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BERCE, subst. fém.
A.− BOT. Plante vivace, de la famille des ombellifères, croissant et se développant dans les terrains humides de toute l'Europe :
1. ... mais les pelouses que nous préférions et dont profitait notre amour étaient toutes blanchies d'ombelles, les unes légères, les autres, celles de la grande berce, opaques et considérablement élargies. Gide, Les Nourritures terrestres,1897, p. 211.
2. Elle [ma fille] (...) m'a fait franchir le portillon qui ouvre (...) sur le vieux halage de la Loire. À travers les orties, les hautes berces aux tiges craquantes; elle m'a conduit au pied des aunes... Genevoix, Routes de l'aventure,1958, p. 174.
Rem. 1. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet xxes. à partir de Ac. 1835. 2. Berce brancursine ou grande berce est l'appellation courante de l'heracleum spondylium, variété commune en France. La grande berce est encore appelée patte d'oie, panais de vache, angélique sauvage, acanthe d'Allemagne; synon. attestés dans la plupart des dict. gén. et techn. 3. La berce géante est l'heracleum giganteum (Duval 1959).
B.− Autres emplois techn.
1. CHIM., PHARMACOL. Essence de berce brancursine et essence de fruit de berce géante. Essences extraites de la berce et contenant une forte proportion d'alcool octylique (cf. Encyclop. méthod. Méd. 1970, Littré-Robin 1865, Lar. méd. 1970, Duval 1959).
2. GASTR. Bière ou liqueur de berce. Boissons très alcoolisées fabriquées en Lithuanie, en Pologne et en Russie par la fermentation de graines et de feuilles de berce (cf. Encyclop. méthod. Méd. 1970, Nysten 1824, Littré-Robin 1865, Mont. 1967).
Rem. Certains dict. notent que les pousses de la berce se mangent comme des asperges.
Prononc. : [bε ʀs]. Rouss.-Lacl. 1927, p. 116, et Grammont Prononc. 1958, p. 38, citent ce mot au nombre des ex. illustrant respectivement les règles suiv. : ,,Les voyelles toniques suivies, dans la prononciation, de deux consonnes dont la seconde n'est ni l ni r, sont moyennes``; ,,[l'e ouvert] est toujours [bref] devant r suivi d'une consonne finale``. Étymol. et Hist. 1694 (Tournefort, Elemens de botanique, Paris, t. 1, p. 270 : La Berce est un genre de plante, dont la fleur [...] est fleurdelisée). Orig. controversée. L'étymon all. Bartsch « Heracleum spondylium L. », terme de l'est de l'Allemagne (G. Pritzel, C. Jessen, Die deutschen Volksnamen der Pflanzen, Hannover, 1882, p. 180), empr. au polon. barszcz (Behrens dans Z. fr. Spr. Lit., t. 23, 2epart., p. 15) satisfaisant du point de vue sém., fait difficulté des points de vue phonét. et géogr., étant limité à une aire très orientale. Le m.h. all. berz, birz « myricaria germanica » (Behrens, loc. cit.) attesté sous la forme barz en 1533 (Roesslin, Kreuterbuch., Frankfurt am M. 1533 cité par Pritzel et Jessen, loc. cit.), satisfaisant du point de vue phonét., fait difficulté du point de vue sém. car il désigne une plante différente; v. aussi REW3et FEW t. 15, 1repart., p. 98. L'hyp. selon laquelle le terme de bot. serait issu du fr. berce « berceau » (1366 cité par Prost, Inv. mobil. d. ducs d. Berry, I, no569 dans Barb. Misc., 9) p. anal. de forme entre la graine de la plante et un berceau (Roll. Flore, t. 6, p. 142, Barb., loc. cit.) n'est pas invraisemblable mais n'emporte pas la conviction.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 1.