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anges (voir les -) loc. verb. non conv. ÉROT. "jouir sexuellement" - FEW (24, 562a), 1965, Doillon ; DEL, ø d ; absent TLF.
1748 - «- Ah ! mon père ! s'écria Eradice, quel plaisir m'aiguillonne ! Oui, je jouis du bonheur céleste [...]. Je vois... les ... an... ges. Poussez plus avant... poussez donc... Ah !... [...] je n'en puis plus... je me meurs !» J.-B. de Boyer d'Argens (?)Thérèse philosophe, 591-2 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
avance (belle -) loc. interj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1775 - «LA VICTOIRE. Soyez tranquille, not' Sergent, nous n'en manquerons jamais pour lui. Parbleu, not' Sergent, nos sabres se rouilleroient, si nous ne les tirions pas, belle avance, vous nous enverriez à l'hôtel des regrets.» TessierBouquet des grenadiers, 13 (s.l.n.d.) - P.E.
avance (la belle - !) loc. interj.  iron. , non conv.  PHRASÉOL. - TLF, 1890, Zola ; DG, GLLF, ø d.
Add.DDL :
*1833 - «- Leur possible ! pardieu, la belle avance ! leur possible ! Mais ce n'est rien que cela, monsieur ; et on voit bien que vous êtes encore jeune. Dans notre métier, vous apprendrez que ce n'est pas ce qui est possible qu'il faut faire, mais l'impossible ! [...] Ainsi, quand il prenait envie à ses maîtres de lui adresser la parole, ils ne lui disaient plus : Cheveux-d'Etoupes, avance à l'ordre ; ils se contentaient de lui crier : Phénomène, avance à l'ordre, ou sinon... La belle avance, je vous le demande !» E. CorbièreLa Mer et les marins , part. IV, ch. 10, 187 et part. V, ch. 12, 321 - R.R.
*1866 - Lar. GDU - R.R.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - DDL 13, 1833, Corbière ; TLF, cit. Zola, 1890 ; DG, GLLF, GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1790 - «La belle sacrée bougre d'avance Jean Bart, n° 94, 6-7 - P.E.
*1790 - «La belle avance quand cinquante hommes se foutent sur un !» [Lemaire]1e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
*1793 - «La belle diable d'avance, de se faire avaler comme des sardines, par des poissons voraces [...] Pillardin. La belle avance ! oh, moi ! je ne suis pas si bête.» [Lemaire]La Trompette du père Duchêne , n° 102, 14 et n° 116, 124 - P.E.
*1799 - «Et sacré-nom d'une pipe, il faudroit que je fusse bien fou pour m'exposer à me faire fracturer les membres pour le bon plaisir d'être utile à des gens qui se foutroient de moi, la belle avance Le Père Duchêne. Allons vite !... Allons vite !... Qui veut du savon !..., in [R.F. Lebois]Le Père Duchêne, [numéro 21], 2 - P.E.
*1806 - «GUSMAN. Je veux lui couper une oreille. NIGAUDINOS. La belle avance ! vous n'en aurez pas trois.» Ribié et MartainvilleLe Pied de mouton, 23 (Huet Masson) - P.E.
*1809 - «Ce que c'est que de nous, pourtant ! Tous ces braves mondes qui sont là sur le flanc à perpétuité ! Eh bien ! tous ont existé comme moi. La belle avance ! Ils en sont bien mieux lotis aujourd'hui !» Les Méditations d'un hussard, x (Delacour et Levallois) - P.E.
*1831 - «[...] et puis les autres [grévistes] ils seront trop heureux de retourner à leurs métiers, s'ils ne sont pas brisés ; la belle avance Le Coq gaulois, n° 4, 2 - P.E.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1790, Jean Bart ; TLF, cit. Zola, 1890 ; GLLF, GR[85], ø d.
1738 - «MONDOR. Il ne lui manque plus que l'aveu de la Belle. / Celui du Pere est sûr, à tout ce que j'entens. LISETTE. La belle avance ! MONDOR. Ecoute ! LISETTE. Oh je n'ai pas le tems !» PironLa Métromanie, 45 (Le Breton) - P.E.
1781 - «THOMAS. Falloit pas comme ça couper au court. De dépis ce tems-là, vous vous êtes attisés l'un l'autre dans votre ardeur ; votre tendresse est enracinée comme tous les diables. La belle avance ! La mère Simonne a' ne veut pas de toi, z'à présent. Te v'là propre.» [Guillemain]L'Enrôlement supposé, 10 (Cailleau) - P.E.
1782 - «BLAISE. Eh ben ! après ? quand ben même que tout ça viendroit à bien, la belle avance ! Mon cellier est tout plein. Je n'ai plus de tonneaux ni place pour en mettre.» DorvignyBlaise le hargneux, 29 (Cailleau) - P.E.
1782 - «Madame LE ROND. Vous pensez rire, mais il est très-vrai que Monseigneur le protege. LE ROND. C'est fort bon, Monseigneur le protege ! La belle avance ! Voilà bien la manie des Grands ! Protéger !» DorvignyChristophe Le Rond, 12 (Cailleau) - P.E.
avance (la belle - que...) loc. conj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1741 - «ISSE. Oui, cher Colas, / Mais je vous plains. COLAS. La belle avance / Que la pitié, / Faut bian une autre récompense / A l'amitié.» RomagnesiLes Oracles, 17 (Delormel) - P.E.
belle (ma toute -) loc. nom. f. non conv. T. AFFECTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1814 - «LE CHEVALIER. Enfin je vous rencontre, ma toute belle Théaulon, Dartois, BrazierLa Vénus hottentote, 9 (Martinet) - P.E.
1857 - «Ma toute belle, me disait-elle encore hier, comment se fait-il que votre mari [...] éprouve la moindre sympathie pour des gens complétement dépourvus de style et de fantaisie comme ce Colimard ?» H. MonnierMém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 224 (Libr. nouv.) - P.E.
belle (trouver sa -) loc. verb. non conv.  ACTION  "trouver une occasion" - Mat.I, E, 1821, Ansiaume ; L (prendre -, attendre -), ø d ; TLF (attendre -), cit. Delv., 1866 ; FEW (13/II, 320a), 1907.
Add.DDL :
*1789 - «Du monde s'arrêtait ; je fus honteuse, et je retournai chés nous, bien surprise de ce qui venait de m'arriver ! Je restai ainsi deux jours. Enfin le troisième, trouvant encore ma belle, je sortis seule, et j'alai rapidement chés mon Maître, en-prenant un chemin détourné. Mais je fus encore arrêtée sur sa porte même [...]» Restif de la BretonneIngénue Saxancour, 83 (10/18) - P.E.
belle (trouver sa -) loc. verb. non conv. ACTION "trouver l'occasion" - DDL 19, 1789, Restif ; Mat., E, 1821, Ansiaume ; L (prendre -, attendre -), ø d ; FEW (13/II, 320a), 1907 ; absent TLF.
1672 - «NICODEME. Oh je ne voulons point / Etre aveu les Fantoms : on sçait, s'il vient à point, / Comme ils traitont les gens quand ils trouvent leur belle, / Tatigué qu'eus malins !» Hauteroche, Le Deuil, in HauterocheLes Oeuvres de théâtre, I, 483 (Compagnie des libraires) - P.E.
belle de nuit loc. nom. f. SEXE ET ÂGE  "jolie femme" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1800 - «Fleur qui ne s'épanouit qu'au soleil couchant et se referme au lever de l'aurore. Autrefois, nos Françaises, qui savaient voiler leurs appâts sous une parure décente, étaient appelées belles de nuit, parce qu'une jolie femme n'est jamais plus jolie que la nuit.» Cousin JacquesDict. néol. (Moutardier) - LTP
belle de nuit loc. nom. f. BOT. "plante du genre mirabilis dont les fleurs s'ouvrent le soir" - FEW (1, 320b), GLLF, TLF, GR[85], 1680, Rich.
1676 - «Il y a une admirable fleure à nostre jardin dont je n'é jamais veue la pareille. De jour et au soleille elle est fermé et ne paroit rien sur une tige. Il y en a une douzenne de fleurs qui semble des crois de hierusalem, blanche come neige, d'un odeure de jasmin, et dont la tige est fort gluante. On la nome la belle de nuit. Je voudrais sçavoir pindre pour la représenter icy.» J. MailleferMém., t. 84, 217 - P.R.
belle Fatma loc. nom. f. péjor.  DANSE  "façon vulgaire de danser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Jamais leur tango ne devient indécent, chaloupage, belle Fatma [...]» M. PrévostLes Don Juanes, 140 (La Renaissance du livre) - R.A.
belle main, belle-main n.f. ARGENT "pot de vin" - absent TLF.
Compl.DELF (Bussy-Rabutin ; ø texte)
1667 - «Pour moi, je n'irai point cette campagne ; je la vais passer dans mes châteaux à les embellir et à augmenter mon revenu, que ceux qui se mêlaient de mes affaires avaient fort diminué, par les belles mains qu'ils prenaient de mes fermiers.» Bussy-Rabutin, let., in Mme de SévignéCorresp., I, 85 (Pléiade, 1972) - A.Ré.
belle-de-juin n.f. HORTIC.  "variété de fraise" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Vous ne pensiez pas qu'un chat mangeât des fraises ? Mais je sais bien, pour l'avoir vu tant de fois, que ce Satan noir, Babou [...], choisissait en gourmet, dans le potager de Mme Pomié, les plus mûres des 'caprons blancs' et des 'belles-de-juin' ColetteLa Maison de Claudine, Ma Mère et les bêtes, 85 (Ferenczi) - M.C.E.
belle-lurette n.f. CHAPELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1880 - «Belle-lurette. chapeau de ville [...]» Les Modes de la saison, 12 déc., 4 - A.Ré.
belle-poule n.f. DANSE - FEW (9, 537a), 1842, Acad. Compl. ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1840 - «La Belle-Poule. - Allons ! ferme ! etc.» Carmouche et Laloue, Les Invalides, xxviii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
bleu (n'y voir que du -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - FEW (15/I, 150a), 1867, Lar. ; DArg., 1967, Viard ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1837 - «Je lui forgeai un tas de mensonges artistemens [sic] rangés ; il n'y vit que du bleu ; il me crut sur parole [...]» A. ColletMém. d'un condamné, 137 (Bourdin) - P.E.
bleu (voir -) loc. verb. non conv. - TLF, cit. Zola, 1877.
1805 - «Ecoute, les amis de nos amis sont nos amis... c'est clair... Tu n'en feras qu'à ta tête, je parie poisson ; mais tu as tort. - Je ne dis pas ça... Mais tu sais bien que l'homme est homme..., et que quand il voit bleu... c'est fini...» [L.M. Henriquez]Le Père Lantimèche, 237 (Basset et Martin) - P.E.
bleues (en voir de -), bleues (en voir des -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - FEW (15/I, 150a), DEL, GR[85], 1877 ; Ls, GLLF, TLF, ø d.
1843 - «Mais j'entends un' voix qui me crie : / Contente-toi de ton piou-piou. / N' te lanc' pas dans la caval'rie, / Pour un' fill' c'est un vrai cass' cou. / Avec eux t'en verrais des bleues, / Sans compter les tours et les queues. / D'ailleurs un' fill' d' bonnes maisons / Doit bien prendr' garde à ses liaisons [...]» J. Leclère, L'Amour à cheval, in Paris chantant, 46b (Lavigne) - P.E.
boeuf (n'y voir que du -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1793 - «Quel coup de chien on nous préparoit, et nous n'y voyons que du boeuf HébertLe Père Duchesne, n° 282, 2 (EDHIS) - P.E.
1794 - «Soyons donc plus que jamais sur le qui vive, et quand nous sommes partout victorieux par la force des armes, prenons garde que nous ne soyons vaincus par l'intrigue. Souvent, foutre, nous n'y voyons que du boeuf HébertLe Père Duchesne, n° 305, 2 - P.E.
bourse (voir le fond de sa -) loc. verb. non conv.  ARGENT  "ne plus avoir d'argent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1567 - «Ie voyoy' le fons de ma bourse : / Mais ie rencontre vne ressource [...]» BaïfEuvres, Le Brave, III, 292 (Lemerre) - P.E.
1633 - «[...] de là a peu de temps il vit le fond de sa bourse (car il auoit accoustumé de ioüer depuis le matin iusques au soir.)» Suitte de l'inventaire et hist. gén. des larrons, III, 2 (Hollant) - P.E.
chandelles (voir trente-six -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "être ébloui, étourdi, à la suite d'un coup" - DEL, cit. Hugo, 1862 ; TLF, cit. Gautier, 1863 ; DHR, 1868.
Corr.BEI (même texte, 1828)
1829 - «- Ah ! tu crois qu'il se laisserait empoigner ? pas si bête ! il viendrait soi-disant pour te parler amicalement, puis au moment où tu t'y attendrais le moins [...] il te saluerait d'une mure (coup de poing sur le nez) que tu verrais trente-six chandelles VidocqMém., 3, 375-6 (Tenon) - P.R.
cheval (faire voir à qqn que son - n'est qu'une bête) loc. verb. non conv. RELAT. "lui démontrer son ignorance" - L, cit. Hauteroche [1673] ; BEI, 1690, Fur. ; TLF, DEL, ø d.
• votre cheval n'est qu'une bête
  loc. phrast. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1585 - «Le Gentil homme se voyant ainsi approcher et recongnoistre, alongeoit le bras, voulant reprendre son argent : auquel le Président respondit, Je ne vous ay pas dit que vous le repreniez, si m'avez bien entendu : et semble que vostre cheval ne soit que une beste, seulement je vous ay dit, mais prenez bien le fait, dont vient cette hardiesse me presenter argent ?» N. Du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, in N. Du FailOeuvres facétieuses, I, 259 (Jannet) - P.E.
cheval (faire voir à qqn que son - n'est qu'une bête) loc. verb. non conv. RELAT. "lui démontrer son ignorance" - L, cit. Hauteroche [1673] ; BEI, 1690, Fur. ; TLF, DEL, ø d.
• dire à son cheval que ce n'est qu'une bête
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1613 - «De Saligny. Mon amy dites à vostre cheual que ce n'est qu'vne beste. Mars. Si cest importun de Pedant me tracasse plus, ie luy damasquineray les carreaux de sa ceruelle, si il luy donne un reuers, ie le mettray en tel poinct qu'il n'aura plus faute de medecin.» S. BernardTableau des actions du jeune gentilhomme, I, 147-8 (Ledertz) - P.E.
clair (ne pas voir - en plein midi) loc. verb. non conv. PERCEP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF "contester un fait évident" : TLF, Dict. 19-20e ; L, GR[85], ø d
1791 - «[...] une palissade d'hommes, qui si ç'avoit été tous des cocus, ça vous auroit fait une forêt qu'on y auroit pas vu clair en plein midi Il ne badine pas, foutre, le père Duchesne, in Le Véritable P. Duchesne f., 4 - P.E.
corde (voir la - et le fond) loc. verb. INTELL.  "fig. : voir clairement" - absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1673 - «[...] j'ai dit que le prétexte étant si petit et si mince, on voyoit la corde et le fond Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 26 janv., I, 602 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
corde (voir la -) loc. verb. INTELL.  "fig. : voir clairement" - absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1672 - «Je vois bien qu'il faut que j'aille à Grignan : vos soins sont usés, on voit la corde Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 1er juill., I, 581 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
couleur (ne pas voir la - de l'argent de qqn) loc. verb. non conv. ARGENT "ne pas être payé" - FEW (25, 195b), 1866, Lar. ; BEI, 1894 ; TLF, cit. Audiberti, 1948 ; DEL, cit. Mallet-Joris, 1989 ; GLLF, GR[85], ø d ne pas savoir de quelle couleur est l'argent de qqn : FEW, 1640, Oudin
1849 - «CREVETTE. - Tiens ! elle n'est pas déjà si avantageuse, votre maison ! Depuis dix mois que je suis ici, je n'ai pas encore vu la couleur de votre monnaie... Ah ben ! en v'là une de Californie !...» Labiche, Rue de l'Homme-Armé n° 8bis, in LabicheThéâtre, 57 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
couleurs (en faire voir de toutes les - à qqn) loc. verb. RELAT. "faire passer par de nombreuses épreuves" - FEW (2, 922b), 1869, Lar. ; GR[85], cit. A. Daudet [1874] ; TLF, cit. Cendrars, 1948 (en voir de toutes les couleurs).
1866 - «Ils nous ont battus 60 contre 12, mais dans huit jours nous pensons les battre et en tout cas en faire voir de toutes les couleurs à quelques-uns d'entre eux.» Th. Bost, in Ch.M. Bost (éd.)Les Derniers puritains pionniers d'Amérique, 330 (Paris, Hachette, 1977) - P.R.
danse (belle -) loc. nom. f. CHORÉGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1641 - «L'on peut faire dancer en Ballets toutes sortes de personnes, mesmes iusques à des boiteux et reussiront en de certaines choses, aussi bien que d'autres. Ce n'est pas que de bons danseurs ne reussissent encores mieux, mais il y a des entrées où c'est dommage de les employer, il les faut reserver pour la belle dance, et les meilleurs pas, estant très nécessaire pour la beauté d'un Ballet, qu'il y ait de bons danseurs et des entrées parfaitement bien dancées.» M. de Saint-HubertLa Manière de composer et faire réussir les ballets, 12-13 (Targa) - E.R.
1668 - «La belle Dance est une certaine finesse dans le mouvement au port au pas et dans toute la personne qui ne se peut ny exprimer ny enseigner par les paroles. [...] on ne sçauroit parler des Danceus [sic] de Balet, qu'on ne touche quelque chose de la Dance en général : et l'on ne peut décider ce qui peut faire un bon Danceur, qu'on n'ait quelque teinture de ce qui compose la belle Dance [...] la Dance qu'on nomme la belle, qui consiste en simples démarches, à bien observer le pas, et à garder des temps reguliers et justes, est toûjours plus majestueuse, et sent mieux sa personne de qualité, et ce qui vaux encore beaucoup mieux, la modestie et la vertu.» M. de PureIdée des spectacles anciens et nouveaux , 180 et 278-9 (Brunet) - E.R.
1725 - «Parce qu'il ne convient point à de grandes personnes de sauter, et de se tourmenter dans les danses figurées, où ce n'est que des mouvemens doux et gracieux, qui ne dérangent pas le corps de ce bon air qui est si fort usité et estimé par notre Nation : ce qui n'est pas de même de plusieurs contre-danses que l'on a introduit [sic] en France depuis quelque temps, et qui ne sont pas du goût de tous ceux qui aiment la belle danse P. RameauLe Maître à danser, 107 (Paris, chez Villette) - E.R.
dire (ce n'est rien de le -, il faut le voir) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour renforcer une affirmation" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1784 - «[...] votre air de bonté naïve, qui vous va si bien et vous rend si jolie, que ce n'est rien de le dire, il faut le voir Restif de La BretonneLa Paysanne pervertie, 64 - FXT
dire (ce n'est rien de le -, il faut le voir) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour renforcer une affirmation" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
"Par ellipse :" 
1894 - «Ah, l'Hiver ! quel grand mangeur de pauvre monde ; ce qu'il a tôt fait de déquiller les prolos, c'est rien de le dire !» Almanach du Père Peinard, 29 (Papyrus éd.) - P.R.
doigt (faire voir au - et à l'oeil) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - L (cit.), FEW (7, 311b), DEL, 1676, Mme de Sév.: BEI (faire connaître -), 1690, Fur. ; absent TLF.
• montrer au doigt et à l'oeil
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1610 - «Or ça n'est-il pas vray ? ne me voulez-vous pas attraper sur la quintessence ? Je vous satisferay, et vous la monstreray au doigt et à l'oeil Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, 67 (CMMC) - P.E.
falloir : faudrait voir à t'en aller de là loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1869 - «[...] ces mots qui sont la corruption de l'idiome parisien [...] Et ta soeur ! - excusez, - plus souvent, - plus qu'ça, - va t'asseoir, - tu peux te fouiller, - faudrait voir à t'en aller de là RoqueplanParisine, 123 - P.W.
feu (n'y voir que du -) loc. verb. non conv. INTELL. "fig." - TLF, cit. Sandeau, 1848 ; DELF, cit. Hugo, 1862 ; L, GLLF, 1865 ; DG, ø d ; GR[85], cit. Beauvoir ; Lex.[79], ø d.
1792 - «[...] ils sont un tas d'imbéciles dans cette assemblée, qui n'y voyons que du feu. Ils les asticottent pour des bibus, et les laissent tranquilles, quand ils font mal [...]» Les Entretiens de la mère Gérard, 19 (En France) - P.E.
1807 - «Il n'y voit que du feu. Pour il n'y voit goutte, il ne connoît rien dans ce qu'il entreprend, il manque de capacité.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 383 (Slatkine) - P.E.
filer la belle passion loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF filer le parfait amour : FEW (8, 237a), 1690, Fur. ; GR[85], cit. Dancourt ; DG, cit. Saint-Simon ; TLF, cit. Balzac ; DELF, cit. Goron ; L, GLLF, Lex.[79], ø d
1773 - «Il n'est pas de Jeune-home bién apris, né dans la Capitale, qui ne sache qu'on doit tout aux Dames. C'est d'après ce principe fondamental des Educations Parisiènes qu'il conviént de juger coment un Badaud doit filer la belle-passion Restif de La BretonneLe Ménage parisien, part. 1, ch. 9, 107 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
gratte-cul (il n'est point de (si belle) rose qui ne devienne -) loc. prov. PROVERBE - FEW (16, 372b), GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; TLF, cit. France, 1895 ; DEL, ø d ; absent TLF. 1690, Fur., in GLLF, correspond à la forme ci-dessous
• il n'y a (point de) si belle rose qui ne devienne gratte-cul
  - BEI, 1640, Oudin ; FEW, 1690, Fur.
1627 - «[...] il faut que toute chose prenne fin, il n'y a si beau jour ni si grand qui ne vienne à son vespre, ni si belle rose, qui ne devienne grate-cul, ni si beau soulier, qui ne devienne savate, ni si bon cheval, qui ne devienne rosse.» D. MartinLes Colloques fr. et all., 106 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] (cela me fait une belle jambe), Lex.[75] (cela (me, te, etc.) fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
• cela me fait la jambe belle
 - TLF, 1640, Oudin.
*1656 - «[...] par ironie, cela ne me sert de gueres.» OudinCuriositez françoises pour suppl. aux dict. , (s.v. jambe) (Sommaville) - M.C.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] (cela me fait une belle jambe), Lex.[75] (cela (me, te, etc.) fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
*1866 - «Faire une belle jambe. Ne servir à rien, - dans l'argot du peuple, qui emploie cette expression ironiquement et à propos de n'importe quoi.» DelvauDict., (s.v. faire) (1ère éd.) - M.C.E.
*1873 - «Ironiq. Cela vous fait, vous fera une belle jambe, Cela vous avancera bien, vous profitera beaucoup : Elle a répondu à votre lettre ; eh bien, CELA VOUS FAIT UNE BELLE JAMBE Lar. GDU , (s.v. jambe) - M.C.E.
*1900 - « - [...] La mairesse a commandé la sienne [sa robe] à Paris, tu sais ? - Ca lui fait une belle jambe ! Elle porte ça comme un chien habillé.» WillyClaudine à l'école, 315 (Ollendorff) - M.C.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; DDL 16, 1866, Delv. ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] et Lex.[75] (cela me fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
*av. 1857 - E. Sue, in LarcheyDict. hist. d'arg., 210a (10e éd., 1888) - R. L. rom., 45, 248.
jambe (ça me/te ... fait une belle -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, E. Sue ; BEI, E. Sue ; DDL 22, av.1857 [repris in GR] ; DEL, ø d 1867, Littré, in GLLF, est erroné
• ça me fait bien la jambe
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «POULOTTE, avec âme. Mais vois !... pour consoler les vertus de mon sexe... / Ce soir tu dois mourir, je sais que ça te vexe... / Qui de nous deux tient mieux le serment qu'il jura ? / Pour t'aider à finir, moi j'accours... et voilà... POLTRONESCHI. Ça me fait bien la jambe ! ô douleur ! infortune !» Carmouche, de Courcy, DupeutyTristine, 25 (Riga) - P.E.
jeu (voir dans le - de qqn) loc. verb. INTELL. - TLF, cit. Farrère, 1907.
1904 - «Tiens comme on lâche. Il n'y a pas deux manières. Si tu crois que je ne vois pas dans ton jeu... Il paraît que c'est mon tour... Très flattée [...]»P. Berton et C. SimonZaza, I, i - E.S.
lunette à voir de loin loc. nom. f. OPT.  "instrument grossissant la vision des objets (éloignés)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.lunette : L (cit.), FEW (5, 447b), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1637, Descartes ; BW6, ND4, déb. 17e ; DG, cit. Molière.
1610 - «Nouuelle inuention de Lunettes, appellees Lunettes à voir de loing, de siege ou de tuyau. En ce mesme mois d'Auril [1609] à Paris, il se veit aux boutiques des Lunetiers vne nouuelle façon de Lunettes. Aux deux bouts d'vn thuyau de fer blanc rond et long d'vn pied, il y a deux verrieres toutes deux dissemblables : Pour regarder ce que l'on veut voir, on ferme vn oeil et à l'autre on en approche la Lunette, auec laquelle on recognoist vne personne de demie lieuë [...]» Le Mercure fr., I, 338 verso 339 recto (Richer) - P.E.
maman (ma belle -) loc. nom. f. non conv.  APPELL.  "sans rapport de parenté" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1775 - «LE CHEVALIER. Ma belle maman, je vous avais demandé ce rendez-vous, pour vous prier de fixer, à la fin, l'instant heureux qui doit me rendre maître de vos charmes...» [Beaunoir]La Philosophe, 66-67 (Duchesne) - P.E.
midi (voir - à sa porte) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. "connaître ses propres affaires" - TLF, cit. Barbier, 1980 ; DEL, cit. Taillandier, 1985.
1907 - «Connaître ses propres affaires. Chacun voit midi à sa porte. Vieux dicton.» H. FranceDict. de la langue verte, 476 (Nigel Gauvin) - Ch.Bu.
ouvrage (de la belle -) loc. nom. f. non conv.  VALEUR - GLLF, fin 19e ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1830 - «PREMIER PAVEUR. [...] qu'est-ce qu'à fait l'ouvrage, c'est nous autres... et j' dis d' la belle ouvrage!..» Les Barricades de 1830, 14 (Lefebvre) - P.E.
poussée (la belle -) loc. nom. f. non conv.  VALEUR  "par antiphrase" - "entreprise malheureuse" : FEW (9, 553b), 1835, Acad. ; TLF, cit. Balzac, 1842 ; L, ø d.
1804 - «Mad. L'ENCHERE. Pardi, voyez donc la belle poussée, ce n'est-il pas le pérou que ton M. Centime, il en faut cinq comme lui pour un sol...» MartainvilleUne Demi-heure de cabaret, 20 (Barba) - P.E.
1805 - «Tu vas bambocher avec la première venue qui va pondre sous ton nom... la belle poussée ;.. un enfant de trente-six pièces,.. et tout ça pour ton compte... Ecoute, les amis de nos amis sont nos amis... c'est clair... Tu n'en feras qu'à ta tête, je parie poisson ; mais tu as tort.» Le Père Lantimèche, 237 (Basset et Martin) - P.E.
retourner : [voir, savoir, etc.] de quoi il retourne loc. phrast. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1739, Caylus ; GLLF, v.1790, Mirabeau ; FEW (13/II, 64a), v.1790 ; L, cit. Mirabeau ; GR[85], 18e ; DG, Lex.[79], ø d.
*1790 - «Tonnère de dieu, quand on me raconta son histoire de crucifix et ses geneflexions, je vis tout de suite de quoi il retournoit, et je dis, ce jeanfoutre-là est un tartuffe.» Ribote de Jeanbar et du père Duchesne, 4 (s.l.n.d.) - P.E.
*1790 - «FREROT, descendant de l'arbre. Faut qu' j'écoute un p'tit brin parderrière, pour savoir de quoi qui r'tourne Beffroy de ReignyNicodême dans la lune, 11 (Chez l'auteur) - P.E.
rose (voir qqch. couleur de -) loc. verb. AFFECT. - DDL 19, 1801 [repris in GR[85], TLF] ; L, GLLF, DEL, 1870.
1754 - «[...] je me souviens du tems où il jouoit de la guittare, où il faisoit des chansons à la belle Christine, où il voyoit les Nègres, blancs, & les autres objets, couleur de rose. Aujourd'hui, quelle différence ! il voit tout noir, il ne chante plus [...]» P. ClémentLes Cinq années littéraires, I, 251 (A Berlin) - P.E.
rose (voir tout couleur de -) loc. verb. AFFECT.  "fig. : symbole du bonheur" - L, GLLF, DELF, 1870.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1801 - «Et, jusqu'à mon dernier moment, / Fais-moi voir tout couleur de rose E. Despréaux, in Les Dîners du Vaudeville, numéro 47, thermidor an 9, 24 - P.E.
*1830 - «M. D'HAUSSEZ. Vous voyez peut-être tout cela trop couleur de rose ...» P.E. DebrauxLes Barricades de 1830, 186 (Boulland) - P.E.
rose (voir tout en -) loc. verb. AFFECT.  "fig. : symbole du bonheur" - L, GLLF, DELF, 1870 ; FEW (10, 481a), 1875, Lar. ; R, cit. Rimbaud ; absent TLF.la date de 1876, dans PR[77], concerne voir la vie en rose
1809 - «Moi, je vois tout en rose, / J' nai pas un sou comptant ; / J' conviens qu' c'est peu de chose, / Qu'import' si j' sis content.» Brazier, in Le Chansonnier du Vaudeville, V, 8 (Collin) - P.E.
1812 - «Le jour même on voit tout en rose ; / Mais c'est autre chose / Dès le lendemain.» Désaugiers et GentilLes Auvergnats, 38 (Poulet) - P.E.
sabots (voir venir avec ses gros -) loc. verb. non conv.  RELAT.  "fig." - TLF, cit. Courteline, 1900 ; GLLF, DELF, 1848, G. Sand ; R, PR[77], cit. G. Sand ; DG, Lex.[75], ø d.
• arriver avec ses gros sabots
 - Lex.[75], cit. Sarrazin.
1790 - «On va me dire, qu'on m'apperçoit arriver avec mes gros sabots de bois de peur qu'on ne m'entende marcher ! [...] Eh oui foutre ! il ne faut pas être sorcier pour deviner mon but...» Jean Bart, numéro 89, 4 - P.E.
sabots (voir venir qqn avec ses gros -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - GLLF, DEL, GR[85] (cit.), 1848, Sand ; BEI, mil.19e ; TLF, cit. Courteline, 1900.
Formule d'approche :
1587 - «[...] vous verrez que je suis bon devin. Je vous sens venir : vous portez des bots et sabots Cholières, Les Après-dînées, in CholièresOeuvres, II, 221 (Jouaust) - P.E.
sabots (voir venir qqn avec ses gros -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - GLLF, DEL, GR[85] (cit.), 1848, Sand ; BEI, mil.19e ; TLF, cit. Courteline, 1900.
• entendre qqn venir avec ses (gros) sabots
  - TLF, GR[85], cit. Mauriac, 1923.
1624 - «Un homme de village est tousjours mal accort, / Rustique, impertinent ; il n'a point de methode, / Il ne sçait ny danser ny baller à la mode. / 'Oüy, voire, c'est mon', ce sont ses plus beaux mots ; / On l'entend bien venir avecque ses sabots J. DulorensPremières satires, 15 (Libr. des bibliophiles) - P.E.
savoir-voir n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1982 - «Parfois c'est un inconnu, que son savoir-voir révèle, qui trace dans l'assemblée des cercles de plus en plus serrés dont il nous fait le centre [...]» Ch. RochefortQuand tu vas chez les femmes, 68 (Grasset, Livre de poche) - K.G.
terre (vouloir voir qqn cent pieds sous -) loc. verb. AFFECT. - DELF, cit. Balzac ; L, ø d ; absent TLF.
1649 - «Parens de parens enuieux / S'entremangent le blanc des yeux ; / Le Beau-pere frotte son Gendre, / Qui le voudroit auoir vu pendre ; / Les Freres toûjours en debats / S'accordent comme chiens et chats ; / Le Fils au Pere fait la guerre, / Et le veut voir cent pieds sous terre [...]» [L. Richer]L'Ovide bouffon, I, 17 (Quinet) - P.E.
tunnel (voir la fin du -) loc. verb. ÉVÉN.  TEMPS "voir la fin d'une longue période de difficultés" - GLLF, DA[82], TLF, ø d.
• voir le bout du tunnel
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.arriver au bout du tunnel : GLLF, DA[82], GR[85], ø d ; ø TLF
1943 - «L'idée d'un cinquième hiver à passer dans l'obscurité, le chauffage insuffisant et les difficultés de ravitaillement nous glace à l'avance. Mais on voit enfin le bout du tunnel. C'est l'essentiel.» C. RistUne Saison gâtée, 368 (Fayard, 1983) - P.E.
venue (d'une belle -) loc. adj. CORPS "[pour une personne], grand et bien fait" - TLF, 1718, Acad.
1547 - «[...] neantmoins que, apres que estes destourné de sa veuë, elle tire la langue sur vous, elle vous faict la moüe, elle se moque à tout le monde de vous, disant que vous estes un beau jeune homme, de belle taille, de belle venue, bien adroit à une table, et que vous serez homme de bien avec un long biays, si vous vivez vous aurez de l'aage, que vous avez bonne grace, mais que vous la portez de travers [...].» N. Du FailLes Propos rustiques, 627 - FXT
1561 - «JULIEN [...] J'ay de la besongne taillée / Pour Marion bien esveillée ; / Mais ce qui plus me réconforte, / C'est qu'elle est bien la plus accorte / Et d'une aussi belle venue, / Pour livrer une garce nue, / Que femme qui soit à Paris.» J. Grévin, Les Esbahis, in J. GrévinThéâtre complet et poésies choisies, 144 (Garnier, 1922) - P.E.
voir (fallait/faudra/faut - !) loc. interj. non conv. PHRASÉOL. "et comment !" - TLF, cit. Zola, 1880 ; GR[85], cit. Aragon.
• il faut/fallait voir
  - TLF, cit. Daudet, 1868 ; L, ø d.
1727 - «Elle était ridicule on ne saurait dire combien : aussi on l'admirait, il fallait voir Marivaux, L'Indigent philosophe, in MarivauxJourn. et oeuvres diverses, 292 (Garnier) - P.E.
1739 - «[...] oh ! pour ça, ça alloit dru il fallait voir [...] aussi se mocqua-t'il d'elle, il faut voir [...]» [Caylus]Les Ecosseuses, 39 et 42 (Oudot) - P.E.
1781 - «ME. FRANGEOT [...] elle devient fiere. DAME JEANNE. Et lui donc ? Ah ! pardi, il faut voir [Carmontelle]Proverbes dramatiques, VIII, 165 (A Amsterdam) - P.E.
voir (fallait/faudra/faut - !) loc. interj. non conv. PHRASÉOL. "et comment !" - TLF, cit. Zola, 1880 ; GR[85], cit. Aragon.
1739 - «[...] c'est un honnête homme qui mange bien sa soupe, aussi vous a-t-elle du mal, faut voir [...] pour les rendre raisonnables, c'est ça qui coûte, faut voir [...]» [Caylus]Les Ecosseuses, 52 et 55 (Oudot) - P.E.
1761 - «MAROTTE. Tenez ; c' tenfant, moi je lui passe. Elle est jeune, elle est jolie, fort bien élevée : oh ! dame ça danse comme un Opera. Ça jabotte avec de petites façons : les hommes trouvent ça charmant ; c'est ce qui leur faut. Une petite fille prend de la vanité, ça se gonfle, faut voir ! & puis le quartier fait des raisonnemens.» RiccoboniLes Caquets, 48 (Ballard) - P.E.
1780 - «BABET [...] Il est saute-ruisseau chez mon maître. Dame ! ça f'ra un de ces jours un homme de plume, & ça volera, faudra voir... Ça nous éclaboussera.» [Beaunoir], Jeannette, in Recueil gén. des proverbes dramatiques, XV, 217 (A Londres) - P.E.
1785 - «Elle a-été-recherchée !... hâ-dame ! faut-voir Restif de La BretonneLes Contemporaines graduées, XXXIX, 306 (Büschel) - P.E.
1831 - «LE SERGENT. [...] tous ceux qu'étaient restés ils se battaient, ils se tapaient, fallait voir.... Si ce n'eût été que ça, mais ils s'envoyaient mourir.... enfin les cent coups, quoi.... Aussi voilà que c'était par trop fort de café, comme dit c't autre : il s'en montait, il s'en tombait tous les jours : à toi, à moi, la paille de fer. Ca n' pouvait pas durer.» H. MonnierScènes populaires, 274 (Levavasseur et Canel) - P.E.
voir (il faut - comme ...) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - GR[85], cit. Hugo ; TLF, cit. Goncourt, 1861 ; L, DEL, ø d.
v. 1714 - «Je sai bien que je n'étois par [sic] la femme du Défunt ; ce Vieux Crasseux ne voulut jamais m'épouser : aussi il faut voir comme je le rembarrois quand il vouloit rire.» MarivauxLe Télémaque travesti, 184 (Droz) - P.E.
voir (pour -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. "formule de défi" - L (cit.), GLLF, 1668, Mol. ; TLF, cit. Zola, 1878 ; DEL, ø d.
1579 - «ALFONSE. Toy ! tu la traisneras hors de la maison par les cheveux ? Par la mort ! je ne jure pas ; il faudroit que tu fusses plus habille homme que tu n'es et mieux accompagné. Entrepren, entrepren-le, pour veoir P. de Larivey, Les Jaloux, in Anc. théâtre fr., VI, 71 (Jannet) - P.E.
voir (qqn) v.tr. SANTÉ "consulter (un médecin)" - FEW (14, 421a), GLLF, 1923, Lar. ; Lex.[79], GR[85], ø d ; absent TLF.
1786 - «CECILE, au Chevalier. Vous ne pouviez arriver plus à propos. J'allois avoir une foiblesse. LE CHEVALIER. Seriez-vous incommodée ? VICTORINE, à Cécile. Il faut prendre garde ! LE CHEVALIER, à Cécile. Il faut voir quelqu'un ! VICTORINE, à part. Cette petite bourgeoise qui joue déjà la petite santé !» Gabiot de SalinsL'Orgueilleuse, 17 (Bélin et Brunet) - P.E.
1841 - «JOLIVET [...] je la crois plus malade encore qu'elle ne se l'imagine ; je vous jure que tout cela n'est pas gai. MORISSEAU. Vous avez sans doute vu quelqu'un ? JOLIVET. Qui n'ai-je pas vu ? MORISSEAU. Quel est votre médecin ? JOLIVET. M. Leprompt.» H. MonnierScènes de la ville et de la campagne, II, 91-2 (Dumont) - P.E.
voir (va/allez - si j'y suis) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - BEI, 1640, Oudin ; L, GLLF, 1697, Regnard ; TLF, 1698, Regnard ; GR[85], DEL, ø d.
1633 - «MACEE. Aga, nostre chambrière ! vous a-t-il donné des gages, que vous parlez si bien pour luy ? Vous mettez vostre nez bien avant dans nos affaires ; meslez-vous de vostre quenouille et allez voir là-dedans si j'y suis Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 202a (Laplace, Sanchez) - P.E.
voir : c'est tout vu loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - TLF, cit. Restif, 1796 ; L, GLLF, 1872 ; R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
Add.DDL :
*1760-63 - «LA MERE CHAPLU. [...] Est-ce que je n' somme pas honnête femme ? Voions ? LA MERE FANCHETTE. Oh ! c'est tout vû, tout vu c'est. n'y a qu' faire de mircloscope pour ça, et tu r'semble à une honnete femme comme ton néz à mon derriere.» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in BeaumarchaisParades, 116 (S.E.D.E.S.) - P.E.
*1797 - «CABOUSKA. Tenez, voyez... TURLUTUTU, détournant la tête. Oh ! c'est tout vu ... lisez-la, si ça vous fait plaisir.» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 53 (Moutardier) - P.E.
*1809 - «La Mère DUSEIGLE. J' sais bien c' que t'as tant à coeur. Tu n' me pardonneras jamais de n'avoir pas voulu t' laisser l' perroquet d' feu not' pauvre tante. Mais t'auras beau faire, y t' passeras sous le bec, c't' oiseau là. Mad. TOURTENVILLE. C'est ce que nous verrons. [...] Mad. DUSEIGLE. Oh ! c'est tout vu FrancisLe Gâteau des rois, 14 (Cavanagh) - P.E.
*1839 - «EPAMINONDAS. - La justice en jugera, monsieur. [...] M. DE BLENAC. - Mais c'est tout vu pour les gens d'honneur, monsieur ; jugez-en.» E. Sue, Le Juge, in E. SueComédies sociales, 42 (Paulin) - P.E.
*1847 - «REINHOLD. C'est ce qu'il faudra voir. OTTO. C'est tout vu, M. de Reinhold, et ce sera comme ça ; vous laisserez cet enfant tranquille, et vous me remettrez ce fameux marché [...]» Féval et Saint-YvesLe Fils du diable, 119 (Dondey-Dupré) - P.E.
voir : c'est tout vu loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - TLF, cit. Restif, 1796 ; L, GLLF, 1872 ; Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
Add.DDL 19 (1760-63, Beaum.)
*1817 - «C'est ce que nous verrons. - C'est tout vu Merle et BrazierPréville et Taconnet, xiii - P.W.
voir : c'est tout vu loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1760-63, Beaum. [repris in GR[85], DEL] ; TLF, cit. Restif de La Bretonne, 1796 ; L, GLLF, 1872 ; BEI, déb.20e.
1606 - «Ramené pour la pluie, mis chez le jardinier, vouloit a toute force passer a travers la pluie qui estoit grande, disant : 'C'e tout vu je crain pa la pluie'. [...] 'Ho Mr, si vous continués a sortir comme vous le faictes, il vous faudra retenir, vous seriés tout halé'. D. 'C'e tout vu, papa veu (veult) bien que je soi (sois) noir.'» J. HéroardJourn. , 935 et 1012 (Fayard) - P.E.
1758 - «Dame PERRETTE. Il faut / Voir ça, Monsieur l' Bailli. LE BAILLI. C'est tout vû. Le temps presse, / Ma nôce servira pour eux.» AnseaumeLe Médecin de l'amour, 56 (Duchesne) - P.E.
voir : il faut le voir pour le croire loc. phrast. non conv. PROVERBE - TLF, cit. Benoit, 1919.
1790 - «Ah, ça ira, ça ira, ça ira, / Mais il faut le voir, amis, pour le croire, / Ah, ça ira, etc. / Ce n'est que le temps qui nous l'apprendra [...]» Les Actes des apôtres, n° 145, 15 - P.E.
1817 - «Oui, je suis un Calicot ! / J'en vends, j' m'en fais gloire, / On dit qu'on s' moq' du coco ; / Il faut le voire pour le croire. / Mes bottes à gros talons, / Dit-on, me rendent comique ; / On rit surtout d' mes ép'rons ; / Mais qui s'y frotte s'y pique.» Théaulon, Dartois, LedouxLe Calendrier vivant, 31 (Barba) - P.E.
voir : on t'a assez vu loc. phrast. RELAT. "formule pour éconduire brutalement qqn" - DEL (avoir assez vu qqn), ø d ; absent TLF.
1911 - «Maintenant, décarre : on t'a assez vu !...» N. CasanovaLe Journ. à Nénesse, 52 (Ollendorff) - P.R.
voir : on verra ce qu'on verra loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour une promesse ou une menace" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1742 - «PHEDRE. C'est bien dit, ma bonne : / Mais s'il ne m'aime, après cela, / On verra... tout ce qu'on verra Favart, Hippolite et Aricie, in FavartThéâtre, I, 13 (Slatkine) - P.E.
voir : tel que vous me voyez loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - GLLF, av.1747, Lesage ; TLF, cit. Dusaulx, 1796 ; GR[85], cit. Flaubert, 1857.
1573 - «FREMIN. Pour vous dire la verité, je n'ay encores sçeu au vray qui estoit son pere. Or tel que vous me voyez, j'ay suivi les armes, l'espace de vingt ans, et presque en la compagnie du Connestable que vous venez de nommer, et estois l'un de ceux qui à la foulle entrerent avec luy dans Mets [...]» J. de La TailleLes Corrivaus, 129 (Didier, STFM) - P.E.
voir : vous allez voir ce que vous allez voir loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour une promesse ou une menace" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. on allait - ce qu'on allait - : TLF,, cit. Aragon, 1936.
1753 - «LE SAVOYARD. Ah ! vous allez voir ce que vous allez voir...» Le Boulevard, 21 (Duchesne) - P.E.
voir : voyons ! interj. EXCLAM. "pour marquer la réprobation" - FEW (14, 421b), v.1820 ; L, GLLF, 1872 ; TLF, cit. Theuriet, 1875 ; GR[85], cit. Maupassant, 1888 ; Lex.[79], cit. Pagnol.
1789 - «Mad. D'Onecour. Voyons-donc, Monsieur !... Votre importunité tient de l'impolitesse !... L'Homme-singulier. Le mot est fort ! Madame !» Restif de La BretonneIngénue Saxancour, 147 (10-18) - P.E.
1794 - «voyons, notre ami... est-ce bien cela ?... voyons ... tiens, tu te blouses, on ne dit point qu'un pigeon tette, on dit qu'il couve...» L.M. HenriquezLes Aventures de Jérôme Lecocq, 113 (Impr. Célère) - P.E.
1809 - «LA Mère DUSEIGLE. Ah ! çà voyons, assez causé, n' m'échauffe pas les oreilles, ma cousine [...]» FrancisLe Gâteau des rois, 13 (Cavanagh) - P.E.
voir cela/ça d'ici loc. verb. non conv.  INTELL.  "fig." - TLF (tu nous vois d'ici ...), cit. Miomandre, 1908 ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1772 - «LE COQ. Tout à l'heure. Mais il faut se rafraîchir auparavant. Vous boirez bien un coup ? BATARDEAU. Plutôt deux. DESCROCHES. Voilà un aimable homme : je vois cela d'ici ThéisLe Tripot comique, 77-78 (Cailleau) - P.E.
1791 - «Besenval. [...] un grand juré qui a pris appartement.... Pluton. Garni ? Besenval. Non, Sire, dégarni. Pluton. Je vois cela d'ici Les Actes des apôtres, IX, Introduction, 25 - P.E.
1822 - «JACQUOT. Pardine ! c' testaminet qu'est z'au coin d' la rue des Lavandières ; j' vois ça d'ici Francis, Simonnin, DartoisLes Cris de Paris, 9 (Huet) - P.E.
voir la vie en rose loc. verb. AFFECT.  "fig." - PR[72], ø d voir tout en rose : TLF, 1809, Brazier ; FEW (10, 481a), 1875, Lar.
1876 - «Je suis sur le pavé avec une femme et un moutard de trois ans et demi à nourrir. Je ne vois pas la vie en rose F. Enne, let. à Vallès, 1er juin, 81 (Delfau) - J.Q.
voir venir qqn loc. verb. non conv.  CARACT.  "fig. : attendre que qqn agisse" - TLF (je te vois venir), 1623, Coëffeteau ; FEW (14, 241a), 1694, Acad. ; L, PR[73], ø d.
*1679 - «Monsieur de Grignan, je vous observe ; je vous vois venir : je vous assure que si vous ne me dites pas un mot vous-même de la santé de Madame votre femme [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 6 oct., II, 466 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
voir à voir (faudrait -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - GLLF, 1964, Lar. ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d ; TLF, cit. Queffélec, 1985.
• voir à voir
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1795 - «JOCRISSE [...] y s'agit d' vot' fortune. JEROME. Si c'est par des moyens honnêtes, j' verrons à voir GoufféLes Deux Jocrisses, 8 (Barba) - P.E.
voir à voir (faudrait -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - GLLF, 1964, Lar. ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
• faut voir à voir
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1854 - «MADAME PAQUET. Mon mari, monsieur, mon mari est parti, je l'ai perdu. UN PLAISANT. Faut l' faire afficher ; on vous l' ramènera, si on le r'trouve. LE SERGENT DE VILLE. Faut voirà voir c' qu'on pourrait faire à savoir comment qu'il est parti.» H. MonnierLes Bourgeois de Paris, 12 (Charpentier) - P.E.
voir à voir (faudrait -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19 (faut -), 1854, Monnier [repris in DArg.] ; GLLF, 1964, Lar. ; TLF, cit. Queffélec, 1988 [1985] ; DEL, GR[85], ø d.
Formule d'approche :
1846 - «Le Sergent de ville. - Faudrait voir ce qu'on pourrait voir à voir, à savoir comment qu'il est parti.» H. Monnier, Un voy. en chemin de fer, in Almanach comique [...] pour 1847, 37 (Pagnerre) - P.E.
échapper (l'- belle) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1640, Oudin ; GLLF, cit. Mol. ; DEL, 17e ; L, cit. Hamilton 1640, in GR[85], correspond à ce sens
1574 - «[...] toutesfois, bien que les chevaux des nostres fussent fort las et harassez, ils se sceurent si bien desvelopper qu'au grand trot et pour estre bien conduits ils revindrent tous à la ville, raconter qu'ils l'avoyent eschappé belle [...]» J. de Léry, Histoire mémorable du siège de Sancerre, in G. NakamAu lendemain de la Saint-Barthélémy, 239 (Anthropos) - P.E.