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archi-bête adj. INTELL. - TLF (archibeste), 17e.
Au 18e : 1791 - «[...] c'est être archi-fou, archi-bête, ingrat, lâche [...]» [Lemaire], 80e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
bête (pas si -) loc. interj. non conv. EXCLAM. - L, ø d ; TLF, 19e, Lar. ; DG, GLLF, DELF, GR[85], ø d.
• je ne suis pas si bête loc. phrast.
1793 - «La belle diable d'avance, de se faire avaler comme des sardines, par des poissons voraces [...] Pillardin. La belle avance ! oh, moi ! je ne suis pas si bête.» [Lemaire], La Trompette du père Duchêne , n° 102, 14 et n° 116, 124 - P.E.
bête (pas si -) loc. interj. non conv. EXCLAM. - L, ø d ; TLF, 19e, Lar. ; DG, GLLF, DELF, GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1796 - «FAUSTINE la tête a une petite lucarne. Veux-tu m'ouvrir ? BRUNO. Pas si bête, pas si bête.» Pigault-Lebrun, Les Sabotiers, 29 (Huet) - P.E.
*1801 - «CADET. Oh ! neni dà, pas si bête, afin qu'on ne me reconnaisse pas, j'ai pris un peu du genre des autres. BEUGLAN. Comment ça ? CADET. Oui, je me suis jeté à corps perdu dans le genre romantique.» [A. Rosny], L'Enfant de trente-six pères, III, 171 (Huguin) - P.E.
*1801 - «POMMADIN. [...] Comme elle veut de moi, cette femme ! mon Dieu ! mon Dieu ! comme elle en veut ! Mais, j' dis, pas si bête.» Martainville, L'Intrigue de carrefour, 15 (Barba) - P.E.
*1804 - «PHILISTIN. [...] je vois paraître un malin, le sergent en question, qui m'allonge quatre soufflets et trois coups de pied ; tire-toi de là comme tu pourras à présent. CENTIME. Et tu ne les as pas rendus ? PHILISTIN. Pas si bête [...]» Martainville, Une Demi-heure de cabaret, 13 (Barba) - P.E.
*1806 - «GUSMAN. Défends-toi, malheureux. NIGAUDINOS. Pas si bête, j'aime mieux courir. (Il se sauve).» Ribié et Martainville, Le Pied de mouton, 12 (Huet Masson) - P.E.
*1809 - «A quoi tout cela aboutit-il ? Pour avoir quelques pelletées de terre sur le nez... La belle chûte ! Quant à moi, pas si bête... Vive la joie, mille tonnerres !» Les Méditations d'un hussard, xj (Delacour et Levallois) - P.E.
bête (pas si -) loc. interj. non conv. EXCLAM. - DDL 32, 1796, Pigault-Lebrun ; TLF, 19e, Lar. ; L, GLLF, DEL, GR[85], ø d.
1782 - «GIGOT. Payé ? Vous ne m'avez pas donné d'argent. NICODEME. De l'argent. Pas si bête. GIGOT. Faut pourtant...» [Guillemain], Le Faux talisman, in Recueil gén. des proverbes dramatiques, XV, 201 (A Londres) - P.E.
1784 - «FIGARO [...] que dit la sagesse des nations ? tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin... BAZILE. Elle s'emplit. FIGARO en s'en allant. Pas si bête, pourtant, pas si bête.» Beaumarchais, La Folle journée, 38 (Ruault) - P.E.
bête (être d'un -) loc. verb. CARACT. "[à valeur augmentative], être d'une bêtise inimaginable (d'une personne)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1798 - «Ce fut un jour de fête et de grand gala à la maison ; mais, pour mon compte, je fus d'une stupidité, d'un bête incroyable. J'ouvrais de grands yeux atones, qui regardaient tout sans rien voir [...].» P.J.B. Desforges, Le Poète ou Mém. d'un homme de lettres, I, 13 (Babeuf, 1819) - J.C.
1877 - «Il faut dire aussi que ces hommes sont d'un bête, quand ils couchent avec une femme, ils vous découvrent toute la nuit... - une jolie conduite, murmura Madame Putois.» Zola, L'Assommoir, 546 - FXT
1880 - «Elle le pressait du regard, elle avait remonté les mains jusqu'à ses épaules, et le secouait pour lui arracher cette confession. - Sans doute, répondit-il enfin d'un ton grave. Alors, elle s'abattit de nouveau à ses pieds, dans une crise de fou rire, bégayant, lui donnant des tapes. - Non, c'est impayable, il n'y a que toi, tu es un phénomène... mais, mon pauvre chien, tu as dû être d'un bête ! Quand un homme ne sait pas, c'est toujours si drôle !» Zola, Nana, 1273 - FXT
bête (être d'un -) loc. verb. VALEUR "[à valeur augmentative], être d'une bêtise inimaginable (d'un inanimé)" - GLLF, cit. Courteline ; TLF, GR[85], ø d.
1886 - «Sa lettre est d'un bête !» Zola, L'Oeuvre, 37 - FXT
1887 - «Paraît que c'est d'un bête, que c'est d'un laid, tout nu !» Zola, La Terre, 2e part., 137 - FXT
bête comme chou loc. adj. non conv. VALEUR "facile à faire, à deviner" - DELF, cit. Proust ; TLF, cit. Sartre, 1944 ; R, GLLF, Lex.[79], PR[82], ø d.
*1934 - «C'est bête comme chou, (i) it's simplicity itself, (ii) it's idiotic.» J.E. Mansion, Harrap's standard French and English dictionary, part. 1 - R.R.
bête comme chou loc. adj. non conv. VALEUR "facile à faire" - DDL 25, 1934, Mansion ; TLF, cit. Sartre, 1944 ; DELF, cit. Proust ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1896 - Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg. (Ollendorff) - A.Do.
1907 - H. France, Dict. de la langue verte - A.Do.
bête comme ses pieds loc. adj. non conv. INTELL. - FEW (8, 295b), GLLF, DELF, 1867, Delv. ; TLF, cit. Bousquet, 1935-36 ; R (- un pied), Lex.[79], PR[82], ø d.
• Berthe-comme-ses-pieds - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1882 - «C'était le bon temps alors, le temps où florissait [sic] Maria l'anguille et Berthe-comme-ses-pieds, enivrantes créatures !» C. Monselet, Les Deux reporters, in La Vie pop., 6 août, 373 - R.R.
bête de théâtre loc. nom. f. THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1964 - «Sur le stade, cependant, il y eut moins de recordmen que de bêtes de théâtre.» Paris-Match, 17 oct., 109 - B.D.
bête vendre (sans -) loc. verb. ACTION "fig. : rester bredouille" - Hu, Thevet ; absent TLF.
*1649 - «sans beste vendre : sans rien obtenir (façon de parler) [...]» Richer, L'Ovide bouffon, ou les Métamorphoses burlesques, II, 18 (Quinet) - F.N.
bête à concours loc. nom. f. péjor. CARACT. INTELL. "personne qui se distingue plus par sa capacité de réussite aux examens que par une personnalité véritable" - GLLF, cit. Maurras ; TLF, cit. Arnoux, 1952 ; Rs, cit. G. Bouthoul, 1965 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1901 - «Je sais bien qu'il y a des exceptions ; il y a les 'premiers', les 'bêtes à concours'.» R. mensuelle Touring-Club de France, juin, 268a - G.S.
bête à concours loc. nom. f. péjor. CARACT. INTELL. "personne qui se distingue plus par sa capacité de réussite aux examens que par une personnalité véritable" - DDL 17, 1901, R. mens. Touring Club [repris in DHR] ; GLLF, cit. Maurras ; DMC, cit. Aragon ; TLF, cit. Arnoux, 1952.
1874 - «Tous ces imbéciles, ces bêtes à concours, ça vous a de ces trombines prédestinées sur lesquelles on voit briller l'aurore du plus implacable crétinisme.» Bertall, La Comédie de notre temps, II, 86 (Plon) - P.E.
bête à manger de la choucroute sans boire loc. adj. plais. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1875 - «Madame V... est bête à manger de la choucroute sans boire. Elle a deux enfants [...]. On la félicitait sur la bonne mine de l'aîné. Oh ! fitelle, cela n'a rien d'étonnant, c'est qu'il a pris du lait d'aînesse.» Le Journ. amusant, 14 août, 7c - G.S.
bête à manger du foin loc. nom. f. non conv. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] ou la garde nationale et les Parisiens sont des jeanfoutres et des bettes à manger du foin, où ils doivent assommer ce gueux d'écrivassier [Marat] [...]» Journ. des Halles, numéro 4, 4-5 - P.E.
bête à manger du foin loc. nom. f. non conv. INJURE - DDL 19, 1790, Journ. des halles ; absent TLF.
• bête à foin - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Tu calculois donc mal, foutue bête à foin.» 7e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 3 - P.E.
bête à manger du foin (être -) loc. verb. non conv. INJURE - GLLF, mil. 18e ; TLF, cit. Stendhal, 1836 ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1774 - «La balance des jugements et des réputations n'est plus rien ; il n'est plus de milieu ni dans la pensée ni dans l'expression ; [...] tout homme est admirable, excellent, délicieux, ou maussade à donner des vapeurs, ennuyeux à périr, bête à manger du foin [...]» Gresset, Oeuvres, II, 321 (Didot) - P.E.
bête-à-souffrir n.f. AFFECT. RELAT. "bête noire" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] les skieurs, ah ah ! c'est ma bête-à-souffrir le skieur, faut bien être méchant avec quelqu'un ! Je me coltine plus très souvent les gares, mais les rentrées des neiges et ce genre de festivités en plein janvier du tire-la-langue, bon j'y vais, mais je prends pas les skis !» V. Thérame, La Dame au bidule, 153 (Ed. des Femmes) - K.G.
camping sauvage loc. nom. m. CAMPING - GLLF, 1968, L'Auto journ. ; DMC, 1969, le Monde ; GR[85], TLF, ø d.
1968 - «Super Vagabond série ultra légère pour camping sauvage.» La Montagne et alpinisme, n° 67, avr., Publ., IX - C.T.
cheval (faire voir à qqn que son - n'est qu'une bête) loc. verb. non conv. RELAT. "lui démontrer son ignorance" - L, cit. Hauteroche [1673] ; BEI, 1690, Fur. ; TLF, DEL, ø d.
• votre cheval n'est qu'une bête loc. phrast. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1585 - «Le Gentil homme se voyant ainsi approcher et recongnoistre, alongeoit le bras, voulant reprendre son argent : auquel le Président respondit, Je ne vous ay pas dit que vous le repreniez, si m'avez bien entendu : et semble que vostre cheval ne soit que une beste, seulement je vous ay dit, mais prenez bien le fait, dont vient cette hardiesse me presenter argent ?» N. Du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, in N. Du Fail, Oeuvres facétieuses, I, 259 (Jannet) - P.E.
cheval (faire voir à qqn que son - n'est qu'une bête) loc. verb. non conv. RELAT. "lui démontrer son ignorance" - L, cit. Hauteroche [1673] ; BEI, 1690, Fur. ; TLF, DEL, ø d.
• dire à son cheval que ce n'est qu'une bête - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1613 - «De Saligny. Mon amy dites à vostre cheual que ce n'est qu'vne beste. Mars. Si cest importun de Pedant me tracasse plus, ie luy damasquineray les carreaux de sa ceruelle, si il luy donne un reuers, ie le mettray en tel poinct qu'il n'aura plus faute de medecin.» S. Bernard, Tableau des actions du jeune gentilhomme, I, 147-8 (Ledertz) - P.E.
chien (apprendre à qqn que son - n'est qu'une bête) loc. verb. non conv. RELAT. "démontrer son ignorance" - ø t. lex. réf. ; absent TLF faire voir - cheval - : L, cit. Hauteroche [1673] ; DELF, ø d
1790 - «Mille foutre ! promettons-nous de mettre enfin ordre à tant d'abus par notre prudence et notre union. Il est tems que tous les coquins d'aristocrates ne se foutent plus de nous, et que nous leur apprenions que leur chien n'est qu'une bête.» [Hébert], Grande découverte du père Duchesne, ou Favras sauvé par les aristocrates, 8 (Impr. du père Duchesne) - P.E.
chou (bête comme (un) -) loc. adj. non conv. INJURE - DELF, v. 1850 ; L, ø d ; FEW (2, 537a), 1867, Lar. ; TLF, cit. Flaubert, 1869 ; DG, R, GLLF, PR[77], ø d.
1830 - «MADAME DURET. Elle est bête comme un chou, cette petite fille... elle ne sait pas dire deux.» H. Monnier, Scènes populaires, 128 (Flammarion) - P.E.
demi-sauvage n.m. SOCIOL. "celui qui n'est pas complètement civilisé" - TLF, ø d.
Add.DDL :
*1901 - «[...] c'est un homme intelligent et de bonnes manières qui surprennent agréablement au milieu des demi-sauvages qu'il administre.» R. mensuelle Touring-Club de France, oct., 468a - G.S.
demi-sauvage n.m. SOCIOL. "celui qui n'est pas complètement civilisé" - TLF, ø d.
1839 - «L'homme ne connaît ici [en Russie] ni les vraies jouissances sociales des esprits cultivés, ni la liberté absolue et brutale du sauvage, ni l'indépendance d'action du demi-sauvage, du barbare.» A. de Custine, La Russie en 1839, let. quinzième, 23 juill., vol. 2, 128 (D'Amyot, 1843) - J.S.
demi-sauvage adj. SOCIOL. "qui n'est pas complètement civilisé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1851 - «Plus de héros demi-sauvage [chez Gogol] dans le genre de Tarass Boulba, plus de vieillard débonnaire et patriarcal qu'il a si bien dépeint dans les Gens d'autrefois. Sous le ciel moscovite, tout en lui devient sombre, brumeux, hostile.» A. Herzen, Du Développement des idées révolutionnaires en Russie, in A. Herzen, Oeuvres, vol. 7, 98 (Moscou, Acad. des Sciences, 1956) - J.S.
galanga sauvage loc. nom. m. BOT. "souchet" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1561 - A. du Pinet, trad., Les Commentaires de M. Pierre André Matthioli, 3 (Lyon) - Z. rom. P., 92, 122.
1572 - J. des Moulins, trad., Commentaires de M. Pierre Matthiole Medecin senois, 23 (Lyon) - Z. rom. P., 92, 122.
1694 - Pomet, Hist. gén. des drogues, I, 66 (Paris) - Z. rom. P., 92, 122.
gale sauvage loc. nom. f. MÉD. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1550 - «Elle guerist auec vinaigre, & soulphre vif, les dartres ou galles sauuages, & le mal sainct Mein [...]» G. Guéroult, L'Hist. des plantes mis en commentaires par Leonart Fuschs, 96 (Lyon) - R. L. rom., 37, 497.
glais sauvage n.m. BOT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1553 - «Du Glais sauuage, que les Grecs & Latins appellent, Xiris [...]» Mathée, trad., Les Six livres de Pedacion Dioscoride d'Anazarbe, 253a (Lyon) - R. L. rom., 29, 212.
lit de sauvage loc. nom. m. ÉCON. DOM. "hamac" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1615 - «S'amuse a brandiller dans ung lit de sauvage le petit Chevalier de Souvré [...].» J. Héroard, Journ., 2, 2289 (Fayard) - P.R.
oublier : avoir oublié d'être bête loc. verb. non conv. INTELL. - FEW (7, 272a), 1868 ; L, GR[85], ø d ; absent TLF.
av. 1848 - «Que diable ! dit M. Pinchonnelle alléché, chacun son tour. Je veux acheter aussi, moi. - Je vous crois bien, reprend un des acheteurs, vous avez oublié d'être bête.» E. Ourliac, Proverbes et scènes bourgeoises, 296 (M. Lévy) - P.E.
pense-bête n.m. non conv. INTELL. - Lex.[79], v.1900 (?) ; TLF, 1900, Courteline ; FEW (8, 198a), GLLF, 1949, Lar. ; R, PR[82], 20e.
*1938 - «J'ai déjà dit combien l'imagerie de Saint-Sulpice, ces signes conventionnels abstraits [...] ces 'pense-bête' posés aux quatre coins de l'Eglise, me semblaient préférables encore aux stylisations sèches, hâtives, désespérées, qui sont comme la caricature atroce [...] du visage chrétien.» J. Maritain, in Esprit, 1er juill., in Bernanos, Essais et écrits de combat, I, 686 (Pléiade, 1971) - J.S.
pense-bête n.m. non conv. INTELL. - TLF, 1900, Courteline ; DDL 26, 1938 ; FEW (8, 198a), GLLF, 1949, Lar. ; GR[85], v.1950.
"En appos." - TLF, cit. L'Express, 1970. 1965 - «Dans ce cas, la note ou l'affiche pense-bête deviennent l'instrument d'un dialogue différé. Elles sont efficaces, mais un peu froides. Si l'on en possède les moyens, on peut alors leur préférer le magnétophone portatif [...]» L'Express, 1-7 mars, 74 - O.M.
pleurer (bête à faire -) loc. adj. non conv. CARACT. VALEUR - TLF (bête à pleurer), cit. R. Rolland, 1904. [adj.] à faire pleurer : DELF, cit. Zola ; TLF, cit. Mauclair, 1905 ; GR[85], ø d.
1804 - «CADET. J'en étais fou, mon ami ; imaginez-vous que la première fois que je la vis, je lui parla ; elle me réponda ; elle me plut, je lui plus, nous nous plûmes ; elle m'enflamma ; je l'adora, au point que j'en avais perdu le boire et le manger, et que la langueur d'un coeur brûlé me glaçit, me séchit, m'entraînit à la soif de la posséder. GRIGNARDET. Il n' voyait q' par les yeux de c'te femme là ; enfin il était devenu d'un bête... mais d'un bête à vous faire pleurer.» Bosquier-Gavaudan, Cadet Roussel chez Achmet, 5 (Cavanagh-Barba) - P.E.
rue sauvage loc. nom. f. BOT. PHARM. - FEW, 15e ; absent TLF.
13e - «[...] feites piles et confisiez o le jus de rue sauvage [...] prenez la poldre ovec rue salvage [...]» Le Livre des simples médecines, 22 et 185 (Dorveaux, 1913) - R. L. rom., 133-4, 183.
14e - «[...] amome, semence de rue sauvage, ameos [...]» Antidotaire Nicolas, 3 - R. L. rom., 133-4, 183.
sauvage n.m. ETHN. "homme appartenant à une population primitive" - FEW (11, 617b), GLLF, TLF, 1596, Hulsius ; DHR, 16e.
1557 - «Aussi les Noirs du païs mangent ces laisarts et crappaux, comme pareillement font les Sauuages de l'Amerique. [...] feimes voile de rechef iusques au Cap de Frie, ou nous receurent tresbien les Sauuages du païs, monstrans selon leur mode euidens signes de ioye [...]» A. Thevet, Les Singularités de la France antarctique , 45 v° et 46 r° (Le Temps) - P.E.
sauvage n.m. CARACT. "personne qui aime la solitude" - DHR (salvage), 1555 ; TLF, 1656, Pascal ; GLLF, av.1662, Pascal ; GR[85], cit. Pascal ; FEW (11, 618a), 1688.
1578 - «Que doy-je faire, Amour ? que me conseilles-tu ? / J'irois comme un Sauvage en noir habit vestu / Volontiers par les bois, et mes douleurs non feintes / Je dirois aux rochers : mais ils sçavent mes plaintes.» Ronsard, Oeuvres complètes, XVII, 139 (Didier, STFM) - P.E.
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