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au-jour-le-jour n.m. ÉVÉN. TEMPS - TLF, cit. Verlaine, 1895 (même texte) ; GLLF, av. 1922, Proust.
1895 - «[...] c'est l'au-jour-le-jour de l'existence [...] d'un petit qui devient grandelet.» Verlaine, Oeuvres en prose complètes, 451 (Pléiade) - D.P.
aujourd'hui (au jour d'-) loc. adv. non conv. TEMPS - FEW (4, 448b), 1808, D'Hautel ; TLF, cit. Goncourt, 1873 ; GLLF, DEL, GR[85], ø d.
v. 1747 - «[...] une brave Dame, qui m'a fait ce que je suis au-jour d'aujourd'hui.» [Caylus], Hist. de Guilleaume, iii (s.l.n.d.) - P.E.
1749 - «Aussi plus j' la r'gardons même au jour d'aujourd'hui qu'al est Madame vote Femme, et plus j' trouvons qu'al a l'air d'un miracle [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 129 (Quantin) - P.E.
1792 - «C'est i pas s'foute de nous, que d' nous venir parler au jour d'aujourd'hui des abus d'autrefois ?» Etrennes de la mère Duchesne, 7 (Crapart) - P.E.
1792 - «Hé ben vous voyez ; ça gagne pourtant au jour d'aujourd'hui six francs par jour, et ça n'a pas seulement d' culotte pour couvrir son morceau d' chien.» Le Drapeau rouge de la mère Duchesne, 11 (Crapart) - P.E.
aujourd'hui (le jour d'-) loc. adv. non conv. TEMPS "/expression pléonastique/" - FEW (4, 448b), 1538, Est. ; TLF, GR[85], cit. Lamartine ; GLLF, cit. Goncourt au jour d'aujourd'hui, non conv. : DDL 38, v. 1747, Caylus
1531 - «Pour le iour dauiourdhuy. Veu le temps de maintenant. Pour lheure presente.» R. Estienne, Dictionarium, 367 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
avance (belle -) loc. interj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1775 - «LA VICTOIRE. Soyez tranquille, not' Sergent, nous n'en manquerons jamais pour lui. Parbleu, not' Sergent, nos sabres se rouilleroient, si nous ne les tirions pas, belle avance, vous nous enverriez à l'hôtel des regrets.» Tessier, Bouquet des grenadiers, 13 (s.l.n.d.) - P.E.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1890, Zola ; DG, GLLF, ø d.
Add.DDL :
*1833 - «- Leur possible ! pardieu, la belle avance ! leur possible ! Mais ce n'est rien que cela, monsieur ; et on voit bien que vous êtes encore jeune. Dans notre métier, vous apprendrez que ce n'est pas ce qui est possible qu'il faut faire, mais l'impossible ! [...] Ainsi, quand il prenait envie à ses maîtres de lui adresser la parole, ils ne lui disaient plus : Cheveux-d'Etoupes, avance à l'ordre ; ils se contentaient de lui crier : Phénomène, avance à l'ordre, ou sinon... La belle avance, je vous le demande !» E. Corbière, La Mer et les marins , part. IV, ch. 10, 187 et part. V, ch. 12, 321 - R.R.
*1866 - Lar. GDU - R.R.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - DDL 13, 1833, Corbière ; TLF, cit. Zola, 1890 ; DG, GLLF, GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1790 - «La belle sacrée bougre d'avance !» Jean Bart, n° 94, 6-7 - P.E.
*1790 - «La belle avance quand cinquante hommes se foutent sur un !» [Lemaire], 1e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
*1793 - «La belle diable d'avance, de se faire avaler comme des sardines, par des poissons voraces [...] Pillardin. La belle avance ! oh, moi ! je ne suis pas si bête.» [Lemaire], La Trompette du père Duchêne , n° 102, 14 et n° 116, 124 - P.E.
*1799 - «Et sacré-nom d'une pipe, il faudroit que je fusse bien fou pour m'exposer à me faire fracturer les membres pour le bon plaisir d'être utile à des gens qui se foutroient de moi, la belle avance !» Le Père Duchêne. Allons vite !... Allons vite !... Qui veut du savon !..., in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 21], 2 - P.E.
*1806 - «GUSMAN. Je veux lui couper une oreille. NIGAUDINOS. La belle avance ! vous n'en aurez pas trois.» Ribié et Martainville, Le Pied de mouton, 23 (Huet Masson) - P.E.
*1809 - «Ce que c'est que de nous, pourtant ! Tous ces braves mondes qui sont là sur le flanc à perpétuité ! Eh bien ! tous ont existé comme moi. La belle avance ! Ils en sont bien mieux lotis aujourd'hui !» Les Méditations d'un hussard, x (Delacour et Levallois) - P.E.
*1831 - «[...] et puis les autres [grévistes] ils seront trop heureux de retourner à leurs métiers, s'ils ne sont pas brisés ; la belle avance.» Le Coq gaulois, n° 4, 2 - P.E.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1790, Jean Bart ; TLF, cit. Zola, 1890 ; GLLF, GR[85], ø d.
1738 - «MONDOR. Il ne lui manque plus que l'aveu de la Belle. / Celui du Pere est sûr, à tout ce que j'entens. LISETTE. La belle avance ! MONDOR. Ecoute ! LISETTE. Oh je n'ai pas le tems !» Piron, La Métromanie, 45 (Le Breton) - P.E.
1781 - «THOMAS. Falloit pas comme ça couper au court. De dépis ce tems-là, vous vous êtes attisés l'un l'autre dans votre ardeur ; votre tendresse est enracinée comme tous les diables. La belle avance ! La mère Simonne a' ne veut pas de toi, z'à présent. Te v'là propre.» [Guillemain], L'Enrôlement supposé, 10 (Cailleau) - P.E.
1782 - «BLAISE. Eh ben ! après ? quand ben même que tout ça viendroit à bien, la belle avance ! Mon cellier est tout plein. Je n'ai plus de tonneaux ni place pour en mettre.» Dorvigny, Blaise le hargneux, 29 (Cailleau) - P.E.
1782 - «Madame LE ROND. Vous pensez rire, mais il est très-vrai que Monseigneur le protege. LE ROND. C'est fort bon, Monseigneur le protege ! La belle avance ! Voilà bien la manie des Grands ! Protéger !» Dorvigny, Christophe Le Rond, 12 (Cailleau) - P.E.
avance (la belle - que...) loc. conj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1741 - «ISSE. Oui, cher Colas, / Mais je vous plains. COLAS. La belle avance / Que la pitié, / Faut bian une autre récompense / A l'amitié.» Romagnesi, Les Oracles, 17 (Delormel) - P.E.
belle (ma toute -) loc. nom. f. non conv. T. AFFECTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1814 - «LE CHEVALIER. Enfin je vous rencontre, ma toute belle!» Théaulon, Dartois, Brazier, La Vénus hottentote, 9 (Martinet) - P.E.
1857 - «Ma toute belle, me disait-elle encore hier, comment se fait-il que votre mari [...] éprouve la moindre sympathie pour des gens complétement dépourvus de style et de fantaisie comme ce Colimard ?» H. Monnier, Mém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 224 (Libr. nouv.) - P.E.
belle (trouver sa -) loc. verb. non conv. ACTION "trouver une occasion" - Mat.I, E, 1821, Ansiaume ; L (prendre -, attendre -), ø d ; TLF (attendre -), cit. Delv., 1866 ; FEW (13/II, 320a), 1907.
Add.DDL :
*1789 - «Du monde s'arrêtait ; je fus honteuse, et je retournai chés nous, bien surprise de ce qui venait de m'arriver ! Je restai ainsi deux jours. Enfin le troisième, trouvant encore ma belle, je sortis seule, et j'alai rapidement chés mon Maître, en-prenant un chemin détourné. Mais je fus encore arrêtée sur sa porte même [...]» Restif de la Bretonne, Ingénue Saxancour, 83 (10/18) - P.E.
belle (trouver sa -) loc. verb. non conv. ACTION "trouver l'occasion" - DDL 19, 1789, Restif ; Mat., E, 1821, Ansiaume ; L (prendre -, attendre -), ø d ; FEW (13/II, 320a), 1907 ; absent TLF.
1672 - «NICODEME. Oh je ne voulons point / Etre aveu les Fantoms : on sçait, s'il vient à point, / Comme ils traitont les gens quand ils trouvent leur belle, / Tatigué qu'eus malins !» Hauteroche, Le Deuil, in Hauteroche, Les Oeuvres de théâtre, I, 483 (Compagnie des libraires) - P.E.
belle de nuit loc. nom. f. SEXE ET ÂGE "jolie femme" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1800 - «Fleur qui ne s'épanouit qu'au soleil couchant et se referme au lever de l'aurore. Autrefois, nos Françaises, qui savaient voiler leurs appâts sous une parure décente, étaient appelées belles de nuit, parce qu'une jolie femme n'est jamais plus jolie que la nuit.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
belle de nuit loc. nom. f. BOT. "plante du genre mirabilis dont les fleurs s'ouvrent le soir" - FEW (1, 320b), GLLF, TLF, GR[85], 1680, Rich.
1676 - «Il y a une admirable fleure à nostre jardin dont je n'é jamais veue la pareille. De jour et au soleille elle est fermé et ne paroit rien sur une tige. Il y en a une douzenne de fleurs qui semble des crois de hierusalem, blanche come neige, d'un odeure de jasmin, et dont la tige est fort gluante. On la nome la belle de nuit. Je voudrais sçavoir pindre pour la représenter icy.» J. Maillefer, Mém., t. 84, 217 - P.R.
belle Fatma loc. nom. f. péjor. DANSE "façon vulgaire de danser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Jamais leur tango ne devient indécent, chaloupage, belle Fatma [...]» M. Prévost, Les Don Juanes, 140 (La Renaissance du livre) - R.A.
belle main, belle-main n.f. ARGENT "pot de vin" - absent TLF.
Compl.DELF (Bussy-Rabutin ; ø texte)
1667 - «Pour moi, je n'irai point cette campagne ; je la vais passer dans mes châteaux à les embellir et à augmenter mon revenu, que ceux qui se mêlaient de mes affaires avaient fort diminué, par les belles mains qu'ils prenaient de mes fermiers.» Bussy-Rabutin, let., in Mme de Sévigné, Corresp., I, 85 (Pléiade, 1972) - A.Ré.
belle-de-juin n.f. HORTIC. "variété de fraise" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Vous ne pensiez pas qu'un chat mangeât des fraises ? Mais je sais bien, pour l'avoir vu tant de fois, que ce Satan noir, Babou [...], choisissait en gourmet, dans le potager de Mme Pomié, les plus mûres des 'caprons blancs' et des 'belles-de-juin'.» Colette, La Maison de Claudine, Ma Mère et les bêtes, 85 (Ferenczi) - M.C.E.
belle-lurette n.f. CHAPELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1880 - «Belle-lurette. chapeau de ville [...]» Les Modes de la saison, 12 déc., 4 - A.Ré.
belle-poule n.f. DANSE - FEW (9, 537a), 1842, Acad. Compl. ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1840 - «La Belle-Poule. - Allons ! ferme ! etc.» Carmouche et Laloue, Les Invalides, xxviii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
contre-jour n.m. PERCEP. - Mat.I, GLLF, TLF, ND4, PR[77], 1615, Binet ; FEW (3, 104b), 1669 ; DG, BW6, 1690, Fur. ; R, 17e ; L, Lex.[75], ø d.
1606 - «[...] l'ombrage l'entourne de toutes parts, tellement qu'il ne reçoit qu'un contre-jour du costé de septentrion [...]» Les Amoureux brandons de Franciarque et Callixene, 21 (Gay) - P.E.
danse (belle -) loc. nom. f. CHORÉGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1641 - «L'on peut faire dancer en Ballets toutes sortes de personnes, mesmes iusques à des boiteux et reussiront en de certaines choses, aussi bien que d'autres. Ce n'est pas que de bons danseurs ne reussissent encores mieux, mais il y a des entrées où c'est dommage de les employer, il les faut reserver pour la belle dance, et les meilleurs pas, estant très nécessaire pour la beauté d'un Ballet, qu'il y ait de bons danseurs et des entrées parfaitement bien dancées.» M. de Saint-Hubert, La Manière de composer et faire réussir les ballets, 12-13 (Targa) - E.R.
1668 - «La belle Dance est une certaine finesse dans le mouvement au port au pas et dans toute la personne qui ne se peut ny exprimer ny enseigner par les paroles. [...] on ne sçauroit parler des Danceus [sic] de Balet, qu'on ne touche quelque chose de la Dance en général : et l'on ne peut décider ce qui peut faire un bon Danceur, qu'on n'ait quelque teinture de ce qui compose la belle Dance [...] la Dance qu'on nomme la belle, qui consiste en simples démarches, à bien observer le pas, et à garder des temps reguliers et justes, est toûjours plus majestueuse, et sent mieux sa personne de qualité, et ce qui vaux encore beaucoup mieux, la modestie et la vertu.» M. de Pure, Idée des spectacles anciens et nouveaux , 180 et 278-9 (Brunet) - E.R.
1725 - «Parce qu'il ne convient point à de grandes personnes de sauter, et de se tourmenter dans les danses figurées, où ce n'est que des mouvemens doux et gracieux, qui ne dérangent pas le corps de ce bon air qui est si fort usité et estimé par notre Nation : ce qui n'est pas de même de plusieurs contre-danses que l'on a introduit [sic] en France depuis quelque temps, et qui ne sont pas du goût de tous ceux qui aiment la belle danse.» P. Rameau, Le Maître à danser, 107 (Paris, chez Villette) - E.R.
demain il fera jour loc. phrast. non conv. ACTION TEMPS - R, PR[77], cit. Mérimée ; TLF, cit. Montherlant, 1949 ; DELF, ø d.
• demain il sera jour - L, ø d.
1619 - «Alors que je vis donc que ceste maquerelle / Me dit : 'Entrez, Monsieur !', sans feu, ny sans chandelle, / Lors je m'imaginay : il ne faut dire mot, / On te prent pour un autre [...] 'Montez, montez, Monsieur, disoit ceste carcasse, / Madame vous attend dedans le pavillon [...] Mais paix ! venez sans bruit, et me donnez la main.' / Et moy, je me pensois : il sera jour demain.» C. d'Esternod, L'Espadon satyrique, 155 (Fort) - P.E.
1718 - «Demain, il sera jour : se dit quand on veut penser à une chose, ou la remettre.» Le Roux, Dict. comique, 285 (Le Cene) - P.E.
demain il fera jour loc. phrast. non conv. ACTION TEMPS - R, PR[77], cit. Mérimée ; TLF, cit. Montherlant, 1949 ; DELF, ø d.
1790 - «La mère Ecorche-Anguille. [...] comm' elles vont avoir le bec cousu, quand je dégoiserai tout ça à la halle ! demain, demain il fera jour ; je ris d'avance des mines qu'elles vont faire.» Le Goûter de la Courtille, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1808 - «Au clair de la lune, / L'amant, tout en l'air, / Sur son infortune / Vient chanter z'un air, / Où c' qu'il dit : 'Qu'all' meure, / Et j' varrons beau train !... / S'il fait nuit à c't' heure, /Il f'ra jour demain.» Désaugiers, Chansons et poésies diverses, I, 157 (Capelle et Renand) - P.E.
1823 - «Mme CHIFFART. Nous verrons ça demain, il fera jour.» Brazier et Dumersan, Les Cuisinières, 38 (Barba) - P.E.
1830 - «DEGOMME. Allons, cher don Pathos, allons trouver la clique ! / Demain il fera jour ...» Carmouche, De Courcy, Dupeuty, N, i, ni, 10 (Bezou) - P.E.
1830 - «LOLO. [...] Est-ce que tu veux rentrer chez ton bourgeois ? TITI, Oui, tiens. LOLO. Laisse-moi donc, capon, demain il fera jour ; n'as-tu pas peur ? allons donc, ou j' m'en vas. TITI. Non, tiens, attends donc ; me v'là. (Il saute dans la rue).» H. Monnier, Scènes populaires, 110 (Flammarion) - P.E.
1853 - «Le pion, pâle et tremblant encore, raconte d'un air ahuri son horrible aventure. Demain il fera jour, dit le Jupiter scolastique.» E. Martin, Collégiens, étudiants et mercadets pour rire, 35 (Giraud) - P.E.
demain il fera jour loc. phrast. non conv. ACTION TEMPS - BEI, 1690, Fur. ; DDL 19, 1790 [repris in GR] ; TLF, cit. Montherlant, 1949 ; DEL, ø d demain il sera jour : DDL 19, 1619 ; L, ø d
• il fera jour demain - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1779 - «LE BAILLI. Ah ! coquine ! serpent réchauffé dans mon sein, / Pour te mettre à la porte, il fera jour demain. COLETTE. Il fait jour dès ce soir, & j'en fais mon affaire. / Pour sortir de chez vous, la nuit est assez claire.» Dorvigny, Les Bons amis, 280 (s.l.n.d.) - P.E.
distribution (il n'était pas derrière la porte le jour de la -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour dire qu'une personne est bien pourvue de telle qualité ou de tel défaut" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1927 - «"Oui, voilà un joyeux lascar qui n'était pas derrière la porte le jour de la distribution ! Quel rat dans la serrure !... Ah ! j'en aurai connu quelques-uns au cours de ma longue carrière !"» Courteline, "Les Miettes de la table", in Courteline, Contes, 335 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
filer la belle passion loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF filer le parfait amour : FEW (8, 237a), 1690, Fur. ; GR[85], cit. Dancourt ; DG, cit. Saint-Simon ; TLF, cit. Balzac ; DELF, cit. Goron ; L, GLLF, Lex.[79], ø d
1773 - «Il n'est pas de Jeune-home bién apris, né dans la Capitale, qui ne sache qu'on doit tout aux Dames. C'est d'après ce principe fondamental des Educations Parisiènes qu'il conviént de juger coment un Badaud doit filer la belle-passion.» Restif de La Bretonne, Le Ménage parisien, part. 1, ch. 9, 107 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
grand jour du peuple loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - le grand jour : GLLF, TLF, ø d.
1795 - «Que le grand jour du peuple arrive, qu'on le fasse transiger avec les scélérats, que le peuple ne leur demande qu'une demi-justice, le peuple est presque sûr qu'il ne l'obtiendra point [...]» Babeuf, Le Tribun du peuple, 20 déc, n° 37, 242 (Coll. 10/18) - LTP
gratte-cul (il n'est point de (si belle) rose qui ne devienne -) loc. prov. PROVERBE - FEW (16, 372b), GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; TLF, cit. France, 1895 ; DEL, ø d ; absent TLF. 1690, Fur., in GLLF, correspond à la forme ci-dessous
• il n'y a (point de) si belle rose qui ne devienne gratte-cul - BEI, 1640, Oudin ; FEW, 1690, Fur.
1627 - «[...] il faut que toute chose prenne fin, il n'y a si beau jour ni si grand qui ne vienne à son vespre, ni si belle rose, qui ne devienne grate-cul, ni si beau soulier, qui ne devienne savate, ni si bon cheval, qui ne devienne rosse.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 106 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] (cela me fait une belle jambe), Lex.[75] (cela (me, te, etc.) fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
• cela me fait la jambe belle - TLF, 1640, Oudin.
*1656 - «[...] par ironie, cela ne me sert de gueres.» Oudin, Curiositez françoises pour suppl. aux dict. , (s.v. jambe) (Sommaville) - M.C.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] (cela me fait une belle jambe), Lex.[75] (cela (me, te, etc.) fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
*1866 - «Faire une belle jambe. Ne servir à rien, - dans l'argot du peuple, qui emploie cette expression ironiquement et à propos de n'importe quoi.» Delvau, Dict., (s.v. faire) (1ère éd.) - M.C.E.
*1873 - «Ironiq. Cela vous fait, vous fera une belle jambe, Cela vous avancera bien, vous profitera beaucoup : Elle a répondu à votre lettre ; eh bien, CELA VOUS FAIT UNE BELLE JAMBE !» Lar. GDU , (s.v. jambe) - M.C.E.
*1900 - « - [...] La mairesse a commandé la sienne [sa robe] à Paris, tu sais ? - Ca lui fait une belle jambe ! Elle porte ça comme un chien habillé.» Willy, Claudine à l'école, 315 (Ollendorff) - M.C.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; DDL 16, 1866, Delv. ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] et Lex.[75] (cela me fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
*av. 1857 - E. Sue, in Larchey, Dict. hist. d'arg., 210a (10e éd., 1888) - R. L. rom., 45, 248.
jambe (ça me/te ... fait une belle -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, E. Sue ; BEI, E. Sue ; DDL 22, av.1857 [repris in GR] ; DEL, ø d 1867, Littré, in GLLF, est erroné
• ça me fait bien la jambe - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «POULOTTE, avec âme. Mais vois !... pour consoler les vertus de mon sexe... / Ce soir tu dois mourir, je sais que ça te vexe... / Qui de nous deux tient mieux le serment qu'il jura ? / Pour t'aider à finir, moi j'accours... et voilà... POLTRONESCHI. Ça me fait bien la jambe ! ô douleur ! infortune !» Carmouche, de Courcy, Dupeuty, Tristine, 25 (Riga) - P.E.
jour (... ce n'est pas un - !) loc. phrast. non conv. TEMPS "pour dire l'importance d'une durée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «- Cent et un ans ! comme dit cet autre, ce n'est pas un jour. - [...] Non ! non, ce n'est pas un jour, c'est un beau bail.» Vidocq, Mém., 3, 377 (Tenon) - P.R.
jour (chaque - on prend un - de plus) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. TEMPS "pour marquer qu'on avance quotidiennement en âge et en expérience" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «Frédéric. - C'est que, vois-tu, l'on change ; chaque jour on prend un jour de plus, et l'on réfléchit.» Vidocq, Mém., 4, 247 (Tenon) - P.R.
jour (un - ou l'autre) loc. nom. m. non conv. TEMPS - GLLF, DELF, 20e ; Lex.[79], cit. Sagan ; TLF, GR[85], ø d.
1790 - «Ils vont se r'mettre à travailler contre nous, mieux que d' pus belle, et çà, seroit ben l' diable, aveuc notre sacré indulgence de chien, s'ils n' réussissions pas un jour ou l'autre à nous casser la gueule solidement, comme je l' méritons.» L' Marignier d' la Guernouillère, 6 (Marchands de nouveautés) - P.E.
jour (être dans son bon -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - TLF (être dans ses bons jours), cit. Lemaître, 1885 ; BEI, fin 19e ; GLLF, 20e ; GR[85], ø d.
1866 - «Nicole. [...] Il est dans son bon jour !» Th. de Banville, Gringoire, 34 - FXT
jour (être dans son bon -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - TLF (être dans ses bons jours), cit. Lemaître, 1885 ; BEI, fin 19e ; GLLF, 20e ; GR[85], ø d.
• être dans son jour - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1863 - «BOCARDON, riant. - Ah ! ah ! (Aux autres.) Il n'est pas dans son jour.» Labiche, Célimare le bien-aimé, in Labiche, Théâtre, 189 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
jour blanc loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «La pente se redresse peu à peu. Les crevasses se dessinent, pas assez nettement à cause du 'jour blanc' et trop cependant pour notre sécurité.» La Montagne, numéro 186, nov., 287 - C.T.
jour de dieu loc. interj. non conv. JURON - GLLF, 1669, Mol. ; L, cit. Mol. ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], ø d jour de guieu : DDL 19, 1649
1649 - «En as-tu tanstost assez dit ? replique l'harengère les mains sur les roignons ; jour de Dieu ! tu t'es bien adressé, guieble de receleur !» Les Contens et mescontens, in VHL, V, 343 (Jannet) - P.E.
1661 - «Jour-de-Dieu, vous pourriez, beau-sire, / Vous repentir et trouver mal [...]» J. Loret, La Muze hist., III, 387b (Daffis) - P.E.
1662 - «CATIN. Y alon, y alon, Godeluriau ! / Jour de Dieu, je le trovon biau / Ce Crispin ; il a de quoy frire. / Et si je l'auron, c'est tout dire.» R. Poisson, Le Baron de la Crasse et L'Après-soupé des auberges, 95 (Nizet, STFM) - P.E.
jour de Dieu ! loc. interj. JURON - L, DG, cit. Molière [1668] ; R, GLLF, TLF, ø d.
• jour de guieu - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1649 - «Car iour de guieu ie luy montrons / Que nos mary ne son poltrons [...]» La Gazette des Halles, 4 (Metayer) - P.E.
1649 - «Dame Barbe. Adieu, adieu mary graillon / Tronez moy le dos au plus viste / Car iour de guieu cy tu mirite / Tu veras que paise ma main / Peste à poux chesne de putain / Voyez moy se beau masqu'arade [...]» Suitte de la Gazette de la place Maubert, 6 (Mettayer) - P.E.
jour de sortie loc. nom. m. ENSEIGN. "jour de sortie d'un(e) pensionnaire" - GLLF, 1964 ; Lex.[79], cit. Simenon ; TLF, GR[85], ø d.
1832 - «[...] les grandes [pensionnaires], désolées de ce que ce n'est pas leur jour de sortie, bâillent et causent entre elles, ne parlant pas à leur nouvelle maîtresse qu'elles connaissent à peine.» V. Collin, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, V, 54 (Ladvocat) - P.E.
1833 - «Tu t'arrangeras comme tu voudras pour les sorties de Maurice. Je verrai demain Mme Dudevant et lui demanderai si elle veut le faire découcher, et si elle veut que je fasse porter son lit chez elle [...] il a deux jours de sortie dont il ne faudrait pas le priver.» G. Sand, Corresp., II, 452 (Garnier, 1964-66) - P.E.
jour de sortie loc. nom. m. VIE PROF. "jour de sortie d'un(e) domestique" - GLLF, 1964 ; Lex.[79], cit. Simenon ; TLF, GR[85], ø d.
1837 - «JOSEPHINE. C'est pas l'hasard... A promène le petit de ses maîtres... moi, je l'ai accompagnée, vue que c'est mon jour de sortie...» Varin, de Kock, Desvergers, Le Tourlourou, 8b (Magasin théâtral) - P.E.
1870 - «VALERIE, à la bonne. Vous comprenez, Marinette, qu'il ne peut plus être question de sortir pour vous [...] MARINETTE. C'est pas ma faute si vot' monde choisit mon jour de sortie pour venir. D'ailleurs ma cousine m'attend ; je ne peux pas lui manquer de parole.» Almanach comique pour 1871-1872, 108 (Pagnerre) - P.E.
jour du grand oeuvre loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Je vais vous tracer les moyens que, selon mon avis, il conviendrait d'employer pour opérer la résurrection générale désirée [...] enfin, lorsque le jour du grand oeuvre approchera [...]» /Grisel/, 15 avr., in Buonarroti, La Conspiration pour l'égalité, dite de Babeuf, II, 185 (Ed. sociales) - LTP
jour du peuple loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Ainsi nous irons tous ensemble, le jour du peuple, à une victoire sûre [...]» Babeuf, Le Tribun du peuple, 24 germinal an IV-13 avr., n° 42, 318 (Coll. 10/18) - LTP
jour J loc. nom. m. MILIT. TEMPS - TLF, cit. De Gaulle, 1954 ; GR[85], cit. Sarrazin, 1966 ; GLLF, mil. 20e ; Lex.[79], ø d.
Add.DDL :
*1918 - «Or ce jour J (3 août) de l'an A (1914), on aurait dû savoir que l'Allemagne avait l'avance, que sa mobilisation se faisait depuis un mois [...]» F. Engerand, in Le Correspondant, 25 mars, 1027 - P.E.
jour J loc. nom. m. MILIT. TEMPS - DDL 30, 1918 ; TLF, cit. L'Oeuvre, 1941 ; BEI, 1944 ; DEL, cit. Leiris, 1955 ; GLLF, mil. 20e ; GR[85], cit. Sarrazin, 1966.
1917 - «On apprend qu'on monte en ligne dans la nuit du 11 au 12, départ à 20 h. [...] On se masse dans les sapes, en attendant le jour J (jour de l'attaque). Tout le jour le canon gronde [...].» G. Bacconnier, La Plume au fusil, 152 (Toulouse, Privat) - P.R.
jour ouvrier loc. nom. m. ÉCON. "jour ouvrable" - TLF, 1412-13, Chr. de Pisan ; L, 14e, Ch. d'Orléans ; FEW (7, 370a), PR[73], v. 1400 ; DG, Pascal.
Au 18e : 1769 - «à charge d'assembler à l'église le peuple chaque jour 'ouvrier' le soir après son travail pour y dire le chapelet [...]» Testament de Messire Louis d'Aillaud, prêtre curé de Grillon, in Voyelle, Piété baroque et déchristianisation, 235 (Plon) - LTP
1791 - «Vos promenades ne seront plus fréquentées, comme aujourd'hui, les jours ouvriers, par des milliers de malheureux sans occupation [...]» Journ. gén. de la cour et de la ville, 27 mars, in Walter, La Révolution fr. vue par ses journaux, 150 (Tardy) - LTP
jour pour jour loc. adv. CHRONOL. "/indique un anniversaire exact au jour même/" - TLF, 1689, Mme de Sév. ; GLLF, DEL, 1690, Fur.
1561 - «[...] tout ainsi que le dixieme de Juin il commit en la Cour cet honteux opprobre, que je ne veux point reciter, aussi le dixieme jour de Juillet ensuyvant (jour pour jour) il alla de vie à trespas.» E. Pasquier, Ecrits politiques, 43 (Genève, Droz, 1966) - P.E.
jour sans loc. nom. m. non conv. COMM. HIST. CONTEMP. "jour avec restrictions, pendant la guerre de 1939-45" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1944 - «Aucune restriction [...] Clientèle de nouveaux riches. Les pinards les plus fins coulent à flot [...] Je suis écoeuré, mais je m'empiffre tout de même, pour les jours "sans".» J. Galtier-Boissière, Mon Journ. pendant l'occupation, 37 (La Jeune Parque) - P.R.
maman (ma belle -) loc. nom. f. non conv. APPELL. "sans rapport de parenté" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1775 - «LE CHEVALIER. Ma belle maman, je vous avais demandé ce rendez-vous, pour vous prier de fixer, à la fin, l'instant heureux qui doit me rendre maître de vos charmes...» [Beaunoir], La Philosophe, 66-67 (Duchesne) - P.E.
mi-jour n.m. PERCEP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «La route d'ombre et de mi-jour serpente entre les jardins clos [...]» Gide, Amyntas, 19 (Gallimard) - A.Ré.
mise à jour loc. nom. f. ÉDIT. - R, cit. Bosco ; Lex.[75], PR[77], ø d ; absent TLF.
1948 - «[...] il faut remercier MM. Lo Duca et Maurice Bessy de la mise à jour de l'édition nouvelle [...]» D. Carrier, in Paru, numéro 48, nov., 94 - P.E.
noces (il pleuvra le jour de tes -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "à un enfant qui fait un caprice" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1605 - «Il le mange [son repas] du bout du doigt, ma femme luy dict : "Mr, vous estes friand, il pleuvra le jour de voz nopces".» J. Héroard, Journ., 1, 754-5 (Fayard) - P.R.
ouvrage (de la belle -) loc. nom. f. non conv. VALEUR - GLLF, fin 19e ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1830 - «PREMIER PAVEUR. [...] qu'est-ce qu'à fait l'ouvrage, c'est nous autres... et j' dis d' la belle ouvrage!..» Les Barricades de 1830, 14 (Lefebvre) - P.E.
poussée (la belle -) loc. nom. f. non conv. VALEUR "par antiphrase" - "entreprise malheureuse" : FEW (9, 553b), 1835, Acad. ; TLF, cit. Balzac, 1842 ; L, ø d.
1804 - «Mad. L'ENCHERE. Pardi, voyez donc la belle poussée, ce n'est-il pas le pérou que ton M. Centime, il en faut cinq comme lui pour un sol...» Martainville, Une Demi-heure de cabaret, 20 (Barba) - P.E.
1805 - «Tu vas bambocher avec la première venue qui va pondre sous ton nom... la belle poussée ;.. un enfant de trente-six pièces,.. et tout ça pour ton compte... Ecoute, les amis de nos amis sont nos amis... c'est clair... Tu n'en feras qu'à ta tête, je parie poisson ; mais tu as tort.» Le Père Lantimèche, 237 (Basset et Martin) - P.E.
prendre jour loc. verb. VIE SOC. "fixer une date" - TLF, v.1160 ; FEW (9, 342a), GLLF, Villehardouin ; L, cit. Mol. ; GR[85], ø d.
Au 18e : 1785 - «En conséquence, il m'ordonna de faire à l'instant enlever l'enfant à tel prix que ce fût, et de la faire remettre à l'adresse qu'il m'indiqua. Et pour ne pas vous tenir plus longtemps en suspens, messieurs, cette adresse était celle de la Desgranges, qui le fournissait dans ces troisièmes parties secrètes. Ensuite, nous prîmes jour. Jusque-là, nous fûmes trouver la mère de Lucille, tant pour préparer la reconnaissance avec sa fille que pour aviser au moyen d'enlever sa soeur.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t.2, 21e journée, 81 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
venue (d'une belle -) loc. adj. CORPS "[pour une personne], grand et bien fait" - TLF, 1718, Acad.
1547 - «[...] neantmoins que, apres que estes destourné de sa veuë, elle tire la langue sur vous, elle vous faict la moüe, elle se moque à tout le monde de vous, disant que vous estes un beau jeune homme, de belle taille, de belle venue, bien adroit à une table, et que vous serez homme de bien avec un long biays, si vous vivez vous aurez de l'aage, que vous avez bonne grace, mais que vous la portez de travers [...].» N. Du Fail, Les Propos rustiques, 627 - FXT
1561 - «JULIEN [...] J'ay de la besongne taillée / Pour Marion bien esveillée ; / Mais ce qui plus me réconforte, / C'est qu'elle est bien la plus accorte / Et d'une aussi belle venue, / Pour livrer une garce nue, / Que femme qui soit à Paris.» J. Grévin, Les Esbahis, in J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 144 (Garnier, 1922) - P.E.
échapper (l'- belle) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1640, Oudin ; GLLF, cit. Mol. ; DEL, 17e ; L, cit. Hamilton 1640, in GR[85], correspond à ce sens
1574 - «[...] toutesfois, bien que les chevaux des nostres fussent fort las et harassez, ils se sceurent si bien desvelopper qu'au grand trot et pour estre bien conduits ils revindrent tous à la ville, raconter qu'ils l'avoyent eschappé belle [...]» J. de Léry, Histoire mémorable du siège de Sancerre, in G. Nakam, Au lendemain de la Saint-Barthélémy, 239 (Anthropos) - P.E.
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