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amuse-gueule n.m. non conv. CUIS. "petits hors d'oeuvre" - GLLF, mil. 19e (?) ; TLF, GR[85], 1946, F. Ambrière ; DMN, av. 1948 ; Lex.[79], 1956 ; FEW (6/III, 281b), 1960, Lar.
1945 - «Amuse-gueules [...]» L'Aurore, 22 nov., 1e [titre d'un article concernant le prix élevé des huîtres et des escargots] - M.B.
blanc-casse n.m. abrév. de [vin] blanc cassisarg. ARG. CAFÉS - GR[92], ø d ; absent TLF.
• blanc-cass' - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
mil. 20e - «[Blanc-cass' [...] (verre de) vin blanc additionné d'un peu de cassis [...] cafés milieu XXe s.] [...]» In Dict. permanent du fr. en liberté, vol. 1, t. 3, fasc. 13-14, 193 (1978) - K.G.
bébé (ta gueule, -) loc. phrast. non conv. EXCLAM. "/pour enjoindre à qqn de se taire/" - GLLF, déb. 20e ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1925 - «Ta gueule, bébé ou miniature : tais-toi.» L. Valbert, L'Argot en cinq sec, 188 (France-Edition) - P.E.
casse (donner de la -) loc. verb. MILIT. - TLF, 1640, Oudin ; DG, 1642, Oudin ; L, cit. Leroux.
1623 - «Le plus rogue menteur sera creu, par le Chef / Qui luy reprochera d'auoir quitté sa place, / Et s'il veut repartir luy don'ra de la casse, / Sous le meschant raport d'vn poltron sans vertu, / Mais bien apparenté et richement vestu.» Satyre ou crève-coeur du vieux soldat, 5 (s.l.) - P.E.
Casse-croûte n.pr. WW- "instrument" : FEW (2, 1432a), GLLF, TLF, PR[77], 1803, Boiste ; L, ø d ; "repas sommaire" : Lex.[75], 1803 [sic] ; GLLF, TLF, 1898 ; DFNC, fin 19e ; BW6, 1907 ; FEW, 1922, Lar. ; Lex.[75], cit. Duhamel ; R, PR[77], ø d.
1756 - «ACTEURS. CASSANDRE. ISABELLE. CASSECROUTE. PICOTIN. GILLES.» La confiance des cocus, in Théâtre des boulevards, I, 24 (A Mahon) - P.E.
1757 - «JEROSME. Eh bien, pere casse croute, commencez-vous a vous faire avec nous ? n'es-ce pas que j' mettons not monde sur un bon pied ?» Taconet, L'Ombre de Vadé, in Nouv. choix de pièces, ou Théâtre comique de province, 16 (Cuissart) - P.E.
1790 - «PERSONNAGES. [...] Mère BAHU, Mère CASSECROUTE, Vieilles.» Beffroy de Reigny, Nicodême dans la lune, 3 (Chez l'auteur) - P.E.
casse-croûte n.m. HÔTELL. "bar-restaurant" - GR[85] (au Québec), mil. 20e bar casse-croûte : TLF, cit. Roy, 1945
• casse-croûtes - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1900 - «Le légionnaire de garnison, pour un franc, peut se faire servir sur la table dix bouteilles de vin, et pour cinquante centimes dix absinthes. Ces trop nombreux 'casse-croûtes' qu'on pourrait aussi bien appeler 'casse-coeurs' ont presque toujours comme patrons d'avides Espagnols qui spéculent sans remords sur le misérable sou du légionnaire [...] Lorsqu'il l'entend gratter dans l'intérieur de sa tête [le cafard], d'une tempe à l'autre, sans bruit, l'homme de la Légion repousse son verre vide, sort en titubant du 'casse-croûtes' et va colleter un Espagnol dans la nuit. Alors, gare.» G. d'Esparbès, cité in R. de psychiatrie, sept., n° 9, 272 (1900) - M.C.
casse-cul n.m. non conv. ACTION "travail, peine" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «Je me crois fondé, z'en qualité de Gilles, à devenir z'Auteur ; je me donne assez de casse cul dans un courant de l'année, pour me placer parmi nos Poëtes de prose [...]» Théâtre des boulevards, I, V (A Mahon) - P.E.
v. 1762 - «CASSANDRE. Tu vois mon amy Gilles j' travaille depuis trente ans comme un serpent, je me donne un casse cul terrible tout le long de l'anée et z'au bout ça [...]» Beaumarchais, Léandre marchand d'agnus, in Beaumarchais, Parades, 146 (SEDES) - P.E.
casse-gueule n.m. non conv. ACT. OBJET "correction" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."entreprise hasardeuse" : Lex.[75], PR[77], 1808, D'Hautel ; GLLF, cit. Croisset ; R, TLF, ød ; "lieu obscur et dangereux" : FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, 1808, D'Hautel
1791 - «[...] il foutrait par-ci par-là des casse-gueule à droite et à à [sic] gauche, aux mâtins d'aristocrates.» [Robin], Je suis le véritable père Duchêne, moi, foutre, numéro 3, 7 (Impr. de Henry IV) - P.E.
casse-jambes n.m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1912 - «[...] on explore surtout les éboulis de Salanfe, pleins de casse-jambes dangereux.» Echo des Alpes, numéro 4, 135-6 - C.T.
casse-lunettes n.m. BOT. "euphrasia officinalis" - TLF, GR[85], 1766, Papillon ; FEW (2, 1432a), 1803, Boiste ; L, DG, ø d.
1764 - «BLUET, cyanus. Cette plante est connue aussi sous les noms d'aubifoin, blavéole, péroole, barbeau et casse-lunette.» Valmont de Bomare, Dict. raisonné univ. d'hist. nat., I, 605 - M.B.
casse-noisette n.m. arg. ARG. CAFÉS "verre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1843 - «Une fois pour toutes, on saura que dans le vocabulaire lyrique des goguetiers, une coupe signifie un verre à boire de la forme la plus primitive, et vulgairement nommé casse-noisette. La bouteille prend également le nom de flacon [...]» M. Fournier, in Paris chantant, 16 (Lavigne) - P.E.
casse-pattes adj. non conv. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS "dangereux" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1973 - «Il est casse-pattes, ton escalier. Les clients le montent ?» J.-P. Manchette, Morgue pleine, 11 (Gallimard) - F.N.
casse-poitrine n.m. non conv. BOISSON DISTILL. "eau-de-vie" - Mat. ("vin"), 1844, Vidocq [repris in GLLF] ; L, FEW (2, 1431b), 1863 ; TLF, cit. Zola, 1877.
1814 - «Le fin gigot et le casse poitrine satisfirent l'appétit et humectèrent les gosiers [...]» E.F. Bazot, Nouv. paris., III, 16 (Deterville) - P.E.
1843 - «BAGNOLET. Il ne se nourrit que d'eau-de-vie... pour déjeuner, de l'eau-de-vie ; pour dîner, de l'eau-de-vie ; pour souper, de l'eau-de-vie. CHALUMEAU. Toujours du casse-poitrine ! en v'là une nourriture !» D'Ennery et Grangé, Les Bohémiens de Paris, 2b (Magasin théâtral) - P.E.
casse-tête n.m. JEUX - FEW (2, 1431a), TLF, PR[77], 1829, Boiste ; L, R, ø d. casse-tête chinois : PR[77], 1829 ; TLF, 1833, Balzac ; FEW (2, 1431a), GLLF, 1834, Landais ; L, F. Wey ; DG, R, lex., ø d.
1818 - «[...] pour servir également de clé aux nombreux possesseurs de casse-têtes russes, chinois, français, etc. [...] Il paraît qu'il faudra s'abonner à l'apparition d'un Casse-tête, comme à celle d'un Plan de finances, tous les matins.» Petite chronique de Paris, année 1818 , 33, 9 févr. et 62, 2 mars (Eymery et Corréard) - P.E.
casse-tête n.m. ARME "massue" - FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
Add.DDL :
*1756 - «[...] une petite hache qu'on nomme casse-tête [...] Le prisonnier [des Indiens du Canada], attaché à un arbre, se laisse assommer à coups de casse tête, sans sourciller.» Journ. étranger, mars, 141 - P.E.
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, DHR, 1762, Acad. ; TLF, cit. Verne, 1868.
1732 - «Tu te trompes, lui répondit le sauvage : ce n'est point la mort qui m'afflige et m'empêche de chanter. Je suis plus brave que toi. Regarde mon casse-tête 1 ; tu y verras les marques de cinquante-cinq ennemis que j'ai tués [...] [Note : 1. Espèce de massue recourbée par le bout, et un peu coupante dans sa convexité].» A.R. Lesage, Les Aventures de Beauchesne capitaine de flibustiers, 23 (Phébus, 1991) - P.E.
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
• casse[-]teste - ø t. lex. réf. ; absent TLF
v. 1682 - «Cependant vingt de ces Sauvages armez de fusils, de haches, d'arcs, de flesches et d'une espèce de massue qu'on appelle casse-teste, s'approchèrent du lieu ou estoit le sieur de La Salle [...].» In P. Margry (éd.), Découvertes et établissements des Français dans l'ouest et dans le sud de l'Amérique septentrionale, t. 1, 453-4 (Paris, Maisonneuve, 1879) - TLFQ
1689 - «[...] [le dénommé Gros-Vin] prit querelle avec un au'e sauvage Auquel Il donna un coup de Casse teste par la temple de Loeuil Avec L'equel Il Lestendit a demy mort dans La place.» In R. L. Séguin, La vie libertine en Nouvelle-France au XVIIe siècle, vol. 1, 88 (2e éd., Montréal, Fides, 1972) - TLFQ
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
• casseteste - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1691 - «Comme l'on avoit envoyé à la découverte, un Sauvage de nos alliez rapporta qu'il avoit trouvé l'armé & que s'estant glissé adroitement il [un Sauvage] avoit jetté trois cassetestes dans leur Camp [...].» Chr. Le Clercq, Etablissement de la foy dans la Nouvelle France, t. 2, 412 (Paris, Amable Auroy) - TLFQ
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
• cassetête - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1703 - «Ecoute, Onnontio, nos femmes avoient pris les Cassetêtes, nos enfans & nos viellards portoient l'arc & la fléche à ton Camp, si nos Guerriers ne les eussent retenus & désarmez lorsque ton Ambassadeur Akouessan parut à mon Village [...].» Nouveaux voyages de Mr. le baron de Lahontan, t. 1, 52 (La Haye, Frères L'Honoré) - TLFQ
1745 - «Pour La batisse d'une Cabane d'hivernement 1°... 2. grosses haches... 2°... 2. cassetêtes... 3° une Tille... 4° une Pioche... 5° un Couteau-croche 6° un Tarriere... 7° une grosse vrille, et une petite... 8 Q.[uelques] clous.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 86 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
Add.DDL 47 (1732, Lesage)
*1738 - «Ces Barbares, autrefois au lieu de hache, se servoient de leur massuë ou Casse-tête. Cette masse d'armes étoit faite d'une racine d'arme ou d'un autre bois fort dur, de la longueur de deux pieds ou de deux pieds-&-demi tout au plus, équarri sur les côtés & élargi ou arrondi à son extrémité, qui étoit courbe & de la grosseur du poing.» Cl. Le Beau, Avantures du Sr. C. Le Beau, vol. 1, 295-6 (Amsterdam, Chez Herman Uytwerf) - TLFQ
casse-tête (filet de -) n.m. MAR. "filet" - FEW (23, 97b), 1933, Lar. ; absent TLF.casse-tête : FEW (2, 1431b), 1834, Landais ; L, DG, ø d.
1833 - «C'était un bien bon navire que le vieux vaisseau l'Aquilon, mouillé depuis de longues années dans la rade de Brest, où il pourrissait fièrement avec ses mâts de perroquets à flèche, son ourse et ses filets de casse-tête !» E. Corbière, La Mer et les marins, part. V, ch. 9, 283 - R.R.
1929 - Lar. 20e - R.R.
casse-tête chinois loc. nom. m. JEUX - PR[77], 1829 ; TLF, 1833, Balzac ; FEW (2, 1431a), GLLF, 1834, Landais ; L, F. Wey ; DG, R, lex., ø d.
1818 - «Le Casse-tête chinois vient de fournir à l'infatigable Martinet un sujet assez plaisant de caricature.» Petite chronique de Paris, année 1818, 6, 5 janv. (Eymery et Corréard) - P.E.
1820 - «C'est-à-dire [...] que si, par exemple, vous parlez au peuple de la déclaration solennelle d'un jeune ex-ministre, touchant la proposition de M. B....y, le peuple songera d'abord au temps du mobile Kaléidoscope ; que si vous lui rappelez les mystères de Mme Manson, il reviendra à l'époque du casse-tête chinois ; ou enfin, que si vous l'entretenez du grand secret de M. B...n, il se souviendra premièrement des jongleries de Cornélius-Zakayonta.» Hugo, in Le Conservateur litt., t. 1, part. 2, 71-72 (Hachette) - P.E.
1825 - «Amélie est venu [sic] se mettre assez près de moi ; elle a pris un jeu chinois (casse-tête) et, après l'avoir essayé, elle me l'a remis entre les mains en m'engageant à débrouiller l'énigme qu'il présente.» E.-J. Delécluze, Journ., 239 (Grasset) - P.E.
casser : je t'en casse loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - FEW, 1752, Leroux ; L, ø d ; absent TLF.
1749 - «[...] j' crois que j' vous vois en rêvant, et tout d' suite je m' réveille pour vous saluer, craque, j' t'en casse !» Vadé, Let. de la Grenouillère, 85 (Garnier, 1875) - IGLF
1752 - «Daphnis, Babet : Hé ! faite-nous grace. / Matamor : Oui da, je t'en casse !» Vadé, La Fileuse, xi, 24-5 (Genève, 1757) - IGLF
*1830 - «Il les appelle ses amis !... Je t'en casse, des amis !» Balzac, Le Garçon de bureau, XXVI, 342 (SEB) - J.H.-P.W.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg. ARG. MILIT. ACT. OBJET "aller à la guerre" - E, 1829 ; DFNC, déb. 19e ; TLF, cit. Zola, 1892 ; R, cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1790 - «Je lui dis : camarade, je crois, mille zyeux, que nous n'irons gueres plus nous faire casser la gueule pour la gloire de la Patrie [...]» Je m'en fouts, numéro 4, 4 - P.E.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg. ACT. OBJET ARG. MILIT. "aller à la guerre" - DDL 19, 1790 ; E, 1829 ; DFNC, déb.19e ; GR[85], cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; absent TLF.
• aller se faire casser la tête - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1763 - «Verneuil répondit que, tant que la guerre dureroit, il ne devoit penser qu'à la gloire ; que l'état qu'il avoit choisi demandoit tous ses soins pour tâcher d'y acquérir quelque réputation. Folie que tout cela, répondit M. Pichard [...] aprends plutôt à calculer, nigaud, qu'à t'aller faire casser la tête.» M.-A. Robert, La Voix de la nature, I, 47 (Amsterdam) - P.E.
casser la gueule (à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "frapper à la tête" - DDL 15, 1723 [repris in DEL] ; BEI, 1764 ; TLF, cit. Flaubert, 1856 ; FEW (4, 315a ; "tuer"), 1932, Acad. ; GR[85], cit. Aragon, 1936.
1648 - «IODELET. Donc... PANCRACE. C'est la vérité que nous deuons sçauoir. IODELET. Vn mot... PANCRACE. Quoy, voudrois-tu des ames radicales / Ou l'operation pareille aux animales. IODELET (en luy voulant fermer la bouche). Ie voudrois te casser la gueule... PANCRACE (en se desbarrassant). On a grand tort / De vouloir que l'esprit s'esteigne par la mort [...]» Gillet de la Tessonnerie, Le Desniaisé, I, iv, in Le Docteur amoureux, 107 (Nizet) - P.E.
Compl.GLLF (av.1701, Boursault)
1683 - «MERLIN. Fatal, naval, régal, sont des mots qu'on excepte. / Pour peu qu'ont [sic] ait de sens, ou d'érudition, / On sçait que chaque Regle a son exception. / Par consequent on voit par cette raison seule... LA RISSOLE. J'ay des demangeaisons de te casser la gueule.» Boursault, La Comédie sans titre, 73 (Guignard) - P.E.
casser la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - TLF, cit. Flaubert, 1856 ; DG, ø d ; R, cit. Martin du Gard ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1723 - «Si j'en eus cru mon courage /Aprés ce biau grand-marci, / Ma main qui boüilloit de rage / T'eût cassé la gueule aussi.» Complainte de l'amoureux Pierrot, in Recueil de chansons (B.N., Ye 10661), 211 - P.E.
v. 1750 - «Sur l' port avec Manon un jour, j' l'engueusois en façon d'Amour ; Aisément cela se peut croire : Un farot s'en vint près de nous [...] J' veut être un chien Ya coup d' pied, y a coup d' poing J' ly cassis la gueule & la machoire.» Vadé, Recueil de chansons, in Vadé, Oeuvres, IV, 32-33 (Duchesne) - P.E.
1755 - «AIR : Aisément cela se peut croire. [...] J' veux t'être un chien, / A coup d' pied, à coup d' poing, / J' te cas'rai la gueule et la machoire.» Vadé, Poésies et let. facétieuses, Jérosme et Fanchonnette, 180 (Quantin) - P.E.
1767 - «AIR : Je veux t'être un chien, etc. [...] Je veux t'être un chien, / Y à coups d' pied, y à coups de poing, / J' l'y casserai la gueule & la mâchoire.» Taconet, Les Ecosseuses de la Halle, 36 (Langlois) - P.E.
1808 - «AIR Sur l' port avec Manon un jour. [...] L' premier vaurien / Qui m'a dit qu' je f'rais bien, / J'y ai cassé la gueule et la mâchoire.» Désaugiers, Chansons et poésies diverses, I, 170 (Capelle et Renand) - P.E.
1821 - «AIR : Et y a coups d' pieds, et y a coups d' poings. [...] Il faut, mon vieux, / Pour ses beaux yeux, / Nous casser la gueule et la mâchoire.» Rougemont, Carmouche, Ferdinand, Le Fort de la Halle, 34 (Quoy) - P.E.
corbillard (avoir / faire une tête / gueule ... à caler les roues de -) n.f. non conv. CARACT. "visage sinistre" - TLF, cit. Carabelli ; BEI, mil. 20e ; GR[85], DEL, ø d.
1901 - «LAID [...]Gueule, poire ou tronche à caler les roues de corbillard [...].» A. Bruant, L'Argot au XXe siècle, 290 - Ch.Be.
1911 - «Ce n'est pas une raison pour que tu fasses une tête à caler les roues de corbillard...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse, 120 (Ollendorff) - P.R.
dessous-de-gueule n.m. non conv. ACT. OBJET "coup de poing" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «Eh, bon Dieu ! monsieur, avec vot' NATION, vous m' fendez les oreilles ... - Qu'eN S... n... [sic] ! faut être chien pour te ... autre chose ... - Chien toi-même, me dit son marcassin, et à l'instant y m' porte un dessous-d' gueule ; mais je lui fous un remplant sur l' batême... patatras... Mamselle Tempéramment qui ne se laisse pas manger l' menton aux mouches faute d'émouchette, / Je veux être un chien, / A coups d' pieds, à coups d' poings, / Lui cassa la gueule et la mâchoire.» [Lemaire], 330e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
empeigne (gueule d'-) loc. nom. f. non conv. INJURE - DFNC, fin 19e ; GR[85], v.1900 ; GLLF, TLF, Lex.[79], 1901, Lar. ; FEW (8, 103b), Lar. illustré ; DELF, ø d.
"Mélioratif :" 1793 - «C'est à tous les pères Duchesne de France ; c'est à toutes les mères Duchesne françaises ; c'est à toutes les gueules d'empeigne, mes amis les sentinelles du peuple [...] que je m'adresse.» Le Rougyff, n° 18, 220e jour de l'égalité, 1a - P.E.
empeigne (gueule d'-) loc. nom. f. non conv. CORPS "fig. : bouche horrible à voir"
v. 1748 - «Adieu, figure d'oignon pellé, qu'on ne sçauroit voir sans pleurer ; gueule d'empeigne garnie de clouds de girofle enchassés dans du pain d'épice.» L'Ecluse, Le Déjeuné de la Rapée, 13 (Haumont) - P.E.
empeigne (gueule d'-) loc. nom. f. non conv. INJURE "fig. : mauvaise langue" - DArg., 1867, Delv. ; BEI, fin 19e ; GR[85], v.1900 ; FEW (4, 311a), Nouv. Lar. ill. ; TLF, cit. Van der Meersch, 1935 ; DFNC, cit. Botrel ; DEL, ø d.
1760-63 - «LA MERE FANCHETTE. Et Jésus, bonne vierge, Madame, d' la douceur à la façon d' ta magnière semble avis qu' tu ne serois venue z'icy qu' pour prendre leux parti à ces hommes. LA MERE CHAPLU. Qui moi ? Aprens gueule d'Empeigne, qu' la mere Chaplu n'a jamais rien pris à Personne et qu' personne n'a jamais rien pris à la mere Chaplu [...]» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 114 (SEDES) - P.E.
foutre sa main, son poing ... sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1790 - «Le caporal-major [...] m'appelle ainsi sur un ton arrogant : Avance ici, hé ! Je lui demandai s'il comptoit parler à un chien. Il me répliqua : ne raisonne point, ou je te f... mon poingt sur la gueule ; il en fit même le simulacre.» Journ. du Diable, n° 31, 6 - P.E.
1793 - «[...] si quelque luron leur foutoit les quatre doigts et le pouce sur la gueule de ces assassins de la tranquillité publique [...]» Rougyff, n° 14, 209e jour de l'égalité, 2b - P.E.
foutre sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - TLF, cit. Benjamin, 1915 ; FEW (3, 925a), 1920, Bauche ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[79], cit. Barbusse ; GR[85], ø d.
1790 - «Si je pouvois leur foutre sur la gueule à tous, je leur renforcerois dans le ventre si durement leurs discours, qu'ils se tairoient bientôt.» [Lemaire], 2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
1791 - «[...] je crois que nos Savoyards ne se seroient pas contentés de les faire danser comme des marmottes : ils leur auroient foutu sur la gueule d'un grand goût.» Jean Bart, n° 152, 7 - P.E.
1792 - «Songeons que nous sommes peut-être à la veille d'un grand foutreau, que la guerre nous menace, et que nous devons caramboler les ennemis de la liberté, qui nous foutroient joliment sur la gueule, si nous ne marchions pas contre eux comme un rempart bougrement solide.» [Lemaire], 375e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
foutre sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - TLF, cit. Benjamin, 1915 ; FEW (3, 925a), 1920, Bauche ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[79], cit. Barbusse ; GR[85], ø d.
• foutre sur le bec - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1796 - «[...] si nous avions cru que durant que nous fouterions sur le bec aux Emigrés, et sur la gueule aux Rois, des tygres à poil doré, auroient étranglé, déchiré et dévoré nos parens, nos amis, la Liberté même ?» Let. de Franc-Libre, soldat de l'armée circo-parisienne, à son ami La Terreur, soldat de l'armée du Rhin, 4 (s.l.) - P.E.
gare la casse !, gare à la casse ! loc. interj. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «Gare la casse !» P. Veber, Loute, II, xvii - E.S.
gueugueule (petite -), gueu-gueule (petite -) loc. nom. f. non conv. CORPS - TLF, cit. Arnoux, 1960gueugueule : TLF, cit. Verlaine, 1890.
1898 - «J'aurais dû me douter de ce lapin-là !... c'est toujours la même chose : quand nous ne roulons pas les hommes, ce sont eux qui nous roulent !... Non, mais ayez une belle petite gueu-gueule comme ça, pour qu'un sale individu se la paye !»G. de Téramond, La Petite Zaza, I viii - B.T.
1929 - «Je ne sais pas ce qui me retient d'amocher ta large petite gueugueule en or ! Ca viendra.»Foch, Mém., I, 97 (Plon) - CRTLF
1942 - «- dans ce cas-là, je vais lui casser sa petite gueugueule.»Queneau, Pierrot mon ami, 30 (Gallimard) - CRTLF
gueule (avoir une sale -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, 1888, Courteline ; FEW (17, 12b), 1920, Bauche ; PR[72], ø d.
*1903 - «Oui, hein ? J'en ai une sale gueule !... Dame, je viens d'en bouffer de la mistoufle !»J. Lorrain et D. Fabrice, Clair de lune, I, vi - B.T.
gueule (coup de -) loc. nom. m. non conv. EXPRESS. - TLF, cit. Courteline, 1888 ; GLLF, GR[85] (cit.), 1893, Courteline ; DG, Lex.[79], DELF, ø d.
1790 - «Je ne finirai pas cet article sans donner un coup de gueule à Marat, c'est un vrai chien trop sanguinaire.» [Lemaire], 2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
1806 - «Mais l' princ' donn' ed' grands coups d' gueule, / Ça m' tire ed' ma lithurgi'.» Ducray-Duminil, in Le Chansonnier du Vaudeville, II, 92 (Collin) - P.E.
gueule (crever la - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "le battre" - E, 1842 ; BEI, mil.19e ; absent TLF.
1841 - «Ah ! c'est parce que je ne suis qu'un ouvrier que tu ne veux pas boire avec moi ? - Tu méprises le peuple ; - j' te vas crever la gueule !» A. Karr, Les Guêpes, III, 27 (M. Lévy) - P.E.
gueule (en faire une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Sartre, 1947 ; GLLF, Mauriac.
1898 - «Ah ! C'est toi, mon petit loup... ben, tu en fais une gueule ?»G. de Téramond, La Petite Zaza, I, v - B.T.
gueule (fort en -) loc. nom. m. non conv. CARACT. - GR[85], ø d ; absent TLF. adj. : BEI, 1640, Oudin ; GLLF, 1656, Oudin ; GR[85], 1669 ; FEW (3, 733b), Mol.
v. 1624 - «PHILIPPES. Cours, fort en gueule, cours devant chez Dame Claude nous tenir un bon feu prest, la colation sur la table, et les portes ouvertes.» Les Ramonneurs, 87 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
gueule (foutre la - en l'air à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "rosser" - DDL 19, 1790, Jean Bart (autre texte) ; absent TLF.
1790 - «[...] en Asie. Quand un ministre mouroit de sa belle mort, ou qu'on lui foutait la gueule en l'air, on couvrait de sa peau le siège de son successeur... [...] On m'y foutra peut-être la gueule en l'air, mais je m'en fouts ; après moi le déluge, triple dieu...» Jean Bart , n° 91, 5 et n° 93, 6-7 - P.E.
gueule (foutre la - en l'air) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "rosser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Cadedis dè Cazalès s'est fait foutre presque la gueule en l'air, et je m'en fouts comme un tonnerre de Dieu. [...] Je te vais foutre douze fois la gueulle en l'air, foutu gredin....» Jean Bart , numéro 57, 3 et numéro 61, 5 - P.E.
gueule (se fendre la -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Céline, 1936 ; DFNC, cit. Céline ; GLLF, 20e ; Lex.[75], ø d.
1606 - «Et puis ie te permets bien encore ceci, c'est de te resiouyr tellement et par si grand abondance, qu'à force de rire comme les poules de Lombardie iusques au trou du cul, que tu t ' acheue de fendre la gueule iusques aux oreilles, aussi bien ne s'en faut-il plus gueres qu'elle n'i touche [...]» La Victoire du soldat fr., 28-29 (s.l.) - P.E.
gueule de bois (avoir la -) loc. verb. non conv. SANTÉ - FEW,1907, Lar. ; TLF, cit. Sartre, 1949 ; PR[67], Sartre.
1902 - «Quand t'as la gueule de bois.» P. Veber, Loute, I, iii - E.S.
gueule de Satan loc. nom. f. non conv. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1788 - «A cette énergique apostrophe, le savant répliqua : mais voyez pour voir c'te gueule de Satan, qui fait le Docteu. Encore, si t'y entendoit queuque chose, je dirions ; mais ti y entend, tout comme rien du tout.» [Haudart], Vie et amours d'un pauvre diable, I, 116 (Hilaire) - P.E.
gueule de souris loc. nom. f. CONCHYLIOL. - FEW (4, 308b), 1845, Besch. ; absent TLF.
1742 - Dezallier d'Argenville, L'Hist. nat. éclaircie dans deux de ses parties principales, la lithologie et la conchyliologie, 326b - R. L. rom., 41, 425.
gueule noire loc. nom. f. ARG. MINES "mineur" - GLLF, déb.20e ; TLF, cit. Schneider, 1945 ; DHR, ø d.
1894 - «[...] les exploiteurs flanquent à la porte les mineurs trop remuants, sous prétexte que le travail manquait. Ceux qui restaient prièrent la Compagnie de garder tout le monde et de répartir le travail entre tous [...] elle n'en voulut rien savoir. Alors, par solidarité, les gueules noires se foutirent [sic] en grève.» E. Pouget, Le Père Peinard, 38 (Galilée) - P.E.
gueule-bée n.f. TRAV. PUBL. - L, ø d ; FEW (4, 317a ; gueulebée), 1907, Lar.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1828 - «T. d'hydraul. Décharge d'un bassin supérieur qui fournit une nappe ou un réservoir.» Laveaux, Dict.figure dans : Landais, 1836 ; Bescherelle, 1848 ; La Châtre, 1852.
*1885 - «Ecoulement d'un liquide.» Lami, Dict. de l'industrie - P.W.
gueule-de-loup n.f. non conv. MÉD. "bec-de-lièvre" - L, GLLF, 1866 ; TLF, cit., 1977.
1837 - «Cette division congénitale [...] peut consister en un commencement de division, en une division complète, ou bien en l'absence d'une partie assez considérable de la lèvre et de l'arcade alvéolaire supérieure, d'où résulte une difformité de l'ouverture buccale, connue sous le nom vulgaire de gueule de loup.»C.M. Billard, Traité des maladies des enfants, 214 (3e éd.) - C.H.
gueule-de-loup n.f. TECHNOL. "tuyau qui surmonte une cheminée" - TLF, 2e moitié 18e, Buffon ; FEW (4, 315b), GLLF, 1866 ; L, DG, PR[73], ø d.
1840 - «La cheminée débouchait trop promptement sur le toit, et fumait tant, que nous fûmes forcés de faire mettre une gueule-de-loup à nos frais.» Balzac, Z. Marcas, add. init - P.W.
mêlé-casse (voix de -) loc. nom. f. VOIX "voix rauque" - TLF, cit. Saint-Marcet, 1924 (même texte) ; GLLF, 1936, Aragon ; PR[77], ø d mêlé-cas(se) : ND4, PR[77], 1876 ; GLLF, 1878, Lar.
1924 - «Des ouvrages de dame ? J'en ai soupé ! laisse tomber d'une voix de mêlé-cass la marquise Adelaïde.» Saint-Marcet, Elodéa ou la roue de la fortune, 39 (Le Divan) - J.Hé.
pantoufle (foutre la gueule en -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] je jurons [...] que je lui foutrons [...] la gueule en pantoufle [...]» Journ. des Halles, n° 1, 5 - P.E.
1792 - «foutez-moi la gueule en pantoufle et l'ame à l'envers au premier coquin qui voudroit lui porter la moindre atteinte.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], Grand retour du père Duchêne de Coblents, 5 - P.E.
paumer la gueule à loc. verb. non conv. ACT. OBJET "frapper" - FEW (7, 509b), PR[72], TLF, 1664, Th. Corneille ; L, DG, Th. Corneille.
• pommer la gueulle
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1650 - «Tantost il se pinçoit le nez, / Tantost il se pommoit la gueulle / De telles tapes, qu'vne seule / Eust pû casser cinq ou six dents.»L. Richer, L'Ovide bouffon, II, 218 (Loyson, 1662) - J.S.
paumer la gueule à loc. verb. non conv. ACT. OBJET "frapper" - DDL 7, 1650, Richer ; FEW (7, 509b), PR[77], TLF, 1664 ; L, DG, R, DELF, cit. Th. Corn. ; GLLF, cit. Dancourt ; DFNC, ø d.
• pommer la gueule à - FEW, 1690, Fur.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1649 - «Ianin. Hé ouy, morguienne ie le quitte si tu ne le dy viteman, ie te pomeray la gueule.» Troisième partie de l'agréable conférence de deux paisans, 4 (Paris) - P.E.
pet-en-gueule n.f. JEUX - FEW (8, 132a), 1534, Rab. ; L, cit. Dancourt ; absent TLF.
Aux 18e et 19e : • pète-en-gueule - FEW, 1868 ; L, ø d ; absent TLF.
1785 - «On fut se mettre à table, et, ayant au moyen de quelque drogue, farci de vent les entrailles de tous les sujets, hommes et femmes, on joua après souper à pète-en-gueule.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t.2, 25e journée, 129 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
taire sa gueule loc. verb. non conv. EXPRESS. - FEW (13/I, 27a), Villatte ; DFNC, déb. 20e ; R, PR[77], cit. Sartre ; Lex.[75], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1744 - «Je reviens ma chere Catin (bis.) / Du saboulement de Menin (bis.) / Et pour afin que tu n'en doute, / Tiens, tais ta gueule et puis m'écoute.» Vadé, Sur la prise de Menin en 1744, in Vadé, Oeuvres , IV (Duchesne) - P.E.
*1754 - «Mde ENGUEULE gravement. Suzon, tairas-tu ta gueule ?» [P. Boudin], Madame Engueule, 26 (A Congo) - P.E.
*1768 - «MARIE-JEANNE. Eh ! tais donc ta gueule, langue de sarpent, perroquet de la halle. GENEVIEVE. Eh ! parle donc belle et bonne chienne, pourquoi donc que je me tairois ?» La Bourbonnoise à la guinguette, 10 (Robustel) - P.E.
*1774 - «MADAME SAUMON. Tiens, crois moi, tais ta gueule ; quand je parlons, je savons ce que je disons [...]» La Joie des Halles, 1 (Impr. de D'Houry) - P.E.
*1835 - «LOLO. Taisez donc vos gueules, avec leurs places à louer, c'est monotome [sic], c'est canulant .» H. Monnier, Scènes populaires, I, 114 (Dumont) - P.E.
va-de-la-gueule n. non conv. US. ALIM. "glouton" - FEW (14, 117b), Rs, GLLF, Lex.[79], 1829, Boiste ; TLF, cit. Courteline, 1888.
1819 - «Va-de-la-gueule, s. 2 g. sans pl. personne très-gourmande, toujours prête à manger avidement. fig., ironiq., ignoble. Voy. Gastronome.» Boiste, Dict. - P.W.
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