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amoureux des onze mille vierges loc. nom. m. ÉROT. - FEW (14, 503a), GLLF, DELF, 1640, Oudin ; TLF, 1694, Acad. ; L, DG, ø d ; R, cit. France ; PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1623 - «Vn metteur de ventres en presses / Et grand persecuteur de fesses : / Au demeurant ce Goguelu / Cét Adonis, ce fafelu, / Ce beau fils allumeur de cierges, / Amoureux d'onze mille vierges, / Estoit gay, goffré, testonné [...]» J. Auvray, Le Banquet des muses, 190 (Ferrand) - P.E.
amoureux des onze mille vierges loc. nom. m. ÉROT. - DDL 19, 1623 [repris in DEL] ; FEW (14, 503a), GLLF, GR[85], BEI, 1640, Oudin ; TLF, 1694, Acad. ; L, ø d.
1567 - «FINET. Ce Capitaine Taillebras / Est si paillard, qu'il n'en est pas / Un plus au demeurant du monde. / Mais sçavez-vous comme il se fonde / Sur l'amour, pensant estre aimé, / De toutes femmes affamé ? / C'est l'amoureux des onze mille / Vierges, et tant il est abile, / Qu'il voye une chevre coifee, / Il l'aime de prime arrivee.» Baïf, Le Brave, 137 (Droz) - P.E.
avance (belle -) loc. interj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1775 - «LA VICTOIRE. Soyez tranquille, not' Sergent, nous n'en manquerons jamais pour lui. Parbleu, not' Sergent, nos sabres se rouilleroient, si nous ne les tirions pas, belle avance, vous nous enverriez à l'hôtel des regrets.» Tessier, Bouquet des grenadiers, 13 (s.l.n.d.) - P.E.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1890, Zola ; DG, GLLF, ø d.
Add.DDL :
*1833 - «- Leur possible ! pardieu, la belle avance ! leur possible ! Mais ce n'est rien que cela, monsieur ; et on voit bien que vous êtes encore jeune. Dans notre métier, vous apprendrez que ce n'est pas ce qui est possible qu'il faut faire, mais l'impossible ! [...] Ainsi, quand il prenait envie à ses maîtres de lui adresser la parole, ils ne lui disaient plus : Cheveux-d'Etoupes, avance à l'ordre ; ils se contentaient de lui crier : Phénomène, avance à l'ordre, ou sinon... La belle avance, je vous le demande !» E. Corbière, La Mer et les marins , part. IV, ch. 10, 187 et part. V, ch. 12, 321 - R.R.
*1866 - Lar. GDU - R.R.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - DDL 13, 1833, Corbière ; TLF, cit. Zola, 1890 ; DG, GLLF, GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1790 - «La belle sacrée bougre d'avance !» Jean Bart, n° 94, 6-7 - P.E.
*1790 - «La belle avance quand cinquante hommes se foutent sur un !» [Lemaire], 1e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
*1793 - «La belle diable d'avance, de se faire avaler comme des sardines, par des poissons voraces [...] Pillardin. La belle avance ! oh, moi ! je ne suis pas si bête.» [Lemaire], La Trompette du père Duchêne , n° 102, 14 et n° 116, 124 - P.E.
*1799 - «Et sacré-nom d'une pipe, il faudroit que je fusse bien fou pour m'exposer à me faire fracturer les membres pour le bon plaisir d'être utile à des gens qui se foutroient de moi, la belle avance !» Le Père Duchêne. Allons vite !... Allons vite !... Qui veut du savon !..., in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 21], 2 - P.E.
*1806 - «GUSMAN. Je veux lui couper une oreille. NIGAUDINOS. La belle avance ! vous n'en aurez pas trois.» Ribié et Martainville, Le Pied de mouton, 23 (Huet Masson) - P.E.
*1809 - «Ce que c'est que de nous, pourtant ! Tous ces braves mondes qui sont là sur le flanc à perpétuité ! Eh bien ! tous ont existé comme moi. La belle avance ! Ils en sont bien mieux lotis aujourd'hui !» Les Méditations d'un hussard, x (Delacour et Levallois) - P.E.
*1831 - «[...] et puis les autres [grévistes] ils seront trop heureux de retourner à leurs métiers, s'ils ne sont pas brisés ; la belle avance.» Le Coq gaulois, n° 4, 2 - P.E.
avance (la belle - !) loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1790, Jean Bart ; TLF, cit. Zola, 1890 ; GLLF, GR[85], ø d.
1738 - «MONDOR. Il ne lui manque plus que l'aveu de la Belle. / Celui du Pere est sûr, à tout ce que j'entens. LISETTE. La belle avance ! MONDOR. Ecoute ! LISETTE. Oh je n'ai pas le tems !» Piron, La Métromanie, 45 (Le Breton) - P.E.
1781 - «THOMAS. Falloit pas comme ça couper au court. De dépis ce tems-là, vous vous êtes attisés l'un l'autre dans votre ardeur ; votre tendresse est enracinée comme tous les diables. La belle avance ! La mère Simonne a' ne veut pas de toi, z'à présent. Te v'là propre.» [Guillemain], L'Enrôlement supposé, 10 (Cailleau) - P.E.
1782 - «BLAISE. Eh ben ! après ? quand ben même que tout ça viendroit à bien, la belle avance ! Mon cellier est tout plein. Je n'ai plus de tonneaux ni place pour en mettre.» Dorvigny, Blaise le hargneux, 29 (Cailleau) - P.E.
1782 - «Madame LE ROND. Vous pensez rire, mais il est très-vrai que Monseigneur le protege. LE ROND. C'est fort bon, Monseigneur le protege ! La belle avance ! Voilà bien la manie des Grands ! Protéger !» Dorvigny, Christophe Le Rond, 12 (Cailleau) - P.E.
avance (la belle - que...) loc. conj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1741 - «ISSE. Oui, cher Colas, / Mais je vous plains. COLAS. La belle avance / Que la pitié, / Faut bian une autre récompense / A l'amitié.» Romagnesi, Les Oracles, 17 (Delormel) - P.E.
belle (ma toute -) loc. nom. f. non conv. T. AFFECTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1814 - «LE CHEVALIER. Enfin je vous rencontre, ma toute belle!» Théaulon, Dartois, Brazier, La Vénus hottentote, 9 (Martinet) - P.E.
1857 - «Ma toute belle, me disait-elle encore hier, comment se fait-il que votre mari [...] éprouve la moindre sympathie pour des gens complétement dépourvus de style et de fantaisie comme ce Colimard ?» H. Monnier, Mém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 224 (Libr. nouv.) - P.E.
belle (trouver sa -) loc. verb. non conv. ACTION "trouver une occasion" - Mat.I, E, 1821, Ansiaume ; L (prendre -, attendre -), ø d ; TLF (attendre -), cit. Delv., 1866 ; FEW (13/II, 320a), 1907.
Add.DDL :
*1789 - «Du monde s'arrêtait ; je fus honteuse, et je retournai chés nous, bien surprise de ce qui venait de m'arriver ! Je restai ainsi deux jours. Enfin le troisième, trouvant encore ma belle, je sortis seule, et j'alai rapidement chés mon Maître, en-prenant un chemin détourné. Mais je fus encore arrêtée sur sa porte même [...]» Restif de la Bretonne, Ingénue Saxancour, 83 (10/18) - P.E.
belle (trouver sa -) loc. verb. non conv. ACTION "trouver l'occasion" - DDL 19, 1789, Restif ; Mat., E, 1821, Ansiaume ; L (prendre -, attendre -), ø d ; FEW (13/II, 320a), 1907 ; absent TLF.
1672 - «NICODEME. Oh je ne voulons point / Etre aveu les Fantoms : on sçait, s'il vient à point, / Comme ils traitont les gens quand ils trouvent leur belle, / Tatigué qu'eus malins !» Hauteroche, Le Deuil, in Hauteroche, Les Oeuvres de théâtre, I, 483 (Compagnie des libraires) - P.E.
belle de nuit loc. nom. f. SEXE ET ÂGE "jolie femme" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1800 - «Fleur qui ne s'épanouit qu'au soleil couchant et se referme au lever de l'aurore. Autrefois, nos Françaises, qui savaient voiler leurs appâts sous une parure décente, étaient appelées belles de nuit, parce qu'une jolie femme n'est jamais plus jolie que la nuit.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
belle de nuit loc. nom. f. BOT. "plante du genre mirabilis dont les fleurs s'ouvrent le soir" - FEW (1, 320b), GLLF, TLF, GR[85], 1680, Rich.
1676 - «Il y a une admirable fleure à nostre jardin dont je n'é jamais veue la pareille. De jour et au soleille elle est fermé et ne paroit rien sur une tige. Il y en a une douzenne de fleurs qui semble des crois de hierusalem, blanche come neige, d'un odeure de jasmin, et dont la tige est fort gluante. On la nome la belle de nuit. Je voudrais sçavoir pindre pour la représenter icy.» J. Maillefer, Mém., t. 84, 217 - P.R.
belle Fatma loc. nom. f. péjor. DANSE "façon vulgaire de danser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Jamais leur tango ne devient indécent, chaloupage, belle Fatma [...]» M. Prévost, Les Don Juanes, 140 (La Renaissance du livre) - R.A.
belle main, belle-main n.f. ARGENT "pot de vin" - absent TLF.
Compl.DELF (Bussy-Rabutin ; ø texte)
1667 - «Pour moi, je n'irai point cette campagne ; je la vais passer dans mes châteaux à les embellir et à augmenter mon revenu, que ceux qui se mêlaient de mes affaires avaient fort diminué, par les belles mains qu'ils prenaient de mes fermiers.» Bussy-Rabutin, let., in Mme de Sévigné, Corresp., I, 85 (Pléiade, 1972) - A.Ré.
belle-de-juin n.f. HORTIC. "variété de fraise" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1922 - «Vous ne pensiez pas qu'un chat mangeât des fraises ? Mais je sais bien, pour l'avoir vu tant de fois, que ce Satan noir, Babou [...], choisissait en gourmet, dans le potager de Mme Pomié, les plus mûres des 'caprons blancs' et des 'belles-de-juin'.» Colette, La Maison de Claudine, Ma Mère et les bêtes, 85 (Ferenczi) - M.C.E.
belle-lurette n.f. CHAPELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1880 - «Belle-lurette. chapeau de ville [...]» Les Modes de la saison, 12 déc., 4 - A.Ré.
belle-poule n.f. DANSE - FEW (9, 537a), 1842, Acad. Compl. ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1840 - «La Belle-Poule. - Allons ! ferme ! etc.» Carmouche et Laloue, Les Invalides, xxviii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
bouillon d'onze heures loc. nom. m. non conv. CRIMES "breuvage empoisonné" - FEW (4, 468a), DELF, 1808, D'Hautel ; L, DG, R, GLLF, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1791 - «[...] ils auraient pu lui donner un bouillon d'onze heures pour partir à midi dans l'autre monde.» Jean Bart, numéro 130, 4 - P.E.
Commission des Onze loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Commission des Onze : Le régime républicain a aussi des Commissions, comme le régime précédent. La plus importante peut être, qui ait existé, depuis la fondation de la République, c'est celle des onze, c'est à dire de onze députés, chargée d'examiner la Constitution de 1793 et d'en faire son rapport.» Le Néologiste fr. - LTP
1801 - «Commission des Onze (la) : Il y en eut plusieurs ; la plus marquante fut celle que la Convention nomma dans son sein le 29 germinal an III /18 avr. 1795/ pour la 'confection des lois organiques de la Constitution de 1793'. Tous les membres de cette Commission étaient des hommes connus par leurs talents en divers genres, et dont la plupart jouissaient de l'estime publique.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
danse (belle -) loc. nom. f. CHORÉGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1641 - «L'on peut faire dancer en Ballets toutes sortes de personnes, mesmes iusques à des boiteux et reussiront en de certaines choses, aussi bien que d'autres. Ce n'est pas que de bons danseurs ne reussissent encores mieux, mais il y a des entrées où c'est dommage de les employer, il les faut reserver pour la belle dance, et les meilleurs pas, estant très nécessaire pour la beauté d'un Ballet, qu'il y ait de bons danseurs et des entrées parfaitement bien dancées.» M. de Saint-Hubert, La Manière de composer et faire réussir les ballets, 12-13 (Targa) - E.R.
1668 - «La belle Dance est une certaine finesse dans le mouvement au port au pas et dans toute la personne qui ne se peut ny exprimer ny enseigner par les paroles. [...] on ne sçauroit parler des Danceus [sic] de Balet, qu'on ne touche quelque chose de la Dance en général : et l'on ne peut décider ce qui peut faire un bon Danceur, qu'on n'ait quelque teinture de ce qui compose la belle Dance [...] la Dance qu'on nomme la belle, qui consiste en simples démarches, à bien observer le pas, et à garder des temps reguliers et justes, est toûjours plus majestueuse, et sent mieux sa personne de qualité, et ce qui vaux encore beaucoup mieux, la modestie et la vertu.» M. de Pure, Idée des spectacles anciens et nouveaux , 180 et 278-9 (Brunet) - E.R.
1725 - «Parce qu'il ne convient point à de grandes personnes de sauter, et de se tourmenter dans les danses figurées, où ce n'est que des mouvemens doux et gracieux, qui ne dérangent pas le corps de ce bon air qui est si fort usité et estimé par notre Nation : ce qui n'est pas de même de plusieurs contre-danses que l'on a introduit [sic] en France depuis quelque temps, et qui ne sont pas du goût de tous ceux qui aiment la belle danse.» P. Rameau, Le Maître à danser, 107 (Paris, chez Villette) - E.R.
filer la belle passion loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF filer le parfait amour : FEW (8, 237a), 1690, Fur. ; GR[85], cit. Dancourt ; DG, cit. Saint-Simon ; TLF, cit. Balzac ; DELF, cit. Goron ; L, GLLF, Lex.[79], ø d
1773 - «Il n'est pas de Jeune-home bién apris, né dans la Capitale, qui ne sache qu'on doit tout aux Dames. C'est d'après ce principe fondamental des Educations Parisiènes qu'il conviént de juger coment un Badaud doit filer la belle-passion.» Restif de La Bretonne, Le Ménage parisien, part. 1, ch. 9, 107 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
gratte-cul (il n'est point de (si belle) rose qui ne devienne -) loc. prov. PROVERBE - FEW (16, 372b), GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; TLF, cit. France, 1895 ; DEL, ø d ; absent TLF. 1690, Fur., in GLLF, correspond à la forme ci-dessous
• il n'y a (point de) si belle rose qui ne devienne gratte-cul - BEI, 1640, Oudin ; FEW, 1690, Fur.
1627 - «[...] il faut que toute chose prenne fin, il n'y a si beau jour ni si grand qui ne vienne à son vespre, ni si belle rose, qui ne devienne grate-cul, ni si beau soulier, qui ne devienne savate, ni si bon cheval, qui ne devienne rosse.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 106 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
heures sup loc. nom. f. abrév. de heures supplémentairesnon conv. ORGAN. - absent TLF.
Compl.GR[92]
1974 - «Dans la journée, ils [certains fonctionnaires du Ministère des Finances] sont à la disposition de Giscard, ministre non démissionnaire. Et, le soir, ils font des 'heures sup' pour épauler Giscard, candidat.» F.-H. de Virieu, in Le Nouv. observateur, 13 avr., 29 - AFC
*1976 - «Ca se passe sous le bureau [...] Les heures sup. pas payées pour taper du courrier urgent.» Hanska, Les Raouls ou la vie comme au ciné, 44 (O. Orban) - K.G.
*1977 - «Faire des heures sup.» Caradec, Dict. du fr. arg. et pop. , (s.v. sup.) (Larousse) - K.G.
huit heures (journée de -) n.f. ÉCON. ORGAN. - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1900 - «Avec tout cela, allez-vous demander, que devient la fameuse formule de la journée de huit heures ? - Elle ne devient rien. Millerand s'en fout !» E. Pouget, Le Père Peinard, 28 janv., 160 (Galilée) - P.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] (cela me fait une belle jambe), Lex.[75] (cela (me, te, etc.) fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
• cela me fait la jambe belle - TLF, 1640, Oudin.
*1656 - «[...] par ironie, cela ne me sert de gueres.» Oudin, Curiositez françoises pour suppl. aux dict. , (s.v. jambe) (Sommaville) - M.C.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] (cela me fait une belle jambe), Lex.[75] (cela (me, te, etc.) fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
*1866 - «Faire une belle jambe. Ne servir à rien, - dans l'argot du peuple, qui emploie cette expression ironiquement et à propos de n'importe quoi.» Delvau, Dict., (s.v. faire) (1ère éd.) - M.C.E.
*1873 - «Ironiq. Cela vous fait, vous fera une belle jambe, Cela vous avancera bien, vous profitera beaucoup : Elle a répondu à votre lettre ; eh bien, CELA VOUS FAIT UNE BELLE JAMBE !» Lar. GDU , (s.v. jambe) - M.C.E.
*1900 - « - [...] La mairesse a commandé la sienne [sa robe] à Paris, tu sais ? - Ca lui fait une belle jambe ! Elle porte ça comme un chien habillé.» Willy, Claudine à l'école, 315 (Ollendorff) - M.C.E.
jambe (faire une belle - à qqn) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, Sue ; DDL 16, 1866, Delv. ; R, cit. Gide [1914] ; PR[77] et Lex.[75] (cela me fait une belle jambe), ø d la date de 1867, Littré, dans GLLF, est erronée
*av. 1857 - E. Sue, in Larchey, Dict. hist. d'arg., 210a (10e éd., 1888) - R. L. rom., 45, 248.
jambe (ça me/te ... fait une belle -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - TLF, 1842, E. Sue ; BEI, E. Sue ; DDL 22, av.1857 [repris in GR] ; DEL, ø d 1867, Littré, in GLLF, est erroné
• ça me fait bien la jambe - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «POULOTTE, avec âme. Mais vois !... pour consoler les vertus de mon sexe... / Ce soir tu dois mourir, je sais que ça te vexe... / Qui de nous deux tient mieux le serment qu'il jura ? / Pour t'aider à finir, moi j'accours... et voilà... POLTRONESCHI. Ça me fait bien la jambe ! ô douleur ! infortune !» Carmouche, de Courcy, Dupeuty, Tristine, 25 (Riga) - P.E.
maman (ma belle -) loc. nom. f. non conv. APPELL. "sans rapport de parenté" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1775 - «LE CHEVALIER. Ma belle maman, je vous avais demandé ce rendez-vous, pour vous prier de fixer, à la fin, l'instant heureux qui doit me rendre maître de vos charmes...» [Beaunoir], La Philosophe, 66-67 (Duchesne) - P.E.
midi (chercher - à quatorze heures) loc. phrast. CARACT. "fig." - TLF (cercher midy -), 1622, Tabarin ; L, La Fontaine ; FEW (2, 696b), 1690, Fur. ; DG, PR[73], GLLF, ø d.
Add.DDL
*1675 - «Mais aussi, que Mme de Guitaut est une raisonnable femme d'être accouchée comme on a accoutumé, et de n'aller point chercher midi à quatorze heures, comme Mme de Grignan, pour faire un accouchement hors de toutes les règles !» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Guitaut , 21 sept., I, 858 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
midi (chercher - à quatorze heures) loc. verb. CARACT. "fig." - TLF (cercher midy à -), 1622, Tabarin ; GLLF, 1669, Molière ; R, DELF, cit. Molière ; DDL 10, 1675, Mme de Sév. ; FEW (2, 696b), 1690, Fur. ; L, cit. La Fontaine ; DG, Lex.[75], PR[77], ø d.
1619 - «Ie n'auois aussi que faire d'aller chercher Midy à quatorze heures, ny de gloser sur le Magnificat.» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman], Le Gueux, I, 318 (De la Mare) - P.E.
1640 - «chercher Midy à quatorze heures .i. chercher ce qui ne peut estre. Item, chercher du mal.» Oudin, Curiositez fr., 347 (Slatkine) - P.E.
onze n.m. CHRONOL. "dans une date" - GLLF, TLF, DHR, 1690, Fur.
1650 - «Car il n'est pas tous les iours fou, / Comme il n'est pas tous les iours feste ; / Et puis ce n'est que par la teste / Qu'il est fol, quand il l'est parfois, / Notamment les onze des mois.» Le Courrier burlesque, in C. Moreau, Choix de mazarinades, II, 161 (Johnson) - P.E.
1659 - «J'ay, pour Madame de Nemours, / L'onze du mois, fait ce Discours.» J. Loret, La Muze hist., III, 8 (Daffis) - P.E.
ouvrage (de la belle -) loc. nom. f. non conv. VALEUR - GLLF, fin 19e ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1830 - «PREMIER PAVEUR. [...] qu'est-ce qu'à fait l'ouvrage, c'est nous autres... et j' dis d' la belle ouvrage!..» Les Barricades de 1830, 14 (Lefebvre) - P.E.
poussée (la belle -) loc. nom. f. non conv. VALEUR "par antiphrase" - "entreprise malheureuse" : FEW (9, 553b), 1835, Acad. ; TLF, cit. Balzac, 1842 ; L, ø d.
1804 - «Mad. L'ENCHERE. Pardi, voyez donc la belle poussée, ce n'est-il pas le pérou que ton M. Centime, il en faut cinq comme lui pour un sol...» Martainville, Une Demi-heure de cabaret, 20 (Barba) - P.E.
1805 - «Tu vas bambocher avec la première venue qui va pondre sous ton nom... la belle poussée ;.. un enfant de trente-six pièces,.. et tout ça pour ton compte... Ecoute, les amis de nos amis sont nos amis... c'est clair... Tu n'en feras qu'à ta tête, je parie poisson ; mais tu as tort.» Le Père Lantimèche, 237 (Basset et Martin) - P.E.
quarante heures (prières des -) loc. nom. f. pl. RELIG. "chez les catholiques, prières expiatoires, durant trois jours consécutifs, notamment lors de l'entrée en Carême" - FEW (4, 467b ; les quarantes heures), GLLF, 1680, Rich. ; TLF, 1688, Rich. ; DHR, 1690.
1614 - «"La paix est faicte, je crois que ce sont les prieres des quarante heures qui en son cause".» J. Héroard, Journ., 2, 2197 (Fayard) - P.R.
quatre heures (coup de -) loc. nom. m. non conv. TEMPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «Mais comment voulez-vous que ceux qui suent d'ahan des douze ou treize heures par jour, s'interrompant à peine pour souffler un brin et humer 'le coup de quatre heures' prennent le loisir de lire quatre feuilles, si bien remplies que vous les supposiez ?»E. Gautier, let. à Vallès, 21 juill., 252 (Delfau) - J.Q.
tapant (à x heures -) loc. adv. TEMPS - TLF, cit. Céline, 1936 ; PR[72], ND2, 20eà x heures tapantes : TLF, cit. P. Bourget, 1890.
1900 - «à huit heures tapant il arrive.»M. Maurey, Rosalie, I, i - P.S.
venue (d'une belle -) loc. adj. CORPS "[pour une personne], grand et bien fait" - TLF, 1718, Acad.
1547 - «[...] neantmoins que, apres que estes destourné de sa veuë, elle tire la langue sur vous, elle vous faict la moüe, elle se moque à tout le monde de vous, disant que vous estes un beau jeune homme, de belle taille, de belle venue, bien adroit à une table, et que vous serez homme de bien avec un long biays, si vous vivez vous aurez de l'aage, que vous avez bonne grace, mais que vous la portez de travers [...].» N. Du Fail, Les Propos rustiques, 627 - FXT
1561 - «JULIEN [...] J'ay de la besongne taillée / Pour Marion bien esveillée ; / Mais ce qui plus me réconforte, / C'est qu'elle est bien la plus accorte / Et d'une aussi belle venue, / Pour livrer une garce nue, / Que femme qui soit à Paris.» J. Grévin, Les Esbahis, in J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 144 (Garnier, 1922) - P.E.
vingt-quatre heures loc. nom. f. pl. TEMPS "durée de temps" - GLLF, 1660, Corn. ; GR[85], cit. Volt. ; TLF, ø d.
1537 - «Et vous encharge d'icy et desja que vous ayez à venir en mon logis parler à moy, et dedens xxiiii heures, pour me bailler responce [...]» Nicolas de Troyes, Le Grand parangon des nouvelles nouvelles, 104 (Didier, STFM) - P.E.
1557 - «Et ne faut doubter, que dans vingtquatre heures il n'y à si forte maladie, tant soit elle inueterée dedans le corps, que ce breuuage ne guerisse [...]» A. Thevet, Les Singularités de la France antarctique, 151 v° (Le Temps) - P.E.
1559 - «[...] tous ceulx de ceste maison ne pensoient pas que il deust vivre vingt quatre heures.» Marguerite de Navarre, L'Heptaméron, 72 (Garnier) - P.E.
v. 1562 - «[...] demeura auec eux vingt-quatre heures, sain & en bon poinct [...]» F. Bonivard, Advis et devis de l'anc. et nouv. police de Genève, 110 (Impr. Fick) - P.E.
vingt-quatre heures (dans les -) loc. adv. TEMPS - GLLF, 1797, Klinglin ; TLF, cit. Acad., 1935 ; GR[85], ø d.
• dedans les vingt-quatre heures - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1590 - «Articles accordez à l'Armée en général. Que dedans les vingt-quatre heures sera publié, à son de trompe, commandement à tous Catholiques rebelles [...] de porter en personne leurs armes, jusques aux dagues et poignarts, en l'Hotel de Ville [...]» In P. de L'Estoile, Mém.-journ., IV, 153 (Tallandier) - P.E.
vingt-quatre heures (dans les -) loc. adv. TEMPS - GLLF, 1797, Klinglin ; TLF, cit. Acad., 1935 ; GR[85], ø d.
1775 - «Il a demandé en outre, que personne autre dans son Département ne pût en délivrer [de lettre de cachet], pas même le Lieutenant général de Police, sauf à permettre à celui-ci, dans les cas extrêmement urgens, de faire arrêter l'accusé sur un ordre signé de sa main, mais à la charge qu'il seroit interrogé dans les 24 heures, et qu'il en rendroit compte sur le champ.» Mém. secrets, VIII, 147 (Adamson) - P.E.
1776 - «Comme l'honneur lui prescrivoit de vous payer dans les vingt-quatre heures, il a été obligé de confesser son embarras à son beau-père [...]» J.J. Rutlidge, La Quinzaine angloise à Paris, in A. Franklin, La Vie de Paris sous Louis XVI, Début du règne, 100 (Plon) - P.E.
vingt-quatre heures (règle des -) loc. nom. f. LITT. - L, GLLF, 1680, Mme de Sév. ; GR[85], cit. Gautier, 1844 ; DG, ø d ; absent TLF.
1635 - «C'est un Poëme à l'Espagnole, de trois Actes, mis par luy dans la regle des vingt et quatre heures.» Scudéry, La Comédie des comédiens, in L. Maranini, La Commedia in commedia, 599 (Bulzoni) - P.E.
1637 - «[...] l'ordre et la suitte : Que tu ne trouueras pourtant ny dans les regles des vingt-quatre heures, ny sans rencontre de voyelles.» L.C. Discret, Alizon, ê recto (Guignard) - P.E.
1657 - «L'elocution y est toute poëtique, le sujet bien choisi [...] et la regle des vingt-quatre heures si régulièrement observée, que cette piece peut passer pour un modele du poëme dramatique.» Lebret, in Cyrano de Bergerac, L'Autre monde, 226 (Champion, STFM) - P.E.
échapper (l'- belle) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1640, Oudin ; GLLF, cit. Mol. ; DEL, 17e ; L, cit. Hamilton 1640, in GR[85], correspond à ce sens
1574 - «[...] toutesfois, bien que les chevaux des nostres fussent fort las et harassez, ils se sceurent si bien desvelopper qu'au grand trot et pour estre bien conduits ils revindrent tous à la ville, raconter qu'ils l'avoyent eschappé belle [...]» J. de Léry, Histoire mémorable du siège de Sancerre, in G. Nakam, Au lendemain de la Saint-Barthélémy, 239 (Anthropos) - P.E.
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