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bouche (ta -, bébé) loc. interj. non conv. EXCLAM. "pour imposer silence à qqn" - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1885-90 - «On commençait à trouver qu'il devenait rasant. [...] tous les consommateurs se mirent à le chiner : - Ferme ça ! - Ta bouche, bébé !» Bruant, in Cellard, Ça mange pas de pain, 233 (Hachette, 1982) - P.R.
1896 - «VATELIN. - [...] Ah ! vous avez cru que j'étais bien élevé, eh bien ! pas du tout ; je vais vous faire voir comme je suis bien élevé. Ah ! là ! là ! Et puis zut ! flûte ! et je t'enquiquine ! Et allez donc ! c'est pas ton père ! Ta bouche bébé ! Tu as le sourire ! Tiens, prends ça pour ton rhume [...]. Voilà comme je suis bien élevé !» Feydeau, Le Dindon, in Feydeau, Théâtre complet, 532-3 (Garnier) - P.R.
bouche (ta -, bébé) loc. interj. non conv. EXCLAM. "pour imposer silence à qqn" - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• ta bouche bébé, t'auras ... loc. phrast. - BEI (- une frite), déb. 20e ; absent TLF.
1901 - «TAIS-TOI, TAISEZ-VOUS ! [...] Ta bouche, Bébé t'auras une frite ou une tripe [...].» A. Bruant, L'Argot au XXe siècle, 418 - Ch.Be.
1911 - «Je l'entendrai toujours, le gerbier [le juge] : "... Il ne peut y avoir dans l'âme d'un pareil scélérat, aucune place où puisse germer la jalousie, cette fleur douloureuse et si humaine..." Ta bouche, bébé, t'auras un sou de frites !... [...] - Ecoute... Ça ne nous empêchera pas de nous revoir tout à l'heure... Le temps d'aller et de revenir au galop... - Ta bouche, t'auras une tripe !...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse , 57 et 198 (Ollendorff) - P.R.
bébé n.m. APPELL. "t. d'adresse hypocoristique d'un adulte à un autre adulte" - TLF, cit. Mirbeau, 1900 ; GLLF, DHR, ø d.
1875 - «EUSÈBE. - [...] Elle est libre... je lui ai envoyé ce matin vingt-cinq mille... avec deux mots : "Mon bébé, c'est fini !..." ah ! moi, je ne m'envase pas longtemps avec les femmes !...» Labiche, Les Trente Millions de Gladiator, in Labiche, Théâtre, 1001 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
bébé (ta gueule, -) loc. phrast. non conv. EXCLAM. "/pour enjoindre à qqn de se taire/" - GLLF, déb. 20e ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1925 - «Ta gueule, bébé ou miniature : tais-toi.» L. Valbert, L'Argot en cinq sec, 188 (France-Edition) - P.E.
porte-bébé n.m. ÉCON. DOM. - TLF, cit. Bouffard, 1965 ; DMC (cit.), GLLF, GR[85], 1969, Femme pratique.
1894 - Sachs-Villatte, Enzyklopädisches Wörterbuch der französischen [...] Sprache, Teil I (Berlin) - M.B.
1938 - Duden français, Dict. illustré de la langue fr., 36a (Première réimpression corrigée, Leipzig) - M.B.
1950 - «Porte-bébé. - Il existe, depuis quelques temps, un petit appareil extrêmement commode constitué par une planchette sur laquelle on assied bébé [...]» Encycl. de la femme, 193a - M.B.
pèse-bébé n.m. MÉTROL. PHARM. - TLF, 1875, Journ. amusant [d'apr. DDL 14] ; PR[72], ND2, 1890, Lar. ; FEW (8, 193a), 1893, Littré.
*1884 - «Avec ce pése-bébés, on peut aussi se rendre compte de la quantité de lait que prend un enfant mis au sein.»E. Bouchut, Clinique de l'hôpital des enfants malades, 332 - C.H.
pèse-bébé n.m. MÉTROL. PHARM. - DDL 8, PR[77], 1884 ; GLLF, 1888, Lar. ; ND4, 1890, Lar. ; FEW (8, 193a), 1893, Littré.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1875 - «Vous y trouverez, par exemple, le pèse-bébé du docteur Groussin. [...] le pèse-bébé, qui évalue les générations en grammes et a inauguré la tendresse au poids, aurait encore sa raison d'être dans le bazar des Champs-Elysées.» Le Journ. amusant, 17 juill., 2c - G.S.
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