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aliénation n.f. PSYCHOPATHOL. "troubles psychiques profonds privant un individu de ses facultés mentales" - FEW (24, 317b), 1810 ; DHR, 1811 ; TLF, cit. Renouvier, 1864 ; GLLF, ø d aliénation mentale : FEW, 1810 ; Mat., 1811, Hanin [repris in GLLF, TLF, GR]
1745 - «Ce serait avoir des idées bien imparfaites de la méthode que la nature observe dans l'organisation des animaux, que d'imaginer qu'un aussi grand appui, qu'une colonne aussi considérable dans l'édifice intérieur que l'est l'économie des affections, peut être abattue ou ébranlée, sans entraîner l'édifice avec elle, ou le menacer d'une ruine totale. Ceux qui seront initiés dans cette architecture morale, y remarqueront un ordre, des parties, des liaisons, des proportions, et un édifice tel qu'une passion seule, trop étendue ou trop poussée, affaiblit ou surcharge le reste, et tend à la ruine du tout. C'est ce qui arrive dans le cas de la frénésie et de l'aliénation. L'esprit, trop violemment affecté d'un objet triste ou gai, succombe sous son effort, et sa chute ne prouve que trop bien la nécessité du contre-poids et de la balance dans les affections.» Diderot, Essai sur le mérite et la vertu, 98 - FXT
1790 - «Au moment où nous imprimons, nous apprenons qu'Augé donne des marques de folie et d'alienation : nous le croyions un Scelerat ; les Fusiliers qui l'ont amené à l'Hôtel-de-ville avaient la même opinion : Hêlas ! serait-ce un fou !...» Restif de La Bretonne, La Semaine nocturne, (suite aux Nuits de Paris), nuit 8, 193 (2e p.), note (Guillot) - R.R.
aliénation maniaque-dépressive loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1904 - «à moins, qu'on ne suive l'exemple de Kraepelin, et qu'on ne rapporte à des particularités motrices, la tendance à la formation des néologismes, que du reste l'auteur de la 'stupeur maniaque', 'de l'aliénation maniaque dépressive', etc., semblerait manifester lui-même).» Dr W. Serbsky, in Annales médico-psychol., I, 26 - M.C.
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