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BERLINGOT2, subst. masc.
A.− CONFISERIE. Bonbon dur, de forme tétraédrique, souvent à rayures bicolores, préparé avec du sucre caramélisé et aromatisé de divers parfums (fruits, menthe). Donner des berlingots, sucer un berlingot :
1. ... Jean préférait des berlingots, car il aimait les sucreries. (...) ils prirent, (...), pour deux sous de bonbons blancs et rouges. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Petit soldat, 1885, p. 189.
[P. anal. de forme, de couleur, de consistance] La pluie (...) se suspend en berlingots convexes (Ponge, Le Parti pris des choses,1942, p. 7).
Spéc., PAPET. (ET CART.), MAT. PLAST. Emballage de carton ou de plastique, ayant généralement la forme d'un tétraèdre, contenant certains liquides normalisés, comme du lait, des jus de fruit ou du shampooing liquide.
Rem. Attesté dans Lar. encyclop., Dub., Lar. Lang. fr.
P. métaph. :
2. La haine est un levier plus puissant que l'amour. Certes, tu pourras l'oublier. Certes, tu voudras essayer de toutes les douceurs, de toutes ces choses fades et sucrées que resucent, entre langue et luette, les petites cousines sentimentales. Tu te gaveras des berlingots de l'amour. Et tu les recracheras. Tu les recracheras avec le reste! H. Bazin, Vipère au poing,1948, p. 230.
B.− Arg. Sexe masculin; p. ext., sexe féminin (cf. Esn. 1966).
Arg. milit. Balle :
3. L'un d'eux [des uhlans], de sentinelle (...) n'eut pas le temps de me voir, que je lui flanquai un berlingot dans la paillasse. J. Richepin, Les Morts bizarres,1876, p. 21.
PRONONC. : [bε ʀlε ̃go].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1618 [1reéd. 1604] berlinguaux « sorte de pâtisserie » (Contrelésine [texte traduit de l'ital.], éd. 1618, f. 112 ro, cité par P. Barbier dans Bull. dialectologie romane, t. IV, 1912, p. 47). Prob. empr. à l'ital. berlingozzo « sorte de macaron » (xves. Pulci dans Batt.) à rattacher à l'ital. berlengo « table (où l'on prend les repas) » (1557, Varchi, ibid.), de même que l'ital. de Romagne-milie berlénc « galette » (DEI), le toscan berlingaccio « Jeudi-ras » et le verbe berlingare « se mettre à table » (Devoto-Oli; Migl.-Duro). L'ital. berlingo est empr. à l'a.fr. brelenc « table sur laquelle on joue aux dés » (Devoto; DEI) v. brelan. L'a. prov. berlingot également empr. à l'ital. est attesté dep. 1511 (Pansier t. 3).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 27.
BBG. − Hope 1971, p. 277. − Vidos (B.E.). Contribution à l'ét. du lex. fr. Fr. mod. 1940, t. 8, p. 137.