol. 1, 295-6 (Amsterdam, Chez Herman Uytwerf) - TLFQ
casse-tête (filet de -) n.m. MAR. "filet" - FEW (23, 97b), 1933, Lar. ; absent TLF.casse-tête : FEW (2, 1431b), 1834, Landais ; L, DG, ø d.
1833 - «C'était un bien bon navire que le vieux vaisseau l'Aquilon, mouillé depuis de longues années dans la rade de Brest, où il pourrissait fièrement avec ses mâts de perroquets à flèche, son ourse et ses filets de casse-tête !» E. Corbière, La Mer et les marins, part. V, ch. 9, 283 - R.R.
1929 - Lar. 20e - R.R.
casse-tête chinois loc. nom. m. JEUX - PR[77], 1829 ; TLF, 1833, Balzac ; FEW (2, 1431a), GLLF, 1834, Landais ; L, F. Wey ; DG, R, lex., ø d.
1818 - «Le Casse-tête chinois vient de fournir à l'infatigable Martinet un sujet assez plaisant de caricature.» Petite chronique de Paris, année 1818, 6, 5 janv. (Eymery et Corréard) - P.E.
1820 - «C'est-à-dire [...] que si, par exemple, vous parlez au peuple de la déclaration solennelle d'un jeune ex-ministre, touchant la proposition de M. B....y, le peuple songera d'abord au temps du mobile Kaléidoscope ; que si vous lui rappelez les mystères de Mme Manson, il reviendra à l'époque du casse-tête chinois ; ou enfin, que si vous l'entretenez du grand secret de M. B...n, il se souviendra premièrement des jongleries de Cornélius-Zakayonta.» Hugo, in Le Conservateur litt., t. 1, part. 2, 71-72 (Hachette) - P.E.
1825 - «Amélie est venu [sic] se mettre assez près de moi ; elle a pris un jeu chinois (casse-tête) et, après l'avoir essayé, elle me l'a remis entre les mains en m'engageant à débrouiller l'énigme qu'il présente.» E.-J. Delécluze, Journ., 239 (Grasset) - P.E.
casser : je t'en casse loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - FEW, 1752, Leroux ; L, ø d ; absent TLF.
1749 - «[...] j' crois que j' vous vois en rêvant, et tout d' suite je m' réveille pour vous saluer, craque, j' t'en casse !» Vadé, Let. de la Grenouillère, 85 (Garnier, 1875) - IGLF
1752 - «Daphnis, Babet : Hé ! faite-nous grace. / Matamor : Oui da, je t'en casse !» Vadé, La Fileuse, xi, 24-5 (Genève, 1757) - IGLF
*1830 - «Il les appelle ses amis !... Je t'en casse, des amis !» Balzac, Le Garçon de bureau, XXVI, 342 (SEB) - J.H.-P.W.
fumer la pipe loc. verb. MÉD. "se dit de quelqu'un qui a eu un coup d'apoplexie" - L, FEW (8, 561b), 1865 ; TLF, cit. Quillet, 1965.
1837 - «Les lèvres sont quelquefois poussées tout-à-coup en avant et brusquement écartées au moment de l'expiration, de sorte qu'elles battent contre les dents pendant les mouvements alternatifs de l'inspiration et de l'expiration [...]. Lorsque cette expression se présente, on dit que le malade fume la pipe. Ce signe s'observe dans les hémorrhagies cérébrales foudroyantes.»A. Raciborski, Précis pratique et raisonné du diagnostic, 358 - C.H.
1841 - «/Les lèvres/sont tout-à-coup poussées en avant et brusquement écartées à chaque expiration dans quelques affections cérébrales : on dit alors que le malade fume la pipe.»A.-F. Chomel, Elémens de pathologie gén., 135 (3e éd.) - C.H.
fumer sa pipe loc. verb. rég. MÉTÉOROL. "en parlant du Mont-Blanc" - L, ø d ; absent TLF.
1779-96 - «On voit alors des vallées voisines une espèce de fumée que l'on prendrait pour un nuage qui s'élève de la cime en suivant la direction du vent. Les gens du pays disent alors que le Mont-Blanc fume sa pipe. Cette neige volante se teint en rouge au soleil couchant, et ressemble quelquefois à la flamme d'un volcan.» H.B. de Saussure, Voy. dans les Alpes, in Premières ascensions au Mont Blanc, 210-11 (Maspero, Coll. La Découverte, 1979) - C.T.
gare la casse !, gare à la casse ! loc. interj. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «Gare la casse !» P. Veber, Loute, II, xvii - E.S.
mêlé-casse (voix de -) loc. nom. f. VOIX "voix rauque" - TLF, cit. Saint-Marcet, 1924 (même texte) ; GLLF, 1936, Aragon ; PR[77], ø d mêlé-cas(se) : ND4, PR[77], 1876 ; GLLF, 1878, Lar.
1924 - «Des ouvrages de dame ? J'en ai soupé ! laisse tomber d'une voix de mêlé-cass la marquise Adelaïde.» Saint-Marcet, Elodéa ou la roue de la fortune, 39 (Le Divan) - J.Hé.
nom d'une pipe ! loc. interj. non conv. JURON - GLLF, 1848, Balzac ; R, DELF, cit. Balzac ; Lex.[75], cit. Bernanos ; PR[77], TLF, ø d.
1790 - «[...] sacré nom d'une pipe !» Si tu t'en fouts, je m'en contre ..., 3 (Impr. du général Lapique) - P.E.
1791 - «Nom d'une pipe ! vous verrez que nous mangerons le pain à bon marché [...]» [Fouilhoux], Je suis le véritable père Duchêne, rue Tibautodé, n° 7, Grande colère du père Duchêne contre ceux qui mettent des bâtons dans les jambes, 3 - P.E.
1792 - «Oh ! triple mille nom d'une pipe de diable !» [Lemaire], La Trompette du père Duchêne, numéro 3, 4 - P.E.
nom d'une pipe ! loc. interj. non conv. JURON - DDL 19 (sacré -), 1790 [repris in DELF] ; GLLF, GR[85], 1848, Balzac ; Lex.[79], TLF, ø d.
• mille noms d'une pipe ! - GLLF, Lex.[79], cit. Bernanos ; absent TLF.
1789 - «Mille noms d'une pipe ! elles ont parlé comme des Romains, et vous, vous avez agi comme des Romains.» Lebois, Boniface Culture, laboureur, ex-militaire, à Jérôme Moustache, 4 (Impr. de Ballard) - P.E.
pipe (casser sa -) loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - E, Lex.[79], 1855 ; FEW (8, 561b), GLLF, TLF, GR[85], 1856, Michel ; DELF, 19e ; L, ø d.
1791 - «La Franchise. Très-volontiers, mon camarade. Il y a fo... long-temps que je ne t'ai pas vu ; j'ai cru, le diable m'emporte, que tu avois cassé ta pipe. Coeur-de-Roi. Ma foi, ce n'est pas ma faute, j'ai fo... bien fait ce qu'il falloit pour ça ; mais en revanche je suis bien éreinté, j'arrive du diable ; je viens de l'Inde [...]» Le Dîné du grenadier à Brest, 1 (s.l.n.d.) - P.E.
pipe (se foutre de qqch./qqn comme d'une -), pipe (se foutre de qqch./qqn comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF se soucier de qqch. comme d'une vieille - : TLF, cit. Ponson du Terrail, 1859
1790 - «Mais que dis-je ? on se fout de lui, comme d'une pipe.» [Lemaire], 3e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
1791 - «Vivre libre ou mourir, c'est-là ma devise. Je me fous de la vie comme d'une pipe, quand elle est sans honneur. [...] Je m'en foutrois comme d'une pipe. [...] Je me fouts de la calote comme d'une pipe. [...] on se fout de leurs personnes comme d'une pipe [...]» Jean Bart , n° 136, 6 et n° 159, 3 et n° 160, 4 et n° 165, 6 - P.E.
1791 - «[...] ce roi là est un véritable roi de carreau, une cinquieme roue à un carosse. Au reste, l'assemblée nationale s'est foutue de son veto comme d'une pipe, elle n'en a pas moins été son train.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 98, 2 (EDHIS) - P.E.
1792 - «on se foutoit tout comme une pipe d'en sacrifier deux ou trois cens milles.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 183, 3 - P.E.
1797 - «ils se foutent des lois, des autorités, du gouvernement, de toute la république, comme d'une pipe de tabac [...]» Le Père Duchêne ou le défenseur de la Constitution, n° 9, 2 - P.E.
pipe de tabac (ne pas valoir une -) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «[...] le meilleur roi ne vaut pas une pipe de tabac.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 111, 4 (EDHIS) - P.E.
1793 - «[...] un misérable ivrogne et une infâme guenon qui ne valoient pas une pipe de tabac [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 328, 2 - P.E.
1807 - «Il ne vaut pas une pipe de tabac. Se dit d'une personne médiocre en toutes choses, et pour laquelle on n'a aucune espèce de considération.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 235 (Slatkine) - P.E.
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