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BARGE1, subst. fém.
ORNITH. Oiseau échassier, migrateur, assez semblable à la bécasse, mais ayant la taille plus grande, les pattes plus hautes, le bec plus long, vivant dans les marais ou sur les rivages. Barge à queue noire ou barge commune :
Un troupeau sans fin de cavales fait fumer dans le large du fleuve un envolement de crinières d'embruns mêlés d'engoulevents éperdus, d'énormes macreuses, de merles d'eau, de marouettes, de foulques rouges (...) et du vol brusque des barges rousses dont le vol éclate comme la cocarde d'un pétard. Giono, L'Eau vive,1943, p. 154.
Prononc. et Orth. Parfois berge, cf. H. Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p. 97. Étymol. et Hist. 1532 berge (Bourdigné, Pierre Faifeu, ch. 47 dans Hug. : Chez ledit Prince ilz prindrent leur heberge, Qui leur donna de maint poullet et berge); 1553 barge (P. Belon, Observations, II, 32 − 1588, p. 288 dans R. Philol., t. 43, p. 179). Orig. obsc.; peut-être du lat. vulg. bardea (EWFS2, Dauzat68), variante du gaul. bardal(l)a qui est prob. un dér. de bard (racine *guer(ə) « qui élève la voix » cf. IEW, p. 478). Certes Bardea est glosé κ ο ρ υ δ α λ λ ο ́ ς [« alouette huppée »] dans CGL t. 3, 361, 14, mais de tels échanges de sens ne sont pas sans exemple (cf. alouette de mer « bécasse variable » dans FEW t. 1, p. 58). L'hésitation entre barge et berge normale en m. fr. (cf. Fouché, pp. 348-350) se manifeste encore parfois en fr. mod. du fait que cet oiseau vit sur les côtes. L'hyp. de Barb. Misc. t. 3, p. 187 qui suggère de rapprocher barge du prov. barja « bavarder » (cf. FEW t. 151, p. 268b, s.v. *brekan) est peu vraisemblable, car le mot n'apparaît pas en prov. où l'oiseau se nomme selon Mistral : becassincendrous, becarudo, belaire, bulo, charloutino, sourdo, veto-veto, etc. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Lammens 1890, p. 45.