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avant-trou n.m. ALP. "foré dans la roche" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1965 - «Pour les surplombs de roche tendre (craie par exemple), une autre méthode est au point : dans des avant-trous forés à la chignole sont enfoncés à force de longs pitons d'acier effilés à section carrée.» La Montagne et alpinisme, numéro 53, juin, 85 - C.T.
1975 - «6 broches coniques - 4 'double-filet'. Il est inutile de se surcharger par une grande diversité ; la glace, trop dure en hiver, ne se prête qu'à ces deux variétés, encore que les 'double-filet' ne pénètrent que dans un avant-trou fait à la conique.» La Montagne et alpinisme, numéro 101, 3, 125 - C.T.
bouche (avoir plein la - de) loc. verb. non conv. EXPRESS. "fig." - DELF, cit. Augier, 1877 ; DG, GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1804 - «ACHMET. Hé bien esclaves, êtes-vous prêts ? CADET. Entends-tu ?... Esclaves ; il en a plein la bouche. Allons, ferme, Grignardet, du coeur, que t'es cagne, va tu n'as pas pus de fermeté qu'un fromage à la crême ; quiens, regarde-moi, comme je suis solide sur mes quilles !... Mourons en n'héros.» Bosquier-Gavaudan, Cadet Roussel chez Achmet, 26 (Cavanagh-Barba) - P.E.
bouche (de -) loc. adv. EXPRESS. "de vive voix" - TLF, cit. Restif, 1796 ; GLLF, ø d.
av. 1662 - «C'étaient des satisfactions si sensibles, que je ne te les pourrais dire DE BOUCHE.» Pascal, in Lar. GDU , (s.v. bouche) (1867) - TGLPF
1736 - «Je veux et ordonne qu'il soit remis à ma fille, abbesse à l'Abbaye-aux-Bois, vingt-cinq actions pour en faire l'usage que je luy ay dit de bouche, et je luy donne et lègue une de mes pendules et une de mes montres à répétition, telle qu'elle les voudra choisir, mais je luy conseille de choisir la pendule de Thiou, qui marque l'heure au vray.» D'Albert de Verrue, let., in Gazette des beaux-arts, t.16, 1er avr., 323 (1864) - M.C.
bouche (faire bonne -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : garder le meilleur pour la fin" - DEL, ø d ; absent TLF. garder pour bouche : L, ø d
1578 - «Je me doute que vous gardez les beaux exemples pour faire bonne bouche.» H. Estienne, Deux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 165 (Lemerre) - P.E.
bouche (faire la petite -) loc. verb. EXPRESS. RELAT. "fig. : ne pas s'exprimer clairement, faire mystère" - Hu, Pasquier [av.1615] ; BEI, 1690, Fur. ; TLF, cit. 1828-29.
1594 - «Alors vous ne fistes plus la petite bouche pour dissimuler vostre intention : vous n'allastes plus connillant, ny à cachette : vous vous declarastes tout à bon [...]» Satyre Ménippée, 149 (Charpentier) - P.E.
bouche (ta -, bébé) loc. interj. non conv. EXCLAM. "pour imposer silence à qqn" - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1885-90 - «On commençait à trouver qu'il devenait rasant. [...] tous les consommateurs se mirent à le chiner : - Ferme ça ! - Ta bouche, bébé !» Bruant, in Cellard, Ça mange pas de pain, 233 (Hachette, 1982) - P.R.
1896 - «VATELIN. - [...] Ah ! vous avez cru que j'étais bien élevé, eh bien ! pas du tout ; je vais vous faire voir comme je suis bien élevé. Ah ! là ! là ! Et puis zut ! flûte ! et je t'enquiquine ! Et allez donc ! c'est pas ton père ! Ta bouche bébé ! Tu as le sourire ! Tiens, prends ça pour ton rhume [...]. Voilà comme je suis bien élevé !» Feydeau, Le Dindon, in Feydeau, Théâtre complet, 532-3 (Garnier) - P.R.
bouche (ta -, bébé) loc. interj. non conv. EXCLAM. "pour imposer silence à qqn" - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• ta bouche bébé, t'auras ... loc. phrast. - BEI (- une frite), déb. 20e ; absent TLF.
1901 - «TAIS-TOI, TAISEZ-VOUS ! [...] Ta bouche, Bébé t'auras une frite ou une tripe [...].» A. Bruant, L'Argot au XXe siècle, 418 - Ch.Be.
1911 - «Je l'entendrai toujours, le gerbier [le juge] : "... Il ne peut y avoir dans l'âme d'un pareil scélérat, aucune place où puisse germer la jalousie, cette fleur douloureuse et si humaine..." Ta bouche, bébé, t'auras un sou de frites !... [...] - Ecoute... Ça ne nous empêchera pas de nous revoir tout à l'heure... Le temps d'aller et de revenir au galop... - Ta bouche, t'auras une tripe !...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse , 57 et 198 (Ollendorff) - P.R.
bouche (traiter qqn à - que veux-tu) loc. verb. non conv. US. ALIM. "régaler qqn" - FEW, GLLF, 1690, Fur. ; L, TLF, DEL, GR[85], ø d. - GLLF, 1640, Corn. ; BEI, 18e ; FEW (14, 217a), 1876, Lar. ; TLF, cit. Maupassant, 1883 ; GR[85], ø d.
1649 - «Je m'en allois jusqu'en cette Province / Où plein d'honneur tu vis en petit Prince : / Où ta fortune au gré de ta vertu / Brille, et te traitte, à bouche que veux-tu ?» Saint-Amant, Oeuvres, III, 137 (Didier, STFM) - P.E.
bouche (vivre à - que veux-tu) loc. verb. non conv. ARGENT "vivre dans l'opulence" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. être - : DEL, cit. Boursault ; L, ø d ; à bouche que veux-tu : GLLF, 1640, Corn. ; BEI, 18e ; FEW (14, 217a), 1876, Lar. ; TLF, cit. Maupassant, 1883 ; GR[85], ø d.
1651 - «Vous possedez ses champs fertiles, / Des royaumes, & plusieurs villes / Acquises par vostre vertu, / Viuant à bouche que veux-tu [...]» C. Petit-Jehan, Virgile goguenard, 4 (Sommaville) - P.E.
bouche (être sur sa -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être gourmand" - Gc, 1452-78.
Aux 18e et 19e - GLLF, cit. Mérimée ; L, DG, ø d ; FEW (1, 584b ; rég.), 1896 ; TLF, DELF, GR[85], ø d. 1704 - «BOUCHE. s.f. [...] On dit aussi en ce sens, qu'un homme est sujet à sa bouche, qu'il est sur sa bouche ; pour dire, qu'il est goulu, affamé.» Dict. univ. de Trévoux - TGLF
av. 1757 - «Vous que cet exemple touche / Ça vous fait ben voir / Que fille qui est sur sa bouche / Manque à son devoir.» Vadé, in France, Dict. de la langue verte, 491 (Libr. du Progrès) - TGLF
1804 - «TALMOUSE. Avancez, vous autres ; j'ai quelque chose à vous dire. UN CHANTEUR. Ah ! que c'est bête ! tu nous fais quitter la table au plus beau moment. TALMOUSE. Oh ! le goulu, comme il est sur sa bouche.» Daudet, Servière, Léger, Bombarde, 17 (Cavanagh) - P.E.
1807 - «Etre sur sa bouche. Signifie faire un dieu de son ventre ; employer tout ses revenus à la table.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 113 (Slatkine) - P.E.
1852 - La Châtre, Dict.aussi dans Lar. GDU, 1867 - TGLF
bouche (être sur sa -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être gourmand" - Gc, Act. des Apost. ; DDL 31, 1704, Trév. ; GLLF, cit. Mérimée ; FEW (1, 584b ; rég.), 1896 ; L, TLF, DEL, GR[85], ø d.
1531 - «Gulosus gulosa gulosum, Gourmant, goulu, qui est sur sa bouche.» R. Estienne, Dictionarium, 349 v° - P.E.
bouche en coeur (faire la -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - L, DG, GLLF, DELF, GR[85], ø d la bouche en coeur : TLF, cit. Huysm., 1876 ; GLLF, cit. Daudet ; Lex.[79], ø d
1804 - «DUHAZARD [...] c' n'est pas à madame Jocrisse qu'il en veut. MANON. Et à qui donc ? DUHAZARD. A vous, mam'zelle Manon, je l'ons reluqué une fois, qui vous faisait la bouche en coeur et l'oeil de carpe, et si ça lui arrive encore, il verra...» Sidony et Servières, Jocrisse suicide, 3 (Masson) - P.E.
bouche fraîche loc. nom. f. US. ALIM. "fig. : pour une personne qui a grand appétit" - FEW (15/II, 173b), 1572 (- fresche) et 1611, Cotgr. ; absent TLF.
1610 - «[...] escumeurs de repues franches, grands persecuteurs de bouteilles, Tondeurs de nappes, escornifleurs de Cabarets, francs à trippe, bouches fraiches, esceruelés, batteurs de paué, souffleurs d'Alchemie, banqueroutiers Cabalistes, Atheistes, Paracelsistes, & vn grand nombre de telle maudite canaille d'imposteurs.» Sonnet de Courval, Satyre contre les charlatans, 174 (Milot) - P.E.
bouche-en-cul n.f. non conv. INJURE "mijaurée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1972 - «J'en ai rien à foutre de vos mijaurées, de vos bouchencus toujours repincées [...]»Ph. Sollers, Lois, 53 (Ed. du Seuil) - J.S.
bouche-à-bouche n.m. MÉD. - TLF, 1964, Paris-Match (même texte) ; GLLF, 1968 ; PR[67], Rs, ø d.
1964 - «Le premier médecin arrivé pratique immédiatement le bouche-à-bouche.» Paris-Match, 24 oct., 10 - B.D.
*1966 - «Grâce au bouche à bouche, les pompiers d'Antony ont pu ranimer Mme Auguste Pasche, 68 ans.» Trois morts, six personnes, in Le Figaro, 10 nov, 2 - O.S.
bouche-à-bouche n.m. plais. ÉROT. "sens particulier" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1888 - «Nous passâmes une journée charmante dans la solitude du tête-à-tête, ou, pour mieux dire, du bouche à bouche, et nous ne revînmes à Paris qu'assez tard.»Courteline, Les Femmes d'amis, 23 (Livre de poche, 1966) - J.S.
croque-en-bouche n.m. PÂTISS. - FEW (2, 1360b), PR[77], 1845, Besch. ; DG (néol.), ø d croquembouche : GLLF, Lex.[75], 1845, Besch. ; TLF, cit. Ségur, 1863 ; L, R, ø d.
1818 - «Croque-en-bouche. Faites une pâte royale un peu ferme [...]» La Pâtissière de la campagne et de la ville, 63 (Audot) - M.H.
demi-bouche (rire à -) loc. nom. m. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. v.intr. : FEW (10, 396b), 1611, Cotgr.
1791-98 - «Que signifie ce rire à demi-bouche ?» Casanova, Hist. de ma vie, t. 3, ch. 2, 35 (1960-62) - R.R.
demi-bouche (sourire à -) loc. nom. m. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. v. pron. : Hu, Amyot
[1827] - «Que signifie ce sourir à demi-bouche [sic] ?» Mém. de Jacques Casanova de Seingalt, t. 3, ch. 2, 54 (Bruxelles, Libr. Rozet, 1826-38) - R.R.
guette-au-trou (madame -) loc. nom. f. non conv. MÉD. "sage-femme" - FEW (17, 456b ; rég. Mâcon), av. 1930 ; DArg., 1977, Caradec ; absent TLF.
av. 1907 - «Ugénie s'est fait faire une bosse au ventre, tant pis pour elle ! Dans neuf mois, ça regardera Madame Guette-au-trou, mais pas moi !» O. Méténier, in H. France, Dict. de la langue verte, 168 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
munitions de bouche loc. nom. f. US. ALIM. - FEW (6/III, 222b), 1636, Monet ; L, Bossuet ; DG, PR[73], ø d munitions : TLF, 1532, Rab. ; GLLF, 1538, R. Estienne
1598 - «Ceux qui voyagent portent ordinairement quelque mante ou tapis velu sur lesquels ils dorment, & des munitions de bouche pour se nourrir [...]» J. de Villamont, Voy., livre 3, ch. 3, 485 - R.R.
ovalaire (trou -) loc. nom. m. ANAT. - DG, FEW, ND2, 1690 ; L, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1666 - «Devant que le Foetus ait commencé de respirer la circulation du sang qui ne peut se faire par les poulmons est faite par le trou ovalaire que la nature a formé pour cet effet dans le coeur.» C.r., in Journ. des Savants, 26 avr - Fr. mod., 23, 223.
sus-orbitaire (trou -) n.m. ANAT. - L, GLLF, 1872 ; Lex.[75], ø d ; absent TLF.
1846 - «Trou sus-orbitaire.» Bescherelle, Dict. , (s.v. sus-orbitaire) - P.E.
taire sa bouche loc. verb. non conv. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1825 - «La mère LAITUE. Ma soeur, taisez vot' bouche.» Désaugiers, Lafontaine, Vanderburch, Le Marchand de parapluies, 25 (Brunet) - P.E.
trou (boire comme un -) loc. verb. non conv. US. ALIM. - TLF, 1650-86, Chapelle et Bachaumont ; FEW (13/II, 230a), 1658 ; BEI, mil.17e ; GLLF, av.1686 ; L, cit. Bachaumont ; DEL, mil.17e ; GR[85], ø d.
1649 - «[...] je buron apres queme dez trous.» Agréables conférences, 52 (Les Belles Lettres) - P.E.
trou d'air loc. nom. m. AÉRON. - TLF, cit. Alain, 1931 ; FEW (13/II, 229b), GLLF, 1949, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1915 - «[...] des causes atmosphériques comme le vent, les remous, [...] et ce que les pilotes appellent des 'trous d'air', différences de densité des couches de l'atmosphère produites par la température, qui entraînent de brusques descentes, semblables à des chutes molles, qu'on ne saurait prévoir [...]» Lar. mensuel, août, III, 498a - M.C.E.
1920 - «Quand l'avion est pris tout entier dans une colonne d'air descendante [...], le pilote a l'impression de tomber dans un trou d'air, qui naturellement, n'existe pas.» A. Lainé, Dict. de l'aviation, 385 (Charles-Lavauzelle) - M.C.E.
trou d'air loc. nom. m. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1938 - «Nous en sommes, selon toute apparence, au plus bas de notre histoire, au plus mou de nos réflexes collectifs, et même individuels, depuis juste vingt ans ; à l'un de ces trous d'air, vingt ans après la plus symbolique des victoires françaises, auprès desquels les lendemains de nos pires défaites, 1815, 1871, paraissent pleins de fraîcheur et d'animation.» A. Petitjean, in NRF, numéro 300, sept., 478 - P.E.
trou d'oeuf loc. nom. m. GÉOGR. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1921 - «Sitôt que mes pieds eurent quitté les épaules de mon frère, je trouvais à main droite la solide cavité, le 'trou d'oeuf' bien connu de ceux qui l'ont éprouvé, et plus haut, trois autres trous semblables. Fallacieuse sécurité, c'est alors que commence la véritable envolée, le corps à corps avec le rocher baigné de soleil.» La Montagne, numéro 147, juill.-août, 149 - C.T.
trou de bivouac loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «[...] il a toujours été possible de trouver assez de neige pour y creuser des trous de bivouac.» La Montagne et alpinisme, numéro 62, avr., 44 - C.T.
trou de Botal loc. nom. m. MÉD. "trou ovale qui se trouve dans le coeur du foetus et qui se bouche après la naissance" - FEW (13/II, 229a), 1845, Besch. ; L, ø d ; TLF, cit. Ruyer, 1954trou botal : FEW, 1721, Trév.
1833 - «La persistance du trou de Bota1, la perforation de la cloison des ventricules [...] sont des affections beaucoup plus rares, et qui [...] ne troublent la santé que lorsqu'elles sont arrivées à un degré assez intense pour déterminer l'hypertrophie ou la dilatation des ventricules.»Journ. de méd. et de chir. pratiques, IV, 393 - C.H.
trou de la serrure loc. nom. m. SERRUR. - TLF, 1732, Lesage ; L, ø d ; GLLF, 1893, Dict. gén. ; DHR, 20e.
1584 - «LOUYSE [...] J'avois peur que les larrons fussent entrez en ma salle, et pour m'en esclarcir, avant que d'y entrer je me suis mise à regarder par le trou de la serrure de l'huis.» O. de Turnèbe, Les Contens, 82 (Didier, STFM) - P.E.
trou de neige loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «Dans la partie inférieure de la face, les trous de neige ont joué un rôle primordial - en fait, sans eux, l'escalade n'aurait pu être menée à bien.» La Montagne et alpinisme, numéro 62, avr., 44 - C.T.
trou de pine (yeux en -) loc. nom. pl. non conv. CORPS - DFNC, cit. Stéphane, 1928 ; absent TLF.
• yeux en trou de pipe "/par euphémisme/" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1881 - «On dit encore, dans le même sens : yeux en trou de pipe. Cette dernière expression présente une variante, grâce au changement d'une seule lettre, variante que je ne puis citer. Et il y a des gens qui gémissent sur la pauvreté de notre langue !» L. Rigaud, Dictionnaire d'argot moderne, 390a (Ollendorff) - P.E.
trou du cul (jusque dans le -) loc. adv. non conv. MESURE "complètement, profondément" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «[...] les meilleurs ouvriers en chapellerie renoncent à être compagnons. Ils sont nommés droguins. Entre eux et les compagnons, on est ennemis à se poignarder comme des Espagnols. [...] Sur la route, deux ouvriers arrivent l'un vers l'autre. Si des deux il s'en trouve un qui a une canne en jonc de quatre ou cinq pieds chamarrée de rubans, il s'arrête, met sa canne en travers à ses pieds, prend la pose et procède au hurlement sacramentel. Il crie : "Top, pays, quelle vocation, chapelier ?" L'autre répond : "Compagnon, non, droguin jusque dans le trou du cul." Voilà deux ennemis. Ils mettent leur chèvre à terre, l'un a sa canne, l'autre un bon gros bâton.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 118-9 (Seghers) - P.R.
trou du souffleur loc. nom. m. THÉÂTRE - FEW (13/II, 229b), GLLF, 1835, Acad. ; PR[77], 1845 ; L, DG, ø d ; R, cit. Léautaud ; Lex.[75], ø d.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1800 - «PIERRE. [...] ah mon dieu ! j'ai déjà un pied et demi dans l'éternité... (il met le pied dans le trou du souffleur.)» C.G., D.T. et Bonnin, Deux et deux font quatre, 23 (Hugelet) - P.E.
*1803 - «Après avoir porté la terreur et la pitié dans l'ame des spectateurs, en prononçant avec force les vers suivans : 'Puissé-je ......... / Voir le dernier Romain à son dernier soupir, / Moi seule en être cause, et mourir de plaisir' ! ma mère accouche, et je roule dans le trou du souffleur.» [A.A. Beaufort], L'Enfant du trou du souffleur, I, 7 (Lepetit) - P.E.
*1805 - «Arlequin mettant son chapeau sur le cul du soldat mort, l'enterrant dans le trou du souffleur, faisant le bruit de la serrure en enfermant Samson, et enfin se battant avec un dindon, est de la dernière farce.» Stendhal, Journ., II, 172 (Gallimard) - P.E.
trou du souffleur loc. nom. m. THÉÂTRE - FEW (13/II, 229b), GLLF, 1835, Acad. ; PR[77], 1845 ; L, DG, ø d ; R, cit. Léautaud ; Lex.[75], ø d.
• trou - TLF, cit. Coppée, 1875.
1819 - «[...] la scène représente un palais ; le souffleur est dans son trou.» E. Gosse, Proverbes dramatiques, I, 41 (Ladvocat) - P.E.
trou du souffleur loc. nom. m. THÉÂTRE - DDL 21, 1800 [repris in DHR, TLF] ; FEW (13/II, 229b), GLLF, 1835, Acad.
1770 - «Bien des choses sont un obstacle au naturel de position sur nos Théâtres : les unes sont nécessaires, & sans remède, les autres peuvent se corriger : je mets au rang de ces dernières, l'obligation de s'approcher du trou du Souffleur, de ne le quitter que le moins qu'il est possible.» Restif de La Bretonne, La Mimographe, 139 (Slatkine) - P.E.
1777 - «Au reste, je ne vous en veux point : je vous prie, même, de continuer de m'envoyer toujours vos Observations quand vous retournerez dans le trou du Souffleur, & suis en attendant, &c.» Journ. des théâtres, n° 7, 1er juill., 320 - P.E.
1788 - «Hélas ! bien en cuisit à certain quidam, qui, à cause de la plénitude de la Salle, s'étoit logé dans le trou du souffleur, pour m'entendre plus à son aise !» [Haudart], Vie et amours d'un pauvre diable, I, 205 (Hilaire) - P.E.
trou-trou n.m. LINGERIE - Lex.[79], v.1900 (?) ; TLF, cit. Aymé, 1933 ; GR[85], 1960 ; GLLF, 1964.
1894 - «Une nouveauté, à propos de bas, est le bas de fil d'Ecosse noir à trous-trous dans lesquels on passe des comètes de couleurs qui se terminent au mollet par de petits noeuds très coquets.» L'Illustration, 1er sept., 181c - P.E.
1904 - «Madame, puisqu'on me fait l'honneur de me demander mon avis, le voici : une dame respectable, qui a acquis dans la couture une honnête aisance, doit s'occuper autrement qu'à passer des comètes dans... dans le trou-trou. Et d'un !» Willy, En bombe, 129 (Nilsson) - P.E.
états de bouche loc. nom. m. pl. "métiers de l'alimentation, de la restauration" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1803 - «Mais c'est depuis quelques années surtout que les états de bouche ont pris à Paris un accroissement et même un éclat qu'on n'y connoissoit point auparavant.» Grimod de la Reynière, Almanach des gourmands, 161 (2e éd.) - R.R.
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