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BEAU-PÈRE, subst. masc.
Père par alliance.
A.− [La désignation étant faite du point de vue de l'un des conjoints] Père de l'autre conjoint :
1. ... un beau-père qui traite du contrat de sa fille avec un gendre qui lui plaît, laisse le plus souvent à celui-ci le droit de ruiner sa femme. Pour ne pas être trompé, il ne faut faire d'affaires qu'avec les gens déplaisants. Soulié, Les Mémoires du diable,t. 1, 1837, p. 26.
2. Toutes les petites vexations lui étaient bonnes. On entendait : « depuis que cette étrangère est ici, rien ne marche. » Et cette étrangère était la femme de son fils. L'affection du beau-père pour sa bru attisait encore la rage de la belle-mère. Renard, Journal,1889, p. 22.
3. Baudoin séjourna à Malatya je ne sais combien de temps. Le beau-père et le gendre étaient les meilleurs amis du monde. Grousset, L'Épopée des croisades,1939, p. 110.
SYNT. Respectable, riche beau-père; les créances, la succession, le testament, les terrains de son beau-père; aider, approuver, réhabiliter, ruiner son beau-père; dissiper la fortune de son beau-père; être en continuelle dispute avec son beau-père.
Rare. [En emploi d'appos. expr.] :
4. Avec le plus beau-père des sourires : « Je crois que vous les avez laissées au salon [les allumettes]; ne vous dérangez pas, en voici. » M. Butor, Passage de Milan,1954, p. 88.
B.− [La désignation étant faite du point de vue d'un fils ou d'une fille] Celui avec lequel la mère s'est remariée :
5. En effet, tant que le beau-père de son fils [de MmeHulot] s'était montré rogue et agressif, elle avait trouvé de la force dans la résistance qu'elle opposait à la brutalité du boutiquier; ... Balzac, La Cousine Bette,1846, p. 16.
PRONONC. ET ORTH. : [bopε:ʀ]. Durée mi-longue sur [oˑ] fermé dans Passy 1914. Pour l'anc. forme parastre, cf. Littré. Au plur. des beaux-pères.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Mil. xiiies. « père par alliance » (Joufrois, éd. K. Hofmann et Fr. Muncker, 3569 dans T.-L. : beaus pere); 2. 1690 (Fur. : Beau-père. Celui qui a épousé notre mère après la mort de notre propre père). Composé de beau* terme de courtoisie et de père* p. anal. avec belle-sœur*, beau-frère*; a éliminé l'a. fr. suire « père par alliance » (xiies. dans Gdf.) du lat. socrus (lat. class. socer) de même sens, et l'a. fr. parastre « second mari de la mère » (Rol.) du b. lat. patraster, de même sens.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 509. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 897, b) 357; xxes. : a) 911, b) 659.
BBG. − Duch. Beauté 1960, p. 41. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 152. − Ritter (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 359.