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terre (vouloir voir qqn cent pieds sous -) loc. verb. AFFECT. - DELF, cit. Balzac ; L, ø d ; absent TLF.
1649 - «Parens de parens enuieux / S'entremangent le blanc des yeux ; / Le Beau-pere frotte son Gendre, / Qui le voudroit auoir vu pendre ; / Les Freres toûjours en debats / S'accordent comme chiens et chats ; / Le Fils au Pere fait la guerre, / Et le veut voir cent pieds sous terre [...]» [L. Richer], L'Ovide bouffon, I, 17 (Quinet) - P.E.
terre (vouloir être à cent pieds sous -) loc. verb. AFFECT. - FEW (8, 298b), GLLF, 1685, Fur. ; DELF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; TLF, 1808, D'Hautel ; DG, PR[77], ø d.
1573 - «PHILADELFE. Hé Dieu ! seroit-ce bien la mon pere, qui est venu de Mets icy ? Ha, las ! je voudrois maintenant estre cent pieds sous terre.» J. de La Taille, Les Corrivaux, 145 (Didier) - P.E.
vouloir v.tr. EXPRESS. "affirmer" - TLF, 1616-20, D'Aub. ; GLLF, GR[85] (cit.), 1670, Mol. ; FEW (14, 216b), Mol.
*av. 1630 - «Voicy ce qu'on certifie : la prise du Pouzin par Brison. Il y avoit dans la ville des Suisses, et en le chasteau un parent de Mme la Connestable. Quelques uns veulent qu'il y ait eu quatre heures de combat.» A. d'Aubigné, Oeuvres complètes, let. au Comte de la Suze, I, 269 (Lemerre) - P.E.
vouloir : en veux-tu, en voilà loc. phrast. non conv. MESURE "à volonté" - R (cit.), GLLF, 1842, Balzac ; FEW (14, 217a), DELF, Balzac ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Giono, 1929 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1750 - «Dame, j'y allions beau jeu bon argent. En veux-tu? En v'la. Atout abîme. Oh ! quand j' voulons nous donner la peine de débarder un coup de pied, cest que j' n'y allons pas de mainmorte, non.» Le Paquet de mouchoirs, 41 (A Calceopolis) - P.E.
1789 - «Les Anglois au lieu de ça ont mis des impôts en veux tu en voilà [...]» J.J. Ramponneau à l'Assemblée nat., 5 (s.l.n.d.) - P.E.
1823 - «On s'en empare, / On l' rembarre, / Quoiqu'il s' carre, / Et qu'il soit d' là ; / D' peur qu'il n'en manque, / On gnien flanque / Tiens, en veux-tu, z'en voilà!» La Délivrance du roi d'Espagne, 18-19 (Petit) - P.E.
vouloir dire loc. nom. m. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «Le terme vulgaire 'ce que le mot veut dire' est le seul vrai [...] Ecrire 'le vouloir dire d'un mot' ne me déplairait pas. - On pourrait aussi ressusciter signifiance, mais sématisme a cet avantage que son vouloir-dire renvoie l'attention vers une science de même nomenclature.» G. Esnault, L'Imagination populaire. Métaphores occidentales, 7 (P.U.F.) - J.S.
vouloir qqch. à qqn loc. verb. RELAT. "souhaiter parler à qqn." - GLLF, DHR, 1642, Corn. ; TLF, 1643, Corn.
1573 - «FELIPPES. Et bien Euvertre, que me vouliez vous ? EUVERTRE. Ha te voicy tout à poinct, je t'avois envoyé querir.» J. de La Taille, Les Corrivaus, 80-81 (Didier, STFM) - P.E.
vouloir vivre, vouloir-vivre n.m. PSYCHOL. - TLF, cit. Martin du Gard, 1936 ; GLLF, av.1945, Valéry ; GR[85], cit. Perrein, 1978 ; Lex.[79], DMC, ø d.
1913 - «La libido devient ainsi l'équivalent du 'vouloir vivre' de Schopenhauer, de l''énergie' d'Ostwald, de l''élan vital' de Bergson, etc., c'est-à-dire le principe fondamental dont tous les phénomènes observables dans le domaine de la vie (ou même du cosmos en général) ne sont que les manifestations indéfiniment variées, les transformations incessantes sur des plans différents.» Th. Flournoy, c.r. : Jung, in Arch. de psychol. , t.13, 197 - M.C.
1916 - Ch. Baudoin, Arch. de psychol.
vouloir-autre n.m. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1982 - «[...] dans cet état de béatitude confuse, d'abolition [...] d'attente du seul vouloir-autre [...]» Ch. Rochefort, Quand tu vas chez les femmes, 50 (Grasset, Livre de poche) - K.G.
vouloir-dire n.m. PSYCHOL. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «Qu'est-ce que le 'vouloir-dire', quels sont ses rapports historiques avec ce qu'on croit identifier sous le nom de 'voix' et comme valeur de la présence, présence de l'objet, présence du sens à la conscience, présence à soi dans la parole dite vive et dans la conscience de soi ? » J. Derrida, in Les Let. fr., 6 déc., 12 - AFC
1970 - «La réitération du signifiant procède ainsi du jeu qui fait du texte le producteur de sa propre réflexion, l'hésitation de sa propre lettre, rendant en tout cas impossible l'installation d'un sujet et de son vouloir-dire, tant est inextricable le langage de ce que langage se dit à travers la parole du sujet.» H. Cixous, in Poétique, n° 4, 429 - AFC
1978 - «Cette quotidienneté nous fait rarement parler scientifiquement et nos phrases, isolées de l'implicite qu'elles présupposent, présentent une plurivocité qui permet à l'individu d'exprimer son vouloir-dire personnel au travers des règles conventionnelles de la syntaxe et de la sémantique de la langue de son groupe.» M. Meyer, in Le Monde, 14 juin, 2 - AFC
1983 - «la rature, usuellement bannie de la copie propre remise au maître. Point critique entre le vouloir-dire et le savoir-écrire [...]» C. Fabre, in J'cause français, non ?, 65 (A.P.R.E.F., La Découverte) - K.G.
vouloir-vivre n.m. PSYCHOL. - DDL 29, 1913 ; TLF, cit. Martin du Gard, 1936 ; GLLF, av.1945, Valéry ; GR[85], cit. M. Perrein, 1978 ; DMC, ø d.
1897 - «[...] la conception que Wagner s'était faite du monde et de l'homme : Clairvoyance par la Douleur, Rédemption par la négation du vouloir-vivre, Régénération par l'Universel Amour [...]» P. Dukas, in La R. hebdomadaire, n° 17, 27 mars, 557 - P.E.
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