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aristocrate adj. SOCIOPOLIT. - TLF, 1836, Stendhal ; GLLF, cit. Stendhal.
1789 - «[...] s'il se trouvait quelques maris assez 'aristocrates' dans leur ménage, pour s'opposer au partage des devoirs et des honneurs patriotiques que nous réclamons [...]» Etrennes nationales des dames, 30 nov., in Walter, La Révolution fr. vue par ses journaux, 408 (Tardy) - LTP
aristocrate n.m. SOCIOPOLIT. - BW5, PR[73], TLF, 1550 ; GLLF, ND3, 16e.
Au 18e - BW5, GLLF, Mat. I, ND3, TLF, 1778, Linguet. *1790 - «Ce mot a fait une grande fortune de nos jours, dit M. de Mounier, chacun l'applique à ce qu'il n'aime point. Tous les bourgeois, les paysans, les cordonniers, les petites filles, savent qu'un aristocrate est un noble anthropophage qui ne se nourrit que de la chair sanglante du peuple, comme l'observe si bien la chronique de Paris. Tous les polissons de village chantent avec goût cette jolie chanson : 'Aristocrate, prenez bien garde à vous ; / Car avec nos sabres nous vous couperons le cou ; / Aristocrates [...]' Chansons, calembours, bons mots, batteries communes, toujours employées, jamais sans effet. Et c'est une vraie providence [...]» [Gallais], Extrait d'un dict. inutile - LTP
*1790 - «Mot peu en usage dans notre langue, mais que la Révolution a rendu propre à tout. L'homme qui déplait ou que l'on craint est un aristocrate : il a été plus facile d'exciter le peuple avec une expression nouvelle pour lui, qu'en se servant de noms plus odieux et plus connus. Aristocrate et accapareur, que le Palais-Royal a longtemps cru synonymes, sont aujourd'hui les deux épithètes le plus à redouter [...]» Nouv. dict. fr. à l'usage de toutes les municipalités (Paris) - LTP
aristocrate bourgeois loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1793 - «Tous les aristocrates bourgeois, qui ont horreur de l'égalité, à qui l'on a fait peur même pour leurs propriétés.» Let. de Robespierre à ses commettans, n° 10, in Robespierre, Oeuvres, IX, 377 (P.U.F.) - LTP
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