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BATISTE, subst. fém.
TEXT. Toile fine et blanche de lin ou parfois de chanvre. Drap, mouchoir de batiste; en batiste :
1. C'était une belle toile de batiste blanche et souple comme du satin, ornée en bas d'une légère broderie, ... Janin, L'Âne mort et la femme guillotinée,1829, p. 200.
2. Il y avait de tout, en effet... des corsets de soie, des bas de soie, des chemises de soie et de fine batiste, des amours de pantalons, ... Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre,1900, p. 230.
SYNT. Batiste d'Écosse. Étoffe de coton finement tissée (L'Observateur des modes, 1819, p. 47; attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes.). Batiste de soie. Tissu de soie qui imite la batiste de lin et qui sert à la fabrication de dessous féminins comme les soutiens-gorge, les corsets, etc. (Attesté dans Lar. 20e, Lar. encyclop.). Batiste hollandée. Toile de lin ou de chanvre, très forte et rappelant la toile de Hollande. (Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle).
P. méton. Vêtement, surtout pièce de lingerie en cette matière :
3. Furieuse, elle [Fanny] bondit, s'échappa de la chambre, à moitié nue, la batiste ouverte. A. Daudet, Sapho,1884, p. 34.
Lang. région. ,,Percaline, lustrine`` (Canada 1930, Bél. 1957). Une doublure en batiste (Bél.1957).
Prononc. : [batist]. Homon. : baptiste. Étymol. et Hist. 1401 Flandre soye batiche « tissu très fin » (Dehaisnes, Documents et extraits divers concernant l'histoire de l'art dans la Flandre, l'Artois et le Hainaut avant le XVes. d'apr. Höfler dans Z. Rom. Philol., t. 80, p. 457 : Item, II chains de soye batiche, dont l'un est vermeil); 1499 thoiles batiches (Wilbert 361, Ibid.); 1536 toile de baptiste (Cpte roy. de Nic. de Troyes, fo8 vodans Gay, s.v. batiste); 1590 p. ell. batiste (Inventaire de Jehan Verryer, seigneur du Bosq et scytoien de Bordeaux dans Havard); 1712 baptiste (Inventaires de mobiliers écclésiastiques et civils, p. p. M. l'abbé L. Bossebœuf dans Z. Rom. Philol., t. 80, p. 463). Prob. dér. du rad. de battre* terme bien attesté au Moy. Âge au sens de « arçonner (la laine) », G. de Poerck, La Draperie médiév. en Flandre et en Artois, t. 2, 1951, p. 17; suff. -isse (a. fr. -ice; dial. pic. -iche) fém. de -eiz, -iz (< -aticius, -iticius), très fréquemment attesté dans la terminol. text. pour former des adj. dér. de verbes : bourre laniche (de laner), bourre tondice (de tondre), laine jettice (de jeter), Höfler, loc. cit., p. 462. La forme mod. est due à un rapprochement pop. avec le nom propre Baptiste prononcé Batisse, batiste étant une forme hypercorrecte par fausse régression pour batisse. L'hyp. traditionnelle (FEW t. 1, p. 241b) d'une dér. à partir de Baptiste, nom du premier fabricant de ce tissu, ne repose sur aucune base historique. Fréq. abs. littér. : 102.
BBG. − Duch. 1967, § 70. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 76. − Höfler (M.). Fr. batiste und das volksetymologische Denkmal. Z. rom. Philol. 1964, t. 80, pp. 455-464. − Pt Rob. [Cr. Arveiller (R.). Fr. mod. 1968, t. 36, no4, p. 343]. − Vidos (B.E.). Mots créés, mots empr. et curiosités lexicol. Revista portuguesa de filologia. 1951, t. 1, no4, p. 287, 289.