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anneau de nuit loc. nom. m. BIJOUT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1829 - « - Comment donc, mais nous avons des peignoirs de batiste et des anneaux de nuit en diamans ... dit un clerc de notaire [à propos de sa maîtresse].» [Balzac]Physiologie du mariage, 1ère part., méditation III, t. I, 40 (Levavasseur et Canel)date figurant sur le livre : 1830 - M.C.E.
1847 - «Deux anneaux de nuit, d'une valeur de mille écus chaque, ornaient ses oreilles [il ne s'agit pas de la description d'une femme à son coucher ou à son lever].» Balzac, Le Député d'Arcis, 1ère part., par. VIII, in L'Union monarchique, 17 avr., [1ère page], col. 3 - M.C.E.
avance (belle -) loc. interj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1775 - «LA VICTOIRE. Soyez tranquille, not' Sergent, nous n'en manquerons jamais pour lui. Parbleu, not' Sergent, nos sabres se rouilleroient, si nous ne les tirions pas, belle avance, vous nous enverriez à l'hôtel des regrets.» TessierBouquet des grenadiers, 13 (s.l.n.d.) - P.E.
avance (la belle - !) loc. interj.  iron. , non conv.  PHRASÉOL. - TLF, 1890, Zola ; DG, GLLF, ø d.
Add.DDL :
*1833 - «- Leur possible ! pardieu, la belle avance ! leur possible ! Mais ce n'est rien que cela, monsieur ; et on voit bien que vous êtes encore jeune. Dans notre métier, vous apprendrez que ce n'est pas ce qui est possible qu'il faut faire, mais l'impossible ! [...] Ainsi, quand il prenait envie à ses maîtres de lui adresser la parole, ils ne lui disaient plus : Cheveux-d'Etoupes, avance à l'ordre ; ils se contentaient de lui crier : Phénomène, avance à l'ordre, ou sinon... La belle avance, je vous le demande !» E. CorbièreLa Mer et les marins , part. IV, ch. 10, 187 et part. V, ch. 12, 321 - R.R.
*1866 - Lar. GDU - R.R.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - DDL 13, 1833, Corbière ; TLF, cit. Zola, 1890 ; DG, GLLF, GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1790 - «La belle sacrée bougre d'avance Jean Bart, n° 94, 6-7 - P.E.
*1790 - «La belle avance quand cinquante hommes se foutent sur un !» [Lemaire]1e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
*1793 - «La belle diable d'avance, de se faire avaler comme des sardines, par des poissons voraces [...] Pillardin. La belle avance ! oh, moi ! je ne suis pas si bête.» [Lemaire]La Trompette du père Duchêne , n° 102, 14 et n° 116, 124 - P.E.
*1799 - «Et sacré-nom d'une pipe, il faudroit que je fusse bien fou pour m'exposer à me faire fracturer les membres pour le bon plaisir d'être utile à des gens qui se foutroient de moi, la belle avance Le Père Duchêne. Allons vite !... Allons vite !... Qui veut du savon !..., in [R.F. Lebois]Le Père Duchêne, [numéro 21], 2 - P.E.
*1806 - «GUSMAN. Je veux lui couper une oreille. NIGAUDINOS. La belle avance ! vous n'en aurez pas trois.» Ribié et MartainvilleLe Pied de mouton, 23 (Huet Masson) - P.E.
*1809 - «Ce que c'est que de nous, pourtant ! Tous ces braves mondes qui sont là sur le flanc à perpétuité ! Eh bien ! tous ont existé comme moi. La belle avance ! Ils en sont bien mieux lotis aujourd'hui !» Les Méditations d'un hussard, x (Delacour et Levallois) - P.E.
*1831 - «[...] et puis les autres [grévistes] ils seront trop heureux de retourner à leurs métiers, s'ils ne sont pas brisés ; la belle avance Le Coq gaulois, n° 4, 2 - P.E.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1790, Jean Bart ; TLF, cit. Zola, 1890 ; GLLF, GR[85], ø d.
1738 - «MONDOR. Il ne lui manque plus que l'aveu de la Belle. / Celui du Pere est sûr, à tout ce que j'entens. LISETTE. La belle avance ! MONDOR. Ecoute ! LISETTE. Oh je n'ai pas le tems !» PironLa Métromanie, 45 (Le Breton) - P.E.
1781 - «THOMAS. Falloit pas comme ça couper au court. De dépis ce tems-là, vous vous êtes attisés l'un l'autre dans votre ardeur ; votre tendresse est enracinée comme tous les diables. La belle avance ! La mère Simonne a' ne veut pas de toi, z'à présent. Te v'là propre.» [Guillemain]L'Enrôlement supposé, 10 (Cailleau) - P.E.
1782 - «BLAISE. Eh ben ! après ? quand ben même que tout ça viendroit à bien, la belle avance ! Mon cellier est tout plein. Je n'ai plus de tonneaux ni place pour en mettre.» DorvignyBlaise le hargneux, 29 (Cailleau) - P.E.
1782 - «Madame LE ROND. Vous pensez rire, mais il est très-vrai que Monseigneur le protege. LE ROND. C'est fort bon, Monseigneur le protege ! La belle avance ! Voilà bien la manie des Grands ! Protéger !» DorvignyChristophe Le Rond, 12 (Cailleau) - P.E.
avance (la belle - que...) loc. conj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1741 - «ISSE. Oui, cher Colas, / Mais je vous plains. COLAS. La belle avance / Que la pitié, / Faut bian une autre récompense / A l'amitié.» RomagnesiLes Oracles, 17 (Delormel) - P.E.
belle (ma toute -) loc. nom. f. non conv. T. AFFECTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1814 - «LE CHEVALIER. Enfin je vous rencontre, ma toute belle Théaulon, Dartois, BrazierLa Vénus hottentote, 9 (Martinet) - P.E.
1857 - «Ma toute belle, me disait-elle encore hier, comment se fait-il que votre mari [...] éprouve la moindre sympathie pour des gens complétement dépourvus de style et de fantaisie comme ce Colimard ?» H. MonnierMém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 224 (Libr. nouv.) - P.E.
belle (trouver sa -) loc. verb. non conv.  ACTION  "trouver une occasion" - Mat.I, E, 1821, Ansiaume ; L (prendre -, attendre -), ø d ; TLF (attendre -), cit. Delv., 1866 ; FEW (13/II, 320a), 1907.
Add.DDL :
*1789 - «Du monde s'arrêtait ; je fus honteuse, et je retournai chés nous, bien surprise de ce qui venait de m'arriver ! Je restai ainsi deux jours. Enfin le troisième, trouvant encore ma belle, je sortis seule, et j'alai rapidement chés mon Maître, en-prenant un chemin détourné. Mais je fus encore arrêtée sur sa porte même [...]» Restif de la BretonneIngénue Saxancour, 83 (10/18) - P.E.
belle (trouver sa -) loc. verb. non conv. ACTION "trouver l'occasion" - DDL 19, 1789, Restif ; Mat., E, 1821, Ansiaume ; L (prendre -, attendre -), ø d ; FEW (13/II, 320a), 1907 ; absent TLF.
1672 - «NICODEME. Oh je ne voulons point / Etre aveu les Fantoms : on sçait, s'il vient à point, / Comme ils traitont les gens quand ils trouvent leur belle, / Tatigué qu'eus malins !» Hauteroche, Le Deuil, in HauterocheLes Oeuvres de théâtre, I, 483 (Compagnie des libraires) - P.E.
belle de nuit loc. nom. f. SEXE ET ÂGE  "jolie femme" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1800 - «Fleur qui ne s'épanouit qu'au soleil couchant et se referme au lever de l'aurore. Autrefois, nos Françaises, qui savaient voiler leurs appâts sous une parure décente, étaient appelées belles de nuit, parce qu'une jolie femme n'est jamais plus jolie que la nuit.» Cousin JacquesDict. néol. (Moutardier) - LTP
belle de nuit loc. nom. f. BOT. "plante du genre mirabilis dont les fleurs s'ouvrent le soir" - FEW (1, 320b), GLLF, TLF, GR[85], 1680, Rich.
1676 - «Il y a une admirable fleure à nostre jardin dont je n'é jamais veue la pareille. De jour et au soleille elle est fermé et ne paroit rien sur une tige. Il y en a une douzenne de fleurs qui semble des crois de hierusalem, blanche come neige, d'un odeure de jasmin, et dont la tige est fort gluante. On la nome la belle de nuit. Je voudrais sçavoir pindre pour la représenter icy.» J. MailleferMém., t. 84, 217 - P.R.
belle Fatma loc. nom. f. péjor.  DANSE  "façon vulgaire de danser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Jamais leur tango ne devient indécent, chaloupage, belle Fatma [...]» M. PrévostLes Don Juanes, 140 (La Renaissance du livre) - R.A.
belle main, belle-main n.f. ARGENT "pot de vin" - absent TLF.
Compl.DELF (Bussy-Rabutin ; ø texte)
1667 - «Pour moi, je n'irai point cette campagne ; je la vais passer dans mes châteaux à les embellir et à augmenter mon revenu, que ceux qui se mêlaient de mes affaires avaient fort diminué, par les belles mains qu'ils prenaient de mes fermiers.» Bussy-Rabutin, let., in Mme de SévignéCorresp., I, 85 (Pléiade, 1972) - A.Ré.
belle-de-juin n.f. HORTIC.  "variété de fraise" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Vous ne pensiez pas qu'un chat mangeât des fraises ? Mais je sais bien, pour l'avoir vu tant de fois, que ce Satan noir, Babou [...], choisissait en gourmet, dans le potager de Mme Pomié, les plus mûres des 'caprons blancs' et des 'belles-de-juin' ColetteLa Maison de Claudine, Ma Mère et les bêtes, 85 (Ferenczi) - M.C.E.
belle-lurette n.f. CHAPELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1880 - «Belle-lurette. chapeau de ville [...]» Les Modes de la saison, 12 déc., 4 - A.Ré.
belle-poule n.f. DANSE - FEW (9, 537a), 1842, Acad. Compl. ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1840 - «La Belle-Poule. - Allons ! ferme ! etc.» Carmouche et Laloue, Les Invalides, xxviii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
bleu nuit loc. adj. COULEUR - R, GLLF, ø d.n.m. : TLF, cit. Gracq, 1951.
1925 - «Ces mêmes velours dans les tons bleu nuit, bois de rose, beige, s'éclairent de reflets changeants et imprévus.» Gazette du bon ton, 7e année, numéro 8, avr., 358 - M.C.E.
1926 - «[...] paillettes roses et bleu nuit Psyché, oct., 19 (Bruxelles) - M.C.E.
bleu nuit loc. adj. COULEUR - R, GLLF, ø d.n.m. : TLF, cit. Gracq, 1951.
• bleu de nuit
  adj. - GLLF, cit. Malraux ; R, ø d.n.m. : TLF, cit. Le Monde, 1982.
1926 - «Toque russe en velours bleu de nuit drapé [...]» Psyché, nov., 40 (Bruxelles) - M.C.E.
boîte de nuit n.f. COMM.  LOISIRS - FEW (9, 651b), v. 1920 ; GLLF, Malraux ; PR[73], TLF, ø d.
1918 - «Les trois commerces - le cinéma. le restaurant et la 'boîte de nuit'- seront exploités par des sociétés différentes [...]» Le Siècle, 7 févr., 3c - M.H.
café de nuit loc. nom. m. HÔTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1877 - «Je vais aujourd'hui probablement commencer l'intérieur de ce café où je loge, le soir, au gaz. C'est ce qu'on appelle un café de nuit [...] il reste ouvert toute la nuit, les rôdeurs peuvent y trouver un asile.» Van Gogh, Let. à Théodore, in Mercure de France, 252 (1894) - RL.W.
camisole de nuit loc. nom. f. LINGERIE - TLF, GR[85], cit. Ponson du Terrail, 1859 ; GLLF, cit. Martin du Gard.
1659 - «Item, un canneçon de chamois, une camisolle de nuict de ratine rouge et un bonnet à l'angloise noir, prisé le tout ensemble à la somme de huict livres [...]» Inventaire des biens de Joseph Béjart, in M. Jurgens et E. Maxfield-MillerCent ans de recherches sur Molière, 648 (Impr. nat.) - P.E.
chemise de nuit loc. nom. f. LINGERIE "vêtement de nuit d'un seul tenant, souvent ample, couvrant le torse et les jambes" - FEW (7, 213b), 1632 ; TLF, cit. Flaubert, 1845 ; GR[85], cit. Bédier, 1900 ; GLLF, ø d.
1584 - «En hyuer sont conuenables chemises de nuict, camisoles de laine, ou cotton tissu.» J. Des CaurresOeuvres morales, 626 v° (De La Noue) - P.E.
danse (belle -) loc. nom. f. CHORÉGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1641 - «L'on peut faire dancer en Ballets toutes sortes de personnes, mesmes iusques à des boiteux et reussiront en de certaines choses, aussi bien que d'autres. Ce n'est pas que de bons danseurs ne reussissent encores mieux, mais il y a des entrées où c'est dommage de les employer, il les faut reserver pour la belle dance, et les meilleurs pas, estant très nécessaire pour la beauté d'un Ballet, qu'il y ait de bons danseurs et des entrées parfaitement bien dancées.» M. de Saint-HubertLa Manière de composer et faire réussir les ballets, 12-13 (Targa) - E.R.
1668 - «La belle Dance est une certaine finesse dans le mouvement au port au pas et dans toute la personne qui ne se peut ny exprimer ny enseigner par les paroles. [...] on ne sçauroit parler des Danceus [sic] de Balet, qu'on ne touche quelque chose de la Dance en général : et l'on ne peut décider ce qui peut faire un bon Danceur, qu'on n'ait quelque teinture de ce qui compose la belle Dance [...] la Dance qu'on nomme la belle, qui consiste en simples démarches, à bien observer le pas, et à garder des temps reguliers et justes, est toûjours plus majestueuse, et sent mieux sa personne de qualité, et ce qui vaux encore beaucoup mieux, la modestie et la vertu.» M. de PureIdée des spectacles anciens et nouveaux , 180 et 278-9 (Brunet) - E.R.
1725 - «Parce qu'il ne convient point à de grandes personnes de sauter, et de se tourmenter dans les danses figurées, où ce n'est que des mouvemens doux et gracieux, qui ne dérangent pas le corps de ce bon air qui est si fort usité et estimé par notre Nation : ce qui n'est pas de même de plusieurs contre-danses que l'on a introduit [sic] en France depuis quelque temps, et qui ne sont pas du goût de tous ceux qui aiment la belle danse P. RameauLe Maître à danser, 107 (Paris, chez Villette) - E.R.
filer la belle passion loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF filer le parfait amour : FEW (8, 237a), 1690, Fur. ; GR[85], cit. Dancourt ; DG, cit. Saint-Simon ; TLF, cit. Balzac ; DELF, cit. Goron ; L, GLLF, Lex.[79], ø d
1773 - «Il n'est pas de Jeune-home bién apris, né dans la Capitale, qui ne sache qu'on doit tout aux Dames. C'est d'après ce principe fondamental des Educations Parisiènes qu'il conviént de juger coment un Badaud doit filer la belle-passion Restif de La BretonneLe Ménage parisien, part. 1, ch. 9, 107 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
gratte-cul (il n'est point de (si belle) rose qui ne devienne -) loc. prov. PROVERBE - FEW (16, 372b), GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; TLF, cit. France, 1895 ; DEL, ø d ; absent TLF. 1690, Fur., in GLLF, correspond à la forme ci-dessous
• il n'y a (point de) si belle rose qui ne devienne gratte-cul
  - BEI, 1640, Oudin ; FEW, 1690, Fur.
1627 - «[...] il faut que toute chose prenne fin, il n'y a si beau jour ni si grand qui ne vienne à son vespre, ni si belle rose, qui ne devienne grate-cul, ni si beau soulier, qui ne devienne savate, ni si bon cheval, qui ne devienne rosse.» D. MartinLes Colloques fr. et all., 106 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
grisailleur de nuit loc. nom. m. non conv. MÉTIER  POLICE "policier de nuit" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] quand tu sors de l'examen, rue des Morillons, tu as compris que ton contremaître c'est le flic... sous toutes ses formes, visible et invisible, piétaille, ringaille, mondaine [...] uniformeux, grisailleurs de nuit [...] cranekineurs et niqueurs de crâne, ils t'attendent, te guettent, te poursuivent, te sifflent [...]» V. ThérameLa Dame au bidule, 133 (Ed. des Femmes) - K.G.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] (cela me fait une belle jambe), Lex.[75] (cela (me, te, etc.) fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
• cela me fait la jambe belle
 - TLF, 1640, Oudin.
*1656 - «[...] par ironie, cela ne me sert de gueres.» OudinCuriositez françoises pour suppl. aux dict. , (s.v. jambe) (Sommaville) - M.C.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] (cela me fait une belle jambe), Lex.[75] (cela (me, te, etc.) fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
*1866 - «Faire une belle jambe. Ne servir à rien, - dans l'argot du peuple, qui emploie cette expression ironiquement et à propos de n'importe quoi.» DelvauDict., (s.v. faire) (1ère éd.) - M.C.E.
*1873 - «Ironiq. Cela vous fait, vous fera une belle jambe, Cela vous avancera bien, vous profitera beaucoup : Elle a répondu à votre lettre ; eh bien, CELA VOUS FAIT UNE BELLE JAMBE Lar. GDU , (s.v. jambe) - M.C.E.
*1900 - « - [...] La mairesse a commandé la sienne [sa robe] à Paris, tu sais ? - Ca lui fait une belle jambe ! Elle porte ça comme un chien habillé.» WillyClaudine à l'école, 315 (Ollendorff) - M.C.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; DDL 16, 1866, Delv. ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] et Lex.[75] (cela me fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
*av. 1857 - E. Sue, in LarcheyDict. hist. d'arg., 210a (10e éd., 1888) - R. L. rom., 45, 248.
jambe (ça me/te ... fait une belle -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, E. Sue ; BEI, E. Sue ; DDL 22, av.1857 [repris in GR] ; DEL, ø d 1867, Littré, in GLLF, est erroné
• ça me fait bien la jambe
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «POULOTTE, avec âme. Mais vois !... pour consoler les vertus de mon sexe... / Ce soir tu dois mourir, je sais que ça te vexe... / Qui de nous deux tient mieux le serment qu'il jura ? / Pour t'aider à finir, moi j'accours... et voilà... POLTRONESCHI. Ça me fait bien la jambe ! ô douleur ! infortune !» Carmouche, de Courcy, DupeutyTristine, 25 (Riga) - P.E.
maman (ma belle -) loc. nom. f. non conv.  APPELL.  "sans rapport de parenté" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1775 - «LE CHEVALIER. Ma belle maman, je vous avais demandé ce rendez-vous, pour vous prier de fixer, à la fin, l'instant heureux qui doit me rendre maître de vos charmes...» [Beaunoir]La Philosophe, 66-67 (Duchesne) - P.E.
nuit américaine loc. nom. f. CIN. - GR[85], ø d ; absent TLF.
1967 - «Floods contre projecteurs, décors naturels contre studios, nuit réelle contre nuit 'américaine', en sommeil depuis plusieurs années resurgit le vieux problème du vrai et du vraisemblable.» C. Pennec, in Arts et Loisirs, 27 janv., 28 - AFC
1975 - «La 'nuit américaine', dans le vocabulaire de la technique cinématographique, désigne le procédé photographique qui permet de tourner en plein jour des scènes qui sont censées se passer la nuit. Illusion trompeuse. La vérité réaliste propre à la photographie se range au service du mensonge artistique.» J.-L. Bory, in Le Nouv. Observateur, 3 févr., 63 - AFC
1984 - «Nuit américaine : système de prise de vues par filtre permettant de tourner le jour des scènes nocturnes.» Le Monde, Dossiers et documents, n° 113, juill.-août, 4 - K.G.
nuit blanche loc. nom. f. MÉTÉOROL. "brouillard" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1938 - «Au Liban, le skieur n'a pas à se préoccuper des avalanches ni des précipices [...] Son ennemi, c'est le brouillard ! [...] Ce brouillard abîme la neige, interdit la vitesse, et procure maintes mésaventures aux skieurs lorsqu'ils sont surpris, sans boussole et en région peu connue, par sa 'nuit blanche'.» La Montagne, n° 301, oct.-nov., 250 - C.T.
nuit blanche (passer une -) loc. verb. SANTÉ "souffrir d'insomnie" - FEW (7, 213b), v.1770 ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1771 - «Vous saurez que j'ai passé une nuit blanche, mais si blanche, que depuis deux heures après minuit que je me suis couchée, jusqu'à trois heures après midi que je vous écris, je n'ai pas exactement fermé la paupière ; c'est la plus forte insomnie que j'aie jamais eue ; mais depuis quinze jours, je ne dors que quatre ou cinq heures par nuit, séparées par des lacunes de six, sept ou huit heures ; je ne souffre point, j'ai rarement de l'agitation, je ne sais à quoi attribuer cette incommodité [...]» Mme du DeffandCorresp., let. à H. Walpole, 30 oct., t.2, 194 (Plon, 1865) - M.C.
Corr. et compl.GLLF (mêmes réf., ø texte), TLF (mêmes réf., ø texte, let. à Walpole), DHR (même date, ø réf.)
1774 - «En vérité, mon cher Voltaire, je ne sais pourquoi je vous écris tout ce fatras ; je ferais bien de ne le point relire, si je veux vous l'envoyer ; mais j'ai toute honte bue avec vous. J'ai passé une nuit blanche ; rien n'aigrit autant le sang et l'humeur.» Mme du DeffandCorresp., let. à Voltaire, 2 avr., t.2, 398 (Plon, 1865) - M.C.
nuit du tombeau loc. nom. f. littér.  ÊTRE  "mort" 
Au 17e- TLF, 1604, Montchrestien ; GLLF, L, 1638, Rotrou.
*1607 - «Et que vostre oeil diuin seruira de flambeau [...] pour esclairer mes pas en la nuit du tombeau [...]» Maynard, in Le Parnasse des plus excellens poetes, II, f° 241 r° (Guillemot) - P.E.
*av. 1626 - «Que les froides nuicts du tombeau / Font d'outrages à la nature !» Th. de ViauOeuvres poétiques, II, 215 (Droz) - P.E.
Aux 18e et 19e- GLLF, Lamartine ; DG, R, PR[77], TLF, ø d.
1720 - «Dans la nuit du tombeau le mort est réveillé [...]» L. RacinePoésies, La Grâce, Chant II, 324 (Didot) - P.E.
av. 1766 - «Quand la mort de tes jours éteindra le flambeau / Qu'on nous unisse encor dans la nuit du tombeau Colardeau, in PoitevinPetits poètes fr., I, 622 (Desrez) - P.E.
1793 - «MATAPAN allant à sa fille et se poignardant sur son corps. Je te suis dans la nuit du tombeau (Il tombe).» Aude et TissotCadet Roussell', 40 (Clément) - P.E.
1806 - «Dans la nuit du tombeau tu dors en paix, et moi, / Je pleure ici, tout seul, sur la France et sur toi.» J. Delille, L'Imagination, in J. DelilleOeuvres, 163 (Lefèvre) - P.E.
1820 - «Partageant le destin du corps qui la recèle, / Dans la nuit du tombeau l'âme s'engloutit-elle ?» LamartineMéditations, 21 (Garnier) - P.E.
1853 - «Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé, / Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie [...]» Nerval, El Desdichado, in NervalOeuvres, I, 693 (Garnier) - P.E.
oiseau de nuit loc. nom. m. HIST. MOEURS  "personne qui vit la nuit" - FEW (7, 213b), Legras ; TLF, cit. Barron, 1882 (même texte).
*1882 - «Les porte-hottes ne ressemblent pas non plus â [sic] leurs aînés ; il n'y a plus d'études curieuses à entreprendre sur ces oiseaux de nuits ; mais l'actualité aidant, l'on peut consacrer une page à un de leurs assommoirs célèbres.» Vallès, L'Assommoir des chiffonniers, in La Vie pop., 9 avr., 100 - R.R.
*1882 - «Il est onze heures, la plupart des lits sont vides : les oiseaux de nuit ont déniché.» L. Barron, Paris étrange, in La Vie pop., 16 avr., 117 - R.R.
ouvrage (de la belle -) loc. nom. f. non conv.  VALEUR - GLLF, fin 19e ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1830 - «PREMIER PAVEUR. [...] qu'est-ce qu'à fait l'ouvrage, c'est nous autres... et j' dis d' la belle ouvrage!..» Les Barricades de 1830, 14 (Lefebvre) - P.E.
pot de nuit loc. nom. m. ÉCON. DOM.  "vase de nuit" - FEW (9, 263a), 1812, Mozin ; L, TLF, ø d.
1613 - «F. Ca ça descouurés les licts, tirés les rideaux et nous apportés des pots de nuict.. T. En voila monsieur. F. Vien ça mon ami dis moy, où va on ici à la garderobe ? T. S'il vous plait venir monsieur, ie vous y meneray. F. Ouy, car il y a long temps que ie le cerche.» S. BernardTableau des actions du jeune gentilhomme, II, 56 (Ledertz) - P.E.
poussée (la belle -) loc. nom. f. non conv.  VALEUR  "par antiphrase" - "entreprise malheureuse" : FEW (9, 553b), 1835, Acad. ; TLF, cit. Balzac, 1842 ; L, ø d.
1804 - «Mad. L'ENCHERE. Pardi, voyez donc la belle poussée, ce n'est-il pas le pérou que ton M. Centime, il en faut cinq comme lui pour un sol...» MartainvilleUne Demi-heure de cabaret, 20 (Barba) - P.E.
1805 - «Tu vas bambocher avec la première venue qui va pondre sous ton nom... la belle poussée ;.. un enfant de trente-six pièces,.. et tout ça pour ton compte... Ecoute, les amis de nos amis sont nos amis... c'est clair... Tu n'en feras qu'à ta tête, je parie poisson ; mais tu as tort.» Le Père Lantimèche, 237 (Basset et Martin) - P.E.
service de nuit n.m. ORGAN. - TLF, cit. Zola, 1885 ; GLLF, 20e ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
MÉD. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1907 - «Service de nuit. - Quand l'appartement du pharmacien est attenant à l'officine, c'est le patron lui-même qui doit répondre, comme le médecin, aux appels de nuit [...]» Bull. des ligues sociales d'acheteurs, 4e trim., 193 - P.E.
service de nuit loc. nom. m. ORGAN. "activité exercée la nuit" - GLLF, 20esecteur médical et paramédical : DDL 21 et GR[85] (pour une pharmacie), 1907
ENSEIGN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1899 - «L'externement des répétiteurs de lycée. - La loi de finances de 1898 qui a inscrit au chapitre du budget la première annuité d'un crédit destiné à accorder l'indemnité de nourriture et de logement à tous les répétiteurs qui comptent quatre années de services effectifs [...] En exécution de cette loi, les sommes votées pour l'exercice 1898 ont été intégralement réparties et des dispositions ont été prises en vue d'établir une organisation nouvelle des services de nuit permettant aux répétiteurs qui venaient d'être admis à bénéficier de l'indemnité d'externement de n'être plus astreints d'une manière permanente à la surveillance d'un dortoir.» R. universitaire, I, 413 - P.E.
venue (d'une belle -) loc. adj. CORPS "[pour une personne], grand et bien fait" - TLF, 1718, Acad.
1547 - «[...] neantmoins que, apres que estes destourné de sa veuë, elle tire la langue sur vous, elle vous faict la moüe, elle se moque à tout le monde de vous, disant que vous estes un beau jeune homme, de belle taille, de belle venue, bien adroit à une table, et que vous serez homme de bien avec un long biays, si vous vivez vous aurez de l'aage, que vous avez bonne grace, mais que vous la portez de travers [...].» N. Du FailLes Propos rustiques, 627 - FXT
1561 - «JULIEN [...] J'ay de la besongne taillée / Pour Marion bien esveillée ; / Mais ce qui plus me réconforte, / C'est qu'elle est bien la plus accorte / Et d'une aussi belle venue, / Pour livrer une garce nue, / Que femme qui soit à Paris.» J. Grévin, Les Esbahis, in J. GrévinThéâtre complet et poésies choisies, 144 (Garnier, 1922) - P.E.
échapper (l'- belle) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1640, Oudin ; GLLF, cit. Mol. ; DEL, 17e ; L, cit. Hamilton 1640, in GR[85], correspond à ce sens
1574 - «[...] toutesfois, bien que les chevaux des nostres fussent fort las et harassez, ils se sceurent si bien desvelopper qu'au grand trot et pour estre bien conduits ils revindrent tous à la ville, raconter qu'ils l'avoyent eschappé belle [...]» J. de Léry, Histoire mémorable du siège de Sancerre, in G. NakamAu lendemain de la Saint-Barthélémy, 239 (Anthropos) - P.E.