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aller : ça va bien loc. phrast. non conv. POLITESSE - DDL 3, 1837, Balzac ; R, TLF, Lex, ø d.
1830 - «MADAME POCHET [...] Mais du reste..., vous..., ça va bien ? Vous êtes pourtant encore joliment jaune. MADAME DESJARDINS. Vous êtes bien honnête ! ça n' va pas plus mal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46-47 (Flammarion) - P.E.
après (eh bien - ?) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, R, PR[77], TLF (et après ?), ø d.
1756 - «TONTON, criant. Ma mere, hé ! ma mere. Mde. SAUMON, du même ton. Hé ben ! après, piaillarde.» Vadé, Les Racoleurs, 15 (Duchesne) - P.E.
1761 - «SOSIE. Nous arrivons un peu tard, à dire vrai. AMPHITRION. Eh ! bien, après, que nous importe ?» Girauld, Essai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 161 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, cit. Nodier, 1822.
• en voilà d'une autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Allons, mordieu... en voilà d'une autre à présent ; mais Jean Bart ce n'est pas croyable !» Jean Bart, n° 11, 4 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1728, Lesage ; L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis.
• en voilà bien d'une autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Madame Saumon. [...] mais dame, je n'en ai pas le tems ; qui ne peut ne peut. Madame Gogo. En vla ben d'une autre ! je ne savions pas que vous étiez à présent madame mille affaires.» Le Goûter de la Courtille, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1800 - «JAVOTTE à part. En voilà bien d'une autre ! vous allez voir que ce sera ma faute.» C.G..., D.T... et Bonnin, Deux et deux font quatre, 18 (Hugelet) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1728, Lesage ; L (cit.), FEW (24, 354a), GR[85] (cit.), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis.
• en voilà bien d'un autre - absent TLF
Add.DDL :
*1797 - «SAINVILLE. J'adore Lucile. DACIER. Comment ? NIAISOT. En v'là ben d'un autre.» Martainville, Le Dentiste, 29-30 (Barba) - P.E.
*1809 - «LOUISON. [...] Quand j' pense a Biscotin, Ah ! mon Dieu, comme j' bisque. DUSEIGLE. En v'là ben d'un autre. Quoi ! c'te talmouse là t'a donné dans l'oeil ! LOUISON. Vrai ! j'en suis comme un croquet.» Francis, Le Gâteau des rois, 7 (Cavanagh) - P.E.
*1809 - «DUMOLLET. Un cabaleur, nommé Richard, un diable qui m'a échigné, roulé, souffleté, éreinté, assommé, et qui veut que je lui en rende raison ! ANDRE. En v'là ben d'un autre.» Désaugiers, Le Départ pour St-Malo, 19 (Masson) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
• en voilà (bien) d'un autre - DDL 32 (en voilà bien -), 1797 ; absent TLF.
1688 - «FRIQUET. En voilà bien d'un autre !» [Fatouville], Le Marchand duppé, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 162 (Braakman) - P.E.
1688 - «COLOMBINE [...] Pierrot ? PIERROT derriere le Théâtre. Patience. COLOMBINE. En voilà d'un autre ! Pierrot !» [Fatouville], Colombine femme vangée, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 225 - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
• en voici bien d'un autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1692 - «PHAETON [...] Où diable montez-vous ? ce n'est pas par là ; reculez, vous dis-je. Mais en voicy bien d'un autre, ils vont me precipiter du grenier à la cave.» Palaprat, Arlequin Phaéton, in Gherardi, Le Théâtre ital., III, 437 (Braakman) - P.E.
1725 - «BARBARIN [...] Appellez Mariamne. ARLEQUIN à part. En voici bien d'un autre ! BARBARIN. Vous pleurez, Arlequin, quel chagrin est le vôtre ? ARLEQUIN. Mariamne n'est plus : vous mocquez-vous de nous, / Les morts reviennent-ils ?» [Dominique et Legrand], Le Mauvais ménage, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 249 (Briasson) - P.E.
1758 - «LE BAILLI. En voici bien d'un autre, / Nous n'avons pas besoin pour cela de la vôtre, / C'est de Laure, morbleu, qu'il s'agit aujourd'hui.» Anseaume, Le Médecin de l'amour, 55 (Duchesne) - P.E.
autre (en voici bien d'une -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, FEW (24, 354a), Volt. ; GLLF, 1779, Mme de Genlis ; TLF, GR[85], cit. Nodier, 1822.
1700 - «LA GREFFIERE [...] épousez ma nièce Angélique, c'est une autre moi-même, je vous la donne. LISETTE. Ah, ah ! en voici bien d'une autre.» Dancourt, La Fête du village, in Dancourt, Comédies II, 79 (STFM) - P.E.
autre (l'une portant l'-), autre (l'un portant l'-) loc. phrast. MESURE "en moyenne" - FEW (9, 205a), DEL, 1611, Cotgr. ; L, GLLF, cit. Volt. ; TLF, 1835, Acad. ; GR[85], ø d.
1587 - «Je me suis autresfois enquis quel nombre d'hommes pourroit fournir chaque province l'une portant l'autre : on m'asseura que la Bretaigne, qui est des plus grandes, feroit aisément trois cens bons chevaux.» F. de La Noue, Discours politiques et militaires, 269 (Droz) - P.E.
avancé (bien -) loc. adj. non conv. , iron. ÉVÉN. - FEW (24, 12b), 1811, Mozin ; R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1770 - «JEANNOT. Me voilà bien avancé à présent ; voyez pourtant ; il ne faut qu'un coup de mal-adroit pour tuer un homme. Moi qui mourrois de peur, je creve le ventre d'un pauvre Chrétien [...]» L.H. Dancourt, Le Combat nocturne, 21 (Van den Berghen) - P.E.
*1781-83 - «JACQUOT, seul. Me voilà bien avancé, à présent ! C'est ben vrai qu'il ne faut qu'un coup de maladroit pour tuer z'un homme. Moi, qui mourrois d' peur, v'là que je crêve l' vente d'un pauve chréquien.» Jacquot et Colas duellistes, 24 (Cailleau) - P.E.
*1790 - «USTUCE, frottant sa lorgnette avec le coude. Je vois.... que.... je ne vois plus rien.... LOLOTTE. Eh ben, nous v'là ben avancés !» Beffroy de Reigny, Nicodême dans la lune, 21 (Chez l'auteur) - P.E.
*1803 - «[...] ou bien encore, ah ! si j'avois le bonheur et l'honneur d'être un marquis comme vous (Je réponds à moi-même, tu serois bien avancé) ; mais, ajoute-t-il, je ne suis point marquis, je suis apothicaire [...]» Boufflers, Oeuvres, 331 (Pelletier) - P.E.
avancé (bien -) loc. adj. iron. , non conv. ÉVÉN. - DDL 19, 1770 ; FEW (24, 12b), 1811, Mozin ; TLF, GR[85], ø d.
1726 - «ATIS seul. Ne me voilà-t'-il pas bien avancé ? les honneurs que ma nouvelle dignité me procure, ne peuvent me dédommager de la perte que je fais.» Arlequin Atis, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 325 (Briasson) - P.E.
1763 - «Folie que tout cela, répondit M. Pichard, tu seras bien avancé avec ta belle réputation, si un boulet de canon t'emporte un bras ou une jambe.» M.-A. Robert, La Voix de la nature, I, 47 (Amsterdam) - P.E.
bien adj. non conv. RELAT. "tranquille, à l'aise" - TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1815 - «PINSON. Eloignons-nous... Je crois avoir entendu parler. ROSSIGNOLETTE. Non, nous sommes bien.» Désaugiers, Gentil, Brazier, Je fais mes farces, 24 (Barba) - P.E.
bien adj. SANTÉ "[pour une personne], en bon état physique" - GR[85], cit. Mme de Sév. ; TLF, cit. Amiel ; GLLF, ø d.
1605 - «Pissé, desvestu. "J'ay mal a la jambe", allant au lict, "haa que je sui bien", je sui bien a mon aise, maman ga quand j'auré domi je seray pu malade, je me poterai bien, pui je serai encore malade.» J. Héroard, Journal, 844 (Fayard, 1989) - P.E.
1659 - «Elle fut, quelque-temps, mal saine, / Mais prezentement, Dieu-mercy, / Elle est bien, et l'Enfant aussy [...].» J. Loret, La Muze historique, III, 133a (Daffis, 1878) - P.E.
bien adj. PERCEP. "[pour une personne], bien installé, confortable" - GR[85], cit. Mme de Sév., 1676 ; absent TLF.
1627 - «Le cocher. Estes-vous bien Messieurs. La Comp. Ouy, ouy, touchez vos chevaux.» D. Martin, Les Colloques françois et allemands, 102 (Strasbourg, Faculté des Lettres, 1929) - P.E.
bien adj. RELAT. "tranquille, à l'aise" - DDL 32, 1815, Désaugiers, Gentil, Brazier ; TLF, cit. Amiel, 1866 ; GLLF, GR[85], ø d.
1661 - «PHILIS. Docteur, nous voilà bien. LE DOCTEUR. Tout à fait bien, ma belle, / Nous sommes mariez, soyez-moy bien fidelle.» N. Dorimond, L'Escole des cocus, 16 (Quinet) - P.E.
bien (me voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - L, ø d ; absent TLF.
1807 - «(il sonne) Noël ? Noël ? (il resonne) Allons : il me laissera ici jusqu'à Pâques... Point de lumières ; le drôle sera sorti. Quelque réveillon en ville !... il est si gourmand ! et moi, qui tombe de fatigue et de sommeil, me voilà bien, du tems qu'il fait.» Francis, Désaugiers, Moreau, Taconnet chez Ramponneau, 20 (Barba) - P.E.
bien (me/te voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - DDL 32, 1807 ; L, GLLF, 1863 ; GR[85], cit. Labiche ; TLF, ø d.
1672 - «TIMANTE. Il n'entend pas raison. / Quel Pere ! Il faut aller joindre ma Garnison : / Je pars, & pour tout fruit à mes belles paroles, / Ayant à m'équiper, j'emporte vingt Pistoles. / Me voilà bien. CRISPIN. Aussi pour vous en consoler, / Sans façon en bon Fils vous venez le voler [...]» Hauteroche, Le Deuil, in Hauteroche, Les Oeuvres de théâtre, I, 437 (Compagnie des libraires) - P.E.
1688 - «THAIS. Relevez vostre manteau. Me voilà bien, celuy que j'ay choisi pour mon defenseur, a besoin de defenseur luy-mesme.» Mme Dacier, trad. : Térence, Les Comédies, I, 387 (Thierry) - P.E.
*1822 - «TOUSSAINT. Me voilà bien !» Frédéric et Belle, Le Bureau des nourrices, 33 (Quoy) - P.E.
bien (nous voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - TLF, 1610, Beroalde de Verville ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Au 18e : 1790 - «Eh bien, f... nous voilà bien, il faut 15 francs pour ma journée, et cette pauvre P... sera f... pour rien : s... n... d... D..., point d'assignats, voilà ma motion.» Point de foutus assignats, 6 (s.l.) - P.E.
1798 - «Vitnègre ajouta : - Si tu cries comme au feu, dès que je voudrai te le mettre, nous voila bién !» Restif de La Bretonne, L'Anti-Justine, 48 (Lattès) - P.E.
bien (nous voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - DDL 32, 1790 ; TLF (- v'là -), cit. Courteline, 1888 ; GLLF, GR[85], ø d.
1671 - «AYMEE. Et quand servir la viande ? FLAVIE. Elles n'en veulent pas. AYMEE. Vraiment nous voilà bien : tout est prêt, on se rue, / Il est Jeudi, voilà de la viande perdue.» Poisson, Les Femmes coquettes, in Poisson, Les Oeuvres, II, 113 (Compagnie des libraires) - P.E.
1749 - «[...] j' dis à Jean-Louis à Moyau ! hé ! à Moyau ! vla mon chien qu'étoit soul comme un trente mil gueux, qui force l' gouvernail d'une rude force, ça fait faire au bacheau l' coude. Sarpeguié j' dis, nous vla ben ! j' veux ravirer à mont tout d' même, c'est énutile, et puis tout d' suite la gueule du bacheau pan ! s'écalvantre contre la pile [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 114 (Quantin) - P.E.
bien (si ça ne fait pas de -, ça ne fait pas / ne peut pas faire de mal) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. VALEUR "pour indiquer qu'un traitement n'offre pas de risque et que ses résultats, au pire, ne peuvent qu'être nuls" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1837 - «... ou du moins, si ça ne fait pas de bien... ça ne peut...» E. Scribe, La Camaraderie, 271 - FXT
1867 - «Si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal.» Meilhac-Halévy, La Vie parisienne, 77 - FXT
1877 - «TROISIÈME BONNE FEMME [...] : La calomnie, c'est pas mauvais, n'est-ce pas ? contre l'hypocrisie. LE POTARD : Si ça ne fait pas de bien ça ne fait pas de mal. La calomnie employée comme remède de l'hypocrisie ! O moralistes ! Traduction pour le vulgaire profane : camomille et hydropisie.» A. Allais, Oeuvres posthumes, 2 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bien (être - avec qqn) loc. verb. RELAT. "être en bons termes avec qqn" - GR[85], cit. Corn. ; TLF, cit. Bonstetten, 1824.
1584 - «GENEVIEFVE [...] Croyez qu'en tout evenement le Seigneur Basile ne nous manqueroit point, avec lequel je serois aussi bien, pour le moins, qu'avec Eustache [...].» O. de Turnèbe, Les Contens, 15 (Didier, STFM, 1964) - P.E.
bien (être -) loc. verb. non conv. ÊTRE "être élégant, présentant bien" - GR[85], cit. Mol., 1667 ; absent TLF.
1661 - «ISABELLE. Se sont, ouy se sont femmes, / Vrayement elles sont bien, parlez vn peu mes Dames, / Masque tes yeux sont beaux, ton habit est brillant ; / Et le beau sein, ce masque, en tout est fort gallant [...]» Dorimond, L'Amant de sa femme, 7 (Ribou) - P.E.
bien aller n.m. COUTURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1932 - «La coupe, la façon, le bien aller sont garantis par H. Devred.» L'Est républicain, 9 févr. - Galliot, 413.
bien en main (être -) loc. verb. ALP. "pour la corde" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Pour être 'bien en main' cette corde de nylon devra posséder un diamètre d'au moins 10 mm. [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 18, juin, 242 - C.T.
bien-chantant adj. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1969 - «[...] c'était un excellent père, gai, bien-disant, bien-chantant, et que ses trois gosses adoraient.» Genevoix, Au Cadran de mon clocher, 248 (Plon) - A.Ré.
bien-disant adj. EXPRESS. "disert" - Hu, Mat.I, GLLF, TLF (rare), 1552, Pontus de Tyard ; FEW (3, 69a), 16e ; DG, 1611, Cotgr. ; L, G. de Balzac.
Au 19e- L, R, cit. P.-L. Courier. *1890 - «Mademoiselle Patry est gracieuse et bien disante.» Le Journ. amusant, 7 juin, 2b - G.S.
bien-fonds n.m. DR. "propriété comprenant le sol et tout ce qui en dépend" - PR[67], déb. 19e ; L, DG, AD, ø d.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1803 - «[...] immeuble.» Boiste, Dict.figure dans : Laveaux, 1828 ; Landais, 1834 ; Lar. GDU, 1867 ; Guérin, 1892.
*1844 - «Il a voulu l'amener ici, sous prétexte d'acheter un bien-fonds.» Labiche, Deux papas très-bien, I, ii - P.W.
bien-fonds n.m. DR. "propriété comprenant le sol et tout ce qui en dépend" - DDL 2, 1803, Boiste [repris in TLF, GR] ; GLLF, déb. 19e.
1759-94 - «L'évêque de Mirepoix, distributeur despotique des bénéfices, m'était contraire ; j'avais emprunté quatre-vingt mille livres et ne possédais aucuns bien-fonds qui pussent en répondre.» F.-J. de Pierre de Bernis, Mém. du cardinal de Bernis, part. 2, ch. 1, 110 (Mercure de France, 1980) - R.R.
1794 - «Hâ-ça, Citoyén, pour c'mencer la connaissance, ma Fille a son trousseau ; elle est unique ; elle ara tout ; nous avions en Bretagne un petit biénfonds, à Pontchâteau, qui rapportait par année, bon-an, mal-an, trois cents livres d'affermage : mais nous ne l'avons plus [...].» Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris, t. 8, la nuit surnuméraire, 503 (Paris) - R.R.
bien-fondé n.m. DR. - TLF, 1886, Courteline ; GLLF, 1928, Lar. ; ND3, PR[73], 1929, Lar.
*1905 - «Wohlbegründetheit einer Klage.» Sachs-Villatte, Enzyklopädisches französisch-deutsches und deutsch-französisches Wörterbuch (Berlin-Schöneberg) - B.K.
bien-parlant adj. EXPRESS. "qui parle correctement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1929 - «Considérée du point de vue normatif, la transposition discursive choque en général comme une incorrection des plus grossières. Les gens bien parlants ont de la peine à admettre ce double rôle accordé simultanément à un seul et même signe.» H. Frei, La Grammaire des fautes, 231 (Geuthner) - J.S.
bonjour (bien le -) loc. phrast. non conv. POLITESSE "pour prendre congé" - TLF, cit. A. France, 1897 ; R, GLLF, PR[77], ø d.
1824 - «HARDY. [...] Messieurs, je vous souhaite bien le bonjour. LE SERGENT. C'est bon, c'est bon, allez-vous en [...]» Ferdinand et Simonnin, Le Porteur d'eau, 33-34 (Bézou) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• celle-là est bonne - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «Ie pense que ce drolle est sourd ou muet, ou possible l'vn et l'autre tout ensemble. Car il ne bransle ny ne brait, non plus que le Ieusneur. Ha, ha, ha ! par ma foy, ie suis plaisant : ie prenois l'ombre des calçons estendus sur ceste corde pour le garçon de ce Capitaine iaune, dont ie parlois. Celle la est bonne.» La Nouv. lune de Maistre Guillaume, 5 (s.l.) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Rs, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Add.DDL :
*1832 - «PRUDHOMME. De quoi je me plains ? ... quand les jurés de Châlons-sur-Marne m'attendent les bras croisés, et que vous vous emparez de moi, pour me jeter sans pudeur dans le département de la Saône ! TOUS, riant. Par exemple, elle est bonne celle-là !» Rougemont, Courcy, Dupeuty, Le Courrier de la malle, 40 (Barba) - P.E.
bonne (elle est bien - !) loc. phrast. non conv. EXPRESS. VALEUR "pour une situation, une histoire drôle" - DELF, cit. Proust ; Lex.[79], GR[85], ø d ; absent TLF.
• elle est bonne celle-là - DDL 19, 1832 ; absent TLF.
1801 - «ELLE EST BONNE CELLE-LA.» Titre d'une anecdote, in Porte-feuille fr. pour l'an X, 116 (Capelle) - P.E.
bonsoir (bien le -) loc. interj. non conv. POLITESSE - GR[85], ø d ; absent TLF.
1794 - «DANIERE. [...] je n'ai pas soupé, je vais me mettre à table, manger un morceau, et boire un ou deux coups : ma chambre est ici à côté ; bien le bonsoir, bon appétit, dormez bien.» Desforges, Le Sourd, 28 (Toubon) - P.E.
1798 - «DUPONT, seul. Pardonnez-moi, je sais ce que je vous dois... C'est impossible... je ne souffrirai pas que vous vous retiriez ainsi... je ne fais pas de cérémonie pour cela... mais la politesse exige... Allons, vous le voulez... je reste... Bien le bon soir, bonne santé, et beaucoup de succès...» Léger, Chazet, Buhan, Il faut un état, 27 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
bonsoir (bien le -) loc. interj. non conv. POLITESSE RELAT. "formule pour éconduire quelqu'un" - TLF, cit. Zola, 1887.
• bien le bonsoir, compliments à ta dame loc. phrast. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «- Tu m'embêtes [...] ! D'ailleurs, que ça te convienne ou que ça ne te convienne pas, c'est le même prix et la même mesure. Là-dessus bien le bonsoir, compliments à ta dame.» Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in Courteline, Théâtre..., 749 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bousculé (bien -) loc. adj. non conv. CORPS "d'une personne : au physique avantageux" - TLF (cit.), DArg., 1953, Le Breton.
1951 - «Une petite boniche assez bien bousculée accueillit le détective.» M. Grancher, Douze souris et un Auvergnat, 58 (Lyon, éd. Vinay) - P.R.
carrossée (bien -) adj.f. non conv. CORPS "[d'une femme] au physique avantageux" - GR[85], 1949 ; DArg., 1977, Caradec ; absent TLF.
1938 - «- Quant à l'autre cantine, elle est tenue par une veuve... Une vioque encore bien carrossée...» M. Grancher, 5 de campagne, 17 (Lyon, éd. Lugdunum) - P.R.
chien (un - regarde bien un évêque) loc. prov. PROVERBE - FEW (2, 192a), DEL, BEI, 1690, Fur. ; TLF, cit. Musset, 1840 ; L, GLLF, GR[85], ø d.
v. 1610 - «Pourquoy non ? Un chien abaye bien à la lune, et une chevre regarde bien un ministre, et un chien un evesque, dont moult il s'esbahit.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 124 (CMMC) - P.E.
chié (bien -) loc. adj. non conv. VALEUR "pour une personne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1752 - «Margot. Regarde dont Maré-Jeanne, vla ti pas un homme bien chié, pour nous aplé morciau de viande dégoutant [...]» Etrennes à messieurs les ribauteurs, 8 (s.l.) - P.E.
chié (c'est bien -) loc. phrast. non conv. VALEUR - Hu, TLF, 1534, Rab. ; DELF, Rab. ; FEW (2, 16a), 16e.
déb. 16e - «ROUSSIGNOL. En l'ablatif ? MAISTRE ALIBORON. Voire. TESTE CREUSE. Ho, ho ! C'est bien chié. MAISTRE ALIBORON. C'est le plus seur.» Sottie des sots qui corrigent le magnificat, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 207 (Slatkine) - P.E.
Compl.Hu (Jodelle)
*1574 - «HELENE. Ne crions point tant en ce lieu, / Il faut supplier au grand Dieu / Que par luy soit remedié. EUGENE. Aa, vertu bieu, c'est bien chié. HELENE. Comment ? qu'est ceci ? quelle guise ? / Voila un brave homme d'Eglise.» Jodelle, L'Eugène, in Jodelle, Oeuvres complètes, II, 46 (Gallimard) - P.E.
*1640 - «c'est bien Chié chanté, nostre vulgaire se sert de ces mots, pour rebuter ou desapprouuer le discours d'vn autre.» Oudin, Curiositez fr., 101 (Slatkine) - P.E.
choses (bien des - chez vous) loc. phrast. non conv. POLITESSE - TLF, ø d bien des choses à... : DDL 2, 1840
1814 - «Ce moment est celui des derniers adieux ; on n'entend que ces mots : 'Ecrivez-moi ; portez-vous bien. N'oubliez pas mes commissions. Bien des choses chez vous ; embrassez mes enfans .... Bon voyage !'» [Jouy], Guillaume le franc-parleur, Un voy. en diligence, I, 266-7 (Pillet) - P.E.
1847 - «GERTRAUD, troublée. Oui, c'est M. Jean qui est venu après sa tournée pour savoir de vos nouvelles. HANS. Grand merci, mon garçon .... comme tu vois, ça ne va pas trop mal ... Allons, bien des choses chez toi !» Féval et Saint-Yves, Le Fils du diable, 75 (Dondey-Dupré) - P.E.
1854 - «Venez jeudi. - Je ne vous le promets pas. - Bien des choses chez vous. - De tout mon coeur. - Bonne nuit ! - Pas de mauvais rêves !» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 346 (Charpentier) - P.E.
1857 - «MAUGIRON. Eh ben, alors... au plaisir. MINON. Bien des choses chez vous.» H. Monnier, Mém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 41 (Libr. nouv.) - P.E.
1861 - «M. DUFOUR. - Tenez... puisqu'il n'y a pas moyen de faire autrement. 2e COMMISSIONNAIRE. - Merci, bourgeois ; bien des choses chez vous, bonsoir à vos poules.» H. Monnier, La Religion des imbéciles, 95 (L'Arche) - P.E.
choses (bien des - à qqn) loc. phrast. non conv. POLITESSE - FEW, 1863 ; L, PR[67], TLF, ø d.
1840 - «Bien des choses de ma part à tes compagnes !» Bayard et Dumanoir, Les Guêpes, ii - T.W.
conditionné (bien -) loc. adj. COMM. EMBALL. "d'un envoi" - L, ø d.
1618 - «Je le /un livre/ vous envoye maintenant bien et deuement conditionné, et vous remercie par un million de fois de la communication qu'il vous a pleu de m'en faire [...]» Peiresc, Let., VII, 792 (Impr. nat.) - P.E.
1631 - «Je receus par Corberan vostre paquet du 9 aoust fort proprement cachetté et bien conditionné [...]» Peiresc, Let., IV, 29 - P.E.
1633 - «[...] j'ay bien voulu par mesme moien vous accuser la reception du ballot de livres que j'ay receu de la part de Mr de Rossy de Lion depuis samedy, fort bien conditionné, c'est-à-dire fort bien conservé [...]» Peiresc, let., 8 janv., in P. Gassendi, Let. familières à François Luillier, 57 (Vrin) - P.E.
1639 - «[...] je vous enuoye vostre tableau de la manne, par bertholin, Courrier de Lyon : Je l'ay enchassé diligemment, et croy que vous le recepurés bien conditioné.» N. Poussin, Corresp., 20 (Schemit) - P.E.
croire : je crois bien loc. phrast. non conv. EXCLAM. "/en réponse/" - GR[85], cit. Daudet ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1812 - «LEROUX. Est-ce que l'heure y fait quelque chose ? CREDULE. Je crois bien. Araignée du matin, chagrin ; du soir, bon espoir...» Martainville, Monsieur Crédule, 17 (Barba) - P.E.
diable (c'est bien le - si ...) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DELF, GR[85], cit. Romains, 1933 ; GLLF, Lex.[79], ø d ; absent TLF.
• ce serait bien le diable si... - GR[85], cit. Butor, 1957 ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1790 - «Ils vont se r'mettre à travailler contre nous, mieux que d' pus belle, et çà, seroit ben l' diable, aveuc notre sacré indulgence de chien, s' ils n' réussissions pas un jour ou l'autre à nous casser la gueule solidement, comme je l' méritons.» L' Marignier d' la Guernouillère, 6 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1794 - «[...] en donnant à mon fils un des sobriquets du père Eternel, ce serait bien le diable, si son patron nous trompait !» L.M. Henriquez, Les Aventures de Jérôme Lecocq, 114 (Impr. Célère) - P.E.
1811 - «RICOCHET. [...] Ce n'est pas pour me vanter, voilà dix mariages que je manque. J'espère que celui d'aujourd'hui ne manquera pas. Ce serait bien le diable, si, en courant après les quatre soeurs, il n'y en avait pas une d'attrapée.» Ourry, Les Hommes femmes, 15 (Masson) - P.E.
dire (il faut bien le -) loc. phrast. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Sentiment un peu complexe, il faut bien le dire, où se mêle aussi l'espoir d'approcher ces monstres de vitesse, de voir leurs conducteurs [...]» La Vie au grand air, 15 déc., 1045b - G.S.
1911 - «[...] notre belle escadre d'auto-ballons, quelque peu éclipsés actuellement, il faut bien le dire, par les étonnantes performances accomplies par les aéroplanes militaires.» Le Plein air, 24 nov., 84c - G.S.
doué (bien -) loc. nom. m. PSYCHOPÉDAG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Celle-ci [monographie pédagogique de F. Baumgarten à Berlin] donne les résultats d'une enquête sur 465 écoliers, garçons et filles, des écoles communales de Berlin, classés pour les écoles de bien doués par Moede et Piorkowski à la suite de leurs examens spéciaux de 1918.» H. Piéron, in L'Année psychol., 22e année, 308 - M.C.
doué (bien -) loc. nom. m. PSYCHOPÉDAG. - absent TLF.
Add.DDL 25 (1922, L'Année psychol.)
*1925 - «Le profil psychologique des biens doués est plus accidenté que celui des autres enfants.» E. Claparède, c.r. : L.-M. Terman, in Arch. de psychol., t.19, 267 - M.C.
*1963 - «doués (bien -) (ang. gifted childs) Par opposition avec les enfants débiles [...] on qualifie de bien doués ceux dont le niveau est nettement supérieur à la moyenne (par exemple avec un QI dépassant 1,20 ou 1,30).» Piéron, Vocab. de la psychologie, 126 (P.U.F.) - M.C.
facé (bien -) loc. adj. non conv. CORPS "qui a une noble figure" - FEW (3, 355a), 1743, Trév. ; L, ø d ; absent TLF.
• bien facié - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «LE PERE DUCHENE. [...] C'est un fier bou... ce Nicolas ! bien facié, bien planté, cinq pieds huit pouces, un grand coquin de nez et le reste à l'avenant.» Les Actes des apôtres, n° 254, 5 - P.E.
1803 - «Facié. Cet homme est bien facié ; dites, facé.» E. Molard, Dict. grammatical du mauvais langage, 89 (Barret) - P.E.
faire (bien - et laisser dire) loc. verb. PROVERBE - L, BEI, 19e ; GLLF, TLF, DEL, GR[85], ø d.
Formule d'approche : 1620 - «Il faut laisser dire le monde et bien faire, ma très chère fille ; cela s'évanouira ; vous n'êtes pas meilleure pour le bien que ces bonnes gens dient de vous, notre soeur N. n'est pas plus mauvaise pour le mal qu'ils en dient aussi.» J.-F. Frémyot de Chantal, Corresp., I, 525 (Cerf) - P.E.
ficelé (bien -) loc. adj. non conv. TOILETTE "bien habillé" - E, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1833 ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, FEW (3, 879a ; rég.), R, ø d.
1830 - «Un jeune homme bien ficelé et qu'avait l'air d'un franc bon enfant.» 1830, Scènes historiques, Le Conseil à Saint-Cloud, 65 (Levavasseur) - P.E.
honnête (vous êtes bien -) loc. phrast. non conv. POLITESSE - L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bazin, 1907 ; FEW (4, 462b), 1930, Lar. ; R, PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1781 - «M. BETASSIER. Ce sera comme il vous plaira. M. DUVERDIER. Vous êtes bien honnête. En ce cas, j'y consens de tout mon coeur.» Carmontelle, L'Uniforme de campagne, in Recueil gén. des proverbes dramatiques, VI, 275 (A Londres) - P.E.
*1786 - «TROTTIN. Elle est charmante, adorable ! MARTINE. V' s'êtes ben honnête, Monsieur, mais je n'en croyons rien voyez vous ; car tous ces Monsieux d' Paris, sont d' s' engeoleux d' filles...» [Ducray-Duménil], Les Deux Martines, 5 (Cailleau) - P.E.
*1812 - «LAVALEUR, (aux autres). Il faut s'amuser de ce cadet-là, (haut) et de quel pays êtes-vous donc, petit déluré ? MOUTONNET (saluant). Vous êtes bien honnête, Monsieur, je suis des environs de Poitiers en Poitou, du village de Buzeville ousque je suis né.» Merle et Ourry, Une Journée de garnison, 11 (Masson) - P.E.
*1830 - «OH ! QU' NENNI. [...] Papa Dégommé, vous vous êtes très-bien conduit ; jamais père dindon ne se montra plus délicat, plus tendre. (A part.) Il est toujours bête à couper au couteau. DEGOMME. Vous êtes bien honnête.» Brazier et Carmouche, Oh ! qu' nenni, 22-23 (Riga) - P.E.
*1830 - «MADAME POCHET [...] Mais du reste..., vous..., ça va bien ? Vous êtes pourtant encore joliment jaune. MADAME DESJARDINS. Vous êtes bien honnête ! ça n' va pas plus mal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46-47 (Flammarion) - P.E.
*1832 - «[...] y lui dit, dit-y :' Cré nom de nom, princesse que vous êtes jolie ! - Vous êtes bien honnête, beau prince ; mais c'est pour vous f... de moi ce que vous en dites, répondit la princesse avec modestie.» A. Jal, Scènes de la vie maritime, II, 86 (Gosselin) - P.E.
*av. 1835 - «MADEMOISELLE CASTEL. - Monsieur Hougot, vous arrivez à point pour déjeuner avec nous. HOUGOT. - Vous êtes ben honnête, mademoiselle.» P.-L. Roederer, La Pipe de cidre, in P.-L. Roederer, Oeuvres, I, 491 (Didot) - P.E.
*1842 - «Mesdemoiselles, voulez-vous accepter mon bras ?... - Vous êtes bien honnête, monsieur ...» P. de Kock, in La Grande ville, I, 151 (Bureau central des publications nouv.) - P.E.
honnête (vous êtes bien -) loc. phrast. non conv. POLITESSE - DDL 19, 1781 [repris in GR] ; L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bazin, 1907 ; FEW (4, 462b), 1930, Lar.
1757 - «CRINCRIN. Eh non, Mesdames, votre parole est suffisante. Hé puis votre zèle pour notre Roi est une pièce de crédit. TOUTES. Monsieur, vous êtes ben honnête.» Vadé, L'Impromptu du coeur, 28 (Duchesne) - P.E.
1773 - «M. D'ESCABIOUS. Sans vous, je ne les aurois pas gagnées. Mad. MIGNONETTE. Vous êtes bien honnête ; mais j'ai bien de la peine à le croire.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VI, 97 (Lejay) - P.E.
1779 - «L'AVOCAT. Ah ! vous êtes un homme divin !... Aussi j'aurai soin de vous. LE TAILLEUR. Monsieur, vous êtes bien honnête... La couleur n'est peut-être pas de votre goût, mais au magasin...» Dorvigny, L'Avocat chansonnier, 214 (s.l.n.d.) - P.E.
informé (bien -) loc. nom. m. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1917 - «Il m'apparaît parfois oiseux et puéril, depuis que je suis dans cet ouvrage, d'écouter les "biens [sic] informés" qui échangent des vues sur le degré actuel de la famine allemande, le nombre de sous-marins, les restrictions alimentaires [...]» J.-E. Blanche, in Cahiers André Gide, 8, Corresp. A. Gide-J.-E. Blanche, 15 févr., 213 (Gallimard, 1979) - M.C.
oui (ah bien - !) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - DDL 32, 1797 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• ah ben, oui - DDL 32, 1797 ; TLF, cit. Goncourt, 1862.
1782 - «CLAUDINE [...] y m'a promis que le jour de leurs noces seroit aussi stilà des nôt', & qu'il en feroit tous les frais. LUCAS. Ah ben, oui ! En ce cas là j'avons le temps d'avoir les dents longues.» Dorvigny, Christophe Le Rond, 6 (Cailleau) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• oh ! bien oui - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1789 - «LE SERGENT. Monsieur le Marquis, remettez-moi votre épée. RICCO. Mon épée !... Oh ben oui... demain. [...] GERMANCEI. Un mot. RICCO. Oh ! bien oui, j'ai bien le tems de vous écouter. On m'attend pour dîner, et cette affaire mérite la préférence sur toutes les autres [...]» [Dumaniant], Ricco , 35 et 54 (Cailleau) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• ah ben oui - TLF, cit. Goncourt, 1862.
1797 - «[...] i s' font si ben payé eux, que ne baillont-i d' leur part ? - Ah ben oui, i z'ont tous mal à c'te patte là, si n' prenions que leurs gages, i z'i en auroit b...ment de reste.» Chronique de Paris, n° 51, 19 floréal an V, 2 - P.E.
1806 - «LAGACHE. Où vas-tu par là ? LAMOUSSE. Pardi, déjeûner, vous voyez bien. LAGACHE. File à gauche. LAMOUSSE. Ah ! ben, oui. LAGACHE. File à gauche, je te dis. LAMOUSSE. J'ai payé. LAGACHE. Je n'entre pas dans tout ça.» Francis et Désaugiers, Mars en carême, 19 (Barba) - P.E.
1806 - «OMAZETTE. Les lions de S.-Malo ! BEAUJASMIN. Eh non ! les chiens de S.-Malo ! OMAZETTE. Lui avaient mordu les jambes ? BEAUJASMIN. Ah ! ben oui ! il n'y a que ses sabots qu'ils n'ont pas pu avaler [...] OMAZETTE. J'espère qu'il a ri. BEAUJASMIN. Ah ! ben oui, il ne l'a pas plutôt vu que ça li a rappellé notre frère, et qu'il s'est pris à pleurer [...]» Barré, Radet, Desfontaines, Dieulafoy, Omazette , 10 et 11 (Masson) - P.E.
1809 - «JULIETTE. Tais-toi, va-t-en, je me charge de tout. CHEVALET. Ah ! ben oui. Vous savez comme il est colère quand on ne lui obéit pas ?» Désaugiers, M. Gérésol, 5 (Fages) - P.E.
1813 - «FANCHETTE [...] j' nai pas l' temps, j'ai ben aut' chose en tête. LAFLEUR. Quelqu' amourette, je gage ? FANCHETTE. Ah ! ben oui !» Désaugiers et Gentil, Pierrot, 13 (Barba) - P.E.
1815 - «ANDRE. Not' maître ! not' maître ! devinez qui est-ce qui vous arrive. VALMONT. Une lettre de ma soeur ? ANDRE. Ah ! ben oui... une lettre ! VALMONT. Ma soeur elle-même, peut-être ?» Désaugiers et Barrière, Trois pour une, 11 (Huet) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• ah ! oui - GR[85], ø d ; absent TLF.
1803 - «LISE. Mais Charles n'a-t-il pas été blessé ? LAVALEUR. Ah ! oui... blessé !... [...] Et l'ennemi, toujours trompé, / Combattit Charles sans l'atteindre.» Désaugiers et Francis, Mylord Go, 4 (Cavanagh) - P.E.
oui (ah bien -) loc. interj. non conv. EXCLAM. "par antiphrase" - GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1797 - «L'ARGUS, consterné. Cependant, la liberté !... LE JACOBIN. Ah ! bien oui, la liberté ! c'est bien pour toi que nous avons fait la révolution. Ah ! tu n'as qu'à compter là-dessus.» L'Argus du Palais-Royal, n° 13, 22 août, 60 - P.E.
1807 - «VICTORINE. Attendez le retour de mon frère... peut-être. VAUTOUR. Ah bien ! oui, votre frère ! il fait bon lui demander de l'argent... pour qu'il me casse, comme au terme de Pâques, quelque instrument sur les épaules.» Désaugiers, Tournay, Duval, M. Vautour, 12 (Masson) - P.E.
papiers (se mettre bien dans les - de qqn), papiers (se mettre mal dans les - de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF être dans les papiers de qqn : FEW (7, 591a), TLF, 1798, Acad. ; GLLF, 1875, Lar. ; DELF, Proust ; L, DG, ø d.
1807 - «ARLEQUIN. Je le sais, et je viens de lui dire ma façon de penser. Mlle CASSANDRE. Vous vous serez mal mis dans ses papiers. ARLEQUIN. Qu'importe, si je suis bien dans les vôtres !» Désaugiers et Servières, Arlequin double, 24 (Barba) - P.E.
parler : parlons peu et parlons bien loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. A. France ; GLLF, 20e ; DELF (- mais -), ø d ; TLF, cit. Genevoix, 1925.
1791 - «A ça, parlons peu et parlons bien.... c'est bien dit, si nous le pouvons ...» 6e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 7 - P.E.
1798 - «Mad. LEGRAS. Ah ! ça, parlons peu et parlons bien : souviens-toi, mon enfant, qu'il n'y a plus de place ici pour aucun voyageur [...]» Desforges, Le Sourd, 7 (Barba) - P.E.
1814 - «BEQUILLARD. [...] Parlons peu z-et parlons bien.» Désaugiers et Brazier, Le Boulevard Saint-Martin, 32 (Barba) - P.E.
1830 - «DON PATHOS. (Criant à tue-tête) Parlons peu, parlons bien, et surtout parlons bas !...» Carmouche, De Courcy, Dupeuty, N, i, ni, 4 (Bezou) - P.E.
1854 - «POUJAT. Voyons, parlons peu et parlons bien. Qu'est-ce que vous lui reprochez à ce cheval ?» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 257 (Charpentier) - P.E.
peine (c'est/c'était bien la -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, ø d ; TLF, cit. Proust, 1921 ; GR[85], ø d.
1840 - «Impossible de sortir : la grille de la cour est fermée... Et Bussières que je rencontre, qui se trouve prisonnier comme moi... Il paraît qu'elles étaient deux... C'était bien la peine...» Lefranc et Marville, Si nos femmes savaient !, xvii - T.W.
pesé (tout bien -) loc. adv. ACTION "après réflexion, en fin de compte" - TLF, DEL, DHR, 1738, Rollin ; GLLF, cit. Romains.
1599 - «Car si tout bien pesé, nous considerons quels sont les progrez, de la suffisance de nostre esprit : en ce qu'il cognoist et ignore des choses de ce monde : nous n'y trouverons rien en fin [...].» H. de La Popelinière, L'Histoire des histoires, I, 13 (Fayard, 1989) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• peut-êt' ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1796 - «BRUNO. Ah, pour la femme, peut-êt' ben a-t-i' tort, pour l'argent et le trousseau, c'est eune autre affaire.» Pigault-Lebrun, Les Sabotiers, 36 (Huet) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p'têt ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1798 - «NICOLE. Comment, encore boire ? BELLE-POINTE. P'têt ben... On ne sait pas... La faiblesse humaine... (Il sort).» Testard, La Bible à ma tante, 14 (Paris) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p't'être ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1803 - «MARTINET [...] Tu dis qu'il arrive ? GAULARD, lentement. Oh ! pas encore de sitôt... p't'être ben dans un demi-quart d'heure au plus tard. [...] GAULARD. Laissez donc ! vous vous gaussez, vous êtes plus futé que moi, p't'êt' ben.» Jacquelin et Désaugiers, Le Magister et le meunier , 13 et 23 (2e éd., Bezou) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• ptête ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1805 - «JAVOTTE. Ça s'echera, faut espérer. BENJAMIN. Ptête ben, mais ça sera long.» Servière et Duval, Jeanneton colère, 5 (Masson) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p't-êt'e b'en non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1805 - «THERESE. Est-ce par ce qu'il a fait couper son pommier ? VALOGNE. P't-êt'e b'en. THERESE. Est-ce par ce qu'il a un château ? VALOGNE. P't-êt'e b'en. THERESE. Est-ce par ce qu'il m'aime. VALOGNE. P't-êt'e b'en, j' vous dis.» Désaugiers et Bosquier-Gavaudan, Le Diable en vacance, 16 (Masson) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel ; Lex.[79], ø d.
• p'tête ben non conv. - TLF (p't'ête ben), 1879, Pailleron.
1809 - «COLIFICHET. De quel accident êtes-vous donc mort ? JOCRISSE. P'tête ben d'un' chûte.» Francis et Désaugiers, Jocrisse aux enfers, 19 (Cavanagh) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel.
1738 - «LISETTE [...] N'est-ce pas de ces Gens que l'on nomme Poëtes ? MONDOR. Oui. LISETTE. Nous en avons un. MONDOR. C'est lui. LISETTE. Peut-être bien. MONDOR. Qui donc ? LISETTE. Le Personnage en tout ressemble au tien : / Sinon que ce n'est pas Damis que l'on le nomme.» Piron, La Métromanie, 4 (Le Breton) - P.E.
peut-être bien loc. adv. PHRASÉOL. - TLF, 1824, Joubert ; GLLF, 1920, G. Duhamel ; GR[85], cit. Duhamel.
• p'tête ben non conv. - DDL 32, 1796 (peut-êt' ben) et 1798 (p'têt ben) ; absent TLF.
1782 - «Madame BLAISE. Taisez-vous, morveuse. Allez-vous pas apprendre à votre mère ce qui en est. Je connaissons mieux que vous la tête de mon mari, p't'ête ben, & je vous disons que j'en faisons ce que je voulons.» Dorvigny, Blaise le hargneux, 4 (Cailleau) - P.E.
peut-être bien que loc. conj. PHRASÉOL. - TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
1801 - «NIGAUDIN. Sans une femme. CASSANDRE. On m'avait pourtant dit que c'était un homme... SCAPIN. Ah ! peut-être bien qu'en effet... Enfin, le voilà.» Marsollier et Chazet, Le Joueur d'échecs, 14 (Masson) - P.E.
1806 - «NIGAUDINOS [...] Ah ! mon Dieu !... Qu'est-ce que c'est que ça, les portraits qui bâillent... Ils s'ennuyent peut-être d'être depuis si long-temps à la même place. Peut-être bien aussi que j'ai la vue trouble ; voyons...» Ribié et Martainville, Le Pied de mouton, 34 (Huet Masson) - P.E.
peut-être bien que loc. conj. PHRASÉOL. - TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
• p'têt' ben que non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1806 - «JACO [...] est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un pour nous recevoir ? BEAUJASMIN. Neny, mais p'têt' ben qu'on viendra ?» Barré, Radet, Desfontaines, Dieulafoy, Omazette, 22 (Masson) - P.E.
1810 - «JOCRISSE-Valet. Bah ! laisse donc ; il y a une providence ; y en a z'une. Si j' venais à me noyer, on m' tendrait la main. P'têt' ben qu' on m' ferait comm' j'ai fait. Sais-tu qu'une fois j' ons sauvé la vie à un homme ?» Sewrin, Jocrisse-maître et Jocrisse-valet, 7 (Masson) - P.E.
peut-être bien que ... loc. conj. PHRASÉOL. - DDL 32, 1801 ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Zola.
• ptê't' ben que non conv. - DDL 32 (p'têt' ben que), 1806 ; absent TLF.
1784 - «Madame HUBERT. Ptê't'ben qu' vous en aimez une autre ?» Desforges, L'Epreuve villageoise, 18 (Prault) - P.E.
ski portant loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1928 - «Par le demi-pas du patineur, on atteint le même but qu'avec le pas du patineur, c'est-à-dire qu'on augmente son élan. Par contre, on ne peut l'employer qu'en traversant des pentes où le pas du patineur serait inapplicable. Il s'agit d'exécuter, avec le ski aval, des poussées latérales, énergiques et courtes, poussées qui forment un angle aigu avec le ski amont, celui-ci continuant à glisser dans la direction primitive. Au moment d'exécuter la poussée, le skieur se baisse fortement sur le ski portant, puis il se redresse pendant qu'il ramène l'autre jambe près du corps (fig. 92). Le demi-pas du patineur diffère essentiellement du pas tournant par son but et son exécution.» A. Mooser et M. Bourgeois, trad. : A. Zarn et P. Barblan, L'Art du ski , 145 (Zurich, éd. Bopp) - C.T.
skier (bien -) loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1935 - «De même que la technique correcte de la marche à skis, la position correcte de descente est un autre facteur très important pour posséder la vraie technique du 'bien skier'.» P. Schnaidt, La Technique du ski, 27 (Genève, Sonor) - C.T.
sonné (bien -) loc. adj. non conv. TEMPS "d'un âge" - TLF, cit. Montherland, 1934 ; GLLF, 1964 ; Lex.[79], GR[85], ø d. sonné : TLF, cit. Stendhal, 1835 ; GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Lemaître ; FEW (12, 97b), 1935, Acad.
1814 - «GERVAIS [...] je pense qu'à 50 ans bien sonnés, il ne faut pas brûler la chandelle par les deux bouts [...]» Francis et Charles, L'Homme entre deux âges, 11 (Masson) - P.E.
suspendu (bien -) loc. adj. TRANSP. - GLLF, TLF (cit.), 1902, Colette ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1800 - «Une belle et bonne CHAISE-DE-POSTE bien suspendue, avec lanternes, vache, porte-manteau et malle à écroux, double suspente, cave et plusieurs cachettes à l'intérieur [...]» Petites affiches de Paris, numéro 92, 2 germinal an 8, 1479 - P.E.
tassé (bien -) loc. adj. non conv. MESURE "bien rempli" - FEW (17, 318b), PR[72], 1923, Lar.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1903 - «Je crève de soif... Un bon demi-setier, père Viron, hein, et bien tassé ?»J. Lorrain et D. Fabrice, Clair de lune, I, ii - B.T.
tomber bien loc. verb. COUTURE "en parlant d'un vêt." - TLF (pour des draperies), 1845, Besch. ; GLLF, cit. Colette et 1964, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1901 - «[...] sa jupe tombe bien.» Willy, Claudine à Paris, 186 (Ollendorff) - M.C.E.
1920 - «[...] il avait un habit trop long et qui ne tombait pas bien.» Proust, Le Côté de Guermantes, I, t. II, 93 (Ed. Clarac et Ferré, Pléiade) - M.C.E.
tourné (bien -) loc. adj. VALEUR "par antiphrase" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1748 - «Mais voyez-le un peu, voilà-t'il pas un homme bien tourné pour croire que je ne suis bonne à rien.» Mém. de l'Académie des colporteurs, 16-17 (s.l.) - P.E.
trop-bien-nourri n.m. CORPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «[...] il [le sang des femmes de Thermidor] réunit les caractères d'une sanguinité superbe : le chaud, le rouge, le dévêtu, le trop-bien-nourri.» Barthes, Mythologies, 105 (1970) - AFC
verre (un - se reprend bien) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1654 - «CHASTEAUFORT. Tu veu dire au contraire vers l'Orient, sur la Mediterranée. GAREAU. Hé bian je me reprens, un var se reprent bian. Mais guian si vous pansiais que je devisiesme entendre tous ces tintamares là, comme vous autres Latiniseurs, Dame nanain [...]» Cyrano de Bergerac, Le Pédant joué, in Cyrano de Bergerac, Oeuvres complètes, 182 (Belin) - P.E.
v. 1714 - «[...] j'aurois pû parler de bien des choses qu'il faudra que je laisse ; mais je me reprends, un Verre se reprend bien [...]» Marivaux, Le Télémaque travesti, 244 (Droz) - P.E.
éducationné (bien -) loc. adj. non conv. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.-er : DDL 1, 1884, J. Lévy
1805 - «Une bonne tournure, bien poli, bien éducationné : il paya du vin à quinze, les pieds de mouton ; en fin finale, il fit bien les choses.» Le Père Lantimèche, 22 (Basset et Martin) - P.E.
éduqué (bien -) loc. adj. CARACT. - TLF, 1825, Courier ; R, GLLF, av. 1848, G. Sand ; L (néol.), DG, ø d ; FEW (3, 205b), 1920 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1763 - «L'éducation n'est que la copie du bon naturel, un enfant bien éduqué n'est qu'un bon singe.» Du Laurens, L'Arétin moderne, 39 (Bibl. des Curieux) - P.E.
égal (ça m'est bien -) loc. phrast. non conv. AFFECT. PHRASÉOL. - TLF (ça m'est égal), cit. Zola, 1883 ; DG (cela m'est égal), R, GLLF (tout m'est égal), Lex.[75], PR[77], ø d.
1814 - «JULES. Comment, vous me boudez ! est-ce que j'aurois eu le malheur de vous déplaire, Mam'selle ? COLETTE. Je crois que cela vous serait bien égal, Monsieur.» Moreau et Lafortelle, Monsieur Crouton, 4 (Barba) - P.E.
1830 - «MADAME DESJARDINS. Dodoffe, tu n'es pas gentil. ADOLPHE. Ca m'est bien égal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46 (Flammarion) - P.E.
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