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BÉER, verbe intrans.
A.− [Le suj. désigne une chose] Être largement ouvert. Un tonneau dont la bonde vide bée dans l'ombre (Huysmans, L'Art mod.,1883, p. 165).
B.− [Le suj. désigne une pers.]
1. Absol. Regarder avec étonnement. J'ai trouvé la rue encombrée de peuple; les voisins béaient aux fenêtres (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 426).
2. Béer de + subst.Demeurer, bouche ouverte, sous l'effet d'un sentiment. Luce me regarde de loin et bée de surprise (Colette, Claudine à l'école,1900, p. 230).
3. Vieilli. Béer + à ou après.Désirer avidement :
Montaigne dit que les hommes vont béant aux choses futures : J'ai la manie de béer aux choses passées. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3, 1848, p. 311.
Rem. 1. Béer est une autre forme de bayer. 2. On rencontre dans la docum. le néol. béement, subst. masc. (Genevoix, La Boîte à pêche, 1926, p. 29). Le fait de béer, de s'ouvrir grandement. ,,Un froid mouillé touchait sa paume, le mince corps se tordait au béement de la gueule translucide, si fragile que l'hameçon dont elle était percée semblait un croc de bronze monstrueux`` (Id., ibid.).
Prononc. : [bee]. Étymol. et Hist. V. bayer. Fréq. abs. littér. : 61.
BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 213.