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affreux (il y a un monde -) loc. phrast. non conv. MESURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.affreux : TLF, cit. Rivière et Alain-Fournier, 1909.
1830 - «MADAME DURET. Oui, monsieur, nous avons traversé les boulevards en venant ici, il y avait un monde affreux. NARGEOT. Oui, madame, il y a beaucoup de monde dehors. MADAME DURET. Il y a tant de gens qui n'ont que leur dimanche.» H. Monnier, Scènes populaires, 128-9 (Flammarion) - P.E.
affreux (il y a un monde -) loc. phrast. non conv. MESURE - DDL 19, 1830, H. Monnier ; absent TLF. affreux "extrême, excessif"- TLF, cit. Rivière, 1909 ; GR[85], ø d.
1802 - «De quelques expressions ridicules. A chaque instant, et par les personnes même qui se piquent de bien parler, on entend dire, il fait un 'froid' d'enfer. Les plus jolies femmes de Paris étaient hier à la rentrée de F... ; il y avait un monde 'affreux, épouvantable.' Madame B... est belle 'comme on ne l'est pas.'» P. Villiers, Souv. d'un déporté, 9 (Chez l'auteur) - P.E.
arrière-monde n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf.sens propre : TLF, 1857, Michelet
1947 - «Cette libération totale [selon Schopenhauer] nous oriente, par le symbolisme du Nirvâna, vers la notion 'vide' d'un Arrière-Monde mystérieux, celui de la volonté [...]» J. Segond, Traité d'esthétique, 193 (Aubier) - J.S.
article de fond loc. nom. m. JOURN. - FEW (3, 873a), 1866, Lar. ; DG, PR[73], GLLF, ø d ; absent TLF.
1839 - «Qui de vous veut faire dans mon nouveau journal un article de fond sur Nathan ? [...] ce que nous appelons l'article de fonds [...]»Balzac, Les Illusions perdues , 391 et 406 (Adam) - P.W.
1840-42 - Le Prisme, 108 - Matoré, 106.
avalanche de fond loc. nom. f. GLACIOL. NIVOL. - TLF, ø d.
1908 - «Avalanche de fond. - L'hiver est passé ; le vent du midi a ramené le dégel, la pluie durcit les couches de neige et les pénètre jusqu'au sol qu'elle détrempe ; ou bien (l'effet est le même), le soleil darde ses rayons sur les pentes exposées au midi, fait fondre la surface et amollit les couches inférieures jusqu'à la terre. La masse neigeuse repose donc sur un fond instable et glissant, prête à couler au premier moment. Une portion se met en mouvement, avançant comme un coin qui va grandissant sous la poussée, puis la masse entière s'anime et roule avec le grondement d'un fleuve dévastateur. Une marche torrentueuse, sans tourbillons de poussière, une neige lourde et agglomérée, qui étant arrêtée peut rapidement se congeler de nouveau, caractérisent l'avalanche de fond qui est le type de l'avalanche de printemps.» L. Arnaud, trad. : Hoek et Richardson, Le Ski, 136 (Grenoble) - C.T.
1911 - «Il est regrettable que nos premiers descripteurs de la montagne, qui ont contribué à franciser des mots locaux comme vire, piolet, n'aient pas adopté aussi les vocables dont se servent nos montagnards pour désigner les avalanches ; arein, avalanche poudreuse, du latin arena, et lavanche, avalanche de fond. Ils ont préféré traduire littéralement les mots allemands : Staublavine et Grundlavine, ce qui nous donne des expressions lourdes et disgracieuses.» L'Echo des Alpes, n° 6, 232 - C.T.
1926 - «Les expressions, avalanche froide, avalanche chaude, correspondent d'ailleurs à des désignations familières aux montagnards : l'italien parle d'avalanga fredda, avalanga calda, le ladin de lavina da fraid, lavina da chod. L'avalanche froide rassemble presque toutes les avalanches de poussière, l'avalanche chaude presque toutes les avalanches de fond que distinguait la classification ancienne de GOAZ.» La Montagne, n° 193, juin, 188 - C.T.
bonjour tout le monde loc. phrast. non conv. POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1795 - «DESROSEES, avec fatuité. Bonjour tout le monde ; me voilà.» Périn et Cammaille, Le Concert de la rue Feydeau, 18 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1830 - «LA SOEUR SAINTE-MARIE, entrant avec la soeur Sainte-Magloire. Ave, père Chapuis. Bonjour, tout le monde. Ah ! comme ça sent le renfermé ici !» [Loève-Weimars, Romieu, Vanderburch], Scènes contemporaines, II, 86 (Barbezat) - P.E.
bourse (voir le fond de sa -) loc. verb. non conv. ARGENT "ne plus avoir d'argent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1567 - «Ie voyoy' le fons de ma bourse : / Mais ie rencontre vne ressource [...]» Baïf, Euvres, Le Brave, III, 292 (Lemerre) - P.E.
1633 - «[...] de là a peu de temps il vit le fond de sa bourse (car il auoit accoustumé de ioüer depuis le matin iusques au soir.)» Suitte de l'inventaire et hist. gén. des larrons, III, 2 (Hollant) - P.E.
bout du monde (c'est le -) loc. phrast. non conv. VALEUR "fig." - L, FEW (6/III, 218b), R, GLLF, 1672, Mme de Sév. ; TLF, cit. Stendhal, 1838 ; DG, Lex.[75], ø d.
1619 - «[...] ce bien qui luy restoit [...] pouuoit seruir encore : si elle auoit quarante ans quand elle prit le dueil, c'estoit le bout du monde.» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman], Le Gueux, I, 39 (De la Mare) - P.E.
1640 - «c'est le Bout du monde, vulg .i. c'est tout ce qu'vne chose peut valoir ou couster.» Oudin, Curiositez fr., 56-57 (Slatkine) - P.E.
combiné fond-saut loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1936 - «combiné fond-saut [...]» La R. du ski, n° 2, févr., XXIV - C.T.
contre-monde n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Puis le narrateur est mené dans le grenier de l'auberge. Là, il découvre un monde à l'envers. Ne nous y trompons pas, c'est le nôtre. Il y a les scients et les sophes. Leur devise est simple : ils font sans savoir et savent sans faire. C'est la devise aussi des Pwatts (ou poètes), des Ruminsiés (ou romanciers), des Kirittiks (ou critiques). Le voyageur de ce contre-monde (mais il avait écrit et publié Le Contre-ciel) découvre une forme de pensée commune : l'ouroborisme.» H. Juin, in Les Let. fr., 21 août, 4 - AFC
1975 - «Leitmotiv [à la télévision britannique] : la lutte des classes [...] témoin la vie de ce Facteur Cheval qui a choisi le retour à la terre pour faire surgir dans la cour solitaire de son cottage un contre-monde insolite et inquiétant [...]» C. Sarraute, in Le Monde, 28-29 déc., 9 - J.Hé.
corde (voir la - et le fond) loc. verb. INTELL. "fig. : voir clairement" - absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1673 - «[...] j'ai dit que le prétexte étant si petit et si mince, on voyoit la corde et le fond.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 26 janv., I, 602 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
coureur de fond loc. nom. m. SKI - RSp., ø d ; absent TLF.
1930 - «Grâce à la prévenance du capitaine Oestgaard [...] et à l'amabilité de deux jeunes Norvégiens [...] qui, à son instigation, voulurent bien me piloter le long du parcours des 17 kilomètres, j'eus l'occasion exceptionnelle d'étudier en pleine action les plus grands coureurs de fond du monde. [...] les coureurs de fond auraient tort de se moquer des carres métalliques pour skis de slalom, à moins qu'ils ne soient eux-mêmes prêts à abandonner leurs propres skis de saut spéciaux, ou à pratiquer le fond avec des skis de tourisme.» A. de Gennes, trad. : A. Lunn, Le Ski alpin, 5 et 161 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1935 - «La course de fond exige véritablement des qualités de fond, du sérieux, de la réflexion, quelque chose de grave, de posé que l'on ne voit pas toujours chez des sauteurs ou des descendeurs, mais que l'on sent et que l'on admire dans le caractère des meilleurs coureurs de fond qui ont nom : Berthet, Secrétan, Crétin, Lacroix, Gindre, Buffard, Ruffet, Tournier, Jamet, Letoublon, Kreyenbuhl, etc...» La R. du ski, n° 2, févr., 33 - C.T.
1944-45 - «Nous voulons développer ces qualités par l'entraînement, et révéler à qui les ignore les joies profondes qu'éprouve le coureur de fond.» La Montagne, n° 329, juill.-sept., 14 - C.T.
course de fond loc. nom. f. SKI "forme de ski" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «[...] deux bâtons de bambou léger avec des plateaux en osier [...] sont tout à fait à recommander, pour des excursions à la moyenne montagne et pour des courses de fond, à des coureurs qui peuvent se passer d'un freinage énergique.» F. Achard, trad. : Paulcke, Man. de ski, 63 (Berger-Levrault) - M.J.
1908 - «Nous conseillons un profil renforcé. Pour la course de fond, tout au contraire, le ski doublé, plus léger, est indiqué ; sa longueur doit être appropriée au terrain et proportionnée à la personne ; il doit être souple, 'vite', plus étroit que le ski d'excursion, avec profil normal.» L. Arnaud, trad. : Hoek et Richardson, Le Ski, 36 (Grenoble) - C.T.
1910 - «Ces concours ont révélé à Samoëns des pistes meilleures pour courses de fond, de vitesse et un emplacement choisi, à la porte de Samoëns, pour concours de sauts.» R. alpine, 95-96 - M.J.
1930 - «Le Congrès international tenu à Oslo en février 1930 a vu la course de descente prendre la place qui lui était due. Jusqu'alors les Championnats Internationaux ne comprenaient que les courses de fond et le saut. La course de descente est restée la Cendrillon du ski de concours jusqu'à ce que la longue campagne entreprise par les skieurs britanniques se vit couronner de succès à Oslo.» A. de Gennes, trad. : A. Lunn, Le Ski alpin, Préf., V (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
course de fond loc. nom. f. SKI "forme de compétition" - RSp., 1939, Gredig ; absent TLF.
1930 - «LA COURSE DU KILOMETRE LANCE Une course d'un intérêt prodigieux et nouveau a été organisée le 14 janvier dernier à St-Moritz par le Ski-Club Académique Suisse et le Ski-Club Alpina de St-Moritz. A côté des compétitions habituelles, courses de fond, concours de saut, etc., une course d'un genre tout nouveau a retenu l'attention des spectateurs et du monde des skieurs entier. Il s'agissait, en effet, pour la première fois, de savoir quelle vitesse on peut atteindre sur des lattes et on ne s'attendait certes pas à enregistrer des résultats aussi fantastiques que ceux qui ont été obtenus. La course du kilomètre lancé fut un réel succès sportif et il faut savoir gré aux organisateurs de leur audace et de leur courage devant une telle épreuve, qui, pourtant, a pu sembler dangereuse au possible.» La R. du ski, n° 2, févr., 54 - C.T.
course de grand fond loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Il est admis que seules, des personnalités expérimentées et très au courant de la question puissent être chargées de l'organisation des courses de grand fond et des concours de sauts.» A. Couttet, A. Lunn, E. Petersen, L'Enchantement du ski, 82 (Ed. Alpina) - C.T.
demi-fond n.m. SKI - RSp., ø d ; absent TLF.
1920 - «Les diverses épreuves, demi-fond, saut, gymkhana, réunirent un lot de concurrents nombreux.» La Montagne, n° 141, mars-mai, 60 - C.T.
demi-fond (course de -) loc. nom. f. ATHLÉT. - GLLF, PR[77], TLF, 1907, Lar.
1897 - «[...] mais les succès de ce coureur, d'aspect plutôt malingre sont une nouvelle preuve de ce que peut donner un entraînement rationnel en vue des courses de fond ou de demi-fond.» L'Illustration, 26 juin, Suppl., 2b - M.H.
demi-monde n.m. HIST. MOEURS "société de prostituées" - BW5, FEW (6/III, 220a), GLLF, 1804 ; ND3, déb. 19e.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1789 - «Au-lieu de cela, je suis tombée au milieu d'un demi-monde.» [Mme d'Arblay], Evelina, ou l'Entrée d'une jeune personne dans le monde, 1, 34 (Paris-Amsterdam) - B.K.
employer à fond (s'-) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1928 - «[...] la cheminée terminale [fut] remontée sans avoir à s'employer à fond.» La Montagne, numéro 211, avr., 149 - C.T.
extra-monde n.m. "monde extérieur à la terre" - TLF, cit. Gautier, 1858.
1855 - «[...] ce jour lunaire, cette lumière d'extra-monde faite de reflets, de scintillations et de phosphorescences [...].» Th. Gautier, Les Beaux-arts en Europe, I, 57 (M. Lévy) - P.E.
fond n.m. SKI "sport" - RSp., 1909 et 1939 ; GLLF, GR[85], ø d ; absent TLF.
*1930 - «[...] les coureurs de fond auraient tort de se moquer des carres métalliques pour skis de slalom, à moins qu'ils ne soient eux-mêmes prêts à abandonner leurs propres skis de saut spéciaux, ou à pratiquer le fond avec des skis de tourisme.» A. de Gennes, trad. : A. Lunn, Le Ski alpin, 161 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
fond n.m. MESURE "profondeur (de l'eau)" - GR[85], cit. Hugo, 1866 ; TLF, cit. Mille, 1908 12e, in FEW (3, 872a) et GLLF, est douteux
1531 - «BOLIS bolidis, f.g. Cest vng pois de plomb ou de pierre, attaché au bout dune corde, que on iette dedens la mer pour sauoir combien il y a de fond.» R. Estienne, Dictionarium, 68 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
fond (aller au -) loc. verb. DÉPLAC. "se cacher" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Les femmes 'vont au fond', se cachent dans des retraites, surtout les mères et leurs filles, chaque fois qu'il y a des invasions, des guerres ou des recensements.» L. Lamoure, trad. : Gheorghiu, La Maison de Petrodava, 97 (Plon, Livre de poche) - J.C.
fond (grand -) loc. nom. m. SKI - TLF, GR[85], ø d.
1925 - «Maurice Mandrillon, qui continue, néanmoins l'épreuve de grand fond, et achève le parcours en 5 h.8'58'', n'est classé que 5me malgré une belle course et tout le courage mis en oeuvre, suivant de près le 1er Français classé [...]» La Montagne, n° 182, mai, 146 - C.T.
1947 - «Le Ruban Blanc, disputé annuellement avant-guerre, est une grande épreuve de descente-slalom, mais cette saison les Suisses y ajoutèrent le Grand Fond, le Fond 18 km., le Saut, Spécial et Combiné, et, par conséquent, le Combiné Nordique.» La Montagne, n° 338, oct.-déc., 81 - C.T.
fond (ni - ni rive) loc. MESURE "fig. : sans limite" - Hu, L'Hospital ; FEW (10, 411a), Voiture ; GLLF, 1690, Fur. ; absent TLF. "d'une affaire embrouillée" : BEI, fin 17e, Fur.
• ni rive ni fond - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1618 - «Je hais ces masses infectees, / Tousjours d'un esgout humectees, / Où tout ce qu'on jette se fond ; / Je hais ces baveuses cloacques, / Où les gros bourdons de S. Jacques / Ne trouvent ny rive ny fond.» Sigogne, Les Oeuvres satyriques, 161 (Bibl. des curieux) - P.E.
fond d'artichaut loc. nom. m. CUIS. - FEW (3, 870a), GLLF, 1700 ; L (fond d'un -), DG, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1655 - N. de Bonnefons, Les Delices de la campagne, 134 (Amsterdam) - Z. rom. P., 94, 282.
fond de bateau loc. nom. m. GÉOL. - GR[85], ø d ; absent TLF.
1908 - «Ces siphons peuvent avoir une origine tectonique, quand ils sont dus à des plissements locaux de couches ou à de longues inflexions de strates en fond de bateau ; dans ces cas, l'eau, suivant le pendage général, remonte forcément par un vase communicant [...]» E.-A. Martel, L'Evolution souterraine, 72 (Flammarion) - C.T.
gratte-fond, gratte-fonds n.m. CONSTR. TECHNOL. "grattoir à dents de fer utilisé pour le ravalement des façades" - FEW (16, 375a), GLLF, GR[85], 1907, Lar. ; absent TLF.
1895 - «GRATTE-FONDS. s.m. Outil de fer employé pour le ravalement des façades en pierres de taille.» P. Guérin, Dictionnaire des Dictionnaires, Suppl. - P.E.
homme-monde n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1828 - «Viraj, en sanskrit, désigne l'être cosmique, l'homme-monde, le fort, le vertueux, le prototype de l'humanité, l'esprit céleste qui a pris forme humaine [...]» Eckstein, Le Catholique, n° 32, août, 192 - P.E.
1929 - «Mais le fait que, comme Européen majeur, nous soyons obligés d'aller chercher l'homo unius libri qu'est Montaigne pour en faire un équivalent des hommes-monde Shakespeare ou Goethe indique que nous sommes mal à l'aise dans le centrisme littéraire.» A. Thibaudet, in NRF, n° 187, avr., 543 - P.E.
inter-monde n.m. PSYCHOL. - GR[85], cit. Merleau-Ponty ; absent TLF.
1926 - «Les bornes du conscient sont franchies et sur les terres vierges du psychisme agrandi, les mystères de la magie, les montées inexprimables des mystiques, les problèmes de l'occultisme, nous attirent derrière Freud vers les grandes explorations d'inter-mondes.» P. André, in Les Cahiers du mois, numéro 21-22, 190 - P.E.
joie du monde loc. nom. f. CORPS ÉROT. "verge" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1574 - «Son instrument dont il pissoit, / Sa guene, son Baston de Lit, / Sa joye du Monde, son V.» Jodelle, Oeuvres complètes, I, 429 (Gallimard) - P.E.
libre (monde -) loc. nom. m. GÉOPOLIT. "ensemble des pays non communistes" - GLLF, v.1950 ; TLF, GR[85], cit. De Gaulle.
1953 - «Moins il y aura de solidarité européenne et atlantique, moins il y aura de 'monde libre' pour tout le monde [...]» Preuves, n° 34, déc., 4a - P.E.
maxi-monde adj. CARACT. "mondain" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «[...] et la gouvernante juchée sur ses talons qui demande, affublée de son sourire maxi-monde, qui a demandé un taxi [...]» V. Thérame, Hosto-blues, 24 (Ed. des Femmes) - K.G.
monde (avoir son passeport pour l'autre -) loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1777 - «[...] je présume quils auront bientôt leur passeport pour l'autre monde, sans que je m'y oppose...» [Marchand et Nougaret], Le Vuidangeur sensible, 2 (Bastien) - P.E.
monde (c'est un - !) loc. phrast. non conv. AFFECT. PHRASÉOL. - TLF, Dict. 19e (?) ; GLLF, 1959, Rob. ; DELF, cit. Queneau, 1965 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1935 - «En vérifiant ses additions, j'ai jeté un regard sur la liste des acheteurs [...] Un exemplaire acheté par Perret. C'est un monde !» Léautaud, Journ. littéraire, 24 févr., t.11, 17 - P.W.
monde (haut -) loc. nom. m. SOCIOPOLIT. - ø t. lex. réf.grand monde : FEW (6/III, 219b), GLLF, TLF, 1640, Oudin ; L, cit. Boileau ; R, cit. Marivaux ; DG, Lex.[75], PR[77], ø d
1877 - «On se marie beaucoup en ce moment. Signalons, dans le haut monde parisien, les mariages [...]» Le Bien public, 8 juin - J.Hé.
monde (n'être plus au -) loc. verb. SANTÉ "être décédé" - GLLF, 1679, Bossuet ; FEW (6/III, 219a), 1680, Bossuet ; DG, Bossuet.
Compl.L (Mme de Sév.), TLF (mêmes réf., ø texte)
1677 - «Il mouroit (l'abbé Bayard) et expiroit ; et le lendemain, quand je lui écrivis, en partant, une relation de ce qui s'étoit passé chez lui, dont il auroit été ravi, il n'étoit plus au monde, et c'étoit à un mort que j'écrivois.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 4 oct., II, 365 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
monde (pour rien au -) loc. phrast. PHRASÉOL. - GLLF, 1690, Fur. ; FEW (6/III, 218b), 1694, Acad. ; DELF, fin 17e ; TLF, cit. Larbaud, 1911 ; L, DG, ø d ; R, cit. Mauriac ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1634 - «pour rien au monde je ne voudrois avoir esté cause qu'il vous en arrivast du deplaisir, comme cez gens là [les Tunisiens] ne prennent que trop facilement des ombrages sur des piedz de mouche, ne cherchent que des pretextes à tort ou travers pour rançonner ou mesfaire à un Chrestien.» Peiresc, Let., VII, 118 (Impr. nat.) - P.E.
monde (se ficher du -) loc. verb. non conv. CARACT. - TLF, cit. Zola, 1885 ; R, PR[77], DELF, ø d.
v. 1750 - «Parlés donc Monsieux chérubin ? est-ce qu' vous vous êtes échapé du Paradis pour vous ficher du monde.» Vadé, Recueil de chansons, in Vadé, Oeuvres, IV, 34 (Duchesne) - P.E.
monde (se foutre du -) loc. verb. non conv. CARACT. - GLLF, cit. Zola ; R, cit. Maurois ; PR[77], DELF, TLF, ø d.
1790 - «Fi ! c'est se foutre du monde !» Jean Bart, numéro 98, 6 - P.E.
1791 - «Mais c'est se foutre du monde ça.» 16e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 6 - P.E.
monde (tout le -) loc. nom. "n'importe qui, le premier venu" - GLLF, GR[85], ø d.
v. 1498 - «Poy de jours avant sa mort, comme me compta son confesseur l'evesque d'Angiers, qui est notable prelat, il avoit mis sus une audience publicque où il escoutoit tout le monde et par especial les pouvres, et s'y faisoit de bonnes expeditions [...].» Commynes, Mém., III, 305 (Champion) - P.E.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1585 - «[...] un autre et nouveau poursuivant survient, frais, dehait, et bien rebrassé, huchant à pleine teste : Où est elle, où est m'amie, où est tout le monde ?» N. Du Fail, Oeuvres facétieuses, II, 271 (Daffis) - P.E.
monde doré loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1795 - «Ouvrez tous les échos du monde doré, le Courrier républicain, le Courrier français [...]» Babeuf, Le Tribun du peuple, 6 nov., n° 34, 102 (Coll. 10/18) - LTP
monde renversé (c'est le -) loc. phrast. ORGANISATION/RELATION "c'est contraire au déroulement des choses" - FEW (4, 792-3), GLLF, TLF, 1690, Fur. ; GR[85], ø d.
Formes d'approche : 1601 - «[...] c'est un monde renversé : la volonté est née pour suyvre l'entendement comme son guide, son flambeau [...].» P. Charron, De la Sagesse, trois livres, 120 - FXT
1614 - «Quel monde renversé que ceux qui portent les charges n'ayent rien, et que ceux ne payent rien qui ont tout ; quel partage inegal, quelle communauté de lyon !» J.P. Camus, Homélies des Etats généraux, 239 (Genève, Droz, 1970) - P.E.
monde-lion n.m. HIST. MOEURS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1841 - «Pendant les vacances [sic] de 1841, les chasses à courre ont été fort goûtées dans le monde-lion.» Les Coulisses, 4 nov., 2 - J.Hé.
non-création (du monde) n.f. PHILOS. - TLF, cit. Constant, 1804 (même texte).
1804 - «Conversation avec [Jean de] Müller sur une question intéressante, la création ou non-création du monde.» B. Constant, Journaux intimes, 26 janv., 260 (Pléiade, 1957) - J.S.
piste de fond loc. nom. f. SKI - TLF, ø d ; in Ga [1969].
1963 - «Le skieur-randonneur est plutôt un fondeur - très lent ! - mais recherchant des pentes beaucoup plus raides que des pistes de fond, des pistes où le plaisir de descendre est parfois égal à celui des pistards invétérés. Il ne jouit pourtant de sa descente qu'après l'avoir méritée autrement qu'en se laissant hisser par une mécanique, donc avec une satisfaction supplémentaire.» Ski fr., n° 134, janv., 15 - C.T.
reptiles (fond des -) loc. nom. m. HIST. Allemagne- GLLF, 1888, Lar. ; R, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1874 - «Tous leurs journaux retentissent du 'fond des reptiles'. Cette dénomination comprend les fonds secrets [...] qui servent à payer les louanges de la politique prussienne. [...] Notre gouvernement a sans doute aussi son fond des reptiles ; mais vu la faiblesse de ses ressources, il ne saurait entretenir les magnifiques serpents qui sifflent en Allemagne.» L'Univers, 30 janv., I - J.Hé.
salut tout le monde loc. phrast. non conv. POLITESSE "formule de salutation" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1831 - «JEANNETON. Entrez ! monsieur, entrez ! ROUSSEAU. Salut, tout le monde, la compagnie !» Dupeuty, Duvert, Brazier, La Famille improvisée, 34 (Barba) - P.E.
ski de fond loc. nom. m. SKI "patin" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - «Skis de saut et skis de fond. - Les uns et les autres de ces skis doivent, cela va sans dire, être de bons appareils, réunissant les conditions générales indiquées ; mais ce n'est pas tout. Pour le saut, il faut choisir un bois plus résistant, plus lourd, plus uni, plus serré, et n'adopter en aucun cas le ski doublé, c'est-à-dire en deux bois.» L. Arnaud, trad. : Hoek et Richardson, Le Ski, 36 (Grenoble) - C.T.
1930 - «Je crains que le skieur de l'avenir n'ait à se rendre à un concours important avec quatre paires de skis de types différents, skis de saut, skis de fond, skis à carres d'acier pour les slaloms, skis larges et lourds pour les courses de descente.» A. de Gennes, trad. : A. Lunn, Le Ski alpin, 161 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1935 - «Le débutant, le skieur touriste et l'alpiniste ne doivent pas employer le ski étroit (dit ski de fond) destiné aux courses dans les tracés et sur les pistes.» P. Schnaidt, La Technique du ski, 9 (Genève, Sonor) - C.T.
1944-45 - «Que fais-je ici ? Je vais rentrer comme eux, par cette route bien lisse, bien plate. Dimanche prochain, j'irai à Rochebrune. Je dirai adieu à mes skis de fond et ils feront un joli bruit dans la cheminée qui les dévorera. Le marchand m'avait dit : 'on ne fait rien de plus léger'. Il a menti. Ces skis pèsent au moins dix kilos chacun. Ils sont bons pour le kilomètre lancé.» La Montagne, n° 329, 18 - C.T.
1946 - «LES ARETES ARTIFICIELLES. On ne conçoit plus, de nos jours, une paire de skis sans arêtes artificielles. On les a même adoptées pour certains skis spéciaux, comme les skis de fond [...]» La Montagne, n° 334, oct.-déc., 86 - C.T.
ski de fond loc. nom. m. SKI "sport" - GLLF, mil.20e ; TLF, cit. L'Express, 1977 ; RSp., GR[85], ø d.
1930 - «Le ski de fond consiste à suivre une trace, en général dure et glacée, qui ne change pas de coefficient de frottement. La vitesse en elle-même n'est pas particulièrement difficile, c'est la variation de vitesse qui est le hic.» A. de Gennes, trad. : A. Lunn, Le Ski alpin, 6 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1944-45 - «SKI DE FOND par le Dr Michel Latarjet.» La Montagne, n° 329, 12 - C.T.
skieur de fond loc. nom. m. SKI - TLF, RSp., GR[85], ø d.
1930 - «Il est infiniment plus facile à un bon skieur de fond d'acquérir la technique de descente que vice-versa. Les skieurs de descente alpins auront fort à faire pour empêcher leurs titres de champions de sortir des Alpes. [...] Pour égaliser les chances du skieur de descente et du skieur de fond, il faut rapprocher non les distances de montée et de descente, mais les temps mis à les parcourir respectivement. Cela revient pratiquement à dire que, pour cent mètres de montée, il doit y avoir au minimum mille mètres de descente.» A. de Gennes, trad. : A. Lunn, Le Ski alpin, 18 et 186 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
soleil (le - luit pour tout le monde) loc. prov. PROVERBE - FEW (12, 27b), GLLF, TLF, 1798, Acad. ; L, DG, DELF, ø d.
1791 - «Le P.D. Le soleil luit pour tout le monde, qui ne pense qu'à soi ne mérite pas de vivre ; nous sommes tous frères, et nous devons nous aider.» Grand combat et séparation entre le père Duchêne, la mère Duchêne et Jean Bart, 4 (Le Cesne) - P.E.
tire-monde n.f. non conv. MÉD. MÉTIER "sage-femme" - TLF (madame Tire-monde), cit. Vidocq, 1828-29 ; FEW (6/III, 219b), Saint-Fargeau [1862-64].
Add.DDL :
*1838 - «Sage-femme... Tire-monde.» Moreau-Christophe, in Dict. de la conversation et de la lecture, 60 (s.v. argot) - J.Ho.
tire-monde n.f. MÉD. MÉTIER "sage-femme" - TLF (madame -), cit. Vidocq, 1828-29 ; DDL 31, 1838 ; FEW (6/III, 219b), Saint-Fargeau [1862-64].
1752 - Dict. univ. de Trévoux - R. L. rom., 53, 244.
1786 - Leroux, Dict. comique, II, 525aussi dans : Boiste, 1800 ; Landais, 1834 - R. L. rom., 53, 244.
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