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BASQUE2, adj. et subst.
A.− Adj. Qui se rapporte, qui est propre à la région qui s'étend de part et d'autre de la frontière occidentale franco-espagnole, ou à ses habitants. Pays basque; langue, béret, pelote basque :
1. − Ces cris, disait-il [M. d'Abbadie], peuvent faire vibrer dans une âme basque, en même temps que le souvenir du pays, quelque noble sentiment, digne des vieux temps et de nos grands ancêtres. Barrès, Mes cahiers,t. 14, 1922-23, p. 110.
2. Ce que j'aimerais beaucoup faire, ce serait un grand hôtel moderne, du type basque. J'avais soumis un projet pour Hendaye, mais je n'ai pas eu la commande. Maurois, Climats,1928, p. 42.
B.− Substantif
1. Un, une Basque. Celui, celle qui habite le Pays basque ou qui en est originaire :
3. Parti à sept heures de Bordeaux. Sur l'impériale, un Basque français allant à Pau subir son examen pour Saint-Cyr, un Basque espagnol, carliste intraitable et un Piémontais philanthrope. Michelet, Journal,1835, p. 185.
4. Les populations proprement pyrénéennes sont, il est vrai, assez différentes entre elles : le Navarrais à visage long et mince; le Basque aux tempes renflées et au menton pointu, aux larges épaules et aux hanches rétrécies comme un ancien Égyptien; le Catalan à large face et à épaisse encolure, ne se ressemblent guère. Vidal de La Blache, Tabl. de la géogr. de la France,1908, p. 28.
5. La plus grande part de la chambrée était faite de Basques et de Béarnais qui recomposaient sans effort l'atmosphère et les mœurs de leur pays, avec leurs cris gutturaux, leur simplicité grave et cérémonieuse, leurs beaux chants tristes et leur étonnante solidarité. Ambrière, Les Grandes vacances,1946, p. 58.
Rem. Au fém., pour éviter l'homon. déplaisante avec basque1, l'usage tend à imposer la forme Basquaise.
LING. Le basque. Langue parlée par les Basques :
6. On ne peut rien tirer du basque parce que, étant isolé, il ne se prête à aucune comparaison. Mais d'un faisceau de langues apparentées, comme le grec, le latin, le vieux slave, etc., on a pu par comparaison dégager les éléments primitifs communs qu'elles contiennent et reconstituer l'essentiel de la langue indo-européenne, telle qu'elle existait avant d'être différenciée dans l'espace. Saussure, Cours de ling. gén.,1916, p. 292.
7. L'eau était maintenant si près que le mitrailleur du dessous rentra sa cuve et se coucha dans la carlingue, les jambes ensanglantées lui aussi. Reyes avait fermé les yeux, et parlait basque. Malraux, L'Espoir,1937, p. 792.
Loc. Un tour de Basque. Une supercherie. Courir comme un Basque. Marcher vite et longtemps :
8. Une bonne vieille femme du village ne pouvait pas marcher depuis trois ans (...) À présent elle court comme un Basque. Sue, Les Mystères de Paris,t. 3, 1842-43, p. 104.
2. Spécialement
a) CHORÉGR. Pas de basque. Marche cadencée composée de pas glissés au sol (d'apr. M. Bourgat, Techn. de la danse, 1959, p. 89). Saut de basque. ,,Mouvement appartenant à la série des jetés et consistant dans un saut d'une jambe à l'autre par un tour complet du corps`` (Lar. encyclop.).
b) MUS. Tambour de basque. Instrument à percussion composé d'une peau tendue sur un cercle de bois dans lequel sont insérés des grelots ou des petites cymbales (cf. M. Brenet, Dict. pratique et hist. de la mus., 1926, p. 433).
Prononc. − 1. Forme phon. : [bask]. 2. Homon. : basque2.
Étymol. ET HIST. − 1. 1578 subst. « habitant du Pays basque »; « laquais originaire du Pays basque »; « laquais utilisé comme coursier » (H. Estienne, Dial. du lang. franç. ital., II, 214 dans Hug. : Quand vous escrivez en quelque lieu, encore ... que n'ayez aucun porteur expres, mais mettiez la lettre en la misericorde du premier que vous rencontrerez, si faut il dire que vous avez depesché vostre basque, qui va comme le vent [...]); cf. aller au pié comme un basque (Rich. 1680); 2. 1606 « nom d'un peuple de la région des Pyrénées » (Nicot); 3. 1680 adj. (Rich.); 4. 1710 subst. « langue du Pays basque » (Rich.). Du lat. Vasco, -onis, forme sing. du subst. plur. Vascones, terme qui désignait une population composite du sud-ouest de la France (Pline, 3, Hist. nat. 3. 4. -22- dans Forc. Onomasticon s.v., p. 752, col. b), attesté en emploi adj. au sing. « basque » en b. lat. (St Paulin, Carm., 16, 202, ibid.). Vasco a donné basque (peuple de lang. pré-indo-européenne), l'accus. Vasconem a donné gascon* (population de lang. rom.). Le passage du v initial à b manifeste vraisemblablement un emprunt à l'esp. ou au gascon.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 330. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 458, b) 666; xxes. : a) 424, b) 399.
BBG. − Gall. 1955, p. 105, 234. − Gottsch. Redens. 1930, p. 428. − Meillet (A.), Cohen (M.). Les Lang. du monde. Paris, 1952, pp. 255-269. − Roblin (M.). Chronique d'ethnonymie. Vie Lang. 1956, pp. 514-518.