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BER, subst. masc.
A.− Vx. Synon. de berceau* (rem. gén. 1).
B.− TECHNOLOGIE
1. MAR. Support de bois et de cordages bâti en forme de berceau, sur lequel repose un navire en construction ou en réparation, et qui glisse avec lui, lors du lancement à la mer.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
P. ext. Tout support de bois qui permet de faire glisser un objet lourd et volumineux à l'eau (cf. Le Clère 1960). Les portes [d'une écluse] (...) lancées à la mer sur un ber... (E.-T. Quinette de Rochemont, Cours de travaux mar.,1900, p. 466).
Au fig. :
La mer encore qui retourne vers moi à la marée de syzygie et qui me lève et remue de mon ber comme une galère allégée. Comme une barque qui ne tient plus qu'à sa corde, et qui danse furieusement, et qui tape, et qui saque, et qui fonce, et qui encense, et qui culbute, le nez à son piquet, ... Claudel, Cinq grandes odes,1910, p. 263.
2. TECHNOL. Ridelles d'une charrette sur lesquelles on peut pendre une bâche.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Besch. 1845.
Prononc. : [bε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1150 berz « berceau » (Wace, Vie de St Nicolas, 61 dans Keller, p. 211b : Uncor petit en berz giseit); 1188 berc (Parton., 289, Crapelet dans Gdf.); répertorié comme ,,vieux mot`` dep. 1611, Cotgr. sous les graphies bers et ber; subsiste dans les dial. de l'Ouest (FEW t. 1, p. 337b); 2. p. ext. 1611 « ridelles d'une charrette » (Cotgr. : Bers de chariot); 3. av. 1805 mar. bert Saverien d'apr. Jal1; 1831 ber (Will. : Ber, anciennement Berceau [...] Appareil en charpente et cordage blanc, porté sur les coittes, placé sous un grand bâtiment pour, en le supportant, glisser avec lui sur la cale lorsque sa construction est achevée et qu'on veut le lancer à l'eau). Prob. d'un lat. vulg. *bertium attesté par son dér. berciolum « petit berceau » cf. berceau (viiies. Rev. Merov., VII, p. 37, 15 dans Blaise) d'où l'a. fr. berçuel « id. » ca 1165 (Marie de France, Lais, Milun, éd. Warnke, Halle, 1898 dans T.-L.) prob. d'orig. gaul. comme semble l'indiquer son ext. géogr. dans les domaines port., cat., gallo-rom. où il a évincé le lat. cunae (Cor., s.v. brizo; REW3, no1052a; Meyer-Lübke dans Z. fr. Spr. Lit., t. 59, pp. 487-9). Il est moins vraisemblable de considérer les subst. rom. comme des déverbaux, en prenant comme base un b. lat. *bertiare, issu d'un rad. celt. *berta à rattacher à l'irl. bertaim « je secoue » (FEW t. 1, p. 338). Fréq. abs. littér. : 5.
BBG. − Brüch (J.). Bemerkungen zum französischen etymologischen Wörterbuch E. Gamillschegs. Z. fr. Spr. Lit. 1927, t. 49, p. 304.