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adverbe de temps loc. nom. m. LING. - GLLF, déb.20e ; TLF, cit. J. Pinchon, 1986 ; GR[85], ø d.
1580 - «Straight, estant vn aduerbe de temps, est exposé en françois, Tout incontinent [...]» [J. Bellot]Le Maistre d'escole anglois, 40 (Niemeyer) - P.E.
1606 - «DES ADVERBES. Les vns sont de lieu, Arriere, ailleurs, ceans, leans, dedans [...] Les autres de temps [...] De quantité. Beaucoup, moult, prou, peu, gueres [...]» J. Masset, Exact et tres-facile acheminement a la langue francoise, 30, in NicotThresor (Picard) - P.E.
1845 - «[...] on se contente généralement de les distinguer en adverbes de temps, de lieu, de situation, d'ordre [...]» BescherelleDict., I, 73d - P.E.
afficher pour (s'-) v.pron. CARACT. "se manifester en public (d'une personne)" - TLF, 1798, Acad. ; L, ø d.
1769 - «En quoi elles diffèrent beaucoup des filles entretenues de Paris et de Londres, qui s'affichent pour être à un seul, et qui sont à quiconque leur plaît ou les paye.» Restif de La BretonneLe Pornographe, part. 2, note A, 305 (Londres, chez Nourse ; Paris, chez Delalain) - R.R.
1771 - «AFFICHER. v.a. [...] Il s'emploie aussi au réciproque, s'afficher pour bel esprit, pour impie.» Dict. univ. de Trévoux - TGLF
av. 1784 - «Une femme a grand tort et n'acquiert que du ridicule lorsqu'elle S'AFFICHE pour savante ou pour bel esprit.» Mme d'Epinay, in Lar. GDU , 1866 - R.R.
air du temps (vivre de l'-) loc. verb. non conv. ARGENT - TLF, cit. Balzac, 1833 ; DELF, cit. Zola [1877] ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1789 - «[...] le roi ne peut pas vivre de l'air du temps [...]» Cahier des plaintes et doléances des dames de la Halle et des marchés de Paris, 11 (s.l.) - P.E.
Corr.FEW (24, 221b) (1808, D'Hautel)
1807 - «Il vit de l'air du temps. Se dit en mauvaise part, d'un intrigant, d'un homme qui, sans état, et sans aucune espèce de fortune, ne laisse pas néanmoins de faire figure et de bien vivre. On se sert aussi de cette locution en plaisantant, pour exprimer qu'une personne mange très-peu et rarement.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 19-20 (Slatkine) - P.E.
amour (pour l'- que) loc. conj. "parce que" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• pelamor que
  non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1650 - «Dame, il estet de ces gens qui aimont mieux croire que Guieu est à la Messe, que d'y aller voir. Il diset en Latin, qu'il n'y a point de Guieu ; ce qui est ben pus meschan, pelamor qu'on y dit la Messe. Et pis on dit qu'il voyaget itou au Ponan. C'est à dire en bon François, qu'il estoit un tantet Vigeon [...]» Le Parasite Mormon, 7 (s.l.) - P.E.
1654 - «Par la morguoi, si j'avoüas une sarpe ei un baston, je feroüas un Gentizome tout au queu. C'est de la Noblesse à Maquieu Furon, va te couché, tu souperas demain. Est-ce donc pelamor qu'ous avez un angain de far au costé qu'ous fetes l'Olbrius et le Vespasian ?» Cyrano de Bergerac, Le Pédant joué, in Cyrano de BergeracOeuvres complètes, 181 (Belin) - P.E.
argent comptant (prendre pour -) loc. verb. RELAT. "fig." - DEL, 16e, Du Fail ; FEW (2, 993a), 16e ; L, GR[85], cit. Mol. ; BEI, 17e ; GLLF, TLF, ø d.
Compl.Gc (La Noue, même texte, ø d)
1587 - «On ne doit pas tousjours prendre pour argent contant tout ce qui est escrit aux histoires [...]» F. de La NoueDiscours politiques et militaires, 110 (Droz) - P.E.
*1593 - «Le Roy, qui n'avoyt autre chose en teste que l'appétit de cette vengeance, nourriçoit le Duc avec de grandes espérances, le chatouilloyt du costé des plus grandes dignités du Royaume ; il les prenoit pour argent comptant, mais celles par dessus tout qui en apparence le mettoyent bien avec Sa Majesté [...]» R. de LucingeDialogue du Français et du Savoysien, 129 (Droz) - P.E.
art pour l'art (l'-) loc. nom. m. ESTHÉT. - R, PR[82], 1818, Cousin ; GLLF, cit. Baudelaire ; TLF, ø d.
1804 - «Dîner avec [Henry Crabb] Robinson, écolier de Schelling. Son travail sur l'esthétique de Kant. Idées très ingénieuses. L'art pour l'art, et sans but ; tout but dénature l'art. Mais l'art atteint au but qu'il n'a pas.» B. ConstantJournaux intimes, 11 févr., 266 (Pléiade, 1957) - J.S.
avoir (y en - ...) : quand il y en a pour deux/trois..., il y en a pour trois/quatre... loc. phrast. non conv. PROVERBE - DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1789 - «RICCO [...] On m'attend pour dîner, et cette affaire mérite la préférence sur toutes les autres, et sur-tout lorsque l'on est à jeun... (à Frontin) Viens... suis-moi... quand il y a pour trois, il y en a bien pour quatre... (Il sort.)» [Dumaniant]Ricco, 54 (Cailleau) - P.E.
bon (pour tout de -) loc. adv. non conv.  PHRASÉOL. - DELF, cit. Courteline ; R, PR[77], ø d ; absent TLF.
v. 1747 - «Mamselle Javotte, et sa mere, furent un bout de tems sur mes crochets, que mon saint frusquin s'en alloit petit à petit. Je proposa le mariage pour tout de bon ; et comme la mere voyoit bien que j'étois le fait de sa fille, ça fut bâti en quinze jours.» [Caylus]Hist. de Guilleaume, II, 37 (s.l.n.d.) - P.E.
1785 - «Vous n'empêch'rai pas qu'on n' vous aime, / Et pour tout d' bon Beffroy de ReignyLes Lunes du Cousin Jacques, numéro 2, 40 - P.E.
1790 - «Mille dieux, il n'y a plus de quoi rire, c'est pour tout de bon... Cli cla cla.... pan, relan.... brrrrrr.... cric, crac, bouou ou ou rrrrrrr ou ou ou. La foudre, le vent, le diable, foutre.... Tout s'en mêle.... mille millions de cent mille rendoublements quadruplés de tonnerres de dieu ! ça finira-t-il ?» Jean Bart, numéro 31, 6 - P.E.
1791 - «LA M. GERARD. [...] Mon pauvre homme ! C'est donc demain qu'il arrive ! c'est donc demain que je l'embrasserai pour tout de bon, et qu'il couchera ici !» Le Retour du père Gérard à sa ferme, 15 (Bureau du Patriote fr.) - P.E.
1793 - «MODESTE. [...] quand je retiens une fois, c'est pour tout de bon. Je ne bronche pas plus qu'un terme.» Aude et TissotCadet Roussell', 6 (Clément) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU. [...] du moment que j' sommes l'Empereur pour tout d' bon, j' leu f'rai voir que j' sais régner.» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 33 (Moutardier) - P.E.
1818 - «Paf, le v'là mort, et c'est pour tout d'bon OurrySoirées dramatiques de Jérôme le porteur d'eau, II, 56 (Eymery) - P.E.
bouillie pour les chats loc. nom. f. non conv. , péjor. VALEUR "besogne inutile" - DDL 19, 1789 [repris in DEL] ; BEI, 1790 ; FEW (2, 515a), 1861, Miège ; TLF, 1890-1900, Dict. gén. ; GLLF, ø d 1798, in GR[85], est une coquille ; cf. DDL 19
1768 - «Le Parlement s'étant souvent assemblé dans le cours du mois dernier, au sujet des droits domaniaux [...] un de ces Messieurs dit à son confrère : 'Il ne veut pas s'éloigner, parce qu'il sent que nous allons faire de la bouillie pour les chats.'» Grimm, etc.Corresp. littéraire, philosophique et critique, VIII, 59 (Garnier) - P.E.
1780 - «J'ai écrit sur cet objet une lettre imprimée dans le Mercure de février 1771 ; J'y renvoie, et ne parlerai plus de cette bouillie que j'ai faite pour les chats, ou plutôt pour ces ingrates vipères de comédiens.» ColléJourn. et mém., III, 210 (Didot) - P.E.
bouillie pour les chats (de la -) loc. nom. f. non conv.  VALEUR  "fig. : de la besogne perdue" - L, ø d ; FEW (2, 515a ; rég.), 1861, Mège ; DG, TLF, 1890-1900 ; R, cit. Aymé ; DELF, cit. Brassens ; GLLF, Lex.[75], ø d.
1789 - «P. GERARD. Nous en avions de bons dans le premier comité, on leur a fait peur, ils sont allés ad patres. L'autre n'a fait que de la bouillie pour les chats Les Actes des apôtres, numéro 14, 14 - P.E.
1790 - «Après tout, vous qui criez tant sur cette expression, c'est foutu, peut-être bien ne l'entendez-vous pas dans son vrai sens. C'est foutu, veut dire, que c'est fini, que tout est dit, que c'est rasé, qu'on a fait de la bouillie pour les chats La Bouillie pour les chats, 4 (Impr. de la petite Rosalie) - P.E.
1792 - «UNE VOISINE. C'est donc de la bouillie pour les chats, que toutes les loix auxquelles personne n'entend goutte.» Les Entretiens de la mère Gérard, 28 (En France) - P.E.
1792 - «Hélas ! n'aurions nous fait que de la bouillie pour les chats, et quelques intrigans ne profiteroient-ils de tous nos maux, que pour s'élever sur nos cadavres ?» [Lemaire]La Trompette du père Duchêne, numéro 40, 8 - P.E.
brûler une chandelle pour chercher une épingle loc. verb. CARACT.  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1609 - «[...] cestuy-cy ressemble ces bonnes mesnageres qui bruslent vne chandelle pour chercher vne espingle Suitte des rencontres de M. Guillaume en l'autre monde, 42 (Ramier) - P.E.
canaille (il n'y a de la veine que pour la -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1894 - «LUI. - [...] Qu'est-ce que j'en ai fait de cette carte ? [...] Nom d'un chien, je l'ai égarée ! ces choses-là n'arrivent qu'à moi. [...] Il n'y a de la veine que pour la canaille, on a bien raison de le dire.» Courteline, La Peur des coups, in CourtelineThéâtre..., 42-43 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
cause (et pour -) loc. interj. non conv. PHRASÉOL. - FEW (2, 542b), 1688, La Fontaine ; L, GR[85], cit. La Fontaine ; DEL, 17e ; TLF, cit. Delacroix, 1856.
v. 1624 - «Or, de la prendre maintenant à partie, il ne faut pas, et pour cause ; mais bien, trouver mon maistre que j'instruiray d'une contreruse propre à se vanger du Docteur, à tromper la maquerelle, et empescher que sa maitresse ne prenne une leçon de droit lorsqu'elle y penseroit le moins.» Les Ramonneurs, 108 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
cent pour cent loc. adv. MESURE  "entièrement" - TLF, cit. Lhote, 1942 ; PR[73], Montherlant ; GLLF, ø d.
1929 - « 'L'Enfant de l'amour', premier film français 'cent pour cent' parlant comme on dit.» Le Monde, 21 déc., 8 - Giraud.
1932 - «Radio L. L., fidélité 100 % [...]» Le Populaire, 21 déc. - Galliot, 125.
1933 - «[...] la perfection 100 % L'Ami du peuple, 6 mars - Galliot, 125.
cent pour cent (à -) loc. adv. MESURE "fig." - DA[82], DEL, GR[85], 1924 ; TLF, cit. Thérive.
1633 - «LIDIAS. Allons tout de ce pas trouver le docteur Thesaurus, mon frère. Il ne vous connoist non plus que le grand Sophy de Perse. Il vous croira à cent pour cent dès la première parole que vous jetterez en avant touchant la baye que nous luy voulons donner. Allons ! qui m'aime me suive !» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 224a (Laplace, Sanchez) - P.E.
cent pour cent de bénéfice loc. adv. MESURE  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1812 - «FLORVILLE. Songe bien à ce que je te dis : deux cents louis ou cent coups de bâton. LABRANCHE, riant. Ah ! monsieur, l'un vous serait plus facile à donner que l'autre. Mais soyez tranquille sur vos intérêts, puisque je vois 100 pour 100 de bénéfice Brazier et MerleLe Ci-devant jeune homme, 6 (Masson) - P.E.
1824 - «HARDY. [...] il y aura encore plus de gain à se laisser prendre pour un perturbateur que pour un voleur. BAPTISTE. Il y a cent pour cent de bénéfice Ferdinand et SimonninLe Porteur d'eau, 41 (Bézou) - P.E.
chatouiller (se - pour se faire rire) loc. verb. non conv. AFFECT. - BEI, Oudin ; L, ø d ; TLF, GR[85], cit. Alain, 1907 ; DEL, ø d.
1542 - «[...] ferroyt les cigalles, se chatouilloyt pour se faire rire, ruoyt tres bien en cuisine [...]» RabelaisGargantua, 80 (var.) (Droz) - P.E.
1587 - «D'alleguer le grand Cosme de Medicis, c'est se chatouiller pour se faire rire F. de La NoueDiscours politiques et militaires, 538 (Droz) - P.E.
1587 - «Cela est gratter votre sommeil de la façon qu'il faut, et ne se chatouiller point pour se faire rire Cholières, Les Après-dînées, in CholièresOeuvres, II, 49 (Jouaust) - P.E.
1623 - «Ainsi Valentin se chatouilloit pour se faire rire et estant arrivé à un Orme, il l'entoura de ses bras, comme le pelerin luy avoit conseillé.» SorelHist. comique de Francion, 56 (Garnier-Flammarion) - P.E.
chaud (ne pas être - pour qqch.) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "montrer peu d'intérêt, peu d'empressement pour" - DArg., 1957 ; DEL, cit. Aragon, 1967 ; GR[85], cit. Ferniot, 1973 ; GLLF, TLF, DFNC, ø d.
1873 - «PIGET. - A-t-on déjà versé beaucoup à ta souscription [pour construire une école] ? POMPADOUR. - Moi, j'ai donné vingt francs [...]... L'adjoint a donné quarante sous... [...] ça fait vingt-deux francs. COURTIN. Ils ne sont pas chauds pour l'instruction dans ta commune.» Labiche, 29 degrés à l'ombre, in LabicheThéâtre, 855 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
cheveu (avoir un - pour qqn) loc. verb. non conv. ÉROT. "avoir un penchant" - BEI, 1867 ; FEW (2, 248a), 1869, Lar. ; DArg., 1881 ; DEL (pour une femme), ø d ; absent TLF.
1855 - «ISOLINA. Le seigneur Hildebrand de Coucy-Coucy, mon voisin de château... me fait une cour des plus assidues... Il me lance des coups d'oeil que je qualifierai d'américain... Il a une tocade pour moi très-prononcée, et moi, de mon côté, je n'en rougis pas... j'ai un cheveu pour lui !... GERTRUDE. Ah !» Siraudin et CholerLa Dame de Francboisy, 4a (Impr. Morris) - P.E.
combat pour la vie loc. nom. m. d'apr. angl. , sur struggle for lifeBIOL. - DA[82], ø d ; absent TLF.lutte pour la vie : DA[82], 1862, trad. Darwin ; GR[85], 1865 ; GLLF, 1931, Lar. ; TLF, cit. Hist. gén. des sciences, 1961 ; DELF, ø d
1869 - «L'histoire humaine, considérée à ce point de vue [des guerres], n'est rien que la continuation de ce grand combat pour la vie, qui, d'après Darwin, constitue la loi fondamentale de la nature organique.» M. Bakounine, "Aux compagnons", in M. BakounineLe Socialisme libertaire, 49 (Denoël-Gonthier, 1973) - J.S.
1925 - «Et ces hommes corrigent la nature. Celle-ci croise, hybride, sélectionne à l'aveugle. N'épargnant aucune épreuve à ce qu'elle enfante, elle place la plante rare ou précieuse en particulier dans des conditions précaires d'existence. Elle la laisse lutter, se débattre, souffrir ; elle la laisse périr, étouffée par de plus puissantes, de mieux armées. Eux, libèrent leurs créatures du combat pour la vie J. de PesquidouxLe Livre de raison, t. 1, 89 - FXT
compter ((avoir) le temps de - jusqu'à ...) loc. TEMPS "pour marquer un bref espace de temps" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1859 - «Car Delphes et Pise sont comme des chars qui roulent, Et les choses qu'on crut éternelles s'écroulent Avant qu'on ait le temps de compter jusqu'à vingt V. HugoLa Légende des siècles, 616 - FXT
1899 - «FLOCHE. [...] Une arme n'est dangereuse qu'aux mains d'un maladroit, et je suis maître de la mienne comme un bon écrivain est maître de sa langue. Songez que je vous crève un as à vingt-cinq pas, ou que je vous guillotine une pipe, le temps de compter jusqu'à quatre Courteline, Le Commissaire est bon enfant, in CourtelineThéâtre..., 163 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1920 - «PENSÉE. - [...] Ah, je voudrais comme elles voir Dieu, ne serait-ce que le temps de compter jusqu'à cinq ClaudelLe Père humilié, 548 - FXT
coup de temps loc. nom. m. non conv. RELAT. "mauvais tour" - absent TLF
1791 - «Tous ces geusards de prêtres ont bien pris le coup de tems ; la clique des dévotes étoit pour eux [...]» Let. du père Duchêne à ses concitoyens assemblés, 4-5 (s.l.) - P.E.
Compl.Mat. (1792, Hébert)
1792 - «[...] quel beau point de vue que trois guillotines placées en rang d'oignon, où l'on verroit la tête cornue du gros Capet, celles de Frédéric et de François, prises dans le tracnart, et tomber d'un seul coup de tems. [...] Il n'étoit pas plus difficile de renverser un trône qu'une bastille ; et dans un coup de temps, les chevaliers du poignard, les Suisses ont été mis en déroute, et Louis le foux réduit à demander grace [...]» HébertLe Père Duchesne, n° 170, 4 et n° 174, 4 (EDHIS) - P.E.
Corr.FEW (13/I, 189b) (1808, D'Hautel)
*1807 - «Coup-de-temps. Expression populaire qui présente l'idée d'une chose faite avec finesse et dans un mauvais dessein ; coup de jarnac, mauvais tour.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 359 (Slatkine) - P.E.
cuillerée (une - pour papa, pour maman...) loc. US. ALIM. "pour accompagner le repas d'un bébé" - TLF, cit. Sartre, 1948 ; DEL, cit. Duvert, 1973 ; GR[85], ø d.
Formule d'approche :
1605 - «A six heures et demie, soupé : panade, 21 [cuillerées] ; les deux dernieres pour l'amour de papa et de maman [...]. [...] Soupé : panade, 13 [cuillerées] ; par artifice pour l'amour de papa, de maman, de maman ma fille, de Madame, de Me de Montglat, de moy [...].» J. HéroardJourn. , 1, 765 et 781 (Fayard) - P.R.
cuillerée (une - pour papa, pour maman...) loc. US. ALIM. "pour accompagner le repas d'un bébé" - TLF, cit. Sartre, 1948 ; DEL, cit. Duvert, 1973 ; GR[85], ø d.
1607 - «A neuf heures, desjuné : bouillon, humé vingt queuillerées et pour luy faire prendre, il luy fallust dire qu'il en prinst pour Papa, pour Maman etc., et pour quelques ungs de ses serviteurs. On continuoit a luy en nommer tousjours quand il va dire : "Ho vous me le faire (és) faire pou tou le monde". "Bien donc, dist Me de Montglat, prenés en encore une queuillerée pour tout le monde". Il la prend : "Vela pou tou le monde".» J. HéroardJourn., 1, 1210 (Fayard) - P.R.
cycle à quatre temps loc. nom. m. MÉCAN. - GLLF, PR[77], TLF, ø d.
1890 - «Néanmoins, le cycle à quatre temps ne semble pas devoir réaliser à priori une régularité de marche comparable [...]» Le Technologiste, 114 - Fr. mod., 42, 252.
demi-terme (arrêter qqn pour le -) loc. verb. non conv.  PHRASÉOL.  "sens ?" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.demi-terme : L, DG, ø d
1859 - «ERNEST. [...] Est-ce que ça te fait loucher ? Faut le dire. UGENE. - Merci ! Tu n'es pas rageur ; je t'arrête pour le demi-terme. ERNEST. - Je suis comme je suis ; ce n'est pas une raison pour me bêcher à cause de Milie.» MonseletLe Musée secret de Paris, 75 (M. Lévy) - P.E.
deux-temps n.m. MÉCAN. - PR[77], Rs, 1959 ; GLLF, mil. 20e ; TLF, cit. P. Rousseau, 1967.
1908 - «Le Deux-Temps : - Le prochain Salon contiendrait dix fois plus de moteurs à deux temps (qu'en) 1907.» La Vie automobile, 65 - Fr. mod., 42, 253.
diable (le - n'y perd rien), diable (le - n'y perd rien pour attendre) loc. phrast. CARACT. "fig." - L, cit. P.L. Courier [1826] ; DG, ø d ; absent TLF.
1792 - «L'imbécille ! il a beau bâtir des châteaux en Espagne, et faire semblant d'être calme au fond du coeur, s'il est vrai qu'il en ait, le diable n'y perd rien ; il éprouve le supplice des scélérats, et il est déchiré de remords.» HébertLe Père Duchesne, n° 173, 5 (EDHIS) - P.E.
1797 - «C'est égal ; alle me le r'vaudra ; l' diable n'y perd rien pour attendre...» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 62 (Moutardier) - P.E.
diable (pour l'amour du -) loc. phrast. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1877 - «Marchez avec les années, mon cher Vallès ; pour l'amour du diable, ne soyez pas une vieille barbe, l'Homère entêté d'une épopée ratée [...]»A. Gill, let. à Vallès, mi-janv., 104 (Delfau) - J.Q.
dire (c'est pour -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "sans insister" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
av. 1910 - «C'est plutôt pour dire, que je suis venu vous parler.» J. Renard, Les Cloportes, in J. RenardL'Écornifleur, 288 (UGE, 1984) - P.R.
dire (c'est pour vous -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1714 - «Sachez, Timane, continua Dina, que vous m'offensez. Je le fais exprès, repartit l'écuyer ; dame je serais bien fâché de vous faire plaisir, continuez. C'est donc pour vous dire, répliqua Dina, que vous alliez ailleurs porter votre face, que je ne la veux plus voir.» Marivaux, La Voiture embourbée, in MarivauxOeuvres de jeunesse, 348 (Gallimard) - P.E.
dire (c'est seulement pour -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL.  "c'est sans m'engager" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1839 - «LAURENT. C' que j' vous en dis moi, c'est seulement pour dire H. MonnierScènes populaires, III, 75 (Dumont) - P.E.
dire (ce n'est pas pour -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - L, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, TLF, ø d.
1791 - «La mère Duchesne (n'ayant pas d'abord reconnu la mariée.) Comment c'est toi, Manon ! Ma fois je n'te reconnoissois pas avec toutes ces belles foutaises en magnère de rubans, et c' biau bonnet qu'est à un demi pied d' ta tête, et c'te robe. Oh! c' n'est pas pour dire, te v'la pargué toute acharnée comme un ch'val de carosse.» [Buée]Grand jugement de la mère Duchesne, 4 (Crapart) - P.E.
1814 - «FLORINE. L'aimable caractère ! JOUFFLU. Oh ! c'est pas pour dire, mais c'est un vrai Blaise l'hargneux [...]» SewrinRustaut, 8 (Masson) - P.E.
1835 - «MADAME BERGERET, purifiant ses chaussures. Il y a de c'te crotte aujourd'hui dans c' Paris, que c' n'est en vérité pas pour dire H. MonnierScènes populaires, II, 167 (Dumont) - P.E.
découvrir saint Pierre pour couvrir saint Paul loc. verb. non conv.  CARACT.  "fig." - FEW (2, 1142b), 1690, Fur. ; TLF, cit. Acad., 1932 fin. : FEW, 1549, Est.
1609 - «Par sainct Picot vous auez rencontré, ceste Traite est la retraite de tout désordre, c'est decouurir S. Pierre pour couurir S. Paul, que de donner vingt sols pour en oster dix [...]» Suitte des rencontres de M. Guillaume en l'autre monde, 41 (Ramier) - P.E.
1640 - «Descouurir S. Pierre pour couurir S. Paul .i. desrober à l'vn pour donner à l'autre. vulg.» OudinCuriositez fr., 154 (Slatkine) - P.E.
facteur temps (le -) loc. nom. m. TEMPS - TLF, ø d.
1910 - «[...] la grande importance du facteur "temps" à la guerre [...]» Capitaine Charlot, in La Revue, n° 20, 15 oct., 196 - P.E.
faible (avoir un - pour qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, cit. Mérimée, 1870 ; GLLF, cit. Feuillet ; DG, GR[85], ø d.
1798 - «CADET-ROUSSEL [...] Mais revenons à ma perfide moitié : car, malgré toutes ses bamboches, j'ai toujours un faible pour elle [...]» BoullaultLa Mort de Cadet-Roussel, 23 (Barba) - P.E.
foutre pour (qqn) ! loc. interj. non conv. EXCLAM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1600 - «[...] le Prévost de Sens [...] estant en la charette, maudissoit là-dessus le Premier Président, le donnant tout haut au Diable, avec ceste vilaine adjonction et indigne d'un Chrestien qui s'en va mourir. 'Foutre pour lui !' Ce qu'il répéta plusieurs fois.» P. de L'EstoileMém.-journ., VII, 224 (Tallandier) - P.E.
frime (pour la -) loc. adv. non conv.  CARACT. - L, GLLF, 1865 ; DG, ø d ; TLF, cit. Proust, 1922 ; R, PR[77], cit. Montherlant ; Lex.[75], ø d.
• pour la fremme
  rég. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1731 - «Vêpres vous voyont rarement, / Et pour la fremme seulement ? / Vous ne sarmonnez de la vie ? [...] Est-il un vras Sacramoname, / Jureur, Blasphemateur, infame ? / Pour la fremme ils le prêchottont, / Mais à son crime ils se prétont.» Les Deux harangues des habitans de la paroisse de Sarcelles , 11 et 72 (Girard) - P.E.
frime (pour la -) loc. adv. non conv.  CARACT. - L, GLLF, 1865 ; DG, ø d ; TLF, cit. Proust, 1922 ; R, PR[77], cit. Montherlant ; Lex.[75], ø d.
Add.DDL :
*1789 - «Le lendemain ils rendiont, pour la frime, un arrêt en papier [...]» Cahier des plaintes et doléances des dames de la halle et des marchés de Paris, 25 (s. l.) - P.E.
*1792 - «CADICHON [...] j' suis toujours malheureux. TOUS. Non, non. CADICHON, étonné. Comment ! & ce choix qu'ell' a fait ? CLAUDINE. C'étoit pour la frime J. B. PujoulxCadichon, ou les bohémiennes, 55-56 (Cailleau) - P.E.
*1815 - «ROSSIGNOLETTE. [...] il faut que vous sachiez que je lui ai donné dans l'oeil, et qu'il doit venir à la brune ici, où je lui ai promis de me trouver, pour la frime, s'entend.» Désaugiers, Gentil, BrazierJe fais mes farces, 20 (Barba) - P.E.
frime (pour la -) loc. adv. non conv. CARACT. - DDL 15, 1789 [repris in DEL, DFNC, GR[85], BEI] ; L, GLLF, 1865 ; TLF, cit. Proust, 1922 pour la fremme : DDL 15, 1731 [repris in DFNC]
1714 - «écoute donc, ne va pas faire le sot, et t'en aller sans m'en avertir, car je t'aime dans le fond, et tout ce que nous faisons là, tu sais bien que ce n'est que pour la frime : Je te hais à présent, et lorsque tu viendras me dire adieu, tu verras comme je pâmerai d'amour.» Marivaux, La Voiture embourbée, in MarivauxOeuvres de jeunesse, 348 (Gallimard) - P.E.
gage (laisser qqch. pour -) loc. verb. ÉVÉN. "fig. : abandonner dans le danger, perdre" - L, GR[85], cit. La Fontaine ; TLF, DEL, ø d.
• laisser pour les gages
  - L, TLF, ø d.
Compl.Hu (même texte, ø d)
1594 - «Il y faisoit beau veoir monsieur le lieutenant maudissant le dernier, et laissant le comte d'Egmont pour les gages, trompé d'outre moitié de juste prix, s'encourir sur un cheval turcq, pour prendre Mantes par le guichet [...]» Satyre Ménippée, 28 (Charpentier) - P.E.
gages (demeurer pour les -) loc. verb. DÉPLAC.  "fig. : être retenu" - FEW (17, 441b), 1660, Oudin ; TLF, ø d.
1622 - «TAB. - J'ayme mieux rechercher les choses basses que les choses hautes. Je vis l'autre jour un certain en la Greve, qui montoit sur une eschelle comme les escrevisses à reculons, sans doute qu'il vouloit rechercher quelque chose de haut ; mais, le pauvre homme, il y demeura pour les gages. Peut-estre qu'il n'avoit de quoy payer.» Les Oeuvres de Tabarin, 35 (Garnier) - P.E.
1640 - «[...] il est demeuré pour les Gages .i. il n'est point retourné ; Item, il est demeuré engagé OudinCuriositez fr., 241 (Slatkine) - P.E.
garçon (être assez grand - pour ...) loc. verb. non conv. POUVOIR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1761 - «[...] on fait réponse qu'on ne connoît d'autre capitulation que les armes à la main. Qu'une guerre à soutenir ne les effraye pas, & qu'ils sont assez grands garçons pour se défendre ; qu'en conséquence Messieurs nos Députés & toute leur sequelle eussent promptement à faire gilles [...]» GirauldEssai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 124 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
heure (pour le quart d'-) loc. adv. non conv.  TEMPS  "pour l'instant" - Lex.[75], 1873.
Add.DDL
*1840 - «[...] vous êtes un guerrier fini, un peu déjeté pour le quart d'heure Bayard et BiévilleLes Enfans de troupe, I, v - P.W.
heure (pour le quart d'-) loc. adv. non conv.  TEMPS  "pour l'instant" - DDL 14, 1840 ; GLLF, Lex.[75], 1873, Lar. ; DELF, cit. Flaubert ; TLF, cit. Genevoix, 1925.
1798 - «CADET, appercevant Blanchet. Ah ! pardon, citoyen Blanchet ; assisez-vous ; m'y v'là. Je me retiens pour le quart d'heure, je ne veux pas mettre du monde étranger dans la confidence.» AudeCadet Roussel barbier à la fontaine des Innocens, 24 (Barba) - P.E.
1807 - «DESMOEURS. [...] je crois pouvoir affirmer que je ne voyage pas pour le quart d'heure Gabriel, Moreau, CarmoucheL'Innocente et le mirliton, 8 (Huet Masson) - P.E.
1821 - «SANSONNET. Vous estimez que je suis... FRANCOISE. Ni vu, ni connu... pour le quart d'heure Rougemont, Carmouche, FerdinandLe Fort de la Halle, 32 (Quoy) - P.E.
1822 - «[...] au résumé nous verrons par la suite ; mais pour le quart d'heure, par toute l'autorité z'et la tendresse que j'ons pour toi, j' t'ordonne d'aller dans un autre quartier r'semeler les particulières et y chercher chaussure à ton pied.» Francis, Simonnin, DartoisLes Cris de Paris, 17 (Huet) - P.E.
1823 - «LEFLANC. Ca ne t'empêche pas de lever le coude. BEAUSOLEIL. C'est ça que tu as le pied bien sûr, toi... heureusement que le vent n'est pas fort pour le quart d'heure, et que je suis là pour te soutenir...» Francis, Dartois, GabrielL'Enfant de Paris, 31 (Huet) - P.E.
1824 - «BOUTON-DE-ROSE. Voici le fait... Le régiment n'est pas au complet pour le quart d'heure [...]» Brazier, Théaulon, CarmoucheLe Grenadier de Fanchon, 20 (Quoy) - P.E.
1838 - «LA FOLIE. Est-ce que vous arrivez du Vaudeville ? LE TOURLOUROU. Du Vauxdevire, point pour le quart d'heure [...]» Cogniard frèresL'Ile de la folie, 4b (Magasin théâtral) - P.E.
injure du temps loc. nom. f. littér. ÉVÉN. "fig." - FEW (4, 697b), GLLF, TLF, 1559, Amyot ; GR[85], cit. Mont.
Compl.DHR (même date, ø réf.)
1558 - «Laquelle encores qu'elle me semblast trop foible pour garder son nom, et les graces dont il est pourveu contre les injures du tens, de la mort, et de l'oubliance, si prometoit elle pour l'avenir quelque chose aprochante de cela.» E. JodelleOeuvres complètes, II, 239 (Gallimard) - P.E.
ivrognes (il y a un dieu pour les -) loc. prov. PROVERBE - DG, TLF, DELF, GR[85], ø d.
1803 - «Vive la joie, mes amis, nous sommes encore une fois sauvés : on nous dit qu'il y a un Dieu pour les ivrognes et les catins, et moi je soutiens qu'il y en a aussi un pour les comédiens [...]» A.A. BeaufortL'Enfant du trou du souffleur, I, 102 (Lepetit) - P.E.
ivrognes (il y a un Dieu pour les -) loc. prov. PROVERBE - DDL 32, 1803, Beaufort ; TLF, DEL, GR[85], ø d.
1766 - «On joua effectivement, ensuite, ce proverbe qui est intitulé : Il y a un Dieu pour les ivrognes ColléJourn. et mém., III, 94 (Didot) - P.E.
1777 - «Je me suis trouvé une fois en ma vie dans cette mêlée-là, et si je suis encore existant, c'est qu'il y a un Dieu pour les pauvres auteurs dramatiques, comme pour les fiacres et les ivrognes Poinsinet de Sivry, let., 17 juill., in BeaumarchaisCorresp., III, 155 (Nizet) - P.E.
jour pour jour loc. adv. CHRONOL. "/indique un anniversaire exact au jour même/" - TLF, 1689, Mme de Sév. ; GLLF, DEL, 1690, Fur.
1561 - «[...] tout ainsi que le dixieme de Juin il commit en la Cour cet honteux opprobre, que je ne veux point reciter, aussi le dixieme jour de Juillet ensuyvant (jour pour jour) il alla de vie à trespas.» E. PasquierEcrits politiques, 43 (Genève, Droz, 1966) - P.E.
manger (il faut - pour vivre et non pas vivre pour -) loc. prov. US. ALIM.  PROVERBE - L, DG, PR[77], cit. Molière [1668] ; R, ø d ; absent TLF.
1643 - «Tant y a qu' il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger, et le mesme disoit que la continence du boire et du manger, estoit le fondement de bien sçavoir [...]» A. GantezL'Entretien des musiciens, 169 (Claudin) - P.E.
manquer : il ne manquerait plus que ça/cela pour... loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - TLF (il ne me -), cit. Balzac, 1831.
1791 - «[...] vous croyez, foutre, que, comme une sacrée bougre de chienne déguisée en dame, je viendrai vous dévider une révérence, en frétillant la queue ? Il ne manqueroit plus que cela, foutre, pour que l'on dise qu'on a foutu toutes les herbes de la St. Jean dans la bougre de salade.» Grande colère du père Duchesne contre l'aristocratie Broglie, in Le Véritable P. Duchesne f., 1 - P.E.
manquer : il ne manquerait plus que ça/cela pour... loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - TLF (il ne me -), cit. Balzac, 1831.
• il ne manque plus que cela pour...
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Il ne manque plus que cela pour nous achever de peindre. Foutre ! nous serons bientôt pris au trébuchet.» Jean Bart, n° 132, 4 - P.E.
marche à deux temps loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Une autre méthode consiste dans la marche dite 'à trois temps' dans laquelle l'effort des bras est encore plus utilisé [...] Avec cette marche, on avance plus rapidement, et les bons skieurs l'emploient parfois aussi dans les excursions. Ceci s'applique encore plus à la marche à deux temps moderne dans laquelle on utilise non seulement la force des bras mais toute la musculature du ventre et du dos.» Trad. : A. Fanck et H. SchneiderLes Merveilles du ski, 50 (Fasquelle) - A.D.
1934 - «Que la marche s'effectue à deux ou à trois temps les skis devant glisser en avant sans jamais quitter la surface de la neige, il en résulte que, somme toute, 'pour les skieurs, les bras et les bâtons remplissent le rôle que les membres postérieurs jouent chez les quadrupèdes [...]' (Zarn et Barblan).» Bull. de la section vosgienne du Club alpin, n° 7, 107 - M.J.
marche à trois temps loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Une autre méthode consiste dans la marche dite 'à trois temps' dans laquelle l'effort des bras est encore plus utilisé [...] Avec cette marche, on avance plus rapidement, et les bons skieurs l'emploient parfois aussi dans les excursions. Ceci s'applique encore plus à la marche à deux temps moderne dans laquelle on utilise non seulement la force des bras mais toute la musculature du ventre et du dos.» Trad. : A. Fanck et H. SchneiderLes Merveilles du ski, 50 (Fasquelle) - A.D.
1934 - «Que la marche s'effectue deux ou à trois temps les skis devant glisser en avant sans jamais quitter la surface de la neige, il en résulte que, somme toute, 'pour les skieurs, les bras et les bâtons remplissent le rôle que les membres postérieurs jouent chez les quadrupèdes [...]' (Zarn et Barblan).» Bull. de la section vosgienne du Club alpin, n° 7, 107 - M.J.
marre (partir pour la -) loc. verb. SYLVIC.  "aller travailler dans les bois comme ébrancheur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Elle chercha son jeune mari, ce fut en vain. Il était parti pour la marre et l'on n'en savait nouvelle aucune.» A. GironLa Béate, 31 (Blériot) - J.C.
martre (prendre - pour renard) loc. verb. INTELL.  "fig." - FEW (16, 537a), Hu, DELF, Mont. ; GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d ; TLF, cit. Acad., 1835 ; Lex.[75], ø d.
• donner martre pour renard
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1637 - «Il est vrai qu'il ne faudroit pas une autre fois vous laisser donner Martre pour Renard, ce que je ne pense pas facilement escheoir, se trouvant si peu de livres escripts à la main qui soint distingués par six ou sept colonnes [...]» PeirescLet., VII, 524 (Impr. nat.) - P.E.
martre (prendre - pour renard) loc. verb. INTELL.  "fig." - FEW (16, 537a), Hu, DELF, Mont. ; GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d ; TLF, cit. Acad., 1835 ; Lex.[75], ø d.
• prendre marthe pour renard
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- renard pour marthe : FEW (16, 688b), 1650 ; - marte pour renard : FEW (16, 537a), 1669, Widerhold
1790 - «[...] ruminant à part moi, comme quoi le peuple prend souvent marthe pour renard [...]» Journ. de la Rapée, numéro 5, 8 - P.E.
mi-temps n.m. ORGAN.  "horaire de travail" - TLF, cit. J. O., 1829.
• demi-temps
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1869 - «Les commissaires de l'enquête hasardent [...] qu'on pourrait rendre l'instruction obligatoire pour les enfans admis dans les agricultural gangs, et exiger [...] qu'ils remplissent les conditions du half-time, demi-temps d'école, système fort prôné en Angleterre depuis quelques annces.» P. Leroy-Beaulieu, Les bandes agricoles, in R. des deux mondes, n° 83, 124 - J.Hé.
mi-temps n.m. ORGAN. - TLF (à mi-temps), 1959, Rob.
• demi-temps
 - absent TLF.
Add.DDL 13 (1869, P. Leroy-Beaulieu)
*1873 - «Tout enfant âgé de treize ans accomplis ne pourra être admis à travailler au-delà du demi-temps, c'est-à-dire plus de six heures par jour s'il ne justifie, par la production d'un certificat de l'instituteur ou de l'inspecteur de l'instruction primaire, qu'il a reçu l'instruction primaire élémentaire [...] Je lui demanderai [...] s'il accepte l'article qui établit le demi-temps Journ. officiel, Assemblée nat., 22 et 30 janv., 484 et 674 - J.Hé.
mieux (tant - pour qqn) loc. phrast. iron. PHRASÉOL. - GLLF, 1718, Acad. ; GR[85], cit. Hugo, 1869 ; TLF, cit. Zola, 1880.
1567 - «FINET. Je l'essairay. TAILLEBRAS. Tant mieux pour toy. / Il me tarde que ce n'est fêt.» J.-A. de BaïfLe Brave, 197 (Genève, Droz, 1979) - P.E.
moins (pour le -) loc. adv. ORGANISATION/RELATION "cependant, toutefois" - FEW (6/II, 128a), 1546, Rab. ; L, Rab. ; GR[85], cit. Mol. ; GLLF, ø d ; absent TLF.
v. 1490 - «Toutesfois ils appellèrent devant le roy en sa court de Parlement, esperant que cela pour le moins pourroit donner quelque delay à leur mort et que, ce pendant, leurs amys pourroyent ayder à saulver leurs vies.» CommynesMém., II, 201 (Champion) - P.E.
moitié du temps (la -) loc. adv. TEMPS - FEW (6/I, 607b), TLF, DHR, 1690, Fur. ; GLLF, DEL, ø d.
1529 - «Et puis communement / Allons là bas jusque à l'Establerie / Veoir s'il y a beste qu'en l'Estable rye / Pour son Avoyne ; mais la moitié du temps / (Dont n'est merveille si n'en sommes contens) / Si avons chevaulx, ils sont sans Foin ne Paille, / Court atachez par ung tas de frippaille / Et meschantz Gars [...].» E. de BeaulieuLes Divers rapportz, 337 (Genève, Droz, 1964) - P.E.
monde (avoir son passeport pour l'autre -) loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1777 - «[...] je présume quils auront bientôt leur passeport pour l'autre monde, sans que je m'y oppose...» [Marchand et Nougaret]Le Vuidangeur sensible, 2 (Bastien) - P.E.
monde (pour rien au -) loc. phrast. PHRASÉOL. - GLLF, 1690, Fur. ; FEW (6/III, 218b), 1694, Acad. ; DELF, fin 17e ; TLF, cit. Larbaud, 1911 ; L, DG, ø d ; R, cit. Mauriac ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1634 - «pour rien au monde je ne voudrois avoir esté cause qu'il vous en arrivast du deplaisir, comme cez gens là [les Tunisiens] ne prennent que trop facilement des ombrages sur des piedz de mouche, ne cherchent que des pretextes à tort ou travers pour rançonner ou mesfaire à un Chrestien.» PeirescLet., VII, 118 (Impr. nat.) - P.E.
mort (quand on est - c'est pour longtemps) loc. prov. PROVERBE  SANTÉ  TEMPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Quand on est mort, c'est pour long-tems, comme dit le vulgaire [...]» Aux voleurs, aux voleurs, numéro 12, 3 - P.E.
mot (prendre un - pour un autre) loc. verb. EXPRESS. - R, ø d ; absent TLF.
• prendre un mot pour l'autre
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF. un mot pour l'autre : L, cit. Gresset
1578 - «[...] on dit quelquesfois, Je me suis equivoqué, quand on a pris un mot pour l'autre H. EstienneDeux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 288 (Lemerre) - P.E.
mot (prendre un - pour un autre) loc. verb. EXPRESS. - GLLF (employer -), GR[85], ø d ; absent TLF. prendre un mot pour l'autre : DDL 19, 1578, Est.
• prendre mot pour autre
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1531 - «Dicere volui : Ie vouloie ou pensoie dire. Vne maniere de reprinse, quant on a failli a parler, en prenant mot pour autre R. EstienneDictionarium, 211 r° - P.E.
mot pour rire n.m. EXPRESS. - FEW (10, 396a), 1612, Régnier ; L, DG, GR[85], ø d ; absent TLF.
1609 - «Si je dis quelque mot pour rire, / Soudain on le fait trouver pire / Mille fois que je ne l'ay dit [...]» Berthelot, in Fleuret et PerceauLes Satires fr. du XVIIe siècle, I, 14-15 (Garnier, 1923) - P.E.
moteur à quatre temps loc. nom. m. MÉCAN. - TLF, 1889, Dürr ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1886 - DürrMoteur à gaz et à pétrole, Brevet d'invention - Fr. mod., 42, 358.
motif (pour le bon -) loc. adv. non conv.  FAMILLE  "en vue du mariage" - DELF, mil. 19e ; FEW (6/III, 161b), 1873 ; GLLF, Lex.[75], 1874, Lar. ; TLF, cit. Labiche, 1875 ; R, PR[77], ø d.
1839 - «LAURENT. D'abord, il est à la connaissance de tout le monde, que si je la fréquente, cette jeunesse, c'est pour le bon motif H. MonnierScènes populaires, III, 76 (Dumont) - P.E.
1840 - «FELICITE. Que veux-tu, dans notre position tout est permis... nous sommes deux blanchisseuses de fin ; mais honnêtes... et nous ne voulons un amant que pour le bon motif... tu sens bien que nous ne pouvons espérer d'être un jour la femme d'un médecin ou d'un avocat.» Burat de Gurgy et GastaldyLes Deux filles de l'air, 2b (Impr. De Lacombe) - P.E.
mouler qqch. exprès pour qqn loc. verb. non conv. ACTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1757 - «NICAISE. Ah ! jarnicoton, c'est genti comme tout, ça. Monsieur, donnez-moi donc un Livre. LOUISON. Oui, pauvre petit, il l'a ben gagné, on l'a moulé comme par exprès pour lui VadéL'Impromptu du coeur, 27 (Duchesne) - P.E.
1781 - «Madame SIMONNE. Mon mari étoit fait pour moi. FANCHON. Quien ! fait pour elle. On y avoit moulé exprès [Guillemain]L'Enrôlement supposé, 22 (Cailleau) - P.E.
1804 - «LAQUINTE, (ironiquement.) S'te pauv' p'tite mère !... on t'en f'ras mouler exprès !... La postérité n'en voit plus d' pareils, si on rencontroit un phénix de cette espèce, il ne serait pas pour ton bec.» HenrionLes Beaux arts au Gros-Caillou, 7 (Hugelet) - P.E.
odeur (c'est pas tellement pour la vue que pour l'-) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour feindre d'être choqué par la vue d'une personne dévêtue" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1951 - «Je n'ai rien contre les nudistes, sinon quand ils invitent les gosses à partager leurs ébats. Et encore n'est-ce pas tellement pour la vue que pour l'odeur : il me déplaît de contempler un moujingue haut comme trois pommes, le nez dans le frifri d'une vieille gazelle ou à hauteur des génitoires d'un grand-père.» M. GrancherDouze souris et un Auvergnat, 133 (Lyon, éd. Vinay) - P.R.
oeil : ne laisser que les yeux pour pleurer loc. verb. ARGENT  "dépouiller de tout" - R, cit. Balzac [1834-35] ; L, DELF, ø d il ne lui reste (plus) que - : FEW (9, 76b), GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; n'avoir plus que - : FEW, 1874, Lar. ; GLLF, 1875, Lar. ; Lex.[75], PR[77], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1793 - «[...] ils commenceroient par vous foutre de bonnes contributions, et ne vous laisseroient plus que les yeux pour pleurer [Lemaire]La Trompette du père Duchêne, numéro 142, 326 - P.E.
*1832 - «'O hé, pays !' - 'Chauvin ! quoi que t'as dit à ta flûme (maîtresse) ; parie que tu n'y as laissé q' ses yeux pour pleurer !' - 'Moi ? j'y ai laissé le ventre enflé et un pain d'amonition.'» JeancourtCrac ! Pchcht !! Baounhd !, I, 197-8 (Renduel) - P.E.
oeil : ne laisser à qqn que les/des yeux pour pleurer loc. verb. non conv. ARGENT "dépouiller de tout" - DDL 19, 1793, Lemaire ; GLLF, 1834, Balzac ; L, DELF, TLF, GR[85], ø d.
1792 - «[...] la bougre de clique du château ne cherche qu'à nous épuiser de toutes manieres, afin de nous mieux enchaîner, quand elle ne nous aura plus laissé que des yeux pour pleurer [...]» HébertLe Père Duchesne, n° 114, 5 (EDHIS) - P.E.
oeil: il ne lui reste (plus) que les/des yeux pour pleurer loc. phrast. non conv. AFFECT. - FEW (9, 76b), GLLF, 1835, Acad. ; TLF, cit. Balzac, 1837 ; L, ø d.
1792 - «[...] quand il ne nous restera plus que des yeux pour pleurer ; un beau matin, nous entendrons dire qu'il est parti [...]» HébertLe Père Duchesne, n° 109, 6-7 (EDHIS) - P.E.
1793 - «A force de brouiller les cartes, et de mettre les Sans-Culottes à chien et à chat les uns contre les autres, nous fatiguerons le peuple, et lorsqu'il ne lui restera plus que les yeux pour pleurer, il tombera à nos pieds, et nous lui ferons durement la loi.» HébertLe Père Duchesne, n° 266, 4 - P.E.
1797 - «Un rentier à qui il ne reste que les yeux pour pleurer mais auquel une heureuse philosophie a conservé la gaîté naturelle de son caractère [...]» Journ. du Petit Gautier, annonce, n° 78, 5 août, 138 - P.E.
oui (pour un -, pour un non) loc. adv. non conv. ÉVÉN. - GLLF, TLF, DEL, BEI, 1690, Fur. ; L, cit. Leclercq ; GR[85], cit. Hugo.
• pour un ouy ou nenny
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1584 - «[...] gens inhumains & sanguinaires [...] prestes à battre ou tuer le plus homme de bien de ce monde, pour vn Ouy ou Nenny, voire sans aucune reprehension de Iustice [...]» J. Des CaurresOeuvres morales, 606 v° (De La Noue) - P.E.
pain (pour un morceau de -) loc. adv. VALEUR  "fig." - FEW (7, 545b), GLLF, 1680, Rich. ; L, cit. Diderot ; R, cit. Balzac ; DG, ø d ; TLF ("pour une petite somme"), cit. Proust, 1922 ; Lex.[75], ø d.
1590 - «[...] ne deuez perdre pour vn morceau de pain ce que vostre rang et grandeur vous a acquis [...]» Discours entre le Roy de Navarre, et Marmet son ministre, 41 (Du Glar) - P.E.
1594 - «Quant au duc de Lorraine, ostez luy le duché de Bouillon, et luy baillez Sedan, Metz, toute la Champagne, et partie de Bourgongne qui est à sa bienseance, vous l'appaiserez par apres pour un morceau de pain Satyre Menippée, 102 (Charpentier) - P.E.
passer (faire - qqn pour) loc. verb. ACTION - TLF (passer pour), 1604, Montchrestien ; R, cit. Racine [1668] ; GLLF, 1766, Rousseau ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1633 - «[...] je suis le plus estonné du monde de voir que n'ayant jamais faict estat des divinations, mais ayant plustost tousjours desclamé au contraire, cependant on me veuille ainsy faire passer pour prophète !» GassendiLet. familières à François Luillier, 64-65 (Vrin) - P.E.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; L, PR[72], GLLF, ø d.
Add.DDL
*1836 - «Attendre /on ne perd rien pour - / [...]» LandaisDict.aussi dans Complément Acad., 1842.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; L, PR[72], GLLF, ø d.
• ne pas perdre pour attendre
 - absent TLF.
Add.DDL
*av. 1861 - «Depuis un an, je me suis mis en campagne pour trouver un mari à Camille, et, d'aujourd'hui seulement, j'ai réussi. - Que dites-vous ? - Que vous N'AVEZ PAS PERDU POUR ATTENDRE Scribe, in Lar. GDU (1866)
*1902 - «[...] mais il ne perdra pas pour attendre : c'est du bien de chez lui ; ça lui reviendra [...]» P. VeberLoute, 111, vi - E.S.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; DDL 5, 1836, Landais ; L, GLLF, DELF, 1868 ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1748 - «Monsieur, vos 5 poulardes surmontées d'un gros chapon, étoient d'une délicatesse à n'y rien souhaiter ; et quelles qu'ayent pû être leurs aînées que vous vantez si fort, et que la durée des pluyes vous a contraint de manger, nous n'avons assurément rien perdu pour attendre PironLet. à Jean-François Le Vayer, 9 (Gaultier et Thébert) - P.E.
v. 1756 - «[...] j'ai tout lieu de l'espérer, je ne perds rien pour attendre Jerosme Cocher, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU, affectant un grand sang-froid. C' n'est rien que c'te petite colère-là ; faut mépriser ca... Quand on est grand par le rang, n' faut pas être petit par le coeur... (à part). C'est égal ; alle me le r'vaudra ; l'diable n'y perd rien pour attendre ...» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 62 (Moutardier) - P.E.
1816 - «[...] il va leur descendre une bouteille d'un vieux Cognac qui n'a pas son pareil, même à l'hôtel des Américains, et ces messieurs ne perdront rien pour attendre [H. Guillot]L'Indiscret conteur des aventures de la garde nationale de Paris, 31 (L'Auteur) - P.E.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; DDL 5, 1836, Landais ; L, GLLF, DELF, 1868 ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
• ne pas perdre pour attendre
 - DDL 5, av. 1861, Scribe ; absent TLF.
1756 - «NICAISE sautant. Je n'aurai pas perdu pour attendre, vantez.» VadéNicaise, 62 (Duchesne) - P.E.
perdu (pour un de -, dix de retrouvés), perdu (un de -, dix de retrouvés) loc. prov. non conv. PROVERBE - DELF (- cent -), déb. 19e ; L (pour un perdu 2 retrouvés), ø d ; TLF (pour une de perdue, dix de retrouvées), cit. Achard, 1929 ; FEW (8, 222b), ø d ; GR[85], cit. Sartre.
1809 - «On fait place à d'autres, et pour un de perdu, dix de retrouvés Les Méditations d'un hussard, xxvj (Delacour et Levallois) - P.E.
personne (je n'y suis pour -) loc. phrast. PHRASÉOL.  RELAT. "consigne que l'on donne à son entourage lorsqu'on ne veut pas être dérangé à son domicile par un tiers" - GR[85], DEL, ø d ; absent TLF.
• je ne suis visible pour personne
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1731 - «[...] cette pensée ayant augmenté dès le matin ma mélancolie habituelle, j'avois déclaré à mes gens que je ne serais visible pour personne Abbé PrévostLe Philosophe anglois, 410 - FXT
personne (je n'y suis pour -) loc. phrast. PHRASÉOL.  RELAT. "consigne que l'on donne à son entourage lorsqu'on ne veut pas être dérangé à son domicile par un tiers" - GR[85], DEL, ø d ; absent TLF.
1732 - «Si quelqu'un veut me voir, je n'y suis pour personne Ph. DestouchesLe Glorieux, 113 - FXT
1750 - «[...] on vint m'avertir que mon joaillier demandait à me parler. "Quoi ! toujours des importuns, m'écriai-je ? Ne saviez-vous pas que je n'étais au logis pour personne ? [...]".» L.-Ch. Fougeret de MonbronMargot la ravaudeuse, 713 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1852 - «PRUNETTE, à la cantonade. Vous n'y êtes pour personne ! bien ! Monsieur !...» Labiche, Le Misanthrope, in LabicheThéâtre, 284 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1857 - «LENGLUMÉ, dans la coulisse. - Je n'y suis pour personne Labiche, L'Affaire de la rue de Lourcine, in LabicheThéâtre, 497 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
plaider le faux pour savoir le vrai loc. verb. RELAT. - FEW (9, 7b), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1789 - «J' penserois moi, dit Fine-mouche, qu' ces pleurnichemens viennent ben du pays des ment'ries, mais qu'alles sont d'un argoté qui plaide l' faux pour savoir l' vrai Les Poissardes à la Reine, 4 (Impr. de Lormel) - P.E.
plaider le faux pour savoir le vrai loc. verb. RELAT. - DDL 20, 1789 [repris in GR[85], TLF] ; FEW (9, 7b), GLLF, DEL, BEI, 1835, Acad. ; L, ø d.
1786 - «LA FLEUR. Je m'en doutois. C'est pour cela que j'ai débuté comme tu as vu. J'avois peur que la suivante ne fût pas plus sincere que la maîtresse. J'ai plaidé le faux pour savoir le vrai. Cela m'a réussi [...]» GuillemainLa Solitude, 17 (Bélin et Brunet) - P.E.
pousser le temps avec l'épaule loc. verb. CARACT.  "vivre petitement en attendant mieux" - FEW (13/I, 186a), 1694, Acad. ; L, 1776, D'Alemb. ; absent TLF.
Compl.DG (Mme de Sév.)
1671 - «[...] voilà comme je suis à toujours pousser le temps avec l'épaule, et c'est ce que je n'aimais point à faire, et que je n'avais fait de ma vie, trouvant toujours que le temps marche assez sans qu'on le hâte d'aller.» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 11 nov., I, 378 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
prendre des temps loc. verb. arg.  ARG. THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1844 - «Ainsi, Melchior possédait un talent de lecture fort admiré que de trop complaisants éloges avaient amené dans une voie d'exagération [...] et qui fit dire de lui [...] qu'il ne déclamait pas, mais qu'il bramait ses vers, tant il allongeait les sons en s'écoutant lui-même. En argot de coulisse, Canalis prenait des temps un peu longuets.» BalzacModeste Mignon, I, 510 (Pléiade, 1951)
1881 - «Prendre des temps de Paris signifie, au théâtre, préparer ce que l'on a à dire par une pantomime pour augmenter l'effet. Le mot a été inventé par des comédiens de province.» LarcheyDict.
prendre pour... loc. verb. RELAT. "faire tenir un rôle, une fonction ; accepter comme" - TLF et DHR (prendre pour serviteur), 1536, R. de Collerye ; FEW (9, 340b-341a), GLLF, 1538, Est.
1531 - «Assumere generum, Prendre aucun pour gendre.» R. EstienneDictionarium, 49 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
quatre (se mettre en - pour qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, 1636, Corn. ; DEL, BEI, 1640, Oudin ; FEW (2, 1440b), GLLF, 1656, Oudin ; L, cit. Corn. ; GR[85], cit. Balzac.
1633 - «PHILIPPIN. Vous n'avez qu'à commander, je me mettrois en quatre et ferois de la fausse monnoye pour vous ; je prendrois la lune avec les dents ; je ferois de necessité vertu pour vostre service.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 203b (Laplace, Sanchez) - P.E.
quatre temps loc. nom. m. MÉCAN. - PR[77], ø d ; absent TLF.
1912 - «Un quatre temps poussé a [...] avalé une prodigieuse quantité de combustible [...]» La Vie automobile, 432 - Fr. mod., 43, 53.
raison (il n'y a pas de - pour...) loc. phrast. PHRASÉOL. - TLF, 1789, Sieyès ; GLLF et Lex.[75] (ce n'est pas une raison pour...), cit. Ionesco ; R (il n'y a aucune raison pour...), ø d.
1830 - «UN APPRENTI IMPRIMEUR. Sont-ils embêtans ces empoigneurs !... dis-donc Chiffart, si nous avions des pierres, heim ! DEUXIEME APPRENTI. Laisse bouillir le mouton, va !... on leur trempera une pâtée soignée ! [...] UN OUVRIER. Y a pas de raison pour que ça finisse, et pourtant ça commence à être embêtant ...... C'est pas à coups de fusil qu'on ouvrira les portes.» Les Barricades de 1830 , 4 et 13 (Lefebvre) - P.E.
record (dans/en un temps -) loc. adv. MESURE - TLF, cit. Saint-Exupéry, 1928 ; FEW (18, 103b), GLLF, 1964, Lar. ; DMC, 1969, Le Monde ; Lex.[79], GR[85], ø d.
*1952 - «Avec la MACHINE A LAVER 'ROYAL' la lessive devient un plaisir, car elle BOUT, LAVE, RINCE, ESSORE, intégralement dans un temps record. [...] en un temps record Annonce, in Arts ménagers , numéro 27, mars, 22 et 67 - P.E.
reculer pour mieux sauter loc. verb. RELAT. "fig. : temporiser, faire des concessions" - GLLF, DEL, GR[85], TLF, 1611, Cotgr. ; BEI, déb.17e.
Compl.L, Gc, FEW (11, 112b) (Marot)
1536 - «Et quand les gens on veoit hotter, / On recule pour mieulx saulter C. MarotL'Enfer, les coq-à-l'âne, les élégies, 58 (Champion) - P.E.
rhume (prendre qqch. pour son -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET RELAT. "se faire réprimander vertement, recevoir une sévère correction" - TLF, cit. Courteline, 1899 ; DHR, 1899 ; BEI, fin 19e ; FEW (9, 342b), 1920, Bauche ; GLLF, DArg., 1923, Lar.
Add.DDL :
*1904 - «- Voilà ce que je prends pour mon rhume. Il sourit, épanoui de remarquer que, de ses lectures au cercle Watteau, et de ses fréquentations au Douze, il avait retenu des locutions à la mode [...]» WillyEn bombe, 16 (Nilsson) - P.E.
rhume (prendre qqch. pour son -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET RELAT. "se faire réprimander vertement, recevoir une sévère correction" - TLF, cit. Courteline, 1899 ; DHR, 1899 ; BEI, fin 19e ; DDL 42, 1904, Willy ; FEW (9, 342b), 1920, Bauche ; GLLF, DArg., 1923, Lar.
1896 - «VATELIN. - [...] Ah ! vous avez cru que j'étais bien élevé, eh bien ! pas du tout ; je vais vous faire voir comme je suis bien élevé. Ah ! là ! là ! Et puis zut ! flûte ! et je t'enquiquine ! Et allez donc ! c'est pas ton père ! Ta bouche bébé ! Tu as le sourire ! Tiens, prends ça pour ton rhume [...]. Voilà comme je suis bien élevé !» Feydeau, Le Dindon, in FeydeauThéâtre complet, 532-3 (Garnier) - P.R.
rien (en/dans un - de temps) loc. adv. non conv. TEMPS - FEW (10, 286a), GLLF, BEI, 1867, Delv. ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Aragon ; DEL, ø d.
1831 - «MAURICE [...] Je l'amène à la bicoque ; en un rien de temps, c'est fini !» Duvert et HenryLe Fils du colonel, 22 (Barba) - P.E.
1841 - «LA MERE CAMUS, en dehors. Pardon, excuse, Madame... je vous prenais pour la bonne du premier... Ne vous impatientez pas, je suis à vous dans un rien de temps. LA COMTESSE. J'attendrai, Madame.» Dumanoir et BrisebarreMme Camus et sa demoiselle, 7a (Impr. Lacombe) - P.E.
rien pour rien (n'avoir -) loc. verb. non conv. ARGENT - R, PR[77], ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1816 - «Comme nous n'avions pas d'argent, il nous fallut aviser aux moyens de nous en procurer, afin de pouvoir vivre, car à Paris, comme ailleurs, l'on n'a rien pour rien Hist. et aventures de Cadet l'Argoté, 5 (Sétier) - P.E.
rien pour rien (n'avoir -) loc. verb. non conv. ARGENT - DDL 19, 1816 [repris in GR] ; absent TLF.
1782 - «NICODEME [...] Oui, c'est le pus court. Ça me coûtera quelque chose ; mais on n'a rien pour rien [Guillemain], Le Faux talisman, in Recueil gén. des proverbes dramatiques, XV, 109 (A Londres) - P.E.
rien pour rien (ne faire -) loc. verb. ARGENT - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1619 - «L'on ne fait rien pour rien, et, pour l'odeur du gain, / Le manoeuvre subtil prend l'outil en la main.» C. d'EsternodL'Espadon satyrique, 7 (Fort) - P.E.
1644 - «Les gueux mesmes qui n'ont rien ne font rien pour rien Le Vagabond, 114 (Villery) - P.E.
rien pour rien, tout pour argent loc. prov. ARGENT  PROVERBE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1610 - «[...] il rendoit la pareille pour néant contre vos maximes : Rien pour rien, tout pour argent Béroalde de Verville, Dessein, in Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, I, 57 (Delarue) - P.E.
saint (prêcher pour son -) loc. verb. non conv. CARACT. - FEW (9, 289a), GLLF, DELF, GR[85], 1823, Boiste ; TLF, cit. Borel, 1833 ; L, DG, Lex.[79], ø d.
• plaider pour son saint
  - GLLF, cit. Romains ; absent TLF.
1794 - «Chacun plaide pour son saint, et cherche à tirer son épingle du jeu.» HébertLe Père Duchesne, n° 341, 5 (EDHIS) - P.E.
salaire au temps loc. nom. m. ÉCON. - TLF, 1904, Nouv. Lar. ill. ; GLLF, 1936, Capitant ; R, PR[77], ø d.
*1911 - «Dans le système voté par le Conseil supérieur du travail, on prévoit comme base un salaire au temps : mais comment le déterminer ? Quel sera le salaire au temps type ? Dans la loi anglaise vous n'avez rien mis ; mais nous avons interprété ce silence dans le sens que les comités de salaire ont déterminé le salaire au temps R. Jay, in Bull. des ligues sociales d'acheteurs, 2e trim., 111 - P.E.
sang (donner son - pour qqn) loc. verb. AFFECT.  "donner sa vie" "être prêt à tous les sacrifices pour" : L, FEW (11, 172b), Mme de Maintenon ; R, cit. Sand ; DELF, cit. Zola ; DG, ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1647 - «Je donnerois encor tout mon sang pour le sien [...]» CorneilleRodogune, II, 4, vers 702 (Chez L. Billaine, 1664)1ère représentation en 1644 - Wiedemann, 33.
*1661 - «Je regarde son coeur encor comme mon bien / et donnerois encor tout mon sang pour le sien [...]» CorneilleConquête de la Toison d'Or, V, 1, vers 1872-3 [1ère représentation en 1660] - Wiedemann, 33.
service (qu'est-ce qu'il y a pour votre - ?) loc. phrast. POLITESSE - DELF, cit. Diderot, 1796 ; absent TLF.
*1797 - «L'AUBERGISTE. Eh ben, Monsieur, qu'est-ce qu'il y a pour votre service [Dorvigny]L'Auberge des étrangers, 4 (Cailleau) - P.E.
*1799 - «MENU, d'un air sombre. Qu'ès qu'il y a pour votre service ? VANTADOUR. Excuse et pardon si... (Le reconnaissant). Que vois-je ? Est-ce toi, Cadet ?» [Aude et Hapdé]Cadet Roussel misantrope et Manon repentante, 42 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
service (qu'y a-t-il pour votre - ?) loc. phrast. POLITESSE - FEW (11, 544b), GLLF, 1812, Mozin ; TLF, cit. Karr, 1832 ; L, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
1792 - «SAINT-CASTINS [...] Charles, Charles. CHARLES, en dehors. Monsieur. SAINT-CASTINS. Arrive... [...] CHARLES, sans voir le Caporal. Qu'y a-t-il pour le service de M. le Major ?» [Favières]Les Espiègleries de garnison, 23 (Brunet) - P.E.
1798 - «DUPONT. Qu'y a-t-il pour votre service Léger, Chazet, BuhanIl faut un état, 22 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
soleil (le - luit pour tout le monde) loc. prov. PROVERBE - FEW (12, 27b), GLLF, TLF, 1798, Acad. ; L, DG, DELF, ø d.
1791 - «Le P.D. Le soleil luit pour tout le monde, qui ne pense qu'à soi ne mérite pas de vivre ; nous sommes tous frères, et nous devons nous aider.» Grand combat et séparation entre le père Duchêne, la mère Duchêne et Jean Bart, 4 (Le Cesne) - P.E.
sous-merde (ne pas se prendre pour une -) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. sous-merde, n.f. : DDL 12, 1896, Delesalle [repris in GR] ; absent TLF.
1962 - «Il [Jean Cadoret] passa devant eux, avec une grande dignité en affectant de ne voir personne. 'C'est le voisin d'Ugolin', dit Pamphile. Philoxène déclara : 'Il ne se prend pas pour une sous-merde.'» M. PagnolL'Eau des collines, Jean de Florette, 201 (Presses Pocket, 1986) - M.C.
tant pour cent loc. nom. m. COMM. - TLF, cit. Zola, 1883.
1882 - «Il [le directeur du grand magasin] intéressait désormais ses vendeurs à la vente de toutes les marchandises, il leur accordait un tant pour cent sur le moindre bout d'étoffe, le moindre objet vendu : mécanisme qui avait bouleversé les nouveautés, qui créait entre les commis une lutte pour l'existence dont les patrons bénéficiaient. [...] La veille, on lui [à Denise] avait dit qu'elle entrait au pair, sans appointements fixes ; elle aurait uniquement le tant pour cent et la guelte sur les ventes qu'elle ferait.» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. II et ch. IV, in Gil Blas , 21 déc., 1, col. 5 et 31 déc., 1, col. 5 - M.C.E.
temps n.m. MÉCAN. - TLF, cit. Ambroise, 1949 ; PR[67], ø d.
Add.DDL
*1906 - «Une explosion se produit. C'est le temps utile, le temps positif, le temps de travail ; les autres temps sont des temps négatifs, dispendieux mais indispensables, qui demandent à la machine de la puissance au lieu de lui en fournir.» L'Illustration, 15 déc., 408b - W.R.
temps n.m. MÉCAN. - TLF (moteur à quatre -), 1889, Dürr ; DDL 4, 1906 ; PR[77], ø d.
1886 - «Le quatrième point concernait la méthode d'action en quatre temps Sur la validité des brevets relatifs aux moteurs à gaz du docteur Otto, in Le Technologiste, 70 - Fr. mod., 43, 55.
temps (avoir fait son -) loc. verb. SEXE ET ÂGE "pour une personne" - FEW (13/I, 188a-b), GLLF, DEL, GR[85], BEI, 1549, Est. ; TLF, cit. Erckmann-Chatrian, 1864.
1531 - «Mon aage est acheuee, Iay faict mon temps, Ie suis desormais vieille, Cest a toy a faire. [...] Il estoit ia fort vieux, fort aagé, Il auoit faict son temps R. EstienneDictionarium , 2 r° et 278 r° - P.E.
temps (dans l'ancien -) loc. adv. TEMPS "autrefois" - GR[85], TLF, ø d.
1877 - «Cependant le monde meurt tout comme dans l'ancien temps, lorsqu'il n'y avait pas de "remèdes infaillibles" de découvert.» Le Nouvelliste, 13 mars, 4 (Québec) - TLFQ
temps (en deux -) loc. adv. non conv.  TEMPS - TLF, cit. Courteline [1888] ; DELF, ø d en deux temps trois mouvements : TLF, cit. Courteline, 1890 ; R, GLLF, 1959 ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d
1789 - «JAVOTTE. [...] chante-nous ç'a et j' paierons l' rogome une goute que j' pomperons en deux tems La Gazette des Halles, II, 8-9 (Impr. Nyon) - P.E.
1790 - « si ce sacré peigne-cul de façon de prince venoit ici, il foutroit encore en deux temps tout Paris en compote".[...] aussitôt levées nous voilà parties en deux temps [...]» Journ. des Halles, numéro 1, 4 et 6 - P.E.
1801 - «FAGOTIN. La cause de l'accident arrivé à votre bête, not' bourgeois, je vais vous le conter en deux tems : j'étais si confusionné de me voir dépassé par ces criquets de tout à l'heure, que je l'ai battue, j' dis battue...» DuvalFagotin, 10-11 (Véniard) - P.E.
1804 - «Détale donc zen deux tems, au galop, / Si t'as queuq' pitié pour ta hure.» DuvalLanguille de Melun, 23 (Cavanagh) - P.E.
1824 - «GEORGES. [...] Tu me refuseras pas un demi-septier. LEONARD. En deux temps, sur le comptoir. GEORGES. Foi d'homme ! sans plus. LEONARD. Marche, ça va.» Ferdinand et SimonninLe Porteur d'eau, 6 (Bézou) - P.E.
1835 - «C'est décidé, reprit François ; requinquez-vous en deux temps, et après, en route !» E. GuérinUne Fille du peuple et une demoiselle du monde, I, 121-2 (Lachapelle) - P.E.
temps (le - passé était hier au soir) loc. phrast. non conv. TEMPS "c'est trop tard" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] y sont rancuneux qu' çà fait trembler, et faut qu'ils y crêvions à la peine, ou ben qu'ils nous donnions du d'ssous mais c'est rasé ça, l' temps passé étoit hier au soir L' Marignier d' la Guernouillère, 12 (Marchands de nouveautés) - P.E.
temps (le - qui court), temps (par le - qui court) loc. phrast. non conv. TEMPS - FEW (13/I, 185b), GLLF, DELF, GR[85], 1798, Acad. ; TLF, cit. Maupassant, 1888 ; DG, Lex.[79], ø d.
1793 - «Vois mon bien-aimé à me faire dépêcher cette vente, parce que cela me fera quelqu'argent dont j'ai grand besoin, ainsi que tout le monde, je crois, par le temps qui court S. Arnould, let., in GoncourtSophie Arnould, 85 (Poulet-Malassis) - P.E.
temps (le - va changer) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "pour souligner ironiquement un geste inhabituel, une attitude ou une réflexion inaccoutumée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1894 - «ELLE. A Pâques. LUI (étonné). - A Pâques ?... ELLE. - Ou à la Trinité. Le jour où M. Malbrough rentrera dans le château de ses pères. LUI. - De l'esprit ? Le temps va changer Courteline, La Peur des coups, in CourtelineThéâtre..., 39 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
temps (on ne voit plus que toi et le mauvais -) loc. phrast. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «[...] il dit brusquement, on ne voit plus que toi et le mauvais tems HébertLe Père Duchesne, n° 97, 3 (EDHIS) - P.E.
1792 - «Eh bien, pere Duchesne, me dit le gros daron ; c'est encore toi ! On ne voit plus que toi et le mauvais tems HébertLe Père Duchesne, n° 110, 3 - P.E.
temps de cuisse loc. nom. m. CHORÉGR. - TLF, cit. Meunier, 1931 ; GR[85], ø d.
1800 - «[...] les nouveaux tems de cuisse doublés, triplés, quadruplés [...]» P. GardelDansomanie, Livret, 8 (Paris) - E.R.
1822 - «D'entrechat en entrechat on passe à la porte Saint-Martin. Un heureux temps de cuisse mène une première figurante aux ballets de Lyon, de Bordeaux.» V. CuisinLe Peintre des coulisses, 35-36 (Paris) - E.R.
1852 - «temps de cuisse [...]» A. Saint-LéonLa Sténochorégraphie ou l'art d'écrire promptement la danse, 56 (Paris) - E.R.
temps du roi Guillemot (du -) loc. adv. TEMPS - TLF, cit. Acad., 1835 ; FEW (4, 306a ; rég.), ø d.
1656 - «[...] du temps qu'on se mouchoit sur la manche, i. anciennement, lors que le monde estoit simple. vulg. du temps du Roy Guillemot, idem OudinCuriositez de la langue fr. , (s.v. temps) - F.N.
tendeur pour chemisettes loc. nom. m. ACCESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Le 'tendeur pour chemisettes' [...] est un petit plastron de mousseline, soutenu par une armature légère en baleines de plumes [...]» La Mode illustrée, 510 - A.Ré.
Toussaint (temps de -) loc. nom. m. MÉTÉOROL. "temps gris et froid" - TLF, cit. Nizan, 1938 ; GLLF, 1964, Rob. ; GR[85], ø d.
1917 - «J'arrive vers le petit cimetière d'Eglingen. Une aigre bise court sur la plaine et siffle dans les branches défeuillées des tilleuls [...] ; le ciel est sombre ; il fait bien un "temps de Toussaint".» J. ArèneLes Carnets d'un soldat, 102 (Georges Crès et Cie) - P.R.
viande (ce n'est pas - pour ses oiseaux) loc. phrast. non conv. RELAT. "fig." - FEW (14, 575b), 1594 ; BEI, 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
1565 - «[...] vous pouvez bien aller chasser ailleurs, ce n'est pas ici vostre gibier : ce n'est pas viande pour vos oiseaux : ce n'est pas pour vous que l'on frit ces oeufs : addressez hardiment ailleurs vos offrandes, je suis à un autre saint vouee [...]» J. TahureauLes Dialogues, 43 (Droz) - P.E.
voir (pour -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. "formule de défi" - L (cit.), GLLF, 1668, Mol. ; TLF, cit. Zola, 1878 ; DEL, ø d.
1579 - «ALFONSE. Toy ! tu la traisneras hors de la maison par les cheveux ? Par la mort ! je ne jure pas ; il faudroit que tu fusses plus habille homme que tu n'es et mieux accompagné. Entrepren, entrepren-le, pour veoir P. de Larivey, Les Jaloux, in Anc. théâtre fr., VI, 71 (Jannet) - P.E.
voir : il faut le voir pour le croire loc. phrast. non conv. PROVERBE - TLF, cit. Benoit, 1919.
1790 - «Ah, ça ira, ça ira, ça ira, / Mais il faut le voir, amis, pour le croire, / Ah, ça ira, etc. / Ce n'est que le temps qui nous l'apprendra [...]» Les Actes des apôtres, n° 145, 15 - P.E.
1817 - «Oui, je suis un Calicot ! / J'en vends, j' m'en fais gloire, / On dit qu'on s' moq' du coco ; / Il faut le voire pour le croire. / Mes bottes à gros talons, / Dit-on, me rendent comique ; / On rit surtout d' mes ép'rons ; / Mais qui s'y frotte s'y pique.» Théaulon, Dartois, LedouxLe Calendrier vivant, 31 (Barba) - P.E.
vrai (pour de -) loc. adj. non conv. ÉVÉN. - BEI, 1866 ; FEW (14, 274a), GLLF, DEL, 1876, Lar. ; GR[85], cit. Huysm., 1881 ; TLF, cit. Céline, 1932.
1827 - «LA COMMERE [...] Vous allez ben aux mélodrames, puisqu'on vous a vue hier à la Gaîté, au Jour de Supplice. LA VOISINE. C'est égal. Les choses qui sont pour de vrai, ça fait de la peine.» [Loeve-Veimars, Romieu, Vanderburch]Scènes contemporaines, I, 236 (Barbezat) - P.E.