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bail (c'est un beau -) loc. phrast. non conv. TEMPS "cela fait longtemps" - BEI, déb. 20e ; TLF (c'est un joli bail), DArg., 1901, A. France ; GLLF, DEL, GR[85], ø d.
1829 - «- Cent et un ans ! comme dit cet autre, ce n'est pas un jour. - [...] Non ! non, ce n'est pas un jour, c'est un beau bail.» Vidocq, Mém., 3, 377 (Tenon) - P.R.
barbe à papa, barbe-à-papa n.f. CONFIS. - GR[85], cit. Guth, 1957 ; TLF, cit. Duval, 1966.
1934 - «Robert et Manuel en profitèrent pour s'offir un cornet de barbe-à-papa rose-mirliton. Ils se mirent à engloutir ça.» R. Queneau, Gueule de Pierre, 135 (Gallimard) - P.E.
beau n.m. HIST. MOEURS "homme beau et élégant" - GLLF, cit. Baudelaire ; absent TLF.
1816 - «[...] un beau de Londres et ses deux grooms avec lesquels il est facile de le confondre [...]» Jouy, L'Hermite de la Guiane, III, 31 (Pillet) - P.E.
beau (se mettre sur son -) loc. verb. non conv. TOILETTE - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1794 - «Sans-gêne s'était mis sur son beau. Il portait à sa boutonnière, trois balles qu'on lui avait tirées du corps. Elles étaient attachées avec un ruban national. Il n'avait pas oublié ses épaulettes, et par une petite pointe d'amour-propre, bien permise à un invalide, il s'était fait faire une jambe de bois de forme naturelle.» L.M. Henriquez, Les Aventures de Jérôme Lecocq, 90 (Impr. Célère) - P.E.
beau-petit-fils n.m. FAMILLE - PR[73], 1922 ; GLLF, 1928, Lar. ; absent TLF.
1917 - «Stiefenkel [...]» Sachs-Villatte, Enzyklopädisches französisch-deutsches und deutsch-französisches Wörterbuch (Berlin-Schöneberg) - B.K.
brin (un beau - de fille/femme...) loc. nom. m. non conv. SEXE ET ÂGE VALEUR - DHR, 1718 ; TLF, cit. Musset, 1840 ; GLLF, cit. Balzac ; FEW (1, 528b), ø d.
• un joli brin de fille/femme - DHR, ø d ; absent TLF.
1815 - «ROSSIGNOLETTE [...] Comme j' n'ai qu'ma vingtième année, /Et qu' je n' suis pas trop mal tournée, /J'entends un chacun dir' tout haut : / Oh! oh! oh! oh!/ L'joli brin d'femme que voilà!/ Ah! ah! ah! ah!» [Désaugiers, Gentil, Brazier], Je fais mes farces, 25 (Barba) - P.E.
camion (beau comme un -) loc. adj. non conv. VALEUR "très beau" - BEI, fin 20e ; DEL, ø d ; absent TLF.
1955 - «Vingt dieux le Lionel ! Beau comme un camion ! - Oui, on a l'air fin, tous les deux, se renfrogna Lionel en touchant du doigt le costume du fermier, frais sorti de l'armoire.» R. Fallet, Rouge à lèvres, 189 (Denoël, 1977) - P.R.
cuillerée (une - pour papa, pour maman...) loc. US. ALIM. "pour accompagner le repas d'un bébé" - TLF, cit. Sartre, 1948 ; DEL, cit. Duvert, 1973 ; GR[85], ø d.
Formule d'approche : 1605 - «A six heures et demie, soupé : panade, 21 [cuillerées] ; les deux dernieres pour l'amour de papa et de maman [...]. [...] Soupé : panade, 13 [cuillerées] ; par artifice pour l'amour de papa, de maman, de maman ma fille, de Madame, de Me de Montglat, de moy [...].» J. Héroard, Journ. , 1, 765 et 781 (Fayard) - P.R.
cuillerée (une - pour papa, pour maman...) loc. US. ALIM. "pour accompagner le repas d'un bébé" - TLF, cit. Sartre, 1948 ; DEL, cit. Duvert, 1973 ; GR[85], ø d.
1607 - «A neuf heures, desjuné : bouillon, humé vingt queuillerées et pour luy faire prendre, il luy fallust dire qu'il en prinst pour Papa, pour Maman etc., et pour quelques ungs de ses serviteurs. On continuoit a luy en nommer tousjours quand il va dire : "Ho vous me le faire (és) faire pou tou le monde". "Bien donc, dist Me de Montglat, prenés en encore une queuillerée pour tout le monde". Il la prend : "Vela pou tou le monde".» J. Héroard, Journ., 1, 1210 (Fayard) - P.R.
cul (faire beau -) loc. verb. non conv. CARACT.
Au 19e- FEW (2, 1508b), v. 1840 ; Ls, cit. Nisard ; absent TLF. *1861 - «[...] il faudra qu'il s'y résigne, et qu'il fasse beau cul, comme disait le général Beurnonville à un prince du Rhin qu'on voulait médiatiser.» Mérimée, Corresp. gén., 10, 354 (Ed. Parturier) - P.W.
cul (faire beau -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig. : se soumettre, céder" - FEW (2, 1508b), v.1840 ; DFNC, cit. Beugnot, d'ap. Littré ; absent TLF.
1532 - «Mais, quant congneut ne povoir eschapper, /Sans mener bruyt ou nullement tapper, / Il fit beau cul tout au droit du visage / Du Précepteur, quel voyant telle ymage / Cuyda frapper [...]» C. de Bourdigné, La Légende joyeuse ou Faitz et dictz joyeulx de Pierre Faifeu, I, 34 (Willem, 1883) - P.E.
enfiler des perles (beau à -) loc. adj. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1724 - «Le vingt-huit, beau et bien chaud. Le vingt-neuf, pareil. [...] Le trente et dernier jour dud. mois de juin, beau à enfiler des perles.» I. Girard, Journ. inédits de Jean Desnoyers et d'Isaac Girard, 185 (Champion) - P.E.
garçon (beau -) loc. nom. m. non conv. CORPS VALEUR - L, DG, ø d ; TLF, cit. Moselly, 1907 ; Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
1807 - «Elle fait venir le p'tit Hypolite, beau garçon, bien mis [...]» Gabriel, Moreau, Carmouche, L'Innocente et le mirliton, 12-13 (Huet Masson) - P.E.
nez (le plus beau de son - en est fait) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840 - «Dis donc, Sylvie, mais je ne vois pas pourquoi Mme Tiphaine renie le commerce de la rue Saint-Denis : le plus beau de son nez en est fait.» Balzac, Pierrette, III, 689 (Pléiade) - P.W.
1857 - «Vous faites la petite bouche avec la police ; mais, comme disent les gens du peuple, le plus beau de votre nez en est fait.» Balzac, Les Petits bourgeois, II, 341 (A. Michel)roman complété par Rabou après la mort de Balzac - P.W.
non-beau n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1551 - «[...] le desirant non aimant, desire, sons [sic] espece de bon, le non beau existant, ou à luy apparent [...]»Du Parc Champenois, trad. : L. Hébreu, Philosophie d'amour, 627-8 (Lyon, Rouille) - J.S.
papa n.m. ORNITH. - FEW (7, 588b), 1829, Boiste ; L, ø d ; absent TLF.
1819 - «Papa, s.m. [...] le Roi des vautours.» Boiste, Dict. - P.W.
papa n.m. non conv. APPELL. "homme débonnaire" - GLLF, 1762, Collé ; L, cit. Collé ; TLF, 1766, Collé ; FEW (7, 588b), 1774 ; GR[85], cit. Mallet, 1955.
1745 - «Suffit : Vous êtes homme sage : / Adieu : faites votre message. / Il dit ; & le Papa Bourbon / Qui se croyoit seul assez bon, / Pour réduire l'Espagne & Rome, / Rénioit tout bas, Dieu sait comme [...]» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 7 (A Berlin) - P.E.
papa adj. non conv. MODE "pour un vêt." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1829 - «LE TAILLEUR, lui passant l'habit. Il vous va à ravir. LE JEUNE HOMME. Vous trouvez... Il me semble à moi, bien papa, bien lourd.» [A. Tardif], Scènes de Paris, 98 (Guéry) - P.E.
papa (à la -) loc. adv. non conv. DÉPLAC. "tranquillement" - FEW (7, 588b), R, GLLF, Lex.[75], ND4, PR[77], DELF, 1808, D'Hautel.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1800 - «Je m'achemine tranquillement à la papa vers Courtray.» J.S. Quesné, Les Folies d'un conscrit, I, 115 (Tiger) - P.E.
papa (à la -) loc. adv. non conv. MODE - FEW (7, 588b), R, GLLF, Lex.[75], ND4, PR[77], DELF, 1808, D'Hautel ; TLF, cit. Vogue, 1966.
1804 - «SCENE X. LAPLANCHE, vêtu ridiculement à la papa, JAVOTTE.» Duval, Languille de Melun, 15 (Cavanagh) - P.E.
papa tafia loc. nom. m. d'apr. créole CIVIL. Antilles- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «Ce n'est point par humanité que les créoles des Antilles ont concédé à leurs esclaves la jouissance du samedi et du dimanche ; c'est pour se dispenser de leur fournir des aliments. Le nègre consacre ces jours [...] à savourer le plaisir d'être accroupi au soleil, la pipe aux lèvres et une bouteille de tafia entre les jambes. Les esclaves enclins à ce genre de délassement sont nommés plaisamment papa tafia.» Roseval, in Les Français peints par eux-mêmes, Province, III, 314 (Curmer) - P.E.
papa-flic n.m. non conv. PSYCHOSOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1973 - «En effet, ce retour à l'autorité et à la suggestion n'est-il pas le corrélat inévitable de cette technique de régression tous azimuts ? Brusque retournement au bord de la mort, un papa-flic sort de l'ombre. L'imaginaire, surtout celui du psychanalyste, ne constitue en rien une défense contre la répression sociale, il l'appelle au contraire secrètement.» F. Guattari, in Le Nouv. Observateur, 28 mai, 101 - AFC
1976 - «[...] avoir peur, c'est être dans la morale bourgeoise [...] avoir peur, c'est avoir besoin de papa-papa, papa-état, papa-flic [...]» V. Thérame, La Dame au bidule, 184 (Ed. des Femmes) - K.G.
papa-papa n.m. non conv. PSYCHOSOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] avoir peur, c'est être dans la morale bourgeoise [...] avoir peur, c'est avoir besoin de papa-papa, papa-état, papa-flic [...]» V. Thérame, La Dame au bidule, 184 (Ed. des Femmes) - K.G.
papa-état n.m. non conv. PSYCHOSOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] avoir peur, c'est être dans la morale bourgeoise [...] avoir peur, c'est avoir besoin de papa-papa, papa-état, papa-flic [...]» V. Thérame, La Dame au bidule, 184 (Ed. des Femmes) - K.G.
pied (à beau - sans lance) loc. adv. DÉPLAC. "à pied" - FEW (5, 152a), 1671, Mme de Sév. ; L, GLLF, Mme de Sév. ; TLF, cit. Acad., 1798.
Compl.G, Hu (Des Périers)
1558 - «Il jouoit ses chevaulx quand il estoit remonté, et ses accoustrements, par les hostelleries, et maintesfois alloit à beau pied sans lance.» B. des Périers, Oeuvres françoises, Nouv. récréations, 175 (Jannet, 1856) - F.N.
ténébreux (beau -) loc. nom. m. plais. VIE SOC. - TLF, 1657-59, Tallemant des Réaux ; FEW (13/I, 203b), v.1680 ; DHR, av.1690, Fur. ; GLLF, 1690, Fur. ; DEL, ø d.
1607 - «LE BEAV TENEBREVX SVR LA PERTE DE LISIS. A monsieur le Cheualier de Valens.» Le Parnasse des plus excellens poètes de ce temps, II, 284 v° (Guillemot) - P.E.
épée (un beau coup d'-) loc. nom. m. ACTION "sottise, bévue" - FEW (12, 141a), 1718, Acad. ; TLF, ø d.
1683 - «Mandez-moi, mon cher Monsieur, [...], et comme vous vous trouvez de ce beau coup d'épée que vous avez fait [...]» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Guitaut , 20 avr., II, 934 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
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