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bécarre adj.  et n.m. non conv.  HIST. MOEURS  MODE  "chic, élégant" - FEW (2, 1405a), v. 1885, Sainéan ; absent TLF.
1885 - «Le Parisien, en tant que langue, vient de s'enrichir d'un mot nouveau. Ces enrichissements confinent à l'appauvrissement, mais peu importe : je constate le fait. Le pschtt, qui succédait au chic, a fait son temps. C'est le bécarre qui gouverne. On est, ou l'on n'est pas bécarre, comme on était jadis ou l'on n'était pas élégant. Il est bécarre de faire telle chose et non bécarre d'en faire une autre. L'Opéra est bécarre, l'Eden-Théâtre ne l'est pas. Une première de Dumas est bécarre, celle d'une féérie, quel qu'en soit le succès, ne saurait l'être. La peluche, le satin et le velours sont bécarre [...] Les concerts du Conservatoire sont tout à fait bécarre ; les concerts Colonne le sont moins. Qui définira l'indéfinissable ? Bécarre, à tout prendre, ne veut rien dire, à moins que le bécarre qui, en musique, remet la note dans son ton naturel, ne signifie que le ton naturel de Paris est ce qui est élégant, agréable et distingué. Acceptons donc le bécarre dont le nom n'est pas plus niais que le v'lan, aujourd'hui défunt, et soyons tout ce qu'il vous plaira, bécarre même si vous voulez, pourvu que nous soyons de fins Parisiens [...] Et souhaitons qu'en dépit des ventilations pratiquées à la Chambre - comme en prévision d'orages futurs - l'hiver qui vient soit bécarre et, au besoin, bécarrissime puisque le bécarrissime est inventé ! Amen.» L'Illustration, 7 nov., 299c - G.S.